J’avais envoyé un texto à McKay un peu plus tôt dans la soirée pour lui demander s’il pouvait me passer le numéro d’un de ces contacts qui aurait quelque chose qui m’aiderait à dormir. Depuis cette fameuse nuit, je n’ai quasiment pas fermé l’œil, à peine quelques heures par nuit et parfois même nuit blanche directement. Je ne pensais pas que ça me boufferait autant, j’avais l’impression de faire un retour en arrière et d’être exactement dans le même état que lorsque mon meilleur pote est mort, mais en dix fois pire. Geane se posait des questions sur les raisons de mon absence au boulot, car oui, même malade, je vais bosser en général, mais là c’était impossible et elle avait du mal à gober ça. Donc autant dire que je me payais une gueule à faire peur.

Forcément cet enfoiré me cherchait dans ses messages, mais j’étais tellement à l’ouest que je ne rétorquais même pas. Je ne l’avais pas recroisé depuis qu’on s’était retrouvé en garde à vue et que Geane était venue nous sortir de là, je m’étais réconcilier avec elle, c’était le mieux à faire vu qu’on bossait ensemble, mais nous n’avions pas reparlé de McKay et ça m’allait très bien. D’ailleurs si j’avais pu éviter de le contacter ce soir, ça m’aurait arrangé, mais je sais que dans ce business-là, il est fiable. Je n’ai pas l’intention de crevé, je veux juste dormir.

Une heure plus tard, je décidais de me rendre dans son club, comme dit dans nos échanges, je m’installais au bar, il y avait encore du monde. Je commandais un Whisky en attendant que cet enfoiré daigne se pointer, parce que je ne compte pas passer ma nuit ici. Mon premier verre bu en une seule traite, je commandais un deuxième verre, il foutait quoi là sérieux ? S’il se fou de ma gueule, ça risque de ne pas le faire. Je regardais mon portable voir s’il n’avait pas envoyé de texto, mais rien. Quel branleur ce mec, je vous jure !

J'étais chez moi à me préparer pour la soirée au club. J'avais une soirée assez mouvementé, je devais rencontrer des filles qui vont danser... Disons que ce n'était pas un job déplaisant, c'était même intéressant. Bien entendu, si j'avais dit cela à Geane, c'est certain qu'elle m'aurait mis un coup de pied au cul, je préférais taire mes activités... Je ne touchais pas, elle ne pouvait pas m'en vouloir. Je venais d'attacher ma chemise quand je reçu un SMS, je croyais que c'était Geane, mais le numéro était inconnu. En lisant, je compris vite que c'était Rodriguez qui me demandait des cachets pour dormir. Je me suis mis à rire parce que ça me paraissait vraiment insensé. Il pensait quoi tout d'un coup? Vu qu'il m'avait sauvé la peau qu'on était les meilleurs amis du monde? Pas du tout... En même temps, je lui devais quand même gros pour son intervention, sans lui je ne serai plus là. Je répondis donc à Rodriguez de passer dans la soirée, je trouverais bien deux minutes pour lui refiler des pilules qui allaient l'assommer. L'idée de lui donner de l'arsenic me traversa l'esprit, mais j'éloignai rapidement ça de ma tête. Je me rendis au club pour gérer les petits pépins rencontrés. La gestion ce n'était pas donné à tout le monde! Je me rendis dans mon bureau pour analyser tout ça et je regardai pendant un instant mon mini bar, c'était difficile de combattre ses vieux démons. L'alcool faisait partie de ma vie! Je signai les commandes qui avaient été passés par mes employés et je me dirigeai ensuite vers le bar pour voir si les filles allaient se montrer bientôt, je regardai ma montre, elles avaient rendez-vous, elles étaient mieux d'être à l'heure! Je regardai au bar et je vis Rodriguez qui buvait tranquillement. Je soupirai, je l'avais bien oublié celui-là. En m'approchant je vis qu'il buvait du whisky, arg... je sentais l'odeur d'où j'étais et c'était juste alléchant.

- Rodriguez, suis-moi!

Comme ça, on allait pouvoir jaser tranquille et on risquait pas de se faire voir non plus. Il me suivit jusqu'à mon bureau où je pris soin de fermer la porte. Je me dirigeais au bar pour lui servir un autre whisky. Il voulait des pilules pour dormir, c'était un peu bizarre quand même.

- Tu veux un truc pour dormir? Ne me dis pas que c'est à cause de ce qui est arrivé dans la ruelle l'autre jour...

Si c'était le cas, je dirais que c'était une vraie mauviette.  En même temps, j'étais un peu parano ces temps-ci, j'avais engagé de nouveaux gardes du corps pour éviter qu'on me tabasse ou me prenne par surprise. Comme ça j'étais d'avoir l'esprit plus tranquille. J'ouvris le premier tiroir de mon bureau pour en sortir un petit flacon de pilules blanches. Je ne savais pas trop si je m'amusais un peu avant de lui donner ou bien si je jouais la carte "friendly". J'avais parlé d'argent, mais je n'avais pas l'intention de lui faire payer...

- Parlant de ça... je n'ai pas été des plus agréable la dernière fois... Je voulais te remercier pour ton aide, je suis conscient que tu l'as fait pour Riley! Et tandis que je me sens dans un bon "mood", je m'excuse pour m'être introduit chez toi pour te tabasser... ça n'avait pas de lieu d'être.

Geane me montrait beaucoup plus d'ouverture depuis un certain temps et je savais que si je tapais sur Noah, ça allait m'éloigner d'elle. Disons que je ne l'appréciais toujours pas, mais je n'avais pas vraiment le choix de faire la paix.

Une semaine que je n’avais presque pas dormi et je commençais à devenir fou et je crois que quelqu’un de censé sait que devenir fou ne présage rien de bon. Du coup puisque l’alcool et les joins ne m’aidait pas à mieux dormir, je pris la dernière option qui me restait, appeler Sebastian McKay pour qu’il me trouve des médicaments qui me ferait comater sans problème. Ça ne m’enchantait pas vraiment de le voir, mais je sais qu’il est réglo dans son business, je sais que je ne tomberais pas sur quelqu’un qui essayera de me vendre de la merde tout simplement pour du fric. McKay pourrait en être capable, ou alors il pourrait me filer quelque chose qui me donnera le coup fatal, je n’en sais rien, mais je n’ai plus d’autres options là.

Il répondit à mon message en se foutant de ma gueule pour changer, mais je n’étais pas d’humeur à rétorquer là, du coup il me donnait rendez-vous à son club. Une heure plus tard, me voilà assis au comptoir à boire mon deuxième Whisky, attendant que l’autre abruti pointe sa tronche. J’en étais presque à regretter d’être venu. Je regardais mon téléphone une nouvelle fois quand il m’interpella. « Rodriguez, suis-moi ! » dit-il en se dirigeant vers son bureau, je lui suivais donc et il ferma la porte derrière moi. Il me servit un autre verre de Whisky que je ne trainais pas à descendre. « Tu veux un truc pour dormir ? Ne me dis pas que c’est à cause de ce qui est arrivé dans la ruelle l’autre jour… » me dit-il pour se foutre de ma gueule encore une fois. – Ferme-là McKay ! Lâchais-je alors en soupirant. – T’as quelque chose pour moi ou j’suis venu pour rien ? Demandais-je alors en le regardant. J’devais vraiment avoir une gueule de merde, pire que d’habitude quoi, je suis d’ailleurs étonné qu’on m’ait laisser entrer dans le club avec cette tronche là ! « Parlant de ça… Je n’ai pas été des plus agréable la dernière fois… Je voulais te remercier pour ton aide, je suis conscient que tu l’as fait pour Riley ! Et tandis que je me sens dans un bon ‘mood’, je m’excuse pour m’être introduit chez toi pour te tabasser… ça n’avait pas de lieu d’être. » dit-il ensuite alors que je ne m’attendais vraiment pas à des excuses de sa part. Ou alors c’est Geane qui lui a demandé de s’excuser et dans ce cas ce ne sont pas vraiment des excuses. – Ouais ok. Répondis-je simplement. Peut-être que si j’avais été dans mon état normal, j’aurais pu discuter un peu plus pleinement de ce truc, mais disons que là, maintenant, j’avais la tête complètement déglinguer donc une discussion sérieuse avec moi ne servirait pas à grand-chose et puis peut-être que je serais un peu plus amical avec lui quand il comprendra que je ne cherche pas à l’exclure de la vie de Riley ou de Geane et qu’entre elle et moi c’est uniquement de l’amitié et rien d’autre. Je glissais ma main dans la poche arrière de mon jean et en sorti une liasse de billet que je posais sur son bureau. – ça devrait suffire non ? et tu pourrais me filer le numéro de ton gars aussi ? ça m’éviterais d’avoir à revenir ici… Demandais-je alors en le regardant.

En regardant bien Noah, il avait l'air à la dérive. Qu'est-ce qui pouvait bien le rendre dans cet état là? J'avais vu Emma pas mal dans le même genre d'état ce qui me faisait penser tout de suite qu'il avait peut-être tuer quelqu'un et maintenant il avait du mal à gérer. En même temps, il paraissait tellement à montrer qu'il est un homme bien que ça m'étonnerait qu'il ait fait ça. Il me fit taire tout de suite quand je parlais que c'était surement à cause de notre soirée dans la ruelle. Ça me fit rire, mais visiblement pas lui. Peu importe, je savais bien qu'il aurait du mal à se détendre en ma présence, mais je tenais à lui dire des trucs importants et même s'il m'envoyait balader, je lui aurais dit. Je pris le temps de m'excuser pour mon attitude et mes coups de batte de baseball... Tout ce qu'il trouva à dire c'est "Ouais, ok"!  Je le regardai un instant dans les yeux, il fuyait le regarde ce con! Sérieusement, il fallait qu'il se détende un peu, je pense que j'avais tout ce qu'il fallait ici pour ça. Il sortit une liasse de billets de sa poche de jean pour me les tendre. Je les pris de ses mains tout en regardant à peu prêt ce qu'il m'offrait. Ce mec là avait du mal à vivre et il était en train de flamber tout ça pour ce médoc.

- Bon assieds-toi, relaxe toi mec!

Je lui pris son verre de la main pour aller le resservir au bar. Il fallait vraiment qu'il se calme le pompon parce qu'il allait faire une crise cardiaque. Noah prit place sur le canapé tout en restant raide comme une barre. Ça me fit rouler des yeux... Il pouvait bien se méfier, mais il le faisait pour rien ce soir. Je lui remis son verre dans la main et je déposai son argent à ses côtés sur le canapé.

- Non ça va, je plaisantais dans mon SMS, je t'offre ça et... je t'offre aussi un avocat pour te défendre, il n'aura pas de mal à te faire disculpé vu qu'on a rien fait de mal, on ne faisait que se défendre. Je lui tendis la carte de l'avocat en question du cabinet de mon père. C'est gratuit, c'est pour te.... remercier en quelque sorte m'être sorti de là presqu'indemne.

On frappa ensuite à la porte et un de mes gardiens de sécurité me mentionna que les filles étaient arrivées! Je souris à pleine dents. Rodriguez était tellement à la bonne place pour se relaxer ce soir, il n'avait même pas idée! Je demandai au gardien de faire entrer la première fille. Elle entra... une grande brune, aux lèvres plutôt charnues... Je dirais qu'elle avait un style qui me plaisait bien. Elle entra un peu intimidé d'entrer dans mon luxueux bureau où Noah était là.

- Salut... tu peux nous dire ton nom et tu peux nous dire ce que tu sais faire... ici ce n'est pas compliqué, il faut juste oser. Je te présente Noah Rodriguez, il va être là pour donner son opinion également. À toi, impressionne-nous!

Je ne sais pas qui était cette fille et ce qu'elle allait faire, mais si elle se dénudait, je dirais que ça lui donnait pas mal le droit d'être embauchée. Je jetai un regard à Noah pour voir sa réaction, je pense qu'il s'en foutait pas mal jusqu'à maintenant... bien, il n'avait qu'à attendre un peu, je pense qu'il allait relaxer et apprendre à apprécier ce que j'offrais ce soir. J'avais toujours avec moi le pot de pilule, je voulais le faire patienter le plus possible avant de lui donner.

Très franchement je ne suis pas du genre à me shooter aux médicaments et tout ça, la seule drogue que je prends c’est le shit et en ce moment ça ne résolue pas mes problèmes de sommeil, alors la seule personne à qui j’ai pensé qui pourrait me fournir ce genre de choses, c’est McKay. Oui je ne le porte pas dans mon cœur, parce que il passe son temps à m’emmerder et à me chercher. Peut-être qu’un jour on arriveras à mettre cartes sur table et à s’expliquer correctement, mais je pense que ce n’est pas demain la veille.

Une fois dans son bureau, il me charriait en me demandant si je n’arrivais pas à dormir à cause de ce qu’il s’était passé dans la ruelle, je lui demandais simplement de la fermer, je n’étais pas d’humeur à plaisanter. Il reprit ensuite la parole pour s’excuser de son comportement et me remercier de lui avoir sauver les fesses la dernière fois. Geane m’avait déjà remercié pour lui et puis dans un autre contexte, j’aurais pris le temps de discuter de tout ça et accepter ses excuses, mais ce soir, non. J’acceptais simplement en lâchant un ‘ouais, ok.’ Rapido pour expédier le truc et passer à ce que moi j’étais venu chercher. D’ailleurs pour lui faire comprendre, je sortis la liasse de billets que j’avais dans la poche pour lui poser sur le bureau en lui disant que j’espérais que ça suffirait, je lui demandais également le numéro de son contact pour éviter à avoir à revenir ici. « Bon assieds-toi, relaxe toi mec ! » dit-il en me prenant mon verre, pour le remplir à nouveau. Putain mais à quoi il jouait ? Je pensais qu’il voudrait expédier ça, pour que je quitte au plus vite cet endroit et qu’il n’est pas à me revoir. Je ne comprenais plus rien. Je m’assieds sur le canapé derrière moi, attendant qu’il se décide à me donner ce que je veux. Il me redonnait mon verre plein et posais l’argent que je venais de lui donner, je le regardais d’un air interrogateur. « Non ça va, je plaisantais dans mon SMS, je t’offre ça et… je t’offre aussi un avocat pour te défendre, il n’aura pas de mal à te faire disculpé vu qu’on a rien fait de mal, on ne faisait que se défendre. C’est gratuit, c’est pour te… remercier en quelque sorte de m’être sorti de là presqu’indemne. » dit-il en me donnant la carte de l’avocat en question. J’avais complètement oublier que j’aurais besoin d’un avocat, mais en même temps c’était le dernier de mes soucis, je n’étais peut-être pas coupable pour ça, mais pour d’autres choses si. Je m’apprêtais à rétorquer que je n’avais pas besoin de son avocat quand nous fûmes interrompus par un de ses gardes qui annonçaient que les filles étaient arrivées. Ouf, je vais pouvoir me tirer de là ! « Salut… Tu peux nos dire ton nom et tu peux nous dire ce que tu sais faire… ici ce n’est pas compliqué, il faut juste oser. Je te présente Noah Rodriguez, il va être là pour donner son opinion également. A toi, impressionne-nous ! » Dit-il à la fille qui était là devant nous. QUOI ? Donner mon opinion ? Je le laissais faire son petit numéro pour qu’il me foute la paix ensuite, pendant que la fille, qui au passage semblait gêner que je sois là, faisait son truc, et bien je regardais mon portable comme ça elle n’a qu’à faire comme si j’étais pas là, de toute façon j’en ai rien à foutre de ce qui se passe ici. Je posais mon coude sur l’accoudoir du canapé et me frottait le visage en soupirant. – Sérieux mec… File les moi que je gicle de là ! Dis-je alors en soupirant. Je levais la tête pour regarder la fille que j'avais interrompu. - Désolé, pour le dérangement, vous vous débrouillez bien! Dis-je alors comme genre d'excuses. -Plus vite tu m'les donnes, plus vite tu seras débarrassé de moi... ajoutais-je pour le convaincre.

Je venais de piler sur mon orgueil et offrir à Noah le luxe de passer une belle soirée et au lieu de ça, il semblait être blasé. Je lui offrais un avocat pour la merde dont il avait fait partie à mes côtés, je lui offrais gratuitement des médocs pour dormir et je m'étais excusé pour mes actes contre lui et pourtant il ne semblait pas très heureux. C'était incroyable à quel point je venais de perdre mon temps. Peu importe, une jeune femme arriva dans la place et elle se présenta sous le nom de Veronica. Très jolie, brune comme je les aimes aussi... Elle était prête à chanter, mais aussi à danser sensuellement... Voilà qui était très intéressant. Noah regarda son portable tout le long de sa danse ce qui était vraiment bien impoli je dirais de sa part. Il était invité ici, il devrait plutôt me remercier, au lieu de ça il préférais regarder son écran. Veronica dansa à merveille, elle avait des courbes à faire vibrer n'importe quelle queue. Noah s'impatienta et me demanda de lui filer ce qu'il était venu chercher ici.

- Profite donc un peu! Regarde-la bouger, le respect tu connais?

Quand elle eut terminée, je me levai pour l'applaudir. Rodriguez m'avait un peu déconcentré je dois dire, il aurait dû se la fermer et la regarder aussi. J'aimais bien faire languir les gens qui désiraient quelque chose, ça me permettait d'avoir un certain pouvoir. Ici on dépendait de moi de deux façons... un job et un pot de médocs!

- Divine! Beaucoup de potentiel ici je dirais, vous faites ça depuis longtemps? Vous êtes prête à travailler combien d'heures par semaine?  Noah un commentaire pour la demoiselle?


Il me demanda à nouveau ce qu'il voulais, mais je secouai négativement la tête. Je me tournai alors vers la jeune femme qui semblait bien impatiente de savoir si j'allais l'embaucher ou pas. Je pouvais toujours faire en sorte que Noah se calme et qu'il en profite... Une danse contact, je pense qu'il allait apprécier.

- Et si je vous demandais de changer les idées de ce mec là, vous feriez quoi exactement?

Je regardai Rodriguez d'un oeil noir en espérant qu'il se force un peu et d'être respectueux. Si elle était là aujourd'hui c'était de son plein gré, elle n'était pas forcée et voulait bien ce boulot. Je m'installai de nouveau sur mon canapé pour regarder ce qui allait se passer maintenant que Veronica avait une demande spéciale de ma part. Si elle pouvait lui retirer son portable au passage, ça ne serait pas de trop. Après cette danse, si Rodriguez était plus ouvert, je pourrais tenter une approche pour qu'il me parle de ce qui semble lui empoisonner la vie. Certes, il ne me faisait pas confiance, mais je lui offrais quand même beaucoup.

Très franchement je ne suis pas du genre à me shooter aux médicaments et tout ça, la seule drogue que je prends c’est le shit et en ce moment ça ne résolue pas mes problèmes de sommeil, alors la seule personne à qui j’ai pensé qui pourrait me fournir ce genre de choses, c’est McKay. Oui je ne le porte pas dans mon cœur, parce que il passe son temps à m’emmerder et à me chercher. Peut-être qu’un jour on arriveras à mettre cartes sur table et à s’expliquer correctement, mais je pense que ce n’est pas demain la veille.

Je ne vais pas mentir en disant que j’appréciais les excuses de McKay parce que je sais que ça lui a coûter de me les présenter et puis je le remercie aussi pour son aide avec l’avocat. Seulement ce n’était pas le moment pour discuter, même si je le voulais, j’étais dans l’incapacité de me concentrer à cause du manque de sommeil. Je m’apprêtais à lui demander une nouvelle fois de me donner ces foutu médocs, mais une jeune femme entra dans le bureau et McKay lui demanda de se présenter et de nous dire ce qu’elle savait faire et que par-dessus le marché, je donnerais mon opinion. Elle est mal barrée si elle compte sur mon avis.
Elle commença donc à faire ce qu’elle devait faire, mais je préférais regarder mon téléphone attendant patiemment que ça se termine avant de redemander une dernière fois à McKay, ne comprenant pas pourquoi il faisait traîner la chose alors qu’il ne pouvait pas me voir en peinture… ou alors c’était pour me faire chier et ça fonctionnait plutôt bien. « Profite donc un peu ! Regarde-la bouger, le respect tu connais ? » me dit-il en la regardant. Putain, si je n’étais pas autant à côté de la plaque, je lui collerais ma main dans sa petite gueule de con, et il croit que Geane va le récupérer en agissant ainsi ? « Divine ! Beaucoup de potentiel ici je dirais, vous faites ça depuis longtemps ? Vous êtes prête à travailler combien d’heures par semaines ? Noah un commentaire pour la demoiselle ? » dit-il avant de me regarder. – ouais super ! Répondis-je alors avant de réclamer une dernière fois en serrant le poing dans ma poche, je commençais à perdre patience. « Et si je vous demandais de changer les idées de ce mec là, vous feriez quoi exactement ? » demande-t-il à la jeune femme. Je tournais la tête d’un seul coup dans sa direction en l’interrogeant du regard, il est vraiment sérieux là ? Il cherche quoi à la fin bordel de merde !

Noah semblait tellement pas intéressé par la demoiselle ici présente, c'était un peu troublant. Je me disais alors qu'il faisait peut-être toujours la tête à mon égard, mais en même temps, il aurait pu les trouver n'importe où ses fameuses pilules et il avait préféré me demander. Je ne savais pas trop ce qui se tramait, mais il n'était sans doute pas dans son assiette. Veronica était sexy et elle savait bouger son corps comme une déesse, ça aurait dû lui remettre le sourire à sa figure... mais non, au lieu de ça, il semblait forcer de répondre à ma question sur comment il trouvait le tout. J'avais voulu agrémenter le tout d'une petite danse plus contact à son égard... En voyant sa tête, je compris vite que ça ne faisait pas son bonheur. La jeune femme s'était rapproché de Rodriguez et elle avait commencé à toucher son corps pour bouger ses petites hanches et ses fesses sexy. Le spectacle m'aurait bien plus, mais mon invité de la soirée semblait plutôt d'humeur maussade. En voyant ça, je tapai dans mes mains pour attirer l'attention de la jeune femme.

- Très bien! Vous pouvez quitter, allez voir Lorelaï au bar, dites lui que vous êtes engagé, elle vous donnera tous les détails. Merci pour ce spectacle délicieux!

Elle me remercia et quitta les lieux sans hésiter. Le gardien de sécurité me demanda s'il faisait entrer les autres et je décidai que c'était pas le moment pour l'instant. Je regardai Rodriguez toujours assis dans mon canapé en train de perdre patience pour avoir ses foutues pilules. Je soupirai et les lui lançai à ses côtés pour qu'il les ailles.

- Je croyais que tu voudrais passer du bon temps... Peut-être que les brunes ne sont pas ton genre.... Ou je ne sais pas trop ce qu'est ton problème. Je viens de régler mes dettes à ton égard... Je t'offre un avocat, je t'offre ses pilules et tu fais encore la tête... Même quand une fille sublime danse pour toi. Soit tu me dis ce qui se passe ou soit tu sors d'ici, mais ne me demande pas d'être aimable avec toi la prochaine fois!

Déjà que j'avais pilé sur mon orgueil pour lui, il n'aurait pas de deuxième chance de ma part et j'allais fortement le dire à Geane d'ailleurs pour l'avertir. Je ne lui demandai pas d'être mon ami, je lui demandai juste de profiter de l'instant présent. Sans plus! Je regardai alors le jeune homme pour qu'il ose me dire ce qu'il attendait de moi finalement.

Je ne sais pas pourquoi McKay prenait son temps à me donner ses fichues pilules, j’aurais plutôt penser qu’il me les aurait données immédiatement pour me voir déguerpir d’ici au plus vite, mais non. Au lieu de ça, il traînait, il prenait son temps, comme pour me torturer. Sauf que moi je commençais à perdre patience, surtout quand une fille entra dans le bureau pour passer un entretien. Je restais silencieux pendant son truc, pour la laisser faire ce qu’elle avait à faire et ne pas la déstabiliser, elle n’avait probablement pas besoin de ça, mais il m’était impossible de me concentrer sur ce qu’elle faisait. Je veux dire, je la voyais bien, mais impossible d’écouter quoi que ce soit, je n’avais qu’un bruit de fond qui parvenait jusqu’à mon cerveau complètement en vrac. Soudain, McKay demanda à la fille de me faire une danse, en gros, je tournais alors la tête vers lui demandant du regard s’il se foutait de moi. Peut-être que si j’avais été dans mon état normal, ça m’aurait plu, mais là, non, je n’avais pas envie. « Très bien ! Vous pouvez quitter, allez voir Lorelaï au bar, dites-lui que vous êtes engagé, elle vous donnera tous les détails. Merci pour ce spectacle délicieux ! » lança McKay en interrompant la jeune femme. Le type qui s’occupait de la sécurité demanda s’il devait faire entrer les autres filles et heureusement McKay lui dit que non. Il me lança finalement la boîte qui contenait les pilules. « Je croyais que tu voudrais passer du bon temps… Peut-être que les brunes ne sont pas ton genre… Ou je ne sais pas trop ce qu’est ton problème. Je viens de régler mes dettes à ton égard… Je t’offre un avocat, je t’offre ses pilules et tu fais encore la tête… Même quand une fille sublime danse pour toi. Soit tu me dis ce qui se passe ou soit tu sors d’ici, mais ne me demande pas d’être aimable avec toi la prochaine fois ! » me lance-t-il. – Ecoute McKay, j’te remercie pour ça, crois-moi j’aurais pu aller n’importe où pour trouver ça et c’est toi que j’suis venu voir, donc ça veut dire déjà beaucoup hein ! J’ai rien contre toi ce soir… C’est juste que j’ai pas la tête à toutes ces conneries… Dis-je alors en prenant la carte qu’il m’avait donner pour l’avocat, je la glissais dans ma poche.