Et voilà qu'ils en étaient à goûter du lubrifiant. Bon, à vrai dire, Andrea se sentait un peu pris en otage ici, même si tout le monde était vraiment sympathique. Il n'était pas non plus du genre trop gêné ou coincé, malgré sa vie sexuelle un peu nulle, et si un jour l'envie de visiter un sexshop lui prenait, il l'aurait fait de lui-même. D'ailleurs, goûter des gels n'était pas déplaisant, mais ça semblait plus être une sorte d'introduction gentillette. Bon, ça lui convenait, et au moins, ce n'était pas trop gênant pour eux deux. Il décida de rester attentif et sérieux, s'intéressant à ce qu'on lui proposait. Peut-être que c'était une bonne chose, de s'informer sur les produits et tout, ça pourrait bien lui servir un jour, autant à titre personnel (il espérait franchement que ça lui serve rapidement, dans un futur rapproché, merci) que pour l'association. Enfin, bref, il lécha la petite quantité de gel qu'il avait sur la main. « Je suis pas mal certaine que c’est à la banane! Tu en penses quoi? » C'était pas mauvais, et il était entièrement d'accord avec ça, hochant la tête pour acquiescer. « Ouais ! Avec un peu de noix de coco même on di- » Il fut interrompu par l'arrivée de quelqu'un. Encore un invité surprise ? Pas qu'il soit contre les relations poly, mais fêter la Saint-Valentin avec non pas une étrangère, mais deux, ça commençait à faire beaucoup. Surtout pour lui qui avait plutôt l'habitude d'un beau zéro. Le nouvel arrivant était un beau jeune homme, mains dans les poches et joues un peu rouges, qui alla les rejoindre, s'adressant à Elizabeth. Andrea ne savait pas trop qui c'était, surtout qu'Elizabeth avait l'air mal à l'aise tout à coup. Il regarda la scène, se demandant si tout allait bien, puisqu'elle n'était pas certaine de vouloir aller avec ce mec-là. Pourtant il avait l'air mignon, mais Andrea avait appris à se méfier des airs. Je suis Edward... son mari! il fit alors, tendant sa main, et Andrea la serra, un peu rassuré en voyant la situation s'éclaircir. Elizabeth était allée se mettre à côté de lui, et collés comme ça l'un à l'autre, ça faisait totalement sens. Il sourit. « Andrea » il se présenta simplement, n'ayant rien de plus à dire. A peine eurent-ils fini de se saluer, il retourna inspecter un peu le pot de lubrifiant que le vendeur lui tendait, histoire de laisser le couple tranquille. Il regarda l'étiquette... lubrifiant artisanal, ça semblait être un produit de qualité en tous cas. « Banane et noix de coco, on avait raison ! » il s'exclama, plutôt fier, en voyant le parfum précisé sur l'étiquette. « On a peut-être de l'avenir dans le métier de goûteurs de lubrifiant, au cas où on se retrouve en galère un jour » ajouta-t-il, sans lever les yeux, avant de se rappeler que le mari était là et qu'il ferait mieux de les laisser se câliner en paix. Il rendit le lubrifiant au vendeur, qui en profita pour s'adresser à nouveau à tout le monde, embarquant Edward dans l'aventure. « Bon, nous avons un nouvel ami avec nous, c’est génial! Je vais vous faire goûter à un autre truc et on va pouvoir parler de vibromasseur ensuite! » Bon, pourquoi pas ! Andrea passa une main dans ses cheveux, un peu gêné par tout ça, autant d'organisation pour ce genre de truc... mais c'était gratuit, et ça venait d'une bonne intention, alors autant prendre ce qu'il y avait à prendre. Ils se retrouvèrent tous avec leur petite quantité d'un nouveau gel sur le dos de la main, et la texture était un peu étrange. Andrea tapota dessus avec son index, en fronçant les sourcils. C'était amusant. Puis, il mit ça en bouche, puisque c'était censé être goûté. Oh, c'était un peu surprenant. « On dirait de la menthe. Tout léger. La texture est bizarre » il commenta, se tournant vers le couple pour voir s'ils étaient du même avis que lui. Le vendeur leur montra donc le pot, noir et or, d'un style très sexy... c'était approprié à vrai dire pour du lubrifiant. Sur le couvercle, il lut "Fisting". « C'est de l'extra-glissant, pour les pratiques extrêmes » informa le vendeur avec un immense sourire, très ravi de leur parler de pratiques extrêmes. Andrea n'était pas choqué, mais c'était tellement loin de ses habitudes qu'il se tourna vers Edward et Elizabeth comme pour se rassurer qu'il n'avait pas affaire à deux fans de "pratiques extrêmes". Il doutait bien que ce soit le cas... « Avec ça, vous limitez clairement les chances de déchirures ou de blessures, donc c'est plutôt utile, même s'il faut toujours faire bien attention et être prudent » il ajouta, avec un clin d'oeil en direction des trois jeunes gens, si bien qu'Andrea se tourna une nouvelle fois vers le couple pour voir si ça leur était adressé à eux plutôt qu'à lui. « Venez par là ! Je vais vous montrer les jouets vibrants ! » Quelle drôle d'aventure.
Elizabeth était accompagné d'Andrea, il avait l'air d'être un type bien. J'en profitai pour dire qu'on allait pas rester longtemps, mais ma femme m'avoua que le monsieur allait être triste si on partait maintenant. Je dois dire que je m'attendais pas à passer ma soirée comme ça... à tester des lubrifiants, c'était assez gênant comme ça. Je pensais aller la chercher et puis partir, mais non le petit vendeur m'avait vite repéré et il semblait vraiment content de me voir, pas mal plus que moi en tout cas. Je crois que je me suis carrément senti rougir sur place en me parlant de la sorte. Je jetai un bref coup d'oeil à ma femme, je pense qu'on était trop gêné pour dire qu'on voulait partir. J'espérais que ça se passe vite. On nous mit du gel sur le dos de la main et je regardai Andrea y toucher et ensuite y gouter, je décidai donc de l'imiter. C'était pas terrible comme goût, on aurait dit du dentifrice. Ma face n'était pas tant ravie.
- Ouach....
Puis ensuite le vendeur nous montra un autre pot et nous informa que c'était pour des pratiques extrêmes. Mes yeux s'écarquillèrent légèrement et je préférai ne pas dire un mot pour qu'on passe au sujet suivant. Maintenant on passa en mode jouets vibrants, c'était tellement loin de ce qu'on faisait Elizabeth et moi, je dirais que c'était plus gênant qu'autre chose... Je me demandais si ça plaisait à Andrea tout ça. Le vendeur nous pria de le suivre vers des gadgets de toutes les formes et de toutes les grosseurs. Assez impressionnant de voir autant de pénis réunis. J'étais un peu perdu qu'on se retrouve ici alors que c'est pour les filles.
- Mais c'est pour les filles non? Je crois pas qu'Eli tu as besoin de ça...
Je regardai Eli, je voulais juste qu'on parte parce que je dirais que ça ne donnait pas à grand chose si on n'achetait rien. On avait besoin de rien et je préférais garder nos pratiques pour nous-mêmes. Le vendeur nous regarda comme si je venais de dire une bonne blague et se mit à rire.
- Hé bien ce sont des produits pour tout le monde, pour toutes les pratiques pour tous les goût mon petit monsieur. Si on veut faire plaisir à sa femme des fois on doit y mettre du piquant!
Ma bouche resta ouverte en formant un "o" de surprise. Disons que j'avais peut-être beaucoup de trucs à savoir. Peut-être que ça plairait à Eli, j'en sais trop rien, mais maintenant que le monsieur m'avait parlé, j'étais rouge comme une tomate. Je préférais me taire pour le reste de la visite et j'espérais qu'elle se termine bientôt.
Edward était venu me rejoindre très rapidement! Même que j’avais pensé terminé l’activité avant qu’il ne pointe le bout de son nez. Eh bien non, on avait un participant de plus à la démonstration mais clairement pas le plus intéressé aux goûts des lubrifiants. Pourtant, il avait bien aimé celui qu’on avait essayé tous les deux, le cadeau de Lukas. Ce fut toutefois une petite victoire pour Andrea et moi de constater qu’on avait vu juste dans la saveur de banane et noix de coco du premier qu’on avait goûté. Je me mit à rire à son petit commentaire. « Toutes les compétences sont bonnes, j’imagine. »
Bien que ça m’étonnerais que ça soit réellement un métier payant, ce genre de chose mais bon, va savoir… on pouvait toujours rester surpris! La dégustation continua et lorsqu’il nous expliqua que c’était pour les rapports extrêmes, je me figeai. Disons que je ne comprenais toujours pas ce que les gens allaient chercher dans ce genre de pratique. Pourquoi est-ce qu’on risquait de se faire mal dans un moment qui pouvait être si beau, au final? Je ne fis toutefois pas de commentaire puisque je ne savais pas… peut-être qu’Andrea lui, aimait ce genre de chose? Ce fut ensuite le temps de passer aux objets vibrants… et il n’y avait pas que de pénis en plastique, il y avait des trucs plus petits et d’autres genres d’objets n’ayant pas la forme d’un sexe masculin nécessairement. Mon regard balayait la table lorsque mon mari décida de prendre parole en disant que c’était pour les femmes et que moi, j’en avais pas de besoin. Mon regard se releva, mes yeux devinrent tout ronds… ok, c’était surprenant comme commentaire ça!
« Non!!! Oui!!! Enfin… je veux dire ouais, t’as raison. » déclarais-je en ayant le regard fuyant un peu
J’avais chaud là! Je voulais pas qu’on pense non plus que je voulais absolument avoir ce genre d’objet surtout que là, Edward avait pas mal mit l’attention sur ma personne, je me sentais rouge comme une tomate - même si ça faisait pas bien différent, ça avait dû m’arriver une bonne dizaine de fois depuis que j’étais arrivée ici. Le vendeur lui expliqua que ce n’était pas que pour les femmes tout ce qui était vibrant comme ça, que ça pouvait convenir à tout le monde.
« Oui, je me souviens qu’Erwan m’a dit que Chris et lui aimaient beaucoup ça. » dis-je tout bas à Edward.
Je me demandais si c’était également le cas d’Andrea. Peut-être aussi qu’il était intéressé à offrir quelque chose du genre pour sa petite-amie? À vrai dire, je ne connaissais pas grand chose de lui, on avait commencé à parler lui et moi que depuis une vingtaine de minutes, tout au plus. Alors que le vendeur montrait différents modèles à ce dernier, je pris la main d’Edward pour me rapprocher un peu et lui dire :
« T’inquiètes pas, j’ai pas besoin nécessairement de tout ça… c’est juste que j’étais curieuse, je sais pas trop… c’est la première fois que je viens dans ce genre d’endroit. Il n’y a rien qui suscite ton attention toi? »
Il y avait tellement de chose autour de nous, entre les jouets, les lubrifiants, les sous-vêtements… les choix étaient tellement énormes! Oui, peut-être que finalement, j’aimerais rester ici. J’étais tellement pas à l’aise avec ma sexualité mais à voir tout ça, je comprenais que finalement, il fallait tellement pas avoir honte, que c’était parfaitement normal. On en parlait pratiquement jamais Edward et moi et son malaise, me rendait mal à l’aise aussi je pensais bien. J’aimerais arrêter d’être la petite coincée qui rougit dès qu’on parle de sexe, je le dis peut-être pas mais ça me frustre de me sentir toute mal dès qu’on évoque quoi que ce soit à cet effet. Je ne sais pas du tout si un jour je serai mieux par rapport à tout ça mais secrètement, je l'espérais beaucoup. Pendant ce temps, Andrea était en train de regarder divers objets posées sur la table.
« Est-ce que tu as une petite amie? » lui demandais-je, ne voulant pas qu’il se sente à part, encore moins dans une pareille situation.
Après avoir fait la rencontre du lubrifiant spécial fisting, ce qui impressionnait un peu Andrea, lui qui pourrait tout à fait se contenter de bien moins que ça, ils passèrent aux jouets vibrants. Bon, au moins, c'était un peu plus traditionnel et moins obscur. Cependant, pour Edward et Elizabeth, ça aussi ça sortait peut-être de l'ordinaire. D'ailleurs, Edward ne devait pas être très informé, ce qui rendit Andrea un peu triste. A notre époque, c'était tout de même surprenant de voir que certaines personnes avaient l'esprit si fermé. Ce n'était surement pas de la mauvaise volonté, mais peut-être un manque d'informations. En tous cas, il pouvait clairement certifier que ces jouets-là n'étaient pas réservés aux filles. D'ailleurs Elizabeth ne savait pas trop où se mettre non plus, et finit par donner raison à son mari, même si Andrea crut comprendre qu'elle avait des pensées un peu plus complexes... ça se voyait un peu à sa façon de répondre. De toute façon, le vendeur n'hésita pas à contredire le couple et à leur expliquer que n'importe qui pouvait se faire plaisir avec ces jouets, ce qui lui valut un sourire de la part d'Andrea. Se sentant compris par une personne dans la salle, il s'approcha même pour lui montrer quelques modèles, les mettant en marche si bien que le jeune homme avait maintenant devant lui une collection de pénis qui vibraient de partout, et c'était plutôt étrange. Il sourit doucement puis recula à nouveau, juste au moment où le couple semblait terminer sa petite discussion. « Est-ce que tu as une petite amie? » questionna Elizabeth. Il fut extrêmement surpris par cette question. Bien plus surpris qu'il n'aurait du l'être, d'ailleurs... ce qui laissa planer un long silence, avant qu'il finisse par répondre. « Non... non » Fit-il simplement, un gode vibrant dans une main, tapotant celui-ci contre l'autre, l'air absent, jusqu'à réaliser que le geste était un peu étrange. Il cessa, gêné. « Euh, c'est pour moi. J'ai pas de petite amie, c'est juste pour moi » il expliqua, pour retirer la gêne et donner à ce jouet une raison d'être là dans ses mains. Jusqu'à comprendre que cette révélation n'enlevait nullement la gêne. « C'est dur... le célibat » il ajouta. « Enfin parfois. Je suis heureux dans ma vie hein ! » Il n'arrivait clairement pas à être clair dans ce qu'il disait, et préféra donc reposer l'objet sur la table. Mais le vendeur stoppa son geste avec un grand sourire. « Non, gardez-le, c'est un cadeau » il annonça, tout fier, en tendant par la même occasion un jouet identique au couple. Il attrapa également deux petites boîtes, et en tendit une à Elizabeth et une à Andrea. « Voilà pour vous ! La visite touche à sa fin, et on voulait vous faire ce petit cadeau. Préservatifs, lubrifiants, quelques jouets surprise... je vous laisse découvrir tout ça ! » il déclara, très fier de ses cadeaux.
C'était trop étrange de se retrouver là à écouter des trucs sur des jouets sexuels. Disons que j'aurais préféré passer la soirée avec ma petite amie toute seule. La Saint-Valentin était un peu gâché je dirais. Néanmoins, je ne voulu pas en dire plus parce qu'Eli voulait rester parce que sinon le Monsieur allait surement être déçu si on part si vite. Disons que me tenir près des pénis en caoutchouc, c'était plus qu'étrange. Je décidai de rester, mais j'étais un peu dépassé par tout ça. Je fus surpris de constater que ce n'était pas seulement pour les femmes, mais aussi pour les hommes les vibrateurs. Je me grattai le derrière de la tête pendant un instant tout en regardant Andrea qui touche à quelques objets. Je croyais qu'Elizabeth n'aurait pas besoin de quelque chose de ce genre, mais vu sa réponse, je crois que je me trompe. - Okay... bien si tu veux en essayer un... vas-y... Je suis pas sûr qu'il y a des trucs qui me plaisent ici.
J'étais ultra gêné, alors j'allais pas admettre rien quand même. J'étais curieux, mais je préférais juste me taire. Je regardai alors Elizabeth dans les yeux pour lui faire un petit sourire gêné et elle commença à regarder les objets. Elle se tourna ensuite vers Andra pour le questionner sur une possible petite amie. Je fus intéressé par sa réponse parce qu'il était en train de se choisir des jouets. Pas de petite amie, j'étais un peu perdu quand même puisqu'il tenais deux godes dans ses mains. Je le regardai intensément un instant parce que j'étais intrigué par ce qu'il voudrait faire avec ça. Il continua par dire que le célibat ce n'était pas facile. Eli continua pour regarder des jouets. Pauvre gars, alors je me rapprochai de lui pour lui mettre une main sur l'épaule.
- Tu trouveras la bonne, ne t'en fais pas! En attendant... il n'y a rien de mal à se tenir occupé.
Je lui fis un clin d'oeil complice. J'avais passé par là avant de rencontrer Eli quand même. Le vendeur offrit le gode à Andrea et se tourna ensuite vers nous pour nous en offrir un... Ohh donc c'était gratuit! Puis, on reçu également des petites boîtes coquines.
- Merci!
Tout ça gratuit et maintenant la visite était terminée, je me sentais un peu soulagé quand même. Je demandai ensuite à Eli si elle voulait acheter quelque chose. Maintenant que nous étiez sur le point de quitter, je dirais que je me sentais un peu mieux, on allait pouvoir décider comment on termine la soirée. - J'espère qu'on t'a pas trop gâché la soirée quand même... Tu devais rencontrer quelqu'un? Peut-être que c'est avec la fille avec qui j'étais dans un jacuzzi? Elle s'appelle Emma?
Peut-être qu'elle y était toujours et qu'il pourrait aller la voir à cette heure-ci. Je n'étais pas certain qu'elle y serait restée, mais quand même. ça pouvait être surprenant.