will & kath.

La soirée avait été chouette, on s’était bien amusés - voir même probablement plus que je ne l’avais pensé. Pas que je pensais que je me serais vraiment ennuyé mais disons que Kathelyn et Alec n’avaient pas le profil des gens qui sont habitués et qui adorent continuellement faire la fête. Disons qu’on était loin de ma bande de mecs avec qui je sortais beaucoup - beaucoup plus autrefois, à vrai dire. Et puis, je ne buvais plus maintenant donc je fréquentais beaucoup moins souvent les boites de nuits et les bars. Mais là, c’était l’anniversaire de Kath et je voulais lui faire vivre une soirée remarquable et je pensais bien que c’était réussi. On avait bien dansé - ils avaient bien bu… et c’est aux petites heures du matin que je ramenai les deux amis sains et sauves à la maison. Alec se dirigea immédiatement vers le canapé, qui était également son lit pour tomber immédiatement dans les bras de Morphée. Wow, ça avait été rapide. D’ailleurs, c’était assez triste qu’il doive dormir sur ce tout petit canapé. Il méritait bien un lit quoi.

« Vous allez déménager bientôt d’ailleurs? » demandais-je en suivant Kath jusqu’à sa chambre en chuchotant.

Je ne comptais pas rester encore longtemps, c’était pas prévu que je dorme ici… je voulais juste m’assurer qu’elle se rendre bien jusqu’à son lit quoi Bien que le fait de me retrouver seul avec elle dans sa chambre, après ne pas m’être gêné pour l’embrasser quelques fois pendant la soirée… ça me donnait de belles images là. Kath me faisait rire, elle était assez récauffée par l’alcool et semblait beaucoup moins gênée donc je me sentais beaucoup plus à l’aise d’être tactile avec elle car je voyais bien que ça plaisait… du moins, c’était l’impression qu’elle me donnait. Pendant qu’elle était en train de retirer ses bijoux devant le mirror. Je m’arrêtai derrière pour l’aider avec son pendentif, déposant des baisers à sa nuque en glissant mes mains sur ses hanches pour la maintenir contre moi. Elle sentait tellement bon, j’adorais son parfum.

« Alors, t’as passé une belle soirée? »

Je lui avais posé la question en croisant son regard dans le miroir, échangeant un sourire avec elle par la suite. Cette dernière se tourna par la suite vers moi pour me faire face. Mes mains descendirent de sa taille jusqu’à son dos puis glissant tout doucement jusqu’à ses reins que je caressai de mes pouces. Mon front se posa contre le sien, je restai immobile un instant, j’étais bien là… Elle me faisait un effet incroyable cette fille.

« J’aime passer du temps avec toi. Je voudrais que la nuit continue encore longtemps. » lui avouais-je avant de déposer un baiser sur sa joue, puis un deuxième en s’approchant de ses lèvres dangereusement pour finalement les embrasser bien tendrement. « Ça va? Tu te sens bien? » 

Elle avait quand même consommé beaucoup d'alcool ce soir, je voulais m'assurer qu'elle n'ait pas trop mal à la tête ou au cœur quand même avant de partir...

will & kath.

La soirée avait si parfaite que lorsqu’il fut temps de rentrer, je ne m’étais pas du tout rendu compte que l’heure était si avancée. Nous avions dansés et bien bus, du moins Alec et moi. William en était resté aux sodas comme il conduisait. L’alcool et l’énergie que j’avais dépensé à m’amuser avait engourdis mon corps et mes sens. Cela prouvait que je m’étais donné à fond pour cette soirée. Cet anniversaire resterait gravé dans ma mémoire c’était certain. A peine avions nous franchis la porte d’entrée, qu’Alec s’étala sur le canapé et s’y endormi. Cela me fit sourire. Discrètement Will et moi nous dirigeâmes alors dans ma chambre tandis qu’il me demandait si nous allions bientôt déménager.
 
« On attends le retour de Lina, elle avait quelques soucis ces derniers temps … »
 
Je ne lui avait pas parlé de la petite fugue de Lina car je n’avais pas voulu l’embêter avec ça et puis ca n’aurait rien changé à la situation de toute manière. Lina était apparemment enceinte et elle avait besoin de temps pour faire le point. Alec et moi respections cela. Je me postai devant mon miroir sur pied pour enlever mes bijoux. Les mains de William se glissèrent sur ma nuque pour venir ouvrir le fermoir de mon collier avant de laisser place à de délicieux baisers. Je fermai les yeux, la tête me tournant un peu et laissa échapper un sourire. Mes yeux se réouvrirent pour croiser les siens. J’hochai la tête.
 
« Une excellente soirée, je n’aurais pu espérer mieux. Merci Will. »
 
Je me retournai pour faire face au jeune homme et enrouler mes bras autour de sa nuque. Son front se posa doucement sur le mien obligeant nos yeux à se rencontrer de nouveau. Je sentais ses mains se balader au creux de mes reins. Je ne savais pas si c’était lui qui me faisait de l’effet ou bien tout simplement l’alcool, voir même la combinaison des deux, mais je sentis une vague de chaleur m’envahir. Ce garçon était loin de me laisser indifférente, c’était certain. Les mots qui suivirent de sa part me chatouillèrent au creux de mon ventre. Ses lèvres se posèrent sur les miennes. Je m’abandonnai quelques instants à ce baiser sans aucune pensée. Agir et ne pas penser, ça faisait du bien aussi. Lorsque le baiser arriva à sa fin s'en fut presque frustrant. J’en voulais encore.
 
« Ça va bien. » lui répondis-je avec un sourire.
 
En faite j’avais l’impression que le sol allait se dérober sous mes pieds toutes les minutes et je sentais une vague de fatigue arriver mais je ne dis rien de cela. Je ne voulais pas gâcher ce moment. Je me sentais si bien au fond de moi si j’enlevais toutes les petites choses liées à l’excès d’alcool. Je me reculai, me retournai pour faire dos à William et enlevai ma robe qui glissa sur le sol. Moi qui d’habitude n’aimait pas me montrer dévêtue, je ne fis guère cas du regard du jeune homme sur moi. Dans le miroir je pouvais le voir observer mes courbes mais pas avec insistance, non au contraire.
 
« Reste… » dis-je simplement en me retournant. Je m’approchai de William, mes bras croisés sur mon corps à moitié dévêtu. « … enfin si t’as envie. »
 
Je lui volai un baiser avec un sourire malicieux et m’assis sur mon lit avec une petite grimace. Ma tête me tournait un peu plus. J’avais soif mais la bouteille d'eau qui était posé sur la table de chevet à l’autre bout du lit me semblait à des kilomètres.
 
« Je crois que la prochaine fois je ne m’enfilerais pas autant de verres. C’est bien bon mais je sais pas pourquoi, je sens que je vais le regretter. »
 
Je me mis à rire idiotement. Au moins j’aurais eu ma première expérience de soirée bien alcoolisée et je saurais ce que ca fait. Je pourrais mieux appréhender la chose la prochaine fois.
 

will & kath.

Elle avait passé une belle soirée, Alec aussi et moi aussi. C’était tout ce qui comptait et j’en étais bien heureux. Mais pas aussi heureux que me retrouver seul avec elle, à pouvoir la toucher et l’embrasser aussi comme bon me semblait. Ça avait prit un peu de temps avant d’y arriver mais là, je me disais que ça valait entièrement la peine. J’adorais passer du temps avec elle je m’en cachais pas. Elle était différent des autres filles, elle me faisait beaucoup de bien… et son corps contre le mien aussi, gosh! Je sentais mon être entier se réchauffer à cette proximité que je ne voulais pas rompre du tout. La jeune femme en décida autrement, se décollant doucement de moi pour retirer sa robe sous mes yeux… là… comme ça. Je me sentis littéralement deglutire, impossible de faire autrement que de regarder ce magnifique spectacle. Elle avait des courbes parfaites, ça me donnait envie d’y glisser mes mains et mes lèvres également. J’eus à peine conscience qu’elle venait de me proposer de rester, c’est lorsqu’elle se tourna vers moi en me demandant si je le voulais que je hochai la tête en souriant.

« Bien sûr que je le veux, tu parles d’une question! »

C’était ce que je voulais le plus au monde présentement, genre! Je vivais le rêve quoi! Cette fille me faisait rêver depuis longtemps et voilà que là… j’avais sa permission pour dormir à ses côtés. Et le fait qu’elle se déshabiller devant moi… me disait que peut-être, on pourrait faire un peu plus que dormir aussi. Je m’approchai doucement du lit où elle était assise à me parler de ses petits regrets concernant sa consommation, ça me fit rire quand même un peu.

« Mhm… alors on va essayer de rendre le tout moins insupportable dès maintenant avec un peu de prévenance. Bouge pas. »

Je me levai du lit, la regardant un bref instant dans ses sous-vêtements : cette femme était beaucoup trop magnifique, ça devait être interdit là! Je me rendis à la salle de bain pour prendre deux cachets contre le mal de tête puis j’allai à la cuisine pour prendre un grand verre d’eau. Je revins à la chambre de la jeune femme, fermant la porte derrière moi pour remarquer que comme de fait, elle n’avait pas bougé. Je l’invitai à prendre le tout.

« Tiens, c’est pas un remède magique mais ça va t’aider. » lui dis-je avec un petit sourire en coin en revenant m’asseoir à ses côtés sur le lit. Elle prit plusieurs grosses gorgées de son eau et c’était ce qu’il y avait à faire : s’hydrater au maximum car l’alcool avait un effet contraire - assez ironique car techniquement, c’était quelque chose qu’on buvait. Cette dernière posa son verre encore à moitié plein sur sa table de nuit pendant que je me levai. « Installe-toi, je vais m’occuper de fermer les lumières. »

Je la regardai s’installer, je me disais qu’elle comptait probablement dormir ainsi puisqu’elle n’avait pas prit l'initiative d’enfiler un pyjama, ça me plaisait beaucoup. J’attendis qu’elle fut sous les couvertures pour fermer les lumières et enlever un peu des mes vêtements afin de me retrouver un boxer. J’allais pas dormir tout habillé non plus. Doucement, je me frayai un chemin jusqu’à son lit où je me glissai à ses côtés. Ses draps sentaient bons, ils sentaient elle, c’était confortable ici mais je voulais maximiser ce confort encore plus en la sentant encore contre moi. J’en avais pas marre, je cherchais toujours à retrouver cette proximité en fait. Je me permis donc de le faire, de m’approcher pour me coller à elle. Les lumières avaient beau être fermés, on voyait quand même relativement bien. Je ramenai une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant de retrouver ses lèvres de nouveau. C’était chaud, c’était bon et je me sentais perdre le contrôle. En fait, ça avait un effet assez foudroyant et incontrôlé dans mon boxer. Je fis glisser mes mains doucement sur son corps parfait, sa peau était d’une douceur incroyable! Ma bouche quitta par la suite la sienne pour longer sa joue jusqu’à son cou, son épaule puis jusqu’au dessus de sa poitrine avant de revenir vers son visage et lui sourire.

« T’es magnifique! » soufflais-je avant de déposer un autre baiser sur ses lèvres. « Si je fais quoi que ce soit que tu aimes pas, dis-le moi d’accord? »

Pas que je comptais faire quoi que ce soit qu’elle ne pourrait pas apprécier mais je voulais que ça soit claire. Je comptais pas profiter du fait qu’elle avait bu mais on avait jamais été aussi tactile l’un envers l’autre donc je ne la connaissais pas encore à ce niveau et c’était important pour moi qu’elle soit au courant que je la respectais entièrement dans tout ça.

will & kath.

Je ne savais plus trop bien ce que je faisais. Enfin si je savais que je faisais mais j’avais l’impression d’avoir été ôté d’un certain poids sur mes épaules avec l’alcool. Celui de toujours se poser des questions, de toujours se remettre en question et de ne pas pouvoir assez agir spontanément. Sans me demander si ce que je faisais était bien ou mal, acceptable ou non, j’avais enlevé ma robe et demandé à William s’il voulait rester pour la nuit. Il avait accepté sans aucune hésitation et mon cœur se contracta dans ma poitrine pour une raison inconnue. Ce petit pic de bien être que je ressentais fut vite balayé par les conséquences d’une prise d’alcool un peu excessive : la tête qui me faisait mal et quelques vertiges. En tant que bon médecin, il me dit de ne pas bouger et qu’il allait rendre mon état plus supportable. Je souris avant de me laisser tomber allongée sur mon lit. Je fermai les yeux et attendis qu’il revienne. Cette situation était si étrange, tellement pas dans mes habitudes, mais cela n’était pas pour me déplaire. J’entendis la porte s’ouvrir et je me relevai aussitôt … un peu trop rapidement peut-être. Je grimaçai tandis qu’il me tendait deux cachets et un verre d’eau.
 
« Merci c’est gentil. »
 
J’avala un à un les cachets, me désaltérant au passage. Si seulement ça pouvait faire effet immédiat ce serait pas trop mal. Malheureusement je devrais attendre une bonne nuit de sommeil pour me sentir mieux. Je me remontai jusqu’au niveau de mes oreillers pour poser le verre d’eau sur ma table de chevet et me glisser sous mes draps. Ça faisait tellement de bien de retrouver le confort de son lit.  
 
Quand il parla d’éteindre les lumières je sentis mon estomac se contracter légèrement. Je ne dormais jamais les lumières complètement éteintes. La nuit j’étais très angoissées et j’avais du mal à me retrouver dans le noir complet. Lorsqu’elles s’éteignirent je fus tenté d’allumer la veilleuse près de ma table de chevet mais j’avais peur qu’il ne me trouve ridule et me ravisa. Je sentis Will se glisser sous les draps. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas partager mon lit avec une personne autre que Lina.
 
Son corps se rapprocha de moi. Je sentis sa chaleur émaner de son corps juste avant qu’il ne vienne se coller à moi. Sa main glissa dans mes cheveux pour ramener une mèche derrière mon oreille. Je souris légèrement avant de sentir ses lèvres se poser sur les miennes. Une de mes mains se posa sur sa hanche sans trop savoir trop pourquoi, peut-être parce que je ne savais pas trop quoi faire de mes mains. Je ce que je ressentais quand il m’embrassait était juste totalement agréable. Je n’aurais pu l’expliquer mais je me sentais bien. Ma petite veilleuse n’avait pas plus lieu d’être pour le moment. Je frissonnai lorsque ses mains se glissèrent le long de mon corps et que sa bouche parcourut mon cou, mon épaule et le dessus de ma poitrine. Ce que je ressentais était nouveau mais tellement agréable. J’ouvris mes yeux et aperçu dans la faible clarté de la chambre le visage du jeune homme, affichant un sourire.
 
« Pas plus qu’une autre … » répondis-je à son compliment. Ses lèvres m’arrêtèrent. Ma main qui s’était logée sur sa hanche remonta sur son visage que je lui caressai du bout de mes doigts. Mes yeux se plongèrent dans les siens. « Je te fais confiance. » répondis-je naïvement sans comprendre dans quoi je me laissais entrainer.
 
Il faut dire qu’en terme de relations amoureuses, mon expérience était clairement très limitée. Et je ne comprenais pas toujours ce qu’était que la séduction et tout ce qui pouvait y être lié. Je n’avais pas été élevée ainsi. La romance et la séduction n’avait pas lieu d’être. Ici tout était différent. Je pouvais être une femme libre et laisser cours à mes désirs. Je sentis le rythme de mon cœur s’accélérer un peu dans ma poitrine. Sans retenue, j’embrassai William, comme jamais je n’avais je n’avais certainement embrassé quelqu’un. En cet instant précis je me sentais complètement quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui n’avait plus peur de ses limites. Mes mains partirent à la découverte du corps de celui qui faisait monter en moi un certain plaisir. Mais ce fut qu’un bref avant que je ne me remette à penser, à me questionner. Je me stoppai doucement et mes yeux se posèrent à nouveau sur son visage.
 
« Will ? » Je sentais mon cœur se serrer dans ma poitrine. Je ne savais pas trop comment tourner ma question. Je cherchais un peu mes mots. « Tu … Tu me plais beaucoup et … euh … je voulais savoir du coup … qu’est-ce qu’on était … l’un pour l’autre ? »
 
Je ne savais pas si ca se faisait de poser ce genre de question. J’avais peur d’avoir gaffé en ayant posé cette question. Je m’en voudrais d’avoir mis fin à quelque de sympa qui était entrain de se passer. J’espérais qu’il excuserait ma maladresse si s’en était une …
 

will & kath.

J’avais pris soin d’elle toute la soirée, je m’étais assurée qu’elle ne manque de rien, qu’elle s’amuse et que la journée de son anniversaire soit à la hauteur de ses attentes. C’était réussi et ça ne manquait pas à mon devoir de m’occuper encore d’elle en m’assurant qu’elle soit ok, maintenant qu’on était de retour chez elle. Bien vite, elle m’avait bien intéressé en m’invitant à dormir chez elle tout en enlevant sa robe et m’offrant une très belle vue de son corps. C’était la première fois que je le voyais si peu vêtue et c’était loin de me déplaire. Elle était magnifique! Je me concentrai toutefois à la tâche pour m’occuper de lui faire prendre un cachet ainsi que bien de l’eau. Lorsqu’elle me remercia, je lui souriai en l’invitant à s’installer confortablement, que j’allais fermer les lumières. La porte fermée, les lumières aussi, j’enlevai un peu de vêtements avant de me glisser sous les couvertures également. Rapidement, je me collai contre elle et avec joie, on recommença à s’embrasser. Ses lèvres étaient douces et délicieuses et tout d’elle me faisait envie à vrai dire. Je me laissai entraîner dans ce doux moment, la complimentant puis l’embrassant de plue belle lorsqu’elle tenta de ne pas me donner raison. Elle devait gagner confiance en elle, elle avait tout pour réussir et pour avoir ce qu’elle désirait, elle devait pas douter une seule seconde. Mais je savais que c’était plus facile à dire qu’à faire. Mais si elle voulait bien me le permettre, je ferais tout pour lui faire comprendre tout ça et la faire sentir bien d’être qui elle était. Déjà, ça me faisait du bien d’entendre qu’elle me faisait confiance… c’était la base de tout quoi.

« Tu peux me faire confiance, oui. » soufflais-je en lui souriant.

Puis, les baisers s'intensifières et je sentais que je perdais vraiment le contrôle à sentir ses mains sur mon corps. Elle se dégênait, elle prenait en confiance justement et c’était tout pour me plaire. J’étais vraiment sous le charme de la jeune femme. Je l’avais soulevé un peu pour qu’elle se retrouve sur moi et qu’on continue cet échange. C’est peut-être cette initiative toutefois qui lui fit reprendre un peu conscience de la situation puisqu’elle reprit parole, me questionnant un peu au sujet de nous deux.

« Tu me plais énormément aussi… » m’empressais-je de lui répondre avant de l’entendre me demander ce qu’on était l’un pour l’autre. Pendant un long moment, je la regardai, pas que je ne savais pas quoi dire mais je ne savais pas si j’allais répondre la bonne chose pour elle, pour ce qu’elle voulait entendre. J’avais tellement aucune idée de comment bien agir avec elle, et pourtant… je ne pensais pas avoir gaffé jusqu’à maintenant donc je me disais que tant et aussi longtemps que j’étais honnête, je pense que ça pourrait aller. « J’ai énormément de respect pour toi et j’ai juste envie d’être celui que tu vas avoir envie que je sois dans ta vie. »

C’était certain que j’avais beaucoup d’intérêt envers elle, je la trouvais magnifique et j’étais extrêmement attiré envers sa personne mais si elle ne voulait pas de relation, ça pouvait très bien être ça également. On se connaissait pas assez pour être ensemble pour de vrai comme… un couple à mon avis. Mes lèvres se posèrent doucement mais longuement sur les siennes avant de relever mon visage et lui sourire.

« J’ai envie qu’on prenne notre temps et qu’on voit où ça nous mène. Pas de pression…Tu en penses quoi? »

Je pense bien que c’était ce qu’elle voulait aussi. En fait, je savais pas mais j’espérais vraiment qu’elle soit sur la même longueur d’onde que moi.

will & kath.

Je crois que je n’avais jamais ressentis aussi intensément ce que je ressentais en ce moment même. Je ne pourrais d’ailleurs même pas mettre de mot sur ce que je ressentais. C’était tellement nouveau pour moi mais ce que je savais c’est que c’était bien, que c’était bon. J’appréciais ce contact que j’avais avec Will, cette étreinte, ces baisers. Malgré le fait que je laissais court à mes pulsions, il fallut que ma raison reprenne le dessus et je ne pu m’empêcher de questionner Will sur nous. Je n’avais pas tellement d’expérience dans le domaine des relations et l’expérience que j’avais pu avoir était tellement différente ici qu’au complexe … Mon cœur se mit à battre la chamade à peine eu-je prononcer mes mots. Will me retourna le fait qu’il me plaisait beaucoup. J’eu un petit pincement au cœur qui s’intensifia lorsqu’il répondit un peu vaguement à ma question.
 
« C’est-à-dire ? » lui demandai-je.
 
Je ne comprenais pas vraiment ce que nous étions là pour l’autre de façon à ce que je puisse me situer dans tout ça. Est-ce que nous étions ensemble, est-ce que c’était sérieux pour lui ou juste une passade ? Cela me paraissait tellement complexe les relations amoureuses ou humaines au sens plus large. Il me répondit qu’il voulait qu’on prenne notre temps et que l’on voit où cela pouvait nous mener. J’hochai la tête avec un petit sourire. Pas de pression … C’était bien, ça m’allait.
 
« Oui faisons comme ça. »
 
J’étais un peu soulagée à vrai dire. Cela me rassurait un peu en faite que Will veuille prends son temps, qu’il veuille qu’on avance sans se prendre la tête. J’étais déjà bien assez stressée par mon manque de confiance en moi au quotidien qu’une pression supplémentaire n’aurait pas vraiment aidé. Toujours positionné sur lui, je souris et posa mes lèvres sur celles de Will. Ce soir je ne me lassais pas de l’embrasser. Peut-être que l’intimité de la chambre avec quelques verres de trop dans mon organisme me faisait me sentir plus forte et moins timide ?  Je ne savais pas bien. En tout cas me sentir moins timide n’avait pas fait disparaitre mon mal de tête. J’avais l’impression d’avoir une petite famille de lapin qui s’amusait à rebondir à l’intérieur. Drôle d’image mais c’est ce que je ressentais. Je me glissais à côté de Will et me laissais lourdement tomber allongée sur le dos.
 
« Tu sais, c’était vraiment gentil ce que vous avez fait pour moi, toi et Alec... » Je me retournai vers Will en me blottissant un peu plus dans ma couette. « … même si j’ai cru comprendre que c’était plus ton initiative. Je crois que c’est un des choses les plus gentille qu’on est faite pour moi et y en a pas eu beaucoup. »
 
Un faible sourire se glissa sur mes lèvres. C’est vrai que je pouvais compter sur les doigts d’une main les choses qui m’avaient été offertes de manière aussi désintéressée et gentille. Il y en avait eu tellement peu que je ne pouvais m’empêcher de me demander à chaque fois, pourquoi ? Pourquoi avoir fait ça ? Peut-être parce que je comptais à ses yeux, un petit peu … ?

will & kath.

On semblait sur la même longueur d’onde tous les deux et c’était génial. C’était super d’ailleurs de savoir qu’on se plaisait et qu’on avait envie de prendre notre temps. J’avais l’impression que je la connaissais encore tellement pas, tellement elle était un petit trésor qui cachait bien des mystères. Mais je trouvais ça chouette, d’apprendre à le connaître tout doucement, tranquillement. Et puis, je sentais que c’était ce genre de fille là aussi, à vouloir profiter des petits moments, sans trop pousser les choses. Ça m’allait bien, je voulais pas vivre de déception de nouveau, je voulais qu’on continue de s'apprivoiser tous les deux. Malheureusement, suite à notre échange et quelques autres baisers, Kath se décolla de moi en remontant la couverture. Ce qu’elle me dit toutefois, je ne pouvais que trouver ça trop adorable!

« J’adore te faire plaisir donc je suis heureux d’entendre que c’est mission accomplie. T’as le plus beaux des sourires en plus, donc le voir, c’est une très belle récompense pour moi. »

J’avais tourné ma tête vers elle en souriant, elle me rendit mon sourire… comme je disais : magnifique sourire! J’avais pas envie qu’on en arrête là et je me disais que si elle n’était pas d’accord avec mes avances, qu’elle allait m’en faire part… du moins, j’espérais bien ouais! Je me déplaçai de sorte de capturer ses lèvres de nouveau en me positionnant tout au dessus elle, glissant mes lèvres sur sa joue, puis son cou et à sa poitrine. Je sentais mon corps frissonner de partout et l’envie prendre tellement le dessus qu’il guidait pas mal mes faits et gestes. J’avais tellement envie de lui faire plaisir, d’explorer son corps dans son entièreté!  

« Tu me fais énormément d’effet. » chuchotais-je en prenant son visage d’une main pour reposer mes lèvres sur les siennes.

Je continuai mon manège en descendant le long de son ventre puis, je me reculai de plus en plus, allant embrasser l’intérieur de ses cuisses et son sexe par-dessus sa petite culotte. Je sentais sa respiration augmenter, c’était terriblement sexy et en relevant la tête, comme pour surveiller sa réaction, je remarquai que tout semblait aller c’est pourquoi je me permis doucement de faire descendre le tissus, assez pour me donner accès à son intimité. C’était son anniversaire ou bien ce l’était pas? J’avais envie de lui procurer du plaisir avec ma bouche et c’était bien ça que je fis. Ouvrant tout doucement ses cuisses pour laisser la place à mes lèvres et ma langue de s’exécuter. Je tenais ses fesses dans mes mains, question de créer un peu plus fermeté dans mes coups de langue contre son bouton de plaisir et l’entendre gémir… avait-il quelque chose de plus excitant que ça? Je pensais pas! Ça ne pouvait que provoquer une réaction très physique dans le bas de mon corps et c’est lorsque que sa respiration se lâcha, au point où son corps se crispa d’un coup, laissant entendre un gémissement plus fort que je me remontai vers elle en essuyant mes lèvres de son délicieux nectar du revers de ma main pour l’embrasser de nouveau, bien satisfait par tout ça.

« T’es géniale! » soufflais-je.

Puis, ce que je ne m’attendais pas du tout arriva… cette dernière m’informa qu’elle avait vraiment mal à la tête. Mes yeux s’écarquillèrent, je me retirai immédiatement de sur elle en essayant de prendre un peu mes esprits. C’était comme si on venait de me verser un seau d’eau très froide en plein sur la tête. Avait-elle apprécier au moins ou c’était un prétexte pour arrêter tout ça? Mon cerveau se mettait à rouler à toute allure…  je regrettais là de m’être emporté, je me sentais terriblement mal.

« Je… je suis désolé! Ok… ok dors, repose-toi! Demain est une nouvelle journée! T’as encore de l’eau? Je peux aller t’en chercher… quelque chose à manger sinon? »

will & kath.

Je me demandais bien ce que j’avais pu faire pour mériter tant d’attention de la part de Will. Il était toujours si gentil avec moi et j’avais du mal à comprendre pourquoi. Je me sentais bien avec lui. Je pouvais vraiment être moi, il connaissait mon passé et ça c’était moins pesant. Je le remerciai encore une fois pour l’organisation de mon anniversaire. Mes remerciements étaient peu dire comparé à ce que j’avais pu ressentir ce soir. C’était mon premier vrai anniversaire en 27 ans ce qui n’était quand même pas rien. Ce souvenir restera gravé dans mémoire comme étant un moment important. Une fois encore, le rouge me monta aux joues quand il flatta mon sourire. Le jeune homme se mit au-dessus de moi et ses lèvres ne tardèrent pas à venir embrasser les miennes avant de s’échapper au creux de mon cou pour descendre enfin vers ma poitrine. Aucun de ses baisers ne me laissèrent indifférente, c’était bien même le contraire. Je fermai les yeux pour m’abandonner à lui. Trop tôt, il remonta vers ma bouche pour l’embrasser à nouveau et me dire ce qu’il ressentait.
 
« Toi aussi … » lâchai-je dans un souffle presque inaudible.
 
Ses lèvres repartirent à nouveau dans l’exploration de mon corps, s’aventurant toujours un peu plus bas. Oh mon dieu, ce que je ressentais là était juste pas croyable ! Je n’aurais pu décrire avec des mots ce que je ressentais mais ce qui était certain c’est que c’était loin d’être désagréable. Je sentais mon corps se raidir de plaisir à chaque fois que ses lèvres se posaient sur ma peau nue. Lorsque je sentis ses mains saisir ma culotte pour la faire glisser à mes pieds, une part de moi voulut protester, mais une autre plus imposante me disait de me taire et de profiter du moment. William écarta mes cuisses et je sentis ses cheveux m’en chatouiller l’intérieur alors que sa tête s’avança vers mon intimité. Un soupir de surprise, qui se transforma bien vite en un soupir de plaisir, s’échappa de mes lèvres. Je sentais mon corps se raidir un peu plus à mesure qu’il jouait avec moi. J’avais aucune idée de ce qu’il était entrain de faire. Sa langue atteignit un point des plus sensible et malgré toute la retenue dont je faisais preuve mon corps trahis mon plaisir. Un gémissement franchis ma bouche. Pour une fois, le regard que pouvait avoir Will sur moi ne me posa aucun souci. En même temps il m’était difficile de penser alors que sa langue s’aventurait dans une zone qui me faisait perdre tous mes moyens. Je le sentis se reculer pour revenir à hauteur de mon visage, l’air satisfait de sa prestation. Il pouvait l’être, ce qu’il venait de faire était sensationnel. Il m’avait emmené sur un terrain inconnu et maintenant mon corps était en attente de plus. Ses lèvres se posèrent sur les miennes, elles n’avaient plus le même goût à présent.
 
« Je n’ai rien fait pourtant … »
 
Peut-être attendait-il autre chose en retour maintenant ? Je pouvais sentir son érection à travers son boxer. J’en fus gênée. Est-ce que je pouvais lui donner ce qu’il voulait ? Et comment être à la hauteur de ce qu’il venait de me procurer ? Est-ce que j’étais prête, là maintenant à aller plus loin avec ce garçon ? Et si j’étais nulle et qu’il se détournait de moi ? Il semblait bien plus expérimenter que moi, il avait dû en connaitre d’autre bien plus extravertie au lit. Je sentais la panique prendre le dessus sur moi et éteindre l’explosion de libido que j’avais eu l’instant d’avant. Mes yeux croisèrent les siens et malgré toute la bienveillance que je lisais en eux, je choisis de prendre la fuite maladroitement et plutôt spontanément.
 
« J’ai mal à la tête, je crois que je devrais dormir. »
 
Quelle excuse idiote, même si elle était à demie vraie. Je vis le visage du jeune homme se décomposer. J’avais fait une boulette, une énorme. Il bredouilla en essayant de garder la face mais je sentais que je venais de le décontenancer. Il s’excusa et je me sentis encore plus mal. Je me pinçai les lèvres. Pourquoi fallait-il toujours que je me pose un tas de question ? Pourquoi je ne pouvais pas vivre l’instant présent ? Je ne pouvais pas laisser William comme ca il fallait que je dise quelque chose, quelque chose de rassurant. Je ne voulais pas qu’il croit qu’il avait mal agis.
 
« William … » dis-je en entourant son visage de mes mains. « Ça va, d’accord ? C’était bien, même très bien. Mais pas ce soir … J’ai trop bu et puis il y a Alec dans le salon … Je veux pas que ca se passe comme ça. »
 
Encore de demies fausses excuses. Il était vrai qu’Alec se trouvait dans le salon, mais je me doute qu’il ne soit dérangé par quoi ce soit venant de ma chambre, vu comment il était tombé sur le canapé. Et oui j’avais bu, mais je me sentais quand même bien assez lucide pour avoir conscience de ce qu’il se passait. Mais comment lui dire que j’avais la trouille en réalité ? La trouille de ne pas être à la hauteur de ses espérances ? Il me prendrait pour une idiote.
 
« J’attends pas le moment parfait, l’endroit parfait ou je ne sais quoi, mais pas ce soir. »
 
Je souris faiblement puis l’embrassa tendrement avec assurance. Je ne voulais pas qu’il croit que ça n’arrivait jamais. J’avais envie de lui c’était certain, il ne fallait pas qu’il en doute. Il fallait juste que j’arrive à passer outre toutes mes questions et que je lâche prise.
 

will & kath.

Elle me faisait beaucoup d’effet, je lui faisais beaucoup d’effet… alors pourquoi ne pas tenter d’aller plus loin? En tout cas, c’était pas l’envie qui manquait de mon côté et elle devait bien le savoir. Mes baisers, mes caresses se faisaient plus insistantes. Je ne me posais plus trop de question, le désir prenait le dessus et c’était super de l’avoir sous moi ainsi. Je pouvais la toucher à ma guise, lui procurer du bien de diverses façons, bref, je vivais une vraie petite parcelle de paradis là! Enfin, on pouvait aller plus loin dans l’intimité. Non pas que je trouvais que ça n’allait pas assez rapidement entre nous mais disons que… j’avais envie de lui donner de l’affection depuis très longtemps déjà. Elle me faisait travailler les hormones et pas juste un petit peu Je m’étais donc permis d’aller plus loin cette fois, bien au-delà des simples petits baisers échangés jusqu’à maintenant et cette dernière ne semblait pas contre l’idée que mes baisers descendent plus bas, très bas… et que je le débarrasse également de sa petite culotte dans le but de lui procurer bien du plaisir. Ce fut mission accomplie, d’ailleurs, à l’entendre gémir tout doucement. C’était vachement excitant à entendre d’ailleurs, je sentais que je perdais vachement de place dans mon boxer et ce fut une foutue bonne idée de ne pas prendre l'initiative de le retirer. Pourquoi? Eh bien parce que ma surprise fut assez… surprenante lorsque la jeune femme me fit comprendre que tout ça allait s’arrêter pour nous ce soir, qu’elle avait mal à la tête. Déjà que je perdais la face, l’avoir perdu avec le sous-vêtement baissé, ça aurait été encore pire. Je pris donc une grande respiration, me laissant tomber sur le côté en essayant de reprendre sur moi. Je me trouvais tellement stupide pour la peine. Je pensais qu’on était sur la bonne voie… il faut croire que j’arrivais pas du tout à interpréter les signaux de cette dernière. Pour ne pas qu’il y ait de silence de malaise, je m’empressai de m’excuser, lui demandant si je pouvais faire quelque chose pour moi. Malgré tout, elle vit bien ma confusion et mon mal être du moment puisque mon visage fut prisonnier de ses mains pendant qu’elle me rassurait un peu sur la chose.

« C’est bon je comprends… je voulais juste pas que tu te sentes mal par rapport à moi. Ça me rassure un peu là! »

Je voulais pas qu’elle soit gênée, qu’elle se mettre à agir étrangement avec moi. Toutes les efforts que j’avais fait jusqu’à maintenant - si je pouvais dire ça comme ça - seraient réduites au néant et je ne voulais ça, je m’en voudrais beaucoup. Je savais que tout ça en valait la peine, qu’elle en valait la peine. Kathelyn ajouta qu’elle n’attendait pas le moment parfait, mais que ce soit, ce n’était pas peut-être pas opportun. Encore une fois, je secouai positivement la tête en signe que je comprenais, je ne lui en voulais pas du tout.

« T’inquiètes pas! Tu as raison… » Je lui fis un petit sourire avant que ses lèvres ne viennent se presser contre les miennes. « Allez, faites de beaux rêves mademoiselle Parks. » Un petit clin d’oeil puis j’ajoutai : « Et si t’as envie… mes bras sont grands ouverts… et ils sont assez confortable pour y passer la nuit également! »

Je fis un petit visage bien innocent pour la faire rire et bien entendu, elle vint s’y réfugier. C’était au moins ça et j’étais bien content que ça se finisse comme ça au final. Je me disais que c’était que partie remise et qu’à ce moment là, ça serait encore mieux. Je tombai dans les bras de Morphée bien rapidement, ça avait été une journée assez épuisante et un peu de sommeil n’allait pas me faire de mal du tout. Le lendemain matin, je me réveillai le premier et me levai du lit doucement en tachant de ne pas réveiller la belle princesse qui y dormait encore. J’enfilai simplement mon jeans, restant torse nu pour longer le corridor et trouver la toilette. Mains lavées, je me glissai jusqu'à la cuisine en jetant un coup d’oeil au salon. Je tentait du mieux que je peux de trouver les aliments nécessaires à faire des bonnes crèpes ainsi que du café sans réveiller Alec. Bien malgré moi, ce ne fut pas un franc succès mais il ne semblait pas m’en tenir rigueur. Ce dernier traina les pieds jusqu’à la douche et quelques minutes plus tard, Kath vint me rejoindre à la cuisine, encore une peu endormie. C’était mignon.

« Bonjour toi! Alors ce mal de tête? » Je m’approchai d’elle avec une tasse de café bien chaude. « J’espère que ça te dérange pas… je me suis dis qu’un petit-dej serait bien apprécié ce matin! »

will & kath.

Je me sentais mal. J’avais mal agi avec William, ou du moins très maladroitement. Après une intense vague de plaisir, la peur avait repris le contrôle sur moi. Ce qu’il m’avait fait avait provoqué en moi une vague de sensations plus plaisantes les unes que les autres. Il était habile et je pouvais sentir son expérience. Le terrain ne lui était pas inconnu. Seulement, moi je ne me sentais largement pas aussi confiante que lui et j’avais pris peur. Mes propos avaient déstabilisé le jeune homme que j’avais essayé de rassurer du mieux que je pouvais en lui disant qu’il n’était pas en cause. Je ne voulais pas qu’il pense des choses qui n’étaient pas exactes. Il me sembla avoir trouver les quelques mots juste pour apaiser, peut-être, ses quelques craintes. Lui aussi m’avait rassuré en retour, me disant qu’il comprenait ce que je voulais lui dire. Ça me soulageait de l’entendre dire cela. Avec un sourire, il me souhaita de faire de beaux rêves en ouvrant ses bras pour que je m’y blottisse. Je ne pus m’empêcher de rire en voyant la petite mimique qui accompagna ces mots.
 
« Je pense que je vais accepter la proposition. »
 
Je me collai au jeune homme en enfouissant ma tête au creux de son cou. C’était agréable de sentir des bras autour de soi. Certes c’était pas la meilleure des positions pour dormir peut-être, mais ca n’en restait pas moins agréable. Moi qui avait bien du mal à trouver le sommeil habituellement, je ne tardai pas à m’endormir. Etait-ce à cause de la soirée passée ou bien juste de la personne rassurante qui se trouvait à mes côtés ? Aucune idée. Tout ce que je savais c’est que pour une fois, depuis bien longtemps, mon sommeil fut profond et réparateur. Pas une fois je ne fus réveillée au cours de la nuit. Cela faisait bien longtemps … Lorsque je me réveillai le lendemain matin et que j’ouvris les yeux, je vis la place à côté de moi vide. J’avais mal au crâne. Des souvenirs de la soirée et de la nuit me revinrent. En repensant à ce qui c’était passé avec Will, je me sentis presque rougir. J’entendais la douche couler. Soit c’était William, soit c’était Alec qui se préparait pour aller travailler me dis-je en regardant le réveil. Je me levai, à moitié nue et parti à la recherche de quelque chose à me mettre. Sur une chaise trainait un jogging et un t-shirt de sport que j’enfila avec une petite culotte, qui avait semble-t-il disparut. Dans le couloir menant au salon je pouvais sentir une délicieuse odeur de cuisine et des claquements de vaisselle se faisait entendre. S’il y avait quelqu’un dans la douche et quelqu’un dans le salon, ca voulait dire que mon compagnon de la nuit n’avait pas pris la fuite au petit matin. Et en effet, je le vis s’afférer au-dessus d’une poêle dans la cuisine. Lorsqu’il me vit il me demanda immédiatement comment j’allais en m’apportant une tasse de café.
 
« Je te remercie. Ca va mieux, même si je pense que je vais devoir reprendre un cachet pour la journée. » Je m’approchais de ce qu’il avait préparé et pris place sur une chaise en humant la bonne odeur qui s’échappait de l’assiette posée. « Ça sent bon en tout cas ! Ca fait bien longtemps qu’on ne m’a pas servis un petit-déjeuner. C’est très gentil de ta part. Je peux ? »
 
J’attendis son approbation pour piquer une crêpe que je pliai en quatre et que je mangeai avec plaisir. En faite je me rendais compte combien j’avais vraiment l’estomac vide en le remplissant. Elles étaient vraiment excellentes ! Je souris la bouche pleine à mon cuisinier personnel.
 
« T’as bien dormi ? » lui demandai-je en finissant ma bouchée et en portant mon café à ma bouche. Je grimaçai en sentant le goût amer et fort du café qui glissa le long de ma langue puis dans ma gorge. « Tu le fais fort dis donc, tu veux vraiment me réveiller ou bien m’énerver je sais pas ! »
 
Je me mis à rire et me leva de ma chaise pour récupérer du lait dans le frigo à côté de la gazinière. En passant derrière lui je fis glisser ma main sur son dos doucement. J’ouvris le frigo et récupéra ce que je venais chercher. J’attrapa ma tasse, mélangea le lait avec mon café avant de reposer la brique blanche sur le plan de travail. Je m’appuya sur le frigo en regardant le jeune homme quelques instants.
 
« J’ai passé une très bonne nuit moi, même avant de m’endormir … »
 
Je laissai glisser un sourire sur mes lèvres en croisant les yeux de William. J’espérais qu’il n’y ait pas de malaises par rapport à hier. Je n’aurais pas voulu que les choses soient compliquées à cause d’une maladresse de ma part. Mais cela ne semblait pas, sinon il aurait sans doute pris la fuite au petit matin et ca c’était une bonne chose, qu’il ne l’ai pas fait.