Ça faisait maintenant un mois que j’avais repris le boulot. J’avais eu une chance incroyable d’avoir fait un stage à la fin de mes études au poste de police où j’avais aidé le chef de police dans de nombreux dossier. Ça avait surtout été un travail administratif parallèlement aux études en droit et en criminologie que j’avais fais. Je m’étais donc retrouvé avec une offre que je ne pouvais pas refuser : celle de devenir enquêtrice. C’était un travail qui demandait énormément de ruse, de réflexion et de courage également. Je n’avais pas encore été sur le terrain, on m’avait assigné, dans mes premières journées à peine, un lourd dossier pour tracer les pistes d’un réseau d’amphétamine. Des policiers avait réussi à mettre la main sur quelques petits dealeurs qui avaient flanchée sous la pression pour dire quelques information sur où le réseau planquait une partie de leur stock. Avec un collègue, nous avions passé des journées entières à espionner les lieux, prendre des photos, interroger certaines personnes et c’est au bout d’un long mois qu’on avait déposé notre dossier avec bon espoir d’avoir le mandat d’entrer dans ce trou à rat pour vider le tout et foutre les menottes aux criminels sur place. Ce matin là, je venais tout juste d’aller chercher mon café, prête à me rendre à mon bureau lorsque le chef de la police m’intercepta.

« Bon boulot Anderson. C’est aujourd’hui que ça se passe! »

Bon ok, je m’attendais pas à ce que ça soit aussi direct et sur le coup, mon coeur avait manqué un bon. Je m’entrainais beaucoup pour avoir la meilleure santée physique, j’avais également passé beaucoup de temps au centre de tir avec Nathaniel. J’avais la chance de l’avoir pour me donner les meilleurs conseils qu’il faut mais là, c’était ma première fois sur le terrain. Je suivis donc mon supérieur jusqu’à l’entrée du vestiaire des hommes où ce dernier en arrêta quelques uns.

« Carter, Stevens et Wilson, suivez-moi… vous êtes sur un cas important aujourd’hui. »

Mon regard croisa celui de mon beau policier à moi. J’étais surprise qu’il demande à Nathaniel de faire partie de la même mission que moi, sachant très bien que nous étions un couple, que nous avions un enfant ensemble. Je sais pas, probablement que j’aurais pensé qu’il allait éviter de nous faire travailler ensemble, question de séparer vie professionnelle et sentimentale. Quelque part, ça m’allait et d’un autre côté, pas vraiment. Je savais que Nate était particulièrement pas très partant avec l’idée que je me mettre dans des situations dangereuse et je voulais pas qu’il me surprotège et que ça vienne tout compromettre le travail qu’on avait à faire. J’osais espérer qu’il pouvait se montrer professionnel dans tout ça. On se rendit donc à une salle de réunion où des images étaient projetées sur une grande écran.

« Les X, comme ils aiment se présenter, sont très actifs au niveau du nord de la ville dans la vente d’amphétamines. Après quelques interrogatoire avec quelques petits dealers, on a réussi à trouver une de leur planque où il y a beaucoup mouvement. C’est assez évident qu’il y bien des choses qui se passe là-dedans. Après de nombreuses observations, nous en avons déduit qu’ils doivent être 2-3 par jour, avec un roulement assez fréquent entre eux… et quelques va-et-vient de leurs dealers. »

J’avais commencé à expliquer le tout en pointant les plans qu’on avait fait de l’endroit. Il s’agissait d’un vieux garage industriel avec une entrée vers l’avant, une autre vers l’arrière. Il y avait une grande porte coulissante pour faire entrer les voitures mais elle ne semblait pas très utilisée. Le chef prit la parole ensuite.

« Vous allez donc accompagner l'enquêtrice Anderson dans la saisie et on écoute toujours ses directives! Elle connaît le dossier mieux que personne puisqu’elle l’a monté elle-même. Je veux deux gars qui rentrent d’abord, et une personne en tout temps avec elle.  Comme vous le savez, on passe les menottes d’abord, on récolte toutes les preuves ensuite. À notre avis, ils sont possiblement armés donc soyez prudents, gilets pare-balles obligatoires! Que j’en vois pas un jouer les kamikazes! Des questions? »  

Journée tout simplement normale, Liam à la garderie, Lexie et moi qui se rendons au boulot. Je dirais que ça avait fait bizarre de voyager ensemble pour aller travailler, mais je dirais qu'on se voyait pas tant que ça. Je préférais mieux ne pas être sur les mêmes cas qu'elle parce que je savais que mes réactions allaient être moins freinées. J'étais en train de mettre mes bottes quand le chef entra dans le vestiaires pour annoncer que plusieurs d'entre nous étiez sur un cas. Je croisai le regard de Lexie et dans ma tête je me suis écrié: "FUCK". Je terminai de lacer mes bottes avant de me redresser et de me rendre à la salle de conférence. On allait avoir un plan et je me demandais si c'était sur le gros cas que Lexie travaillait qu'on allait régler aujourd'hui. On s'installa dans des petits fauteuils noir rembourrés à roulettes et on regarda un écran. Alexie commença à présenter son cas, je crois que j'étais déjà découragé. Il était question d'entrer dans un bâtiment et d'arrêter les gens sur place. Je trouvais ça vite un peu surtout qu'on était pas une si grosse équipe que ça sur les lieux je trouvais. C'était dangereux, ces hommes étaient sans doute armés.

- Pourquoi l'enquêtrice Anderson ne rentrerait pas la dernière, comme ça on fait le ménage et ensuite elle fait son boulot? Trop de risque non? Elle n'a jamais fait ça, elle pourrait commencer sur un cas plus molo non?

- Mr. Wilson, elle a démontré tout son intérêt pour participer et je suis sûr qu'elle se débrouillera très bien.

Je me proposai alors pour rentrer avec elle dans le bâtiment parce que je savais que je ne tiendrai pas en place. Heureusement pour moi, ma demande fut accepté, je crois que j'aurais jappé bien fort si on me l'avait refusé. Je regardai Alexie d'un oeil plutôt inquiet parce que je ne savais pas trop comment tout ça allait se terminer. On était quand même tous les deux sur ce cas et s'ils nous arrivaient quelque chose à tous les deux, Liam se retrouverait seul. Je savais que la jeune femme allait diriger l'enquête, mais je trouvais difficile de lui céder ce boulot.

- Alors, on commence par quoi Anderson?

C'est elle qui menait le bal vu son statut ici maintenant. Je ne pouvais pas dire que j'appréciais ça, mais je savais respecter. Je me demandais s'il allait falloir que je lui fasse penser à des trucs ou si elle avait tout planifier. Je ne doutais pas d'elle, je voulais juste qu'elle soit géniale. Je prends mon travail à coeur et je souhaite que les autres se rendent compte qu'elle aussi fait du bon boulot. Je crois que Carter était encore endormi et qu'il avait pas vraiment compris ce qu'on ferait, mais ça, ça changeait pas à son habitude.

C’était spécial de devoir partager le cas avec Nathaniel. On avait l’habitude de se croiser au boulot puisqu’on commençait souvent nos journées en même temps. Nate avait monté un peu dans l’horaire du poste donc il faisait que rarement des soirs et des fins de semaines. C’était beaucoup mieux aussi pour la vie de famille, disons. Je voyais bien toutefois que de son côté, il n'était pas particulièrement heureux de me voir présente pour cette mission. Il aurait préféré que je sois la tête de loin, que je ne me retrouve pas sur le terrain. Eh bien non, j’avais demandé à le faire et aujourd’hui, c’était le grand jour. J’avais hâte, mais j’étais nerveuse aussi. Lors de la période de question, Nathaniel posa des questions comme quoi ça serait mieux que je rentre la dernière, lorsque tout serait fait. Heureusement, le chef prit ma défense parce que j’avais juste envie de l’envoyer chier pour un pareil commentaire. Il voulait quoi? Me faire perdre toute crédibilité? Il était bien partie! Je savais qu’il s’inquiétait pour moi, il m’avait lancé un regard de la sorte lorsqu’il s’était proposé pour me tenir compagnie. S’il continuait comme ça, on ne serait plus jamais sur la même mission, je savais pas si c’était mieux pour lui de me savoir sur le terrain et qu’il ne soit pas là pour intervenir. C’était assez compliqué comme situation. J’étais pas trop contente. Finalement, il se résigna à me demander la suite du plan, c’était assez bizarre de l’entendre m’interpeller par mon nom de famille.

« On va prendre les voitures fantômes, le moins on se fait remarquer, le mieux c’est. Il y a une rue qui passe par la droite de l’édifice où aucune fenêtre n’y est. On a déjà fait une inspection partielle des lieux et on sera capable de se rendre facilement jusqu’à la porte sans se faire voir. Carter et Stevens, vous cognez les premiers, trois coups à intervalle d’une seconde. C’est leur code pour les dealers. Dès que la porte s’ouvre vous pénétrez pour tenter de mobiliser les gens à l’intérieur, Wilson et moi nous ne serons pas bien loin car on doit surveiller de l’extérieur si quelqu’un n’arrive pas au même moment. On mobilise d’abord les suspects, on les menottes et on les fous dans les voitures avant de récupérer le maximum de stock sur place. »

Tout le monde semblait bien comprendre mes explications. C’était assez simple en fait, c’était une fois là-bas que ça allait se gâter. On quitta donc les lieux et je dû passer au vestiaire pour enfiler mon uniforme pour la toute première fois. Il fallait tous enfiler des gilet par-balle également. L’équipement d'intervention spéciale étant différente de celui des patrouilleurs. En allant rejoindre les gars, Carter se mit à siffler un peu.

« T’as fière allure avec ça Anderson! »

Je me contentai d’un petit sourire pour le remercier avant de leur faire signe de sortir à l’extérieur. Je savais pas si c’était une petite drague cachée mais c’était maladroit, sachant que mon amoureux était des nôtres. Va savoir s’il le savait! Visiblement, les femmes policières avaient autant la cote que les hommes, tout devait être une question d'uniforme! Carter et Stevens prirent une voiture, tandis que je suivis Nathaniel pour m’installer côté passager dans la nôtre. Je bouclai ma ceinture, pas spécialement confortable avec mon équipement.

« Je te connais Nate et j’ai vraiment l’impression que ça te dérange tout ça. » déclarais-je, alors qu’il démarrait la voiture. « C’est quoi? Tu me fais pas confiance?  Tu crois que je suis une incapable? Parce que ce que tu as dis tout à l’heure sur le cas plus molo, ça me fait chier honnêtement, Nathaniel. Pendant ma formation, j’étais dont la meilleure à ton avis, puis là, maintenant que c’est du concret, c’est une toute autre histoire visiblement! Tu veux que tout le monde me perçoit comme une petite faiblesse à protéger? »

Je me tournai vers lui en fronçant les sourcils. C’était peut-être pas le moment pour régler notre petit problème de couple mais si je me gardais ça dans la tête pendant l’intervention, c’était pas mieux à mon avis. Et puis, n’importe quel collègue qui aurait fait une remarque comme ça à mon sujet aurait probablement eu une remarque similaire. Je n’aimais pas qu’on me sous-estime. Surtout que là, il s’agissait de mon copain, celui qui devait avoir le plus confiance en moi et m’encourager dans tout ça.

« Je suis déjà stressée par tout ça pis tu aides pas du tout là! » lui avouais-je, bien honnêtement.

L'opération policière pour ce coup était grand. Il ne fallait surtout pas être déconcentré pour réussir le tout. Je trouvais que nous étions peu nombreux pour réussir tout ça. Qui sait qui pouvait se cacher à l'intérieur de la bâtisse. Alexie nous déclara comment elle voulait que ça se passe, c'était clair et précis, mais je ne pensais pas qu'elle voudrait que je reste à ses côtés... Bien sûr, je lui aurais demandé si elle avait choisi quelqu'un d'autre, mais je trouvais que c'était un peu difficile pour moi. Tous acquiescèrent et nous allâmes nous préparer pour de bon. Il nous fallait tous un gilet par balle. J'étais plutôt perdu dans mes pensées quand je vis Carter faire un compliment à Lexie. Il disait bien ça pour draguer sans aucun doute. Je n'avais pas envie d'embarquer dans ce petit jeu là aujourd'hui. Une fois installé dans une voiture, Alexie ouvrit la bouche pour me sermonner. Je n'avais pas vraiment besoin de ça en ce moment.

- Mais qu'est-ce que tu racontes? Ça n'a rien à voir Alexie c'est juste que ce cas-ci c'est gros, ça aurait été mieux d'y aller en douceur, mais il faut croire que ce n'est pas le cas aujourd'hui. On va faire avec! J'ai pas voulu te rabaisser et c'est mal me connaître si c'est ce que tu penses vraiment!

Je n'étais pas très content, je pensais juste à l'opération que nous allions faire et qui allait être dangereuse. J'étais fâché  parce que je ne voulais que rien n'arrive à Alexie. Je me pinçai les lèvres parce qu'elle venait de me dire que je n'aidais pas du tout à la situation parce qu'elle était nerveuse. Je pense que j'étais encore plus en colère qu'elle me dise ça. Je freinai pour me garer rapidement.

- Lexie, tu veux que je te traite comme une collègue ou mon supérieur, c'est ce que je vais faire maintenant, mais ne m'en veut pas de te protéger parce que sinon c'est bien la première descente et la dernière qu'on va faire.

Mauvais jeu de mot, je ne disais pas ça pour dire qu'on allait mourir, mais pas du tout. Je me rendis vite compte de mon erreur en prononçant les mots.

- Je m'excuse c'est pas ce que j'ai voulu dire... je veux juste qu'on fasse bien notre travail et j'espère juste que tout a été pensé pour réussir. Je suis là pour protéger tes fesses.

J'allais avoir la gâchette facile si ça ne se passait pas comme prévu. Arrêter des criminels ce n'était pas toujours facile. Maintenant, il fallait oublier les problèmes de couple et se concentrer sur notre travail. Je déposai un baiser sur les lèvres d'Alexie pour détendre l'atmosphère et je fis avancer la voiture pour arriver sur les lieux de la descente. Une fois arrivé, je me stationnai dans la rue voisine. Il y avait des caméras c'était certain pour entrer. Le but était de ne pas se faire voir avant d'entrer. Carter tira muni d'un silencieux pour éteindre les caméras. Au moins ça de fait. Lexie et moi on se rapprocha dans le stationnement derrière une voiture attendant le signal. Je ne sais pas trop comment ça allait se passer.

- Et le derrière qui surveille?

Il fallait penser à toutes les issues possibles.

Le comportement et les commentaires de Nathaniel m'avait insulté. C'était ma toute première intervention de terrain dans le cadre de mon nouvel emploi d'enquêtrice et je sentais clairement de la réticence de son côté par rapport à tout ça. J'étais non seulement insultée mais blessée aussi car j'aurais aimé sentir un peu plus d'appui de sa part. Ne pouvant pas garder ça plus longtemps pour moi, aussitôt qu'on se retrouva tous les deux dans la voiture, je lui de deballai le tout et clairement, ça ne lui fit pas plaisir.

"Oh pitié joue pas la carte de "c'est mal me connaître" clairement, si tu avais le choix, tu aimerais que mon boulot consiste à résoudre les crimes le cul assit à mon bureau continuellement"

Je connaissais Nate depuis longtemps, et je le fréquentais depuis cinq ans, c'était assez pour dire qu'il aimait avoir le contrôle et qu'il avait aussi, des petites tendances macho. D'un coup, mon copain fit stopper la voiture pour se stationner sur le bord de la rue. Okkkk... c'était du sérieux là! Il se mit à me dire qu'il allait me traiter comme sa collègue mais que je ne devais pas lui en vouloir de vouloir me protéger et surveiller mes arrières, laissant sous entendre qu'on pourrait se retrouver morts tous les deux!

"Dis plus jamais des choses comme ça!" m'empessais-je de lui dire en fronçant les sourcils.

C'était horrible de s'imaginer, surtout que ça incluait le fait que Liam perdrait ses deux parents d'un coup. Soudainement, ça me fit me sentir bien triste. Nathaniel se rendit compte de son erreur et s'empressa de s'excuser.

"Ça va c'est bon. Pardon de m'être emportée. Je veux juste pas qu'on nous prenne moins au sérieux ou qu'on s'imagine des choses à notre sujet parce qu'on est un couple. Je veux juste pas qu'on mélange les deux. J'ai peur qu'on pense que j'ai eu ma place ici à cause de toi..."

Même si c'était pas facile et pas vrai non plus pour le dernier constat. Nate se pencha pour déposer un baiser sur mes lèvres, un baiser de la paix probablement. On reprit donc la route pour rejoindre les autres agents qui nous attendaient afin de commencer le boulot et arrêter ces criminels à la con. J'avais le coeur qui débattait dans ma poitrine, du stress mélangé avec une pincée d'excitation à mon avis. On se fit un dernier plan de match, se préparant à foncer vers le garage ciblé. Nathaniel demanda à ce moment ce qui allait se passer avec notre derrière.

"Chef est derrière avec deux agents également. Ils sont là en renfort s'il arrive quelque chose. Donc on s'en tient au plan initial. Ça va avec tout le monde?"

Je jetai un regard à tous, prolongeant celui avec le père de mon fils en hochant la tête pour lui montrer que ça allait.  Puis, tous en position, on laissa les deux autres agents se rendre à la porte dans le but de faire ouvrir la porte à ceux qui s'y cachaient derrière. Planqué contre le mur, je pris de grandes respirations, repensant au plan qui avait beau être le mien, je stressais. J'avais peur d'être celle qui allait tout faire foirer. Puis, tout s'enchaîna à toute vitesse. La porte s'ouvrit, on laissa nos collègues entrer rapidement, les armes pointés vers les coupables, criant de s'immobiliser.

"À genoux tous les deux, les mains dans les airs et que je ne vois personne bouger!"

C'était notre moment. Je fis signe à Nathaniel qu'on entrait à notre. J'attrapai mon fusil fortement, pénétrant dans le hangar où deux hommes avaient exécuté la demande des policiers, surveillés par l'un deux pendant que l'autre jetais un coup d'oeil aux enivrions.  Nous n'avions pas besoin de chercher énormément Nate et moi, une table couverte de stock reposait à la vue de tous et des boites plus loin semblaient contenir le même genre de substance.

"Sacré Jackpot!" dis-je, assez fière de moi-même comme quoi j'avais vu juste sur la grosse planque.

Wilson s'y approcha d'ailleurs doucement, pendant que nos deux collègues menottaient les deux trafficants. Tout se passait très bien, et ça aurait été génial que ça se passe ainsi. Mais alors que je m'approchai de mon copain, je vis simplement du coin de l'oeil quelqu'un se lever à toute vitesse, pointant un flingue directement sur lui.

"NON!'" eus-je simplement le temps de crier avant de m'élancer droit devant Nate en le repoussant de mon bras. Sinon c'est une balle dans la tête qui l'attendait.

J'arrivai à tirer au même moment que l'homme dont nos collègues n'avaient pas remarqué la présence. Je parvins à le tirer au niveau du ventre tandis que sa balle à lui, s'était dirigé droit sur moi, au niveau de mon bras, me laissant tomber au sol sous la vive douleur que la balle m'infligeait...

J'avais envie de bouder Alexie, mais ce n'était pas vraiment le moment. Il était certain que le métier qu'elle ferait maintenant allait changer beaucoup de chose dans notre vie et je savais que parfois ça allait être difficile à gérer. Je lui lançai un regard noir tout simplement lorsqu'elle parla que je préférais la voir s'asseoir à un bureau pour remplir des papiers. En fait, ça serait beaucoup plus simple et on aurait pas cette discussion là en ce moment. Nous avions les nerfs à vif et ce n'était pas bon du tout. Je préférai me taire, mais c'est certain que j'allais lui en glisser un mot. Au moins, elle s'excusa pour ce qu'elle venait de dire et je dirais que la tension descendit d'un cran.

- T'as pas eu ta place ici à cause de moi... Tu le sais très bien! Si y'a un con qui s'amuse à dire ça, je lui donne pas cher de sa peau.

On avait fait vraiment attention pour que ne pas que ça se sache durant son stage qu'on sortait ensemble. Je me penchai pour offrir à ma petite amie un baiser pour mettre fin à notre querelle et maintenant focuser sur notre mission ensemble. On se rendit sur les lieux et on patienta pendant un long moment. Il fallait attendre le signal donc se tenir tranquille, mais observer les alentours. Il n'y avait rien de particulier, je dirais que la voie était libre, mais j'ignorais bien à quoi nous allions avoir affaire. Je jetai un dernier coup d'oeil à Alexie quand le signal se fit entendre. Arme bien positionnée dans mes mains, je montrai le chemin à Alexie jusqu'au jackpot comme elle venait de si bien le dire. J'avais un peu délaisser mon arme quand un type se leva rapidement tout en pointant son arme. Je dirais que pendant une fraction de seconde, mon coeur s'arrêta. Alexie avait dû voir le tout avant moi parce qu'elle me heurta pour que je me pousse. Je tombai au sol, mais Alexie venait de tirer dans le ventre du gars tandis que la balle du trafiquant venait de la heurter au bras.  

- NONNN !!! NONNN!!!!

JE pris mon arme avant d'abattre le mec pour de bon et je me précipitai vers Alexie pour regarder l'étendue de sa blessure. J'étais soulagé, elle n'avait été blessée qu'au bras. Les autres agents autour firent un petit tour pour être certain que de mauvaises surprises ne se reproduisent plus.

- Ça va aller, c'est effleuré! Reste là, ne bouge pas! Ne te lève pas tout de suite.

Je fis signe à Carter de lancer l'appel pour l'ambulance et pour que les renforts débarquent pour embarquer les truands. Le chef n'était pas là et Alexie n'était pas trop en mesure de commander en ce moment, donc je pris l'initiative pour la suite. Je savais qu'elle serait vite remise sur pieds. Je commençai à enlever ma chemise et je lui mis autour de son bras le temps que l'ambulance se pointe. L'adrénaline avait été grande maintenant qu'elle descendait, ça pouvait être dangereux pour le corps.

- On les a eu, tout ça est à toi princesse! Tu peux être fière de toi!

Je ne lui fis pas la morale sur le fait qu'elle m'avait poussé parce que je crois qu'elle avait bien fait. J'aurais préféré qu'elle ne soit pas blessée, mais là pour le moment tout ce qui comptait c'est qu'elle était en vie et qu'elle allait bien. Maintenant il fallait ramener le cadavre à la morgue, emmener les trafiquants au poste, puis attendre la brigade des stupéfiants pour emballer tout ça. On ne pouvait pas toucher à rien tant qu'on analyserai pas tout ça dans les laboratoires. J'attendis avec Alexie au sol, elle s'était redressée assise et je lui avais donné de l'eau, puis l'ambulancier regarda son bras. Le désinfecta et y mit un pansement, mais il fallait absolument qu'elle aille se faire coudre.

- Allez, je vais y aller avec toi, Carter dirigera le reste?

C'était un peu dommage de laisser le mérite à Carter, mais bon, je ne voulais pas laisser Alexie seule.

Bien qu'on pouvait dire que la mission avait été un succès, c'était pas sans dommage qu'on en ressortait tous. En voulant protéger mon copain d'une balle de la tête, j'avais joué les superhero kamikaze en me jetant sur lui. Je voulais pas en vouloir à personne pour ça, mais c'était évident que si un de nos collègue avait inspecter mieux les lieux en arrivant, ça ne serait pas arrivé. J'avais blessé l'individu armé et Nate lui, l'avais achevé avant de se diriger rapidement vers moi. Il regarda ma blessure qui saignait beaucoup, enlevant un de ses vêtements pour essayer d'arrêter l'hémorragie. Je regardais le tout sans vraiment réalisé que je venais de me faire shooter dessus moi là! Mon dieu! C'était un baptême de mission assez hardcore que j'avais là! Je restai immobile comme demandé par l'agent Wilson chéri, rapidement, il revint vers moi en me complimentant. Je pouvais être fière de moi. Je secouai la tête en avalant difficilement ma salive tout en me tenant le bras.

"Ouais mais... mais j'aurais aimé que ça se termine autrement, disons!"

J'avais dit le tout avec un petit sourire en coin, comme pour lui montrer que malgré tout ça allait... et peut-être pour me convaincre aussi un peu. Rapidement, les secours arrivèrent, un ambulancier s'occupa de moi. Au moins, je m'en sortais assez bien, ça aurait pu être pire. Par contre là, j'étais pas trop amochée pour terminer mon boulot et ça m'agaçait. Je voulais vraiment faire mes preuves jusqu'à la fin.

"Ça va... j'ai vraiment pas si mal! Je peux aider..."

Alexie et son orgueil, oui. Je me relevai du sol en grimaçant un peu. Ok finalement peut-être que j'avais mal. En fait si, foutrement même. Je regardai autour de moi tout le monde s'activer. Je donnai quelques indications malgré tout.  Les renforts arrivaient peu à peu, les hommes arrêtés étaient montés dans les voitures. En posant les yeux sur l'homme qui m'avait tiré dessus, dans sa marre de sang avec une balle dans la tête, j'eus soudainement une faiblesse, prise d'un vertige. Je m'aggripai à Nate pour éviter de tomber. Habituellement, le sang me posait pas de soucis mais là, en étant faible comme ça, c'était une autre histoire. C'était ma tâche en plus de prendre des photos de tout ça. Finalement, fallait peut-être laisser Carter faire.

"Ok je pense que finalement... je veux m'étendre un peu!" déclarais-je à mon petit-ami qui semblait bien d'accord avec cette alternative.

Il m'aida à me rendre jusqu'à l'ambulance où il informa le personnel que c'était le temps de me conduire a l'hôpital. J'avais des coups de chaleur, j'avais foutrement mal et pour faire passer le tout, on me piqua à la morphine aussitôt arrivé à l'hôpital. Disons que l'effet se fit sentir bien assez vite dans mon système. Tranquillement, j'enlevai mon masque d'oxygène, c'était un peu intense d'avoir ça à mon avis. Nate me regardait attentivement comme s'il attendait que j'aille mieux comme par magie. On devait attendre qu'on vérifie si je m'avais pas des séquelles de la balle ni même des résidues avant de refermer ma plaie.

"Est-ce que tu peux appeler ta soeur pour lui demander d'aller chercher Liam à la garderie? Pas besoin de lui dire ce qui se passe, elle va s'en faire pour rien!"

Et je voulais pas qu'on s'en fasse pour un petit bobo de rien du tout. Je clignai des yeux à quelques reprises, sans m'en rendre compte, je fixai un point depuis un bon moment déjà. C'était ma première fois sur morphine et c'était quand même drôle. Bien que la situation en soi, ne le soit pas vraiment. Lorsque Nate se pencha pour croiser mon regard, je lui souris bêtement.

"Allô vous!" dis-je en lui empoignant le visage . "Elle est belle ta face, j'aurais envie de m'asseoir dessus!"

Une infirmière qui passait par là se mit à rire mais je l'entendais pas vraiment, de toute façon elle devait avoir l'habitude des comportements bizarres sur les anti-douleurs. J'étais soudainement hypnotisée par mon copain, c'était mon p'tit dieu vivant.

"J'sors tu vraiment avec toi moi?" lui demandais-je d'une petite voix. "Wow, je suis chanceuse!"

Bien que ça se termina plutôt mal pour Alexie, je dirais que toute l'opération s'était bien déroulée. Maintenant on avait fait plusieurs arrestations et il nous restait à tout saisir. Bien entendu, on allait trouver des preuves pour arrêter d'autres personnes en lien avec ce laboratoire interdit. Je savais que ma petite amie voulait bien faire, mais elle ne pouvait tout simplement pas reprendre le boulot comme si de rien n'était. Je la vis rapidement grimacer pour ensuite se décider à m'écouter, mais aussi à écouter son corps. Je conduisis Alexie jusqu'à l'ambulance et je fis le chemin avec elle. On la piqua à la morphine et une fois à l'hôpital il fallait vérifier si sa plaie était prête pour être recousue. Pendant ce temps, je fis ce qu'elle me dit de faire pour Liam, je savais qu'April aurait le temps de passer le chercher à la garderie. Je préférai lui dire que nous étions pris par le bureau pour quelques heures de plus. Une fois le téléphone remis dans ma poche, je retournai auprès de ma jolie rouquine. Elle semblait plutôt heureuse de me voir. Je me rapprochai et elle commença à me dire des paroles, disons-le plutôt osé. Je me suis mis à rire parce qu'une infirmière était juste à côté. C'était clair que c'était la morphine qui lui jouait dans le corps.

- Tu t’assoiras sur ma face quand tu iras mieux.

Elle commença à me flatter le bras et à me dire à quel point je suis beau. Autant profiter de la situation pour lui dire qu'elle avait bien raison.

- Hé oui, tu sais pas à quel point t'es chanceuse d'avoir ce beau mâle là dans ton lit chaque soir. Tu devrais lui sauter dessus plus souvent.

Maintenant qu'on avait vérifier que sa plaie était prête à être refermé. Le docteur pris soin de bien la recoudre. Je restai à ses côtés le temps de rigoler encore plus sur ce qu'elle pouvait sortir comme conneries. Une fois recousue, on pouvait maintenant repartir chez nous... Sauf qu'on avait pas de voiture. J'appelai donc un de nos collègues qui était dispo pour venir.

- Cassandra va venir nous chercher. J'ai dit au boss que tu pourras remplir ton rapport une autre fois vu que tu as été atteinte, il comprend bien que ça peut attendre, mais il était bien content de l'opération entière. Tu vois tout le monde t'admire maintenant!

J'aidai Alexie à marcher jusqu'à l'entrée de l'hôpital pour attendre notre collègue qui allait venir dans quelques minutes. J'étais content que la journée finisse et qu'on puisse rentrer à la maison pour retrouver Liam. J'avais eu peur et grâce à Alexie, j'étais encore en vie.

- Je t'ai pas dit merci pour avoir fait ton plongeon... Je crois pas que je m'en serai sorti sans toi. Je te remercierai un autre jour! Tu verras...

Je lui fis un petit clin d’œil coquin parce que je savais bien qu'elle allait comprendre. Cassandra se pointa et on prit place dans l'autopatrouille. Alexie monta devant et je jouai les prisonniers pendant un temps. Une fois au poste, nous rentrâmes un petit instant le temps d'enlever notre ceinture et le temps de se faire applaudir.. En fait c'était pas moi qu'on applaudissait mais Alexie.

- Elle est super contente d'être sous morphine... mais j'ai déjà peur quand l'effet va se dissiper...

C'était une petite blague, mais c'est certain qu'elle allait se plaindre pour la douleur. Je savais que Lexie ne pourra pas faire du terrain le temps que son bras guérisse, mais pour ce qui est de la paperasse, j'imagine qu'elle allait pouvoir reprendre vite le boulot vu que c'était superficiel comme blessure.

J’avais joué les kamikazes mais avoir une balle dans le bras pour empêcher que l’homme de sa vie meurt, c’était une assez bonne décision à mon avis. Bon, je la trouvais pas très drôle car je dû aller me la faire retirer à l’urgence, morphine obligée et tout. Mais lorsque ça commença à faire effet… mon dieu que la vie était belle et que je me sentais invincible… et surtout encore plus amoureuse de Nathaniel à qui je passais des petits commentaires cochons.

« Sauter dessus plus souvent? T’es pas satisfait de notre fréquence sexuelle? » lui demandais-je en écarquillant les yeux.  Il me semblait qu’on s’en sortait assez bien. « Bon, c’est certain qu’on peut pas battre le mexique mais… je pensais qu’on était ok. T’as envie de plus? Je peux te faire une fellation maintenant si tu veux! »

Je vins pour détacher son pantalon mais il m’arrêta en riant. Ok, c’était peut-être pas trop le moment, surtout avec le monde autour et mon état actuel. Je continuai à dire n’importe quoi, je pensais que je chuchotais mais ça devait pas être vraiment le cas, ou bien c’était un chuchotement pas très subtile où je lui disais que j’aimerais bien qu’on se film un porno ou bien qu’on essaye de faire l’amour dans les fesses. Le pire, c’est qu’il faisait que rire en affirmant à tout ce que je disais donc moi, j’avais la tête pleine d’idée pis le coeur rempli de joie aussi. En plus, Nate me fit sous-entendre qu’il allait me remercier d’une bien intéressante façon, d’avoir sauté sur lui pour le sauver. Il me fit un petit sourire coquin qui me sourire à pleine dents. Je l’aimais tellement lui! C’est dans cet état d’esprit, une fois les points de sutures terminés qu’on quitta vers le poste de police où on se fit accueillir comme des rockstars. J’envoyai la main en souriant bêtement. Techniquement, j’aimais pas trop ce genre d’attention mais là, c’était assez cool. J’étais encore un peu trop dans le vapes pour comprendre vraiment ce qui se passait c’est pourquoi Nate fit un petit commentaire avant de m’amener aux vestiaires pour m’aider à me changer et ensuite, prendre sa voiture pour rentrer à la maison. À peine sortie du stationnement que je me détachai pour me pencher vers lui et le coller un peu, mon petit ami sexy qui me rendait dont chanceuse!

« Je t’aime, je t’aime, je t’aaaaime! » dis-je en attaquant sa joue de bisous pendant que ce dernier me répétait de me rattacher, que c’était dangereux. Je voulais rien entendre, je continuais… et il répétait. « Bon, ça veut pas de mon affection ok ok… j’ai compris! »

Je repris place sagement en bouclant ma ceinture, avec une petite moue quand même. Le chemin filait à toute vitesse que j’avais du mal à suivre ce qui se passait à l’extérieur. Je décidai donc de jouer avec ce qui était accessible dans la voiture. C’est à dire, pas grand chose. Une bouteille d’eau à moitié fini, des napkins dans le coffre à gant… Pas du tout palpitant. Je décidai donc d’inspecter ma blessure jusqu’à ce que Nate me dise de pas toucher. J’étais une vraie enfant là.

« J’ai même pas mal! Tape sur ma blessure! » lui dis-je en lui pointant mon bras, ce dernier refusa, évidemment… quel mongol voudrait frapper sur la blessure de quelqu’un qui vient de se faire tirer? « J’te jure.., j’ai même pas mal, regarde! »

Eh oui, en mongole que j’étais moi-même je me mit à tapoter sur mon bandage pour lui montrer que je ne sentais rien. Ça n’allait pas être la même chose plus tard, à mon avis. Nathaniel arrêta donc à la pharmacie pour aller chercher ma prescription d’anti-douleurs. Puisque je n’étais pas apte à me promener en public - et peut-être aussi parce qu’il avait peur que je recommence avec mes discussions sexuelles et des propositions indécentes - mon copain me fit attendre dans la voiture. Ce fut que quelques minutes, mais assez pour que je parte TRÈS loin dans ma tête. Assez pour réaliser certaines choses, comme si la vérité me frappait au plein visage pour la toute première fois. L’émotion fut intense, au point où lorsque Nate revint dans la voiture, j’avais des grosses larmes de crocodile qui me roulaient sur les joues comme une crazy-carpet en plein hiver. Immédiatement, ce dernier me demanda si ça allait, il pensait surement que j’avais mal.

« C’est que… tu aurais pu être mort! » lâchais-je en le voyant à peine sous mes yeux pleins d’eau. Probablement que mon mascara coulait pis toute. Il devait m’avoir vu à des moments un peu plus… sexy? « C’est tellement dangereux! Si j’avais pas été à tes côtés, tu aurais eu une balle dans la tête et ça aurait été fini de te parler, te coller… et Liam aurait grandit sans son papa! C’est horrible! J’en reviens pas… Ça te tente pas de changer de métier? Tu pourrais juste faire de la patrouille? Ou bien être policier de stationnement et donner des contraventions? J’ai pas envie de te perdre, je veux jamais te perdre! » déclarais-je en continuant à pleurer.

Alexie me faisait tellement rire, elle parlait beaucoup trop à mon goût et surtout elle ne comprenait pas vraiment les blagues que je lui faisais. Elle était prête à baisser mon pantalon pour me faire une fellation... Comme ça, ici à l'hôpital sous morphine. Bien entendu, je ris beaucoup de la situation. J'imagine que ça allait vite lui revenir une fois qu'elle ne sera plus sur la médication.

- Exagère pas Lexie, je disais ça en blague, je pense que tu as besoin de te reposer un peu.

On eut le congé de l'hôpital avant de retourner au poste pour chercher ma voiture. Je savais que ça ferait du bien de retourner chez nous pour retrouver le calme. Je dois bien l'avouer, cette histoire m'avait fait pas mal flippé sur le coup. Lexie aurait pu être davantage blessée ou bien c'est moi qui aurait fini raide mort. Ma petite amie vint m'offrir des baisers sur la joue pendant que je conduisais. Le hic, c'était qu'elle n'était pas du tout attaché... Ça m'a fait sourcillé et je l'ai regardé sévèrement pour qu'elle se rattache et me laisse conduire en paix. On avait assez eu d'accident aujourd'hui.

- Franchement Lexie! C'est vraiment pas le moment. Calme-toi! Je te trouves un peu trop surexcité et si tu continues comme ça, tu vas me causer un accident. Et ça, tu le voudrais pas.

J'imagine qu'une bonne nuit de sommeil allait régler le tout. Elle semblait un peu trop au dessus de tout, même du mal. Je m'arrêtai à la pharmacie pour aller chercher sa prescription, je préférais qu'elle reste dans la voiture, elle parlait beaucoup trop et je dirais que ça n'avait ni queue ni tête. C'était un peu étrange! Disons que j'étais en train de m'inquiéter pour sa santé mentale. Une fois de retour dans la voiture avec le petit sac de la pharmacie en main, je vis la jeune femme en larmes. Mon dieu, il se passait quoi? Je lui posai tout de suite la question avant de comprendre que des fils se touchaient de plus en plus au cerveau.

- Lexie, on en parle plus, tout va bien maintenant okay? Là je te demande de rester tranquille, de ne pas toucher ta blessure, d'éviter de trop parler... On va rentrer à la maison, tu vas aller t'étendre et tout iras bien. Je ne changerai pas de métier, j'aime ce que je fais... Puis c'est pas mal nul de donner juste des contraventions ou travailler dans les bureaux... donc, ce n'est pas négociable.

Je lui tendis la ceinture pour qu'elle s'attache et nous prîmes la direction de la maison. Enfin, je dirais que ça allait faire juste du bien à mes oreilles, mais aussi à mon cerveau. April était là avec Liam et j'espérais que les deux jeunes femmes ne se parlent pas trop. UNe fois rentré, j'allai lui chercher un verre d'eau et je l'amenai à la chambre à coucher. April était sur la plage derrière, donc on ne les croisa pas.

-  Bon, alors tu vas te reposer, je vais aller chercher Liam, je vais expliquer ce qui s'est passé à ma soeur et je te le ramène ok? Un bisou et c'est tout.

J'eus droit à deux gros yeux de sa part... Bon... Elle allait vouloir le garder à côté, mais elle devait se reposer.  

- Je ferai ton infirmier personnel si tu veux, donc tu dois m'écouter.

Je la laissai seule dans la chambre, le temps qu'elle se chambre et j'allais trouvé ma soeur qui étaient dehors sur une couverture. Je pris le temps de lui expliquer ce qui s'était passé et elle fut soulagée d'apprendre que son amie allait bien. Je pris Liam dans mes bras pour le serrer fort contre moi. Il m'avait vraiment manqué et je ne pouvais pas croire que j'aurais pu ne plus le revoir. Je saluai ensuite ma soeur avant de partir vers la chambre pour montrer à Lexie notre fils tout heureux de la voir.