Quelques jours sont passés depuis cette crise. Quelques jours sont passés et son sourire commence lentement à revenir, oui lentement parce que ce n’est pas encore la joie. En même temps ça semble normal. Elle ne peut pas sortir de ce gouffre en un claquement de doigts. J’aimerai bien mais ça ne semble pas possible. Les mots raisonnent encore dans ma tête. Les mots qu’elle a prononcé alors qu’elle venait de détruire tout sur son passage. Jai réfléchis depuis deux pour lui redonner le goût à la vie. Quelque chose de fort pour lui montrer que la vie est belle et qu’on a des choses à vivre encore. Que sa vie en vaut la peine. Que tout ça ne doit pas la détruire mais la rendre encore plus belle et plus forte. Enfin qu’importe je sais qui elle est et ce qu’elle vaut. Je veux la retrouver et retrouver ce sourie qui me fait fondre de bonheur. Je n’ai pas donné de nouvelle la veille parce que j’avais clairement peur de gaffer. Je voulais planifier cette journée parfaitement. J’étais près bonne heure afin d’être la cause du réveil de ma belle et il fallait que je prépare Logan également. Je quitte mon appartement avec tout ce qu’il me faut et les affaires de mon fils qui sera récupéré par sa mère ce soir. Je constate que le soleil est avec moi aujourd’hui. Ça sent la bonne journée ! Je suis déterminé et je ne compte pas lâché prise. J’ai le sourire et je suis de très bonne humeur. Après avoir déposé mon garçon j’envoie un message à Elisha pour la prévenu de mon arrivé d’ici peu. Je suis impatient de voir sa réaction.
Alors que j’arrive à sa porte, j’hésite à rentrer comme elle me l’a indiqué. Après tout je n’ai pas encore envie de tomber sur son coloc. Mais bon rien ne pourra gâcher cette journée. Je pénètre dans son endroit et l’endroit est encore sombre. Je constate qu’il n’y a personne de levé ici et donc que la venue ne l’a pas motivée à rester debout. Je soupire quand même un instant avant de le diriger vers sa chambre. Les rayons du soleil qui passent à travers les rideaux me font constater qu’Elisha s’est remise au lit après avoir ouvert la porte. Incroyable... ça va être compliqué de la sortir du lit, elle semble dormir si bien. Après être entré dans sa chambre je referme la porte dernière moi. Après tout le coloc dort peut être aussi. Je suis respectueux tout de même pour ne pas réveillé tout le monde. La seule personne que je souhaite voir éveillé c’est ma petite amie, c’est d’ailleurs pour ça que je m’avance à son lit doucement. Je me penche sur elle afin de déposer un baiser contre sa joue ce qui l’a fait a peine bouger. « Je suis la... » dis-je doucement pour ne pas lui faire peur non plus. Un second lui fera enfin ouvrir un œil pour mon plus grand plaisir. « Aller debout, on va faire un tour tous les deux ! » lui dis-je alors que je viens d’ouvrir les rideaux pour faire entrer la lumière. Je me tourne vers elle tout sourire malgré la grimace elle m’offre comme bonjour. Je me retrouve assis sur le bord du lit « aller s’il te plait, on va passer la journée ensemble ! » affirmais-je. « C’est un ordre mademoiselle Parker ! » ajoutais-je en tirant sur sa couverture en émettant un petit rire. J'espérais fortement qu'elle ne soit pas trop difficile a convaincre. Après tout, nous allions passé une journée sous le signe du renouveau et du gout de vivre. Hors de question de l'a laisser s'enfoncer encore plus. Se sentir vivre, c'est exactement ce qu'elle allait pouvoir ressentir aujourd'hui. « Aller marmotte ! On va finir par être en retard ! » dis-je alors que je me laisse tenter par quelques baisers sur son épaule dénudée. Je finis par attraper ses mains avec les miennes pour la tirer hors du lit et la mettre debout. « Tu veux pas que je te déshabille et que je t'enfile des vêtements quand même ? » demandais-je en riant légèrement. « Je suis pas contre te déshabiller, mais j'ai prévu d'autres trucs pour aujourd'hui alors hop hop hop » terminais-je par lui dire en lui mettant une tape aux fesses histoire qu'elle s'active un peu pour ne pas nous mettre en retard. En attendant que la demoiselle soit prête, je reste assis sur son lit, je n'étais pas trop pour aller dans le salon. J'avais finalement pris le temps d'ouvrir la fenêtre pour faire entrer l'air frais et tirer ses draps pour un lit au carré. Oui il m'arrivait d'être maniaque. Une fois Elisha prête, je ne pu m'empêcher de lui faire une remarque. « Un rien de t'habille ! T'es belle ! » lui dis-je. Oui c'est vrai ! Je me précipite pour fermer sa fenêtre et on se dirige vers la sortie. « Traîne pas les pieds quand même ! On va passer une bonne journée ! » lui dis-je pour la motivée a sourire et a prendre plaisir à sortir de chez elle. On ne tarde pas a arriver sur les lieux de la première activité de la journée, un aérodrome. Le saut en parachute semblait inévitable.
   

La pluie avait laissé place à un ciel légèrement nuageux depuis mon fameux désastre de l'autre soir, enfin, moralement parlant. Assez étrangement, ce soir là a quelque peu changé la donne pour moi. Je ne vais pas dire que la vie me sourit à nouveau et que je suis prête à déplacer des montagnes, mais on va dire que je me sens enfin libéré de ce poids immense qui pèse sur mes épaules, et j'ai l'impression d'être prête à avancer. Inutile de préciser que James a provoqué ça. Peut être que s'il n'avait pas assisté à tout ça, je n'aurais pas eu le courage de dire tout ce que je ressentais depuis tant de semaine et que je gardais pour moi. Si ca me file la chair de poule rien qu'à y penser, je dois avouer que j'ai fais preuve d'un extrême courage à ce moment là, ou alors d'une grande naïveté, va savoir. Il n'empêche que si j'ai l'impression de vivre des jours meilleurs, j'ai tendance à rester plutôt casanière, et ce matin en est la parfaite illustration. Mon téléphone sonne, et seul mon bras vient claquer sur la table de chevet alors que je tâte du bout des doigts cette dernière pour trouver cet appareil qui perturbe mon sommeil. Je soupire et relève le visage, les cheveux en bataille pour observer cet écran qui m'indique un message. Ma main dégage maladroitement ces mèches alors que je souffle pour aider ce geste. La luminosité de l'écran me force à froncer les sourcils. C'est dur comme réveil. Heureusement que le prénom de James parvient à atténuer cette douleur. Il me fait savoir qu'il va arriver dans quelques minutes. Je soupire face à l'effort que va me demander cette nouvelle, non pas que je ne sois pas contente de le retrouver bien évidemment. Je décide de prendre en otage cette couverture que je glisse au dessus de ma tête alors que la fraicheur du parquet sous mes pieds me fait frissonner. Le soleil me brise la vue tant il éblouit le salon, je m'empresse de mettre fin à cette torture en ouvrant la porte pour regagner mon lit l'instant d'après. L'entrée de James dans ma chambre ne parvient même pas à me faire ouvrir les yeux à nouveau. Il dépose un baiser sur ma joue sans que je ne bouge. J'espère surtout qu'il comprend le message du "rejoins moi". « Aller debout, on va faire un tour tous les deux ! » .WHAT?! Pas le temps de répondre que je suis de nouveau aveuglé par ce soleil que dévoile James en tirant sur les rideaux. Je laisse échapper un cri grincheux. « aller s’il te plait, on va passer la journée ensemble ! » Hmm, argument pas suffisant, mon lit , lui, mon lit....il ne fait pas le poids là! « C’est un ordre mademoiselle Parker ! » lance t-il alors qu'il va jusqu'à tirer sur la couverture "Mais!....c'est quoi de cette torture là....?" parviens-je à dire, les paupières toujours fermées malgré tout.« Aller marmotte ! On va finir par être en retard ! » Il dépose quelques baisers sur mon épaule, et je me dis qu'avec un peu de chance il va changer d'avis mais non. Il me tire même les mains, me forçant à rechigner à nouveau. "On t'a jamais dis de ne jamais réveiller une Parker?" Demandais-je, les deux pieds sur le sol.« Tu veux pas que je te déshabille et que je t'enfile des vêtements quand même ? Je suis pas contre te déshabiller, mais j'ai prévu d'autres trucs pour aujourd'hui alors hop hop hop » Il parviendrait presque à me soutirer un sourire avec cette allusion perverse. "Mais il est super tôt là..." Je me prends une tape sur les fesses alors que je lui lance un regard presque noir avant de prendre la direction de la salle de bain. Il n'a décidément pas de coeur. Je ressors plusieurs minutes après, avec un look on ne peut plus décontracté. Un jean, un tee shirt à manche longue, et des converses... Je me suis contentée d'un léger maquillage, quasi inexistant, et mes cheveux sont tirés en arrière par une queue de cheval. Je hausse les sourcils en levant les mains pour faire remarquer que je suis à priori prête. « Un rien de t'habille ! T'es belle ! » Je roule presque des yeux tant j'ai l'impression qu'il se moque de moi, et remarque ainsi que ma chambre est parfaitement rangé. Gosh, c'est vraiment Mister papa que j'ai avec moi. « Traîne pas les pieds quand même ! On va passer une bonne journée ! » me dit-il alors que nous nous dirigeons vers la porte d'entrée. Le voyage se fait dans le silence alors que mon coude prend appui sur la portière. J'ai sorti les lunettes de soleil pour contrer cette magnifique journée. La main de James vient trouver ma cuisse, comme s'il attendait que je me montre un peu plus enthousiaste. Et j'en profite pour déverser ma frustration. "Même pas tu m'as laissé déjeuner, pas même un café quoi" dis-je en soupirant alors que le véhicule s'arrête sans même que je n'ai eu le temps d'observer le paysage. Il me regarde, un brin fier et moi je reste confuse. Je regarde autour de nous, et autant dire qu'il n'y a pas grand chose, a part une sorte de hangar juste à côté. "Mais qu'est-ce que.." je n'ai pas le temps de finir ma phrase que le bruit d'un moteur me force à lever les yeux dans le ciel alors que ma bouche s’entrouvre avec exagération sans plus attendre. "Noooon?" demandais-je alors que je croise le regard de James dans lequel je cherche des réponses. Mais c'était finalement pas une question. "Non, non non...." insistais-je alors que je me tourne à nouveau vers la portière, prête à monter à nouveau dans le véhicule.

    Je pense que cette journée va être une belle journée. Je me suis réveillé parfaitement de bonne humeur. J’ai le sourire en pensant à ce que j’ai prévu pour aujourd’hui. Je ne sais pas trop ce que va en penser Elisha mais je suis certain c’est qu’il faut qu’on le fasse ensemble. C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire. J’ai souvent entendu de bon sur ce genre d’expérience alors c’est le moment ou jamais. Elisha a besoin de se sentir en vie et a priori c’est plutôt un bon compromis avec ce saut.
Me voilà donc arrivé chez elle et c’est une porte déverrouillée que je trouve. C’est un peu exagéré, elle aurait pu quand même venir m’accueillir. Bon c’est pas encore très grave, je connais le chemin de sa chambre, enfin j’espère ne pas me tromper et arriver dans celle de William  C’est vrai, ça fait longtemps que je ne suis pas venu ici, mais j’ai plutôt pas mal réussi mon coup. C’est bien ma belle que je retrouve dans son lit, emmitouflé sous la couette alors qu’il fait un soleil parfait. Je tente d’être convainquant, mais je ne veux pas non plus lui donner la raison pour laquelle elle doit se lever rapidement. Elle ronchonne "Mais!....c'est quoi de cette torture là....?" Je soupire en regardant son visage à moitié visible. « Tu vas voir, si c’est de la torture toi ! » lâchais-je alors que je me laisse piéger par quelques baisers que je dépose sur une partie de sa peau. Mais hors de question que nous soyons en retard, tout est organisé. Je dois employer la manière forte pour qu’elle sorte enfin du lit. Je la tire tant bien que mal, elle semble collée à son matelas, c’est presque hilarant. "On t'a jamais dit de ne jamais réveiller une Parker ?" Je laisse échapper un rire face à cette menace terrible. J’hausse les épaules, faussement innocent. « Je le saurait pour la prochaine fois.... Mais maintenant que c'est fait, si tu pouvais te dépêcher d'aller te préparer, j'en serai plus que ravie ! » répondis-je alors que je tente de lui faire presser le pas par mes mots et une petit tape sur les fesses. Il n’y a pas de mal à se faire plaisir de temps en temps. "Mais il est super tôt là..." Je souris en la regardant s’éloigner. « Justement ! L’avenir appartient à ceux qui se lève tôt ! » Okey, réplique qui ne veut strictement rien dire au 21eme siècle, mais elle tombe à pic. Pendant son absence, je m’occupe avec ce que j’ai sous la main. Comme je ne suis pas chez moi et que je ne souhaite pas me balader dans son appartement, beh je fais son lit et regarde un peu la déco. Sa tenue est parfaitement adéquate pour aujourd’hui. Heureusement qu’elle n’a pas décidé de mettre une belle robe, j’aurai été obligé de lui donner un indice pour la lui retirer, ou alors j’aurai finalement retarder le rendez-vous pour lui ôter moi-même cette belle robe. Son enthousiasme déborde, c’est affolant. J’espère qu’elle va rapidement changer de comportement et trouver un peu de joie d’être avec moi pour ce moment.
Dans la voiture, elle ne cherche même pas à savoir où nous allons, c’est bien un signe qu’elle n’est pas vraiment avec moi, encore une fois. Si ça me fait perdre le sourire un moment, ma main qui vient se glisser sur la cuisse pour tenter de la ramener à moi, va rapidement me faire sourire après sa remarque. "Même pas tu m'as laissé déjeuner, pas même un café quoi" Je lâche un petit rictus. « Justement ! Mieux vaut pas que tu ais quelque chose dans l’estomac pour notre première activité. » Je ne savais pas trop comment elle réagissait aux sensations fortes, alors mieux vaut prévenir que guérir. "Mais qu'est-ce que.." Je souris en croisant son regard. Elle semble avoir compris ce qui l’attendait. "Noooon?" J’ouvre ma portière pour regarder à mon tour dans le ciel, et c’est tout sourire que je lui réponds « Oooh siii ! » Je suis bien content d’un coup que nous soyons arrivés. "Non, non non...." J’ai fais le tour de la voiture pour la retrouver et je finis par glisser ma main dans la sienne pour la sortir de la voiture. « Oh siii si si si ! On y va. » lâchais-je après avoir refermé la porte de la voiture et de l’avoir verrouillée. «  Ca va être génialisme ! » ajoutais-je. Elle tente de me freiner dans notre marche en tirant sur ma main mais je résiste et poursuit la marche jusqu’à retrouver notre moniteur.
De là, nous sommes chargés de nous équiper et d’écouter attentivement les consignes de sécurités et le déroulement de la séance. Elisha semble être attentive à tout ce qui sort de la bouche des jeunes gens. A croire qu’elle les a plus écouter en 20 minutes que moi en presque un mois… Mais ça me fait plaisir, au moins, elle a autre chose en tête. Equipé deux par deux, nous voilà dans l’avion pour une expérience de folie. Alors que l’engin continue de monter à une distance raisonnable pour nous faire sauter, nous avons les dernières recommandations de nos accompagnateurs. Puis la porte est ouverte et là, c’est une avalanche de sentiments différents. Je suis partagé entre le stress et l’envie de sauter immédiatement. Mon regard se tourne vers Elisha qui va être la première à sauter dans le vide. Nous sommes tous les deux au bord, et la vue est déjà magnifique. Mais mon adorable petite amie ne semble pas apprécier cette dernière, je pense le comprendre à travers le regard noir qu’elle m’adresse, mais rien n’y fait, je suis certain qu’une fois en bas, nous allons avoir envie de recommencer. La puissance du vent raisonne dans l’avion et il est alors difficile de parler, c’est pourquoi j’ai l’impression de devoir hurler pour qu’Elisha entente. « On se retrouve en bas ! JE T’AIME » criais-je juste avant que nos moniteurs ne s’avancent au point de chute. Son regard voulait plutôt dire "je te déteste" mais je ne pouvais pas ôter ce sourire sur les lèvres quand même. C’est elle qui va sauter en première et je n’ai pas trop le temps de voir ce qu’il vient de se passer qu’elle n’est plus à bord de l’avion pour ma part Je n’ai pas trop le temps de réfléchir que j’entends le moniteurs me dire qu’à trois nous devions nous faire basculer. 1…2 et pas de trois, je sens un coup de bassin dans mon dos et voilà que nous suis poussé dans le vide. Je pense que c’est justement pour donner une sensation encore plus forte et surtout pour éviter que nous nous accrochions n’importe où. MAGNIFIQUE. Époustouflant. Que le temps s’arrête tant cette plénitude est agréable. J’ai l’impression d’être coupé du monde et que ce moment n’est qu’entre elle et moi alors que j’arrive à me retrouver à sa hauteur avec la vitesse. Les moniteurs n’existent plus, enfin ils sont juste là pour ouvrir le parachute quand même  Mais je profite, de la vie, et de ce que nous vivions…. C’est ça la vie finalement.
   

    C'est étrange comme la vie me joue des tours. J'étais encore quelques jours auparavant au bord du gouffre, prête à briser tout sur mon chemin, et voilà que je semble avoir trouvé la paix intérieur. Ca me parait irréel. Tout le monde dit que le temps guérit les blessures, j'ai eu beaucoup de mal à y croire, mais il aura fallu de cette scène traumatisante avec James pour que je parvienne à me dire que ca peut être à portée de main. Je ne vais dire que je me réveille chaque matin sourire aux lèvres, non, je reste quelque peu passive dans la vie de tous les jours, me contentant de faire les choses par automatisme, de subir plutôt que vivre, mais je parviens enfin à respirer sans culpabiliser, et j'ai le sentiment que je dois me battre et me sentir chanceuse qu'il en soit ainsi. L'affrontement que j'ai vécu avec James est parvenu à changer notre relation, pour la première fois depuis longtemps, il ne semble plus y avoir de faux semblant. J'ai l'impression d'être moi même,  ce qui est un euphémisme, puisque je ne sais même plus qui je suis dernièrement. Mais il se montre compatissant et compréhensif, même si ma bonne humeur n'est que passagère la plupart du temps. Il parvient à me redonner le sourire, et j'imagine que le plus dur est derrière moi. Plusieurs nuits que je parviens à trouver le sommeil également. Fini les terreurs nocturnes,  j'ai  d'ailleurs le besoin de récupérer toutes ces heures de sommeil perdues au cours des dernières semaines. Ce matin n'échappe pas à la règle. Je ne parviens pas à quitter le lit, malgré le message de James qui évoque son arrivée imminente. J'ai surtout envie qu'il me rejoigne et que je me blottisse contre lui pour trainer quelques heures supplémentaires. Mais vu l’énergie dont il fait preuve, ca semble mal engagé. Il y va fort, n'a t-il pas souvenir d'un point essentiel me concernant : Je ne suis pas du matin. Il faut y aller en douceur, il risque de payer cher ce réveil en fanfare. Je lui fais savoir sans plus attendre, montrant ce caractère ronchon qu'il a apprit à découvrir au fil des années lors de quelques réveils passés ensemble. « Tu vas voir, si c’est de la torture toi ! » Je souris en sentant la douceur de ses lèvres sur mes épaules. C'est plus agréable, effectivement, mais ca restera insuffisant pour qu'il arrive à ses fins tout de même. Il l'a malheureusement vite compris et s'empresse d'employer la manière forte en tirant sur cette couverture.  « Je le saurait pour la prochaine fois.... Mais maintenant que c'est fait, si tu pouvais te dépêcher d'aller te préparer, j'en serai plus que ravie ! »  Je le fais, sans  le priver du regard noir au passage pour savoir à quel point je l'aime là tout de suite. Je saisis quelques affaires au passage, j'aurai pu clairement le faire les yeux fermés vu l'enthousiasme général que j'au pour démarrer cette journée « Justement ! L’avenir appartient à ceux qui se lève tôt ! » Eurf, on dirait ma mère. "Pas dans mon cas Mayer! J'ai bossé au bar hier soir!" écriais-je à travers la porte de la salle de bain. La douche rapide que je prends ne parviendra pas à me réveiller, et me retrouver dehors par cette belle journée équivaut à allumer une lumière alors que la pièce était plongée dans le noir. Mais je fais l'effort d'être là, il doit tenter de s'accrocher à ça. Et j’espère que ce réveil  brutal vaudra le coup, parce qu'il va vite regretter de l'avoir jouer ainsi. Mon silence pourrait laisser penser à une guerre froide, mais non, j’émerge surtout et tente de comprendre à travers les chemins qu'il prend où est ce qu'il m'emmène. Ca ne m'évoque rien. C'est le bruit peu gracieux de mon ventre qui qui va me rappeler de lui faire d'un autre mécontentement. Je n'ai rien dans le ventre, et ca c'est dur. « Justement ! Mieux vaut pas que tu ais quelque chose dans l’estomac pour notre première activité. » Je fronce les sourcils, le corps bien tourné vers le sien en tentant de déchiffrer son langage. "Comment ça?" Je ne comprends rien, et ça m'inquiète. Sauf si il a dans l'idée de me faire manger à l'instant le petit dej' de mes rêves. J'y pense, probablement un peu trop alors que le véhicule s'arrête finalement. D'accord, pas de restaurant où je pourrais me nourrir, c'est pas bon. Je sors de la voiture, ne comprenant décidément rien aujourd'hui. Je lui demande des comptes, mais c'est le bruit d'un moteur dans le ciel qui va rapidement répondre à mes attentes. ma bouche s'ouvre comme si le ciel me tombait justement sur la tête, et la panique ne tarde pas à s'emparer de moi. Mon instinct me pousse sans plus attendre à vouloir retourner en voiture alors que je refuse cette idée.  « Oh siii si si si ! On y va. » Je lui fais les gros yeux et me met à débiter un flot de parole assez impressionnant. "non mais qu'est ce que tu fais? ...t'as perdu la tête....on va y rester...j'suis ...j'suis même pas réveillé encore..." Ca va être génialisme !" et puis j'ai mêmepas déjeuné, j'vais tomber dans les vaps sans avoir pris de force...c'était mieux l'idée d'un petit dej...vaut mieux que je t'attende en voiture..." mais non! Il me tire par la main et s'assure que je n'y retournerai pas alors que les quelques pas que nous effectuons -pour ma part à reculons- me permette de voir ce beau vieux coucou prêt à nous accueillir. Je tente de le freiner, mais cet homme qui nous attend va me pousser à me comporter d'avantage en adulte responsable qui n'a peur de rien. Je soupire, et ne parvient pas à détacher un sourire tant l'appréhension est forte. C'est pas du tout ce que j'imaginais. Je prends cependant sur moi pour évoquer les consignes, déjà que je ne suis pas réveillé alors la maladresse pourrait être de mise. Si j'ai un peu perdu le gout à la vie, ca ne veut pas pour autant dire que je veux quitter ce monde maintenant. J'enfile cette combinaison, ne me privant pas pour tuer du regard James qui a l'air d'un véritable gamin face à l'activité que nous nous apprêtons à vivre ensemble. Je monte dans l'appareil, observant ce dernier qui semble avoir  mon âge si ce n'est plus. C'est pas rassurant. L'avion vient à prendre son envol alors qu'instinctivement mes mains se posent sur les parois comme si ca viendrait à me sauver encas de crash. La porte s'ouvre alors que la main se pose discrètement sur ma bouche. Je suis en panique totale, mais la présence des hommes professionnels dans l'avion me poussent à faire la femme qui n'a pas peur. C'est faux! Et on me pousse même à être la première à me lancer. Je fronce les sourcils, espérant que James se manifeste pour ouvrir le bal mais il ne semble pas décider. Je vais le tuer! Vraiment. Je le dévisage alors que je suis forcé d'avancé avec cet homme qui est attaché à moi. Je suis face au vide, et je tourne un instant le visage vers mon accompagnateur comme si je voulais faire une suggestion. En vrai, je voulais surtout lui demander gentiment de reculer parce que je n'allais pas sauter. Mais il n'a pas prit le temps de relever mon petit doigt levé qu'il saute, m'embarquant dans cette chute folle qui m'empêche de crier tant c'est fort. J'ai le souffle coupé, le coeur qui veut s'extirper de la poitrine, et pourtant.... J'ai ce sentiment si intense que me provoque cela, ca parvient à me soutirer un grand sourire de satisfaction. Ouais, je ne peux faire autrement qu'apprécier ce truc complètement fou. Le moniteur me suggère même d'écarter bien les bras, et j'ai cette impression folle de voler alors que je laisse échapper un cri de joie face à tout ce qui se passe en moi. Je relève la tête pour tenter d'apercevoir  James qui a son tour se retrouve dans les airs. Et ca soutire un rire de pouvoir l'apercevoir. L’accoutrement est peu flatteur mais ca vaut clairement le prix de partager ça avec lui. Je ferme même les yeux juste pour apprécier la sensation  de chute qui va bientôt toucher à la sa fin alors que nous nous rapprochons de la terre ferme et que le parachute a été ouvert depuis plusieurs secondes. C'est complètement enivrant. Le moniteur me rappelle de bien lever les jambes lorsque nous approcherons du sol, et je dois dire que c'est assez violent, bien qu'il est parvenu à faire ca avec facilité.Je suis complètement essoufflée, comme si je venais de courir pendant plusieurs minutes mais je savoure ce que ça provoque en moi. Je ne peux pas me sentir plus vivante que maintenant , c'est une certitude. James retrouve à son tour le sol alors que j'observe en souriant.Je suis libérée de l'accompagnateur et m'empresse de me rapprocher de James, les jambes un peu engourdi alors qu'il est encore assit. "T'as vu ça?" lui lançais-je, excité plus que jamais. "C'était ....complètement dingue" dis-je en laissant échapper un rire face à l'adrénaline que ca avait provoqué en moi. Il se relève à peine que mes mains viennent se poser sur ses bras comme si c'était nécessaire de pouvoir le sentir là. "Gosh j'aurai pu effectivement y rendre mon petit déjeuner si j'en avais eu un" dis-je alors que je souris. Le manque de souffle ne va pas m'empêcher de venir déposer mes lèvres sur les siennes, furtivement, mais assez longtemps que j'en sente le goût délicieux. "Merci" dis-je en me mordillant la lèvre inférieure, toujours aussi animée par ce que je venais de vivre. J'en reviens pas d'avoir sauté.

    Depuis quelques jours, plus précisément depuis cette altercation, je sens la vie reprendre doucement son court. Je dis bien doucement parce qu’on ne va pas dire que la joie de vivre est de retour, mais disons qu’il y a un peu plus de sourires et moins de silences. Si le jour de ce règlement de compte je me sentais horrible de lui faire ça, je me dis qu’aujourd’hui, j’ai bien fait de la provoquer. J’ai pu découvrir une autre facette de cette femme que je pensais connaître. Cet affrontement a eu du bon, clairement, je ne regrette pas puisqu’à l’heure d’aujourd’hui, je sais ce qu’elle pense, ce qu’elle peut ressentir. J’ai donc les cartes en mains pour lui donner envie de ressentir la vie de nouveau, de ne plus subir le réveil de chaque jour. Bon, aujourd’hui ça va être encore le cas, surtout vu la minière dont je le fais. Je n’y vais pas de mains mortes, mais j’ai besoin qu’elle soit prête rapidement. Une journée chargée nous attends. J’espère qu’elle ne me détestera pas ce soir. On verra bien, je suis confiant tout de même. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit habillée à mon arrivée, mais au moins levée, je suis un peu déçu de voir qu’elle est encore couchée. CARREMENT. Je me laisse tenter par quelques baisers pour essayer de l’amadouer mais je semble moi-même me prendre à mon piège. Hors de question qu’on loupe notre sortie alors je me reprends en employant les grands moyens. La couverture en premier puis je tente de la sortir du lit. J’y arrive au bout de quelques minutes. Ouf. Je tente vraiment tout, même des phrases à deux francs six sous, qui me répugnes moi-même, mais bon. Qui ne tente rien, n’a rien. "Pas dans mon cas Mayer ! J'ai bossé au bar hier soir !" J’observe cette porte qui nous sépare. « Moi aussi, et pourtant je suis content de passer la journée avec toi ! » lâchais-je pour lui faire comprendre que c’était important pour tous les deux.
Nous voilà parti et la direction n’a toujours pas été donnée. Je veux garder l’effet de surprise jusqu'au bout, je ne voudrais pas qu’elle saute de la voiture en marche.  Madame râle, bon ok, je comprends que le réveil ne soit pas des plus agréables qu’il puisse exister mais c’est pour la bonne cause. La prochaine remarque concerne son estomac pas content de ne rien avoir à manger. Ca me fait rire, heureusement qu’elle ne mange rien avant ce saut. "Comment ça?" Je tourne la tête vers elle tout en continuant mon chemin. « Tu verras… » On ne tarde pas à arriver sur les lieux d’ailleurs et elle va vite comprendre de quoi il retourne. Je me doutais bien de sa réaction mais je vais me montrer ferme et déterminé. "non mais qu'est ce que tu fais? ...t'as perdu la tête....on va y rester...j'suis ...j'suis même pas réveillé encore..." Je n’essaie même pas de l’écouter parce que je sais qu’elle pourrait réussir à me faire changer d’avis. ! " et puis j'ai mêmepas déjeuné, j'vais tomber dans les vaps sans avoir pris de force...c'était mieux l'idée d'un petit dej...vaut mieux que je t'attende en voiture..." Je tire sur sa main pour la faire revenir à ma hauteur. « Non, tu vas quand même pas me laisser faire ça tout seul ! On a qu'une vie ! Faut en profiter ! Aller viens ! Ca va être une expérience unique et j'ai envie de la partager avec toi. » dis-je simplement. Pas certain que ce soit la meilleure excuse pour la faire venir avec moi. Quoi qu’il en soit, en trainant les pieds, certes, elle se retrouve tout de même à écouter les instructions.  Le cours est plutôt amusant d’ailleurs, surtout l’enfilage de la tenue. Si moi ça me fait bien rire, autant dire que ma belle brune n’est pas tout à faire du même avis. Elle fait encore sa mauvaise tête mais je suis certain qu’après elle aura un grand sourire. L’avion décolle et c’est clairement pas la même sensation qu’un vol en avion normal. C’est un peu plus bruyant et mouvementé. Elisha se retrouve la première à sauter, enfin sauter, à être poussé dans le vide et ça me fait sourire de voir qu’elle l’a fait. Je suis rapidement dans la même situation qu’elle et je me sens voler, c’est tellement libérateur. Je n’arrive même pas à décrire ce sentiment. La vue est splendide, la terre est sous nos pieds, si loin si belle. Je me laisse à quelques cris de joies moi aussi. Tout est si rapide et pourtant le temps semble être arrêté. Le parachute s’ouvre et c’est assez mouvementé que j’éclate de rire, c’est un retour à la réalité brutal puis la descente se termine en douceur. Atterrissage sur les fesses, c’est dingue. Je regarde le ciel, une fois que je suis au sol et souris satisfait de l’avoir fait. Ça m’a fait du bien, vraiment et j’ai a peine le temps de me relever qu’Elisha arrive vers moi en courant. "T'as vu ça? C'était ....complètement dingue " Je finis par me relever en riant à mon tour. « Oui j'ai vu ça ! Tu l'a fait !!! C’était impressionnant ! » dis-je en la regardant, en fait, j’étais tout d’un coup heureux de l’a voir dans cet état. "Gosh j'aurai pu effectivement y rendre mon petit déjeuner si j'en avais eu un" Je retire le casque que j’ai sur la tête pour le poser par terre. « Tu vois, j’avais raison ! » dis-je pour la taquiner avant de partager un rire avec elle. Je réceptionne par surprise ses lèvres contre les miennes, je n’ai le temps de rien faire qu’elle s’écarte. Je souris bêtement, on dirait une enfant. C’est attendrissant. "Merci" Je souris plus grandement. « Ca en valait la peine ! C’est bon de te voir sourire! » dis-je alors que je viens alors l’enlacer n’en revenant toujours pas de ce que l’on venait de faire. « c’était dingue… » dis-je le cœur encore battant. Je me sépare d’elle et nous allons rapidement nous changer pour ensuite regagner la voiture. Une fois dedans je me frotte les mains en regardant Elisha. « Maintenant on peut aller déjeuner et se remplir la panse. » lui dis-je alors que je démarre la voiture. Je me dirige vers un petit restaurant qui propose des petits déjeuner à volonté. « Là, pour le coup, on va prendre des forces pour ce que je te réserve ensuite. » déclarais-je avant de sortir de la voiture. Elle me suit de peu et nous entrons dans ce petite blibling pour prendre une table après s’être servi de quoi nourrir un régiment. « Alors, qu’est-ce que t’as ressenti ? Tu me déteste toujours de t’avoir fait ça ? » demandais-je un brin sourieur. « J’espère qu’on aura les photos rapidement, j’aurai aimé voir ta tête. » dis-je avant de croquer dans un morceau de pain au chocolat. « Mmh tu sais quoi... » lâchais-je avant de mettre ma main devant ma bouche et avaler. « On m’a dit, qu’il fallait un certain nombre de sauts à notre actif pour pouvoir sauter ensemble, mais genre que toi et moi, ça serait bien non ? » demandais-je en la regardant. Quelque chose avait changé en elle c’est certain, du moins elle redevenait peu à peu cette femme que j’aime tant. Et ce sourire à tomber, j’étais heureux de le revoir.

    Quelque chose avait changé, c'était évident. Je ne respirais pas la joie de vivre subitement, mais il n'empêche que je semblais clairement entrain de remonter la pente, je n'avais plus ces pensées si sombre, où ces moments d'égarement. J'ai l'impression que j'avais enfin compris que je ne pouvais me débarrasser de ça, et que j'avais devoir malheureusement composé avec ça si je voulais avoir la chance un jour de pouvoir revivre à nouveau. J'allais devoir simplement vivre avec, et il aura fallu un grand pétage de plomb pour que ca devienne plus évident. Cela n'empêche que la motivation pour combattre tout ça était parfois dure à trouver. La preuve en est ce matin alors que je préfère mon lit à cette journée ensoleillé. Personne ne pourra m'enlever ça. Enfin, c'est ce que je pensais. L'arrivée subite de James voit bousculer tous mes plans. Je râle, rumine en gardant mes paupières fermées pour le décourager. Il lui en faudra plus. Mais pourquoi veut t-il me sortir de ce lit plutôt que de m'y rejoindre diantre? Je soupire à plusieurs reprises, répliquant à chaque provocation alors que le regard qui accompagne mes mots est loin d'être digne d'une jouissance subite.Au contraire, je ne suis pas du matin, et j’espérais qu'après tous ces réveils passés ensemble, il l'avait compris...Il n'avait à priori pas peur de provoquer cela, quitte à provoquer une mauvaise humeur qui pourrait persister tout au long de la journée. « Moi aussi, et pourtant je suis content de passer la journée avec toi ! » Je roule des yeux. "Moi aussi! Mais la passer dans le lit m'aurait amplement suffit pour ma part." Bon okay, il y avait plus attractif que de passer sa journée dans le noir à dormir, mais on peut aussi y trouver d'autre chose à faire à bien chercher . Je me retrouve balader dans cette voiture alors que je me décide finalement à briser ce silence pour évoquer les mauvais points de tout ça. Et sa réponse ne fait que susciter que ma curiosité. Pourquoi c'est mieux que je ne déjeune pas? Je le regarde perplexe, mais je vais malheureusement trouver la réponse par moi même quelques minutes plus tard alors que nous trouvons sur un aérodrome. Et là, je m’évertue à le faire changer d'avis le plus vite possible. Ca ne faisait pas parti de mes plans, ni de liste de chose à faire à vrai dire, alors autant dire que l'effet surprise était loin de me plaire, et je débite en parole pour le ramener à la réalité, espérant qu'il se contentera de me laisser en bas pour que je puisse le voir sauter. Mais que nini! Il se montre aussi têtu que moi, me prenant par le bras pour s'assurer que je ne ferais pas marche arrière.« Non, tu vas quand même pas me laisser faire ça tout seul ! On a qu'une vie ! Faut en profiter ! Aller viens ! Ca va être une expérience unique et j'ai envie de la partager avec toi. » J'ai à peine le temps de sortir quelques sons de ma bouche que je me retrouve a abdiquer face à ces hommes qui se trouvent à côté de nous. J'ai beau prêter peu d'attention à ce qu'on pense de moi, je ne semble pas vouloir qu'on me voit pour la pleurnicheuse capricieuse de service. Je me contente de capter le regard de James avec insistance pour qu'il réalise à quel point c'est fou et qu'il risque de payer cher cette prise de risque auprès de moi. Et cela s’accentue à bord de cet avion alors que je me demande comment je parviens encore à respirer. On manque d'air non? Il y a pas un problème d'altitude ou quoi? Ils ouvrent la porte, et mon regard se tourne instinctivement vers ce vide qui me fait faire un pas en arrière. J'ignorais que j'avais le vertige jusqu'à maintenant. Dernier avertissement de regard envers James qui me taquine en osant me dire qu'il m'aime avant que je saute. Je me prends une sensation tellement forte que j'ose à peine ouvrir les yeux, j'ai peur d'en mourir enfaites. Mais lorsque je le fais, j'ai probablement l'image la plus impressionnante de ma vie. Je suis lâchée dans le vide, et j'ai soudainement conscience que tout ça est tout simplement prenant, et que ce sourire parvient à me ramener une once d'espoir. Le monde est si grand comparé à notre désespoir finalement. Je tente de profiter au maximum de ce moment exceptionnel qui m'est donné, et j'inspire profondément pour m'assurer que ca me redonnera une bonne bouffée d'oxygène pour la suite, parce que cet air là c'est exactement ce dont j'ai besoin. Je suis la première à retrouver la terre ferme, et une foie libérée, je m'empresse de retrouver James qui atteri sous mes yeux. Mon enthousiasme paraît complètement contradictoire face à mon comportement de quelques minutes auparavant. Mais je ne parviens plus à lui en vouloir. « Oui j'ai vu ça ! Tu l'a fait !!! C’était impressionnant ! » Je me mords la lèvre en posant une main sur le front, comme si je ne parvenais pas à réaliser. "Une remarque en rapport au petit dej ne peut pas être évité. Je n'ai rien dans le corps, et pourtant j'ai l'impression que je pourrais effectivement rendre un repas face à tant de sensation. « Tu vois, j’avais raison ! » Je hoche négativement de la tête pour me resaisir. Je m'empresse de le remercier d'une façon douce, malgré que je m'étais promise de le détester après ça. Comment peut il en être autrement maintenant que cela est fait? « Ca en valait la peine ! C’est bon de te voir sourire! » Mon visage illuminé se tourne vers lui, et ce sourire s'accentue un instant. J'imagine que c'était exactement ce qu'il attendait de moi après ça, et je n'avais bien évidemment pas à me forcer. Je sens ses bras venir m'entourer alors que je souris et acquiesce d'un signe de tête face à sa remarque. Ca va effectivement être dur de s'en remettre. Nous rejoignons finalement la voiture. « Maintenant on peut aller déjeuner et se remplir la panse. » Je hoche de la tête. Les effets négatifs de ce saut s'estompent, et ça se ressent assez rapidement à ce niveau. "Oui je meurs de faim là!" Il démarre la voiture, mais parvient à attirer mon attention à nouveau. « Là, pour le coup, on va prendre des forces pour ce que je te réserve ensuite. » Je fronce les sourcils. "Comment ça? La surprise n'est pas terminée là?" Nous entrons dans un restaurant, et rapidement ce qui est exposé me met l'eau à la bouche alors que je prends pour un régiment, ayant clairement l'esprit plus gros que le ventre. Nous nous installons à une table un peu plus loin alors que je me demande déjà par quoi je vais attaquer.« Alors, qu’est-ce que t’as ressenti ? Tu me déteste toujours de t’avoir fait ça ? » Je relève le regard dans le sien tout en tartinant de beurre ce morceau de pain. "Disons que je ne t'en veux plus..." avouais-je alors que mon sourire vient à trahir ce que j'en pense. "J'ai pas souvenirs d'avoir vécu un truc pareil depuis si longtemps.... depuis peut être toujours même." rectifiais-je. C'était le genre de moment unique que l'on voulait graver dans sa mémoire.« J’espère qu’on aura les photos rapidement, j’aurai aimé voir ta tête. » Je arque un sourcil. "Pour pouvoir te moquer...". Je me décide enfin à déguster ce petit festin matinal. « On m’a dit, qu’il fallait un certain nombre de sauts à notre actif pour pouvoir sauter ensemble, mais genre que toi et moi, ça serait bien non ? » je hoche négativement de la tête. "T'es fou... vu la chance qu'on a quand on est ensemble, on finira probablement avec un parachute qui ne s'ouvrira jamais!". J'étais folle, mais lucide. On pouvait être dangereux l'un avec l'autre, et la maladresse ne faisait pas de cadeau avec ce genre de chose entre les mains. "Alors, qu'est ce qui m'attend après ça? Non parce que c'ets pas que j'aime pas, mais pense à mon petit coeur, tu ne voudrais quand même pas qu'il lâche aussi vite?"

    La vie est parfois surprenante, incompréhensive aussi. Le temps fait parfois bien les choses. J’ai pas mal réfléchis pendant les derniers jours sur ce qu’Elisha m’a dit lors de ce moment d’égarement. Si j’ai été énormément touché par les mots qu’elle a eu à mon égard, j’ai pensé surtout à ce qu’elle a dit sur sa vie en générale. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai décidé d’organiser une journée rien que pour elle. Une journée pour lui montrer que la vie vaut la peine d’être vécue et qu’il faut qu’elle continue de vivre et que le temps finira par lui faire oublier ce moment horrible. Bon, le réveil que je lui propose ne semble pas être à la hauteur de ses espérances. Bien que j’aurai bien volontiers voulu glisser dans ses draps pour profiter d’un câlin au chaud avec elle, je suis contraint de refuser parce que nous somme attendus. Les méthodes que j’envoient sont un peu brusques mais son mauvais caractère au réveil ne m’aide pas. Je suis forcé d’employer les grands moyens en tirant sur la couverture qui recouvre son merveilleux corps. Je suis tenté par la douceur de sa peau mais ma motivation de lui donner des émotions nouvelles me pousse à me retenir et l’inciter à se préparer rapidement. Elle râle et c’est un peu frustrant de voir peu d’enthousiasme dans son comportement. "Moi aussi ! Mais la passer dans le lit m'aurait amplement suffi pour ma part." J’ai un petit sourire en coin en écoutant sa remarque. Je ne peux m’empêcher de rester silencieux. « Si on revient entier de cette journée, je te promets une nuit de rêve. » je m’avançais peut-être un peu trop rapidement, mais après tout, ça pouvait une bonne motivation. Vraiment, si nous n’avions pas toutes ces choses à faire aujourd’hui, je serais bien contenté de trouver quelques choses à faire sous la couette ! Mais je dois penser avec ma tête et non pas avec ce que j’ai dans le pantalon là toute suite.
Nous voilà donc dans la voiture en direction de l’aérodrome. Je suis obligé de supporter les remarques désagréables d’Elisha qui ne lâche pas le morceau ce matin. Heureusement que je l’aime à la folie sinon je pense que j’aurai pu la laisser sur le bord de la route.  Elle ne le sait pas encore mais si je fais tout ça c’est pour elle avant tout et elle râle, incroyable les femmes Finalement, je suis chanceux que la route ne soit pas trop longue, ça mettra fin aux remarques de ma belle enfin… c’est une fausse joie puisque cette dernière ne semble pas trop partante pour ce genre d’activité et la peur semble la gagner. Je me montre plutôt insistant et les deux hommes qui nous prennent en charge se chargent de la faire changer d’avis. Je pense qu’elle n’a plus trop le choix une fois que nous sommes dans l’avion qui nus montes à des centaines de mètres de la terre ferme. Le paysage est magnifique mais je suis quelque peu pris de panique quand la porte s’ouvre et qu’Elisha disparaît de mon champ de vision. Bizarrement je me sens d’un seul coup idiot de nous faire prendre ce risque. Mais je change d’avis à la seconde ou je me retrouve à planer dans les airs. J’observe tout, comme pour tout graver dans mon esprit et je baisse la tête pour observer Elisha qui semble être un ange. C’est magnifique et la sensation est d’autant plus forte mais c’est si rapide. A peine le temps de dire ouf que je suis de nouveau au sol et j’ai pourtant encore l’impression d’être ailleurs. C’est Elisha qui va me faire redescendre alors qu’elle arrive en courant vers moi en souriant. C’est si agréable de voir ça. C’est ce dont j’avais besoin. J’ai l’honneur de pouvoir réceptionner un baiser plutôt furtif mais agréable avant d’avoir une remarque concernant la petit déjeuner. J’avais raison, il ne fallait pas trop manger avant. Je souris, bêtement sûrement mais c’est encore difficile de réaliser ce que nous venons de faire. Je lève la tête vers le ciel pour tenter de voir d’où nous venons de sauter mais c’est indéterminable. Elle sourit et ça me fait tellement de bien que j’ai le cœur qui bat fort, si fort qu’il pourrait sortir de ma poitrine. Je viens à resserrer nos corps alors que je suis sous le charme. Que ça m’avait manqué ! « T’es plutôt canon avec ce sourire tu sais ! » dis-je avant de venir plaquer ma bouche contre sa joue puis nous retrouvons la voiture où j’affirme qu’il est temps pour nous d’aller manger. "Oui je meurs de faim là ! " je laisse échapper un rire avant de prendre la route. Arriver devant le petit restaurant, j’éprouve le besoin de lui dire qu’il faut prendre des forces pour la suite, ce qui éveille sa curiosité. "Comment ça ? La surprise n'est pas terminée là ? " Je souris en croisant son regard avant d’entrée dans le local. « Bien sûr que non, j’ai dit la journée ensemble, pas une heure ou deux. » affirmais-je. A l’aide d’un plateau je me sers pas mal de choses pour ne pas avoir à me relever dans cinq minutes. Oui je souhaite garder de l’énergie pour toute la journée. Une fois en tête à tête, je lui demande ce qu’elle a ressenti et surtout je voulais savoir si j’étais encore son ennemi juré. Je l’observe tartiner son morceau de pain avec tant de douceur que j’aimerai bien être la tartine de pain là toute suite puis son regard croise le mien ce qui me fait sourire après avoir une telle pensée. "Disons que je ne t'en veux plus..." J’hausse les épaules plus ou moins satisfait de cette réponse. « Disons que tu ne vas pas me tuer cette nuit si je dors avec toi. » rectifiais-je pour plaisanter. Je commence mon repas, c’est plutôt très agréable de manger après de tels émotions en écoutant la suite de sa réponse. " J'ai pas souvenirs d'avoir vécu un truc pareil depuis si longtemps.... depuis peut être toujours même. " C’est une bonne chose, j’ai réussi ma première mission dans ce cas. « Peut-être qu’on pourrait faire une liste de ce qu’on aimerait faire au moins une fois dans nos vies, et les réaliser ensemble… ? Qu’est-ce que t’en penses ? » demandais-je après avoir avaler la bouchée que j’avais. C’était une façon de me dire qu’on aurait la vie pour réaliser tout ça. Cela dit, j’étais impatient d’avoir le résultat des photos de notre saut. Ca immortaliserait ce moment. C’est pour ça que j’aime les photos d’ailleurs. " Pour pouvoir te moquer...". Je ris un quart de seconde avant de me reprendre. « Mais non, t’es belle en toutes circonstances pour moi ! » dis-je simplement mais je le pensais tellement. « Tu crois que j’étais plus à l’aise dans cette combinaison toute boudinante, j’étais à l’étroit là-dedans. » ajoutais-je pour lui faire savoir que je n’étais pas trop à mon avantage moi non plus. J’avais ensuite pris la parole pour affirmer qu’après un certain nombre de sauts nous pourrions peut-être sauter ensemble, rien qu’elle et moi, en binôme quoi. Moi, cette idée ça m’excitait. "T'es fou... vu la chance qu'on a quand on est ensemble, on finira probablement avec un parachute qui ne s'ouvrira jamais !". J’étais en plus de ça d’un sérieux en lui disant ça que ça réponse m’avait presque déçue avant de me faire rire. « Mais on serait des pro, moi je pense que je vais mettre ça sur la fameuse liste des choses à faire dans ma vie. » dis-je en tentant d’être sérieux avant de boire une gorgée de ma boisson chaude. "Alors, qu'est ce qui m'attend après ça ? Non parce que c'est pas que j'aime pas, mais pense à mon petit cœur, tu ne voudrais quand même pas qu'il lâche aussi vite ? " Je tente de garder un peu de mystère pour la suite, mais je me dois de la rassurer sur un point : son petit cœur. « T’en fais pas, si ton petit cœur a survécu à cette activité, il pourra survivre aux prochaines. Je vais en prendre grand soin ! » lui répondis-je en souriant. « On va pouvoir y aller à pieds en plus, on est pas loin. » ajoutais-je avant de lui tendre la main pour qu’elle me suive. Nous avions bien entendu terminé de déjeuner avant ça. Le soleil était clairement bien au rendez-vous malgré la petite fraicheur d’un petit hiver. « Regarde-moi ce magnifique soleil ! La vie est belle ! » lui dis-je avant de la faire tourner sur elle-même a l’aide de ma main qui tenait la sienne. « Vient, on va faire un vœu. » lui dis-je en m’approchant d’une fontaine où régnait pas mal de pièces dans le fond. Je plonge ma main dans ma poche de pantalon pour faire sortir deux pièces dont une que je lui tends. Je me concentre une seconde pour faire un vœu et jeter la pièce dans le fond de l’eau. «  A toi ! » je semblais être un vrai gamin, mais j’avais autre chose en tête de bien plus drôle. Alors que je suis assis sur le bord de la fontaine, elle s’approche pour jeter sa pièce et une fois cette action faite, je plonge ma main dans l’eau afin de venir l’éclabousser, volontairement, à plusieurs reprises avant de me mettre à rire. C’était pas vraiment ça l’activité suivante mais il semblerait que nous allions être en retard.

    La surprise que me réservait James n'avait probablement pas l'effet escompté. A peine sortie du lit que je me montre déjà sous mes mauvais jours, et que je lui reproche d'avoir osé interrompre ma grasse matinée. Je préfère donc me montrer plus silencieuse durant le trajet, je doute qu'il veuille m'entendre râler. Enfin, ce fût de courte durée avant qu'une idée me vienne à l'esprit, il a en plus de ça tirer un trait sur mon petit dej', c'est définitivement pas de ce côté que la balance va pencher. Espérons que la surprise parviendra à contrer tout ça. Dans un premier temps, ce n'est clairement pas le cas. Je le prends pour un fou, c'est vrai quoi, je suis réveillée depuis moins d'une heure qu'il projette déjà de me balancer depuis le haut de cette avion, c'est dur. Et puis j'ai même pas eu le temps de me préparer psychologiquement. Je tente donc de lui faire savoir à quel point je le déteste durant nos moments où nos regards se croisent, mais il ne semble pas culpabiliser. Il jubilerait presque de ma détresse soudaine. D'ailleurs, comment cela se fasse que lui semble si détendu alors qu'il s'apprête à faire le grand saut? L'intente est insoutenable, il faut y aller avant que je me laisse tomber sur le sol pour les empêcher de m'embarquer dans cet avion. Je suis la première à faire le grand saut, et le temps semble s'être soudainement suspendu. C'est un grand bol d'air frais. Je me prends ça en plein visage et ça parvient à me faire sourire si fort. L'adrénaline à laisser place à un moment tout simplement magique, cette sensation va se poursuivre un petit moment. Je suis en vie, et il faut que je me trouve à tomber en chute libre pour m'en rendre compte. Je ferme les yeux un court instant pour enregistrer au plus profond de moi ce que ça me procure, il faut que je m'en imprègne, que je n'oublie pas que la vie c'est aussi ça, pas que des fous qui cherchent à vous réduire à néant. Je retrouve finalement le sol, et j'ai l'air d'une véritable gamine face à l'excitation, il se passe tellement de chose dans ma tête que je ne parviens pas à sortir tout ce qui s'y passe là tout de suite. Mais je sais que je n'ai pas besoin de le faire auprès de James, il a probablement du ressentir la même chose, je l'espère en tout cas. « T’es plutôt canon avec ce sourire tu sais ! » je souris en hochant négativement de la tête, un brin pudique et viens le pousser gentiment pour qu'il ne poursuit pas cette déclaration. Nous retrouvons le véhicule afin de pouvoir nous rendre sur le lieu du petit dej. J'ai hâte, si j'étais un peu barbouillé au moment où nous avons rejoins la terre ferme, je suis désormais affamée. Je suis cependant interloqué par un détail qu'il énonce « Bien sûr que non, j’ai dit la journée ensemble, pas une heure ou deux. » Je hausse les sourcils, légèrement perplexe et surprise. "Et comment tu as fais pour parvenir à m'accorder tant de temps sur ton agenda?" demandais-je en souriant légèrement. Nos moments à deux se résumaient la plupart du temps à quelques heures par-ci par là, parce que nous avions des boulots , que James en cumulait deux, et qu'il avait une vie de famille bien chargée avec Logan, bien que ce dernier n'en avait pas toujours la garde. Nous nous servons le petit dejeuner avant de rejoindre notre table. James veut s'assurer que je ne lui en veuille plus, et tout ça me fait bien évidemment sourire.« Disons que tu ne vas pas me tuer cette nuit si je dors avec toi. » Je hausse les sourcils "Disons que je vais essayer de ne pas le faire" répondis-je sur le même ton que lui avant de croquer dans ma tartine.Nous évoquons finalement ce moment intense que nous parvenons de partager, et je parviens une fois de plus à m'emballer en y repensant.« Peut-être qu’on pourrait faire une liste de ce qu’on aimerait faire au moins une fois dans nos vies, et les réaliser ensemble… ? Qu’est-ce que t’en penses ? » Je relève le regard dans le sien, et souris doucement. "C'est une bonne idée. Même si je doute que certaines de ces idées que je pourrais avoir soient réalisables" avouais-je en laissant échapper un rire. Je n'étais pas toujours raisonnable dans mes envies. « Mais non, t’es belle en toutes circonstances pour moi ! » Je hausse les sourcils. "Je t'en prie, je ressemblais à un sac poubelle lâché dans les airs" dis-je avant de laisser échapper un rictus. J'abusais sûrement, mais avoir la bouche qui tremble face à la pression que l'air exerce dessus est loin d'être super sexy . « Tu crois que j’étais plus à l’aise dans cette combinaison toute boudinante, j’étais à l’étroit là-dedans. » Je souris. "C'est vrai!" dis-je pour l'enfoncer avant de croiser son regard et lui adresser un sourire amusée. Je viens boire une gorgée de mon café alors que je manque de l'avaler de travers face à cette idée qu'il m'expose. Sauter ensemble en parachute hein?« Mais on serait des pro, moi je pense que je vais mettre ça sur la fameuse liste des choses à faire dans ma vie. » Je fronce les sourcils pour râler. "Héééé! Cette liste ne doit pas inclure que je fasse quelque chose contre mon gré non plus. Je me vois pas avoir comme passe temps le saut en parachute."Je finis par soupirer face à ce que je viens d'ingurgiter et repousse ma tasse pour poser mes coudes sur la table, l'observant avec plus d'attention. Je veux m'assurer que la suite ne sera pas si intense, juste que je sache si je dois déjà prendre peur ou pas. « T’en fais pas, si ton petit cœur a survécu à cette activité, il pourra survivre aux prochaines. Je vais en prendre grand soin ! » Je souris doucement, ne quittant pas son regard du mien. "Bien." Nous nous levons finalement pour quitter l'endroit qui se trouve à proximité selon les dires du beau brun qui me tient la main. « Regarde-moi ce magnifique soleil ! La vie est belle ! » lance t-il en me faisant tourner sur moi même alors que je penche la tête par dessus mon épaule. « Vient, on va faire un vœu. » Je fronce les sourcils, perplexe avant de comprendre qu'il fait référence à une pièce jeter dans une fontaine. Je traine des pieds alors qu'il m'en approche. "Tu crois vraiment à ces conneries?"dis-je en m'assurant que personne ne nous regarde. Il s’exécute alors que je l'observe sans grand enthousiasme. "C'est ridicule" avouais-je en soupirant. Mais je suppose que je dois faire des efforts,je m'approche donc à mon tour et balance celle-ci sans vraiment prendre le temps de réfléchir à un voeu bien précis. Je n'ai pas le temps de relever le visage vers James que je me prends de l'eau par sa faute. Je le regarde avec des gros yeux. "Mais c'est qu'il est d'humeur taquine en plus!" fis-je remarquer avant de me prendre à nouveau de l'eau. "Mais!" pas le temps de refleclhir que ma main vient à plonger dans l'eau fraîche pour l'arroser sans retenu à mon tour. La chance est de mon côté puisque je parviens à en prendre suffisamment au creux de la main et bien visé pour qu'il soit en pire état que moi. Ma bouche s'ouvre face à ce que je viens de faire, et je ne peux retenir un rire. "Là effectivement c'est plus drôle!"

    Finalement un doute s’installe à savoir si c’était une bonne idée cette surprise au vu de la réaction d’Elisha au réveil. Je ne sais plus si c’était une bonne chose de vouloir passer la journée avec une femme ronchon dès le matin… La journée promettait déjà d’être haute en couleur. Son humeur était… comment dire un peu mauvaise et je le constate rapidement avec son mécontentement sur le fait que le repas le plus important de la journée allait être sauté pour le moment. Puis ne parlons pas du moment où elle découvre enfin le premier lieu de notre journée d’aventures. Je pense que si elle avait eu des révolvers à la place des yeux, je serai mort sur place. Mais moi ça me fait sourire, j’aime la repousser dans ses retranchements et participé à des choses comme ça dans sa vie. En fait, j’aime passer du temps avec elle et peu importe si nous mettons nos vies en danger, je suis ben avec elle. Ça me détend de la voir paniquer pour nous deux. Parce que même si je semble complètement serin, il va de soi que c’est une première pour moi et que j’ai une montée d’adrénaline lorsque nous sommes dans cet avion prêt à faire le grand saut. Je pense que malgré mon côté bonhomme, j’aurai eu du mal à sauter le premier, alors fort heureusement, je fais passer le côté gentleman en premier. Les femmes d’abord  Je ne suis pas trop rassuré finalement en voyant le vide sous mes pieds mais je n’ai pas le temps de dire ouf que je me transforme littéralement en oiseau. Je plane et c’est parfait comme sensation. Un sentiment totalement unique et si puissant comme j’en ai rarement vécu.  Malheureusement la descente est rapide. Tout se termine si rapidement que j’ai à peine le temps de réalisé que je viens de sauter dans le vide. J’ai le sourire aux lèvres comme jamais en atterrissant et les retrouvailles avec Elisha ne sont que parfaites. J’ai l’impression de retrouver ma petite amie et son sourire charmeur. Ouf quel bol d’air, ça fait tellement de bien. On revit, elle revit.
J’aimerai profiter de ce moment au sol, mais malheureusement nous devons quitter la piste d’atterrissage, question de sécurité. Et puis, nous avons un programme chargé pour cette belle journée. Elle ne semble pas encore convaincue que ce moment à deux ne se termine pas maintenant. J’ai bien précisé une journée ensemble, pas quelques heures par ci, par là. "Et comment tu as fais pour parvenir à m'accorder tant de temps sur ton agenda ?" Je laisse un petit sourire se glisser sur mes lèvres alors que je démarre le moteur de la voiture. « Si je te dis que j’ai promis une nuit torride à la nana qui fait le planning des équipes, tu me crois ? » dis-je en alors que je n’arrive pas à garder mon sérieux plus d’une seconde. « … Non plus sérieusement, j’ai demandé à décalé ma garde et pour le bar, je fais ce que je veux, j’suis mon propre patron, oublie pas ! » dis-je alors que je détourne le regard vers elle avant de le reposer sur la route.
Je pense qu’il nous faudra le temps du trajet pour reprendre nos esprits correctement, c’est pourquoi il se passe dans un calme et un silence de mise. Ce n’est pas du tout une ambiance pesante mais plutôt apaisante. Le petit déjeuner sur nos plateaux, nous trouvons une petite table pour deux et c’est là que je décide de demander si je suis toujours détesté par la jeune femme. Apparemment non, mais je risque de finir mort pendant mon sommeil quand même. "Disons que je vais essayer de ne pas le faire" C’est léger et agréable et voilà que me vient une idée en tête. Faire une liste de ce qu’on voudrait faire et faire en sorte de les réaliser ensemble. Ca nous ferait de beaux souvenirs et certainement de bonnes crises de rigolade. "C'est une bonne idée. Même si je doute que certaines de ces idées que je pourrais avoir soient réalisables" Je suis intriqué par ce qu’elle vient d’avouer et je lui fais savoir par de gros yeux. « Comme quoi ? » lui demandais-je alors curieux d’en connaître la réponse. Même si c’était des idées loufoques, j’étais totalement prêt à les faire avec elle. J’ai compris que nous avions qu’une seule vie et qu’il était important de passer du temps avec les gens que nous aimons. Son enlèvement m’a fait tellement peur, la vie peut s’arrêter d’un coup alors inutile de la gâcher avec des bêtises et des regrets. Voilà que nous évoquons le saut et surtout notre allure totalement hilarante. "Je t'en prie, je ressemblais à un sac poubelle lâché dans les airs" pour le coup, je ne pouvais pas trop m’enfoncer dans des compliments puisque j’avais bien vu sa tenue, j’avais la même et comment dire que sur un homme c’était d’autant plus horrible. Tout était moulant. C’était tout simplement horrible mais fort heureusement, ce n’est pas ce que je vais retenir de ce moment magique. "C'est vrai !" Je partage un rire avec elle, voyant bien dans son regard son esprit moqueur. Toute cette épreuve m’a donné envie de recommencer, encore et encore tant c’était fort en intensité et je lui fais part de mon intention de sauter à deux un jour et que ça fera partit de cette fameuse liste précédemment évoquée. "Héééé! Cette liste ne doit pas inclure que je fasse quelque chose contre mon gré non plus. Je me vois pas avoir comme passe temps le saut en parachute." Ca me fait rire de voir cette réaction de sa part. « On montrait au septième ciel bien souvent, c’est dommage… » plaisantais-je. Bien entendu, moi non plus je n’allais pas sauter tous les jours. « Bon, on oublie alors, inutiles d’avoir des rêves si je ne peux pas les réaliser avec toi » lâchais-je en souriant.
Voilà que nous sommes rassasiés par ce petit déjeuner, il est donc temps de passer à la prochaine activité. J’observe ma montre et nous avons un peu de temps devant nous, donc nous allons y aller à pieds. La plage n’est pas très loin et ça nous fera profiter de ce magnifique soleil qui règne sur Miami aujourd’hui. D’ailleurs, cette journée me rend euphorique. Un vrai gamin. Cependant avant de partir, Elisha a besoin de se faire rassurer sur l’état de son cœur en fin de journée. Je la rassure comme je peux en affirmant que le saut en parachute était le plus dangereux pour son petit cœur et que j’en prendrai soin tout au long de la journée. Le regard qu’elle m’adresse après cet échange me déstabilise et m’émoustillerai presque. Dommage que nous devions aller quelque part, sinon j’aurai bien pris une chambre d’hôtel là toute suite.
Une fontaine vient faire son apparition sur notre chemin et je décide d’y aller afin de faire un vœu. Oui un vœu, pourquoi pas. Elisha n’a pas le choix que de me suivre puisque ma main est toujours scellée à la sienne. "Tu crois vraiment à ces conneries?" Je ris alors que je me penche au-dessus de l’eau pour y voir les pièces dans le fond. Je relève le regard vers ma belle. « Non, mais pourquoi pas essayer, qui ne tente rien, n’a rien. » Je lui souris et balance une pièce trouvée dans le fond de ma poche. "C'est ridicule" Elle n’avait peut-être pas tort, mais maintenant c’était fait. « Pas plus que la tenue de ta l’heure. » dis-je en riant. Elle le fait quand même, malgré son mauvais caractère et c’est cool. J’ai envie de faire l’idiot, oui de la faire rire. Je l’éclabousse avec l’eau de la fontaine, et ça me fait tout simplement rire. "Mais c'est qu'il est d'humeur taquine en plus!" Je lui tire la langue. « T’imagines même pas a quel point en plus. » Oui c’est vrai ! J’en rajoute et recommence. "Mais!" Je rigole sans plus attendre mais pas longtemps alors que c’est à moi d’en prendre en pleine face et pas qu’un peu. Faut croire que madame à une main habile pour prendre suffisamment d’eau pour me tremper le visage ainsi qu’une partie de mon haut. Je souffle afin de dégager les goutes qui coulent le long de mon visage. "Là effectivement c'est plus drôle!" Ca me fait finalement rire. J’attrape le bas de mon teeshirt pour le remonter et m’essayer le visage. « Tu vas voir ! » lâchais-je avant de me mettre à lui courir après. Je ne tarde pas à lui mettre la main dessus et je la mets sur mon épaule en « sac à patate » Je suis fière de moi et avance de nouveau vers la fontaine. « Tu crois que si je te mets dans la fontaine, ça réalisera plus de vœux ? » demandais-je en riant. J’étais prêt à le faire… vraiment mais je découvre que l’heure à tourner et qu’il ne faut pas qu’on perdre trop de temps. Je la repose finalement en riant. « t’es chanceuse Parker, je te mettrai à l’eau tout à l’heure. Viens. » dis-je alors que je viens lui attraper la main pour l’amener sur la place. Quelques minutes s’écoulent avant que nous arrivions. « Jet ski, ça te tente ? » demandais-je alors qu’on arrivait au stand ou j’avais réservé. « Seule ou a deux… Tu peux choisir. » terminais-je par dire en souriant. C’était toujours une bonne activité, j’adorais en faire, c’était vraiment une montée d’adrénaline en générale, la vitesse, c’était un moment agréable.

    Je ne sais pas encore ce que me réserve cette journée, mais elle me semble déjà bien chargée, et rempli de surprise. James ne souhaite pas divulguer d'information sur ce sujet, il écope donc de ma mauvaise humeur durant le trajet. ce qui est probablement face à la fuite que j'aurais pu prendre en sachant ce qui m'attendait. Et contre toute attente, après une chute vertigineuse, je me retrouve avec ce sourire béant sur les lèvres, consciente de ce que je viens de vivre, et heureuse, vraiment. Il n'aura pas fallu grand chose pour que ce sentiment fort s'empare de moi, mais c'est si bon que j'aimerais qu'il m'habite pour toujours. Je n'en oublie cependant pas James, qui est parvenu à se décharger durant une journée de toutes ses obligations, ce qui me semble presque surréaliste.Je ne compte cependant pas repartir dans mes vieux démons après un tel moment, et ce moment auprès de cet homme qui semble me vouait une attention particulière pour la journée. Sa vie est malheureusement chargée par ce poste de gérant du bar, de celui de pompier en parallèle et son rôle de père qu'il n'oublie pas pour autant.« Si je te dis que j’ai promis une nuit torride à la nana qui fait le planning des équipes, tu me crois ? » J'arque un sourcil, pas vraiment amusé par la blague de mauvais goût. S'il voulait me rendre jalouse, il écope surtout d'un regard peu flatteur.« … Non plus sérieusement, j’ai demandé à décalé ma garde et pour le bar, je fais ce que je veux, j’suis mon propre patron, oublie pas ! » Je hausse les sourcils en faignant un sourire. "C'est vrai que je ne sais pas ce que c'est moi"avouais-je en croisant son regard alors que mon sourire s'intensifie. Je reste la nana qui est tenue par des horaires, et j'ai toujours mon patron derrière moi pour s'assurer que je fais bien mon boulot. Je l'envie des fois. Nous arrivons sur l'endroit du petit déjeuner. J'ai une faim de loup, et l'estomac plus gros que le ventre à priori, le petit dejeuner qui se dresse devant moi me donne l'impression de ne plus savoir où donner de la tête. Je finis cependant par me lancer, me retrouvant face à James qui attaque aussi ce qu'il a sous les yeux. Il soumet l'idée de cette liste que nous pourrions faire ensemble. Réaliser ses rêves, ca me parait presque impossible, la vie n'est malheureusement pas si simple, mais je m'accorde à y croire, sans oublier de mentionner que certaines choses resteront sûrement impossible. « Comme quoi ? » Je lève les yeux en l'air pensive.. "Hmm...je sais pas moi. Le tour du monde tous les deux par exemple." Je l'imagine déjà me contredire sans plus attendre, parce qu'il est ainsi, mais avec un peu de raison, il parait évident que cela ne l'est pas, et ne le saura peut être jamais. D'un point de vue budget, responsabilité professionnelle, et surtout parce que je ne nous vois pas faire cela sans Logan, qui ne nous permettra de réussir ce défi dans les meilleurs conditions sans se soucier du lendemain. Lui imagine tout de même ce saut en tandem, que l'on pourrait réaliser après plusieurs entraînement. « On montrait au septième ciel bien souvent, c’est dommage… » Je hausse les sourcils. "Parce que tu montes pas assez au septième ciel avec moi?" demandais-je, un brin vexée. Ca sera rapidement oublié face à la remarque qui suit.« Bon, on oublie alors, inutiles d’avoir des rêves si je ne peux pas les réaliser avec toi » Mon regard se perd un instant dans le sien, alors que je suis presque gênée d'avoir quelqu'un qui me voue autant d'attention et d'importance. Je ne peux me sentir plus heureuse, même si je ne suis pas toujours sûre de le mériter. Le déjeuner touche à sa fin, et il semblerait que l'activité suivante nous attente. Nous nous dirigeons donc vers l'autre endroit. A pied, puisque cela ne se trouve pas si loin d'après les dires de mon binôme. Ce dernier a pourtant cette fichue idée de pièce à lancer. Je ne crois pas vraiment à ce genre de chose, et encore moins lorsqu'il s'agit d'une petite fontaine du coin, qui ne recueille pas énormément de pièce,faute de popularité j'imagine. Je me moque de cette idée, qui semble à mes yeux être surtout un gros cliché, et James en profite pour me piquer sur ma tenue, qu'il partageait tout autant rappelons-le. Il ne va pas s'arrêter là et commence à me lancer de l'eau, histoire de me taquiner d'avantage. « T’imagines même pas a quel point en plus. » Je le regarde perplexe. "Alors quoi? Tu vas me courir après après avoir attraper une mouette pour me faire peur aussi?" Je ne tarde pas à riposter, parvenant même à réussit mon coup encore mieux que le sien. Je me moque de lui ouvertement en le désignant du doigt et en riant assez fort pour attirer quelques regards indiscrets sur nous. Il vient à se lever subitement, me forçant à prendre la fuite bien qu'il me rattrape bien rapidement.« Tu crois que si je te mets dans la fontaine, ça réalisera plus de vœux ? » Mes mains s'appuient sur son dos afin de pouvoir relever le visage et observer cette fontaine que nous approchons. "JAAAMES! Je te préviens tu me fais ça, t'es un homme mort" le menaçais-je en priant de toutes mes forces pour que cela l'arrête dans sa folie. « t’es chanceuse Parker, je te mettrai à l’eau tout à l’heure. Viens. » Je retrouve la terre ferme et le pousse après cette réplique avant de venir attraper sa taille, parce qu'il faut avouer que je l'aime bien quand même. "Si ton voeux c'était que je me retrouve en sous vêtement en public fallait le dire tout de suite. C'est réalisable sans pièce..." Je laisse échapper un rire pour le taquiner..... « Jet ski, ça te tente ? » Je le regarde, mes yeux s’agrandissant sans plus attendre face à cette nouvelle. "Vraiment?" Je n'y croyais pas, mais je ne tarde pas à sautiller en tapant dans mes mains tel une enfant face à ce relent d’enthousiasme. « Seule ou a deux… Tu peux choisir. » Je me mordille les lèvres. "Okay...t'as dis que tu voulais réaliser les rêves ensemble pas vrai..." Il avait ma réponse, je me permets cependant d'y poser une condition. "Mais je veux passer devant à un moment!" Je n'avais jamais essayé cette activité, et je voulais avoir la chance de pouvoir conduire cette appareil moi aussi.