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 YOU KNOW HOW MUCH IT HURTS

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(#)Sujet: YOU KNOW HOW MUCH IT HURTS  |   Mer 4 Juil - 2:12
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William & Clarke

Ça faisait environ 1 mois que j'avais quitté le condo que ma soeur m'avait autrefois donné. Personnellement, je trouvais que je m'en sortais plutôt bien. J'avais toujours un endroit où dormir, soit chez un one night stand, ou soit chez des amis. Ce n'était pas l'idéal, et je vivais littéralement dans mes valises, ou dans mon sac plutôt. Mais ça allait faire pour l'instant, puisque je n'avais pas la motivation de me trouver un appartement.

Et puis il y avait aussi le fait qu'il y a deux jours, je m'étais fait renvoyée. Ça j'en étais un peu moins fière, mais je l'avais un peu cherché. Je m'étais absentée trop souvent sans avertir mon patron. Il faut dire que je perdais souvent des bouts de mes journées, à cause de ma consommation qui avait bien augmenté depuis que j'étais presque une SDF. Néanmoins, je ne faisais pas pitié. J'avais assez d'argent pour me nourrir et même acheter un peu de drogue et d'alcool. Je n'en demandais pas plus.

Il était maintenant 23h, et je devais aller rencontrer mon dealer pour lui demander une petite faveur. Après avoir vidé une bouteille de vin de dépanneur, j'enfilai une robe courte et moulante, histoire de mettre toutes les chances de mon côté. Je savais que Max, mon dealer, ne pouvait rien me refuser quand j'étais habillée comme ça. Je pris donc l'autobus et arrivai rapidement au lieu de rencontre, derrière un restaurant fast-food. Je fus assez surprise de voir que Max n'était pas venu seul.

- Max! Je pensais que tu aurais voulu qu'on se fasse quelque chose d'un peu plus intime, lui dis-je avec un clin d'oeil.

- Écoutes Clarke, je sais que tu viens me voir pour avoir ta dose habituelle, mais je ne peux pas te la donner, à moins que tu aies mon argent. Tu as déjà une dette envers moi...


- Tu ne peux pas faire une exception, juste pour moi?

Je lui fis un sourire en coin. Habituellement, le flirt fonctionnait toujours avec lui. Je crois que ça lui faisait garder espoir qu'on coucherait peut-être ensemble un jour. Mais dans ma tête, c'était un non catégorique. N'empêche, il n'avait pas besoin de le savoir. Et puis oui, j'étais un peu en retard dans mes paiements, mais il savait pourtant que je l'avais toujours payé, sans faute. Il refusa tout de même de faire une exception, et je savais que sa réponse était finale. Il ajouta tout de même que je pouvais le rembourser en nature. Ark.

- Tu sais que je ne fais pas ça, Max.

J'étais redevenue sérieuse. La plus sérieuse que je pouvais être en étant complètement saoule en fait. Coucher avec lui pour avoir ma drogue? Je n'étais pas aussi désespérée. J'allais trouver quelqu'un d'autre pour me fournir. N'empêche, sous les regards de ses amis, il s'approcha de moi et posa ses mains sur mes hanches. J'étais maintenant coincée entre le mur du fast-food et ce gars qui essayait de remonter ma robe.

- Allez, tu sais que tu en as envie ma belle!

- Non, je vais te rembourser autrement ok?


Il me tenait assez fort pour que je sente ses ongles courts dans ma peau. Au début, j'avais juste commencé à repousser ses mains, en trouvant cela un peu drôle. Mais là, je commençais à avoir un peu peur. Et à être fâchée aussi. Il se prenait pour qui? Alors qu'il réussit à mettre sa main dans ma culotte, je lui crachai au visage et lui envoyai un coup de genoux le plus fort possible entre les deux jambes.

- FUCK! C'EST QUOI TON PROBLÈME?!!!

Son cri attira ses amis qui m'entourèrent en l'espace de deux secondes. Merde. Je n'étais clairement pas en état de me battre contre quatre mecs et mon dealer. Tandis que Max se tenait encore le paquet, je tentai de m'enfuir, mais les autres gars m'empoignèrent. Fuck, fuck, fuck! Un des gars commença à déchirer ma robe pour me dénuder, ce qui me fit me débattre encore plus. C'était pas vrai que je me faisais violer par un groupe de gars ce soir. Mon instinct de survie venait d'embarquer et je réussis à frapper un des gars qui me tenait. Rapidement par contre, ils arrivèrent à me maîtriser. Je n'étais pas si forte.

- Laissez tomber les gars, elle est juste une junkie dégueulasse. Qui voudrait d'elle maintenant qu'elle ressemble à ça?!


Les mots de Max me firent mal, mais c'est l'énorme coup qu'il m'asséna au ventre qui me causa le plus de douleur. Je me pliai en deux, le souffle coupé, et je tombai au sol. Les amis du dealer se mirent alors à me donner des coups de pieds violents alors que j'étais déjà recroquevillée par terre. Les coups venaient de partout et étaient tellement forts que je perdis la notion de ce qui se passait et de ce qui se trouvait autour de moi. Peut-être que j'avais perdu connaissance l'espace d'un instant. Qui sait? J'étais toutefois consciente quand les coups cessèrent. Max me cracha dessus, et le groupe partit. Je restai au sol, à moitié habillée, à essayer de reprendre mon souffle.
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(#)Sujet: Re: YOU KNOW HOW MUCH IT HURTS  |   Mer 11 Juil - 2:03
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William & Clarke

Une journée parmis tant d’autres et pourtant, elles étaient toutes aussi différentes les unes que les autres. C’était toujours de différents patients, de différents cas, de différents défis. J’adorais mon travail, j’adorais les imprévus, les surprises, aider les gens, les comprendre, les conseiller. Je savais bien que c’était une vocation, que peu de personne pouvait comprendre ma passion mais j’étais bien heureux d’exercer non seulement un métier que j’aimais, mais qui faisait une réelle différence. Bien j’étais habituellement chirurgien en cardiologie, j’acceptais parfois de faire quelques chiffres aux urgences, surtout l’été, où les médecins se faisaient un peu plus rares dû aux vacances. C’était donc un long chiffre, qui passait relativement rapidement vu l’achalandage. Ça n’arrêtait pas, j’enchainais les patients en pensant tout juste à répondre à mes propres besoins. Puis, alors que je venais tout juste de quitter une chambre où une fillette s’était fendu le front en tombant en bas de son lit, on me suivit vers la salle numéro 5 où je devais rencontrer un nouvel patient - ou bien patiente dans ce cas.

« Résumé. » demandais-je à l’infirmière qui me suivait d’un pas rapidement.
« Femme, début vingtaine, on l’a trouvé dans les vappes dans une ruelle. Ses blessures semblent mineures mais elle semble un peu déboussolée et sent énormément l’alcool. On pense peut-être à une junkie. Depuis son transport ici, elle ne coopère pas vraiment. »

J’hochai la tête en attrapant le dossier médical qu’on me tendit en parcourant du regard un peu l’ensemble de sa fiche, mon regard s’arrêta immédiatement à son nom. Clarke, ça me disait rien… mais Anderson, ouais! Aussitôt que je poussai la porte pour entrer dans la salle où une infirmière était présente, accompagné d’un agent de sécurité - puisque la jeune femme pouvait se montrer légèrement agressive, je reconnue cette chevelure rousse. Pas elle, à propre parlé mais clairement, Anderson + Rousse + cette fille, je la reconnaissais très bien d’une fête : c’était la soeur d’Alexie, la copine de mon meilleur-ami, la mère de mon filleul. Je pris une grande respiration, puis je soupirai.

« J’aimerais m’entretenir seul avec mademoiselle Anderson. » indiquais-je à mes collègues.

Mais par sécurité, l’agent allait rester près de la porte. J’aurais eu envie de dire que je pouvais bien me défendre contre cette petite femme, qu’elle me faisait pas bien peur et quelque chose me disait qu’elle n’allait pas tenter quoi que ce soit, de toute façon, mais je ne répondis rien, hochant simplement la tête en remerciant les autres, attendant sagement que la porte ne se ferme.

« Alors? mauvaise journée? »

J’avais pris un ton assez familier, je pouvais bien me le permettre, bien que j’étais pas certain qu’elle sache en revanche, qui j’étais. Ça allait venir.
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(#)Sujet: Re: YOU KNOW HOW MUCH IT HURTS  |   Mer 18 Juil - 4:27
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//Ah, j'imaginais pas nécessairement le sujet à l'hôpital, vu que je sais que tu es chirurgien! ah ah! Mais bon, tu as trouvé une bonne manière de l'expliquer. (Fais-tu parfois de la chirurgie dans tes posts ou tu es pas mal rendu un urgentologue? xD)//

Quelqu'un m'avait trouvée dans la ruelle dans laquelle j'étais restée au sol, semi-consciente, saoule et endolorie. La personne avait appelé une ambulance, et c'est une fois dans cette dernière que je repris mes esprits. J'étais un peu confuse, et ça me prit un bon moment avant de comprendre qu'on m'emmenait à l'hôpital. Pendant le trajet, je refusai de répondre aux questions des ambulanciers. J'étais en colère qu'on m'emmène à l'hôpital alors que j'allais relativement bien, dans un trajet d'ambulance que je n'avais pas les moyens de payer.

Une fois à l'hôpital, on me fit attendre dans une salle de consultation. Lorsque quelqu'un vint enfin me voir, on me fit quelques tests, malgré le fait que je ne cessais de dire que j'allais bien. C'était quoi leur problème? Pourquoi on ne m'écoutait pas? Lorsque je commençai à parler plus fort et à m'agiter, l'infirmière, cette petite drama queen, appela la sécurité. On me déplaça vers la salle numéro 5, dans laquelle le garde et l'infirmière restèrent, le temps que le docteur vienne m'examiner. Lorsque ce dernier entra, je crus reconnaître son visage. Mais où est-ce que je l"avais déjà vu?

- J’aimerais m’entretenir seul avec mademoiselle Anderson.

C'était commun de demander ça? Qu'est-ce qui se passait? Tout ça pour une petite bagarre de rien. Décidément, c'était n'importe quoi cette soirée. Une vraie perte de temps! Et je commençais à dégriser. L'enfer. Le garde et l'infirmière quittèrent. J'observai le médecin, essayant de lire le nom sur son badge. Am... Amst... Armstrong? Ça me disait quelque chose.

- Alors? mauvaise journée?

- Armstrong? Tu es... un ami de Nate, pas vrai?

Ouh là! Ça sonnait comme une tonne de problèmes ça. Je ne pouvais certainement pas me permettre que ma soeur soit au courant de ma mésaventure. J'avais coupé les ponts pour de bon avec elle. Alors il allait falloir que je fasse attention avec Dr. Armstrong. En espérant que je puisse le convaincre que j'allais bien, que je n'étais pas trop saoule. Et surtout, que je pouvais retourner chez moi. Heureusement, j'avais eu le temps de dégriser, le temps qu'il arrive, et j'arrivais maintenant à faire des phrases qui faisaient du sens. Je crois.

- Écoutes, oui, tu as raison, j'ai passé une mauvaise journée, et j'ai voulu oublier un peu mes problèmes en allant au bar...

Je baissai les yeux, comme pour montrer que j'avais honte de mes actions. Que ce n'était pas dans mes habitudes. C'était de la bullshit, mais en même temps, j'étais tout de même assez bonne pour manipuler et mentir. Et j'avais réussi à cacher l'ampleur de ma consommation de drogues et d'alcool à ma soeur pendant des mois, alors un docteur qui me connaissait pas? Ça devrait être facile non? À moins que mes tests de sang me trahissent? Est-ce que c'était juste dans les séries télé qu'ils pouvaient découvrir nos habitudes avec notre sang?

- Mais je vais bien. J'ai croisé des personnes peu recommandables dans une ruelle, et j'ai encaissé quelques coups, mais je ne suis pas blessée. C'est ce que j'essayais d'expliquer à l'infirmière... dis-je le plus calmement possible.
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(#)Sujet: Re: YOU KNOW HOW MUCH IT HURTS  |   Dim 22 Juil - 22:21
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C’était une sacré surprise de tomber sur la soeur d’Alexie comme ça. Bon, je travaillais à l’hôpital général de Miami donc techniquement, je voyais passé bien des gens, parfois même des gens que je connaissais mai sa situation à elle était bien spéciale et aux dires de mes collègues, elle ne semblait pas vraiment vouloir coopérer avec le personnel. J’avais décidé de prendre les choses en main en faisant sortir tout le monde pour me retrouver seul à seul avec elle et discuter plus calmement. Elle fut assez rapide pour voir mon nom de famille et faire le lien immédiatement avec mon meilleur-ami. Wow, elle savait à ce point qui j’étais?

« Bien vu… aussi le parrain de ton neveu! »

On était presque dans la même famille rendu là… bon ok, c’était un peu bizarre de se dire ça à bien y penser. Mais j’osais espérer toutefois que ça fasse en sorte qu’elle me fasse un peu plus confiance qu’aux autres. Ça se voyait qu’elle avait un problème, surtout lorsqu’elle m’avoua qu’elle avait voulu se changer les idées au bar… C’était jamais la meilleure des solutions et je savais très bien de quoi je parlais. Je l’écoutais sans rien dire, hochant simplement de la tête en notant un truc dans son dossier. Elle sentait l’alcool, elle avait l’air de pas l’avoir facile du tout. C’était triste de la voir ainsi, surtout qu’elle avait l’air tellement jeune. En fait, elle l’était, tellement jeune. Elle disait pourtant aller bien, malgré le fait qu’elle avait mangé des coups. C’était pas trop crédible à vrai dire…

« T’es peut-être pas trop blessée mais t’as pas l’air au top de ta forme non plus. Je t’ai déjà vu en meilleur état. T'as consommé beaucoup dans ce bar? »

Je l’avais vu complètement resplendissante oui! Il avait tout de suite su attirer mon attention. Bon, quand j’avais su que c’était la soeur d’Alexie j’avais un peu stoppé mon intérêt, j’avais pas voulu avoir l’air bizarre à fantasmer sur la petite soeur. Bref, c’était une histoire du passé maintenant et l’important, c’était que tout soit ok pour elle… même si techniquement, je savais rapidement reconnaître une junkie. Alexie savait que sa soeur consommait comme ça?

« Écoute, c’est le processus, quand on trouve quelqu’un à moitié dans les vapes dans la rue, qu’on appelle les ambulances, c’est ici que tu te retrouves. Donc techniquement, je dois te passer l’examen de base puisque t’as été enregistré ici, je vais juste prendre tes signes vitaux… c’est bon? » la questionnais-je en m’approchant d’elle tout en retirant mon stéthoscope d’autour de mon cou. « Tant qu’à être là, est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire pour toi sinon? »

J’essayais de me la jouer cool, moins professionnel et formel, plus familier. J’avais l’impression que c’était la bonne approche à avoir avec elle présentement, pour qu’elle collabore.

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(#)Sujet: Re: YOU KNOW HOW MUCH IT HURTS  |   Mer 1 Aoû - 5:15
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Il me confirma qu'il était l'ami de Nate et le parrain de Liam. Ah oui c'est vrai... Un des deux parrains du petit. Je n'avais jamais vraiment apprécié cette décision, mais en même temps, s'il y avait eu une marraine, ça aurait été assez malaisant. Car c'était clair qu'Alexie et Nate ne m'aurait jamais choisie pour ce rôle. Bref, maintenant que j'avais la confirmation qu'il était l'ami de Nathaniel, j'allais me méfier davantage.

- T’es peut-être pas trop blessée mais t’as pas l’air au top de ta forme non plus. Je t’ai déjà vu en meilleur état. T'as consommé beaucoup dans ce bar?


- Pas besoin de me faire la morale, je sais que j'ai merdé
, dis-je avec un sourire en coin.

Je n'avais pas répondu à sa question. Je savais reconnaître une question piège quand on m'en posait une. Et puis j'essayais encore de lui faire croire que ce soir était une exception, et que je n'allais jamais dans ce type d'excès habituellement. Je ne savais pas trop s'il y croyait. Je savais bien que les médecins étaient plus difficile à berner. Surtout dans le piètre état dans lequel j'étais aujourd'hui, les vêtements déchirés, les cheveux en pagaille, fatiguée et blessée.

- Écoute, c’est le processus, quand on trouve quelqu’un à moitié dans les vapes dans la rue, qu’on appelle les ambulances, c’est ici que tu te retrouves. Donc techniquement, je dois te passer l’examen de base puisque t’as été enregistré ici, je vais juste prendre tes signes vitaux… c’est bon? ...Tant qu’à être là, est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire pour toi sinon?

- Ne pas en parler à Nate ou Alexie? Ma soeur a déjà assez de choses à gérer en ce moment, je ne veux pas qu'elle commence à s'inquiéter pour moi en plus.


J'avais décidé de lui demander, tout simplement. En espérant qu'il respecte ma demande. Ça faisait un mois que je n'avais pas parlé à ma soeur, et je ne voulais pas qu'elle revienne dans ma vie alors que j'étais au plus bas. Ce serait comme admettre la défaite, et j'étais beaucoup trop orgueilleuse pour cela. Dr. Armstrong sorti son stéthoscope  et le posa sur mon coeur, me demandant de prendre de grandes expirations. Il fit ensuite la même chose dans mon dos. Respirer me faisait un peu mal aux côtes. J'avais reçu pas mal de coups et j'allais probablement avoir des bleus. Peut-être que j'en avais déjà en fait, je n'avais pas remarqué. Mais c'était toujours mieux que se faire violer... Je l'avais échappé bel.

- Si mes signes vitaux sont bons... Je vais pouvoir retourner chez moi? Avec la soirée que j'ai eu, j'avoue que je suis plutôt... fatiguée.

J'essayais de faire mon innocente, espérant qu'il laisse cet événement passer et me laisse partir sans me questionner davantage. J'étais majeure de toute façon, donc je ne crois pas qu'il puisse faire grand chose sans que j'approuve. Le pire qui pouvait arriver, ce soit qu'il aille tout dire à Alexie. Mais même ça, je pouvais gérer. Ce qui allait être plus difficile à gérer par contre, c'était mon manque d'argent et de drogue. Je n'avais pas encore trouvé ce que j'allais pouvoir faire pour régler cela.

- Tu dois voir toutes sortes de choses passer à travailler de nuit aux urgences...
dis-je pour faire la conversation au beau médecin.
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(#)Sujet: Re: YOU KNOW HOW MUCH IT HURTS  |   Ven 10 Aoû - 4:10
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Wow, en plus d’être dans une état lamentable, la petite demoiselle était susceptible. Je pouvais voir qu’elle avait un sacré caractère, ça devait être de famille, même si cette dernière, semblait un peu moins sage que son aîné. Elle voulait pas que je lui fasse la morale puisqu’elle savait déjà qu’elle avait merdé. J’étais pas là pour la faire sentir mal non plus.

« C’était pas une morale, c’était juste un fait. »

J’étais pas son père non plus, j’étais là pour l’aider, pour lui donner des conseils mais si elle ne voulait rien entendre… j’allais pas la forcer non plus. Elle était majeur et vaccinée et puis, on pouvait pas aider quelqu’un qui voulait pas faire des efforts pour se faire aider, c’était pas mal la base de tout quoi.  Je lui expliquai quand même que le processus aux urgences étaient que je prenne au moins ses signes vitaux. Quand on ouvrait un dossier pour une entrée ici, il fallait laisser des traces dans le dossier comme quoi le patient n’était pas reparti en situation critique. Je lui demandai si elle voulait que je fasse autre chose pour elle, j’osais espérer qu’elle me le demande mais non… elle parla plutôt d’Alexie et de mon ami.

« C’est ta soeur, tu sais… je suis certain qu’elle pourrait être là pour toi. Je la connais bien, elle a un grand coeur. » Je ne savais pas trop leur relation mais bon « Mais je dirai rien, j’ai un secret professionnel hein! Si j’ouvre la trappe, tu peux me poursuivre! » ajoutais-je avec un petit clin d’oeil.

Et c’était bien vrai donc elle pouvait bien me faire confiance. Oui, j’étais le meilleur-ami de son beau frère mais ici, j’étais d’abord et avant tout son medecin. Je m’excutai donc en la faisant prendre quelques respirations tout en écoutant son coeur, ses poumons, et ses réflexes. C’était pas les meilleurs qu’elle avait, disons-le.... Je me contentai d’hôcher simplement la tête lorsqu’elle me demanda si elle allait pouvoir partir si ses signes vitaux étaient bons. Je savais bien qu’elle avait hâte de foutre le camp d’ici mais je savais aussi que ça n’allait rien arranger à sa situation. Pendant que je prenais son poul, elle se mit à parler de ce qui pouvait se passer le soir et la nuit à l’urgence. J’eus un petit rire. Tiens donc, elle voulait parler pour parler maintenant? Elle était pas si sauvage que ça.

« T’as pas idée! Surprenament, t’es le petit moment calme de ma soirée! »

Bon, disons que je n’étais pas tombée sur elle dès son arrivé, elle avait donné du fil à retordre à mes collègue. Là, elle était plus calme et disons qu’elle était pas en situation critique comme ça pouvait arriver avec bien des gens qui passaient à l’urgence. On était à Miami ici, c’était pas du tout tranquille comme ville. Une fois les résultats de ses signes vitaux inscrits, je pris place sur une chaise devant elle en déposant son dossier. Je la regardai bien sérieusement.

« Tu sais, tu peux partir d’ici ce soir sans demander d’aide mais ça n’arrangera rien à ta situation. Tu peux faire semblant que tout va bien mais je sais reconnaître quelqu’un avec des problèmes de consommation mieux que personne parce que j’en ai eu moi-même. »

Peut-être que ça allait lui faire comprendre qu’il fallait pas avoir honte, que c’était quelque chose qui pouvait arriver à n’importe qui. Qui pourrait penser qu’un médecin avait déjà été en désintox? Ça semblait tellement impossible et pourtant! On était des humains comme des autres. J’espérais que cette petite confidence allait peut-être jouer sur sa décision.

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(#)Sujet: Re: YOU KNOW HOW MUCH IT HURTS  |   Jeu 23 Aoû - 4:56
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Monsieur le docteur affirma que ma soeur avait un grand coeur, et qu'elle pourrait sans doute être là pour moi. On voyait bien qu'il ne connaissait pas la nature de notre relation. Je ne croyais pas qu'Alexie veuille être là pour moi maintenant, après notre dernière "conversation". Bref, l'important était qu'il n'avait pas le droit d'en parler à ma soeur. Secret professionnel. Il commença donc à prendre mes signes vitaux et mes réflexes. Ça me donnait l'impression de faire un test à l'école. Et je n'avais aucune idée si je le réussissais ou pas. Je commençai à faire la conversation à William, histoire de l'amadouer un peu.

- T’as pas idée! Surprenamment, t’es le petit moment calme de ma soirée!


- C'est bien la première fois qu'on me dit ça, dis-je en riant.

J'étais "un petit moment calme"? C'était une première. D'habitude on disait plutôt que je n'étais pas reposante. Le docteur se mit alors à écrire dans mon dossier. Pour ma part, je restai assise et me mis à balancer mes pieds, qui ne touchaient pas par terre. Tout d'un coup, observer mes pieds qui bougeaient devenait la chose la plus fascinante que j'avais vu de toute ma vie. D'ailleurs, lorsque le docteur Armstrong parla, je sursautai, avant de reposer mon regard sur lui.

- Tu sais, tu peux partir d’ici ce soir sans demander d’aide mais ça n’arrangera rien à ta situation. Tu peux faire semblant que tout va bien mais je sais reconnaître quelqu’un avec des problèmes de consommation mieux que personne parce que j’en ai eu moi-même.

- C'est ton truc pour que tes patients se confient à toi? Dire que "tu les comprends", que "tu as été dans la même situation"? Bien essayé...

Je me levai aussitôt. Je n'aimais pas la tournure que prenait cette conversation. Il ne me connaissait pas, il ne connaissait pas ma vie. Alors comment pouvait-il insinuer que j'avais des problèmes? Je fis un pas vers la porte, mais le médecin se trouvait sur mon chemin. Je ne pensais pas qu'il me bloquait délibérément l'accès à la sortie, mais en même temps, je me doutais qu'il ne me laisserait pas partir aussi facilement. Il avait sûrement 2-3 autres trucs de pseudo-psychologie dans son arsenal.

- Et si tu signais tous les papiers nécessaires pour que je puisse quitter sans avoir de problème avec la sécurité?

J'avais tenté de dire cela d'un ton joueur, mais la colère avait plutôt transformé ma phrase en menace déguisée. Je voulais partir, il me semblait que ce n'était pas compliqué! Tandis que William me répondait j'analysais toutes les manières dont je pourrais me débarrasser de lui, et de son protocole. Je fis un pas de plus, me retrouvant tellement proche du docteur que nos corps étaient à moins de 10 centimètres l'un de l'autre, mais mon regard était plutôt fixé sur la porte. Lorsque le beau médecin termina sa phrase, je reposai mon attention sur lui, et ce dernier fit un pas vers l'arrière pour remettre une distance raisonnable entre nous.

- Mmh ehh, acquiesçai-je alors que je ne l'avais pas du tout écouté.
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(#)Sujet: Re: YOU KNOW HOW MUCH IT HURTS  |   Jeu 30 Aoû - 4:30
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Je pouvais bien la croire lorsqu’elle disait qu’elle avait pas l’habitude qu’on lui dise qu’elle était un petit moment calme. Disons qu’elle me semblait surtout être le genre de fille à déplacer de l’air. Je l’avais bien remarqué qu’en quelques minutes en sa compagnie. Bon, la situation était particulière mais Nathaniel m’avait déjà parlé d’elle et du fait qu’elle ne le portait pas dans son coeur. Comme quoi on les faisait forte de caractère, les demoiselles Anderson. J’aurais dû me fermer la gueule et le réaliser que ça ne servait à rien de la faire changer d’avis, de la faire essayer de comprendre un truc, elle était plus que entêtée et semblait complètement déconnectée également. Je lui confiais un truc et automatiquement, elle se bloquait à penser que je mijotais contre elle, que je jouais un jeu. Finalement, elle était bien belle mais j’étais heureux de ne pas avoir tenté quelque chose avec elle, elle était pas parlable!

« En tant que professionnel de la santé qui côtoie une clientèle ayant des problèmes de toutes sortes, ça serait pas mal moyen de ma part de faire semblant de quoi que ce soit mais bon, tu peux croire ce que tu veux, j’essaye pas de jouer un petit jeu avec toi. »

Maintenant, au moins, c’était clair. Mais visiblement, elle en avait rien à faire puisqu’elle me regardait à peine, la porte de sortie étant beaucoup plus intéressante que moi. Je m’étais déplacé légèrement vers la droite pour bloquer un peu son chemin, mais ça l’empêcha pas reculer, elle voulait que je lui signe son papier de sortie afin de pas avoir de problème.

« Je pourrais faire ça… surtout si bien demandé! » Je me permettais du sarcasme, elle était arrogante avec moi depuis le début! Je sais que c’était pas ça qui allait la froisser. Je me reculai pour commencer à remplir une feuille. « Je sais pas si t’as vu ton neveu dernièrement. On a fêté ses 1 an le weekend passé et Nate m’a envoyé une vidéo hier où il faisait ses premiers pas. »

Je ne la regardai pas vraiment en signant le bas de la feuille, puis c’est lorsque je remontai la tête vers elle qu’elle fit un petit son complètement détachée. Je soupirai, elle était un cas beaucoup plus complexe que je le pensais. J’étais pas un psychologue, je pouvais pas l’aider mais elle avait besoin d’aide, c’était certain. Comme je vins pour lui donner son congé sur papier, je reculai la feuille au moment où elle vint pour la saisir.

« Écoute, tu fais ce que tu veux, c’est ta vie, tes choix. Mais je te souhaite de réaliser certaines choses et faire le nécessaire pour te prendre en main le plus tôt possible. » De mon autre main, je lui glissai en sa direction une carte plastifiée. « Ça c’est ma carte, j’attends ton appel. »

En un rien de temps, elle avait quitté comme une voleuse enfin relâchée.

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