Ce sont les yeux bas que tu rendre dans la clinique vétérinaire. Un toutou dans les bras juste à la bonne hauteur pour protéger ton petit coeur. Il y a tellement de chose sur tes épaules, elles courbent l’avant pour supporter toute la fatigue que tu amènes avec toi dans le centre animalier. Tu n’es pas à plaindre. La vie est lourde à cause de toi. Tu as mis en l’air tout ce que Léo et toi aviez essayé de construire après un coup de peur. Un coup de feu que tu regrettes. Un coup de feu qui t’a pourtant sauvé la vie. Si quelqu’un sur cette terre aurait compris, c’est bien lui. Mais lui avouer ton crime le rendait trop vrai.
Une semaine depuis la rupture et tu avais retrouvé des habitudes  douteuse. Cette drogue qui t’a si longtemps permis d’oublier les agressions dans ta famille t’aidait maintenant à oublier le meurtre. Oh que tu aimerais qu’elle éteint ton coeur qui saigne à cause de tes mots que tu as dû dire pour le pousser hors de ta vie. Il méritait tellement mieux ton Léo et s’il refusait de le voir par tes gestes, tu avais dû le pousser hors de ta vie.
Retourner dans les rues. De retour à toi-même. En une semaine, tu as vite déniché un boulot au moins cette fois. Ton physique qui aurait pu te servir dans le mannequinat te servait dans un bar de danseuse. Ton talent inné pour la danse te permet d’apprendre vite et donc, de faire de l’Argent rapidement. Tu veux pas être dans les rues longtemps. Elles te font plus peur maintenant que tu as connu le confort des bras de Léo.
Tu avais même visité des appartements aujourd’hui, c’était en route vers la dernière place que tu l’avais entendu. Tu n’as jamais eu la chance d’être maman, mais ton coeur le désirait vraiment. C’était peut-être pour cette raison que ses pleures t”avaient si vite interpeller. Si vite de retour dans les ruelles que tu n’oublieras jamais, tu l’avais trouvé laissé à lui même dans les ordures.  Une odeurs qui vous suivaient maintenant dans la clinique. Tu t’étais présenté à la première que le GPS sur ton portable avait trouvé. La plus proche. Une pâte lui causait problème et il semblait lui manquer du poils à quelques endroits sur le corps.  Incapable de dire son âge, il était petit donc un chiot qui n’avait pas eu le début de la vie facile. Comme toi.
La bonté brillait quand même dans ses yeux. Le désir de vivre. Sans médailles et vu l’endroit où il avait été laissé, tu doutes qu’on le réclame un jour. Dans la salle d’attente, il est sur tes genoux maintenant à lécher tes doigts froids. Tu lui parlais comme si vous aviez toujours été ensemble alors qu’il ne pouvait pas te dire son nom si on l’avait un jour baptiser. Tu attends ton tour patiemment. Ils avaient accepté de te placer entre deux rendez-vous vu la panique dans ta voix et la situation expliquer rapidement.

( Pando )

Tu enfilais cette blouse que tu avais gagné non pas par de l'argent mais bien par des efforts qui t'avaient coûté. Tu n'allais pas te plaindre, d'avoir maintenant cette opportunité d'être celle que tu voulais, mais tu ne nierais pas non plus que tu l'avais gagné, cette place. Mais avec cette blouse sur tes épaules tu semblais tout oublié, même ce prêt que tu devais rembourser chaque mois, et ce contrat que tu avais fait avec ton fiancé pour payer le cabinet. En fait, en dépit de devoir beaucoup d'argent, tu étais heureuse, et c'était la première fois que cela t'arrivait réellement. Faire ce que tu aimais était réellement une chance que tu souhaitais à tous en sachant que c'était impossible.
Changeant la vie des autres comme tu le pouvais tu commençais avec les compagnons à quatre pattes, ceux qui se trouvaient parfois injustement laissés. Ceux qu'on maltraitait à l'image de l'homme violent que tu avais connu. Peut être était ce une thérapie pour toi, un moyen de dire que tu n'avais pas les bras croisés malgré que tu ne t'approchais pas des gens "comme toi". Peut être était ce une manière de te racheter. Mais même s'ils ne pouvaient pas te remercier avec des mots tu avais cette impression d'avoir plus de mille merci à chaque fois que tu les revoyais gambader tranquillement, comme les êtres innocents qu'ils étaient.
La vie était aussi différente et ironique qu'elle rapprochait deux personnes diamétralement opposées, faisant croiser leurs chemins comme si cela était drôle. C'était exactement ce qu'avait décidé la vie pour toi et cette fameuse Jade. Tu en avais entendu parler. De cette fille tellement unique qu'elle avait réussi à capturer le coeur de ton frère. Ce frère de coeur qui avait été tout ce que tu avais. Cette famille que tu construisais au fur et à mesure, les années aidant grandement. Cette fille tellement unique et particulière qu'elle finissait par le blesser encore et encore. Et blesser Léo c'était comme te blesser petit à petit .. il était tellement important que tu semblais vouloir le voir heureux plus que quiconque. Il le méritait, tu y avais même cru. Peut être l'avais tu aimer un moment ? Tu pensais même avoir souhaité qu'elle réussisse à contenir ce Léo dissipé que tu connaissais. Mais finalement tu l'avais vu descendre plus bas que terre et tu avais souhaité qu'elle disparaisse de sa vie, comme ceux qui n'y connaissaient rien, ceux qui ne la connaissaient pas. On aurait pu t'en vouloir mais tu ne voyais que Léo. Tu ne pensais donc pas demander comme prochaine cliente une certaine madame Simmons et voir LA Jade dont Léo te parlait. Qu'elles avaient été les probabilité que cela arrive ? Inutile de calculer la vie était fourbe c'était tout ce que tu savais. Alors en voyant cette fille qui semblait tout aussi perdue que ce chiot qui restait sagement, sûrement reconnaissant, dans les bras de sa sauveuse. Souriant tu lui demandais de te suivre avant de lui montrer la table d'examen. " Bonjour, alors comment je peux vous aider ? " Tes yeux croisèrent les siens et tu te demandais si tu ne l'avais pas déjà vu. La connaissais tu ? Doutant un instant tu te concentrais sur le chiot qui avait du mal à rester en place sûrement apeuré. Après une friandise on pouvait dire que tu t'étais fait un nouvel ami alors que tu lui parlais comme à un enfant cherchant à le rassurer. Tu étais de ce genre de personne à craquer devant chaque animal qui passait ta porte.

( Pando )

Tu aurais dû faire un lien plus rapidement. Le nom de l’établissement aurait dû réveiller quelque chose dans ton esprit. Dans la peur pour  cette pauvre bête, tu n’as pas pensé à la meilleure amie de Léo. Joy. Jamais vous vous être vu en personne avant. Par ta faute, il faut pas mentir. Tu vis avec cette honte constante dans les yeux. Tellement de mauvais choix à ton actif, s’il avait raconté la moitié à ses proches tu te doutais déjà qu’ils ne s'apprécient pas. Léo voyait trop de bien en toi. Une bonté étourdissante parfois. Lui, il avait un coeur en or, le tien était en trop de morceau pour y trouver un once de lumière. Quand Joy vient te chercher, tous les liens se forment dans ton esprit. Si ce n’était pas du chiot qui pleurait quand tu le bouges, tu aurais pris la fuite. C’est ce que tu fais de mieux.
Tu te lèves et inspire profondément en caressant la petite bête que tu tiens surement trop serré contre toi. Tu l’aimes déjà plus que la plupart des gens que tu as croisé. Un animal, on peut leur faire confiance avec tout. Ton sourire ne cache pas l’angoisse qui s’empare rapidement de tes tripes. Tu as peur pour ton nouvel ami, tu as peur de son regard sur toi. L'imaginant déjà annoncer ta visite à l’homme que tu aimes encore. Le toutou sur la table d’examen, le pauvre il te connait à peine et il se retrouve dans des lieux qui ne lui sont pas familier. Te rappelant la mort de tes propres parents. Jusqu’à ce qu’on t’apporte à un membre de ta famille. Personne n’était vraiment réconfortant malgré leur effort. Les seuls que tu voulais ne te reviendrait jamais et tu étais trop petite pour comprendre ce que jamais signifiait.
Je l’ai trouvé dans les ordures. Il a l’air d’avoir mal à une patte arrière. Tu lui expliques sans trop la regarder les détails de la rencontre entre toi et le berger allemand. Tu lui épargnes les détails de ta recherche de logement. L’essentiel c’était le chien et tu doutais que cette partie l’intéresse.
Tu es loin d’être émotive, même que tu figes tes sentiments avec des substances illicites. Ta voix, par chance que Joy ne la connaissait pas. Elle aurait entendu ta crainte derrière les mots. Tu es peut-être mal placé pour avoir des questions, mais elles restent là. Tu veux lui demande si elle a des nouvelles de Léo. Si elle sait pour vous deux. Tu te demandes même si elle sait toute l’histoire. Soupirant pour laisser partir ses questionnements qui n’ont pas lieux d’être. La vétérinaire se concentre sur le chien et c’est plus facile de respirer sachant qu’il l’occupe.
Il va s’en sortir? Déjà attaché à la boule de poils, tu n’avais plus grand chose à quoi te retenir. Sans même le vouloir, le pauvre animal devenait ta boué de secour. Il a même pas de prénom encore. Je dois lui en trouver au cas où? Il peut pas partir sans nom. Tu envisages toujours le pire dans la propre vie. Dessines le chaos avant même qu’il débarque. Tu l’attires surement toi-même et parfois le provoque comme avec cette rupture récente.  Tu retiens la panique en toi, alors que le chien cherche qu’à vivre entre les mains de la demoiselle. Rien ne montrait qu’il était mourant. Ce sont tes peurs qui ressortent.
Je sais qui tu es. Vos regards se croisaient à nouveau. Elle allait surement parler de l’état du chien alors que toi, tu lui avouais que toi aussi tu la reconnaissais. Tes doigts qui s'entremêlent parce qu’ils sont aussi nerveux que toi. Il va bien? Tu avais de l’audace à demander comment son meilleur ami allait. Tu te doutais qu’il lui avait parler, ils étaient soudés ses deux là. Jamais tu n’avais été jalouse, alors que c’est ton genre. Tu enviais plutôt leur relation qu’en avait peur. Tu venais de retrouver sa cousine, mais tu n’as personne vraiment. Léo n’était pas que ton copain. Tu as quitter le seul ami que tu avais. Tu as trahis la seule personne en qui tu avais confiance. Tes doigts avaient retrouvé le chien qui s’était mis à pleurer. C’est quand je le touche là qu’il semble avoir mal. Et il est un peu maigre non? Retournant la conversation sur le canin, c’était moins délicat pour toi.  

( Pando )

Tu n'étais pas une adepte du jugement hâtif. De ces perspectives presque trop étroites qui ne voyaient que ce qu'on leur donnait à voir et qui ignorait les choses qu'on leur cachait. Tu donnais du temp aux autres pour se faire connaître. Et si Léo t'en avait parlé tu avais tout d'abord vu cette attraction qu'il avait pour elle sans même la connaître. Léo était loin d'être un enfant, certains te traiteront de folle pour le fréquenter, toi, tu l'aimais comme il était, pour  toi c'était l'homme parfait également, même si ton fiancé l'était également. Et plus le temps passait plus tu le voyais se détériorer. Plus tu le voyais souffrir à cause de cette Jade que tu ne connaissais que de nom. C'est sûrement après avoir laisser du temps passer, et voyant les résultats s'aggraver que tu avais commencé à ne pas l'aimer. Cette fille qui blessait ton meilleur ami, ta famille. Et pourtant, tu ne connaissais encore rien d'elle.
Mais tu n'aurais pu faire le rapprochement quand ton travail était en jeu. Tu avais un chien abandonné à t'occuper et même sans cela tu n'étais pas sûre de comprendre qui elle était, contrairement à cette jeune femme totalement angoissée qui semblait porter un autre fardeau que celui qu'elle tenait dans les bras. Une fois dans la salle d'examen tu ressentais cette distance entre elle et toi, mais rien qui ne t'empêchais d'observer ce bébé qui, au vu de son état, avait été abandonnée quelques jours voire une semaine auparavant.
Le détail de la rencontre te fait soupirer. Que faisait il là bas? Qui pouvait faire ça ? Tu exerçais ce métier dans le but de les aider, mais jamais tu n'avais voulu entendre autant de fois qu'on avait retrouvé un chat dans les égouts, un chien dans les poubelles, un autre dans un carton. C'était toujours pénible et l'envie de leur donner une nouvelle vie était toujours présente. " Il n'a pas été agressif ou craintif quand vous l'avez approché ? " Connaître le passé de l'animal était toujours important. Alors que tu approchais une friandise qu'il dévora en moins de temps qu'il ne faut pour le dire tu le pris doucement afin de vérifier ses pattes et son état de santé général.
Tu étais douce et souvent un peu trop gaga avec ces amours qui passaient la porte de ton cabinet. Tu prenais ton temps, car l'argent était une valeur qui ne t'intéressais pas. Faire des heures supplémentaires ne te faisait pas peur, le résultat était souvent à les voir gambader. Vérifiant tout son corps tu notais quelques anomalies qui finalement s'expliquait par son environnement. Mais tu ne t'attendais pas à avoir de telles questions, et une telle panique. Relevant ton visage vers elle tu la regardas un instant en fronçant les sourcils. De quoi est ce qu'elle parlait ? Elle partait loin pour quelques blessures mais finalement sa réaction te fit rire. " Vous pouvez le nommer si vous voulez oui mais il va s'en sortir. Un bandage, du repos, un bon nid douillet et à manger et il sera sur ses quatre pattes à courir partout. " Souvent les gens paniquaient. Ils ne connaissaient pas, ne comprenaient pas et imaginaient le pire. Ce n'était pas quelque chose de mauvais, juste une preuve de l'attachement. Tu espérais donc qu'elle le prenne après les soins. " Il faut le traiter contre les puces, les tiques, un petit shampoing, vaccination, puce, vermifuge, et bien sur le nourrir ... est ce que vous pourriez le faire ? " Une question qui demandait une réponse honnête. Tu pourrais l'aider pour le financement si besoin, mais tu voulais savoir si elle était prête à s'en occuper.
Alors qeu tu attendais une réponse son affirmation te fit t'arrêter net. Qui tu étais ? Tu la détaillais un moment, elle et ses gestes nerveux. Qui ? Fronçant les sourcils en réfléchissant tu revins sur le nom donner pour le rendez vous. Jade. Jade de ton Léo ? " Attendez.. Il? Léo ? " Peut être que tu te gourais complètement et qu'elle allait te remettre à ta place, mais de suite tout semblait clair, ou réellement confus.
Retournant au chien aussi brutalement que cette question était sortie tu lui montras alors les endroits où il semblait s'être pris des coups, par des animauxx ou humains tu ne savais pas. " Il l'est.. mais comme je vous ai dit une bonne alimentation et ça ira mieux. Les endroits où il y a des poils en moins sont sûrement dû à des bagarres et une dermatite de léchage. En gros une anxiété qui se traduit par un léchage intensif entraînant des pertes de poils.. " Ce petit bout passerait en premier, mais toutes tes interrogations restaient.

( Pando )

Avoir un toutou entre vous deux rendait peut-être cette conversation plus simple. Alors que ton coeur déchirer se baladait entre lui et Léo, avoir une distraction aidait. Léo et toi aviez rompu. Si ce n’était pas de ce chien, Joy et toi auriez aucune raison d’être dans la même salle.
Tu avais trouvé le chien parce qu’il pleurait alors tu réponds avec un signe négatif de la tête. Non du tout, enfin il tremblait je pense qu’il avait peur. Il s’est vite blotti contre moi et le déposer sur la table a été presque difficile. Il s’était peut-être déjà attaché, mais tu devais te faire des idées. Tu étais près de la table, à garder une main à la  disposition de ton nouvel ami. S’il voulait du support, il pourrait la chercher avec son museau.
La vétérinaire parlait de le nommer. Ton sourire montrait surement ton hésitation. Si quelqu’un le réclamait? S’il avait déjà un prénom, tu ne pouvais pas le rebaptiser comme ça? Pire, s’il ne t’appréciais pas? Qu’il préférait repartir d’ici avec n’importe qui d’autre ou retourner dans la rue? Tu l’avais un peu fait à Léo quoi. Ta tête bougeait de gauche à droite depuis qu’elle t’avait confirmer qu’il irait bien que tu pourrais le nommer. Je n’y ai pas réfléchi. Il méritait surtout une famille pas toi. Tu voulais lui offrir tout ce qu’elle mentionnais. Tu ferais tout pour. C’était un nouvel ami pour toi, mais il comptait déjà plus que tout. Étant presque le seul. Tu avais commencez à danser le soir, donc tu avais de l’argent. Pas beaucoup, mais assez pour les traitements aujourd’hui. Oui, ça ira pour aujourd’hui. Je veux l’aider. Tu étais rempli de compassion pour ce petit bout de chien. Fallait que tu vous trouves une maison au plus vite.
Tu avais fait l’erreur de mentionner Léo. Joy avait clairement compris, elle avait répéter le prénom de son meilleur ami surpris. Vu son expression, c’était une mauvaise idée de l’avoir fait. Tu avais hocher la tête pour lui indiquer que tu parle bien de lui. Tu en ajoutes plus. Tu le regrette déjà.
Elle semblait vouloir te dire comment il va, mais retournait au chien. De la bonne nourriture, un toit pour l’aider à gérer son stresse et comprendre qu’il n’est plus laissé à lui-même.
Merci beaucoup alors. Je vais m’assurer de prendre bien soin de ce toutou. Toutou allait surement finir par être son prénom. Tu cherchais surtout à ne pas t’attacher pour rien. Lui, il s’était attaché et il te forçait à sortir de ton malaise. Tu lui devais au moins le peu d’amour que tu pouvais lui donner.
J’ai eu plus peur que lui peut-être au final, mais vous auriez dû le voir dans les ruelles le pauvre. Ses pleurs étaient déchirant. L’examen est terminé. Tu pourrais partir, elle ne veut pas parler de Léo ou tu l’avais surpris en le mentionnant. Elle n’avait toujours pas dit s’il allait bien. Tu l’espérais et ce même si tu lui avait brisé le coeur. Il ne comprenait pas d’où ta rechute venait. Pourquoi tu mentais ou qu’est-ce qui te poussait toujours à retourner dans tes vieilles habitudes. Le weekend que tu l’as laissé, tu as dû te battre pour ta vie. Les ruelles te faisaient peur maintenant, mais tu n’étais plus seule. Toutou était maintenant ton compagnon. Peut-être que tu serais capable de t’ouvrir à lui. Il ne peut pas te juger, c’est peut-être plus facile.
Je lui souhaite ce qui a de mieux en tout cas. Tu aurais du te taire. Tu prends le chien pour sortir de la salle d’examen. Tu voudrais lui passer un message à donner à Léo. Tu es le vilain de cette histoire. Tu es celle qui a tout gâcher, tu n’as plus le droit  à un dernier mot. À des excuses qui ne réparent rien. C’était trop tard pour toi, mais pas pour lui.

( Pando )

Ces boules de poils rendaient tout plus facile et plus dur en même temps. Plus facile de parler à des inconnus, plus facile de se sentir mieux mais plus dur de les laisser. Et devant toi se tenait le parfait exemple de ce que les animaux avaient comme pouvoir. Amener l'ex de ton meilleur ami à croiser ton chemin, la faire te parler, s'inquiéter et peut être te donner l'occasion de comprendre.
" C'est déjà ça.. je ne pense pas qu'il ait été battu .. simplement très très effrayé et seul. Il doit avoir été avec ses frères et soeurs et laisser parce que personne ne l'a pris.. " Tu soupirais grandement en regardant ce bébé qui n'avait rien demandé. Tu aurais voulu punir cruellement toutes ces personnes incompétentes. Le caressant alors tu prenais plus de temps pour le rassurer et gagatiser que l'examiner à proprement parler. Mais tu voyais cet attachement à la jeune femme ce quit te fit sourire. " Je pense qu'il s'est énormément attaché à vous. " Message subliminal pour lui demander de le garder? Peut être.
Le nom qu'elle voulait tellement lui donner te mis déjà la puce à l'oreille. Au fond d'elle elle s'était attachée et ne pouvait pas le regarder partir sans rien faire. Une aubaine pour toi qui voulait le voir dans une famille et non dans ton arrière cabinet avec trop de ces petits amours. Tu les traitais tous avec beaucoup de gentillesse, de patience et d'amour mais cela était compliqué de les garder. Pourtant elle semblait prête.. ou alors tu te méprenais. Tu ne voulais pas lui confier pour le voir dans la rue ensuite même si tu doutais fortement qu'elle agisse de la sorte. " Je vous invite à réfléchir que je puisse lui faire son carnet de santé. " Tu souriais alors qu'elle affirmait pouvoir s'en occuper aujourd'hui. Lui confiant alors l'adorable bête quelques instants tu allais chercher ce dont tu avais besoin avant de revenir avec une facture. Salée. Certes. Mais elle n'était pas non plus énorme.
Mais ce qui te chiffonnais le plus était l'évocation d'une troisième personne. Une personne que tu identifiais comme étant ton meilleur ami et tout se chamboulait alors dans ta tête. Lorsqu'elle confirme ton idée tu penches un peu la tête. Pourquoi s'inquièterait elle de l'état de Léo ? De ce qu'on te décrivait elle étiat bien loin de s'en soucier. C'est pour cela que tu trouvais important de mettre les choses au clair avec les personnes et non avec ceux qui racontaient l'histoire autour. Pourtant tu te concentrais sur le chien un instant. La rassurant sur les marches à suivre. Souriant doucement tu étais tout de même soulagée pour le chien, il allait rester avec elle tu le sentais et si elle essayait de jouer les filles détachée tu étais sûre de voir correctement dans son regard.
Tu les regardais alors un moment, heureuse de les voir ainsi , c'était toujours plaisant de voir tant d'amour. " J'imagine très bien et je comprends votre réaction aussi.. j'espère qu'il ira mieux vite mais avec de l'amour et des soins il n'y aura aucun soucis. " Tu souris et lui donne donc les produits dont elle avait besoin après l'introduction de la puce et un vaccin suivis rapidement de gourmandises pour détendre le toutou qui était pas mal stressé depuis le début. Tu savais pourtant que tout cela était indispensable. Mais assez parler du chien qui retournait contre sa futur ou nouvelle maitresse tu les regardais un instant. " Il va bien... comme un gars qui a tout perdu. "
C'était peut être un pic. Peut être une vérité. C'était peut être une mise en garde, un peu tout mélanger. Ton regard restait posé sur cette jeune femme qui voulait partir mais tu comptais bien la retenir avec l'évocation de ton meilleur ami. " Je ne pense pas qu'il en soit ravi. Et j'avoue ne pas comprendre comment tu fais pour partir en sachant que ça le blesserait.. et que.. visiblement tu en es touché aussi." Tu croyais fort dans la théorie qui disait que quelqu'un qui aimait les animaux ne pouvait pas être mauvais et tu voulais croire qu'elle avait ses raisons. " J'aimerai entendre la vérité.. ou du moins ta version de l'histoire. Tu es disponible ce soir ? Je pourrai te donner du shampooing pour ton nouveau compagnon en même temps. " Tu étais loin d'être le mauvais bougre. Loin d'être la fille rancunière et mauvaise et si tu pouvais en aider un alors tu le ferais.

( Pando )

Tu avais figé devant l'honnêteté de Joy. Vous étiez sur les lieux de son travail. Ce n'était pas le temps de déballer ton sac. L'entendre parler de Léo t'attristait. Tu voudrais qu'il t'oublie. Tu voudrais toi aussi le laisser derrière, mais tout dans Miami te le rappelle. Même les rencontre anodines comme celle-ci. La preuve, tu avais eu besoin de sa meilleure amie. On se rencontre ce soir dans le parc au coin de la rue après la fermeture? Tu n'avais surement pas parler d'une voix bien rassurer. Reprenant ton toutou et les médicaments qu'il avait besoin. Ça restera entre nous? Tu ne peux pas lui demander de te promettre de garder cette conversation pour elle. Léo était son meilleur ami. Tu voudrais retourner dans le passé et changer bien des choses. Sauf que tu restes certaines qu'il mérite cent fois mieux que toi. Et si de la distance et te détester l'aidait tu voudrais qu'elle ne lui explique pas ton point de vue.
Tu avais passé le reste de l'après-midi à vagabonder avec ton nouvel ami. Cherchant les annonces d'appartement principalement. Il avait besoin d'une maison ce toutou. Tu lui devais au moins ça. Trainant maintenant dans ton sac sa nourriture, un jouet que tu lui avais trouvé dans la clinique vétérinaire en plus de tes affaires. Par chance que tu avais l'habitude de rien garder. Ça fait presque cinq ans que tu vis avec pas grand chose.
Tu reconnais bien la belle Joy quand elle rentre dans le parc. Tu t'étais installé sur une table, nourrissant ton bébé alors que ton estomac à toi était trop noué pour manger quoi que ce soit. C'était l'heure de vérité. Tu pourrais mentir et ajouter plein de raison aux oreilles de Joy pour que ton Léo reste loin loin de toi.
Tu te rappelais qu'elle voulait entendre ta partie de l'histoire. Tu es terrible avec les mots. D'ailleurs, tu commences avec ça. J'ai du mal à m'exprimer clairement. Pardon. Elle s'était à son tour assises à la table. Toutou se rappelait d'elle et réclamait des câlins alors que tu fixaient tes mains moites qui s'entrelaçaient à cause de la nervosité.
Il t'a parlé de la grossesse? Tu avais besoin de savoir jusqu'à où tu devais remonter. Les secrets étaient toujours un problème entre vous. Et même si tu l'avais pardonner, celui-là avait été brutale. Plusieurs semaines à ta cacher la vie en toi pour protéger sa progéniture. Pour rien au final puisque tu avais réussi à perdre le bébé.
J'ai voulu après la fausse-couche. Vraiment. Je voulais être heureuse. Avec lui je l'étais. Je me suis accroché à un rêve. Notre rêve, mais ma vie et mes bêtises de la rue m'ont rattrapées. Tu avais aider une fille avec un mec bien louche. Un mec qui cherchait à te revoir sans arrêt. Assez pour te faire peur. Assez pour que vous essayez de reprendre le contrôle. Dans le secret, tu étais partie de chez Léo pour le voir lui. Aucun attachement pour ce vilain, mais tu devais lui faire comprendre que tu faisais partie de son passé. Si tu avais su qu'il était assez fou pour t'enlever. Attaché à une chaise au milieu de nulle part. Ton amie était venu à ta rescousse. Une balle avait dû être tirer pour mettre fin à tout ça. Tu tenais l'arme. Tu avais tué. Tout avait implosé. Tout ton progrès et tes efforts pour devenir meilleure tu les avais laissé partir en appuyant sur la gâchette. Bien évidemment que tu n'avouerais pas à Joy ton crime. Même si c'était de l'autodéfense, mais tu cherchais tes mots pour être le plus juste possible.
Le weekend que je devais partir pour le boulot a débuter horriblement. Léo y était pour rien. j'ai encore mis les pieds au mauvais endroit. Je cherchais juste à mettre le passé derrière moi. Tu n'aimais pas penser à ce soir sombre. Au sang sous la douche et sur tes vêtements. Tu te détestais depuis ce jour. Tu ne pouvais pas dire ce que tu avais fait à Léo et tu ne pouvais pas le laisser te regarder avec autant d'amour. Une meurtrière ne méritait pas ça. J'ai compris que je m'en sortirais jamais. Léo a une chance. Il est tellement aimable. Rempli de bonté. Moi... Tu hausses les épaules. Tu ne peux même pas trouver les mots justes pour te décrire.
Je sais que tu veux ce qui a de mieux pour lui. Moi aussi. J'suis pas une bonne personne. Chaque fois que je me plantais, il me sauvait de la merde. Sa vie peut pas tourner autour de mes stupidités. J'ai essayer de changé. Je serai jamais assez bien pour lui. Aussi simple que ça. Je devais partir froidement pour qu'il me laisse aller. Qu'il passe à autres choses. Ta logique était peut-être pas la meilleure, mais c'était ta façon maladroite de penser. Pour une fois, à travers tes histoires trop folles, tu n'avais pas été égoïste. Le laissant passé avant toi. Tu avais brisé ton coeur pour qu'il trouve quelqu'un qui avait autant de bonté dans les yeux que lui.

( Pando )

Peut être pouvait on te le reprocher mais tu étais de ces personnes toujours honnêtes et sincères avec les gens mais également avec elle même. Tu ne comprenais pas l'histoire de ton meilleur ami que tu avais vu pourtant si heureux avant d'être si perdu. Plus le bonheur était haut plus la chute était dure, tu le savais. Mais comment s'était déclenché cette chute interminable qui avait entraîné avec elle la joie de plusieurs personnes? Tu ne comprenais rien et Léo semblait perdu également. Il te fallait cette dernière pièce du puzzle cette fille que tu n'avais jamais rencontré et qui se présentait à toi. Si généralement tu restais bien en dehors de tout pour Léo tu n'avais pas peur, tu rentrais et tu fonçais dans le tas proposant une discussion entre vous. Tu fus donc ravie qu'elle accepte ton regard restant sur elle et sur son nouveau compagnon. Elle n'était pas aussi méchante qu'elle aurait pu prétendre ,tu en étais persuadée. " Parfait. J'y serai" Peut être que ce petit sourire qui t'était venu était plus un automatisme professionnel. Ou bien sa voix t'avait rappelé que les gens pouvaient tout cacher. Tu caressas une dernière fois celui qui avait échappé au pire ce soir avant de la regarder très sérieusement. " Ca restera entre nous... mais selon ce que j'entendrai je pourrai m'en mêler. " Tu ne voulais pas mentir. Dire que rien ne changera que tu ne voudrais pas tout révéler. Pourtant tu sais que tu n'es pas non plus le genre de personne à répéter ce qu'on te confie. Et tu sais que cette situation est délicate, elle est compliquée et bien plus horrible que ce qu'on y voit. Tu le comprends peu à peu.
Tes consultations s'enchainent comme si rien ne venait de se produire et tu trouves ton petit bonheur dans tout ce travail. Et ce bonheur même te fais penser à ton meilleur ami qui devrait profiter d'une joie similaire, d'un vent de gaité et d'insouciance qu'il mérite amplement. Le soir arrive et tu n'as peut être jamais été aussi pressée de conclure une affaire qui ne te concernait pourtant pas au départ. Tu voulais de la sincérité, de l'authenticité. Peut être naïvement. Sachant pourtant que les autres ne réagissaient pas toujours comme toi. Appelant rapidement Chad pour le prévenir de ton retard du soir tu te diriges vers ce parc le coeur battant comme is ton avenir à toi était en jeu. Tu n'étais que cette pièce entre eux, sans aucune attache particulière mais tu sentais comme une complexité qui te poussait à ressentir une nervosité.
Quand tu entres tu la remarques directement. Elle et ce bébé que tu venais de quitter dans un sale état, mais qui semblait recevoir tout ce dont il avait besoin. Rapidement tu les salue et t'installe sur cette table pour caresser le petit qui se souvenait sûrement de toi. Toi et les animaux c'était bien plus grand que toi et les humains, bien plus forts, une vraie histoire. Mais tu l'écoutes, tu l'écoutes pour essayer de comprendre, de la comprendre. Dans cette histoire tu te demandais ce que son côté donnait. Et si personne ne l'aidait ? Et si elle avait peur comme tu avais peur ? " Peu importe les mots tant qu'ils sont sincères je comprendrais "
Attendant le récit tu ne saurais si elle avait besoin de question pour avancer ou si le tout viendrait naturellement. " J'en ai eu une vague histoire mais comme je t'ai dit ton point de vue m'importe... et je suppose qu'il a été extrêmement différent de Léo. Tu es la seule qui était enceinte.. " Peu importe l'implication de l'autre, c'était la femme la première touchée, c'était elle qui mourait sous la pression de tout le monde et dans cette histoire son point de vue comptait énormément.
La suite fut vague. Une simple explication qui te faisait pourtant comprendre qu'elle n'avait jamais joué avec lui, qu'elle avait essayé de toutes ses forces. Mais que le passé prenait un poids tellement énorme qu'elle avait sombré avec. Et soyons honnêtes tu étais la dernière pour juger le passé de quelqu'un. Vous étiez tous de ces personnes un peu boiteuses au poids trop large sur vos épaules. Mais chacun s'en sortait comme il pouvait. Sans rien savoir de plus, sans connaître les détails tu hochais simplement la tête. Et plus elle parlait plus tu voyais sa sincérité, ce poids qu'elle essayait tant bien que mal d'enlever. Mais le passé était un fourbe qui l'avait rappelé. La blâmer était trop simple, trop cruel, certes tu ne connaissais pas les détails, certes elle pouvait te berner simplement mais tu la croyais et tu croyais chaque mot qui te disait qu'elle voulait réussi, elle voulait être heureuse mais qu'elle fut reprise dans ces filets déchirants et étouffants. " Tout ce que tu as fait tu l'as fait pour vous. Tu ne lui as jamais menti ? Jamais penser à partir juste parce que tu ne l'aimais pas ? Tu étais prête à changer complètement ta vie non ? " Pour le moment c'était le plus important pour toi. Le reste était superflu. Même si c'était bien plus profond.

Son excuse n'était même pas stupide. Son excuse était même compréhensible. C'était un belle pensée que celle de se sacrifier pour l'autre mais ta relation t'avait fait comprendre que l'autre était un être aussi grand pour comprendre ce qu'il voulait et ce qu'il était capable de faire. " Léo ne t'a jamais demandé d'être droite, blanche et sans passé je suppose. Tu le connais.. il n'est pas non plus saint. Je ne pense pas qu'il se soit senti obligé un instant. Ce qui veut dire qu'il a choisi de t'aider, de rester à tes côtés. Et à partir de ce moment tu devrais lui donner sa chance. " Peut être que tu l'avais bien mal jugé. Peut être qu'elle était bien trop perdue et seule. " Je pense qu'il mérite la vérité et le droit de choisir .. tu as déjà essayé de changer et ça a fonctionné.. le passé est revenu à toi.. certes. Sache que tu peux compter sur lui. Je pense que parler est bien plus bénéfique que de faire tout dans son coin. " Toi qui jouait au psy allons y pour la nouveauté. Ta relation t'aura réellement changée. " Je ne te connais pas ni toi ni ton passé mais je pense pas que tout ça l'effraie. Avec toi il était vraiment quelqu'un d'épanouie. Si tu ressens pareil n'essaie pas de t'éloigner. Ce serait une vraie erreur.. pour toi et pour lui " Est ce que tu semblais hautaine? Naive ? Tu ne savais rien et tu venais t'immiscer dans ces histoires. Tu espérais réellement qu'elle ne le prenne pas mal mais Léo méritait réellement de choisir et quelqu'un de lisse, de calme, ne lui irait jamais. Il avait besoin de ce qu'elle était, de cette femme de caractère qu'elle était.

( Pando )