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(#)Sujet: Everything is fine... | Sam 30 Nov - 17:00
Everything is fine…
Je venais de finir ma nuit de boulot et pour le coup, je n’avais pas beaucoup dormi. C’était rare, mais la nuit avait été mouvementée ! Cela avait d’abord commencé par une bagarre entre deux ados. Il avait fallu les séparer puis calmer le jeu. Déjà une bonne heure de perdu au moment du couché ! Il y avait ensuite eu Lucie ou plutôt ses cauchemars incessants ! Elle était au foyer depuis des mois et malheureusement sa situation n’évoluait pas. Elle dormait très mal et chaque nuit c’était la même chose. Il fallait rester près d’elle pour la rassurer, mais ça ne marchait malheureusement pas toujours. Cette nuit-là, il avait fallu que je reste plusieurs heures avec elle avant qu’elle ne s’endorme. Bref la nuit avait été courte et les trois heures qu’il me restaient avant de devoir aller chercher mes parents n’étaient pas de trop !
Il était presque 7h30 quand j’arrivai à l’appartement. Il était légèrement entre ouvert. Abigail avait dû oublier de bien refermer hier soir. « Putain, elle fait chier ! » me dis-je à moi-même. J’ouvris la porte et j’étais bien décidé à aller la réveiller pour lui faire la morale et aussi un petit peu pour la faire chier… Mais je fus vite découragé en ouvrant ma porte. Du sang, du sang partout sur le sol. Pendant quelques instants, je restai là sans bouger. Il y avait bien trop de sang pour que ce soit une simple écorchure. Puis la porte ouverte était un indice supplémentaire. Je me frottai les yeux et les réouvris, histoire de bien être sûr que je ne rêvais pas. Il s’écoula un temps indéterminé avant qu’une étincelle n’active mon cerveau. Je n’étais pas seul dans cet appartement en ce moment… Et si ce sang appartenait à Abigail ? Je déboulai à sa porte qui bien évidemment était fermée à clé. « Putain Abi’ ouvre ! » criais-je en tambourinant à la porte. Les secondes qui suivirent s’écoulèrent trop lentement. « ABI ! » Criais-je à nouveau avant que la porte ne s’ouvre. Je venais apparemment de la réveiller. La bonne nouvelle c’est qu’elle était toujours en vie. La mauvaise c’est qu’un cadavre gisait quelque part dans mon appartement. « C’est quoi ce bordel ?! » dis-je en lui montrant le sang sur le sol. Je n’étais pas persuadé qu’elle ait la réponse mais c’était ce que j’avais trouvé le mieux à dire.
Et sans même attendre une réponse de sa part. Je fis le tour de l’appartement. Rien dans la cuisine, rien dans le salon, rien dans la salle de bain. Il ne restait plus que ma chambre et bizarrement je n’avais pas envie de l’ouvrir. Ma main se posa sur la poignée et très lentement j’appuyai pour ouvrir la porte. Là, sur mon lit gisait un cochon égorgé. Je ne m’en étais pas rendu compte avant mais mon cœur s’était arrêté de battre il y a un moment déjà. Du moins c’est l’impression que j’en avais. Je ne savais pas si cette « mauvaise blague » était mieux ou pire que la découverte d’un cadavre.
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(#)Sujet: Re: Everything is fine... | Sam 30 Nov - 21:21
Everything is fine
Je commençais à faire ma petite vie ici, à Miami et cette ville me plaisait réellement. J’avais visité plusieurs appartements, mais hors de prix. Pour le moment, je devais me contenter de la chambre d’amis de Gabriel. Au moins, j’avais un toit. J’avais commencé mon travail et me retrouvait à devoir accompagner un jeune homme condamné pour des délits mineurs. La communication entre la police et lui n’était pas facile, puisqu’il était sourd et muet. Je passais mes journées entre le poste de police et la prison où il était gardé pour le moment.
Pour une fois, je n’avais pas fini trop tard et j’étais à l’appartement vers les 23 heures. Je me suis fait quelque chose à manger, ait regardé un peu la télévision et vers minuit et demi je suis partie me couchée. Le lendemain, mon père et sa femme venaient vérifier si la cohabitation entre leurs enfants respectifs se passaient bien. Je n’étais pas vraiment ravie de cette visite, mais bon, il fallait qu’on rassure les parents et que Gabriel et moi montrions que nous nous entendions à peu près. Non, c’est trop fort, on devrait prouver qu’on n’allait pas s’entretuer. Voilà, c’était plutôt ça. Je m’endormis rapidement et avec mon sommeil profond rien ne me réveilla… sauf…
Sauf qu’au beau milieu d’un magnifique rêve où il y avait un mec hyper sexy qui s’intéressait à moi, j’entendis la voix de Gab au loin. *Dégage, laisse moi rêver* je pensais qu’il était vraiment dans mon rêve. Et puis j’entendis qu’il tapait à ma porte tout en hurlant mon prénom. Je finis par me réveiller et allai ouvrir ma porte, dans un demi-sommeil. Il me demanda ce que c’était ce bordel, en me montrant des tâches rouges sur le sol… du sang ? « De quoi tu me parles Gab ? Je dormais… » Quand, enfin, j’étais un peu plus réveillée et que je vis tout ça, je retins un petit gloussement d’horreur… « Mais… il s’est passé quoi ? Je te jure Gabriel, je suis dans la chambre depuis minuit, je n’ai rien entendu avant tes cris… » Je commençais à me sentir mal…
Gabriel n’était déjà plus vers moi, mais instinctivement, j’avais besoin qu’il soit près de moi. Tout ce sang devait bien appartenir à quelqu’un et ce n’était pas le mien. Je lui suivis jusque vers sa chambre et là, ce fut l’horreur… encore plus de sang et surtout, un énorme cochon égorgé sur le lit de Gabriel. Je retins un cri d’effroi, au moins, ce n’était pas un humain « Gab… ça veut dire quoi ça ? » finis-je par demander à Gabriel, cherchant une réponse au fond de ses yeux.
Gabriel S. Baker
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(#)Sujet: Re: Everything is fine... | Dim 1 Déc - 17:00
Everything is fine…
La journée ou plutôt ma nuit de travail venait de se terminer, et je n’avais qu’une hâte, aller me coucher. Malheureusement, ce que je découvris dans mon appartement changea mes plans. Et pas dans le bon sens. La première idée qui me vint à l’esprit fut : meurtre. Pourquoi autant de sang se trouverait sur mon sol sinon ? La seconde idée qui me vint à l’esprit concerna le corps que j’allais découvrir. Il ne pouvait s’agir que d’Abigail. Je me précipitai à sa porte à laquelle je tambourinai. Je découvris rapidement que ce n’était pas elle. Je ne répondis pas à ses premiers propos. Elle était de mauvaise humeur parce que je venais de la réveiller et c’était légitime. Cependant pour l’instant, j’était trop inquiet de savoir ce que j’allais découvrir, pour lui répondre. D’ailleurs je ne l’écoutais plus et inspectais la maison jusqu’à atterrir dans ma chambre.
C’est là que se trouvait le clou du spectacle. C’était plutôt rassurant, personne n’était mort. Enfin, juste un cochon. La question était pourquoi on avait égorgé un cochon sur mon lit. C’était une blague de très mauvais goût ! « Je ne sais pas… » dis-je sans lui adresser un regard. En réalité j’avais ma petite idée… J’avais reçu une carte, quelques jours plus tôt. Juste après l’arrivée d’Abi’ en réalité. J’avais été prévenu, mais j’avais pris ça à la légère. Certes, ce n’était la chose la plus grave qui me soit arrivée, mais ce n’était que le début et je savais que tout allait s’accélérer par la suite. Et je savais aussi que tout était lié. « Ecoute ça doit être une blague d’un pote » dis-je en me tournant vers Abi’. Je n’avais pas envie qu’elle s’inquiète et qu’elle mette son nez partout. « Vas te recoucher, c’est rien. » Du moins ça aurait pu être pire. Maintenant, je n’avais plus qu’à nettoyer avant l’arrivée de ma mère. Elle n’avait pas besoin de découvrir tout ça.
J’étais encore bien dans le cirage mais j’avais remarqué que Gabriel avait l’air soulager que ce ne soit pas mon corps qu’il avait retrouvé. Je tentais de l’imaginer annonçant ma mort aux parents style « Je vous jure, ce n’est pas moi… » Mais le problème était tout autre. On venait de trouver un porc égorgé sur son lit… qu’est-ce que nous devions faire ? Je n’avais absolument aucune idée. Et comment cela se faisait que je n’ai rien entendu ?
Je voyais bien que Gabriel n’était pas bien avec cet animal sur son lit et je comprenais totalement. Quand il me dit qu’il ne savait pas ce que cela voulait dire, je n’arrivais pas à le croire totalement. « Gab, si tu sais qui a fait ça et pourquoi, dis le moi ! » Je connaissais Gabriel et même s’il voulait me protéger d’un côté, bien que je ne susse pas pourquoi, j’avais besoin de savoir la vérité. Il finit par me dire que ce devait être une blague d’un pote je ricanai très doucement « Je ne sais pas si tes potes ont un sens de l’humour que je ne comprends pas, si c’est vraiment de mauvais goût ou si tes potes sont bizarres, mais à ta place, je me méfierai d’eux… » Oui je jugeais ses amis. Mais en même temps, si c’était eux, ils n’avaient rien de plus intelligent à faire que d’entrer dans l’appartement de leur ami et d’y placer un cochon égorgé ? Finalement Gabriel me dit d’aller me recoucher. Je crois qu’il ne se rendait pas compte de l’adrénaline que je vivais en ce moment précis, surtout que dans quelques heures, les parents allaient débarquer « Parce que tu crois que je vais pouvoir redormir après avoir vu ça ? Que dalle ! Je vais t’aider à nettoyer et après tu te reposes pendant que je vais chercher papa et ta mère »
Je n’attendis pas qu’il me réponde, j’étais déjà dans la cuisine pour prendre de quoi nettoyer. La question la plus importante que je me posais, c’était comment nous allions sortir cet animal de là. Je finis par demander à Gabriel « Tu veux pas appeler la police ? Et puis, comment on sort cette chose d’ici ? » Je me plantais droit devant Gabriel pour qu’il soit obligé de me regarder. J’avais bien remarqué qu’il avait évité mon regard le plus longtemps possible.
Gabriel S. Baker
Desigual
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(#)Sujet: Re: Everything is fine... | Mer 4 Déc - 12:17
Everything is fine…
Bon, retrouver un cochon sur son lit, il y avait pire comme situation, non ? Cela aurait pu être un corps humain. Rien que d’y penser, j’en avais la nausée. Mais comment ne pas y penser ? Je savais que cela n’était qu’un avertissement et que c’était lié à la carte que j’avais reçue quelques jours plus tôt dans ma boite aux lettres, elle-même liée à l’arrivée d’Abigail à Miami. Bref, autant dire que tout cela n’annonçait rien de bons ! Cette fois-ci c’était peut-être un cochon, mais la prochaine fois, ça serait peut-être moi, ou pire, quelqu’un à qui je tenais beaucoup.
Devant Abigail, j’essayais de paraître impassible et de prétendre à une blague, mais elle n’avait pas vraiment l’air d’y croire. En même temps, même si nous passions notre temps à nous entretuer, elle me connaissait assez pour voir que tout cela me perturbait. « Ce sont mes potes, je te dis » Oui, je continuais à m’acharner dans ce mensonge. J’avais des potes bizarres, certes, mais aucun aussi débile pour faire ça. Mais si Abigail croyait le contraire, ça m’arrangeait bien ! « Il sont bizarres, c’est tout. » dis-je dans un faux rire, soulagé qu’elle croit à ce mensonge.
Je proposai à Abi’ d’aller se recoucher. Vu la façon dont je l’avais réveillé, elle le méritait bien. Cependant sa réponse fut tout autre et bien surprenante. Elle ne tenait pas à me laisser dans cette merde. Pourtant, je l’aurais bien mérité. « Ecoute, c’est mes potes, donc mon problème. T’embête pas. » Têtue ? oui elle l’était et je le savais, mais je ne pensais pas qu’elle le serait pour m’aider. « Hum… merci. » okay, c’était assez difficile de la remercier car ce n’était pas mon genre, du moins, pas avec elle.
Maintenant je devais réfléchir à comment faire sortir ce cochon de chez moi le plus discrètement possible. Je n’avais pas forcément envie que mes voisins me prennent pour un meurtrier. La police ?! Non mais tu rigoles ?! Tu veux qu’on enquête sur moi et que tout ma vie soit révélée au grand jour ? Que cela me détruise et toi aussi par la même occasion ? eus-je envie de lui crier. Au lieu de ça, je me contentai d’un simple « C’est une blague, je vais pas appeler la police pour une blague. » En ce qui concernait le fait d’enlever cette chose, il n’y avait pas 36 000 solutions. Le cochon n’était pas tellement gros. J’allais pouvoir me débrouiller seul. « Je gère. » dis-je en repliant les draps sur l’animal mort. Note à moi-même : acheter de nouveaux draps !
(c) AMIANTE
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(#)Sujet: Re: Everything is fine... | Ven 6 Déc - 8:18
Everything is fine
Je ne savais pas encore si je faisais un cauchemar éveillé ou si j’étais toujours entrain de dormir bien installée au chaud dans mon lit. Même si je me pinçais la cuisse et que je réalisais que ce porc était bien étendu dans le lit de Gabriel, je ne pouvais pas, ou ne voulais pas y croire. J’étais comme perdue entre 2 mondes. Gabriel ne semblait pas être convaincu lui-même que ce soit ses amis qui lui aient fait cette blague. Oui, mon instinct de femme me laissait penser que ce n’était pas vrai. J’avais deux possibilités qui s’offraient à moi. La première, lui dire clairement que je ne le croyais pas et nous serions partis pour une énième dispute ; la deuxième lui dire que je le croyais, mais je savais très bien que j’allais être déceler à des kilomètres à la ronde si je lui mentais ainsi. Je finis par dire «Quelque chose me dit que tu n’es pas assez bizarre pour avoir des potes aussi débiles ! Mais si tu es sûr que ce sont eux, je t’accorde le bénéfice du doute. »
Gab ne voulait pas m’embêter avec ce cochon et le nettoyage. Mais je voyais bien que cela le travaillait un peu plus qu’il ne voulait le laisser paraitre. Et puis, il rentrait du travail, devait être plus épuisé que moi, mais surtout, sa mère et mon père arriveraient quelques heures plus tard. Du coup, je ne me voyais pas le laisser dans la merde tout seul. Oui on passait notre temps à nous embêter mutuellement, mais je suis sûre que si c’était moi qui en aurai eu besoin, il m’aurait aidé également, peut-être pas de bonne grâce, mais juste parce qu’on ne laisse pas un proche dans l’embarras. « Oh, tu vas faire venir la neige à Miami… tu m’as bien dit merci ? » Cela arrivait une fois tous les tremblements de terre et je n’étais pas habituée à entendre ces mots de sa bouche à lui. J’étais bien obligée de le taquiner sur cela.
À la réaction de Gabriel quand je lui demandai s’il voulait appeler la police, je sentis encore plus que ce n’était pas le coup de ses amis. Mais pourquoi ne voulait-il pas me dire ce qu’il se passait exactement ici ? Je finis par hausser les épaules, ne voulant pas que la journée commence directement en bagarre. « Ok… même si je ne suis pas convaincue… » puis il me dit qu’il *gérait* la sortie du cochon. Je le vis prendre ses draps, la bête au milieu et vouloir le soulever pour l’emporter. « Tu cries au secours si tu as besoin d’un coup de main… Je vais nettoyer le sang dans le salon… » dire cela alors qu’il n’était pas 8h me montrait à quel point la journée allait être longue et difficile. Je ne voulais pas laisser transparaitre devant Gab, mais au fond de moi, j’avais peur, et surtout le sentiment que c’était un avertissement, mais de quoi ? Je ne me sentais pas bien et dû prendre quelques secondes, assise sur le canapé pour réaliser que Gabriel était entrain de sortir un cochon égorgé et vidé de sang de sa chambre…
Gabriel S. Baker
Desigual
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(#)Sujet: Re: Everything is fine... | Sam 7 Déc - 15:59
Everything is fine…
Dans un premier temps, j’avais l’impression qu’Abigail croyait mon histoire, mais à l’écoute de ses derniers propos, je n’en étais plus aussi sûr. « Ils m’ont fait une farce, voilà tout. » répétais-je, espérant qu’elle me croit. De toute façon, je n’avais pas d’autre explication à lui fournir.
Maintenant, il fallait se débarrasser du cochon et du son sang le plus vite possible. Nos parents allaient arriver et il était préférable que tout soit niquel. Sans quoi ma mère serait folle d’inquiétude. Elle s’imaginerait le pire, à juste titre et, ne partirait pas sans être sûre que tout aille bien pour nous. Et franchement, à mon âge, devoir supporter ma mère au quotidien, je n’étais pas sûr d’y parvenir. Abigail venait de me proposer son aide et oui c’était surprenant. Ce n’était pas vraiment son genre. Remarque peut-être le faisait-elle simplement à cause de l’arrivée de nos parents. Quoi qu’il en soit, je me devais de la remercier, même si ça m’arrachait le cœur… Façon de parler bien entendu. « Ca va, on va pas en faire toute une histoire et ne compte pas sur moi pour le répéter une deuxième fois ! "
Abigail trouvait ça judicieux d’appeler la police. Ce n’était pas mon cas. Premièrement au vu de l’excuse que je lui avais fournie, cela aurait été totalement contradictoire et deuxièmement, je n’avais pas envie que la police mette son nez là-dedans ! Vraiment pas ! « Tu devrais ! » dis-je simplement avant de m’attaquer au cochon gisant sur mon lit. Je repliai les draps sur l’animal qui était un peu plus gros qu’une grosse dinde. Il fallait que je fasse vite et bien et tout ça sans me faire remarquer par mes voisins. Ils étaient sympas, mais je n’étais pas sûr qu’ils comprennent pourquoi je me trimbalais avec un cochon égorgé. Je dû rajouter une couverture pour cacher le sang. Cela faisait une bonne grosse boule que j’avais du mal à attraper. Maintenant, je n’avais plus qu’à descendre ça à la poubelle et c’est ce que je fis non sans difficultés. Par chance, tout le monde dormait encore. Une bonne chose de faite. A mon retour dans l’appartement, je vis qu’Abigail n’avait pas chômé, mais il restait encore beaucoup de sang. J’inspectais attentivement le matelas de ma chambre pour être sûr qu’il soit en bon état et par chance c’était le cas. Les draps et la couette avait bien pompé le sang… Beurk… Je n’avais plus qu’à en mettre de nouveau pour l’arrivée des parents. Je m’en occupai rapidement. Il manquait une couette, mais vu les températures actuelles, elle était plutôt décorative.
J’aidai ensuite Abigail dans le reste de l’appartement. Avec tout ça, je n’aurais clairement pas le temps de préparer le repas pour leur arrivée. Ce n’était pas plus mal, je n’étais pas le meilleur cuisinier de toute façon. Nous irions au restaurant et puis voilà. Il y en avait un pas loin de l’aéroport dont la spécialité était de faire frire tout un tas de poissons. Peut-être pas le repas le plus équilibré, mais peu importait.
(c) AMIANTE
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(#)Sujet: Re: Everything is fine... | Mar 10 Déc - 10:49
Everything is fine
J’avais vraiment de la peine à croire Gabriel, mais je ne voulais pas me battre, pas aujourd’hui. Après tout, nous devions jouer un peu l’entente parfaite devant sa mère et mon père. Je ne voulais pas qu’ils se fassent du souci pour moi et ne pas attirer d’ennuis à Gabriel. « Si tu le dis… » finis-je par lui dire, non convaincue.
Ma plus grande peur actuellement, c’était que les parents découvrent qu’il s’était passé quelque chose chez Gabriel et me demande de rentrer avec eux à New York ! Cela aurait plutôt été le genre de Suzy, mais pas de mon père, Bryan. Il m’avait dit d’aller vivre mes rêves, ce n’était pas pour me demander de rentrer une semaine après. « Tu crois qu’ils vont remarquer quelque chose ? » demandais-je à Gabriel pendant que nous nettoyions aussi bien que possible les tâches de sang. Je savais bien que Gab ne comprenait pas pourquoi je l’aidais, mais après tout, nous voulions les deux être débarrassé de la visite des parents pour reprendre notre vie non ? « Oh non je ne veux pas que les vieux soient au courant, sinon ca va crier au loup » Non pas qu’ils soient de nature protecteur, mais vu nos passés respectifs, ils voulaient nous protéger au mieux.
Je regardais Gabriel attraper le cochon tant bien que mal. Je ne pouvais pas l’aider plus que tant et la bête n’avait pas l’air si lourde que cela. La voyant comme ça, on aurait pu penser qu’il s’agissait d’une grosse DINDE qui ne demandait qu’à se faire FRIRE. Heureusement qu’il était encore tôt et tout pu se faire sans encombre. A la pensée de Gabriel, expliquant à ses voisins qu’il ne s’agissait que d’une FARCE je ne pus me retenir de sourire timidement, avant de recommencer à frotter. Les tâches partaient mais pas si facilement que cela.
Quand Gabriel me rejoint pour terminer les nettoyages, je vis qu’il commençait à avoir des cernes sous les yeux. Il n’avait pas dormi à cause de son travail et on venait de lui enlever encore quelques heures de sommeil. « Gab, va dormir un moment, je m’occupe de nettoyer… J’ai pas envie d’avoir une scène de ta mère me disant *Il faut que tu le surveilles, Abi, il faut qu’il dorme* enfin, tu connais le coté protecteur de Suzy, et je ne suis pas la pour te chaperonner ! » Je repris le nettoyage, ne pouvant m’empêcher de me poser des questions sur la présence de ce cochon dans l’appartement… comment était-il arrivé là ?
Gabriel S. Baker
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(#)Sujet: Re: Everything is fine... | Dim 15 Déc - 12:34
Everything is fine…
Moi qui avait cru que justement, Abi’ me croyait…. Je n’en étais plus aussi sûr… Bon le plus important c’est qu’elle n’essayait pas coûte que coûte d’en savoir plus. C’était d’ailleurs surprenant de sa part, mais pour le coup, franchement pas dérangeant.
On commença alors à nettoyer, chacun de son côté, dans un silence total. Quoi dire de plus dans une telle situation ? Puis, il fallait faire vite, les parents n’allaient pas tarder à débarquer et il fallait que ce soit niquel ! Ma mère avait un œil de lynx et je n’avais aucune envie qu’elle remarque quoi que ce soit ! « Si tout est propre, il n’y a pas de raison. » Non il n’y en avait pas ! Le cochon était maintenant à la poubelle. Il ne restait plus que le sang sur le sol. Ca allait le faire ! Du moins, j’essayais de m’en persuader ! Chacun dans une pièce nous avancions à notre rythme. Ne supportant pas l’odeur des produits ménager, je me m’y à éternuer. « Noël au balcon, enrhumé comme un con. »dis-je pour moi-même. Bon pas tout à fait vrai. Oui c’était bientôt noël, mais je n’étais pas vraiment enrhumé. Cette expression était totalement débile, mais encore une foi, ma mère l’adorait.
Avec ma nuit de boulot, je n’avais pas énormément dormi. J’étais fatigué et je savais qu’il fallait que je tienne la journée et la soirée, puisque j’avais un concert. Ca n’allait pas être facile, mais pas infaisable non plus. J’avais déjà fait bien pire ! Abigail revint alors dans la cuisine pour changer l’eau de son sceau et prit la parole. Je laissai échapper un léger rire. Tout à fait le style de ma mère qui était bien trop protectrice. Mais peut-être était-ce le cas pour toutes les mères. Cela pouvait paraitre mignon de l’extérieur mais à la longue, c’était usant. « Oui, je sais comment elle est… mais là, on a pas le temps. En plus, si elle arrive et que le sapin n’est pas fait, elle va me trucider. » Bon c’était exagérer, mais pas totalement faux. Cela faisait quelques jours que je prévoyais de sortir le sapin et les décorations mais je n’en avais pas eu le temps. Là, je n’avais plus le choix. « Je dormirai mieux demain ! » dis-je.
Lorsque le sol fut niquel, je sortis le fameux sapin en plastique. Je préférai largement les vrais sapins, mais en appartement ce n’était pas tellement pratique. Entre les couloirs et les escaliers, c’était l’enfer. Puis j’étais seul, alors ce n’était pas très important, si ? Je montai les différents étages rapidement avant de proposer à Abigail de m’aider. Lorsque nous le faisions adolescents, c’était le seul moment où on ne se faisait pas la guerre. C’était notre petite trêve, manière de contente Jasmine. « Un fois, j’avais mis mes souliers devant la cheminée et le père Noël m’a apporté des pieds. » Enfin des pieds, pas des vrais hein, des faux ! C’était le pire souvenir de noël que j’avais enfant. A l’époque, je croyais encore au père noël alors forcément, je lui en avais beaucoup voulu ! Maintenant, quand j’y repensais, ça me faisait bien rire. J’inspectai le sapin et comme à son habitude, il n’était pas très beau. « Franchement, il est hyper moche. Ma mère va l’adorer !» riais-je. Je n’avais pas vraiment le goût de la déco’ et j’avais l’impression qu’il en était de même pour Abi’, du moins en ce qui concernait les sapins. Je regardai mon appartement, que j’avais pris le temps de ranger la veille. Tout semblait normal comme si rien ne s’était passé cette nuit. Comme dirait ma mère : Quand on a bonne conscience, c’est Noël en permanence ! Pour mon cas, ça serait plutôt : quand on a mauvaise conscience, c’est Noël qu’il faut mettre en avant !
(c) AMIANTE
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(#)Sujet: Re: Everything is fine... | Jeu 26 Déc - 15:13
Everything is fine
Je n’aimais pas faire semblant de croire Gabriel, mais je ne pouvais pas lui dire de but en blanc *Je sais que tu me mens Gabriel… Ca se voit sur ton visage et surtout dans tes yeux.* Il m’en parlerait peut-être une fois que les parents seraient repartis. C’était mon seul objectif pour la journée et le week-end, faire que tout aille pour le mieux et qu’ils repartent sans trop d’inquiétudes.
Je levais les yeux au ciel quand j’entendis Gabriel penser que sa mère ne verrait rien… elle voyait la moindre petite tâche qui pouvait trainer. On avait plutôt intérêt à ce qu’il n’y ait rien qui reste, quitte encore à redonner un coup de nettoyage. Aurai-je envie de protéger les arrières de mon hébergeur ? Je ne sais pas, mais je ne voulais pas que les parents restent éternellement ici. « J’espère vraiment qu’ils n’y verront que du feu… et nous, on doit sembler naturel c’est ça ? Ca risque d’être drole… » J’entendis Gabriel éternuer et ne pus m’empêcher de sourire. Serait-il allergique à la propreté ?
J’imaginais la mère de Gabriel entrain de l’étrangler parce que le sapin n’était pas fait. Cela lui ressemblait tellement. Mais après tout, c’était chez son fils, donc s’il n’avait pas de sapin, elle pourrait comprendre. Je ne pense pas qu’il recevait beaucoup de monde pour les fêtes de fin d’année, surtout qu’en général, la famille se retrouvait du coté de New York plutôt qu’à Miami. Je le dévisageais quand il me dit qu’il dormirait demain « Comme tu veux ! Mais tu trouves toi une excuse pour les parents à ta tête de déterrer. »
Je regardais Gabriel sortir son sapin, sachant que cela ne plairait pas forcément aux parents, mais au moins, il en avait un. « Tu veux me faire pleurer en pensant à quand nous étions ado ? » je pensais à cette période avec mélancolie. J’avais toujours aimé les fêtes de Noël, et c’était un des seuls moments où nous ne nous tapions pas dessus avec Gabriel… je souris quand Gabriel me raconta son anecdote. Je nous revoyais attendre que le Père Noël passe, faisant encore croire à Jasmine qu’on y croyait. Peu fière de notre sapin, je rigolais en entendant Gabriel dire à quel point il était moche. « On va faire venir la neige à Miami, parce que je suis d’accord avec toi… » L’appartement était potable, les heures tournaient gentiment, il faudrait que nous partions à l’aéroport d’ici pas trop longtemps non plus. « Bon, maintenant que tout ca c’est fait, je vais à la douche ! Le temps passe trop vite et c’set bientôt l’arrivée des parents… »