(#)Sujet: Missing In Action but too damn hard to kill. (kath&will) | Mar 27 Fév - 19:12
Missing In Action But too damn hard to kill.
kath — will — antey
Rien ne s'était passé comme prévu. Enfin, ses trois premières journées à Prague s'étaient plutôt bien déroulées, elle avait pu récupérer le sac rempli d'armes que son contact lui avait laissé, et elle s'était installée dans sa chambre d'hôtel. Quelques heures avant le début du job, tout s'arrêta plutôt brutalement. Tout ce qu'elle eut le temps de se dire, c'était qu'on avait du informer ces gens de sa présence ici, car ils étaient exactement au courant d'où elle se trouvait et d'à quel moment elle allait franchir cette putain de porte. Et voilà, une aiguille dans le cou, et le noir absolu. Elle se réveilla une première fois, les yeux bandés, et n'eut pas le temps de réfléchir à grand chose. On la frappa plusieurs fois, elle qui était incapable de se défendre avec les mains liées dans le dos. Les types autour d'elle semblaient parler tchèque, mais tout se mélangeait, il y avait un écho étrange dans sa tête. L'instant suivant, elle avait une balle dans l'épaule et sentait son coeur y battre, le sang s'échapper. Et finalement, on lui passa une corde autour du cou, et encore une fois elle était incapable de se défendre. Elle ne respirait plus, et sombra dans l'inconscience, son corps échoué au sol. Elle fut déclarée morte à ce moment-là, par un médecin tchèque, devant la caméra, deux doigts au niveau de sa jugulaire où le sang battait pourtant encore. Quand elle se réveilla à nouveau, elle avait encore les yeux bandés, mais était entourée de gens qui parlaient un anglais parfait et sans accent, sans savoir combien de temps avait passé ni où elle se trouvait. Elle tenta de bouger, et remarqua vite que la douleur dans son épaule était encore intense. Elle grimaça. « Te fatigues pas, Carlson, tu risques pas d'aller loin » Elle se figea, entendant son nom. A vrai dire, ce type (un inconnu, clairement, elle ne reconnaissait pas la voix et avait une bonne mémoire pour ces choses-là) n'avait pas tort, elle sentait bien les liens autour de ses poignets. Elle resta silencieuse après ça, assez professionnelle pour savoir que pour l'instant, ce qu'elle avait à faire, c'était être à l'écoute, observer, emmagasiner les informations. Ils la questionnèrent sans attendre plus longtemps. Qu'est-ce que tu fais à Prague ? Pour qui tu bosses ? Elle niait en bloc, leur proposa un numéro d'actrice, celui de la jeune américaine en voyage en Europe. Vu qu'ils connaissaient son nom, ça risquait de ne pas fonctionner, mais il suffisait de mettre le doute dans la tête de l'un d'eux et peut-être que ça lui donnerait une chance de se tirer d'ici rapidement. Pas vraiment. Qui t'as engagée ? C'était à se frapper la tête contre un mur. Ils finirent par lui arracher le bandeau qui la rendait aveugle et elle dut s'habituer lentement à la lumière de la pièce. Maintenant qu'elle avait face à elle le mec qui parlait depuis que ce bordel avait commencé, elle pouvait confirmer que c'était un inconnu. Un inconnu qui connaissait son nom, c'était flatteur, cette petite célébrité. Bon, à part ça, elle était dans une merde sans fond, et c'était plus ou moins ce qu'elle se disait alors qu'ils continuaient à essayer de lui faire dire quelque chose. Couverte de sang et de sueur, elle commençait à en avoir marre, et à fatiguer. Ses paupières se rebellaient, et elle parvenait à les relever dès que celles-ci faiblissaient. Mais bon, elle ne tiendrait pas comme ça éternellement. Elle leur balança une petite collection de mensonges qu'ils n'allaient sans doute pas croire et après ce qui semblait être mille ans ou plus, ils la détachèrent pour la lever, et de suite refaire les liens entre ses poignets, devant elle. Visiblement, c'était le moment de changer d'endroit, et deux types la sortirent de la pièce pour arriver dans un couloir mal éclairé. Ils la traînèrent ainsi jusqu'à s'arrêter devant une porte. Là, un des mecs la lâcha pour sortir des clés. C'était son occasion, et elle claqua donc un coup de coude en plein dans le ventre du second type, qui se plia en deux. L'autre fut rapide et parvint à la rattraper aussitôt, mais Antey n'hésita pas à se défendre comme elle le pouvait... en lui mordant la joue et arrachant un bout de peau. Elle ne prit pas le temps de regarder son oeuvre, mais si ce n'était pas un trou qu'il avait là maintenant, ça allait au moins devenir une belle cicatrice. Elle recracha le bout de viande, et même si tout ça ne l'avait menée à absolument rien, elle était plutôt fière quand même. Ils la tirèrent dans la pièce, et une chaîne attachée au mur fut liée à ses poignets. Pour être bien sûr et certain qu'elle n'irait nulle part. Ils sortirent en claquant la porte. Une fois l'adrénaline descendue, il lui fallut à peine quelques minutes avant de sombrer, sans même avoir eu le temps d'observer les lieux. Les semaines suivantes, les jours continuèrent à se confondre. Son emploi du temps était constitué de phases d'attente et de questions auxquelles elle répondait par son seul silence. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était observer, gagner du temps, jusqu'à trouver comment se sortir de là. Elle y parvint finalement, s'étant missionnée depuis des jours à paraître de plus en plus faible, à leur faire baisser leur garde, jusqu'à ce qu'ils décident un jour de la transporter d'une pièce à l'autre sans attacher ses poignets. Erreur fatale. Elle s'empara du flingue attaché à la cuisse de l'un d'eux et descendit les deux types, en deux tirs bien placés. Son corps était en mille morceaux, mais l'adrénaline lui faisait un peu oublier la douleur. C'était une bonne chose, elle avait besoin de se tirer d'ici au plus vite. Elle fit le tour des lieux, de longs couloirs de béton, s'assura de descendre tous les types qu'elle avait pu croiser depuis son arrivée. Ils étaient 7. Le dernier, celui qui semblait les diriger depuis le début, elle tenta de le garder en vie pour obtenir des réponses, mais dans le feu de l'action, elle n'eut d'autre choix que de le poignarder. Un coup mortel. Vidé de son sang en quelques secondes, malgré ses tentatives pour ralentir le flot. Fouillant les tiroirs du bureau, elle parvint à mettre la main sur certaines de ses affaires, de l'argent liquide, des fringues qu'elle enfila et son faux passeport, mais son téléphone n'était pas là. Perdu à jamais sans doute. Elle quitta la pièce, arme en main, en direction de la sortie. Le choc fut brutal lorsqu'enfin elle passa une porte qui menait à l'extérieur. Le soleil tapait, il faisait une chaleur qui n'avait rien à voir avec l'hiver de Prague. Elle était à l'entrée d'une zone industrielle, au bord d'une route qu'elle connaissait. Des habitations dispersées ci et là, un garage un peu plus loin, un motel. Elle était à Miami putain de merde. La bordure Ouest de Miami, un coin pourri, mais Miami quand même. Ce fut là, sous le soleil battant et une fois le stress descendu, qu'elle commença à se sentir faiblir. Elle marcha en direction du motel, s'arrêta à la cabine téléphonique qui se trouvait à mi-chemin et qui semblait n'avoir pas vu un seul humain depuis des décennies. Il lui fallait un médecin, et vite. Et de l'aide. Le mieux était de contacter son collègue à la CIA, il devait bien être capable de régler n'importe quel problème, celui-là. Elle inséra des pièces dans la machine, s'acharna même à taper dessus pour la faire fonctionner... Numéro non attribué. Evidemment. Du coup, après avoir craché quelques vulgarités sur le téléphone, elle décida d'appeler quelqu'un d'autre. « Kathelyn. C'est Antey. T'as toujours ton pote médecin ? Tu peux me le ramener ? Le motel à la sortie Ouest de la ville, je- » elle enchaîna sans laisser son amie en placer une, et heureusement, car elle fut brutalement coupée par le bip bip du téléphone, qui avait visiblement cessé de coopérer. Génial. Elle insulta l'appareil, mais décida tout de même que le message était passé, et que pouvant compter sur Kath, cette dernière viendrait lui porter secours. Elle reprit sa marche, arriva enfin au motel et se présenta à la réception avec sa gueule de déterrée. Ce fut facile de s'entendre avec le jeune homme pour qu'il ferme sa gueule quant à son état. Elle lui paya trois fois le prix de la nuit, avec un échange de regards qui signifiait beaucoup, puis pris les clés de sa chambre et traversa la cour pour s'y rendre. La fenêtre donnait sur le parking. Kath serait là d'ici vingt minutes au mieux. Le temps de commencer à s'occuper de ses blessures. Ongles et dents manquantes, quelques doigts brisés, de vilaines entailles sur le corps, dont son bras gauche qui se portait vraiment mal. Des fractures, certainement. Trois orteils sectionnés qu'elle avait pu ramasser, en espérant qu'une greffe soit possible... Elle nettoya ce qu'elle pouvait, se chargea de la blessure de son bras, celle qui l'inquiétait, maintenant au moins une serviette dessus pour que le saignement cesse. Entendant des portières claquer sur le parking, elle jeta un oeil par la fenêtre et reconnut Kathelyn, qui montait les marches accompagnée d'un type. Antey ouvrit sa porte pour leur indiquer que c'était par ici, et les faire rentrer rapidement. « Salut » elle fit, refermant la porte derrière eux et s'appuyant contre celle-ci. Elle était encore dans la nervosité de tout ce qui était arrivé, sur ses gardes, juste au cas où. Mais l'adrénaline retombait, et avec ça, elle se sentait faiblir.
Kathelyn Parks
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(#)Sujet: Re: Missing In Action but too damn hard to kill. (kath&will) | Mar 27 Fév - 21:03
Missing In Action But too damn hard to kill.
kath — will — antey
Assise sur le sable je jouais doucement avec les petits grains blancs qui me glissaient entre les doigts. C’était agréable de sentir cette fluidité s’échapper aussi facilement. Mon regard se posa sur l’étendu l’océan dont le soleil le faisait scintiller. On aurait dit que l’eau essayait de cacher un tas de petits diamants. Que c’était agréable de sentir cette légère brise chaude sur mon visage. Si seulement ma famille pouvait contempler, elle aussi, ce merveilleux spectacle. Hélas, aucun d’eux n’étaient là. Tout ce qu’ils devaient voir, c’était du sable, de la terre et une grande église blanche. Rien de comparable à ce que j’avais sous les yeux en ce moment-même. Ils me manquaient. Cela faisait maintenant un an que je n’avais plus de nouvelles et que je n’en donnais pas non plus. Je ne voulais pas leur attirer des ennuis et attirer à moi ceux que je ne voulais plus revoir. Les sermons de mon frère et de ma sœur ainée me manquaient. Les coquetteries de ma sœur cadette me manquaient. Les prières de ma mère et les réprimandes de mon père me manquaient. Tout mon univers familial me manquait. C’était comme si on m’avait dépossédé d’une partie de moi. Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour les revoir … Alors que je m’enfonçais toujours plus dans mes souvenirs, mon nouveau téléphone se mit à sonner dans ma poche. Je le sortis et vis un numéro inconnu m’appeler. C’était l’indicatif de Miami, sans doute quelqu’un que je connaissais et dont le numéro avait été oublié lors du transfert. « Allô ? » répondis-je. Sur le coup je ne reconnu pas tout de suite la voix de mon amie mais lorsqu’elle se présenta il fut évident pour moi que c’était bien Anteynara. Elle parlait vite et me communiqua des informations concernant un motel où il fallait que j’amène Will. Je ne comprenais pas bien. Le bip de fin de communication se fit entendre, coupant les paroles de mon amie. « Nara ?! » Non ce n’était pas possible, mais comment pouvait-elle me téléphoner ? J’avais été à son enterrement, elle était morte … Mon cœur battait à plein rythme dans ma poitrine. Etait-ce une blague ? Je n’avais même pas eu le temps de lui demander ce qu’il se passait, ni même comment cela se faisait qu’elle était toujours en vie. Pourquoi se trouvait-elle dans petit hôtel en bordure de route alors qu’elle avait son propre hôtel ? Et pourquoi voulait-elle que Will vienne. J’avais bien compris que c’était en sa qualité de médecin qu’elle avait besoin de lui, mais pourquoi ?
Sans réponse et la boule au ventre, je téléphonais à William. Messagerie. Il devait travailler. Je commençais à paniquer. J’attendis la fin de l’annonce de la boite vocale pour expliquer la raison de mon appel. « C’est Kathelyn. J’ai besoin de toi, c’est urgent … je crois. Une amie a besoin d’un médecin. Je sais pas ce qui se passe. Rappelle-moi s’il te plait. » Je me levai et courut jusqu’au snack. Sur le chemin, le téléphone sonna. C’était William qui me rappelait. Je répondis et lui demanda s’il pouvait venir me chercher pour nous rendre au point de rendez-vous donné. Après cela je prévins à mes collègues que j’avais une urgence et que je devais m’absenter. Je récupérai mes affaires et remonta la plage jusqu’à la route pour attendre mon chauffeur. C’était vraiment embêtant des fois de ne pas avoir le permis ni même de véhicule, on était si dépendant des autres. Il faudrait que je songe à mettre des sous de côtés. Enfin, là n’était pas la question du moment. Je regardai à droite et à gauche, trépignant d’impatience. Il me semblait voir le temps passait lentement tant l’attente était angoissante. Je me demandais ce qu’il s’était passé pour que Nara m’appelle ainsi après un retour d’entre les morts. Après-tout, son corps n’avait jamais été retrouvé. Se pouvait-il qu’elle ait eu un accident seulement et qu’elle m’appelait au secours, car oui je l’avais senti comme ca.
J’aperçu la voiture de William et lui fis signe pour lui signaler ma présence. Je me précipitai vers la portière et m’engouffra dans le véhicule rapidement. « Merci d’être venu ! Nara, enfin Anteynara, elle m’a appelé. Elle m’a demandé si tu pouvais venir. Elle m’a dit qu’elle se trouvait dans un motel de la sortie Ouest. Puis on a été coupé. J’espère qu’il ne lui ai rien arriver de grave. C’est pas son genre de m’appeler à l’aide, c’est plutôt l’inverse d’habitude … » J’avais dit le tout très rapidement et mon souffle en fut presque coupé. Je pris une grande respiration en regardant le jeune homme. Mes mains jouaient nerveusement avec une anse de mon sac à main. Je ne pouvais non plus m’empêcher de me mordiller la lèvre inférieure. William prit la route en direction du motel. « Elle était morte … » Je tournai la tête et croisa le regard de Will qui m’interrogea. « J’ai été à son enterrement à Anteynara, on nous a dit qu’elle était morte. Je comprends rien … » Je passai une main sur mon visage et regarda par la fenêtre le paysage défilé à toute vitesse. La voiture birfuca pour sortir et nous arrivâmes bien vite au motel indiqué. Cela ne payait pas de mine. Ca ne ressemblait tellement pas à mon amie. Comment était-elle tombé là-dedans ? Je sortis de la voiture, les jambes légèrement faibles. Alors que nous nous apprêtions à nous rendre à l’accueil, une porte d’une des chambres s’ouvrit et je vis mon amie dans l’embrasure. « Oh mon dieu ! » Je pressai le pas et m’approcha d’elle les larmes aux yeux. « Nara ! » Elle avait le visage boursouflé et tuméfiai. Elle était vivante mais dans un sale état. « Je te croyais morte. Ils ont dit que tu avais été tuée ! Qu’est-ce qui t’es arrivée ? On t’a fait du mal ?! » J’avais envie de la prendre dans mes bras mais quelque chose me disait qu’il ne fallait mieux pas.
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(#)Sujet: Re: Missing In Action but too damn hard to kill. (kath&will) | Mer 28 Fév - 2:58
Missing In Action But too damn hard to kill.
kath — will — antey
Ça avait été une journée de dingue! J’avais deux opérations de prévu, puis également une consultation et une suivit post-op ensuite. Je n’allais pas arrêter de ma journée et je pensais déjà à retrouver mon lit. En plus de ça, je n’avais pas pu manger c’est pourquoi je fus plus qu’heureux, à la fois de cette journée de malade de retourner à mon bureau et souffler un peu. Je me changeai en tenue de ville tout en mangeant un sandwich que j’avais pris avant la fermeture de la cafétéria, c’était pas trop, mais c’était mieux que rien. Tout en rangeant mes choses, je vis sur mon téléphone un appel manqué de Kathelyn plus un message vocal en attente, qui devait également venir d’elle. Je m’empressai donc d’écouter le tout et le stress dans sa voix m’inquiéta immédiatement. Elle parlait de son amie, qui avait besoin d’un médecin… c'était difficile de suivre tellement elle parlait vite et qu’elle semblait paniqué. Je m’empressai donc de la rappeler en quittant l’hôpital. Étrangement là… j’avais plus faim, j’étais plus fatigué. Mon objectif était simplement d’aller l’aider. Surtout que là, de ce que je pouvais comprendre, il y avait quelqu’un de mal en point. Elle avait décroché mais simplement pour me demander de passer la chercher, j’imagine que j’aurais le droit à plus d’explication éventuellement.
J’étais donc décollé en vitesse de l’hôpital en direction du point de rencontre établie par la jeune femme. À peine arrêté que cette dernière embarqua dans la voiture. J’aurais aimé la revoir dans une situation moins angoissante pour pouvoir profiter de ses lèvres mais c’était clairement pas le moment là. Elle s’empressa de m’expliquer un peu la situation qui concernait son amie Anteynara, je ne la connaissais pas, jamais entendu parler mais pour la peine, ce qui l’inquiétait le plus c’est que cette dernière n’était habituellement pas du genre à demander de l’aide. Elle avait demandé pour moi, signe qu’elle savait donc qui j’étais. Je secouai donc la tête à plusieurs reprises. « OK ok… allons-y alors! Allons voir ce qui se passe! » Je ne savais pas trop dans quelle situation nous allions retrouver cette Anteynara mais qu’elle n’appelle pas les urgences, je trouvais ça un peu louche. Je faisais néanmoins confiance à Kath, en fait, je faisais surtout ça pour elle car je tenais à cette dernière. Sinon j’aurais très fort probablement demandé à mes collègues ambulanciers de s’y rendre. J’avais avec moi mon sac de soin d’urgence mais j’étais clairement pas équipé dans le cas où elle avait les boyaux qui lui sortait du ventre quoi! Je me mit à rouler assez rapidement en direction de l’autoroute afin de prendre cette fameuse sortie pour rejoindre l’hôtel tant attendu. En route, Kath avait l’air inquiète mais également tellement troublée à la fois. Je compris enfin pourquoi lorsqu’elle m’annonça que cette amie, elle l’avait enterré il n’y a pas si longtemps. Surpris, je tournai la tête dans sa direction quelques secondes avant de regarder la route de nouveau. « QUOI? Mais t’es certaine que c’est pas un piège là? C’est vraiment bizarre cette histoire Kath… » J’étais soudainement assez inquiet, ça sentait pas bon. FInalement, j’étais heureux d’être là comme ça, j’allais pouvoir m’assurer qu’elle soit en sécurité. « T’inquiètes pas, tu sauras bientôt… » Je posai ma main sur la sienne, comme pour la rassurer et au fond de moi, j’espérais que c’était pas si pire que ce que ça en avait l’air.
Et comme promis, on arriva à cet hôtel, qui semblait fort miteux. Je ne pouvais pas croire que des gens payaient pour dormir dans ce genre de taudis. On claqua nos portes en même temps, je passai à l’arrière pour prendre mon sac d’une main tout en suivant Kath qui, à la vue de son amie, se mit à courir dans sa direction. C’était des retrouvailles assez émouvantes, et naturellement, beaucoup de questions devaient être répondues. Je me contentai de la saluer en ne prenant pas trop de place, entrant dans la fameuse chambre d’hôtel. Bien entendu, la jeune femme semblait très mal en point et je savais que ma présence ici était pour la guérir. C’était pas très beau à voir et des soins s'imposent assez rapidement. Je la regardais, j’analysais son comportement puis au bout d’un moment, je m’approchai, on était là pour ça d’ailleurs, non? J’avais néanmoins attendu que les jeunes femmes m'inclut dans tout ça. « Je suis William, comme tu le sais déjà. Kathelyn m’a dit que tu avais besoin de moi? » Je la fis asseoir sur le coin de son lit pour me pencher en petit bonhomme à sa hauteur tout en sortant une petite lumière que je fis passer dans ses yeux. Ça trompait pas, sa sensibilité à la lumière, sa difficulté d'élocution étaient de bons signe d’une commotion cérébrale. Je me doutais bien toutefois, que ce n’était pas que ça. J’éloignai la lumière de ses yeux. « J’imagine que tu as connues de meilleurs jours. Qu’est-ce que je peux faire pour toi exactement? » En gros.. il était où son gros bobo?
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(#)Sujet: Re: Missing In Action but too damn hard to kill. (kath&will) | Jeu 1 Mar - 3:07
Missing In Action But too damn hard to kill.
kath — will — antey
Sur le coup, là, dans cette cabine téléphonique survivante des années 80, elle avait eu l'idée d'appeler Kathelyn. Premièrement, car son seul contact utile était injoignable, secondo, parce qu'à part Kath elle n'avait pas énormément d'amis, et finalement, parce qu'elle se souvenait bien de l'ami médecin dont la jeune femme lui avait déjà parlé. Alors bon, ça lui sembla être une bonne idée de demander de l'aide comme ça. Elle ne pouvait pas appeler les secours, et si jusque là elle tenait encore debout, elle se sentait bien faible et savait que seule, elle n'arriverait à rien. La communication fut coupée, mais elle osait croire que son amie lui ferait confiance et qu'elle viendrait à son secours sans autres informations. Avec ça en tête, elle alla se prendre une chambre au motel qu'elle avait vu plus loin, et s'empressa de retirer son blouson pour se préoccuper des blessures les plus urgentes, ou en tous cas celles qu'elle était capable de soigner. De la poche du blouson, elle sortit le sac en plastique dans lequel elle avait foutu les orteils ramassés et mit ça au frigo, sans savoir exactement si c'était une bonne chose. Elle avait lu que c'était possible, de se faire greffer à nouveau des doigts sectionnés... c'était juste le mode de conservation qui avait tristement été omis. Bon, tant pis, elle avait d'autres urgences et préférait ne pas trop penser au fait que son corps était désormais en pièces détachées. C'était une vérité assez troublante, mine de rien. Quelques minutes plus tard, elle vit arriver son amie, accompagnée du type qu'elle avait demandé. Elle ouvrit pour les faire venir. Clairement, elle devait avoir une sale gueule, vu la réaction de son amie. Pourtant, elle s'était vue dans le miroir de la salle de bain, mais peut-être que c'était aussi un peu l'habitude de se voir avec du sang sur le corps. Ce n'était pas forcément évident pour tout le monde. Elle les fit rentrer rapidement, avant de fermer la porte et de s'appuyer contre celle-ci, sentant l'épuisement monter. « Je te croyais morte. Ils ont dit que tu avais été tuée ! Qu’est-ce qui t’es arrivée ? On t’a fait du mal ?! » Eh bien, ça c'était intéressant. C'était presque vexant d'ailleurs. On la sous-estimait vraiment beaucoup trop. Puis merde, elle était certaine que personne ne s'était décidé à venir la chercher. Bref. Elle n'avait jamais été morte auparavant, c'était une première, et c'était presque décevant comme expérience. « C'est une longue histoire... Euh... Je vais aller m'asseoir » fit-elle, un peu paumée. Ce n'était pas trop dans ses habitudes, donc ça ne risquait pas de rassurer son amie sur son état de santé. Elle se sentait réellement faiblir, et le seul point positif dans tout ça, c'était qu'au moins elle n'était plus seule, et avait avec elle une amie de confiance, et un médecin en qui cette amie avait confiance. « Je suis William, comme tu le sais déjà. Kathelyn m’a dit que tu avais besoin de moi? » Le mec. Le docteur. Il avait une voix pas mal douce, et ça changeait de ce qu'elle avait entendu ces dernières semaines. « Antey » elle se présenta brièvement. Il ne lui laissa pas trop le temps d'en dire plus, la guidant pour qu'elle s'installe là où ça l'arrangeait lui, de façon à ce qu'il puisse commencer un examen. Il se mit à l'éblouir volontairement avec une lampe torche, et elle dut se répéter à elle-même que c'était pour son bien, histoire d'éviter de mettre un coup dedans en râlant. C'était désagréable mais bon, déjà qu'il avait eu la gentillesse de venir, elle allait tenter de prendre sur elle... même si putain, elle commençait vraiment à en avoir marre de se contrôler depuis des semaines maintenant. « J’imagine que tu as connues de meilleurs jours. Qu’est-ce que je peux faire pour toi exactement? » Bon, au moins, il allait droit au but, et pour quelqu'un qui aimait l'efficacité, Anteynara était satisfaite. Elle se disait même que dans un contexte différent, ils pourraient peut-être être amis. Surtout avec cette voix là. Elle divaguait, avait l'esprit brouillé, s'en rendait compte. Elle devait se concentrer, être claire et efficace. Elle écarta de sa large blessure au bras la serviette qu'elle avait maintenue contre celle-ci. « Ca pisse le sang, j'arrive pas à l'arrêter » dit-elle en un premier temps. « J'suis faible. Vraiment » Une constatation plutôt extrême venant d'elle, un aveu qu'elle ne faisait que parce que son état l'inquiétait. Parce qu'elle savait que sans aide, elle serait en train d'y rester. Il faudrait qu'elle pense à les remercier quand même, une fois que tout ça serait réglé. Elle ne savait pas encore comment, mais elle avait le sentiment que dans les jours prochains elle aurait tout le loisir d'y réfléchir. Pendant qu'elle partait une nouvelle fois dans des pensées obscures, elle se mit à fixer William qui avait l'air passionné par la blessure. « J'ai mis mes orteils au frigo. Je sais que ça se greffe. Mais j'me demandais genre... le frigo... enfin ça se conserve bien là ? » elle questionna tout naturellement, parce que tant qu'à faire, avec un professionnel de la santé juste là, c'était le bon moment pour se renseigner. Et avant d'oublier, elle étira le col de son t-shirt pour dévoiler son épaule où on lui avait tiré une balle, il y a des semaines, le jour de son enlèvement. « J'ai ça aussi. La couleur est bizarre... » C'était un euphémisme. La blessure, traitée à la hâte par ceux qui la détenaient, était terriblement douloureuse et ne semblait pas aller mieux que le jour où la balle était entrée. Voilà, peut-être qu'avec ça elle avait nommé ses trois préoccupations principales. Le reste, soit ça pouvait attendre, soit elle n'en avait pas conscience. Son cerveau s'était barré à trois mille lieues d'ici. Elle adressa un sourire à Kathelyn. Ca faisait plaisir de la voir.
Kathelyn Parks
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(#)Sujet: Re: Missing In Action but too damn hard to kill. (kath&will) | Jeu 1 Mar - 16:11
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kath — will — antey
J’avais l’impression de me retrouver dans un roman où je serais un lecteur un peu perdu par les évènements qui se déroulaient. Je venais de recevoir un coup de téléphone de la part d’Anteynara me disant de la rejoindre dans un motel au bord d’une sortie de Miami. Cela aurait pu passer comme anodin, juste un peu inquiétant si cette amie en question n’était pas censée être morte et enterrée. Comme exigeait par la jeune femme en détresse, j’avais ramené avec moi William jusqu’au motel, ou plutôt il nous y avait amenés. Un tas de questions se bousculaient dans ma tête. Comment était-ce possible ? Après-tout son corps n’avait jamais été retrouvé … Lorsque je la vis dans l’embrasure de la porte, je ne fus envahi par l’émotion, émotion qui changea en forte inquiétude en voyant mon amie amochée. Rapidement, elle nous avait fait rentrer dans la chambre, sans doute pour attirer le moins possible l’attention sur nous. Je la questionnai sur son état mais sa réponse ne fut pas très aidante. « C'est une longue histoire... Euh... Je vais aller m'asseoir » Je la suivis du regard, encore plus inquiète. Elle semblait vraiment très mal en point. Avait-elle eu un accident ? Des gens lui avait-elle fait du mal ? Je restai un peu en retrait de façon à ce que Will prenne les choses en même. Je n’allais pas être d’une grande d’aide pour le moment. Avec sans froid et professionnalisme le médecin la questionna après l’avoir brièvement examinée. Je ne pouvais m’empêcher d’entortiller mes doigts dans le bas de mon t-shirt. Nara souleva une serviette qu’elle avait posée sur son bras pour nous montrer sa blessure béante. « Oh mon dieu ! » lâchai-je spontanément. Nara ajouta qu’elle se sentait faible. Je détournai mes yeux de sa blessure pour les poser sur son visage. Elle était assez pâle, sans doute à cause du sang qu’elle perdait. J’eu soudain un coup de chaud. Cette chambre était étouffante. Je me dévêtis de mon gilet et le laissa tomber sur le sol dans un coin de la pièce. La vue du sang ne me réussissait pas vraiment, pourtant j’en avais vu d’autre dans le passé. Mais là, l’inquiétude plus la blessure c’était un peu beaucoup pour moi. Je pris une grande inspiration et au moment où j’allais demandais comment me rendre utile, mon amie nous annonça que dans le frigo se trouvait ses orteils. « C’est pas vrai ?! » dis-je dans sur un ton de surprise. Mais que t’était-il arrivé Anteynara ? « Je crois qu’il faut que j’ai besoin d’air, ça vous dérange pas si j’ouvre la fenêtre ? » Sans attendre leur réponse je me dirigeai vers la fenêtre qui était recouverte du rideau et l’ouvrit en oscillo-battant. Je sentis l’air rentrer et caresser mon visage. Je me posai sur le mur quelques instants histoire de reprendre mes esprits un peu à l’écart. Il valait mieux que je reprenne en main afin d’éviter que William n’est à s’occuper, non pas d’une jeune femme, mais de deux. « J'ai ça aussi. La couleur est bizarre... » Mes yeux se posèrent sur une blessure vraiment très moche au niveau de son épaule. Nara me regarda après avoir consacrer son attention au médecin et me souris. Elle semblait bien plus rassurée que moi et pourtant c’était elle qui était dans un état les plus déplorable ! Je m’approchais de mon amie en prenant sur moi-même pour ne pas fixer on attention sur tous les dégâts que son corps avait subis et m’agenouillai à ses côtés. « Tu vas pouvoir la soigner ? » demandais-je à William inquiète. J’espérais que dans la trousse qu’il avait prit avec lui il y avait de quoi remettre d’aplomb mon amie, du moins un petit peu … Je savais que la jeune femme était intrépide et n’avait peur de rien. Elle aimait partir à l’aventure et ce voyage à Prague l’avait surement été, mais cela n’expliquait en rien son état. Je sentais qu’il n’était pas l’heure aux petites confidences et que si elle voulait nous donner des explications elle le ferait. « Qu’est-ce que je peux faire ? T’as besoin de quoi ? » me contentai-je de demander au médecin qui allait prendre les choses en main.
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(#)Sujet: Re: Missing In Action but too damn hard to kill. (kath&will) | Mer 7 Mar - 4:54
Missing In Action But too damn hard to kill.
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Je savais pas trop dans quelle genre d’histoire j’étais en train de m’embarquer là avec l’amie morte - pas morte finalement - de Kathelyn. C’était terriblement étrange comme histoire. On arriva bien rapidement au fameux hôtel où une jeune femme très mal en point nous attendait. Naturellement, Kath souhaitait avoir plus d’informations et moi aussi, pour la peine, j’étais curieux. On dû toutefois se contenter que c’était une très longue histoire… à la voir, j’en doutais même pas! Je me présentai, elle s’appelait Antey et de ce que ma copine m’avait expliqué, elle avait besoin d’un médecin. Je m’empressai donc de lui demander ce que je pouvais faire pour elle. Et là…...ce fut le comble! Je ne m’attendais pas à faire face à autant de blessures. Une au bras qu’elle n’arrivait pas à arrêter, une à épaule et une histoire d’orteils qui me fit écarquiller les yeux mais également Kath qui, sous la surprise et le malaise, demanda si elle pouvait ouvrir une fenêtre. Je lui fis signe que oui, de la tête. « On va devoir voir pour l’état des orteils… mais c’est pas toujours possible une greffe. Si les nerfs sont atteints et morts, ça sert souvent à rien. » lui expliquais-je en me redressant pour approcher mon sac du lit. La jeune femme qui m’avait trainé jusqu’ici me demanda si j’allais pouvoir la guérir, je soupirai : « Je vais faire de mon mieux, c’est certain que ça serait mieux d’aller à l’hôpital par contre! » Je levai les yeux vers la jeune femme comme pour lui faire comprendre. Je me demandais encore pourquoi elle voulait tout simplement pas qu’on la transporte là-bas… elle devait avoir ses raisons mais si elle était pour me faire travailler dans un hôtel miteux ainsi sur des blessures aussi sérieuses, je méritais une réponse honnête à mon avis. Kathelyn me demanda ensuite si elle pouvait faire quelque chose, je la trouvais drôlement pâle par contre. « Oui… je vais avoir besoin d’aide mais t’es certaine que ça va? » Elle allait devoir prendre sur elle si elle souhaitait aider son amie par contre car clairement, j’allais pas pouvoir tout faire.
Je me penchai dans mon sac pour prendre un chiffon et le poser sur la blessure d’Antey et faire signe à Kath de s’approcher. « Tu vas devoir tenir ça bien fortement sur elle. Le but est d’arrêter l'hémorragie le plus possible. Elle doit avoir perdu déjà beaucoup de sang donc c’est important de ne pas trop bouger ok? » Je la regardai hocher de la tête et j’en fis de même comme pour lui montrer que ça ira. Je retirant mon petit manteau pour me permettre de mieux bouger puis je fouillai de nouveau dans mon sac pour en sorte des gants puis une longue seringue ainsi qu’un autre chiffon que je donnai à la blessée. Cette dernière me regarda sans trop comprendre. « Je dois aller enlever la balle, crois-moi… tu vas en avoir de besoin pour mordre dedans. » J’avais qu’un alnalgésique que j’allais devoir lui injecter directement dans la plaie. Je comptai jusqu’à trois avant de lui enfoncer. Naturellement, cette dernière bougea sous la douleur, faisant échapper le chiffon à Kathelyn et le sang de son bras se remit pisser partout. Je retirai l’aiguille pour aider Kath qui avait du sang partout sur elle maintenant, de quoi pas l’aider du tout. Lorsque ce fut sous contrôle, je pris le pied d’Anteynara et avant de regarder l’ampleur des dégâts, je relevai la tête. « Kathelyn, vaut mieux pas que tu regardes, ok? » Je me doutais bien que ça allait être encore moins beau à voir. Je voulais cependant désinfecter le tout et lui faire au moins un bandage avant de lui enlever la balle avec des pinces. Je devais être efficace dans ce que je faisais pour passer la moins de temps possible sur tout ça. C’était foutrement stressant. En retirant ce qu’elle avait par-dessus le pied - je sais pas si c’est qu’un soulier, une chaussette ou un bandage - une forte odeur s’en dégagea. Je me reculai quelques secondes. « Merde, ça s’est infecté. C’est arrivé depuis combien de temps? Qu’est-ce qui s’est passé? » Je savais qu’elle était faible mais je devais comprendre là… c’était assez inhabituel… surtout qu’elle disait avoir encore ses orteils? WTF?
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(#)Sujet: Re: Missing In Action but too damn hard to kill. (kath&will) | Sam 10 Mar - 14:40
Missing In Action But too damn hard to kill.
kath — will — antey
Quand Kathelyn demanda à ouvrir la fenêtre, William lui fit signe que oui, et Antey à vrai dire n'était pas totalement pour. Clairement, ce n'était pas une fenêtre ouverte ou fermée qui allait les protéger de quoique ce soit, mais son côté parano avait envie de dire que non, ce n'était pas une bonne idée. Sauf qu'elle se souvint vite que s'il y avait eu le moindre danger, elle n'aurait pas fait venir Kathelyn ici. Elle perdait un peu la tête, s'en rendait même compte, et mieux valait faire confiance à la Antey d'il y a une demi-heure, celle qui voyait clair et avait pris les meilleures décisions. Maintenant, son adrénaline était retombée, elle était devenue molle et dégoulinante, et mieux valait simplement laisser les autres faire. C'était une décision compliquée à prendre pour elle, qui n'était pas une adepte du lâcher-prise. Ca s'imposait cependant. « On va devoir voir pour l’état des orteils… mais c’est pas toujours possible une greffe. Si les nerfs sont atteints et morts, ça sert souvent à rien. » Hein ? Qu'est-ce qu'il racontait lui. Elle le fixa un instant. Ce type avait eu son diplôme sur internet, visiblement. En tous cas, s'il était médecin, il trouverait une solution, c'était son job après tout. En tous cas, si jusque là elle le trouvait plutôt charmant, cette petite révélation l'avait vaguement refroidie, et elle se contentait de le regarder, l'air méfiante. Suivit un échange entre Kathelyn et William, qui parla d'hôpital en tournant à nouveau le regard vers Antey. « Pas d'hôpital » elle répliqua, catégorique. Ce n'était pas une option. Pour le moment, elle n'avait pas trop réfléchi à la suite des événements, mais elle allait s'organiser dès que possible. Il fallait qu'elle rentre à Miami, qu'elle parvienne à prendre contact avec ses collègues, et là, on s'occuperait de son cas et elle serait entre de bonnes mains. Enfin, c'était sans compter sur la probabilité forte qu'il y ait une taupe quelque part, puisqu'elle avait été vendue en plein job... mais bref. Pour l'instant, il fallait qu'on la mette au moins en état de vivre encore un peu jusqu'à l'étape suivante. Heureusement que Kathelyn était là, quand même. D'ailleurs, celle-ci proposa gentiment son aide. Antey se démerdait comme elle pouvait pour rester sage, de toute façon, elle était hors d'état de faire quoique ce soit d'autre. Elle avait un peu usé ses dernières batteries pour se tirer de sa situation, se terrer dans cette chambre et attendre de l'aide. Elle écouta les instructions données à son amie, serra les dents lorsqu'elle pressa le chiffon sur son bras sanguinolent. Puis William lui fila un torchon. Qu'est-ce qu'elle était censée foutre avec ça ? « Je dois aller enlever la balle, crois-moi… tu vas en avoir de besoin pour mordre dedans. » Bon, au moins il ne perdait pas de temps pour des choses inutiles et allait droit au but, finalement, elle l'aimait bien... relativement. Avec tout ce bordel, elle n'avait même plus pensé à l'idée qu'effectivement la balle était encore à l'intérieur de son bras. Celle de l'épaule, elle était bel et bien dehors et ce depuis des semaines... Mais celle du bras... La blessure était arrivée le matin-même, et dans le chaos, elle n'avait pas vraiment pensé à tout. Elle ne se souvenait même pas du moment exact où elle avait été blessée, simplement du fait de s'être rendu compte à un moment que son bras se vidait de son sang, et avec le bras, le corps entier. Elle suivit les instructions, mordant dans le chiffon et leva les yeux au ciel pendant qu'il faisait son décompte. Ce n'était pas forcément très utile d'annoncer comme ça ce qui allait arriver. Elle se tordit de douleur, ne se souciant absolument pas de ce qui se passait autour d'elle, et ce ne fut qu'une fois calmée qu'elle constata que Kath s'était pris une douche. « Oops. Désolée » C'était plus pour la forme qu'autre chose. Kathelyn s'en remettrait. La voix de William attira à nouveau son attention, alors qu'il disait à Kathelyn de ne pas regarder. Ok, c'était légèrement inquiétant ça. Qu'est-ce qu'il comptait faire de si terrible ? Bon, pas grand chose, à part lui retirer sa chaussure. Pendant qu'il faisait ça, Anteynara s'était tournée vers Kathelyn. « Bon, j'suis nulle ok. J't'avais acheté un cadeau vraiment génial à Prague mais vu que j'ai eu des p'tits soucis bah j'crois que c'est mort... mais j'te trouverai un autre truc » elle expliqua, simplement, comme si c'était tout à fait le moment de parler de ça. Sauf que bon, William eut un mouvement de recul en découvrant son pied, ce qui était limite blessant. Elle tourna la tête vers lui. « Merde, ça s’est infecté. C’est arrivé depuis combien de temps? Qu’est-ce qui s’est passé? » Infecté ? Il n'avait même pas regardé. Si ça se trouve, c'était simplement qu'elle puait des pieds. Ce ne serait pas étonnant avec tout ce bordel. « Euh. Quelques heures. C'est compliqué, je peux pas te dire... j'serais obligée de te tuer » elle lui lança, levant un sourcil et affichant un sourire en coin. Visiblement, sa blague passait un peu mal, du coup elle décida d'éclaircir le truc. « Blague » elle rectifia le tir. Ce n'était peut-être pas trop le moment de déconner, mais bon, elle n'allait pas leur raconter les détails de ses expériences durant ce dernier mois. Ca ne leur servirait à rien, et ça pourrait s'avérer un peu dangereux, en plus de ça. Elle jeta un coup d'oeil vers son pied blessé. Ca avait une sale gueule. Oh, on voyait encore les trois orteils sectionnés, car c'était la première phalange qui manquait, ses geoliers ayant choisi de commencer par là, et n'ayant pas eu l'occasion d'aller plus loin. Heureusement. Avec tout ça, elle se trouvait encore de plutôt bonne humeur, ce qui l'étonnait elle-même. Peut-être que c'était le truc que lui avait injecté William, mêlé à son état de fatigue. Une fois reposée et en état d'être insupportable, elle était certaine qu'elle retrouverait sa vraie nature. Une fois qu'elle serait pleine d'énergie, mais avec un corps encore incapable de suivre. Elle n'avait jamais été très douée pour la convalescence. Après réflexion, elle devait peut-être quelques explications tout de même, mais si elle parlait de ce qui était arrivé à ses orteils, autant parler du reste... ? Peut-être... en omettant certaines choses. Enfin, elle ne connaissait pas William, à vrai dire. « Ils ont été coupés à la pince, j'ai pu les ramasser après... ils sont dans le frigo » Ca, elle l'avait déjà dit. Et d'ailleurs, elle réalisait que ce n'était que dans l'urgence de la situation qu'elle avait été capable de tout ça sans penser plus à ce qui était en train d'arriver. Sans doute qu'une fois reposée, l'idée d'avoir des morceaux d'elle-même dans un frigo (ou n'importe où ailleurs qu'attachés à son corps, à leur place attitrée) la perturberait énormément. Elle avait vu et vécu un paquet de choses en près de neuf ans de travail, mais peut-être que là, c'était l'épisode qui risquait de la rapprocher de la crise de nerfs. Elle chassa cette idée de ses pensées pour revenir au moment présent. « Tu vas pouvoir m'arranger tout ça, hein ? Plus ou moins. Le temps que je m'organise » Ce qui signifiait dans son jargon : contacter mes employeurs, être prise en charge par un médecin payé par eux, pour rester discret. « Parait que t'es doué de tes doigts » elle fit, avec un sourire et un regard en direction de Kathelyn. C'était du n'importe quoi, Kathelyn ne lui avait jamais dit ça, d'ailleurs, elle ne savait même pas quelle était la vraie nature de leur relation... Mais bon, c'était drôle, et William ne pouvait que s'en sentir flatté. C'était la bonne base pour une amitié en tous cas.
Kathelyn Parks
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(#)Sujet: Re: Missing In Action but too damn hard to kill. (kath&will) | Dim 11 Mar - 19:51
Missing In Action But too damn hard to kill.
kath — will — antey
Cette situation me semblait si irréelle. Comment se pouvait-il que mon amie que j’avais enterrée quelques semaines plus tôt était devant moi, belle et bien vivante ? Bon belle pas certaine que ce soit le mot pour la qualifier. En effet, Anteynara se trouvait assez amochée par d’importantes blessures, les unes plus moches que les autres. Et quand elle nous informa que ses orteils étaient gardés dans le frigo s’en fut trop pour moi. Je ne comprenais pas comment cela pouvait être arrivé. N’avoir aucune réponse sur ce qui s’était passé était assez déroutant. En plus de ca, elle refusa catégoriquement qu’on se rende à l’hôpital pour lui administrer des soins. Y avait-il plus louche que ca ? Vraiment, j’avais l’impression de me retrouver dans un très mauvais film qui ne se finissait jamais très bien. Ne sachant pas trop quoi faire, je demandai au professionnel présent dans la pièce comment je pouvais bien me rendre utile. William me tendit un chiffon pour l’appliquer sur la blessure. « Tu vas devoir tenir ça bien fortement sur elle. Le but est d’arrêter l'hémorragie le plus possible. Elle doit avoir perdu déjà beaucoup de sang donc c’est important de ne pas trop bouger ok ? » Avec précaution je me pliai aux informations que j’avais reçue. Cela me semblait bien simple comme instructions, jusqu’à ce que l’aiguille qu’avait en main William ne rentre dans la blessure de mon amie la faisant réagir. Ma main glissa de la blessure et je me retrouvai couverte de sang. Je restai stoïque quelques secondes, sous le coup de la surprise sans doute.« Oops. Désolée » Je regardai mon amie qui n’avait rien de plus à ajouter que ça. Je remis ma main sur la blessure alors qu’un petit rire s’échappa sans retenu de ma bouche. Mon t-shirt était maculé de sang comme si j’avais égorgé quelqu’un, pas que j’avais déjà fait, et moi je ne trouvais qu’à en rire. De toute façon qu’aurais-je pu bien dire ou faire ? Il y avait bien plus grave pour le moment. William me conseilla de ne pas regarder pendant qu’il regardait l’étendu des dégâts au niveau du pied de la jeune femme. Je détournai mon regard sachant très bien que même si j’avais une certaine curiosité en moi, il était préférable que je ne vois pas ce qui allait suivre. « Bon, j'suis nulle ok. J't'avais acheté un cadeau vraiment génial à Prague mais vu que j'ai eu des p'tits soucis bah j'crois que c'est mort... mais j'te trouverai un autre truc » Un petit sourire glissa sur mes lèvres. Je n’avais pas besoin de cadeau. Qu’il vienne de Prague ou de Miami. Elle était adorable, même dans la pire des situations. Je posai ma main sur la sienne doucement. « Tu pourras me racheter un chemisier … » commençai-je à dire avant de me faire interrompre par un commentaire de notre médecin en chef. Mes yeux se posèrent sur ses pieds et je me sentis soudain très mal. Tout était vraiment très moche à voir. Pas que j’appréciais ça de voir des pieds habituellement, mais là c’était pire que tout ! Je posai mes fesses sur le sol en tenant toujours la compression au niveau de la blessure et retourna ma tête tandis que les deux autres parlaient entre eux. La jeune femme essaya de faire une blague mais elle ne passa pas très bien au vu des circonstances. Je retournai mon regard vers elle et fronça les sourcils un instant. Mon dieu que la situation était épouvantable. Vraiment qu’avait-elle fait pour se retrouver comme ca. Avait-on cherché à la tuer ou bien à la torturer ? Mais pourquoi ? Je ne comprenais pas bien pourquoi quelqu’un voudrait s’en prendre à elle ? Etait-il possible qu’elle soit mêlée à des histoires un peu louches et illégales qui expliqueraient pourquoi elle se taisait sur les raisons de son état ? Je m’inquiétais vraiment pour mon amie et d’autant plus lorsqu’elle ajouta que ses orteils avaient été coupés à la pince. « Sérieusement ?! A la pince ? Dans quoi t’as été te mettre … » Ce n’était plus vraiment une question car je savais que la réponse ne viendrait pas mais plutôt une réflexion à haute voix. Si je ne portais pas autant Anteynara dans mon cœur, il y aurait un moment que j’aurais quitté la pièce et appeler la police. Un frisson me traversa le dos et je me sentis nauséeuse. « Tu vas pouvoir m'arranger tout ça, hein ? Plus ou moins. Le temps que je m'organise » Je regardai William avec une forte appréhension au creux de mon estomac. Pouvait-il lui donner un minimum de soin dans cette chambre d’hôtel à l’hygiène un peu douteuse ? J’avais confiance en lui, mais la pratique de la médecine avait sans doute des limites. Sans gêne mon amie ajouta ensuite en me regardant avec un sourire qui en disait long : « Parait que t'es doué de tes doigts ». Je ne sais pas trop pour quoi mais je me mis soudain à rougir. Mais qu’est-ce qu’elle racontait là ? Jamais je ne lui avais confié quelque chose de ce genre au sujet de William. Oh mon dieu qu’allait-il s’imaginer. Vite il fallait que je dise quelque chose. « Pas seulement pour ca … » Je m’enfonçais en fait en disant ça. Je rougis davantage et essaya de me rattraper à nouveau. « … Je veux dire, il a d’autre talents que la médecine … Il fait très bien la cuisine tu sais. Un vrai cordon bleu. » Je respirai un bon coup en me disant que j’avais essayé de rattraper comme je pouvais les propos délirants de mon amie. J’avais les mains toutes moites et le poignet droit qui tenait le chiffon commençait à être un peu douloureux. Repassons aux choses un peu plus sérieuses plutôt que de partir dans des propos douteux qui ne me mettraient plus que mal à l’aise. « Bon … Pourquoi tu nous dit pas plutôt ce qui s’est passé et pourquoi tu veux pas aller à l’hôpital ? On devrait pas appeler la police aussi ? Si quelqu’un te veut du mal, encore, ce serait peut-être bien de les mettre au courant non ? »
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(#)Sujet: Re: Missing In Action but too damn hard to kill. (kath&will) | Ven 16 Mar - 0:47
Missing In Action But too damn hard to kill.
kath — will — antey
Il était hors de question pour la jeune femme d’aller à l’hôpital et généralement, quand on se retrouve dans un état pareil - chose que je ne souhaite pas à personne, c’est assez extrême - la seule chose qu’on souhaite c’est se faire aider de la meilleure façon qui soit alors que là, ça ne semblait même pas dans ses plans d’y aller éventuellement. Je me tue, me concentrant sur mon boulot mais c’était de plus en plus louche cette histoire. Elle avait pas l’air de quelqu’un de mal parce que bon, connaissant Kathelyn, ça ne serait pas son genre de se faire des amis de la sorte mais savait-on jamais… elle était quand même supposément morte pas plus tard que quelques heures plus tôt. Dans le processus, Kath se retrouva couverte de sang, génial… on allait avoir l’air assez louche en quittant les lieux ici, comme si on venait de commettre un meurtre ou je sais pas quoi. Je savais pas ce qu’elle prévoyait faire en plus avec cette chambre qui clairement, était couverte de son sang également. Elle avait dû prévoir le tout cette Anteynara. Du moins, je lui souhaitais bien. Lorsqu’on arriva aux orteils, je fus pris de court à ne pas trop savoir comment gérer la situation. Elle savait que je ne pouvais pas lui foutre ses orteils au bon endroit aussi facilement, non? Y’avait des os là-dedans, des nerfs… des vaisseaux sanguins… Ça se faisait pas sur le coin d’un lit d’un hôtel miteux ce genre d’intervention et bien souvent au final, ça restait plus esthétique qu’autre chose. Je lui expliquai un peu le tout. Cette dernière voulait au moins que je lui arrange ça, le temps qu’elle s’arrange. Je ne savais pas trop ce que ça pouvait impliquer ‘’s’arranger’’ mais bon. Je fus pensif un peu et Anteynara ajouta quelque chose comme quoi Kath lui avait fait comprendre que j’étais habile de mes doigts. Surprit, je haussai les sourcils en direction de ma… copine? Cette dernière était soudainement tout mal à l’aise et bien rouge - et là, je ne parlais pas du sang sur elle . Lorsqu’elle se mit à ramer tout en parlant de ma cuisine, j’eus un petit rire. « Euh hahaha… merci. On invitera Antey à manger pour fêter sa vie! Elle pourra juger par elle-même! »
Mais pas maintenant, maintenant… c’était le temps de se remettre au boulot. Je fouillai dans mon sac pendant que Kath questionnait son amie, ajoutant une fois de plus comme quoi ça serait bien d’aller à l’hôpital. « Je suis d’accord avec Kath… parce qu’avec les blessures que tu as, tu n’auras pas le choix d’y aller. Je dis pas que je ne peux pas t’aider mais ce que je peux faire est assez limité quand même… » J’avais qu’un petit sac avec le nécessaire à l’intérieur, d’autant plus que de lui fournir des soins dans un environnement aussi crasseux, c’était pas super conseillé hein! J’osais espérer qu’elle réponde aux questions de son amie d’ailleurs, j’étais bien curieux également de savoir ce qui avait pu lui arriver! C’était pas rien, de la torture et tout, gosh! Bref, je pouvais quand même faire un peu pour elle. « Je vais te désinfecter le tout donc ça risque de brûler. » Je voulais la tenir informer, question qu’elle ne fasse pas le saut. Je m’occupai donc de sa blessure, c’était vraiment pas du tout joli à voir et j’osais espérer pour Kath qu’elle ne tienne pas à trop regarder. Même moi, qui était médecin et qui avait l’habitude d’en voir des cas… un pied avec des orteils coupés, disons que c’était loin d’être sexy. Lorsque ce fut tout beau… ou du moins, mieux que ce l’était (difficile de faire pire) j’enroulai son pied dans un bandage et je m’occupai de son bras. Avec la pression que Kath appliquait depuis tout à l’heure, l'hémorragie s’était probablement calmé un peu. « Tu vas pouvoir retirer doucement ta main Kath… » Cette dernière m’écouta et tout doucement, je pris la relève en lui souriant. « Très bonne assistante, merci! » Une chance qu’elle était là car tout seul, j’aurais pas été en mesure de tout gérer. Je commençai donc les points sur le bras de la jeune femme, restant attentif à son état. « Comment tu te sens? » demandais-je à cette dernière en me penchant pour croiser son regard.
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(#)Sujet: Re: Missing In Action but too damn hard to kill. (kath&will) | Sam 17 Mar - 0:54
Missing In Action But too damn hard to kill.
kath — will — antey
La "blague" était venue naturellement, sans qu'elle n'y réfléchisse trop. Il fallait la comprendre aussi. Anteynara venait de passer quoi, deux mois enfermée, seule, avec pour unique compagnie un groupe de psychopathes. D'ailleurs, elle ne savait toujours pas qui ils étaient ni ce qu'ils voulaient exactement. Ou comment ils l'avaient trouvée. Mais voilà, deux mois, et enfin elle retrouvait un visage familier, et un inconnu totalement inoffensif et probablement digne de confiance. Elle était heureuse que Kathelyn soit là, et maintenant qu'elle pouvait enfin se détendre, elle disait un peu n'importe quoi. Evidemment, elle parvint à mettre mal à l'aise son amie, mais il n'y avait pas vraiment de quoi être gênée. Tout allait bien. « Pas seulement pour ca … Je veux dire, il a d’autre talents que la médecine … Il fait très bien la cuisine tu sais. Un vrai cordon bleu. » Oh, ça, c'était intéressant. Elle-même n'était pas une grande cuisinière, elle n'avait jamais pris le temps d'apprendre ou quoi. Elle pouvait faire le minimum, et composer le numéro du traiteur. C'était déjà pas mal. Visiblement, Kathelyn s'était trouvé un homme de grande qualité. D'ailleurs, il proposa de l'inviter à venir manger, ce qui était très intéressant. « Oh. Bonne idée » elle répondit simplement, tête posée sur l'oreiller et les yeux vers le plafond. Elle avait franchement mal partout et se sentait... fatiguée. C'était normal, mais tout de même, elle ne voulait pas s'endormir ici comme ça. Ce n'était pas prudent. « Bon … Pourquoi tu nous dit pas plutôt ce qui s’est passé et pourquoi tu veux pas aller à l’hôpital ? On devrait pas appeler la police aussi ? Si quelqu’un te veut du mal, encore, ce serait peut-être bien de les mettre au courant non ? » reprit Kathelyn, suivie par William qui insistait lui aussi, lui faisant savoir qu'il ne pouvait pas faire beaucoup pour elle. Anteynara n'était pas idiote et elle le savait bien, mais c'était la seule option et ça, ses amis n'avaient pas l'air de le comprendre. Quant aux questions, elle les ignora complètement, préférant se concentrer sur ce que faisait William. De toute façon, elle faisait assez confiance à Kathelyn pour ne pas appeler la police sans son accord, et William était médecin, donc plutôt occupé à la soigner autant qu'il le pouvait. Elle pensait présentement à trop de choses en même temps, mais tandis qu'il tripotait la plaie, la douleur revint, d'un coup sec. William l'avait prévenue, donc elle ne fut pas surprise, mais ça faisait quand même mal, merde. Antey tourna la tête vers ses jambes, histoire de regarder son pied, se redressa même pour mieux voir. C'était dégueulasse. Bizarrement, sur le coup, quand c'était plein de sang, ça l'avait beaucoup moins dérangée que là. La blessure était nettoyée et le bout de ses doigts de pied était absent, remplacé par une finalité de chair et d'os vraiment crade. Elle grimaça en voyant ça, osa un regard vers William. Il devait en avoir vu lui, des trucs bizarres et dégueulasses dans ce genre-là. C'était quand même respectable. Finalement, il lui mit un bandage, et c'était une très bonne initiative ça, avant de décider de s'occuper de son bras. « Tu vas pouvoir retirer doucement ta main Kath… Très bonne assistante, merci! » Ah ouais. Antey tourna la tête vers son amie pour lui adresser un jeu de sourcils assez insistant et clair, commentant la phrase du jeune docteur. Celui-ci se plaça, armé de son matériel, et se mit à la recoudre. Toujours très intéressée par ce qui se passait, elle observa son travail avec attention. Sait-on jamais, ça pourrait bien lui servir un jour. « Comment tu te sens? » il demanda après un silence. Elle haussa un peu les épaules, mais s'interrompit rapidement en constatant que ce n'était pas le geste à faire quand quelqu'un s'occupait de recoudre une plaie sur son bras. « Vivante » fit-elle simplement. « Ca va » Elle était encore dans un état un peu second, et sans doute qu'il lui fallait une nuit de sommeil, de la sécurité, et qu'après ça elle allait certainement comprendre que devant elle se dessinaient de longs jours de repos, rythmés de prises de médicaments et d'examens. La douleur aussi, ça viendrait une fois que son cerveau serait calmé. Elle se perdit dans ses pensées un moment, puis croisa le regard de Kathelyn. Son amie l'avait crue morte pendant ces deux mois, et voilà qu'elle la retrouvait dans cet état pitoyable. Elle devait avoir des centaines de questions, auxquelles Anteynara ne pouvait pas vraiment répondre. Ca se voyait dans son regard, toutes ces interrogations. « Faut pas appeler les flics, ni personne. Je veux juste être en état de rentrer et régler ce bordel moi-même. J'comprends pas tout... mais il s'est passé des merdes à Prague. Enfin, je peux rien dire, c'est secret défense » Ce n'était pas exactement secret défense, mais c'était tout comme. Au moins, ils ne poseraient pas trop de questions comme ça. Ca suffisait à leur faire comprendre qu'elle ne pouvait pas expliquer ce qui était arrivé. « J'peux compter sur vous, hein ? » elle demanda, juste pour être sûre, pour qu'ils comprennent bien que tout ça, ça devait rester entre eux. « J'vous revaudrai ça. T'as déjà vu la suite impériale du Carlson Kath ? La terrasse donne une vue sur tout Miami, et y'a un jacuzzi privé pour faire plein de trucs intimes... » elle expliqua à son amie avec un sourire. « Enfin j'espère que l'hôtel est toujours debout après tout c'temps sans moi... » Elle était tout à coup inquiète. Deux mois d'absence, peut-être que beaucoup de choses avaient changé. Si on l'avait crue morte tout ce temps, est-ce que c'était possible qu'elle ait été dépouillée de certaines de ses possessions ?
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