Nous étions le matin de Noël et j'avais tout préparé. Ma petite amie est une enfant, ça je le savais déjà. Je l'avais tenu en place hier soir pour ne pas ouvrir les cadeaux. j'avais un peu une enfant - mais en  plus âgée, ce qui évitait ma phobie d'apparaître. J'en avais deux autres aussi... à quatre pattes. J'avais souffert la veille de léchouilles, de bisous partout pour que je craque. Mais moi, à côté de ça, j'avais préparé tout un truc pour le lendemain et je n'allais pas craquer à leur caprice. On avait bien ri, la veille. J'en avais presque oublié que Dani n'était pas là pour ces fêtes.

Je ne le montrais pas à Joy car je savais ce qu'elle me dirait - mais j'en souffrais beaucoup. Peut-être que ça expliquait le pourquoi j'en faisais tant. J'en aurais évidemment fait beaucoup pour Joy, mais je me noyais dedans et c'était évident. Je doute qu'elle ne me fasse la remarque car elle comprendrait sans même m'en parler, j'en étais sûr. C'est une des raisons qui faisait aussi que je l'ai demandé elle en mariage, et personne d'autres.

Le lendemain, j'avais mis ce fameux pull de Noël que Joy aimait tant. J'étais plus du genre costume, c'est vrai, mais je ferais n'importe quoi pour elle en ce matin de Noël. Puis bon, même si j'avais prévu un vrai restaurant ce soir, le matin de Noël c'était plutôt cookies et lait au chocolat. C'est d'ailleurs ce que je préparais pour elle, en attendant qu'elle se lève. Je savais que je n'aurais pas à la lever car elle serait excitée comme une puce.

Les cadeaux au pied du sapin, l'odeur du petit déjeuner se répandait dans l'appartement et mes deux premiers enfants pleins de poils me sautaient dessus. coucou vous fis-je en riant. Je leur donnais leur gamelle, affamés comme ils étaient. Ils sniffaient les cadeaux sous le sapin pour les ouvrir. patience! on attend que votre maîtresse se lève leur fis-je alors en les pointant du doigt. Mais elle ne tardait pas. Elle arrivait vite, se frottant les yeux, tout droit de la chambre. bonjour mon amour lui fis-je grand sourire. Je vins l'embrasser sur le front en la prenant dans mes bras. joyeux Noël lui soufflais-je alors la couvrant de baisers. Puis je la laissais s'installer dans le salon, sous son plaid de Noël, devant les plateaux du petit déjeuner tout chaud. J'avais déjà préparé le film de Noël du matin. Puis deux cadeaux. Un tout petit et un gros. commence par celui-là lui fis-je lui montrant le gros alors qu'elle sautait dessus, évidemment. C'était une robe de danse comme elle les aimait. Je lui souriais. On m'avait bien conseillé. Puis le deuxième petit paquet... contenait des clefs. et ça c'est ton prochain cabinet... lui fis-je alors en souriant. joyeux Noël mon amour

Les fêtes. Ces jours qui avaient été un vrai enfer pour toi devenaient vraiment des jours de joie que tu ne contenais plus et dont le comportement annonçait clairement la couleur. Tu étais excitée, joyeuse et prête à faire tout ce que les autres faisait d'habitude: chocolat chaud, pull moche, cadeaux, dindes. En fait tout était bon à essayer, même les films nuls des chaînes communes .Des trucs cucu aux choses les plus communes, tu aimais tout. Et pourtant ce n'était que ton deuxième vrai noël, entourée et aimée comme tu ne l'avais jamais été puisqu'il y avait un an de cela Chad était à tes côtés sans avoir ce statut de copain et maintenant de futur mari. Vous aviez tant évolué que tu te surprenais toi même.
Mais ces mêmes fêtes qui te rendaient joyeuses cachaient un côté bien plus angoissant que tu cachais avec ton sourire. Une angoisse qui pouvait tout faire tomber à l'eau. Le genre de chose qui ne pardonne pas. tu avais toujours été honnête mais en ce moment même tu ne trouvais pas la force d'en parler. Et face au Chad perdu, au Chad qui essayait de combler une absence importante tu ne te voyais pas amener ce sujet sur le tapis. Tu ne te voyais pas le faire angoisser ou souffrir pour quelque chose dont tu ignorais même la véracité. Mais tu ne savais pas combien de temps tu pouvais le garder pour toi, ni même si ce n'était pas la pire chose à faire.

Face à lui tu gardais ce sourire bienveillant ne ramenant pas le sujet de Dani sur le tapis de peur de le voir encore plus mal qu'il ne l'était. Car sous son air ravi tu le savais affecté par tout ça. Tu le savais profondément seul sans sa soeur et tu essayais de combler cette absence par un amour chaleureux, mettant de côté ces nausées qui avaient secoué tes nuits ou tes matins. Et tout se passait comme d'habitude la veille de noël, l'excitation et la corruption étant les mots clefs de cette fête bien qu'il ne craqua pas une seule fois te laissant attendre comme une enfant jusqu'au lendemain.

Ce n'est qu'en te réveillant encore mal en point que tu cherchas la présence réconfortante de ton fiancé avant de voir qu'il n'était pas là. Ah c'est vrai : Noël. L'idée te plaisait, et pourtant tu gardais cette boule à l'estomac qui te demanda quelques secondes pour te lever et éviter le pire : vomir dans la chambre. Reprenant lentement tes esprits tu enfilais simplement le pull que tu avais pris l'année dernière parce que même la tête dans les fesses tu voulais faire noel. Restant en sous vêtements tu ne prenais pas la peine de mettre plus pour sortir de la chambre frottant encore tes yeux qui s'habituaient lentement à la lumière avant de sourire et serrer Chad dans tes bras. Il avait toujours les bons mots ,les bonnes actions et le chic pour te surprendre. " Bonjour bébé... joyeux Noël à toi aussi ~" Miaulais tu presque unpeu trop contente pour pouvoir le cacher. Vite entourée d'un plaid, sentant les bonnes odeurs de petit déjeuner tu te pensais au paradis. Et voilà que les cadeaux s'invitaient. Tu sautais sur l'occasion essayant de retenir cet estomac sensible en ouvrant le gros cadeau qui te faisait de l'oeil. Levant alors la robe tu la posais contre toi des étoiles plein les yeux. " Elle est magnifique! Tu l'as choisi seul? Attends je suppose que tu vas m'accompagner danser du coup" Riant tu prenais le petit cadeau en t'asseyant sur Chad avant de le regarder surprise. " Déjà ? Tu as trouvé ? " Vous n'aviez pourtant rien vu. Enfin tu n'avais pas vu venir ce coup de clef. Pourtant heureuse tu souriais venant enlacer ton futur mari et le couvrant de baiser, embrassant alors son cou avec générosité. " tu me donneras le contrat pour te rembourser " Il ne fallait pas oublier le plus important n'est ce pas ? Après un baiser tu te levas posant tes cadeaux pour aller chercher un paquet de taille assez grande mais assez fin. Tu lui donnais alors en souriant, ce n'était pas tout mais tu voulais voir sa réaction. Il s'agissait d'une plaque métallique parfaitement adapté au style de sa salle de sport avec son nom dessus et celle de la salle. Que le monde entier sache que cette salle était celle de ton mari. Riant un peu tu le regardais l'ouvrir avant de lui donner une enveloppe. " Et ça c'est pour dans la semaine " Simplement une après midi à faire du quad pour deux personne. Tu t'incrustais car tu voulais en faire mais il pouvait décider d'y aller avec un ami que ça ne te gênerai pas. " Tu peux y aller avec qui tu veux, dont ton ami militaire ". Ce n'était pas aussi impressionnant que ses cadeaux mais tu espérais lui faire plaisir.

Quand on y pense, c'est dingue. L'année dernière, je passais Noël avec elle en étant simplement ami avec elle, juste parce que je ne voulais pas la laisser seule et que je tenais à être celui avec qui elle passerait Noël. A l'époque, je n'avais pas bien compris encore qu'elle me faisait tomber dans ses filets. Je n'avais pas encore bien les atouts, même si je n'avais pas mis longtemps à m'en rendre compte. Quand j'y repense, en préparant le petit déjeuner pour ce Noël-ci, j'étais tombé amoureux d'elle comme on tombe sur un matelas de plume. Rapidement mais la chute avait été tellement douce, et je n'avais plus bougé de là. J'aimais cette place, je la chérissais et je ne l'échangerai contre rien au monde. Aujourd'hui, je savais que j'étais prêt à tout lui donner. Aujourd'hui, je savais jusqu'à mes tripes qu'elle était celle pour qui j'étais fais pour apprendre l'amour et toutes ces facettes, même les mauvaises. Aujourd'hui, j'étais fiancé à cette créature angélique, à ce petit corps parfait que je pouvais soulever du petit doigt. J'aimais tout en elle, jusqu'à ses pires défauts. J'avais peur qu'en apprenant à la connaître, et surtout à la connaître petit à petit par coeur, je me lasse. Pourtant c'était tout l'inverse. J'aimais savoir que je pouvais anticiper ses réactions, ses faits et gestes. Comme là ce matin, j'attendais un peu qu'elle émerge car le matin de Noël c'est quelque chose qu'elle aimait par dessus tout.

L'amour que je portais pour Joy était tel que j'arrivais presque à oublier Dani. Pas totalement, forcément, mais elle m'était d'un assez grand soutien pour ne pas craquer complètement. Ma soeur me manquait, elle était bien au courant et sans me dire un mot elle faisait tout pour m'en consoler. Notre relation allait jusqu'à ce point. Mes pensées furent mises en fumée alors qu'elle sortait de la chambre, vêtue simplement de son pull de Noël, frottant encore ses yeux. Je souriais comme un gamin tellement elle était adorable. Je n'attendais pas pour venir la prendre dans mes bras et lui souhaiter un Joyeux Noël. Avant même de l'inviter à croquer la première bouchée de son petit déjeuner, je déboulais avec les cadeaux. J'avais trop hâte de lui offrir. J'avais choisi une belle robe pour danser, puisqu'elle aimait tellement ça et que dans son dos je prenais des cours mouhahaha, qu'elle avait l'air d'adorer. j'étais fier. Elle me demandait si je l'avais choisi seul et si je comptais l'accompagner danser. Je levais les épaules. j'ai du goût, tu sais. je serais ravi d'être ton cavalier, si je me trouve une tenue aussi belle que la tienne, pas faire tâche. fis-je en riant légèrement pour la taquiner. Et puis venait les clés du local pour son cabinet de vétérinaire. J'avais vite trouvé l'endroit idéal. Dans le quartier, que tout le monde puisse venir avec leurs animaux à pieds dans la ville, un coin stratégique et en plus pas très loin de ma salle. oui tu vas adorer l'emplacement. lui fis-je alors en souriant. Elle me parlait tout de suite de remboursement et je posais ma main sur la sienne qui avait les clés, la faisant regarder vers moi. oui je t'ai promis de faire ça dans les règles. En attendant tu vas pouvoir faire ta petite déco, ton petit truc, tu vas avoir les plans et des ouvriers qui feront exactement comme tu diras et pas autrement. lui fis-je alors en souriant. et je les connais donc ils n'auront pas un regard de travers. bah oui, j'reste quand même un peu possessif, elle le sait on va pas se le cacher et ça la fera peut-être rire.

Elle allait chercher son cadeau de son côté. La taille m'interpella, je fronçais les yeux pour essayer de deviner. Comme si j'allais voir à travers. Alors quand elle me le tendait, je n'attendais pas une seconde pour l'ouvrir. Le papier cachait une belle plaque pour ma salle, avec mon nom. Je souris. C'était adorable. J'avais des étoiles dans les yeux. Merci mon amour. lui fis-je alors avant qu'elle ne me donne autre chose. Une nouvelle fois, je restais curieux et je voulais ouvrir rapidement. Elle me disait que c'était pour la semaine. Une après-midi quad pour deux. Elle ajouta que je pouvais aller avec Eros si je voulais. Je plissais les yeux, faisant mine d'avoir une autre idée. Je me grattais le menton du doigt et tout le cliché de l'idée qui vient du ciel. bah écoute ça tombe bien j'ai une amie qui est hyper sportive qui adorait venir avec moi je pense. dis-je avant de laisser une belle pause de suspens pour l'embêter. même qu'elle est hyper sexy tu la verrais... elle est blonde et tout, grave mon genre. je souris alors, le regard taquin, je m'approche d'elle pour l'embrasser. merci mon amour, on va passer un super moment tous les deux. lui fis-je alors d'une voix bien plus douce, ayant fini ma bêtise, parce qu'évidemment j'irais avec elle. Je la regardais, puis le petit déjeuner, puis elle et ainsi de suite avant de lancer : vas y attaque qu'est-ce que tu attends? fis-je avant de rire doucement. Je commençais le petit déjeuner à mon tour, alors que les chiens vinrent nous embêter. Ils nous piquèrent une petite partie du petit déjeuner - heureusement que j'avais prévu ça. J'avais allumé la télé sur un de ces films qu'elle aimait regarder ces derniers temps et qui ne me dérangeait pas. il fait hyper beau dehors, tu veux qu'on se fasse une petite sortie à la mer avec nos deux bambins? lui proposais-je alors. Les familles normales passaient Noël à table, c'est vrai. Mais après tout, nous faisions comme nous le voulions, non?

Certains diront que c'est calculé, d'autres que le destin a joué son rôle. Tu pensais juste que la vie t'avait apporté une opportunité que tu avais saisi. Une opportunité que Chad partageait avec toi. Peut être étais tu arrivée au bon moment, peut être que Chad avait fait le plus grand pas vers toi mais tu savais que ce n'était pas pour rien. Et cette demande en mariage, cette évolution était une preuve que c'était le cours des choses. Il resterait à jamais cette personne qui avait tout changer dans ta vie. La personne que tu respectais et aimais le plus sur cette planète faisant de cette maison ta maison. Ce point de retour où se cacher quant tout allait mal, ce lieu à revenir chaque soir qui réconfortait ton coeur. Il était ta maison. Rien ne pouvait être si idyllique que cette relation qui vous avez appris à aimer. Encore aujourd'hui tu apprenais, lentement, ce qu'était une relation, ce que tu pouvais rencontrer et rien ne semblait défaire ces sentiments qui s'étaient ancrés en toi. En vous puisque tu étais sûre de lui, de vous, de cette relation qui se basait sur la confiance et cette règle de tout se dire. Et pourtant.. aujourd'hui tu taisais une peur, une peur qui pouvait tout remettre en question. Une peur qui pouvait balayer ce que vous aviez construit jusqu'ici et malgré l'odeur agréable la bague à ton doigt semblait brûlante. Tu avais peur de la perdre. Tu avais peur de le perdre.

Mais tu balayais toutes ces idées simplement en enfilant le pull qui vous aviez fait rire l'année dernière, un pull qui prenait son importance dans la tradition et au moment où il était mis. Loin d'être fashion au moins il était drôle et tu aimais cette ambiance détendue. En sortant de la chambre tu étais accueillie par un homme aux atouts multiples. Parfait, dirais tu si tu ne savais pas que l'être parfait n'existait pas. Mais devant toi se dressait un avenir, un futur qui s'annonçait brillant et une tendresse qui débordait maintenant alors qu'il t'étais impossible d'y croire un an auparavant. Entourant sa silhouette dessinée par des heures de sport de tes bras tu te laissais porter comme si ton poids n'était qu'un chiffre dérisoire. Le petit déjeuner servi tu n'eus pas le temps de remplir ton estomac déjà contrarié de la vieille et de sûrement plus longtemps encore que tu te mettais à déballer tes cadeaux comme une gosse. Une gosse qui recevait les plus beaux cadeaux pour une danseuse amatrice dans ton genre. " Même en guenilles tu serais parfait en cavalier alors je ne m'en fais pas.. je te prends donc comme cavalier et interdiction de refuser. " Riant tu venais l'embrasser pour ce premier cadeau que tu trouvais suffisant mais Chad ne s'arrêtait jamais en chemin. Il faisait un tout énorme qui te laissait toujours sans voix. Comme en cet instant les clefs entre les mains. Tu ne réalisais pas vraiment mais le début d'une nouvelle vie professionnelle commençait et tu étais la patronne. oublions les assiettes à débarrasser, les patrons qui disaient quoi faire tu prenais les rennes alors que tu n'avais aucune expérience dans ce domaine. Et aussi excitant que c'était la peur venait s'insérer dans tes entrailles. " Chad tu es beaucoup trop .. je sais même pas quoi dire.. parfait ça existe.. c'est vraiment toi ! Je te montrerai tout tu seras le premier à être au courant de la moindre couleur qu'on posera au mur " Souriant, ne pouvant faire autrement que d'avoir ce sourire constant avec lui tu venais l'embrasser des millions de fois. Mais sa dernière remarque te fit rire hochant alors la tête. " Ohhh ils ont été mis en garde contre le méchant loup qui garde ma personne? " Ce n'était pas désagréable tant que la jalousie ne dépassait pas l'entendement et tu étais bien trop amoureuse pour ne pas comprendre cette peur de perdre l'autre.

Vint alors ton tour. Celui de donner des cadeaux qui ne semblaient pas à la hauteur de ce que t'offrait Chad mais il savait également que tu composais avec un budget moindre et des idées parfois compliquées à trouver. Alors tu étais plutôt satisfaite de ta trouvaille même si ce n'était pas grand chose. Et ton regard ne cessait de se fixer sur le sien voulant capter absolument toutes ses réactions. Si ça ne lui plaisait pas tu voulais le savoir mais en vu du pétillement dans ses yeux tu ne doutais pas de sa sincérité ce qui te soulagea en même temps que tu en étais ravie. " De rien.. j'espérais vraiment que tu aimes " L'autre cadeau allait plaire, tu le connaissais assez pour y croire mais tu ne savais pas si ça ne faisait pas assez banal .. après tout il faisait du kart presque quand il voulait.. en quoi ton cadeau était exceptionnel ? En matière de surprise et d'idée il était réellement plus fort. Et puisqu'il avait remarqué que tu ne le forçais en rien à y aller avec toi il en joua, parlant d'une fille qui fit tiquer ta jalousie aussi bien que ta surprise. Depuis quand te parlait il de fille qu'il aimait bien dans le genre ? et plus il en parlait plus tu te sentais jalouse et en même temps tu comprenais que quelque chose n'allait pas. Ce n'est que lorsqu'il te remercia que tout doute s'en alla. Il parlait de toi. Et tu n'étais pas très intelligente d'avoir cru à une autre. " De rien.. j'étais en train de douter alors que je trouvais ça bizarre.. tu arrives quand même à me mettre le doute " Riant doucement tu cachais un peu ton visage. Le repas n'allait pas se manger seul et si tu l'aurais dévoré en deux secondes il y a quelques semaines il semblait plus difficile de garder le contenu d'une assiette absolument tout le temps depuis quelque temps. Et pourtant tu venais manger petit à petit en regardant le film qu'il avait mis. faisant passer ta lenteur pour de l'inattention. Peut être que c'était raté, peut être était il tombé dans le panneau, peu importe tu posais ta tête contre lui en suivant des dialogues à l'eau de rose que même toi tu n'aurais pas aimé avoir. Il en fallait donc une couche. Donnant leur portion aux deux loustiques qui avaient compris qu'il s'agissait d'un jour de fête tu regardas ensuite Chad. Son idée était bonne. " Bonne idée , on bougera comme ça j'ai peur de devenir obèse si tu me nourris sans que je ne bouge " Riant doucement tu tapotais son épaule dans un geste amusé. " Ils seront contents en plus c'est leur noël aussi " Quel intérêt de rester à une table ? Alosr qu'il y avait tant à faire . " On part après la douche ? " Prenant ta boisson tu te pris à ne finir que ça avant de te lever pour prendre ceette fameuse douche. " Tu viens avec moi ? " Demandas tu de ton air le plus taquin, celui qui attendait une réponse par l'action. Ce sourire en coin qui se dirigeait déjà vers la salle de bain.

On s'était échangé nos cadeaux à peine éveillés. Comme des gosses. Je sentais d'ailleurs qu'elle doutait de ses cadeaux. Je fronçais les sourcils. Elle me disait que je pourrais y aller avec qui je voulais, au quad, ce qu'elle m'avait offert. Il était évident pour moi, sans réfléchir une seule seconde, que je le ferais avec elle. Je n'aimais pas trop qu'elle se sente ainsi. bien sûr que j'aime tes cadeaux. juste un baiser ça m'aurait suffit, tu sais. mais un quad ça promets! fis-je alors en souriant. Nous mangions ensuite et je la trouvais bien lente, elle qui d'habitude mange trois fois plus que son poids. je ne savais pas si c'était le film qui la rendait lente, mais je savais qu'elle était pas si fascinée que ça par le film. Mais bon, je décidais de ne pas en tenir compte et de lui proposer une petite sortie pour arrêter le massacre. Je proposais d'aller prendre l'air, de profiter de ce jour de fête avec les animaux. Il faisait beau. j'avais une certaine fascination pour ce temps alors qu'il était Noël. J'étais né et j'avais grandi à New York : où il neigeait très probablement. Alors forcément depuis mon aménagement ici, je me laissais fasciner par la température extérieure pendant les fêtes. Elle me proposait d'y aller après la douche. Je souris immédiatement. Elle m'invitait alors que j'étais déjà debout à la suivre. je ne peux pas me contenter de te regarder, c'est sûr. lui fis-je alors en souriant doucement.
Je la suivais donc dans la salle de bain où, alors qu'elle enlevait son haut de dos à moi, j'attrapais sa main de derrière elle, je la fis retourner vers moi et je kidnappais ses lèvres dans la même seconde. Je la tirais contre moi, désireux d'elle comme au premier jour. Je caressais sa joue, tout en la tenant contre moi à sa hanche. Je l'embrassais tendrement avec une pointe de rage amoureuse. Cette année, nous étions en couple, pas comme l'année d'avant. Cette année, je l'avais demandé en mariage. Je pensais à ça tout en l'embrassant de plus en plus passionnément, de ce fait. Nous nous déshabillions l'un et l'autre sans perdre une seconde nos lèvres en contact. J'ouvrais l'eau avant d'entrer pour qu'elle soit chaude quand nous y arriverons. Ce que nous ne tardions pas à faire. J'attrapais alors ses hanches que je levais contre les miennes, sans pouvoir attendre plus longtemps. Ses jambes autour de ma taille, je la maintenais contre le mur et je la pénétrais déjà, sans difficulté. Il n'avait suffit que d'un regard, d'un sous entendu. Elle me rendait fou. Je la prenais sous cette douche aussi chaude que nos corps actuellement. Je lui faisais tendrement et follement l'amour avant de prendre cette douche convenablement, c'est à dire essoufflé avec du gel douche. Il était rare qu'il en soit autrement, faut dire.
Après la danse de nos deux corps, j'entourais le sien d'une serviette grande et douce comme elle aimait et j'en fis de même. Je m'habillais ensuite dans la chambre, de manière à sortir les chiens ensuite. J'allais prendre mon manteau et enfiler mes Timberland. Les chiens comprirent vite et arrivèrent à la porte, assis, prêts. on attends maman leur fis-je alors en tapotant leurs petites têtes excitées. Je souris en levant la tête vers Joy. Rien à faire, je la trouvais vraiment étrange depuis ce matin - la douche exception faite. Encore une fois, je lui tenais la porte ouverte pour qu'elle passe d'abord, comme d'habitude et je lui emboîtais le pas, fermant notre porte, pour sortir les toutous tout fous. Nous jouions d'abord un peu avec eux, une fois descendus au parc, puis des chiens prirent leur attention. Ils jouèrent ensemble, comme des enfants rencontrant leurs copains, sans plus trop faire attention à leurs maîtres. Nous nous asseyions alors sur un banc, sans les lâcher du regard. Il fallait que je le dise. On s'était promis, de toute manière. tu es sûre que ça va depuis ce matin? je la trouvais un peu dans la lune... ailleurs. c'est les locaux? je sais que tu n'aimais pas cette idée à la base mais je ne veux pas que tu te forces pour autant... si tu veux qu'on fasse autrement dis le moi... je tournais alors la tête vers elle. Je cherchais une raison à son état, et ça me venait à l'esprit. Elle n'avait pas voulu que je l'aide, à la base, voulant me rembourser chaque centimes et j'avais accepté. Mais peut-être que mon cadeau l'avait perturbé, que ça devienne concret. Je pouvais le comprendre mais je ne voulais pas qu'elle soit si... comme éloignée de moi d'un coup. J'avais l'impression qu'elle avait quelque chose qu'elle n'osait pas me dire, du coup. Et qu'en plus de tout ça ça la rendait douteuse quant à mes choix, comme pour le quad. Je n'aimais pas ça. et ne me dis plus jamais que je puisse avoir envie de faire une activité avec quelqu'un d'autre que toi. je n'aime pas trop que tu penses ça.... pas du tout, même. lui soufflais-je alors. J'avais eu du mal à le sortir, ça. Mais on s'était promis et je m'étais même doublé cette promesse à moi-même : car je pourrais la perdre à garder pour moi ces pensées.

Tu avais pensé et repensé à ses loisirs et Chad avait beaucoup, il avait même, dirais tu, tout. Matériellement parlant tu ne savais plus quoi lui offrir. Quand tu galérais encore dans ton métier il avait ouvert sa salle, d'où son premier cadeau. Quand tu découvrais de nouvelles choses avec lui il avait déjà testé à peu près tout alors tu avais simplement fait en fonction de ses goûts. L'envie de sensations fortes, et jamais tu ne lui aurais imposé ta présence, c'était son cadeau à lui. Mais il semblait être ravi de tout et n'importe quoi ce qui te rassurait. Souriant alors tu venais l'embrasser. " Tu as trois cadeaux tu vois " Riant doucement tu jouais avec ses propres mots. Vous aviez cette complicité qui ne semblait pas fanée et c'était ce que tu voulais garder. Le faire tomber sous ton charme chaque jour, qu'il soit amoureux comme au premier jour, le remercier d'être à tes côtés, tomber de nouveau sous son charme à lui. Mais tu ne pouvais t'empêcher d'avoir cette préoccupation ce jour là. C'était le mauvais moment, la mauvaise chose. C'était tout ce que tu craignais. Mais tu faisais semblant que tout allait bien et l'entraînait dans votre salle de bain. "SI tu ne faisais que regarder je te trouverai bien moins attirant et beaucoup plus glauque " Dis tu pour le taquiner, sûrement le titiller, et le faire rire. Mon dieu que tu aimais son rire, le voir rigoler à tes blagues était sûrement ce que tu préférais.
Tu n'avais jamais été une partisante de cette activité. Jamais de celle qui cherchait à tout prix à remplir son lit quand ta vie semblait si bordélique et pourtant il te faisait découvrir une facette de toi que tu n'avais jamais vu. pas qu'une finalement. Mais sous cette douche il était rare que tu ne craques pas pour ses beaux yeux et ce corps qu'il sculptait à la sueur de son front. Corps que tu redécouvrais bien que tes mains et tes lèvres semblaient le connaître par coeur. C'était pourtant toujours aussi intense, toujours aussi important et passionnel entre vous. Même maintenant. Maintenant qu'il avait fait sa demande, maintenant que vous comptiez acheter ensemble, maintenant que tu doutais. Maintenant que tu flippais pour quelques symptômes. Tu n'avais pourtant rien dit, tu n'avais rien laissé trop paraître et maintenant tu lavais juste son corps et le tien dans un sourire tendre bien qu'essoufflée.
Comme à son habitude il restait attentionné et tu souriais simplement en coinçant la serviette pour qu'elle ne tombe pas en prenant une autre pour tes cheveux. " Je trouve que le sèche linge est une invention géniale. " Il créait les serviettes parfaites et l'odeur te plaisait bien trop pour que tu passes à côté de ce luxe, maintenant que tu pouvais te le permettre, un achat malin... ou juste compulsif. Te dépêchant ensuite tu t'habillais mettant ces chaussures que vous aviez en commun avant de venir vers vous. Les chiens t'attendaient et Chad semblait presque ailleurs. Tu souris alors espérant que ton comportement ne soit pas en jeu. Une fois tu prenais une grande bouffée d'air frais, enfin façon de parler, avant de jouer avec les deux toutous qui étaient fous. Heureusement que leurs maîtres également. Une fois posée tu reprenais ta respiration les regardant sans t'imaginer que ce sujet, celui que tu évitais était si prêt de sortir. Ton regard se tourna vers ton futur mari qui te connaissait définitivement bien, trop bien. Et en même temps comment pouvais tu le cacher ? Alors que tu cherchais un moyen de partir de cette situation suffocante il se remit en question et tes mains attrapaient les siennes sans hésitation. " Pas du tout , ça me va totalement et ce cadeau est génial, se sera beaucoup de travail mais j'ai hâte vraiment ! " Et tu étais la première étonnée. Cela ne te dérangeait pas et le stress produit était à la fois excitant. Il était loin de la vérité, et tant mieux. Mais ilse remettait en question et ça tu détestais. Tu t'en voulais même voyant les efforts qu'il faisait pour tout te dire. TEs lèvres se posèrent alors sur sa joue comme un réconfortant ta main venant la caresser juste après. " Tu es adorable.. Mais tu pourrais avoir envie de sorti entre mecs.. ca ne me dérange pas.. comme pour ton enterrement de ... vie de ... attends de jeune homme ? Ah je sais plus le nom bref comme la jungle " Tu riais ne te rappelant même plus le nom. Tout était embrouillé et tu mordais tes lèvres te perdant un peu plus. Soupirant tu venais t'allonger sur le banc posant ta tête sur ses genoux. " Je sais que j'en demande beaucoup, et sûrement trop mais... on peut attendre un peu avant d'en parler? J'aimerai attendre encore un peu " Ce n'était pas rassurant du tout, ni même pour le consoler mais tu jouais la carte de la franchise également le regardant alors avec un sourire. " Je t'expliquerai tout .. promis " Tu ne pouvais pas même promettre que ça n'ait aucun effet négatif sur vous puisque c'était le gros soucis. Mais tu ne voulais pas en parler plus, juste profiter de ce sentiment de paix que tu avais à ses côtés.

On fêtait notre fête préféré à tous les deux, aujourd'hui. Nos cadeaux étaient sympas, j'étais très content du mien. Malgré son sous entendu comme quoi je pourrais y aller avec qui je voulais, que je refusais tout de suite pour lui dire que c'est avec elle que je voulais le faire. Eros est très sympa et c'est vrai que ce serait marrant avec lui mais... j'ai envie de le faire avec toi. On en fait assez des trucs de dingue avec Eros! Je lui souris. On avait toujours des idées, avec Eros de toute façon. En général, on se retrouvait au sport. On parlait de tout et n'importe quoi, surtout de comment on pourrait survivre dans la jungle. D'ailleurs, c'est ce que je lui avais demandé de faire pour mon enterrement de vie de garçon. Bref.

Je trouvais qu'elle avait un comportement bizarre et je ne savais pas comment l'aborder. Avant tout, je me mettais en cause, forcément. Je suis responsable de son bonheur. Alors, quand elle a l'air de pas trop être heureuse, je me pose un millier de questions. Forcément, je me mets à lui demander tout et n'importe quoi, parce que j'ai l'impression que ça peut être ça. Comme je sais qu'elle a du mal à accepter que je l'aide pour son cabinet de vétérinaire et que je lui ai offert le local pour Noël, je me demande si c'est le problème. Mais elle me dit vite que non, qu'elle adore ce cadeau. Alors je me remets à chercher ce que j'aurais bien pu faire d'autre de travers. Je suis comme ça, de toute façon, et elle le sait très bien. Je cherche sans arrêt de quoi mettre un pansement sur les choses. Je déteste ne pas contrôler son bonheur et je déteste encore plus ne pas savoir ce qu'elle a quand je sais très bien qu'il y a quelque chose.

Elle m'avait demandé d'attendre. Attendre quoi? Elle me promets qu'elle m'en parlera mais pas tout de suite. Je fronçais les sourcils. Evidemment, je n'allais pas insister. Je fermerais les yeux dans une bataille si elle me le demandait, si elle me demandait de lui faire confiance. Alors je le faisais, mais je restais tout de même curieux, inquiet même. Je lui fis un oui de la tête alors que mon esprit s'embrouillait. Je serrais sa main dans la mienne, par réflexe, parce que j'avais peur de ce qu'elle allait me dire, peur que ça nous éloigne. Je ne vais pas dire séparer parce que ça, seule la mort pourrait le faire selon moi. Ou alors qu'elle ne m'aime plus. Mais ce n'était pas ça, hein, pas vrai? Non, idiot, c'est pas ça. Elle attendrait pas pour te le dire. Elle t'a dit oui, quand même. Elle t'aime. Bah oui. Non? Oh, ta gueule. Attends un peu, sois patient. Elle t'a promis. Alors comme je pouvais, je passais le reste de l'après-midi normalement. Je me levais pour jouer avec les chiens après ça, emmenant Joy avec moi. On riait beaucoup, leur lançant des bouts de bois. On passait une excellente après-midi, allant boire un café dans un bar à chiens, jouant à des jeux de cartes à la maison, dansant sur de la musique... Une journée digne des meilleurs films romantiques mais c'était notre vie, ma vie à présent. J'étais heureux. J'y pensais beaucoup, aujourd'hui. Tandis que je ne pouvais pas passer cette journée avec toute ma famille, tandis que Dani était loin, j'avais Joy. J'avais Joy et j'étais un homme heureux.

Le soir arrivait et j'allais préparer un bon dîner. J'avais presque oublié la promesse de Joy. on regarde quoi? lui demandais-je alors, prêt à mettre un film ou une série du soir. Je me tournais vers elle.

Tu avais choisi de lui offrir une journée à sensations plutôt que quelque chose de matériel. Tu avais une autre idée mais tu la gardais pour un peu plus tard, peut être son anniversaire. Tu lui proposais d'y aller avec quelqu'un d'autre que toi, sûrement pour qu'il ne se sente pas obligé, ou parce que tu avais peur d'être trop là, lui montrer que sa vie extérieure t'allait également mais finalement il décidait de partager cette activité avec toi. "Je dois m'inquiéter ou ces trucs de dingues restent légaux ? " Tu riais un peu en le regardant le taquinant alors que tu avais une confiance aveugle en lui. Trop certains diront, peut être que tu tomberas de haut mais tu avais cette impression de tout pouvoir partager et de pouvoir te reposer sur lui à tout moment.

Sauf peut être pour cette peur qui venait mordre ta peau, faire trembler tes organes et te faire changer de comportement. C'était bien le seul point dont tu avais peur. Le seul où ta bouche restait fermée face à lui. Pourquoi ? Parce que vous en aviez parler. L'ironie avait sûrement été de te retrouver à avoir ça peu de temps après avoir en parler. C'était impossible n'est ce pas ? Tu avais essayé de t'en convaincre finissant par y croire peu à peu en même temps que tu essayais de cacher cet état instable et étrange. Mais il avait remarqué quelque chose et cela ne t'étonnais pas même si une pression venait appuyer contre ton coeur te rendant nerveuse. Mais tu savais également que ton silence sous sa découverte était un long moment de remise en question pour lui, et égoïstement tu lui laissais tout imaginer. Ce n'était pas de sa faute et en ce moment même tu te sentais plus que coupable mais tu ne voulais juste pas gâcher cette journée. Quitte à mentir un peu au moins profiter de ce jour qui était si spécial. Tu décidais alors de prendre encore un peu sur toi et de profiter, Chad te laissant l'occasion d'oublier, pour quelques heures ce que tu cachais.

Mais la manière dont il prit sur lui pour te croire, te laisser rester silencieuse te fit souffrir un peu plus. Il te croyait à ce point, il te faisait confiance à ce point, il était donc hors de question que tu fasses trainer cette affaire et pourtant tu te levais pour jouer avec les chiens et lui comme is de rien n'était. Quelques minutes, quelques heures, c'était à la fois réconfortant et étouffant. A chaque instant tu profitais pourtant pour le prendre contre toi, enroulant tes bras autour de son torse, ou bien prenant sa main en riant avec ces deux monstres qui couraient dans tous les sens. Puis vint le moment de se poser, prendre un peu de temps pour vous, jouer, danser , rire et même chanter comme des imbéciles sur des tubes de noel qui en saoulait plus d'un mais ce n'était pas votre cas, en tout cas pas de suite. Peut être dans une semaine. Tu mettais de côté ce dont vous aviez parler pour profiter de ce moment à quatre essayant de faire oublier l'absence de sa soeur. Tu savais que tu ne pourrais la remplacer et ce n'était clairement pas ton but mais tu voulais lui faire passer une bonne journée pour qu'il ne pense pas de trop à cette absence qui était un grand vide pour lui. Tu espérais réellement qu'elle revienne rapidement.
Alors que la soirée commençait tu te souvenais de tes paroles et même s'il semblait les avoir oublié tu n'arrivais plus à garder cela pour toi. L'aidant alors un instant pour le repas tu le regardais lorsqu'il te demandait pour ce que tu voulais mettre à la télé. " Oh heu... je sais pas.. " Etait ce vraiment le moment? Tu n'en savais rien et ton coeur tambourinait bruyamment dans ta poitrine alors que tu prenais sa main. " On peut parler ? " Ce n'était très certainement pas le moment, mais le timing et toi, ce n'était pas ça. Tu étais vraiment nulle pour ça , et pour tout ce qui touchait aux moments délicats. Tu le faisais alors asseoir avec toi sur le canapé. " Je suis désolée de ne pas en avoir parler avant, et désolée de t'avoir laissé dans le flou depuis cette après midi.. Je ne veux vraiment pas que tu penses que c'est toi ou quoi.. " Tu voulais juste le rassurer, mais peut être que la vérité était encore plus douloureuse. Mordant ta lèvre tu soupirais un long moment sentant ta gorge serrée. " Hm... c'est compliqué.. " Un léger rire nerveux t'échappa alors que tu frottais ta nuque tu essayais d'organiser tes pensées qui tourbillonnaient et t'empêchaient complètement d'avoir une pensée claire. Tu ne savais pas quoi dire, quoi faire, ni quoi penser. Je soupire doucement alors. " Chad... rien est sûr hein.. mais j'ai un retard.. " Tu sentais tes mains tremblées une peur sans précédent s'emparant de toi. Les mains moites tu les frottais entre elles. " J'attendais un peu mais je vais faire un test.. " Tu lui faisais clairement comprendre que rien n'était sûr que ce n'était pas une annonce mais juste pour le mettre au courant, et pourtant, tu stressais tout autant que si c'était avéré.

J'avais attendu toute la journée, avant de savoir ce qui se tramait. Evidemment, j'avais imaginé un tas de trucs. Qu'est-ce qui devait attendre? Qu'est-ce qui pourrait gâcher l'ambiance? Qu'est-ce que j'avais fais? Mais je n'en saurais pas plus et imaginer un tas de trucs feraient que pire que voulu. Si elle avait prévu de me le dire plus tard, alors il faudrait que je me laisse porter. Je décidais de laisser la journée passer, de faire comme si de rien était. Je lui faisais une confiance aveugle, c'était certain. Je me disais qu'après tout, elle devait savoir ce qu'elle faisait. J'en avais presque oublié qu'elle devait me dire quelque chose, quand enfin elle prononçait les mots : on peut parler?

Là, toute mon inquiétude me revenait. Qu'allait-elle me dire? Etait-ce grave? Elle me fit asseoir sur le canapé avec elle. hmmm hmmm pas bon du tout. Elle hésitait dix mille fois avant de se lancer. Mais qu'est-ce que c'était, cette histoire? J'imaginais un tas de choses à la seconde. Ne voulait-elle plus se marier? Acheter notre maison? Elle avait brûlé le local? N'importe quoi, je supporterais tout mais vas y, lâche le morceau Joy. Parce que là, mon coeur battait tellement vite que j'allais faire une syncope.
je comprends pas bien lâchais-je alors, le visage toujours impassible, je sentais plus mes membres, plus mes mains, ni mes pieds. Je devais vraiment être blanc, vraiment. si tu as du retard c'est que... tu te poses la question depuis plusieurs jours. depuis quand? lui demandais-je alors. Depuis quand me le cachait-elle. Elle m'avait promis qu'on se dirait tout, elle me l'avait fait promettre. Et à la fois, comment pouvait-elle me dire une chose pareille, moi qui ait la phobie des enfants? Je m'en voulais, je lui en voulais, j'en voulais à la Terre entière. pourquoi tu me le dis maintenant? enchaînais-je. Oui là, j'avais tellement un million de trucs en tête que ça allait être du grand n'importe quoi ce qui sortirait de ma bouche. Puis elle n'avait pas fait le test, alors quoi? alors quoi? tu attendais de me le dire pour que j'te tienne la main pour aller faire le test? j'suis quoi moi? et si je t'avais rien demandé, si je ne t'avais rien fais remarqué, on mangerait comme si de rien était, là? oui bon là j'entrais dans le stade où j'allais dire n'importe quoi. Enfin, mes mains reprirent vie et je me frottais le visage. tu sais quoi? j'veux rien savoir. fis-je en me levant d'un coup, retournant à la cuisine. j'te laisse manger. fis-je en finissant de servir l'assiette que j'avais commencé. moi je vais faire un tour, je.. je reviens. j'avais besoin de distance, de m'en aller, de courir, de hurler, de réfléchir, de me torturer. Seul. Là, je n'avais plus tellement envie de rien. Ni de personne.

Une fois dehors, je courais, je m'arrêtais, je frappais dans des arbres, des larmes coulaient, je m'épuisais. Pourquoi avait-elle attendu pour me dire une chose pareille? Elle attendait d'accoucher ou quoi? Ma plus grande peur est d'avoir des enfants, ça c'était sûr et certain, j'en tremblais rien que d'y penser, mais étais-je un monstre à ce point là? Avait-elle eu peur de me le dire au point de me le cacher et d'attendre que je lui demande ce qu'il y avait pour me le dire? Et si je n'avais rien remarqué ou rien demandé, elle aurait encore attendu? Comme je l'ai déjà dis, je m'en voulais terriblement et je lui en voulais aussi. Je la comprenais sans la comprendre. C'était horrible. J'avais mal dans la poitrine comme jamais. Je me laissais aller contre un arbre, me prenant la tête dans les mains. J'aurais bien eu besoin de Dani, là tout de suite. De personne d'autre.

Tu avais attendu, quelques jours, quelques heures, tu l'avais fait attendre et tu savais que ce silence te coûterait cher mais tu n'avais pas réussi à savoir ce qui était le mieux. Se précipiter dans des conclusions hâtives, peut être fausses qui auraient pu créées un malaise ou réfléchir, attendre seule pour comprendre la situation et pouvoir l'exposée, sachant qu'elle créerait des conflits. Tu avais eu du mal à décider avant de te dire que si tout ce que tu pensais était faux le silence t'aurait sauvé d'une situation gênante et conflictuelle. Toujours avec ce "si" qui venait entacher ta solution, mais si tu avais une chance que rien ne se passe, que tu sois la seule à stresser, réfléchir, alors tu prendrais cette occasion. C'était peut être contraire à ce que vous vous étiez dit, mais sur le moment cela t'avait paru être la meilleure solution. A croire que tu n'avais pas encore les bonnes réponses.

Maladroitement tu avais pesé les pour et les contre, maladroitement tu avais demandé à repousser la discussion, maladroitement tu avais ensuite demander à parler. Ton attitude entière était maladroite et tu le savais après tout les relations n'avaient jamais été faciles pour toi. Et maintenant tu sentais cette boule au creux de ton ventre grandir venant bloquer également ta gorge qui semblait ne plus vouloir émettre de son. Mais tu devais parler. L'avoir entraîner dans cette discussion avait été la chose la plus dure que tu puisses faire, dire la vérité n'était qu'un pas de plus. Un pas qui te parut infranchissable alors que ses yeux te regardaient, te détaillaient avec inquiétude.
Si ton coeur tambourinait à t'en rendre presque sourde mais les mots sortirent enfin. Son regard étonné, perdu, sa peau livide, le stress, la surprise tout passait par ses yeux et tu avais l'impression d'être lentement en train de le perdre. Une douleur qui devint physique finie par attaquer tous tes membres déjà crispés pendant que tes doigts jouaient nerveusement avec ce qu'ils attrapaient. Finalement tu n'avais pas grandi, tu étais la petite Joy qui avait peur. Craintive, fragile tu pensais tout perdre encore une fois, et l'angoisse te prit presque alors qu'il te posait des questions. Après tout il était en droit de les poser et rien de plus normal qu'il cherche à savoir mais tout semblait très flou pour toi en ce moment même. Tes lèvres s'écartaient pour répondre mais rien ne sortait. Les larmes qui montaient menaçaient de tomber et cette peur venait prendre tout ton être. " je ... je voulais pas en parler sans être sûre..." Est ce que ça avait un sens? Pour toi oui. Tu voulais attendre d'être sûre pour l'entraîner dans cette chute inquiétante, ou l'épargner si tout cela n'avait été qu'une simple coïncidence. Mais plus tu y pensais, moins tu arrivais à te trouver d'excuse et tu regrettas sévèrement d'être une femme. Tu regrettais de n'avoir rien dit, de ne pas avoir fait attention. Un peu tout, et tu t'en  voulais comme jamais. " Non ! Non je voulais t'en parler " Enfin tu pensais. En fait tu n'en savais rien, tu ne savais plus rien, tu ne comprenais plus rien. Lentement tu tombais dans un puit sans fond, dans une angoisse complètement et passer la main dans tes cheveux en regardant bêtement ton genou n'aidait en rien. Mais lui faire face était aussi douloureux que des lames tranchantes traversant ton corps.
Mais rien ne s'arrangea et son comportement te mis un frein direct. Un coup qu'il te portait aussi fort que celui que tu venais de lui mettre sûrement. L'envie de te faire comprendre était là, elle te poussait à hurler ce que tu ressentais mais rien ne sortait, tes yeux le détaillaient simplement prendre son élan pour sortir, te laisser seule sans qu'il n'ait pu comprendre ta vision.

Et c'est sûrement cette solitude ,cette impression écrasante que tu l'avais déçu qui fit monter cette angoisse et qui la fit exploser dans une crise de larmes comme tu en avais pas eu depuis un moment. Il avait ce pouvoir, Chad. Te rendre heureuse, la plus heureuse du monde ou te faire sentir comme si plus rien n'existait. Il avait ce pouvoir que tu savais destructeur et pourtant que tu avais décidé de lui donner. L'amour ce n'était au début pas fait pour toi, mais tu y croyais dur comme fer avec lui, et juste avec lui. L'avoir déçu, manquer de le perdre, ne pas savoir la suite te rendait folle et t'angoissait comme jamais. Restant perdue et en proie à des crises d'angoisse tu restais dans le salon, pour le voir revenir, pour t'assurer qu'il revienne. Mais cette soirée là, rien n'allait comme tu l'aurais souhaiter et rien n'allait vraiment s'arranger, du moins pas aussi vite que tu l'aurais voulu. Il restait alors ce sentiment de regret, une tristesse et une angoisse que tu ne contrôlais en aucun cas et qui te rongeait petit à petit.