je ne suis pas né pour être père

Mais pour toi
Je ferai n'importe quoi

☾☾ Joy est la femme de ma vie, j'en étais persuadé. Quoiqu'on me dise, quoiqu'on fasse, je le sentais au plus profond de moi. Ce n'était pas une voix, pas un signe, pas une lumière au-dessus de son visage. Juste elle. Je le ressentais au plus profond de moi comme une force de nul part. Je ne voulais pas la perdre, définitivement pas. Cette dispute m'avait fait mal, très mal. Je ne savais plus comment faire, comment agir pour elle. Elle était enceinte, selon ce que j'avais compris sans qu'elle me dise quoique ce soit. Avoir un enfant a toujours été la phobie numéro un de ma vie. Vu la famille que j'ai eu, c'est compréhensible, non? J'ai peur d'être comme mon père. J'ai peur de tout gâcher. J'ai peur de ne pas être à la hauteur. J'ai peur de ne pas y arriver. J'ai peur... J'ai juste, vraiment peur. Une putin de peur qui m'empêchait de dormir toutes les nuits suivantes, qui m'obligeait de recommencer à dormir avec de la lumière, qui me levait en pleine nuit pour aller courir, qui me faisait rentrer tard... Peur.

J'avais mis plusieurs jours avant de revenir vers elle. J'allais le faire, je le savais. Je lui en voulais juste de me l'avoir caché mais au final, le problème c'était moi, pas elle. Je ne lui en voulais pas longtemps, cinq minutes tout au plus. Le reste avait été de faire le travail sur moi-même. Me convaincre que si elle le voulait, avoir des enfants, et vu que je ne voulais pas la perdre, il faudrait que j'accepte, que j'essaie, que j'affronte ma peur pour elle. Je l'aimais assez pour ça.

Alors, quand vint la nuit de réconciliation, et après les ébats que toute réconciliation implique, je revenais sur le sujet. Elle me faisait comprendre que ce n'était pas pour tout de suite, qu'elle avait fait une sorte de grossesse nerveuse et puis je lui demandais si vraiment elle en voulait, et qu'elle devait être convaincante, vu ma peur. je sais que tu le seras. en tout cas, je suis prêt à faire face à cette peur, si tu en avais envie. Je ne peux pas vivre sans toi, de toute façon. lui fis-je alors en caressant sa joue. Tout cela était vrai, pur. Je lui disais la vérité. On s'était promis de tout se dire et c'est ce que je faisais, tant bien que mal. Et puis je lui révélais que je voulais l'emmener quelque part, qui aurait bien été mignon si elle avait été vraiment enceinte. Elle voulait savoir. je ris et je sortais du lit. J'ouvrais notre armoire et lui lançais un de ses maillots de bains, à elle. tu vas avoir besoin de ça pour aller nager avec des dauphins. lui fis-je alors. je savais qu'elle adorerait ça, amoureuse des animaux qu'elle était. J'avais entendu que les dauphins sentaient si une femme était enceinte et devenaient encore plus doux avec elles. Bon, ce n'était pas pour cette fois mais, ça n'empêchait rien. Je lui souris en voyant sa tête et je prenais mon propre short de bain. Je préparais un sac avec des habits secs pour se changer après alors qu'elle fonçait se préparer à son tour. Une enfant, ça me faisait rire. C'était tout ce que j'aimais chez elle. Après une caresse aux chiens, nous voilà partis. Direction une piscine spécialisée, où se passent souvent des spectacles de dauphins. Les maîtres nageurs nous attendaient. Nous en avions un chacun pour nous suivre lors des différentes manœuvres. bonjour leur fis-je alors en souriant, main dans la main avec Joy. Ils nous donnèrent les combinaisons et je regardais Joy : tu es tellement sexy là dedans. lui fis-je en souriant. C'était vrai, vraiment... trop vrai d'ailleurs. hm, reprends-toi. Nous revenions au dauphins pour prendre les instructions. On nous indiquait que si nous étions à l'aise, on pourrait apprendre quelques sauts ensemble. Je savais que Joy et moi finirions à cette étape-là. On nous apprenait à nous servir du sifflet d'ultra sons et à leur donner une récompense. On les caressait un peu avant de nager sans les toucher pour qu'ils s'habituent à nous et puis c'était parti.

je ne suis pas née pour être mère

Pardonne-moi, mon amour
j'avais peur de te décevoir.

☾☾ Tu t'étais convaincue toi même. Tu n'aurais pas ce que tout le monde a. Tu te contenterais d'un métier au mieux, et si tu y arrivais, d'avoir des animaux près de toi, les soigner, les nourrir, leur offrir ce que tu n'avais finalement pas eu: de l'amour.Tu t'étais persuadée, et rien ne pouvait te sortir de cette pensée. Jusqu'à ce qu'il entre dans ta vie. Il avait bousculé toutes tes affirmations, tes habitudes et même tes principes. Il avait fait tombé chaque barrière que tu avais. Il t'avait même fait sentir coupable de vouloir l'homme de quelqu'un d'autre. Il avait fait de toi la femme que tu étais aujourd'hui: ouverte, heureuse et souriante. Celle qu'il aimait était finalement ce qu'il avait lui même réussi à accomplir. Mais si la peur de le perdre t'avait fait hésité sur le "vous" existant, tu avais rapidement compris qu'il n'y avait que lui. Et ce pour le restant de tes jours. Une conclusion que tu avais prise avec lui à Paris même. Une conclusion commune qui faisait de vous des fiancés, promis à un mariage dont vous aviez hate tous deux. Alors que l'idée même avait été bien loin de vos esprits tout au long de vos vies.

Mais la vie n'était pas un long fleuve tranquille et tous les deux vous étiez arrivé à un tumultueux passage. Entre ta peur, la sienne tout se mélangeait. Tu étais tombée sur cette possibilité avec plusieurs chemins. Le dire, le taire.. tu avais pesé les pour et les contre sans jamais réussir à trouver "la meilleure solution". Finalement, comme tu t'y attendais, il avait été déçue que tu ne lui dises pas. Parce qu'il s'agissait de votre avenir. Pire encore c'était vos peurs réunies en une seule et même chose. Tu avais cette impression étouffante de te noyer, de ne pas pouvoir reprendre ton souffle et les crises d'angoisse étaient revenues comme une fille amie dont on ne se séparait finalement jamais. Tu avais eu peur d'être bloquée, de le perdre, peur que tout s'annule, que ton bonheur disparaisse, peur de lui faire du mal. Tellement de peurs que tu aurais pu en tourner de l'oeil.

Mais avec Chad, chaque peur se transformait. Cela pouvait prendre du temps mais vous finissiez par vous comprendre, vous réconcilié et devenir plus forts encore. Aujourd'hui encore, dans ses bras, avec la rassurante nouvelle de cette fausse alerte, et le bonheur d'avoir fêté votre réconciliation tu apprenais à connaître de nouvelles facettes de lui. Il était "prêt", il était prêt à dépasser sa peur pour toi, pour vous. Dire que cela coupait ton souffle aurait été presque un euphémisme. Non pas parce que tu voulais de cet enfant, mais parce que tu réalisais combien il tenait à toi. Caressant alors sa joue avec un sourire rassurant tu t'imprimais de son regard, encore et encore, essayant de le connaître par coeur. " Je ne peux pas non plus... On pourrait y faire face ensemble plus tard alors. Profiter de notre mariage, notre temps ensemble et .. qui sait tu seras peut être plus partant que moi pour en avoir un " Tu riais. C'était probable. Jamais tu n'avais dit que tu avais envie d'avoir un enfant, et pourtant l'idée de suite ne semblait pas désagréable, au contraire. Plusieurs baisers après vous vous leviez curieuse de l'endroit où il voulait t'emmener. Tu le connaissais et tu savais à quel point il avait de bonnes idées. " aller.. dis moi où on v..... t'es pas sérieux? ... Ahhh" Oui tu criais littéralement en venant le serrer comme une enfant. C'était sûrement le rêve d'un millions de millier de personnes mais tu allais enfin pouvoir le réaliser. C'était inimaginable. Tu prenais rapidement ton maillot comme si le compte à rebours était lancé et filais te préparer. Une vraie gosse il avait raison. Tu étais prête et pas qu'un peu même, extrêmement prête lorsque tu dis au revoir aux chiens qui allaient surement s'amuser toute la journée. Une fois dans la voiture on ne te tenait plus chantant sur la radio que tu avais mise bien forte. Il y avait toujours ces surprises, ces moments à deux, ces moments où vous vous redécouvriez sans cesse. Une fois arrivé tu te calmais un peu pour ne pas effrayer tout le monde même si on te sentait au plus haut de ta forme. T'habillant tu te mis à rire. " Tout me va terriblement bien" Tu ris en tirant la langue et te permet même une petite claque sur les fesses moulées de ton futur mari pour retourner à un sérieux devant les autres. Tu écoutais avec attention faisant toujours attention à être douce et attentive. Sans perdre pour autant ton sourire qui ne pouvait que s'agrandir quand une des petites créatures t'écoutait. Une fois à l'eau tu nageais tranquillement en respectant cette consigne de ne pas les toucher avant d'enfin pouvoir. C'était comme recevoir un coup de jus tellement ton coeur se mettait à battre rapidement d'un coup. " Tu n'as pas peur que je tombe amoureuse ?" Riant doucement tu profitais de cette sortie ensemble pour te rapprocher également de CHad, faire oublier cette mauvaise histoire et repartir du bon pied. Prenant même sa main tu profitais et des dauphins et de Chad, et c'était le must qu'on puisse faire pour toi.
Tout allait bien , trop bien même, et ça ne fit que continuer puisque vous appreniez quelques sauts avec eux dû à cette proximité avec eux. Chad pouvait voir ce côté sérieux et appliqué de toi, celui que tu ne montrais qu'au travail ou rarement. Même si tu l'étais pour beaucoup de choses.
Et finalement le tout fut comme une bonne séance de sport rempli de sensations, et de sentiments forts.