stranger in my own life

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☾☾Ça faisait maintenant une semaine que j’étais réveillée, en convalescence à l’hôpital. Je trouvais que le temps était long, Edward m’avait amené des livres pour passer le temps. C’était des livres que j’avais déjà lu mais puisque ma mémoire faisait toujours défaut, je ne m’en souvenais plus. Au moins, ça avait du bon : je rentabilisais bien mes achats. Blague à part, j’avais recommencé à marcher, j’étais pas la plus habile mais au moins, je pouvais me déplacer, aller aux toilettes et me laver par moi-même. Naturellement, pour la douche, c’était une infirmière qui venait m’aider, malgré le fait que je ne sois pas à l’aise, je n’aurais pas pu imaginer me mettre nue devant Edward, malgré le fait qu’il avait dû me voir bien souvent ainsi. Ça me faisait bizarre d’ailleurs, d’avoir un mari sans avoir l’impression d’en avoir un mais je l’appréciais beaucoup. Il était toujours là pour moi, il restait là jusqu’à ce que je dorme le soir et il était de retour dès le matin. Tout ça, en compagnie de Juliette. Ce matin là, nous eûmes la bonne nouvelle que j’avais mon congé de l’hôpital et quelques heures après, on était en train de mettre les voiles pour rentrer à la maison. La maison que j’allais découvrir pour la toute première fois. Mon mari m’avait dit qu’on vivait dans un nouvel appartement qu’on avait trouvé juste avant l’arrivée de notre fille, j’avais bien hâte de le voir.

On avait pas eu de contact physique encore, lui et moi. Parfois, il venait pour me toucher mais je le voyais réticent et vu mon malaise à uniquement pensé me faire toucher par lui, je n’osais pas essayer. À vrai dire, ça me faisait peur malgré le fait que je l’appréciais beaucoup, qu’on s’entendait bien et je n’avais pas de mal à m’imaginer qu’on avait une belle relation, j’avais encore beaucoup de travail à faire sur ce côté là… en espérant que ma mémoire me revienne rapidement. Ce qui me frappa le plus en mettant les pieds à l’extérieur, ce fut la chaleur de la ville et les palmiers. Je regardais partout autour de moi en suivant Edward jusqu’à la voiture.

« Wow! Il fait chaud! Je crois pas avoir déjà vu un palmier dans ma vie en fait… en fait, pas en vrai… en fait, je dois en avoir déjà vu mais… tu comprends ce que je veux dire! » Je regardai au loin. « Oh!!!! Et y’a l’océan là-bas? Wow! »

Je ne pensais pas savoir vraiment nager.. à vrai dire, je détestais aussi me mettre en maillot de bain donc bon, c’était pas trop pour moi ce genre d’activité. N’empêche, j’appréciais beaucoup le paysage, ça me donnait envie de dessiner! Je m’installai du côté passager de la voiture et une fois Juliette dans son banc à l’arrière, on était en route jusqu’à la maison. Je ne voulais pas trop le dire mais vu notre proximité, dans la voiture comme ça, je sentais bien l’odeur d’Edward et son parfum me plaisait beaucoup. Je me sentais toute gênée d’ailleurs, d’avoir son bras si près de mieux. Il faisait chaud… mais ça devait être la température extérieure…  15 minutes plus tard, on s’arrêta dans le stationnement d’un immeuble à logement. Ça semblait beau et assez récent aussi, je fus agréablement surprise par l’intérieur aussi. On était vraiment bien installés, j’aimais ça. Puis, tout bonnement, un chat accourut vers nous, me faisant faire le saut.

« OH! On a un chat!? » dis-je en regardant Edward, surprise. Il avait oublié de me le dire! Je me penchai, tant de bien que de mal, pour le prendre dans mes bras et le flatter un peu. C’était un beau chat roux! « C’est quoi son nom? »

Puis, notre fille se mit alors à pleurer. Elle devait commencer à avoir faim. Je figeai un peu en regardant Edward la sortir de sa coquille pour la prendre dans ses bras. J’étais pas trop certaine de comment gérer un enfant… il s’en occupait toujours et… je me trouvais assez nulle comme mère.

« Est-ce que tu veux de l’aide? »

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☾☾ Elizabeth acceptait ma présence et que je lui rappelle des éléments de sa vie vu qu'elle n'arrivait pas à s'en souvenir. On s'entendait toujours aussi bien, mais je la sentais craintive et vraiment perdue. Tout ça m'affectait, mais j'avais confiance à ce qu'elle retrouve la mémoire et que tout redevienne comme avant. Je retrouvais la Elizabeth que j'avais connu au groupe de soutien. Elle était fragile mais tellement belle à la fois. Je voulais prendre soin et surtout je ne voulais pas qu'elle parte de ma vie. Je venais chaque jour la voir avec Juliette comme ça, on pouvait partager de bons moments. Quelques fois je me sentais de trop, mais d'autres fois je la sentais curieuse à propos de nous. C'était mitigé, mais je fus tellement content qu'elle veuille bien venir habiter avec moi une fois qu'elle eut son congé de l'hôpital. Je l'aidais à se déplacer, mais elle était de plus en plus douée, elle était une vraie battante. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre maintenant qu'on rentre à l'appartement, mais je voulais qu'elle s'y sente bien. J'avais un peu de mal à ne pas la toucher parce que je voulais tellement le faire et l'habitude ne disparaissait pas à un claquement de doigt. Ce que je pouvais apprécier maintenant c'était le fait qu'elle me fasse assez confiance pour me suivre chez nous. Une fois dehors, elle était étonnée de voir qu'il faisait si chaud et qu'il y avait des palmiers. Ça me faisait penser à un enfant qui découvrait la vie.

- Oui c'est Miami, il fait chaud et on s'y plaît bien ici!


Ça me fit rire, mais j'aimais vraiment la voir comme ça. On roula pendant un petit moment et une fois chez nous, je me stationnai. Je lui ouvris la portière et ensuite je sortie notre fille de la voiture. Elle était dans sa coquille et dormait paisiblement. J'avais hâte de montrer l'appartement à Eli parce que je savais que ça pouvait déclencher une onde de souvenirs de sa part. Le docteur avait dit de lui montrer des choses qu'elle connait et comme ça les souvenirs pourront revenir. Quand j'ouvris la porte le petit Charlot vint à notre rencontre et Elizabeth parut soudainement bien surprise. Il est vrai que je n'avais pas mentionné son chat.

- C'est Charlot, il est tout gentil et il t'adore.

J'avais pris soin de bien nettoyer l'appartement et qu'elle trouve que ça ait de l'allure. L'appartement était super beau déjà d'avance, donc je n'avais pas fait grand chose, mais c'est certain que je voulais lui montrer la chambre de Juliette parce qu'on l'avait peinte ensemble. Juliette se mit à pleurer, alors je ne pu pas lui montrer tout de suite parce qu'elle avait faim et que je devais préparer un biberon. Elizabeth voulut savoir si j'avais besoin d'aide, je pense qu'elle était peut-être pas prête à prendre ses responsabilités maintenant surtout qu'elle ne se souvenait même pas de l'avoir porté pendant 8 mois.

- Non non, tu peux faire le tour de l'appartement, je m'occupe de son biberon.

Je préparai rapidement le mélange et une fois terminé, je le fis chauffer au micro-ondes comme je l'avais appris. Une fois prêt, je pris la petite Juliette et je m'installai sur la chaise berçante pour lui donner à boire. Pendant ce temps Elizabeth regardait les aires et je me demandais si elle se souvenait de quelque chose. Je la regardai tout curieux de savoir ce qu'elle pensait.

- Comment tu trouves l'appartement? Est-ce que tu as des souvenirs?

Je voulais tellement qu'elle se souvienne de notre vie. J'avais beau me dire que la mémoire reviendrait, mais j'avais une partie de moi qui avait vraiment peur de la perdre pour de bon. Elle était l'amour de ma vie et j'en étais certain.

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☾☾J’avais accepté de retourner à la maison avec Edward,malgré que je ne savais pas du tout où c’était. Sinon… où j’aurais pu aller han? C’était pas vraiment comme si j’avais le choix et à part Jade que j’avais vu une seule fois depuis mon réveil, mon soit-disant mari était celui qui s’occupait le plus de moi et malgré ce qui se passait, on s’entendait super bien. Je n’avais pas de mal à croire qu’on avait été des meilleurs amis tous les deux. Bref, en sortant à l’extérieur, c’était impossible pour moi de cacher mon étonnement pour des trucs bien simples du paysage. Il devait trouver ça tellement étrange de me voir réagir ainsi alors que techniquement, j’y vivais depuis plusieurs années déjà. Il avait raison de dire qu’on vivait bien à Miami, ça me semblait être une belle ville où y vivre. D’ailleurs, nous arrivâmes rapidement à l’appartement et fut bien ma surprise de constater une belle bête rousse arriver à nos pieds en miaulant. Edward n’avait pas souligné le fait que nous avions un chat, son prénom était Charlot. Je me penchai pour lui flatter le dessus de la tête en souriant doucement.

« Salut Charlot! Tu dois être bien difficile à détester en même temps… » Je lui grattai derrière les oreilles et lâchai un petit rire. « Mon dieu, il ronronne tellement fort! »

Je me redressai lorsque la petite Juliette se mit à pleurer un peu, elle devait avoir faim. Je n’avais pas encore énormément d'instinct maternel la concernant mais je me disais que je pouvais toujours aider. Ça ne devait pas être si difficile que ça? En fait… peut-être que si. Le jeune homme refusa mon aide en me laissant faire le tour de notre logement à la place. Je lui souris puis il quitta vers la cuisine. Ma découverte commença au salon en remarquant une bibliothèque avec des photos dans des cadres. C’était des photos de nous deux à certains endroits, dans certaines situations dont je me souvenais pas vraiment. Il y avait notre mariage, mais aussi certains voyages aussi.

« L’appartement est magnifique! C’est vraiment un bon choix! C’est très lumineux! Non j’ai… j’en ai pas… je suis désolée mais… je viens de voir qu’on a beaucoup voyagé tous les deux? J’ai toujours rêvé d'explorer d’autres pays! »

J’essayais tellement de puiser au fond de moi pour me souvenir mais c’était frustrant… c’était comme si on essayait de se souvenir d’un rêve qu’on avait complètement oublié à partir du moment où on avait ouvert les yeux.

« Oh… je dessine encore! » dis-je en prenant un dessin qui reposait sur la table pour regarder le tout en souriant. « Ah je suis stupide c’est vrai… tu m’as dit que j’étais illustratrice! »

J’oubliais même des petits bouts de ce qu’il me disait il y a quelques jours… c’était vraiment décourageant. Je déposai le dessin de nouveau pour tourner un corridor et pousser la première porte à ma gauche, ça semblait être la chambre des maîtres… la nôtre à vrai dire. Aussitôt, l’odeur me fit un bien fou… je ne savais pas vraiment pourquoi mais j’avais l’impression de la reconnaître, sans savoir d’où, encore une fois. C’était une vraie chasse au trésor de souvenirs et ma curiosité se rendit jusqu’à l’intérieur des tiroirs d’une commode où semblait reposer mes vêtements. Je commençais à regarder le tout, certaines pièces me disaient quelque chose mais ça devait être des trucs que j’avais depuis longtemps déjà. Je réalisai aussi que mon look avait vraiment changé. J’osais porter des camisoles et des mini-shorts? Et que dire des bikinis? Jamais au grand jamais je n’aurais pensé avoir la confiance nécessaire pour m’assumer à ce point, c’était déstabilisant. Ma surprise fut encore plus grand, lorsque j’ouvris le tiroir de mes sous-vêtements et que j’en sortis un déshabillé en dentelle blanche. J’avais les yeux gros comme des balles de ping-pong et avec ma chance incroyable, c’est à ce moment qu’Edward arriva derrière t moi pour me poser une question.  

« OH MON DIEU » Je fis le saut en rangeant le tout rapidement mais trop tard, j’imaginais bien qu’il avait remarqué. Je sentais mon visage devenir tellement rouge! « Euh oui… oui j’ai faim! Mais… laisse-moi au moins t’aider avec ça… je… ouais! Allons-y! »

Je passai rapidement à sa droite pour retourner à la cuisine. C’était fou à quel point je me sentais mal d’avoir fouillé dans mes propres effets personnels. Une vraie inconnue dans sa propre vie. Je l’attendais au beau milieu de la cuisine, sans trop savoir quoi faire. Il m’intimidait tellement que j’avais du mal à le regarder dans les yeux, je croisai mes bras contre mon ventre en tirant un peu sur mes manches, le regard bien bas.

« Est-ce que j’ai un peu de talent en cuisine au moins? Parce que je t’avouerais que à part des tartines au beurre d’arachide… j’ai pas beaucoup de connaissance culinaire! »

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☾☾ Je pouvais remercier la vie que Elizabeth soit toujours en vie et qu'elle ait accepté de rentrer avec moi à l'appartement alors que je ne suis qu'un inconnu pour elle. On avait bien parler à l'hôpital elle et moi et j'imagine que le fait que nous ayons eu un enfant ensemble ça aidait pour la confiance. En entrant chez nous, Charlot vint nous accueillir, ça me fit me rendre compte qu'on avait pas parlé de lui, mais pas du tout. Elizabeth était ravie de le caresser et de le faire ronronner, ça me faisait bien plaisir. Pendant que ma femme faisait le tour de l'appartement, je donnai le biberon à Juliette qui avait exprimer son besoin de manger. J'avais hâte de savoir si la mémoire d'Eli allait revenir en revenant ici parce que c'était déjà plein de souvenirs ici même si on venait de déménager. C'était ses choses à elle et moi. Malheureusement après plusieurs minutes, elle m'indiqua que rien ne lui revenait en mémoire, mais elle fut intéressée par nos photos de voyage.

- Hé bien... On a fait des voyages ensemble oui, on a visité le Canada... Je suis Canadien en passant... Et... on a été aux îles turquoises et sans oublier l'Italie. On s'est beaucoup amusés. On s'est fait tatoué au Canada.

Je lui montrai mon avant bras avec son prénom. Nos tatouages étaient semblables. Puis son attention fut sur un dessin où elle avait fait. Elle fut surprise de voir qu'elle dessinait toujours avant même de se rappeler que c'était son métier, elle se décrit comme étant stupide.

- Ne dis pas ça, tu as plein de nouvelles choses à apprendre, tu es loin d'être stupide. Moi je te trouve belle, intelligente et surtout très courageuse de passer au travers tout ça et de me faire confiance.

Pendant que je terminai le boire de Juliette, Elizabeth alla dans notre chambre. Une fois bien le biberon bu, la petite s'était endormie et je l'avais déposé dans sa couchette. J'allais dans la chambre pour demander à Eli si elle voulait manger et boire quelque chose quand je la vis regarder la lingerie. Elle se dépêcha aussitôt de la remettre en place et sembla tellement gênée maintenant. Wow, j'étais mal à l'aise tout d'un coup, j'étais arrivé au mauvais moment je pense bien. Elle passa rapidement à côté de moi pour aller dans la cuisine où je la suivis. Elle ne devait pas être gênée quand même...

- Heu... disons que... bien je suis celui qui cuisine le plus... j'ai travailler comme cuisinier plusieurs fois... donc je me débrouille bien. J'avais pensé à te préparer ton plat favori... donc j'ai fait un lasagne... ça te va?

J'espérais, sinon je pouvais toujours bien lui faire un sandwich, rien de trop compliqué. Elle me dit qu'elle aimerait ça... Je n'avais que la mettre au four. Je le fis sans tarder et alla lui offrir un verre d'eau. C'était bizarre qu'on agisse ainsi... Je me demandais si j'allais faire un faux pas ou bien si j'allais toujours lui plaire. Maintenant qu'on était l'un en face de l'autre, je ne savais plus trop quoi lui dire... Dans sa tête, elle avait 18 ans et elle était encore prisonnière de ce bourreau... vraiment pas de très bon souvenirs. Je voulais surtout pas lui parler de ça.

- Jade... Je.... Enfin, je ne me souviens pas que tu m'en ai déjà parlé... Je ne savais pas que vous vous étiez retrouvés à Miami... Elle t'a dit quelque chose?

Je ne savais pas trop comment aborder le sujet de Leo... parce que je savais que ça viendrait peut-être la mettre mal à l'aise, je crois que j'allais tout simplement me taire là dessus.

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☾☾
« Oui, j’avais cru comprendre avec ton accent. »

Qu’il était Canadien. C’était subtile mais ça se voyait sur la prononciation de certains mots et je trouvais ça tellement mignon! Naturellement, c’est un petit détail dont je ne lu fis pas part, déjà que ce qu’il me dit concernant le fait qu’il me trouvait belle et intelligence m’avait complètement déboussolée. En plus de ça, il disait que je pouvais lui faire confiance. Il me semblait digne de confiance oui… mais c’était un peu difficile étant donné me situation. J’étais pas habituée de recevoir ce genre de compliment et d’attention moi… tellement, que j’avais uniquement répondu d’un petit

« Merci… »

Bien bas avant de tourner la tête et me concentrer sur autre chose - mais juste question de cacher ma gêne. J’avais parcouru l’appartement, du moins, un peu le salon jusqu’à notre chambre pour regarder ce qui m’appartenait. Disons que je fus un peu troublée par la dernière trouvaille que j’avais fait, surtout qu’Edward avait décidé de me parler du repas du soir à ce moment là. J’avais rangé le sous-vêtement - ma foi - beaucoup trop sexy pour que je pense un jour en porter en tournant la tête dans sa direction pour lui dire rapidement que j’allais lui venir en aide. Je ne restai toutefois pas trop longtemps dans la même pièce, me rendant immédiatement à la cuisine à la place. Je savais plus trop où me placer ni même quoi dire. J’avais pas l’habitude des longues conversations, j’avais jamais grand chose à dire bien que  jusqu’à maintenant, avec lui, on était jamais à court de sujet. C’était surprenant.  

« Oh, j’adore la lasagne! C’est vrai… très bon choix! Laisse-moi t’aider avec quelque chose même si c’est toi le chef! » déclarais-je, avec un petit sourire en coin.

La sauce était déjà fait… il suffisait uniquement de faire les pâtes et râper le fromage. C’était assez simple mais bon. Plus loin, Juliette était sur son tapis de réveil, parfois, je me disais que ça devait être long d’être un bébé, heureusement que leur cerveau n’était pas assez développé pour s’en rendre compte. Je pouvais pas m’empêcher de le regarder, aussitôt que j’étais près d’elle… elle me fascinait, et on pouvait bien comprendre pourquoi! Edward me sortit toutefois de ma petite bulle en me questionnant à propos de ma cousine.

« Je t’en ai jamais parlé? C’est… surprenant. Mais étant donné qu’elle m’a dit m’avoir abandonné chez les McCallister… peut-être que j’avais trop mal pour pouvoir l’évoquer… je sais pas, c’est difficile à dire! »

J’avais encore du mal à comprendre pourquoi elle avait fait ça mais je comptais bien la revoir pour en parler. Rapidement, le repas fut prêt et on se mit à manger aussi. J’avais vraiment faim et c’était délicieux de manger autre chose que de la bouffe d’hôpital. Edward me parla de son métier de détective privé parce que je souhaitais en apprendre plus sur le sujet, je souhaitais en apprendre plus aussi sur l’homme que j’avais marié, ironiquement. Je passai ensuite à la douche pendant qu’il s’occupait de coucher notre fille. Je me sentais mal de ne pas en prendre soin… mais je me disais qu’il fallait que j’y aille un petit peu à la fois et Edward me faisait pas sentir mal par rapport à tout ça non plus. Une fois la petite au lit, c’est mon mari qui passa à la douche pendant que je retournais au salon pour regarder l’album des photos de notre mariage et de notre lune de miel. Je regardais le tout, c’était des belles photos… bien que je reconnaissais pratiquement personen de présents et nos photos au Canada! On semblait TELLEMENT amoureux! On avait des photos où on s'embrassait... alors que techniquement, je ne me souvenais pas avoir déjà embrassé quelqu'un. Mon corps était trop gros et mes larmes sur le bord de mes yeux lorsqu’Edward revint me rejoindre pour prendre place près de moi sur le canapé.

« C’est...c’est difficile de pas se souvenir. J’aimerais tellement pouvoir y arriver…  je me sens impuissante! »

Je fermai l’album photo pour la poser sur la petite table basse devant moi, glissant mes mains à plat sur mes cuisses en fixant le sol un petit instant. Mon cerveau roulait tellement à toute vitesse et pourtant, rien de concret en sortait! Je commençais même à en avoir mal au crâne! Je me disais que c’était probablement en parlant avec lui que j’allais me souvenir, il était mon seul moyen! Je tournai donc la tête un petit instant, croisant son regard que je me permis de soutenir, du moins, pendant quelques secondes. Je sentis toutefois immédiatement le rouge me monter au visage et le cœur me débattre dans ma poitrine.

« Est-ce que j’étais si différente? Je veux dire… j’ai du mal à croire que un gars comme… toi pourrait bien s’intéresser à qui je suis. Ou du moins, à qui je pense être. C’est certain que j’ai dû avoir changé… il y a certaines choses ici à moi qui ne font tellement pas… moi! Et puis, j’aurais jamais pu être une bonne petite-amie pour qui que ce soit… ça me semble tellement impossible tout ça! »

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☾☾ Je regardais attentivement Elizabeth s'intéresser à nos souvenirs dans l'appartement. Elle était attentive, mais en même temps, je la voyais se poser un tas de questions. J'essayais de lui répondre du mieux que je pouvais. On avait fait plusieurs voyages ensemble et elle semblait vraiment ravie même si elle n'en avait plus la mémoire. Je la complimenta parce qu'elle était l'amour de ma vie et qu'elle se trouve nulle c'était pas du tout le cas! Après avoir discuté voyage, je l'avais surprise en train d'ouvrir ses tiroirs pour regarder ses propres vêtements, sauf que là, elle était tombée directement dans la lingerie... Oups... Elle vint me rejoindre dans la cuisine pour qu'on parle nourriture. Ça me faisait tout drôle de parler de banalité de la sorte avec elle, elle était ma femme pourtant! Je savais que sa mémoire faisait toujours défaut et j’espérais de tout coeur qu'elle revienne. Je laissai donc Eli m'aider avec le repas, quoiqu'il n'y avait pas grand chose à faire. Ce que je voulais savoir c'était qui était Jade... sa cousine... Elle ne m'en avait jamais parlé.

- Non.. jamais... d'autant plus qu'elle sort avec Leo ça me trouble un peu... Jade te parlais comme si vous vous étiez vues dernièrement... Il faut croire que tu as sans doute oublié de m'en parler.. je ne sais pas trop. Elle t'a dit des choses sur votre dernière rencontre ou bien sur ta vie actuelle?

Je voulais savoir un peu qui elle était d'abord, elle était avec Leo alors je me méfiais. On mangea ensemble tout en restant silencieux et après Elizabeth alla prendre sa douche pendant que je pris le temps de chanter une berceuse à ma fille et que je la couchai. J'adorais ce petit moment avec elle à la bercer avant de l'envoyer dans sa couchette. Elle était si belle. Puis, une fois que ce fut une réussite, j'allai moi aussi à mon tour prendre ma douche. Je mis ensuite mon pyjama et j'allai rejoindre Eli au salon qui regardait toujours notre album de mariage/lune de miel. Elle avait les larmes aux yeux et me disait qu'elle voulait se souvenir, mais qu'elle n'y arrivait pas. Aussitôt, je m'assieds à ses côtés pour la réconforter.

- Mais non, mais non, ne dis pas ça, chaque chose en son temps, tu as vécu un accident, laisse toi le temps de vivre un peu, la mémoire reviendra quand elle sera prête. Je sais que tu es là Elizabeth Keller et je sais que tu vas revenir parce qu'on s'aime et qu'on mérite de continuer notre petit vie à trois. Mais, ne te mets pas de pression, tu es ici la bienvenue et je suis là pour répondre à toutes tes questions. Tu es en sécurité.

Je sentis Elizabeth soulagée de m'entendre dire ça. Elle me regarda un instant et je soutenais son regard pour essayer de comprendre ce qu'elle allait me dire, mais elle se mit encore à douter d'elle... Je me permis de lui toucher doucement l'épaule pour la regarder à nouveau.

- Tu es ma femme, on a vécu de moments difficile au début... On se ressemble plus que tu ne le penses, ta confiance en toi, tu en as gagné parce que tu es une femme merveilleuse qui pense toujours aux autres avant elle-même. Tu es la femme de ma vie et même si ça prendra 1 jour ou 4 ans pour que tu te souviennes, je suis prêt à tout.

Elle me manquait tellement, je voulais me coller à elle, sentir sa peau contre la mienne. Ses lèvres contre les miennes... C'est fou comme elle pouvait me manquer en ce moment, mais je devais rester fort et lui montrer qu'elle pouvait avoir confiance en elle. Cependant, je ne pus pas me cacher de mes yeux remplis d'Eau...

- JE suis désolé... Je voulais pas être émotif... C'est juste que j'aurais tellement envie de te serrer dans mes bras... Est-ce que tu peux me le permettre? Dis-le moi si tu n'es pas à l'aise, je comprends aussi...

C'était peut-être égoiste, je ne sais pas trop, mais ça me manquait horriblement.

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☾☾
« Non pas vraiment, la seule chose qu’elle m’a dit c’est que je lui avais parlé de ma grossesse… et que c’était la première fois qu’on se voyait depuis des années! J’ai encore du mal à le croire d’ailleurs. Elle était comme ma soeur… »

C’était particulier quand même parce que je n’aurais jamais imaginé ma vie sans elle et pourtant, je m’étais retrouvée seule et j’avais réussis à traverser les difficultés et faire ma propre petite vie à Miami, avec Edward. J’étais fière de moi quelque part, au fond, parce que je ne me serais jamais imaginée être capable d’une telle chose, moi qui n’avait jamais eu espoir en mon futur. Là, j’apprenais peu à peu à découvrir qui j’étais. Une jeune femme mariée, mère, qui pouvait vivre de sa passion pour le dessin, avec un chat et qui vivait dans un très bel appartement en plus. Disons que ma vie n’avait rien à plaindre. Quoi qu’il en soit, on mangea tous les deux bien calmement avant d’aller prendre nos douches chacun notre tour. Juliette dormait maintenant pour quelques heures, c’était assez calme dans la maison. Je m’étais installée au salon pour regarder des photos de notre mariage et ce petit moment de recueillement me rendit énormément émotive. Je me mettais tellement de pression à vouloir à tout prix me souvenir de tout que ça me faisait encore plus paniquer. Le beau brun arriva d’ailleurs à ce moment là et je lui fis part de mon état d’âme. Je dirais qu’il savait très bien trouvé les bons mots pour me rassurer et me faire sentir bien

« Ne plus me souvenir de qui je suis dans une vie où tu ne serais pas là aurait été un vrai cauchemar. Malgré tout, il y a une chose dont j’ai envie d’être certaine et c’est bien que je suis en sécurité ici avec toi. »

Je lui avais dit ça en osant soutenir son regard pour la toute première fois. Il prenait soin de moi depuis mon réveil sans poser de question, comme si c’était normal de le faire et je ne pouvais qu’apprécier ça. On avait pas été gentil avec moi ainsi depuis tellement longtemps! J’avais tellement l’impression que je pouvais rien lui offrir de bon en échange, je me trouvais un peu pathétique. C’est en me surprenant complètement qu’Edward posa sa main sur mon épaule, dans ma surprise, je ne pu faire autrement que de me crisper un peu mais je restai sur place. Pourtant, je l’écoutais et je sentais uniquement sa main faire une pression énorme sur mon épaule. Je ne savais tellement pas comment gérer cette petite affection. J’avalai difficilement ma salive. Je savais plus trop quoi dire… quoi faire. Il était là à me dire de si belles choses mais en me touchant! Incapable de dire quoi que ce soit, je le regardai et je cru voir des larmes monter à ses yeux. Mon coeur se serra, il s’excusa pour l’émotion qui venait de monter. Je m’empressai de secouer la tête.

« Tu as le droit de l’être… c’est pas facile pour personne… ce que tu viens de me dire, c’est les plus belles choses que je me souviens avoir déjà entendu dans ma vie. » Et je n’oubliais pas sa demande à savoir s’il pouvait me prendre dans ses bras. J’étais stressée, je pris une grande respiration. « Je… on peut… on peut essayer mais je sais pas comment je vais réagir parce que tu sais bien que… enfin, j’avais peut-être plus de problème mais dans ma tête présentement, ils sont toujours là… »

Mais quelque chose me disait que je pouvais tenter la chose et si ça me faisait du bien à moi aussi au final?

« Je ne sais pas si je suis à l’aise mais je veux le faire… je pense que c’est la bonne chose à faire. Juste… doucement, ok? »

Je me tournai un peu de sorte qu’on se faisait face sur le canapé. J’avais l’impression que mon coeur allait me sortir de la poitrine à ce moment précis. Je pris une grande respiration - discrètement - avant de laisser Edward me prendre les main tout doucement. Il était doux, il y allait tranquillement en prenant soin de ne pas me brusquer trop. Je laissai ses doigts s’enrouler aux miens alors que son regard était perçant vers le miens. Si je savais ce que c’était de se faire regarder avec amour, j’aurais pu dire que c’était en plein ça présentement. J’avais chaud, c’était tellement étrange comme sensation mais je me parlais à moi-même, je me disais que si je l’avais déjà fait, c’est que j’étais capable de le refaire de nouveau. La moi du présent servait d’exemple à suivre pour mon état actuel.  Sans plus attendre, je me laissai aller vers lui pour me faire serrer dans ses bras comme il avait envie de le faire. Je fermai mes yeux, c’était tellement bizarre, j'étais surprise à ne pas paniquer… je me sentais juste, bien. Comme si je savais bien qu’au fond de moi, c’était en plein là que je devais être. Que ici, avec lui, la souffrance n’avait pas lieu d’être. Je pouvais entendre son coeur battre vraiment vite, autant que le mien en fait.

« Merci d’être aussi fort et de pas m’abandonner. » chuchotais-je en me décollant un peu de lui pour le regarder de nouveau. « Je vais tout faire et je veux qu’on tente tout pour retrouver au fond de moi la femme que tu aimes. Je veux être celle dont tu me parles.  »

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☾☾ J'étais un peu perplexe pour Jade... Je ne la connaissais pas et je ne me souviens pas qu'Elizabeth m'en ait parlé... Bien entendu, elle ne pouvait pas se rappeler depuis quand elle savait qu'elle était dans les parages... sans oublier que Léo était son petit ami. Cela n'avait rien de bon... pourquoi elle avait abandonné Eli en plus? Je savais que je devais beaucoup apprendre de qui elle était, mais je dirais que je trouvais bizarre qu'elle n'ait pas pris la peine de m'en parler. Je décidai de me taire sur le sujet et de la laisser explorer l'appartement. On mangea de la lasagne et après on regarda des photos. Elizabeth se sentie soudainement très mal de ne rien se rappeler, mais ce n'était pas grave, je ne voulais pas qu'elle soit mal à l'aise de ça. Chaque chose en son temps, elle allait finir par s'en rappeler, j'en étais certain!

- Oui, tu es en sécurité, je ne veux pas te faire du mal, tu es ma femme et je t'aime même si tu ne te souviens pas de moi... mon rôle est encore de te protéger et de veiller à ton bien être.

Tout ça me faisait de la peine dans un sens, j'aimais tellement Elizabeth et là, elle ignorait tout ça. Je m'ennuyais d'elle, je voulais la serrer contre moi et m'y sentir bien. Je m'excusai à Eli... avant de lui demander si je pouvais la serrer dans mes bras. Elle hésita un instant avant de me dire qu'on pouvait essayer de se faire un calin. Bien entendu, je le sentais nerveuse par ce geste c'est pourquoi j'allais le faire le plus doucement possible pour éviter qu'elle se sente mal. Elle tendit sa main vers moi, elle me regarda la gorge serrer, inquiète de ce qui allait arriver, c'Est pourquoi je lui pris doucement la main pour la caresser et après elle me permit de l'enlacer. Je fermai les yeux et profitai de se calin... Je pouvais sentir son odeur, qui me manquait beaucoup... sentir sa peau contre la mienne. J'avais besoin d'elle... Je fis rompre se rapprochement craignant qu'elle soit au bord de la panique, mais ce ne fut pas le cas et semblait ravie d'avoir tenté. Mes larmes se remirent à rouler sur mes joues.

- Merci... Merci mille fois, tu ne sais pas combien ça vaut cher pour moi ce que tu as osé faire.

Elle me chuchota également des remerciements et me disant qu'elle allait faire les efforts nécessaires pour se souvenir. Ce que je pouvais aimer cette femme. C'étai incroyable! Je remerciai le ciel pour qu'on me laisse une seconde chance de passer ma vie avec elle. Rien n'était gagné, mais je gardais espoir. Je séchai mes larmes et je repris le contrôle de moi-même.

- Je vais dormir sur le canapé, tu n'auras qu'à prendre le lit...  Juliette va se réveiller, donc je vais être plus près d'elle pour m'en occuper. Tu pourras donc te reposer plus longtemps.

J'avais quand même des questionnements sur nous deux, je ne savais pas trop comment gérer la proximité... sans doute que je ne pourrais pas m'approcher d'Elizabeth sans qu'elle ne me l'autorise, je ne sais pas trop.. et pour la Saint-Valentin? Est-ce que je devais faire quelque chose?

- Eli... Je te laisse tranquille après ça... la Saint-Valentin est bientôt et j'aimerais savoir si ça t'intéresse de passer une soirée resto avec moi... Je comprendrais si tu trouves ça trop bizarre...

Aussitôt dit... je me trouvais un peu nul, disons que j'allais trop vite. Je venais de voir les yeux d'Elizabeth s’agrandir et voir son anxiété reprendre le dessus, je voulais pas qu'elle se sente obligée de quoi que ce soit. On était marié, mais là, elle ne me reconnaissait pas...

- Excuse-moi, je n'ai pas réfléchi... oublie ce que je viens de te dire...

Il fallait que je me rendre à l'évidence, je ne pouvais pas vivre comme avant... Je ne pouvais pas inviter ma femme comme ça en souper romantique. Elle avait peut-être même pas envie d'être collé à moi ou bien de se sentir séduire par moi. Je me trouvais nul à nouveau dans ce domaine et pourtant... j'avais autrefois réussi à la charmer.

stranger in my own life

edward & elizabeth.

☾☾
Edward m’avait complètement déstabilisé en me demandant si il pouvait bien me serrer dans ses bras. Je sentais son desespoir, il était là, à pleurer et je ne pu faire autrement que de lui répondre positivement malgré que j’étais morte de peur. Il était si bon avec moi, si gentil que je lui devais au moins ça. Et je me disais que peut-être, avoir un contact physique avec lui comme autrefois allait peut-être me rappeler certaines choses. Contre toute attente, lorsque ses bras se refermèrent autour de moi, je n’eus aucune réaction déplaisante, aucun moment de panique, que le stress d’avoir une proximité pour la ‘’première fois’’ avec un garçon. J’imaginais que ça devait être difficile pour lui de ne pas avoir la femme qu’il aimait devant lui, de ne pas pouvoir me toucher comme il avait envie de me toucher et comme c’était devenu normal de le faire. Il m’avait remericé pour le câlin, je l’avais remercié en retour pour être aussi bon avec moi. C’était un moment assez émouvant et je ne pouvais qu’avoir les larmes aux yeux Il en vint à me dire qu’il allait dormir sur le canapé. Oh, je n’avais même pas pensé à ça.

« Oh, Edward… t’es pas obligé, je peux très bien dormir là, tu n’as rien demandé de tout ça et tu dois être fatigué. Tu mérites le lit! »

Mais il insista… bon, d’accord. J’imagine qu’on pourrait sinon échangé et faire une nuit/une nuit. Un petit silence s’installa entre nous et comme je vins pour me lever du canapé tout doucement, mon mari me demanda si je voulais bien qu’on se fasse un souper au resto pour la St-Valentin. Mon ceur se serra immédiatement, mes yeux devinrent bien gros sous la surprise. Je m’attendais pas à ça. En fait, je n’y avais même pas pensé. En voyant ma réaction, le jeune homme s’empressa de rectifier le tout en laissant tomber le tout.

« Ahhh! Hum… ok. »

Il voulait que j’oublie, qu’est-ce que je pouvais faire de plus? J’allais certainement pas oublié mais j’avais compris qu’on allait probablement pas en parler d’avantage? Il retirait donc son offre? J’avais tourné les talons pour me rendre jusqu’à ma chambre mais je me sentais tellement stupide d’avoir réagi aussi simplement. J’avais fais les 100 pas avant d’ouvrir de nouveau la porte et me diriger vers le salon où Edward était en train d’y faire son lit pour la nuit.

« Edward? » Il se tourna vers moi avec interrogation. « Je veux bien »  Bon, ça sortait un peu de nul part.  « … Enfin, si tu veux pas qu’on oublie pour de vrai ta proposition… je, je veux bien que tu sois.. enfin, qu’on… passe la St-Valentin ensemble! »

Je voyais bien dans son visage que ça lui faisait plaisir. Il avait un petit sourire en coin pendant qu’il hochait de la tête et moi, j’étais juste nerveuse à y penser. dans mes souvenirs, je n’avais jamais fêté ça… c’était quand même la fête des amoureux et même si on était techniquement des amoureux, mariés et tout… disons que la situation était étrange avec ma mémoire qui faisait défaut. C’est à ce moment que Juliette se mit à pleurer, elle était un peu d’avance sur son boire mais bon! Edward vint pour avancer mais je le stoppai un peu d’un signe de la main.

« Je peux y aller? »

Il me regarda, étonné avant de me faire signe que oui. Je lui fis donc un petit sourire avant de me diriger vers la chambre de notre fille. Elle était tellement toute petite, toute fragile mais à la minute où je la pris dans mes bras, ses pleurs se calmèrent. Je déposai un petit baiser sur sa petite tête. Elle sentait bon! Je restai un moment, debout au beau milieu de la pièce à regarder la peinture sur les murs. Les animaux, les hiboux surtout.  Il y avait des choses que je savais et je ne savais pas pourquoi. C’était tellement bizarre, comme un flash soudain. Je quittai la chambre avec Juliette dans les bras pour aller rejoindre Edward.

« On a peint la chambre tous les deux ensemble… Tu aimes les hiboux, ça représente quelque chose pour toi. » lui déclarais-je. « C’est bizarre mais quand j’ai vu les murs, j’ai immédiatement su. » Je ne savais pas trop pourquoi à ce moment là, j’avais eu un souvenir que de ça mais bon, je voyais ça comme un bon début non? Le lait chauffait toujours, je gardais la petite dans mes bras qui têtait assez intensement sa suce, signe qu’elle avait bien faim. « Comment ça s’est passé pour Juliette? Est-ce que c’était… dans nos plans ou bien, ça été une surprise? »

stranger in my own life

edward & elizabeth.

☾☾ Je me sentais un peu stupide d'avoir demandé pour le souper de la St-Valentin parce qu'après tout c'est la fête des amoureux et présentement Eli ne se souvient même pas de moi. J'avais demandé d'oublier vu sa réaction qui semblait la rendre nerveuse. Nous avions convenu qu'elle dormirait dans notre chambre tandis que j'allais prendre le canapé pour le nuit. Une fois passée la porte, elle avait fait demi-tour pour me dire qu'elle voulait bien le faire... Je m'étais vite redressé et affichai un petit sourire. C'était super! J'étais bien heureux qu'elle accepte! Je me voyais mal passer cette journée sans faire quelque chose de spécial pour ma femme. Disons que ça allait égayer ma semaine. Bien entendu, je ne voulais pas la rendre mal à l'aise ou stressée à cause de ça, j'allais voir au cours des prochains jours comment ça se passerait nous deux. Puis, Juliette se mit à pleurer, alors je m'étais mis à marcher vers sa chambre, mais Elizabeth m'arrêta pour me demander si elle pouvait aller s'en occuper. Je lui donnai le feu vert et je la vis disparaître dans la chambre de notre fille, j'allais être tout prêt si ça n'allait pas. J'allai préparer le biberon de Juliette et je les vis réapparaître. Eli se questionnait sur les hiboux de la chambre.

- Ah... bien.. ça vient de mon nom de Totem chez les scouts. J'ai toujours apprécié les hiboux, Eli... enfin toi, tu les aimes aussi.

Ça me fit réaliser qu'elle s'était soudainement souvenu de quelque chose même si elle ignorait ce que c'était. J'étais un peu bouche-bée que je n'entendis pas le micro-ondes sonner à nouveau.

- Donc, tu te rappelles de ça, c'est un bon début.... Un excellent même!

J'aurais préféré que ça soit autre chose que mon nom de totem chez les scouts, mais quand même. J'imagine que ça allait tranquillement tout lui revenir. Je savais que ça arriverait, mais quand? Ça c'était une autre histoire. Eli s'installa dans la chaise berçante pour pour bercer notre belle Juliette. Elles étaient magnifiques à voir. Elle me questionna sur notre projet de vie d'avoir un enfant. Disons que je ne m'attendait pas à cette question, mais c'était normal de se la poser.

- On veut une belle famille. Juliette a été attendue. Ça n'a pas été facile, mais elle est là avec nous et on voulait avoir d'autres enfants aussi... On vient d’emménager ici, on l'a fait pour avoir un plus grand espace avec notre fille.

Maintenant, je ne savais plus trop ce qui se passerait, mais j'espérais vraiment qu'on vive une vie de famille à trois. Rien n'était certain, mais je gardais espoir. J'apportai le biberon à Eli une fois qu'il fut assez tiède. Je le donnai à ma femme pour qu'elle fasse boire notre fille.

- Je vais aller prendre ma douche, je vous laisse toutes les deux ensemble... S'il y a de quoi, frappe à la porte, je vais me dépêcher.

Je lui souris et je m'éclipsai dans ma chambre pour prendre mon pyjama et mon boxer propre. Tellement de trucs me trottait dans la tête en ce moment c'était une journée un peu folle... remplie d'émotions.