I'm Back darling

se quitter pour mieux se retrouver

☾☾ Raconter à William l’existence de mon ancien meilleur ami m’avait fait me sentir assez triste et coupable. Je n’aimais pas repenser au passé. Le plus possible j’essayais de le garder passé pour ne pas souffrir du manque des personnes que j’avais laissé là-bas. Ma famille mais aussi d’autres personnes qui avaient rythmées mes journées. J’avais peur qu’en lui racontant l’importance qu’il avait revêtit dans le passé, mon petit-ami soit pris de jalousie. Surtout que je ne lui avais jamais parlé de lui auparavant et cela pouvait sembler suspect un peu. Mais ce ne fut pas le cas. Bien au contraire. Dans un premier temps il me rassura sur le faite que je n’avais pas à devoir me sentir coupable d’avoir quitté le complexe et lui non et dans un second temps il manifesta un certain respect envers cet homme qui m’avait aidé. Ça me rassura un peu qu’il exprime cela face à ce morceau d’histoire que je lui avais confié. Je profitai néanmoins de l’arrivée du livreur pour me lever du canapé et essayer discrètement quelques larmes. Après m’être bien faite reluquée par le jeune homme je refermai la porte, les joues rouges en disant à Will qu’il avait surement fait peur au livreur. Celui-ci plaisanta sur le faite qu’il avait sans doute plutôt été intimidé par ses muscles. Je me mis à rire de bon cœur avant d’enfoncer mon index dans son torse. « Mmmh … on dirait quand même que y a eu du laisser-aller pendant que j’étais pas là. Va falloir te reprendre en main. » Je le taquinai bien sûr. Et puis même si ça avait été le cas je m’en fichais un peu. Je m’arrêtais pas à ça chez lui. C’est vrai que c’était agréable pour mes beaux yeux, mais si un jour il devait fondre sa belle musculature, je pense que je m’en remettrais. J’emmenais le sac de la commande dans le salon où on s’installa de nouveau sur le canapé. Pendant que je sortais nos petites barquettes en plastiques, Will alluma la télé avant de venir m’embêter avec de petits bisous sur mes épaules. Un sourire se glissa sur mes lèvres alors qu’il disait ne pas savoir qu’est-ce qui était le plus appétissant, moi ou les sushis. J’en attrapai un et le lui mit dans la bouche. « Tiens mange ! Tu verras ce qu’y est le plus appétissant. » Je me mis à rire avant d’en manger à un mon tour. J’avais pas tellement eu l’occasion de manger asiatique en France, surtout parce que j’en avais pas réellement pris le temps, et je dois dire que ça m’avait pas mal manqué.
 
Je me plongeai dans l’émission diffusé sur l’écran tout en piochant ici et là dans les différentes choses à manger. Je tournai mon visage lorsque William m’interpella sur un ton interrogateur. « Oui ? » Je l’entendis soupirer un instant, me faisant m’inquiéter un peu de ce qu’il allait me dire. Il commença par me dire qu’il ne savait pas trop ce que j’avais vécu là-bas, ce que je ne pouvais lui en vouloir car je me gardais bien de rentrer dans les détails de ma vie. Puis après une petite hésitation me demanda si l’histoire que j’avais vécu avec mon meilleur ami était un engagement arrangé. Je manquai d’avaler de travers le riz que j’avais en bouche. Je me redressai dans le canapé et regardai mon petit-ami qui semblait plus que sérieux avec sa question. Je me raclai la gorge. « T’entends quoi par engagement arrangé ? Que je devais me marier avec lui ? » Parce que j’étais nerveuse ou bien amusée, je me laissai à rire doucement. J’entremêlai mes doigts de mes deux mains les uns aux autres et les posèrent sur mon genou que je relevai vers ma poitrine. « Pourquoi tu penses ça ? » lui demandai-je curieuse de savoir comment cette idée lui été venue en tête. C’était une idée un peu folle fallait bien l’avouer … 
 

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☾☾ Je ne pensais pas que de questionner Kathelyn à propos de ces anciennes fréquentations allait rendre le moment aussi émotif, mais j’aurais dû y penser avant. Elle n’avait pas grandit de la même manière que moi, que mon entourage et au final, elle me fit comprendre qu’elle avait eu qu’un seul homme dans sa vie avant moi. J’avais toujours su qu’elle avait pas eu beaucoup de fréquentation, elle s’était toujours montrée ouverte par rapport à ça mais cette fois-ci, elle se permit de m’en dire plus. Il y avait donc eu un homme, qu’elle considérait davantage comme étant son meilleur-ami et ce dernier avait aidé à sa fuite du centre. Elle s’en voulait énormément pour ça d’ailleurs, même qu’elle en devint toute émotive en m’en parlant. J’avais tenté immédiatement de la rassurer comme je le pouvais, de lui dire que ce n’était pas de sa faute et que son ami… ou ex petit-ami ou peu importe, était un grand homme et qu’il avait tout mon respect pour ce qu’il avait fait pour elle. Notre conversation s’était terminée ainsi, après que la sonnette de la porte ait résonner dans la maison. Après des petits relooking du livreur sur ma copine, elle prit bien vite les jambes à son cou en me voyant arriver aussi. J’avais rigoler un peu concernant mes muscles intimidants et ma petite-amie avait balancé un commentaire assez refroidissant « Heeeeeey...c’est pas vrai? Tu trouves? Rigole pas avec ça! C’est de ma virilité dont il est question! » Je m’entrainais beaucoup pour garder ce corps. J’avais d’ailleurs pencher la tête vers mes abdos, je voyais pas une différence mais peut-être qu’il en avait une?

Bref, on s’installa tous les deux au salon pour manger et regarder la télévision, ça allait bien… jusqu’à ce que je me risque à relancer la conversation précédente. Une question me brûlait les lèvres, et je la posai et aussitôt, je perçu le malaise sur son visage. Elle voulait savoir si je parlais d’un mariage arrangé. « Euh...oui… » balbutiais-je avant de me reprendre : « Eh bien… je sais que parfois, c’est quelque chose qui arrive dans les communautés où la religion est très présente, d’autant plus que vous ne devez pas être des milliers et des milliers de personne donc c’est pas mal décidé d’avance ce genre de chose, non? » Ok oui… j’avais lu beaucoup sur les communautés religieuses et il y avait une étude qui avait été fait sur la sienne, plus spécifiquement. Je ne savais pas si elle était au courant et je me voyais mal de lui dire carrément comme ça. Je voulais pas qu’elle croit que je pensais que l’endroit où elle avait grandi était un phénomène de zoo ou un truc du genre mais quand même, c’était une question que je me posais depuis longtemps. « Écoute, je veux pas non plus que tu sois fâchée ou honteuse de m’en parler Kath. Si c’est comme ça que ça fonctionnait, tu n’as rien à voir avec ces décisions… »  

 

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☾☾ La conversation était revenue au même point qu’avant la livraison des sushis. William était curieux de ma vie d’avant et me posa une énième question en rapport avec mon meilleur ami. Je ne m’attendais pas du tut à ce qu’il me demande une telle chose. Comment pouvait-il bien supposer que j’avais pu m’engager avec un homme de façon arrangée ? Il y avait des raisons à ce que je ne sois pas très causante sur toute ma vie passée. Des détails douloureux et nostalgiques que je préférais mettre de côté. Moins j’y pensais, moi je me sentais triste. Je lui demandai d’éclairer un peu ses propos pour réellement savoir ce qu’il entendait. Je ne savais pas trop comment répondre à cette question. Ce qu’il disait était bien vrai, en partie. Nous n’étions pas très nombreux et les mariages étaient souvent fait par rapport à des intérêts. J’avais rarement vu des couples se former par amour en y repensant. « Ma sœur ainée s’est mariée de cette façon là je pense … » dis-je doucement en essayant de me remémorer la façon dont ils se regardaient tout deux. Je crois qu’ils avaient appris à s’aimer au fil du temps mais que ce n’avait pas été le cas dès le départ. Je n’en avais jamais parlé avec elle. Le sujet de l’amour était un peu tabou au complexe, pas étonnant que j’avais jamais connu ce sentiment avant d’en sortir. Je savais que je ne répondais pas aux interrogations de mon petit-ami, d’ailleurs celui-ci tenta de me rassurer sur le faite que je n’avais pas à me sentir fâchée ou honteuse de lui parler d’un certain mariage arrangé si c’était le cas. Il y avait tant de bienveillance chez cet homme que je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine. Il n’était peut-être pas le plus ouvert d’esprit en ce qui concernait la religion mais il l’était sur bien d’autres points. J’ouvris ma bouche prête à parler mais rien n’en sorti. Je pris un sushi et le mit dans ma bouche, laissant un blanc s’installer. « Peu importe à qui j’étais promise, tout ça c’est du passé … » dis-je le regard perdu devant moi. J’avais trouvé de la liberté en sortant du complexe, une certaine liberté à aimer qui je voulais sans à avoir à rendre de compte. Je tournai ma tête vers William et le regarda. Ma main se posa sur la sienne et je la lui serrai doucement. « Tu es le premier homme que j’ai aimé et je veux que tu sois le dernier. Y a que ça qui est important aujourd’hui. » Je ne pouvais pas être plus sincère dans mes paroles. Si au début j’avais longuement hésité sur ce que je ressentais pour lui, ayant peur de me tromper sur mes sentiments, aujourd’hui je savais. Je l’aimais, plus que n’importe qui. Je me voyais difficilement reprendre une vie sans qu’il n’en fasse partie. Je m’avançai vers mon petit-ami et l’embrassa tendrement avant de me reculer à quelques centimètres de son visage. Mes yeux se plongèrent dans les siens. « J’aime pas tellement ressassé le passé. Je préfère me concentrer sur le présent. C’est bien plus beau, bien plus joyeux. Je sais que c’est une partie de mon identité, mais je sais aussi que je ne suis pas la même que celle que j’étais au complexe. Tu m’as rendue meilleure et bien plus forte. » Je lui adressai un sourire avant de lui lancer une question sur un ton plutôt humoristique : « Et toi t’as des secrets du passé que tu me caches ? » J’en connaissais beaucoup sur lui, mais tout comme moi j’étais certaine qu’il devait bien avoir un petit jardin secret qu’il taisait. Lui n’avait pas eu un passé aussi insolite que le mien, ses secrets devaient donc être plus … banals ?

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☾☾ L’arrivé des sushis n’avait été qu’une petite pause à notre conversation. Je savais que Kathelyn n’était pas trop à l’aise de parler de certaines choses et peut-être que j’étais horrible de continuer dans le sujet mais je voulais tellement en savoir plus sur elle, sur cette histoire avec celui qu’elle appelait son meilleur ami. Au final, j’essayais d’analyser le peu qu’elle se confiait et j’en vins à la conclusion que peut-être, leur relation avait sans doute été arrangé, comme on pouvait le voir parfois dans d’autres cultures ou même dans les communautés très religieuses. Ma petite-amie ne dement pas que c’était quelque chose qui s’appliquait dans le cas de sa communautée, allant même jusqu’à me dire que c’était sans doute ce qui s’était passé pour sa soeur. « Oh… j’imagine que c’est pas quelque chose dont vous parlez souvent, puisque c’est comme ça que ça se passe et pas autrement? » Je me demandais si parfois, il y avait justement de l’adultère. Ça serait dommage de tomber amoureux de quelqu’un mais que ça ne soit pas la personne promise. Ça me faisait tellement penser à une vieille histoire chevaleresque médiévale/royauté ou je sais pas… le genre de vieux livre qu’on lit au lycée pour apprendre l’histoire de littérature quoi! Kath ramena un peu la situation à elle en étant bien vague, m’affirmant que j’étais le premier qu’elle aimait et qu’elle voulait que je sois le dernier. Cette petite pensée me fit sourire en posant ma main sur la sienne. « Je serais bien honoré d’en être le denier. » Je voulais que ça dure tous les deux, j’y tenais plus que n’importe quoi, elle le savait bien.

Je ne pensais pas que j’allais en savoir vraiment d’avantage, mais déjà, j’en savais un peu plus sur son histoire. Elle m’affirma qu’elle n’avait plus rien à avoir avec celle qu’elle était à ce moment là de sa vie et je pouvais bien comprendre. « J’y suis pour rien Kath, tu as fait ce travail sur toi-même seule et tu peux être fière de la femme que tu es maintenant parce que moi, je suis vraiment fier de toi! » J’appuyai le tout d’un sourire. Je pris doucement sa main pour y déposer un baiser. Elle avait fait du chemin, ça n’avait sans doute pas été facile pour elle mais elle restait tellement positive et motivée, elle était un exemple à suivre, vraiment. Je me penchai vers mon verre pour en prendre une petite gorgée. Kath profita du silence pour me parler de mes secrets à moi. Je cru m’étouffer. J’aurais aimé lui dire que j’avais rien à cacher… mais j’étais pas tout blanc non plus de mon côté et si j’espérais de l'honnêteté, je me disais que je devais bien lui en donner aussi. « Je… euh… oui… oui! » Je n’avais jamais trouvé le courage de lui en parler et j’attendais peut-être le bon moment mais au final, est-ce qu’il y avait vraiment un bon moment pour lui avouer mes problèmes? Je ne crois pas! Je soupirai en me tournant complètement pour lui faire face. C’était pas facile d’en venir là, je ne savais pas trop comment elle allait prendre ça, peut-être même qu’elle allait m’en vouloir de ne pas en avoir parlé plus tôt. Je me sentais vraiment nerveux, mon coeur battait à toute allure. « Je suis alcoolique… du moins, je l’étais… mais ce genre de chose, on dit que ça dure toute une vie! » Eh voilà, la bombe était lancée, je soutenai son regard pour essayer de percevoir comment elle se sentait par rapport à tout ça. « Ça fait longtemps maintenant… mais ouais, c’est… c’est pour que ça que tu as sans doute remarqué que je bois pas d’alcool… jamais. » Et si c’était arrivé, je ne faisais que semblant en y trempant mes lèvres. Mon regard se faisait bien bas pour la peine, c'était pas un moment bien glorieux non plus. « Stp Kath... dit quelque chose... » Le silence était trop long à mon goût.

 

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☾☾ Je savais que je n’avais fait que répondre vaguement encore une fois et qu’un jour ou l’autre je devrais lui donner de réelles réponses, plus concrètes. Mais pas maintenant. Ça ne servait à rien. Je le remerciai pour m’avoir aidé à devenir celle que j’étais aujourd’hui et mon petit-ami me dit que je ne le devais qu’à moi-même. Sans doute avait-il en partie raison mais je savais que seule je ne serais pas arrivée aussi loin dans la vie. Je lui demandai ensuite s’il n’avait pas quelques secrets lui aussi à me révéler. Il parut un peu gêné sur le coup, hésitant à me parler. « Et quels sont-ils ? » dis-je avec curiosité. William se tourna vers moi en soupirant comme s’il s’apprêtait à sauter dans le grand bain pour la première fois de sa vie. Je le regardai avec intérêt. Ils étaient rares les moments où je le voyais mal à l’aise. Peut-être était-ce grave ce qu’il avait à m’annoncer ? Ou bien peut-être qu’il faisait semblant pour me faire peur qui sait ? Je ne pensais pas qu’il jouait la comédie. Will m’avoua être alcoolique, ou du moins un ancien alcoolique. Je ne comprenais pas bien. Enfin je comprenais ce que ça voulait dire, mais je ne comprenais pas comment ça pouvait être possible ? Comment n’avais-je jamais pu m’en rendre compte ? C’est vrai qu’il ne buvait jamais, mais je ne buvais pas non plus tellement… J’avais jamais émis l’hypothèse que ça pouvait être du à une addiction. Moi je pensais juste qu’il n’aimait pas trop ça ou bien qu’il n’en ressentais pas l’envie ou bien même encore parce qu’il conduisait.
 
William me ramena à la réalité alors que je m’égarais un peu dans mes pensées. Je relevai les yeux que j’avais baissé instinctivement en réfléchissant et regarda le jeune homme qui semblait inquiet de ne pas me voir réagir. « Je … J’avais rien vu, je suis désolée … » J’avais du faire tant de maladresses tant de fois que je culpabilisais un peu maintenant. Je ne savais pas grand-chose sur l’alcoolisme concrètement. Cependant, je savais que ce n’était pas quelque chose à prendre à la légère. « Pourquoi tu ne m’as rien dit avant ? » A peine avais-je posé la question que j’anticipais les raisons qui l’avait sans doute poussé à se taire. Je le connaissais assez pour savoir qu’il s’était sans doute tu par crainte que je le rejette. Je pouvais comprendre que ce n’était pas quelque chose qu’on criait sur tout les toits, mais il aurait dû et pu m’en parler plus tôt. Il ne m’avait pas jugé quand je lui avais parlé d’où je venais. Il avait toujours été si compréhensif. « Et est-ce que … Tu gères ça comment aujourd’hui ? » Il disait que c’était passé, mais que c’était quelque chose qui se gardait tout de même à vie. S’il y avait des choses à savoir je voulais le savoir. Maintenant qu’on vivait ensemble je ne voulais pas le mettre en difficulté en ayant un comportement inapproprié avec lui. C’était important pour moi qu’il se sente à l’aise. Je passai une main sur son visage avant de le serrer dans mes bras un instant. « Ça change rien à mes sentiments pour toi. Je sais que ça ne te définis pas, je sais qui tu es dans le fond. » Je me décollai un peu, l’embrassai sur la bouche. « Je veux que tu puisses compter sur moi si un jour … si tu sens que ça va pas … C’est important que tu me parles de ça, okay ? » Je ne savais pas trop comment je pourrais l’aider si un jour il se retrouve en situation de crise, disons ça comme ça. Mais je ne voulais pas qu’il ait honte ou à se cacher si ça n’allait pas.
 

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☾☾ Je m’étais risqué à tout lui dévoiler, on parlait de secret, d’honnêteté, de passé… et voilà, j’avais enfin déballé à Kathelyn que j’étais alcoolique. Je n’avais jamais osé aborder le tout avec elle parc que je ne voulais pas lui faire peur, je ne voulais pas qu’elle ait une image mauvaise de moi. Mon problème était contrôlé, je tenais à ce qu’elle le comprenne.J’avais été de l’avant, j’avais été cherché de l’aide et maintenant, je menais vraiment un mode de vie sain. De toute manière, je ne pourrais jamais exercer mon métier en ayant une telle dépendance. « Je voulais pas que tu t’inquiètes, je voulais pas que tu crois que tu étais en danger ou quoi que ce soit… » lui avouais-je, la mine bien basse. « Je gère ça bien maintenant, je n’ai pas touché à l’alcool depuis bientôt trois ans. » Je me pinçai les lèvres, sa main vint alors se poser sur mon visage, c’était pas sympa de se sentir comme ça mais au moins, sa réaction était parfaite, elle était parfaite et je ne pouvais qu’être d’autant plus amoureux d’elle à l’entendre me dire de si belles choses. « Oui...certainement mais sache que c’est derrière moi et j’ai tellement payé pour des conneries que j’ai pu faire pendant cette période de ma vie que je ne veux plus vivre ça une deuxième fois. Mon entourage est compréhensif, mes potes s’assurent toujours d’avoir de la bière sans alcool pour moi, je suis jamais tenté… je peux pas demander mieux… » Surtout que maintenant, elle était au courant et qu’elle allait pouvoir aussi bien m’encadrer, bien qu’elle ne soit pas très portée à consommer des boissons alcoolisées bien souvent. Doucement, mes deux mains se posèrent sur son visage pour embrasser ses lèvres, si elle savait à quel point j’étais heureux et rassuré à la fois par sa réaction, elle ne m’en voulait pas et elle se montrait tellement supportive et confiante. « J’ai une chance incroyable de t’avoir et je ne t’échangerais pour rien au monde. »

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Ça fait maintenant deux jours que ma copine était de retour à la maison. Nous avions tout doucement commencé à placer des choses dans notre chambre commune et aujourd’hui, on souhaitait s’attaquer à sa chambre à elle, son bureau… ou ce qu’elle voulait bien en faire. Elle m’avait parlé de quelques idées et je pouvais bien lui prêter main forte pour monter les meubles et ranger certaines choses, bref… j’allais pouvoir l’aider comme elle le voulait. En avant midi, Kathelyn avait décidé de passer à l’église, comme elle le faisait chaque dimanche depuis… sa naissance? Ça m’avait donné le temps de préparer certaines choses. Je ne savais pas trop comment ça allait se dérouler, mais j’étais tout de même nerveux. Quand on fait face à une situation dans laquelle je m’étais plongé ce matin même, on croit que faire des folies mènent à plus mais au final, je connaissais bien ma petite-amie et je me disais qu’elle ne m’en voudrait pas pour de la simplicité, même qu’elle serait peut-être plus à l’aise ainsi. Je voulais pas de flafla, je voulais juste d’un beau moment. J’étais juste dans la pièce qui allait devenir sa salle à elle lorsqu’elle revint finalement à la maison. Je lui fis signe où j’étais et rapidement, elle arriva vers moi. « Coucou! Ça s’est bien passé à l'église? » J’étais debout, en train de lire les instructions pour un meuble Ikea qu’on allait monter ensemble. Elle me demanda d’ailleurs si j’avais besoin d’aide. « Oui… pourrais-tu prendre mes outils dans la boîte jusqu’au milieu de la pièce, là! » Je pointai la boîte de carton à ses côtés. En fait, ça n’avait rien à voir avec des outils, elle s’en rendit bien rapidement compte lorsqu’elle se pencha pour tirer sur les extrémités de la  boite et l’ouvrir. En fait, il n’y avait qu’une petite boite en velour noir, rien d’autre… que ça. En la voyant se pencher, mon coeur se mit à battre bien rapidement. Je me sentais nerveux, je devais trembler aussi un peu. Je déposai donc les instructions et lorsqu’elle se tourna finalement vers moi avec des gros yeux et l’écrin dans les mains, je lui souris. « Ah...c’est quoi ça? » déclarais-je en toute innocente. Elle n’était pas stupide, elle savait forcément, bien que dans l’état de surprise dans laquelle elle semblait être… C’était ironique parce que nous en avons parlé il y a quelques jours à peine mais je prévoyais et je pensais faire ça depuis quelques temps déjà. Je m’approchai d’elle doucement en soutenant son regard, mes mains se posèrent sur ses hanches. « Depuis que je t’ai rencontré, tu as complètement chamboulé mon monde de la plus belle manière qui soit. Tu m’as dit que tu voulais que je sois le dernier homme que tu aimeras et ce sentiment est entièrement partagé. Je pourrais pas m’imaginer plus heureux qu’avec toi présentement. Je remercierai jamais assez la vie, Dieu… ou qui que ce soit, quoi que ce soit aussi… de t’avoir placé sur mon chemin. T’es ce que j’ai de plus précieux, je veux prendre soin de toi, je veux te rendre heureuse et tu ferais de moi l’homme le plus comblé du monde si tu acceptais de bien vouloir devenir ma femme. » Tout doucement, je pris l’écran noir pour l’ouvrir et poser un genoux au sol. « Kathleyn, est-ce que tu voudrais bien m’épouser? »

 

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☾☾ C’était une grande révélation ce que m’avait faite William. Je sentais que ça n’avait pas été facile pour lui de me le dire mais j’appréciais son honnêteté. C’était pas un sujet à prendre à la légère et qu’il me mette dans la confidence c’était quelque chose. Je compris lorsqu’il m’expliqua qu’il avait eu peur que je me sente menacée avec lui. Peut-être que ça aurait pu être le cas, mais pas aujourd’hui, pas maintenant que je le connaissais. William me rassura sur le faite que tout ca c’était bien passé et que maintenant il avait le contrôle. Quelque part ça me soulageait de l’entendre dire ça. C’était plus facile à gérer que si ça n’avait pas été le cas. On avait tous nos démons dans la vie et j’allais l’aider avec les siens.
 
On passa les deux prochains jours à aménager la maison de sorte qu’elle soit à notre image à tous les deux. Il était important qu’on s’y sente bien l’un comme l’autre. William était vraiment adorable à toujours s’assurer que tout allait bien pour moi. Et puis on passa ensuite à l’aménagement de la chambre qui m’était dédiée. Je savais pas tellement ce que j’allais en faire, mais ce qui était certain c’est que ça allait être ma petite zone de confort où je pourrais exercer ma foi sans aucun problèmes. J’avais besoin de ça. D’ailleurs, il était tant que j’aille à l’église pour la messe dominicale. Je m’éclipsai au beau milieu d’un montage laborieux de meuble, avec un certain soulagement. J’étais pas forcément très douée pour les casse-têtes et pour le coup ça en était un.  Après une bonne heure de sermon et quelques bonnes paroles bienveillantes, je retournai à la maison, prête à repartir avec entrain dans l’assemblage de pièces détachées. William m’informa qu’il se trouvait dans la chambre au même endroit où je l’avais quitté. Je fus un peu surprise quand il me demanda comment c’était passé l’église. « Très bien. On a prié, partagé le corps du Christ, prié de nouveau, serrer quelques mains, partager quelques bonnes paroles et puis voilà. Mais je crois pas que ça t’intéresse vraiment. » Je souris et déposai un baiser sur le haut de son front. « Tu veux pas plutôt un coup de main ? » lui demandai-je en enlevant ma veste que je posais dans un coin de la pièce. Mon petit-ami me demanda si je pouvais lui passer ses outils qui étaient dans la boite en carton un peu plus loin. Je comprenais pas bien pourquoi ils les avaient fourrés là-dedans sachant qu’on les utilisait sans ménagement, mais bon … Je ne posais pas de questions et ouvrit la boite pour n’y découvrir qu’une autre petite boite noire. Je la pris un peu interloquée de voir ça dedans. Et puis un déclic se fit et mon cœur s’emballa dans ma poitrine. Je me retournai vers William qui me regardai avec un léger sourire. Il essayait de faire l’étonner mais pour le coup son jeu d’acteur était un peu à revoir. « Est-ce … est-ce que c’est ce que je pense ? » demandai-je d’une voix tremblante d’émotion. Je ne savais pas trop ce que je ressentais en cet instant même. De l’excitation ? De la joie ? Un peu d’appréhension ? Tout cela à la fois sans doute. Je sentis mon estomac se serrer alors que Will se levait et s’approchait de moi, les yeux plongés dans les miens. Ses mains se posèrent sur mes hanches et son contact m’enflamma. Il parla d’une si belle manière que les larmes me montèrent aux yeux. Mon cœur s’accéléra encore un peu plus dans ma poitrine et lorsqu’il mit un genou à terre je crois que je manquai de peu la crise cardiaque. Mes yeux se posèrent sur l’écrin qui s’était ouvert et puis sur le visage du jeune homme. « Oui, bien sûr que oui ! » Je m’agenouillai à sa hauteur, les yeux remplis de larmes de joie, et l’embrassai avec passion. C’était certainement pas de la tristesse que je ressentais ça c’était certain, bien au contraire. Mon cœur était sur le point d’exploser de joie et il débordait littéralement d’amour pour cet homme qui venait de me faire ça demande. « Je t’aime et je veux vivre chaque instant de ma vie avec toi. Je veux pouvoir tout partager avec toi, les belles choses comme les moins belles. Alors oui je veux vous épouser Mr Armstrong. » Je regardai la bague dans son écrin avec un sourire. « Est-ce que je peux … ou bien elle est là que pour la déco ? » demandais-je en riant. William la sortit de sa boite pour me la passer à mon doigt. Elle correspondait parfaitement à la taille de mon doigt et elle était juste magnifique. Ça me faisait bizarre de l’avoir à mon doigt et je la regardai quelques instants, m’imprégnant de ce moment si particulier. « Elle est magnifique. » Mon cœur battait encore à une vitesse affolante dans ma poitrine. J’arrivais pas vraiment à réaliser ce qu’il venait de se passer en faite. J’étais juste allée à l’église et quand j’étais rentrée je m’étais juste attendue à devoir me batailler avec différentes planches de mobilier, pas à une demande en mariage. « C’est réel ? » Je levai ma tête avec un large sourire. J’étais si heureuse. J’essuyai mes joues humides du bout des doigts et le dessous de mes yeux en tachant de ne pas étaler mon maquillage partout. Je voulais pas ressembler à un raton-laveur avec de gros yeux noirs, ce serait vraiment pas glamour. « Donc on va se marier … c’est du concret. Quand ? Où ça ? Est-ce qu’il faut qu’on le dise aux gens chacun de notre côté ou bien faut faire un truc groupé ? … » Fallait-il choisir une date ? Est-ce que y avait un délai à respecté entre la demande et le mariage ? Je connaissais pas tellement les traditions ici en ce qui concernait les mariages. J’avais un peu l’impression que chacun faisait comme il voulait en faite. Chez moi, par contre, dans mon ancien chez moi, nous avions une sorte de protocole à respecter où chacun savait quoi faire et quand le faire. Je me levais du sol, un peu oppressée par toutes les questions qui tournaient dans ma tête tout d’un coup. « Je crois que j’ai besoin de prendre l’air, juste deux secondes. » Je m’avançai vers la fenêtre de la chambre et essayai tant bien que mal de la déverrouiller. Plus je forçai, plus mes mains tremblaient et se mettaient à devenir moites. J’avais chaud. J’avais du mal à respirer. William du le remarquer car il m’ouvrit la fenêtre en me regardant assez inquiet. Je fermai les yeux et inspirai l’air de l’extérieur, gonflant mes poumons avec ce que j’avais pu récupérer. Je sentis les mains de William se poser sur moi. « Ça va. »
 

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se quitter pour mieux se retrouver

☾☾ Finalement, je ne tenais pas vraiment à entendre ce que Kath avait pu faire à l’église avec ses petits amis religieux. Je respectais le fait qu’elle continue d’y aller et que c’était important pour moi mais clairement, on ne partageait pas du tout la foi. J’imagine qu’elle ne se serait probablement pas douté, dans sa vie un jour, de se retrouver en relation avec un homme pas du tout croyant - ayant été élevée dans une communautée extrêmement pratiquante. Bref, elle était là… et on allait pouvoir commencer à organiser sa pièce rien qu’à elle. Ou du moins, peut-être pas tout de suite. Disons que j’avais un autre plan en tête et ce n’était pas un petit truc à prendre à la légère. Mon plan avait d’ailleurs fonctionné à merveille. Elle s’était penché pour ouvrir la boîte en question et tomber sur sa bague dans un écrin de velour noir. Je me sentais stressé, probablement comme jamais dans ma vie mais je m’étais lancé. Je lui avais ouvert mon coeur, je lui avais dit comment je me sentais par rapport à elle avant de lui demander si elle voulait bien devenir ma femme, un genou au sol, comme il se le devait! J’eus l’impression de perdre 15 kilos lorsque sa réponse fut positive, immédiatement, je m’étais mit à sourire comme un con, tellement soulagé et heureux par tout ça! Ma petite-amie se pencha à ma hauteur pour m’embrasser avec une réelle passion que je ne pouvais que lui rendre aussi ardemment. « Tu me rends vraiment heureux là! » J’étais tellement hypnotisée par elle que j’en oubliai de lui mettre sa bague, c’est d’ailleurs elle qui me fit la petite remarque. « Ouais en fait, j’me disais qu’elle serait pas mal avec tes idées déco’, t’en penses quoi? » demandais-je, sarcastiquement en sortant la vague de l’écrin afin de pouvoir la glisser à son doigt.

J’étais content que la bague lui plaise, j’avais passé tellement de temps à regarder, à faire des bijouteries pour trouver la bague idéale, celle qui faisait elle, que je savais qui allait lui plaire. « C’est bien réel oui, tu peux te pincer si tu veux! » dis-je en riant. Mais elle avait raison, j’étais vraiment sous le choc aussi, même si c’était moi qui avait prévu le coup. On pouvait jamais savoir comment ça se passait. Puis, elle me bombarda de question, tellement que je figeai sur place. « Euuh… je sais pas, on va devoir voir… »  Je n’y avais pas pensé, je me disais que c’était justement le genre de chose qu’on allait pouvoir penser ensemble. Puis, soudainement Kathelyn devint bien blème, ce qui me fit m’inquiéter. Elle cherchait de l’air, se rendant jusqu’à la fenêtre pour essayer de l’ouvrir aussitôt. Elle avait l’air de paniquer et sur le coup, je ne comprenais pas vraiment. Je m’étais donc approché d’elle, comme pour l’aider, bien que je ne pouvais pas faire quoi que ce soit à part lui demander si ça allait. Elle me répondit que oui, mais ça n’avait pas trop l’air le cas. C’était le mariage qui la rendait comme ça? « Hey! Ça va aller Kath… qu’est-ce qui se passe? C’est l’organisation qui te fait paniquer? On a pas de stress à avoir, on prend le temps qu’on veut, on fait ce qu’on veut. C’est pas parce que je te demande maintenant qu’on doit se marier la semaine prochaine...» Je lui flattai le dos en essayant de la rassurer mais là, à voir sa réaction, c’est moi qui commençait à paniquer aussi. Et si elle venait de me dire oui uniquement pour me faire plaisir et que finalement, elle n'était pas prête pour tout ça? Est-ce que j’avais été trop rapide? Est-ce que j’avais mal fait les choses? Je me remettais beaucoup en question! « Écoute, si tu sens de la pression, si t’es pas certaine… tu peux prendre le temps de réfléchir Kath. Le but c’est trop pas de te faire sentir comme ça et là, je me sens terriblement mal. »

 

I'm Back darling

se quitter pour mieux se retrouver

☾☾ Je ne m’attendais pas à la demande que m’avait faite William. Nous avions parlé mariage quelques jours plus tôt et voilà qu’il s’était lancé à réellement me faire sa demande. Je n’arrivais pas à y croire. Il me fallut bien quelques minutes avant d’intégrer tout cela, quelques minutes après lesquelles je commençais à m’angoisser sérieusement. Je paniquais soudain face à cette nouvelle réalité qui s’offrait à moi. Je tentai de rassurer William tout en me rassurant moi-même intérieurement. Se jeter dans l’inconnu ça m’avait toujours fait peur et j’avais peur. Mon petit-ami me questionna et essaya de me rassurer en disant que nous n’allions pas nous marier la semaine prochaine. Je serrai instinctivement ma main autour de l’avant-bras du jeune homme en me répétant ces dernières paroles dans la tête. « Oui je sais … » Je comprenais pas pourquoi, tout d’un coup, je me sentais sous pression. On avait le temps de penser aux détails, pas besoin de se précipiter là-dedans trop vite. Et puis on serait deux dans cette histoire, William allait être là pour m’aider, on allait se soutenir. J’inspirai de nouveau de l’air et laissai tomber légèrement ma tête sur l’encadrement de la fenêtre. C’est alors que William se mit à me parler d’être mal à l’aise au vu de ma réaction et qu’il pouvait me laisser le temps qu’il me fallait pour réfléchir à sa demande. Je relevai la tête vivement et le fixa. « Non ! J’ai pas besoin de réfléchir, je sais ce que je veux, j’ai pas besoin de plus de temps. Je voulais pas te faire peur et te faire sentir mal ! C’est juste que … que … On va se marier quoi ! » J’avais dit la fin de ma phrase sur un ton super enjoué et qui cacha un instant l’appréhension que je pouvais ressentir. J’étais sincère et cela me faisait me sentir mal de le remplir de doute quand à son geste. C’était pas mon intention. Je ne comprenais moi-même pas trop ce qu’il m’arrivait. « C’est nouveau et ce qui sort de mes habitudes ça me fait peur, ça a toujours été comme ça. C’est comme pour notre premier baiser ou bien la première fois qu’on a fait l’amour ou encore même cet emménagement. Tout ce qui est nouveau ça me met la boule au ventre et c’est incontrôlable. Je veux pas que tu crois que je doute de mon envie à m’engager avec toi c’est pas le cas. » Je tentai de le rassurer tant bien que mal. Ça ne venait pas de lui mais de moi et ça n’avait rien avoir avec de potentiels doutes. Non j’étais juste comme ça. Craintive.  « Je me pose juste tout un tas de questions … Je sais pas comment on gère ça, un mariage. Enfin j’ai assisté à certains mais c’était sans doute très différent de ce qui se passe ici et de ce que tu voudrais. » Ce manque de liberté au complexe avait été très étouffant pour moi lorsque je vivais là-bas. Et ici, parfois, la multitude de liberté que nous pouvions prendre me déstabilisais. Quand on te disait comment te comporter au quotidien, comme mener ta vie, à qui tu devais parler, comment parler, tout ça empêcher de trop penser et de se poser un tas de questions. Moins tu te poses de questions et moins tu remets en question les choses … Je ne l’avais jamais trop réalisé jusque là mais petit à petit j’en prenais conscience. « Je suppose que tu avais dû en parler à Nathaniel non ? » lui demandai-je. Ça m’étonnerait qu’il ait préparé sa demande tout seul dans son coin, mais peut-être après tout. Je savais qu’il était proche de son meilleur ami et si j’avais été à sa place, je l’aurais dit à Lina. D’ailleurs je lui avais promis de la tenir au courant de mon retour de France pour que nous puissions nous voir toutes deux. J’appréhendais un peu nos retrouvailles. On s’était quand même fâchées parce qu’elle m’avait annoncé vouloir se marier avec son petit-ami, adopter la fille de celui-ci tout ça en plus d’avoir eu une grossesse surprise … « Et ta mère ? Tu lui en avais parlé ? » A défaut d’avoir la présence de mes parents, lui il aurait sa mère à ses côtés. Ça me faisait de la peine de savoir que je ne partagerais pas ce moment de bonheur avec ma famille. C’était quelque chose d’important de lier sa vie à un être que l’on aimait du plus profond de notre cœur. Je m’avançai de William et me blottit doucement contre lui. J’aimais ça être dans ses bras quand je me sens faiblir. Il était mon soutient le plus important dans ma vie. « Je croyais que le prochain projet de notre couple s’était d’adopté un chien ? T’as sauté une étape … » Je levai mon regard avec un sourire amusé en repensant à la discussion le jour de mon retour de France.

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se quitter pour mieux se retrouver

☾☾ Ça aurait pu être un beau moment super magique où elle allait accepter de m’épouser pour finalement me sauter dessus et vivre une belle petite bulle d’amour rien que tous les deux mais disons que… je ne m’attendais à tout sauf une crise de panique de la part de ma petite-amie. Je ne savais pas trop comment le prendre, ni même comment gérer la situation. Elle s’était même approchée de la fenêtre pour prendre un peu d’air et moi, eh bien je m’étais approchée d’elle pour m’assurer que ça allait bien. J’avais pas voulu la faire réagir comme ça, j’étais confus parce qu’elle avait semblée vraiment heureuse par la proposition… elle avait dit oui. Est-ce qu’elle regrettait? Je voulais pas qu’elle sente de la pression de nul part, je lui fis comprendre et j’avoue, je fus un peu rassuré de l’entendre me dire qu’elle ne ressentait pas le besoin de réfléchir à notre union. « Ouais… c’est pas rien! » Je me grattai la nuque, un petit sourire en coin. Elle souriait, mais elle paniquait toujours. Moi qui avait toujours le don de trouver les bons mots, je me sentais bien con pour la peine, à la regarder simplement. Elle m’expliqua un peu plus ce qui se passait dans sa tête. Je secouai positivement la tête en venant lui caresser le dos doucement. « Je comprends et je me répète peut-être, il n’y a pas de pression à avoir. Cette bague, c’est une signe de promesse que je veux passer ma vie avec toi, pour le mariage… on peut prendre notre temps, on peut uniquement se marier quand tu vas être prête aussi Kath! » Que ça soit dans 6 mois, 1 an ou voir même 5 ans, c’était vraiment pas grave. « Et puis, si ça peut t’enlever de la pression ou au moins nous donner une petite idée de par où commencer, on peut toujours engager quelqu’un pour organiser le tout… à notre goût, bien entendu! » Ça non plus, c’était pas un problème! En fait, il n’y avait pas de problème et je voulais bien lui faire comprendre afin que ça redevienne juste un beau moment.

Puis, Kathelyn se montra curieuse, elle voulait savoir si mon meilleur ami savait. « Non, j’en ai pas vraiment parlé en fait. Surtout par rapport à son histoire avec Alexie et tout, je voulais pas le plonger dans des mauvais souvenirs. J’irai lui dire par contre très bientôt, comme aux autres! » Et ma mère elle? « Oui, ma mère est au courant et elle est vraiment très contente! Elle nous invite d’ailleurs à manger le weekend prochain pour célébrer ça, si t’es disponible! » Elle adorait Kathelyn, même si elle ne l’avait pas très souvent. Mon amoureuse avait fait très bonnes impressions, comme pour tout le monde de mon entourage. Tout le monde l’aimait! En même temps, c’était difficile de ne pas l’aimer. Tout doucement, cette dernière s’était glissée dans mes bras, ENFIN! Elle semblait d’ailleurs s’être bien calmée, c’est tout ce que je pouvais demander! J’enroulai mes bras autour de son petit corps que j’aimais tant, déposer des baisers sur le dessus de sa tête. Sa commentaire sur le chien m’arracha un rire. « Ouaaais… mais bon, puisque j’avais la bague depuis un petit moment, disons que ça a dépassé le chien pour la peine, mais si tu y tiens, rien nous empêche d’en avoir un aussi! » Sa tête se releva pour me regarder, elle semblait surprise que j’avais la bague depuis un moment. « Eh oui mademoiselle Parks, quand tu me parlais de mariage il y a quelques jours, elle était déjà bien cachée ici et crois-moi, j’en ai parcouru des bijouteries pour la trouver… je suis donc bien rassurée qu’elle te plaise bien. J’ai d’ailleurs dû fouiller dans tes bijoux un peu pour trouver la bonne pointure, j’espère que tu m’en veux pas! » Je lui pris le menton de ma main droit pour lui faire un clin d’oeil et déposer mes lèvres longuement sur les siennes. « Tu peux pas me rendre plus heureux! » Mes mains se glissèrent, tout en délicatesse, vers ses belles petites fesses rebondies alors que je continuai les baisers « Alors… qu’est-ce qu’on va bien faire de cette pièce? » demandais-je, un petit sourire sur le coin des lèvres.