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Rose C.

Bonchamps

☽ ☆ ☾

“Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus.”
ft. Jennie Kim


Rose Céleste Bonchamps
22 ans, née le 25/12/1996
A Paris, France
Célibataire et libre comme l'air
Bisexuelle
5ème année de communication /Danseuse/Escort

☽ ☆ ☾
Rose est en apparence une fleur délicate et douce. Cette image de gentille fille lui colle à la peau et pourtant, elle est loin d’être cette créature naïve et innocente qu’elle laisse entrevoir. Elle a la plupart du temps un tempérament de feu qu’il ne faut pas trop titiller. Derrière ce physique de poupée se cache une femme assumée et sûre d’elle. Elle est sans aucun doute impulsive et prend parfois des décisions stupides et irréfléchies. Cela dit, son fort caractère se bat avec la fragilité qui est en elle. C’est une grande sensible mais jamais elle ne montrera ses faiblesses. C’est une éternelle romantique brisée par sa vie en France et à Miami. Elle regrette son âme d’enfant. Cela dit, elle n’a pas peur de pleurer mais ses larmes resteront toujours privées.

Parce qu’elle est bourrée de contradictions, c’est aussi une éternelle séductrice. Ayant vécue une vie d’interdits et de chasteté jusqu’à ses dix-huit ans, ce fut un véritable feu d’artifice dès le moment où elle s’installa à Miami. Si elle était un des sept péchés capitaux, ce serait probablement la luxure. Mais pas seulement. L’envie et la gourmandise sont des péchés qui la hantent aussi. Mais après un départ dans la vie aussi austère, les excès sont naturellement devenus son refuge. Femme ou homme, peu importe son genre, peu importe son orientation, elle ne contrôle jamais ses attirances et s’est toujours demandée ce qu’était l’amour. Elle n’a pas froid aux yeux et peut parfois être indécente (ou ouverte d’esprit pour certains). Elle a une absence de pudeur qui en désarçonne plus d’un. Étonnant pour une petite princesse. Elle sait ce qu’elle veut et elle ne laissera personne lui résister.  Elle est plus têtue que la moyenne. Un peu diva, elle obtient ce qu’elle désire. Il lui arrive encore de faire des caprices à 22 ans. Mais son égocentrisme n’est pas aussi marqué qu’on peut l’imaginer. Derrière cette carapace se cache une jeune femme simple et accessible, connectée à la nature et aux autres. Pour cacher ses identités, elle perfectionna ses mensonges. Et à présent, elle maîtrise cet art comme personne. Menteuse oui mais ce n’est pas une manipulatrice.

Maligne, elle arrive à cerner assez facilement les gens. Si son locuteur est chanceux, elle lui fera peut-être part de ses lectures les plus passionnantes. Car derrière cette attitude désinvolte se cache une jeune femme cultivée et intelligente dont l’esprit est critique et aiguisé. Elle est ambitieuse dans ce qu’elle aime faire. Elle est positive et ne se décourage pas facilement. De plus, elle possède un sourire communicatif. Sportive, elle pratique la danse à haute dose et adore les longues promenades au bord de l’eau ou dans la forêt. Elle est plutôt sociable, tant qu’elle ne s’expose pas. Elle se dit solitaire mais elle a besoin d’amis autour d’elle. Elle regrette simplement de devoir mentir constamment.

Elle est bienveillante envers ses amis et est toujours une bonne oreille pour écouter et garde les secrets comme personne. Elle est loyale avec ses meilleurs amis mais sa confiance se gagne avec le temps. Séductrice oui mais pas briseuses de cœurs, elle ne cherche jamais à faire du mal autour d’elle. Mais attention à son côté rancunier. La vengeance est un plat qui se mange froid. Et Rose adore ça. Elle tient à ses quelques valeurs et ne se trahit jamais. C’est une battante qui est honnête avec elle-même et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. C’est pour ça qu'elle ne supporte pas son boulot d'un point moral. Ça la torture. Les Escort-girls féministes, ça court pas les rues. Elle a honte de son activité même si elle le cache bien. Sa mère est sa grande faiblesse. Pour rester saine dans un monde comme le sien, il faut avoir un sacré caractère.

- Elle a deux chats. L’un est un manx (avec une queue en forme de pompon) dont le poil est chocolat. L’autre est un sibérien dont la fourrure est blanche et grise. O’Maley et Duchesse occupent Rose dans sa tour d’ivoire. Elle est fascinée par ses chats et ce sont probablement les êtres qu’elle aime le plus.

- Elle ne fume pas et ne se drogue pas. Ça lui arrive très rarement de toucher à la cigarette. Elle a un mode de vie assez sain. Elle fait attention à son corps et à ce qu’elle mange. Passons sur l’alcool qui est l’exception qui confirme la règle.

- La France connaît le nom et le visage de Rose. Mais les États Unis, bien que familier avec le nom de famille Bonchamps connaît très peu le visage de l'héritière du groupe. Seuls les experts en mode de luxe pourraient la reconnaître.

- Rose a le don de se transformer facilement. Ses attitudes, son maquillage, ses vêtements, sa posture, ses expressions, sa façon de parler... Avec ses identités, elle a développé au fil du temps cette capacité afin de survivre.

- Son morceau de musique préféré : Confidently Lost - Sabrina Claudio
- Sa série préférée : Friends
- Son film préféré : Into the Wild
- Son bouquin préféré : A la recherche du temps perdu - Marcel Proust
☽ ☆ ☾
PSEUDO ☽ On m'appelle Moe sur la toile AGE ☽ 21 ans PAYS/VILLE ☽ Alsacienne dans le cœur mais sudiste depuis pas mal de temps FREQUENCE DE CONNEXION ☽ Au moins une fois par semaine mais tout dépend de la période COMMENT ES-TU ARRIVE(E) SUR LE FORUM ? ☽ Ma mémoire exceptionnelle me fait défaut : quelqu'un avait fait de la pub sur un site inconnu au bataillon ES-TU UN SCENARIO ? ☽ Nope AS-TU ENVOYE TES DEUX SECRETS A NIGHTMARE ? ☽ Évidemment UN PETIT MOT ? ☽ Brocolis... Pardon, j'ai paniqué. CHOIX DE GROUPE ☽ Action

♠

Je m’appelle Rose Céleste Bonchamps. Rose parce que ma mère aimait se promener dans la roseraie du domaine chaque matin au lever du soleil. Elle pouvait rester des heures assise dans l’herbe entourée de parfums envoutants, à contempler les roses. Et tous les matin, elle priait le ciel de lui donner un enfant. Dès l’instant où elle me prit dans ses bras, elle murmura « Rose ». C’était une évidence pour elle et mon père n’avait pas eu la chance de s’exprimer sur ce point.

Céleste parce que ma grand mère maternelle se nommait comme cela. Elle était parait-il une femme de caractère, comme ma mère. Je ne l’ai jamais connue mais les histoires qu’on me racontait étant plus jeune restent avec moi et la maintiennent en vie. Il suffit de ne pas les oublier.

Bonchamps… Ce nom de famille me cause tous les problèmes du monde. Il fait de moi l’héritière d’une lignée française. Si seulement ça s’arrêtait là… Je suis aussi l’héritière d’une grand groupe dominant le monde de la mode et du luxe. Étant fille unique, toutes les responsabilités sont sur mon dos. Je me demande souvent qu’elle aurait été ma vie si j’étais restée dans mon pays d’origine, si mes géniteurs ne m’avaient pas abandonnée, si je n’étais pas l’héritière du groupe Bonchamps. Mais reprenons depuis le début.



You taught me the courage of stars before you left. How light carries on endlessly, even after death. With shortness of breath, you explained the infinite.



Tout commença dans le froid d’un mois de janvier 1996 où mes parents traversèrent le globe pour m’adopter. Mon père était dans l’incapacité de concevoir un enfant et voulait se tourner vers la médecine. Ma mère vit un signe du destin et voulait absolument adopter. Elle fut persuasive. Encore aujourd’hui, je me demande comment elle a pu convaincre la famille Bonchamps d’abandonner une chance d’avoir un héritier par le sang. Ils cherchèrent longtemps à adopter sans être pleinement satisfaits des options qui se présentaient à eux. Deux ans de recherche pour aboutir. Trois semaines après Noël, je devenais une Bonchamps. Je serais née le 25 Décembre, le jour de Noël mais rien n’est certain. J’étais le plus beau cadeau que mes parents puissent rêver d’avoir.

Très rapidement, ils se rendirent compte que le cadeau était explosif. J’étais un bébé vif et aventurier. Je voulais découvrir le monde. Mon rayon, c’était les bêtises. En plus de ça, mes parents n’avaient pas les mêmes visions lorsqu’il s’agissait de mon éducation. Mon père voulait une éducation conservatrice, qui allait me préparer à un avenir débordant de responsabilités. Ma mère voulait au contraire protéger mon enfance de cette responsabilisation et m’ouvrir aux cultures, aux arts et aux autres. Les divergences entre eux étaient inévitables. Ma mère vivait la vie d’une artiste. Elle fut une peintre exceptionnelle et encore aujourd’hui, certaines galeries exposent ses oeuvres, bien que la plupart soient en ma possession ou en celle de la famille Bonchamps. Elle était aussi une très bonne danseuse ainsi qu’une botaniste aguerrie. Mon père quant à lui était destiné à prolonger dignement la lignée de ma famille et il était heureux et honoré de le faire. Leur amour était le fruit d’un coup de foudre alors que ma mère était encore étudiante en art. Une histoire digne d’un conte de fée. Elle était tout ce qu’il ne connaissait pas. Elle représentait la liberté, le courage et le bonheur. Elle était ce que lui ne pouvait être. Alors, il la gardait auprès de lui, il l’observait souvent en train de peindre, de danser ou lors de ses promenades régulières dans le domaine. Elle était fascinante. Elle obtenait toujours ce qu’elle souhaitait car il ne pouvait rien lui refuser.

C’est donc pour cela que mes premières années furent accompagnées d’une liberté incomparable. Ma mère était la principale influence dans ma vie, en plus d’une gouvernante. Elle m’emmenait toujours en balade avec elle, renseignait les noms des plantes que l’on croisait et m’apprenait à aimer et à écouter la nature. Puis on faisait la course jusqu’à la lisière de la forêt où je salissais des robes luxueuses. Souvent, quand j’étais contrariée ou triste, elle me chuchotait de la rejoindre dans la bibliothèque où on dévorait de beaux livres pendant des heures. Je passais une bonne partie de mon temps dans les écuries où je lisais dans la paille au contact des équidés. J’excellais en équitation bien que ce que je préférais par dessus tout était de m’occuper des chevaux. C’est la danse qui nous liait le plus ma mère et moi. Elle m’enseignait les bonheurs simples de la vie et me consacrait tout son temps.

J’étais comme protégée de la vie réelle, élevée dans un cocon, dans la plus délicieuse des bulles. Je n’avais aucune idée de mon statut, ni de mon avenir. Je devenais comme elle, une jeune fille pleine de caractère, n’ayant pas peur de se salir les mains. J’étais loin de coller à l’image d’une petite princesse gâtée et capricieuse. Le personnel me surnommait la casse cou. En parallèle, j’étais une petite fille romantique et d’une innocence rare. Je tentais de le cacher le plus possible mais une sensibilité et une fragilité régnait en moi. Mentalement et spirituellement, j’étais le portrait craché de ma mère. Ma vie était parfaite et je nageais dans le bonheur. Mes rires donnaient vie au domaine tout entier. Jusqu’à la mort de ma mère.


These wounds won't seem to heal, this pain is just too real. There's just too much that time cannot erase.



Lorsque j’avais 8 ans, ma mère décéda dans un accident de voiture. Je ne connaissais pas la mort, le concept m’était inconnu. Je ne l’avais jamais croisée avant ça. Lorsque la nouvelle arriva à moi, je m’enfermais dans la bibliothèque et cherchais à travers mes lectures à comprendre ce phénomène. C’est au moment où je compris que je n’allais plus jamais la revoir, qu’elle avait disparu, qu’elle n’allait plus vivre que les larmes commencèrent à couler. Soudain, dans ce manoir si chaleureux et si confortable autrefois ne se trouvait que désespoir et froid glacial. Ce soir là, j’échappais à la surveillance de ma famille pour m’enfoncer dans un recoin du domaine. C’était plus loin que la roseraie, plus loin que les écuries, plus loin que je n’étais jamais allée avec ma mère. Je m’enfonçais dans la forêt, espérant qu’elle apparaisse derrière un arbre qu’elle nommerait sans le moindre effort. Elle me raconterait une anecdote sur les lieux dans un éclat de rire et elle passerait sa main protectrice dans ma chevelure noir geai. Mais rien de tout ça. J’étais seule, perdue dans la forêt sombre, humide et mystérieuse. Ce sentiment resta gravé en moi toute mon enfance et mon adolescence.

Ma vie pris un tournant tout autre. Mon père se renferma pris d’un chagrin incontrôlable et se concentra sur l’entreprise Bonchamps. Il renforça mon éducation et devint strict sans que ma mère puisse intervenir. Il pouvait me donner l’éducation qu’il voulait à présent. Deux gouvernantes s’occupèrent de moi en suivant ses directions à la lettre. Je ne pouvais plus m’occuper des chevaux  et je ne pouvais pas m’attarder dans les écuries. Je ne pouvais plus courir dans le domaine. On me déconseillait de danser mais lorsque j’allais dans la bibliothèque, je dansais au rythme du chant des oiseaux et au son du vent dehors. Ce lieu était devenu mon havre de paix. Je me réfugiais dans les livres. La tristesse et la mélancolie semblait faire partie de moi. Deux ans plus tard, mon père devint de plus en plus ferme et décida qu’il était temps que je sois élevée comme une Bonchamps en bonne et due forme. Je n’avais aucun contrôle sur ma vie, de mes tenues, à ma façon de parler jusqu’à chaque repas.

Mais je n’avais pas dis mon dernier mot. Je n’étais plus une petite fille modèle. Et après 2 ans, la colère remplaça le désespoir. La rebellion remplaça la tristesse. Ce cri venait de mes tripes. On ne pouvait pas me contrôler. Je n’étais souvent pas assez présentable. Dès que je pouvais, je fuyais vers les écuries et dans la forêt. Je passais parfois des heures entières à me promener dans les bois. Je savourais ces quelques moments de liberté jusqu’à ce qu’ils me retrouvent. On m’emmenait jusqu’à mon père où on disait que je n’étais pas une gentille fille, que je faisais honte à la famille, le discours restait le même à chaque fois. Et Le regard de mon père, froid et plein de jugements me glaçait le sang et me transperçait le coeur.

Après des années de combats, il gagna. La colère raisonnait encore en moi mais il avait réussi à me casser, assez pour que je me laisse contrôler, pour que je devienne une Bonchamps. Pour ne pas céder à la folie, j’enfouis au plus profond de moi ma vie parfaite, le souvenir de ma mère et tout ce qu’elle m’enseigna. Mon visage s’illuminait lorsque mon père me parlait de ma mère lors de certains soirs au coin du feu. Un rare moment de bonheur qui me permettait de tenir. Mais la solitude s’était emparée de moi. Et une autre Rose émergea. Je demandais les plus beaux cadeaux du monde pour combler le vide angoissant qui s’était emparé de moi. J’étais une gamine capricieuse, caractérielle et pleine de colère mais tant que je faisais ce que papa voulait, tout allait pour le mieux. On m’avait transformée en stéréotype. J’étais une gosse de riche. Je trouvais mon réconfort dans le luxe et dans tout ce qui était matériel. J’étais une véritable diva qui se payait des amis et une vie. J’avais oublié mes racines. Mais je dansais toujours.


This time I'm only looking at me, myself and I. I'm going solo.


Vers 15 ans, alors que j’étais en pleine adolescence, la question de l’identité me frappa avec violence. Qui était cette jeune fille dans le miroir, celle qui ne ressemblait en aucun cas à sa famille et à ses cousins ? Où était ma génitrice ? Pourquoi m’avait-elle abandonnée ? Comment pouvais-je être le nouveau visage des Bonchamps ? Je commençais à être exposée aux médias et j’avais une vie publique qu’il fallait protéger du mieux que je le pouvais. J’étais la mascotte de la famille et les projecteurs étaient sur moi. Mais est-ce que j’avais les épaules pour l’héritage qui me revenait ?

L’adolescente que j’étais ne pensait qu’à danser. Je rêvais d’intégrer une compagnie de danse. Je m’étais toujours exprimée grâce aux mouvements et mon père avait cédé quelques années plus tôt et m’avait offert des années de danse avec de très bons professionnels. J’étais particulièrement attirée par le Contemporain mais je faisais aussi du Modern Jazz. Les cours ne me convenaient qu’à moitié et j’ajoutais des mouvements de danse très différents à mes chorégraphies. Je savais que si ma famille me voyait danser autre chose que des danses « classiques », je n’allais plus jamais avoir ce droit. Un peu de waacking par ci, du street dance par là, un peu de charleston ou de rock. Les éléments étaient nombreux et j’empruntais des mouvements à de nombreuses danses. Je reprenais vie dès l’instant où je bougeais mon corps. La fragilité et la sensibilité que je refoulais irradiaient lorsque je bougeais au rythme de la musique. Chaque danse me transportait et me plongeait dans un état second. Je lui ressemblais. Ma mère. La façon de bouger, la façon de m’exprimer. C’était tout elle. J’étais la seule à voir l’évidence. Je devais devenir danseuse. Je voulais que ma mère vive à travers mes danses.

Lorsqu’il était question de mon avenir, je connaissais mon sort mais je n’avais aucune envie de reprendre l’empire familial. Pourtant, je n’engageais pas le combat lorsque mon père eu l’envie de me faire faire de la communication. Je ne m’y opposais pas. Seulement, je ne pouvais pas rester en France où j’étouffais un peu plus chaque jour. Il fallait que j’échappe à la pression familiale. Les États Unis me semblait être le meilleur choix. Mon père bien qu’inquiet, décela une opportunité pour moi de prendre mon envol et mes responsabilités. Il souhaitait aussi perfectionner mon anglais qui soit dit en passant était déjà parfait. Et puis, l’école où j’allais passer cinq ans était très réputée. Je m’envolais donc pour les États Unis. Un avenir différent se dévoilait. Mon père me réservait la surprise du logement et je me méfiais. J’avais pour le moins raison. Je lui avais demandé un appartement modeste au coeur du centre-ville. Je ne voulais rien d’extravagant mais il en avait décidé autrement.

Il m’avait offert un penthouse dans Downtown Miami, le quartier d’affaire. J’allais résider dans le célèbre Echo Brickell. Mon cadeau d’anniversaire valait un demi milliard de dollars. J’étais capricieuse, j’étais demandeuse mais cet endroit était trop grand et trop décadent pour moi. Je voyais l’indécence de ce lieu. Lors de ma visite, je me retrouvais face à un énorme mur végétal, une baie vitrée de chaque côté et une piscine ainsi qu’une oeuvre d’art pour seules caractéristiques de la pièce. Une merveille et un excès à la fois. J’écarquillais les yeux à mesure de ma visite. Rien à voir avec le domaine. Je passais d’un environnement classique et conservateur à un penthouse contemporain et épuré. Je ressentais le piège se refermer sur moi. Je ne pouvais pas refuser ce cadeau incroyable, mon père n’aurait jamais pu s’en remettre. Mais je savais qu’en acceptant, j’étais redevable, j’étais sa propriété et que si je lui résistais, j’allais en baver. Il lui suffisait de claquer des doigts pour me virer de cet appartement. Mais lorsque j’entrais dans la chambre et que je découvrais le tableau préféré de ma mère accroché au mur, en face de mon lit, je ne pouvais pas me résoudre à refuser. Chaque jour, j’ai regretté d’avoir accepté ce cadeau empoisonné. Et je le regrette encore aujourd’hui.


Maybe I could be with you. If you buy me diamonds and you keep me smiling, baby, I can be with you


Ayant un semblant de liberté, j’essayais dès ma première année de passer incognito. Et un tourbillon de mensonges m’emporta. Je ne donnais jamais mon véritable nom de famille. Je ne révélais jamais mes origines françaises. Mon accent britannique me permettait de mentir à propos de ma famille. Je venais à présent d’une famille aisée anglaise, rien de trop extravagant. Et mon nom de famille était Williams. Rosy Williams était devenue ma nouvelle identité auprès des gens que je rencontrais. Cette nouvelle liberté m’amenait à faire des abus. J’étais comme tout le monde et je pouvais me déchaîner sans les moindres représailles.

J’avais les meilleures notes possibles pour éviter la surveillance de ma famille mais la nuit, j’allais danser pour des clubs et des bars sur Miami Beach. J’avais trouvé un groupe de danseurs qui m’acceptèrent pour danser avec eux. Et je me faisais quelques billets grâce à ça. Ce n’était bien sûr pas nécessaire mais je gagnais de l’argent sans l’aide de mon père et j’en étais fière. L’effervescence de la ville tranchait avec la solitude que me procurait le penthouse dans lequel je vivais. J’étais seule, minuscule dans un endroit immense. Cela dit, j’étais heureuse d’être perdue. Je faisais ce que j’aimais. Mon coeur palpitait au rythme de la ville. Je ressentais des sensations enfouies au plus profond de moi.

C’est en arrivant à Miami que je commençais à m’intéresser aux autres. Je m’amusais d’abord avec les hommes, puis avec les femmes, ne pouvant pas me décider. L’amour, le jeu, la passion étaient des concepts nouveaux pour moi. Je n’avais jamais eu droit à ça étant plus jeune. J’étais décidée à me rattraper. Je faisais à nouveau des bêtises mais je renouais avec la petite fille disparue en moi. Je goutais à l’ivresse de l’alcool, j’effleurais le frisson du jeu, je découvrais les plaisirs de la chair.

C’est en rentrant dans ma famille pour un évènement important que je fis une énorme bêtise. Un mariage se déroulait sous mes yeux, la presse était conviée. L’évènement était de taille : c’était une autre branche des Bonchamps qui fusionnait avec la branche Monceau. C’était probablement l’évènement le plus attendu de l’année dans ma famille. Retourner parmi les miens me déstabilisa, un sentiment d’étouffement me pris à la gorge et je décidais à ce moment de le noyer dans l’alcool. Mauvaise idée. Revoir le domaine me rappelait les quelques souvenirs douloureux de ma mère. Je voulais simplement que ça cesse. Le champagne, le vin blanc sec, la liqueur, toutes des saveurs exquises transportant mon esprit. J’oubliais ainsi le mariage, les invités, la presse. La seule chose que je fixais était le sourire sur le visage de mon père applaudissant les nouveaux mariés. Il était heureux. Comment pouvait-il l’être ? J’étais en exil, essayant de trouver la paix que lui avait depuis tout ce temps. Avait-il oublié son amour, sa muse, sa défunte femme ?

Je pris ainsi mon verre pour porter un toast. En moins d’une minute, j’étais sur l’estrade en train de féliciter mon père devant toute l’assemblée d’être le plus gros enfoiré qui puisse exister. Je le traitais de tous les noms d’oiseaux. Je lui dis que ma mère aurait honte de lui. Je lui dis que je n’allais pas être celle qui reprendrait l’entreprise familiale et qu’ils pouvaient tous aller crever. La presse s’est emparée de la vidéo et des photos. Je n’étais pas très belle à voir lorsque les gardes du corps m’ont dégagée de l’estrade. Je n’étais désormais plus l’héritière parfaite aux yeux de tous. Mon père, après cet incident, décida de me renvoyer aux États-Unis mais sans argent cette fois. Il tenait à ce que je termine mes deux ans dans mon école de communication mais il ne me soutiendrait plus. Si je voulais ne plus faire partie de la famille, c’était d’accord mais ça voulait dire que j’allais devoir gagner de l’argent moi-même. Quelle ironie de vivre dans un penthouse ayant une valeur monstrueuse sans pouvoir se payer son prochain repas. Mon père me coupa toutes les vivres, je ne pouvais plus rien acheter. Et je ne pouvais pas vendre le penthouse, étant la propriété de mon père. Mes représentations de danse étaient loin de couvrir mes frais. Et soyons franc, j’avais toujours vécu dans le luxe, j’avais définitivement une conception différente de l’argent. Je n’avais jamais eu à compter. Il me fallait une solution rapide et efficace.

C’est grâce à une amie que je rencontrais le monde sombre de l’escort. Elle arrivait à vivre dans un magnifique appartement alors qu’elle venait d’un milieu assez modeste. Elle me dit qu’être une escort voulait dire qu’à un moment ou un autre, je devrais vendre mon corps pour les plaisirs charnels mais je ne l’acceptais pas. Il suffisait que je passe pour une étudiante fauchée et que je séduise pour arriver à mes fins. Mais je devais être claire : pas de sexe. Ça me semblait être un jeu d’enfant. J’étais tristement douée pour envouter les hommes aux énormes portes-feuilles. Je réussis à me dégoter des hommes richissimes en quelques semaines. J’étais parfaite dans le rôle de l’escort de luxe. J’avais l’allure, j’avais le physique mais j’avais surtout la façon d’être. J’étais bien élevée, avec les manières d’une femme distinguée. Mon discours était impeccable et intéressant. Je faisais en sorte que mon client remarque ma culture et mon intelligence.

Mais au final, j’acceptais de l’argent et des cadeaux d’hommes qui m’affichaient comme un trophée ou une conquête. Encore et toujours une propriété, toujours à la solde de quelqu’un. Je me dégoutais. Je me détestais. J’avais l’impression de laisser un partie de mon âme à un démon. Mais je continuais car j’étais esclave du luxe et de l’excès. Et j’étais probablement la plus gâtée des escorts. Jamais un de mes clients n’avait vu mon penthouse, je gardais ce lieu le plus privé possible. Et je ne révélais jamais mon prénom. La nuit, je me faisais appeler Belle. Encore une autre identité. Trois identités, trois vies, de multiples visages. Je me demande qui je serais demain. Belle, l’ultime séductrice  ? Rose, l’héritière richissime torturée ? Rosy, l’étudiante fauchée et passionnée de danse ? Et si mon père découvrait tout ? Et si je devais aller plus loin avec mes clients ? Que penserait ma mère de moi si elle était encore en vie ? Suis-je perdue ?

♠
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(#)Sujet: Re: archive  |   Dim 6 Jan - 23:46
bienvenue archive 2577391662
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(#)Sujet: Re: archive  |   Dim 6 Jan - 23:53
J'adore ton Avatar archive 2933984248 bienvenue a toi et bon courage avec ta fiche archive 1552150214
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(#)Sujet: Re: archive  |   Lun 7 Jan - 0:23
Bienvenue Madame
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Ugo Tremblay
Ugo Tremblay


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(#)Sujet: Re: archive  |   Lun 7 Jan - 0:24
Bienvenue :)
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(#)Sujet: Re: archive  |   Lun 7 Jan - 1:07
Bienvenue chez toi archive 2577391662 J'ai hâte de lire ta fichette!
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(#)Sujet: Re: archive  |   Lun 7 Jan - 1:42
bienvenuuuue archive 3706949885 bon courage pour ta fiche archive 2577391662
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(#)Sujet: Re: archive  |   Lun 7 Jan - 5:21
Bienvenue et bonne chance pour la suite de ta fiche ! archive 1174743729
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(#)Sujet: Re: archive  |   Lun 7 Jan - 7:03
Bienvenue archive 776115001
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(#)Sujet: Re: archive  |   Lun 7 Jan - 16:57
Coucou toi :) Bienvenue parmi nous!!!! Si tu as des questions, n'hésite pas!
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