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 Comme la poussière du temps passé... (chris)

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(#)Sujet: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Lun 30 Déc - 22:08
Comme la poussière du temps passé...

Chris était parti quelques jours plus tôt, et Erwan... Erwan s'était retrouvé seul. Seul et triste, mais persuadé que tout ne pouvait qu'aller mieux maintenant. Il allait remonter la pente, sortir et se refaire une vie, revoir ses amis. Il avait repris contact avec Lukas, n'allait pas tarder à faire de même pour Elizabeth. Il avait été un piètre ami ces derniers temps, il le savait bien, et il fallait se faire pardonner. Il avait été aveuglé par ses soucis et par sa relation avec Chris, s'était fermé au reste du monde, s'était isolé, en se disant inconsciemment qu'il n'avait besoin de rien d'autre que Chris. Mais non, l'amour ne résout pas les problèmes, il ne soigne pas les maux. Et Erwan avait beau être parfois un grand romantique, un grand naïf, il avait pleinement conscience de ça à présent. Une relation, des sentiments, c'était très bien et un vrai soutien, mais ça ne pouvait pas résoudre les problèmes et ça ne pouvait rien guérir. Erwan le savait, et d'après ses derniers échanges avec Chris, c'était une chose sur laquelle ils n'étaient pas d'accord. Repenser à cette dispute continuait d'énerver Erwan, d'éveiller sa rage, car un sentiment d'inachevé le bouffait de l'intérieur. Comme si tout ce qu'ils s'étaient dit n'avait été que du vent, parce que Chris ne l'avait jamais compris, n'avait jamais cherché à le comprendre. Et le plus affreux, c'était que malgré tout ça, il lui manquait, et Erwan avait envie de le revoir... de le prendre dans ses bras. De lui écrire un message pour lui demander s'il allait bien. De s'assurer que tout allait bien pour lui. C'était idiot. Mais Erwan était amoureux et faible, il n'y pouvait rien. Pendant la semaine qui s'écoula, il fêta Noël chez une voisine octogénaire très sympathique, et se concentra sur lui-même. Sur les conseils de cette dame, Erwan alla même voir un médecin... un psychiatre. Ce docteur était sympathique, et même si Erwan était un peu perdu, sans trop savoir pourquoi il consultait, il était sorti de là avec de l'espoir et l'impression d'avoir parlé de choses importantes et de s'être un peu débarrassé d'un poids. C'était plaisant de se sentir un tout petit peu plus léger. Erwan avait décidé de se lancer dans ce qu'ils appelaient une thérapie, et avec ça, il obtint un rendez-vous pour la première semaine de janvier. Parfait. Il avait espoir que les choses aillent en s'améliorant maintenant. Pour la première fois, Erwan se sentait libre. Il n'était plus l'esclave de personne, ou l'employé de qui que ce soit, il n'était plus le petit ami, il n'était plus la pute. Il était juste Erwan, et rien que cette pensée le faisait sourire et éclairait son regard. Il se sentait flotter au-dessus du sol, juste quelques centimètres au-dessus du sol. Il avait l'impression de pouvoir faire ce qu'il voulait, de pouvoir construire sa vie et son futur et d'avoir un champ immense de possibilités. Il se sentait... libre ! Tout simplement. Dans quelques jours, on fêterait la nouvelle année, et Erwan était à nouveau convié chez sa voisine, et le 3 janvier, il fêtait ses 27 ans ! C'était plutôt dingue pour lui qui se sentait encore comme un enfant parfois. Mais non, c'était fini ça, il était indépendant maintenant, et il allait se prendre en main.

Cet état d'esprit dura quelques jours, jusqu'à entendre la voix de Leo dans le haut parleur de son téléphone. Une voix qu'il n'avait jamais pensé réentendre un jour, mais qu'il identifia dès les premiers mots. Avec celle-ci, une vague de souvenirs. Images, sons, odeurs, sensations. Le souvenir du lit dans lequel il dormait, à Los Angeles, le plancher du couloir sous ses pieds nus, le grincement des escaliers en bois. L'odeur de la cuisine, et celle du parfum que portait Leo. Tout lui revint en quelques secondes, comme une main de fer se serrant autour de son coeur. Erwan ne savait pas pourquoi, ni comment, quelle était la raison de cet appel, tant d'années après... mais à ce moment-là, il comptait bien être fort et se débarrasser de Leo, lui faire comprendre que plus jamais il ne devait l'appeler. Toutes ces illusions, tous ces pronostics et ces convictions s'effondrèrent lorsqu'Erwan reçut la photo. Celle de Chris couvert de blessures, et les menaces qui vinrent avec. Erwan avait rendez-vous et s'il ne s'y rendait pas en respectant scrupuleusement les instructions, alors Chris serait tué. Blessé, frappé, mutilé, et tué. Car Erwan savait, au-delà de la violence du meurtre, de quoi Leo était capable, et quels étaient ses moyens préférés. Il ne voulait surtout pas qu'il arrive quelque chose à Chris. C'était tout simplement impensable. Alors, une fois le téléphone reposé, Erwan n'appela pas la police, il ne prévint personne. Il se contenta de s'habiller et d'attendre l'heure convenue. Ce n'était pas le moment de paniquer, car on lui avait donné une mission relativement simple. Le but était de sauver Chris, alors Erwan allait se rendre au Birdcage pour 22h. Tout simplement.

Il passa la porte et traversa jusqu'à arriver dans le petit salon d'accueil. Rien n'avait changé, la jeune femme au bureau lui sourit doucement. Elle ne devait pas savoir. Elle était trop douce et gentille, mais en le voyant, avec son air d'enfant perdu, elle dut comprendre que quelque chose n'allait pas. Ils n'eurent pas besoin de se parler, car Craig, l'ancien patron d'Erwan et propriétaire du Birdcage, arriva à ce moment et lui fit signe de le suivre. La dernière fois qu'Erwan l'avait vu, il s'était penché au-dessus de son bureau pour acheter sa liberté. Dans sa naïveté, il avait cru que jamais il ne reviendrait ici. Erwan le suivit et ils arrivèrent ainsi dans le grand bureau. Là, ils n'étaient plus seuls. Leo était là, lui tournant le dos, debout entre les canapés. Erwan l'aurait reconnu entre mille. Et Chris, Chris était assis sur un des canapés, mains attachées dans le dos, mais Erwan ne pouvait pas s'occuper de lui tout de suite. Leo se retourna. Non, il n'avait pas changé. Juste une cicatrice sur le côté de son visage qu'il n'avait pas à l'époque. Ce n'était même pas moche. Il avait toujours été un bel homme, c'était bien ça le problème. Erwan, pendant une fraction de seconde, se demanda combien d'autres garçons comme lui étaient tombés sous son charme, depuis que lui avait pris la fuite. C'était désolant, de savoir qu'après tout ce temps, après s'être convaincu qu'il était libre, il réalisait finalement que jamais ça n'avait été le cas.

Juillet 2017. Il était assis face à Craig, son patron, le directeur de la maison close dans laquelle il travaillait et vivait depuis quelques mois maintenant. Son histoire avec Orel s'était finie assez brutalement, tristement, et Erwan était revenu à son ancienne vie. Ce n'était pas le rêve, mais en réalité, il n'y pensait pas. Il se contentait de laisser les choses passer, de se taire, être sage, faire ce qu'on lui demandait. « J'ai été en contact avec un ami qui te connait. Un ami à Los Angeles » Le coeur d'Erwan tomba au fond de son estomac. Il n'eut pas à réfléchir longtemps avant de comprendre de qui il s'agissait. « Il m'a dit que tu t'es enfui de chez lui sans la moindre gratitude. Maintenant tu travailles pour moi, tu es ici, chez moi, alors je compte sur toi pour faire ce que je te dis. Mes clients t'aiment beaucoup. Tant que tu resteras sage, tu n'auras pas à t'inquiéter au sujet de ton ami en Californie. Tant que tu travailles pour moi, je prendrai soin de toi et je te protègerai. Mais si jamais tu essayes d'en faire à ta tête, je prendrai contact avec notre ami commun, et je l'aiderai à retrouver son petit fugitif » Erwan n'osa prononcer un seul mot, se contentant de se soumettre. « Maintenant, viens près de moi, et montre-moi comment tu te sers de ta langue ».

Pendant près de deux ans, il était resté ici, sage et obéissant, pour essayer d'échapper à Leo. Puis, il avait cru s'être enfin libéré, mais Craig l'avait trahi. Pourquoi maintenant, pourquoi comme ça ? « Salut Erwan » La voix de Leo le sortit de sa réflexion. Au fond de la pièce, il y avait deux autres hommes. Des hommes de main, imposants. Avec ça, c'était certain qu'il allait devoir être ingénieux pour s'en tirer. « T'as presque pas changé » Erwan ne voulait pas papoter, et son regard glissa vers Chris, se plantant silencieusement dans le sien. Il avait envie de lui présenter mille excuses, juste comme ça, par le regard, et espérait que son ami comprenne. Pendant ce temps, Leo donnait un paquet de billets à Craig, et Erwan se contentait de rester planté là, comme hors de lui-même, passif, à regarder le monde autour de lui. Une belle somme pour Craig, sans doute pour ses informations. Et Leo s'approcha de lui, tout près, avec son emprise et son pouvoir. Erwan ne voulait pas faiblir, mais il était terrorisé. Et quand Leo posa sa main sur son bras, et embrassa sa tempe, Erwan eut envie de disparaître. « C'est merveilleux de pouvoir à nouveau te toucher » Erwan ferma les yeux. Il recula et prit le flingue posé sur le bureau, que Erwan venait à peine de remarquer. Une arme pour intimider et dissuader. « Allez. On bouge » Erwan suivit le mouvement, tandis que l'un des hommes de main se chargeait d'embarquer Chris. Ils sortirent, passèrent par la porte de derrière pour se retrouver dans la ruelle et monter dans la voiture. Ils étaient entourés d'hommes armés, de criminels, et il n'y avait aucune issue. Le silence était pesant, et Erwan ne dit rien, il ne demanda même pas où ils allaient. Ils traversèrent Miami, s'éloignant des rues très fréquentées et des beaux quartiers, se retrouvant dans une zone résidentielle à moitié laissée à l'abandon. Ils s'arrêtèrent devant un immeuble, et sortirent de la voiture. Quand Leo ouvrit la marche pour les faire tous entrer, Erwan prit enfin la parole. « Tu vas pas laisser Chris partir ? » demanda-t-il doucement. « Non » fut la seule réponse qu'il obtint. Ils furent guidés à l'intérieur, dans les escaliers, à travers le couloir, puis dans un appartement, et un couloir, et enfin, une pièce, une chambre dont la seule fenêtre était une lucarne à plusieurs mètres du sol. Erwan vit un des hommes emmener Chris contre un mur et le menotter à un crochet en métal sortant du sol. Quant à Leo, il entraîna Erwan contre le mur opposé, et lui attacha les poignets de la même façon, le reliant lui aussi à une chaîne au sol. Il ne pouvait plus bouger, juste rester là contre le mur, éventuellement s'asseoir ou se lever. Chris était à plusieurs mètres. Les hommes sortirent, Leo restant là quelques secondes à le regarder. « Qu'est-ce que tu veux ? » il demanda finalement, d'une petite voix. Pas de réponse, juste un regard appuyé. Il sortit, ferma la porte, et voilà qu'il était seul avec Chris. Erwan avait honte. Chris s'était fait enlever, frapper... il était blessé au visage. Quelques petites coupures, rien de plus, mais c'était suffisant ! Tout ça à cause de lui. « Je... Je suis désolé, Chris » dit-il finalement, les yeux baissés vers le sol. Il n'osait même pas regarder son ami. Mais non, il fallait se reprendre. Il respira un coup et leva le regard vers Chris. « Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-il doucement.
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Chris Johnson
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Lun 30 Déc - 23:42
Comme la poussière du temps passé...

Chris roula aussi vite que pouvait lui permettre sa voiture, il roula jusqu'au coucher du soleil, jusqu'à vidé deux de ses bouteilles. Il se gara sur un parking tant bien que mal et regarda autour de lui. Il sentait très bien l'alcool dans ses veines, pourtant, son cœur était froid, brisé comme de la glace pilée. Il avança dans les rues, se mêlant aux badots qui dansait et chantait joyeusement commençant déjà à célébré Noël qui arrivait. Des gens habillés simplement, mais paré de nombreux collier de perles multicolores. Des tambours, trompette et autres instruments de musique qui chantait joyeusement dans un air de communion. Il marcha hors du rythme, tanguant de-ci de-là, essayant de ne pas tomber. Il finit par arriver à sortir de cette foule et entra dans le premier endroit qu'il trouva. Un bar jazzy à l'ambiance étrange. Etait-ce lui et ses deux litres de whisky ou l'endroit en lui-même? Il alla jusqu'au bar et sorti cent dollar pour avoir une bouteille de son alcool favori. On le servit rapidement et il bu un premier verre d'une traite avant de savourer le deuxième. Un homme leva son verre vers lui, ce auquel il ne répondit pas. Il préféra l'ignorer et continuer à boire. Il enchaîna ainsi les verres, vidant sa bouteille au fil de la nuit jusqu'à être quasiment ivre mort.

Lorsqu'il émergea, il avait mal au crâne, mais aussi au dos. Il plissa les yeux, appréhendant déjà la lumière trop fort de la Louisiane lui vrillé les iris, mais c'étaient les couleurs d'un levé ou d'un coucher de soleil qui inondait l'endroit où il se trouvait. "Allez mon grand, je t'ai laissé décuver toute la journée, mais je vais devoir ouvrir maintenant, alors il faut que tu t'en ailles!" Déclara une voix douce qui lui tapota doucement l'épaule. Il l'a regarda en deux fois, essaya de se souvenir de quelque chose, mais dans sa tête, c'était le noir intersidéral. Il se redressa et se rendit compte qu'il était allongé sur le banc en bois du bar où il avait passé la soirée ! Il croisa ensuite le regard de la jeune femme qui lui fit un clin d'oeil et lui montra du doigt une porte, "Si tu veux te rafraîchir un peu avant de partir, c'est par là !" Il se leva alors et se dirigea alors jusqu'à la porte, qui donnait dans les toilettes. Il alla vider sa vessie et se lava ensuite les mains et le visage. Il avait une tête à faire peur, digne d'un feuilleton téléviser ou les femmes, après avoir pleuré toutes les larmes de leurs corps pendant la nuit, se levait pour aller au travail. Heureusement pour lui, il n'était pas au travail, et vu que la demoiselle devait ouvrir le bar, il avait sûrement en plus, rater sa journée. Un dernier coup d'eau sur le visage et il sortit, laissant un généreux billet à la demoiselle avant de sortir dehors. Maintenant quasiment sobre, il se rendit compte qu'il avait atterri par miracle à la Nouvelle-Orléans, ville la plus festive des environs. Il retourna alors à sa voiture et chercha grâce a son téléphone un hôtel libre dans le coin. Il ne trouva rien à part une chambre d'hôte dans le vieux quartier français et à un prix exorbitant. Il haussa les épaules, réserva la chambre par téléphone et se rendit sur les lieux.

Chris passa ainsi ces quelques jours à la Nouvelle-Orléans, se saoulant la nuit jusqu'à plus soif, se laissant grisée de plus en plus par l'ambiance et la fête. Il n'avait prévenu personne et c'était très bien comme ça. Il noyait son chagrin seul, réfléchissait à ses erreurs, se rejouait la scène encore et encore jusqu'à ce que l'alcool anesthésie suffisamment son cerveau pour qu'il puisse profiter. C'est la dernière nuit, en parlant de ses déboires sentimentaux avec un autre homme qu'il se décida à rentrer. " Mais putain mec, va la retrouver et fait toi pardonner ! Le grand amour, c'est qu'une fois dans ta vie mec et encore !" Cela fit le tour de son cerveau grisé et après avoir réglé ses consommations, il alla jusqu'à sa voiture, récupéra rapidement ses affaires et prit la route pour rejoindre Erwan. Il voulait s'excuser d'être aussi con, lui avouer qu'il avait agis par jalousie et qu'il regrettait. Alors il fonça, pied au plancher, essayant de rouler droit. La route défilait et les heures aussi. Il souriait et stressait en même temps de savoir si Erwan allait lui laisser le temps de s'excuser ou lui claquer la porte au nez. Sa nervosité s'accentua quand il arriva aux abords de Miami. L'heure était arrivée, et comme un gamin de cinq ans la veille de Noël, il prit les virages serrer pour aller au plus vite. Tout se passa bien, jusqu'au dernier virage. Il ne vit pas le pick-up en face de lui, il ne fit pas attention au fait que cette voiture semblait lui foncer dedans volontairement, tout ce qu'il essaya de faire, c'est de braquer suffisamment pour éviter l'accident, pour éviter de faire du mal à d'autres personnes. Alors il braqua le plus possible son volant, voyant défiler toutes les images de sa vie. Il essaya ensuite de freiner quand il perdit le contrôle de sa voiture et il eut mal, très mal quand cette dernière s'encastra dans le rail de sécurité. Sa tête frappa le pare-brise avant de revenir brutalement sur l'appui-tête. Il gémit quand la voiture fit un tonneau et que sa tête fut secouer dans tous les sens. Il perdit conscience quand la voiture se remit violemment sur ses quatre roues. "Bonjour toi !" Il entendit une voix qu'il ne connaissait pas. Il essaya de cligner des yeux, mais sa tête lui faisait foutrement mal. Il sentit qu'on le touchait, qu'on essayait de lui enlever la ceinture. Il essaya encore d'ouvrir les yeux, avec beaucoup de difficulté et n'y parvint qu'à moitié, un des yeux brouillé par le sang qui devait s'échapper de ses plaies. Il vit un homme au regard qui aurait pu en glacé plus d'un. Certainement un secouriste vu le calme dont il semblait faire preuve. Chris gémit, marmonna quelque chose quand il se sentit partir en avant. "Doucement mon gars, tu as eu un accident, ne bouge pas, je te prends en charge." Il entendit et il soupira. Il sentit une douleur ensuite dans son cou et il eu juste le temps d'entendre un "bonne nuit" qu'il sombrait dans les méandres de la nuit.

 Quand il émergea, il avait encore plus mal au crâne qu'à l'accoutumé. Il eu du mal, beaucoup de mal à ouvrir les yeux, mais une gifle magistral et un seau d'eau froide l'aidèrent bien. Il cligna des yeux rapidement et croisa le regard d'acier qui lui était vaguement familier. Quelques flashes lui revint alors à l'esprit et il demanda ce qu'il se passait ici. Il reçut l'ordre de fermer sa bouche, mais c'était mal connaître l'animal. Après un ou deux jurons, il réitéra sa demande et cette fois, un gorille vint le frapper à la tête, le plongeant directement dans le noir. Lorsqu'il ouvrit de nouveau les yeux, il était les poings lié, installé sur un canapé qui lui aussi lui était familier. Il chercha alors du regard quelque chose qui lui mettrait la puce à l'oreille jusqu'à ce qu'IL arrive. Erwan entra dans ses lieux et il fit le lien. Il était au Birdcage, en présence du mec au regard Acier et de l'ancien patron d'Erwan. Il souffla son prénom espérant qu'il le regarde, mais il était comme dans une sorte de transe. « Salut Erwan. T'as presque pas changé » déclara Mr regard d'acier. Mais Chris ne regardait que son ami qui, comme en réponse à son appel silencieux, riva son regard au sien. Il essaya de l'implorer de partir d'ici, mais le scotch sur sa bouche l'empêchait de parler. Alors il essaya fort, mais ne reçu qu'un regard d'excuse en retour. Il n'avait pas envie qu'Erwan soit dans un endroit qu'il n'aimait pas. Il ne savait pas ce qu'il se tramait ici, mais il ne le sentait pas du tout. Il resta, le regard river dans celui de son ami, sans se préoccupé de ce qu'il se passait autour jusqu'à ce que Mr regard d'acier touche Erwan au bras et lui parle.   « C'est merveilleux de pouvoir à nouveau te toucher » Erwan ferma les yeux et rompit le contact. Chris avait juste envie de défoncer la gueule de regard d'acier! Mais l'histoire se corsa quand il prit une arme et déclara « Allez. On bouge » On le leva brusquement et on le tira jusqu'à une voiture sans s'occuper de savoir si on lui faisait mal ou pas. On le jeta à l'arrière du véhicule comme un vulgaire sac poubelle avant de démarrer. Le trajet ne fut pas si long et on le fit descendre en dernier. « Tu vas pas laisser Chris partir ? » demanda-t-il doucement. « Non » Lui répondit l'homme au regard d'acier. Chris fronça alors les sourcils se demandant pourquoi Erwan avait peur de se mec, comment il se connaissait et pourquoi l'homme l'avait embarqué lui! Mais il fut rapidement couper dans ses réflexions quand le gorille le jeta au sol, lui arracha l'entrave qu'il avait sur la bouche et attacha ses liens à un crochet en métal sortant du sol. Il regarda impuissant l'homme attacher Eran et se dernier lui demander : « Qu'est-ce que tu veux ? » Mais ces paroles n'eurent aucune réponse et l'homme quitta la pièce, les laissant seul « Je... Je suis désolé, Chris. Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-il doucement. Le regard de Chris était doux et il regardait son ami avec l'envie de le prendre dans ses bras. "T'as pas à t'excuser, je vais bien ne t'en fait pas. J'ai juste eu un accident de voiture, rien de bien méchant." Il dit essayant de paraître rassurant. "Je venais te voir pour m'excuser et puis y'a eu l'accident et ça..." Il dit balayant la pièce avec un air d'incompréhension. "Et toi, tu vas bien? Pourquoi t'es ici ?" Il demanda doucement.
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Mar 31 Déc - 21:02
Comme la poussière du temps passé...

C'était trop d'émotions d'un coup, et Erwan était pétrifié. Il ne voulait pas faire la moindre chose de travers, de peur de déclencher un tsunami. Craig et Leo n'étaient pas des gens sans ressources, loin de là. Si Chris était ici, c'était également à cause d'Erwan, et Leo avait fait en sorte que cela soit bien clair. Il ne fallait pas faire le moindre faux pas. Erwan ne savait même pas ce que Leo voulait, ce qu'il attendait de lui. Rien de bon, certainement. Il avait passé tant d'années à faire en sorte de ne plus le revoir, à essayer de l'oublier, et de surmonter ce qu'il lui avait fait endurer. Il était resté au Birdcage sans oser se rebeller car Craig lui avait fait comprendre qu'il pouvait le remettre entre les mains de Leo. Et tout ce qui était arrivé... Sawyer, les autres clients... tout cela n'avait pas été assez terrible pour le pousser dehors, avec l'idée en tête d'un retour de Leo dans sa vie. C'était son pire cauchemar. Etre ici, enfermé, poings liés, enchaînés, c'était son pire cauchemar. Avoir Chris dans la même situation, c'était son pire cauchemar. Leo et Chris, dans la même pièce, jamais il n'aurait voulu ça. Et pourtant, Leo venait de quitter cette chambre et voilà qu'Erwan était seul avec Chris, tous les deux enchaînés, chacun dans son coin et incapable de bouger. Erwan s'en voulait, évidemment. "T'as pas à t'excuser, je vais bien ne t'en fait pas. J'ai juste eu un accident de voiture, rien de bien méchant." lui répondit Chris. Erwan le regarda un moment. Il n'avait pas l'air bien paniqué, ou inquiet. C'était bizarre. De toute façon, se souvenant très bien de leur dernier échange, Erwan avait du mal à savoir comment s'adresser à son ami. Ils s'étaient lancé des horreurs, et voilà qu'ils se retrouvaient là, seuls. Et c'était le moment de prendre soin l'un de l'autre et de s'écouter pour pouvoir se sortir de cette situation. Sans doute que Chris voulait faire bonne figure, pour qu'Erwan ne s'inquiète pas, ou pour jouer au fier. Erwan aurait aimé que ce soit plus simple. C'était normal d'avoir peur, ou d'être en colère. Il aurait aimé que Chris s'énerve contre lui, lui reproche d'être responsable de cette situation. "Je venais te voir pour m'excuser et puis y'a eu l'accident et ça..." Oh... Erwan se mordit la lèvre inférieure. Chris était en route pour s'excuser ? Peut-être qu'il y avait un peu d'espoir alors ? Au moins, pour panser les plaies et essayer d'avancer ensemble. Et pourtant, ces derniers jours, Erwan était persuadé qu'être seul dans sa nouvelle vie était une bonne chose ! Que c'était comme ça qu'il allait parvenir à se sortir de ses problèmes. Mais Chris... Chris lui manquait. Il l'aimait, malgré les défauts. Il avait beaucoup trop de tendresse pour lui. "Et toi, tu vas bien? Pourquoi t'es ici ?" Il fallait se mettre à raconter la vérité maintenant, c'était le moment d'expliquer à Chris qui étaient ces gens, et les raisons de leur présence dans cet appartement. Par où commencer ? Comment lui dire ? « Cet homme là, c'est Leo. J'étais à peine majeur quand je l'ai rencontré, enfin... tu connais l'histoire. Je suis parti sans me retourner et sans prévenir. Des années plus tard, au Birdcage, mon patron m'a fait monter un jour dans le bureau et m'a dit qu'il connaissait Leo et qu'il savait qu'il me cherchait toujours... Je suis resté ici parce que si je m'en allais, Craig appellerait Leo pour lui dire où j'étais. C'est en partie pour ça, que je pouvais pas partir » il expliqua doucement en regardant le sol. « Je sais pas pourquoi... pourquoi Leo est de retour maintenant, mais je crois que Craig a finalement décidé de l'appeler, peut-être pour se faire de l'argent, j'en sais rien » il ajouta en haussant un peu les épaules. C'était sans doute ça. Il avait vu Leo payer Craig, et puisqu'ils étaient tous deux de véritables businessmen, Erwan se doutait qu'il y avait une histoire d'argent là-dedans. « C'est ma faute si tu es ici. Je suis vraiment désolé... Je... Je sais pas ce qu'il veut avec moi, avec nous. Ce qui va se passer. Si on reste sage, si on le provoque pas, ça devrait aller... On va bien finir par trouver une solution... d'accord ? » dit-il doucement. Il ne voulait pas que Chris fasse n'importe quoi, qu'il s'emporte, qu'il essaye de se battre... Ca ne servirait à rien, à part créer du conflit et s'attirer des ennuis. « Leo il... c'est quelqu'un qui connait beaucoup de gens et qui peut faire beaucoup de choses. Il faut faire ce qu'il nous, okay Chris ? Je le connais, je sais. » il ajouta.
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Chris Johnson
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Ven 3 Jan - 13:47
Comme la poussière du temps passé...

Chris se demandait toujours ce qu'il pouvait bien foutre dans ce merdier ! Il avait bien essayé de parler à Mr regard d'acier, mais ce dernier ne répondait jamais à ces questions. Enfin, il répondait à sa façon en lui faisait fermer sa gueule ! Mais ce qui préoccupait encore plus Chris maintenant qu'il était enchaîné ici, c'était pourquoi son ami, qui avait un cœur ange et était la personne la plus gentille au monde, se retrouvait ici aussi. Il essaya de le rassurer en lui disant qu'il n'avait pas s'excuser, car ce n'était pas sa faute qu'il était ici et dans cet état, chose qui était exacte, puisqu'il avait eu un accident de voiture à cause de cette maudite voiture et de l'alcool qu'il avait dans le sang à ce moment-là. Il lui avoua alors qu'il venait le voir pour s'excuser, lui expliquant qu'il n'avait d'ailleurs pas réussi son but puisqu'il avait eu l'accident et que maintenant, il se retrouvait enchaîner ici. Il lui demanda ensuite s'il allait bien et ce qu'il faisait ici. Peut-être que son ami avait été kidnappé à cause de lui ? Mais comment Mr Regard d'acier avait pu bien savoir comment il s'appelait ? C'était bizarre. « Cet homme là, c'est Leo. J'étais à peine majeur quand je l'ai rencontré, enfin... tu connais l'histoire. Je suis parti sans me retourner et sans prévenir. Des années plus tard, au Birdcage, mon patron m'a fait monter un jour dans le bureau et m'a dit qu'il connaissait Leo et qu'il savait qu'il me cherchait toujours... Je suis resté ici parce que si je m'en allais, Craig appellerait Leo pour lui dire où j'étais. C'est en partie pour ça, que je pouvais pas partir. Je sais pas pourquoi... pourquoi Leo est de retour maintenant, mais je crois que Craig a finalement décidé de l'appeler, peut-être pour se faire de l'argent, j'en sais rien » il ajouta en haussant un peu les épaules Pendant que Chris, s'il n'avait pas été assis, serait tombé sur la cul à coup sûr! « C'est ma faute si tu es ici. Je suis vraiment désolé... Je... Je sais pas ce qu'il veut avec moi, avec nous. Ce qui va se passer. Si on reste sage, si on le provoque pas, ça devrait aller... On va bien finir par trouver une solution... d'accord ? Leo il... c'est quelqu'un qui connait beaucoup de gens et qui peut faire beaucoup de choses. Il faut faire ce qu'il nous, okay Chris ? Je le connais, je sais. » il ajouta. Cela faisait beaucoup d'information a digéré d'un coup. Erwan lui avait déjà parlé de son passé, mais il était loin d'imaginer que Mr regard d'acier n'était autre que Léo.  "Je... Oui... Bébé, bien sûr...." Il dit sous le coup de l'émotion, cherchant encore a digéré toutes ces informations. Il essaya de tout remettre en place, de voir s'il pouvait comprendre, mais il n'était pas dans la tête d'Erwan, il ne savait pas tout et il aimerait bien savoir. Mais pour l'instant, il avait des choses plus importantes à avouer à son ami. " Je t'aime Erwan... Plus que tout au monde !" Il commence doucement, le regardant dans les yeux. " Je suis vraiment désolé pour la semaine dernière... J'ai.... J'ai pas d'excuse, et je m'en cherche pas... J'ai agi comme un connard parce que j'étais jaloux... J'ai laissé ma jalousie me bouffer... J'ai jamais connu ça, j'ai perdu les pédales encore une fois..." Il souffle honteux d'avoir encore fait du mal à son ami. "C'est un métier comme un autre, si c'est ce qui te plaît ou ce dont tu as besoin, j'ai pas mon mot à dire... J'espère juste que quand on sortira d'ici... Tu voudras bien me laisser une chance de te montrer que je t'aime et que je suis vraiment désolé..." Il finit en le suppliant du regard. Il ne voulait pas le perdre, mais il savait qu'il n'avait rien le droit de lui demander, que c'était de sa faute à lui et qu'il refusait, il ne pourrait s'en prendre qu'à lui. Après un petit moment, il demanda ensuite à Erwan " Ce gars là, Léo... Tu  as aucune idée de ce qu'il veut où de ce qu'il va ou pourrait nous faire? Comme tu le connais, en regroupant tout.... " Il lui demanda, des fois qu'Erwan, connaissant le bonhomme, aurait des idées en regroupant tous les détails de son passé. De plus, Chris voulait savoir jusqu'où Mr Regarde d'acier était capable d'aller.
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Sam 4 Jan - 2:06
Comme la poussière du temps passé...

Six jours plus tôt. « Ce que tu ressens, c'est très fréquent chez les personnes qui ont eu un parcours semblable au tien. C'est très répandu. Tu as déjà entendu parler du syndrome de stress post-traumatique ? Chez les personnes qui ont vécu... des situations de captivité, ou de forte pression, c'est très fréquent. Les symptômes varient chez chacun, mais ce qui t'arrive, tu dois savoir que ça n'a rien d'anormal, et qu'on peut faire en sorte que ça aille mieux. Ton trouble s'exprime à travers ce qu'on appelle la dissociation, le fait de ne plus savoir exactement qui tu es, d'avoir plusieurs versions de toi. Ce que tu as vécu, on peut appeler ça un lavage de cerveau, si tu veux, ça a complètement chamboulé ton identité, la personne que tu es. Alors, il y a ce que tu es, ce que tu penses être. Ce que les personnes que tu as connues t'ont inculqué... comme un endoctrinement, on peut dire. C'est assez commun, chez les victimes de captivité, de maltraitance, de torture. Tu as eu raison de venir me voir, je vais pouvoir t'aider. D'après ce que tu m'as dit, tu as déjà fait un bout de chemin, en prenant conscience de tes problèmes, en venant ici, en demandant de l'aide. D'une certaine façon, tu ne t'es jamais libéré de l'emprise qu'a eu Leo sur toi, et toutes les décisions que tu as prises depuis ont été prises sous son influence. C'est pour ça que tu es retombé dans la prostitution, c'est pour ça que tu as tant de mal à t'en détacher. C'est ton seul point de repère. Ca va pas être facile, Erwan, mais je peux t'aider à retrouver de nouveau repères et à te libérer de tout ça. »

Le souvenir de ce rendez-vous était juste là, au fond de ses pensées, alors qu'il se retrouvait face à Leo, des menottes autour de ses poignets. Alors que moins d'une semaine auparavant, il avait été si enthousiaste à l'idée de se tirer une bonne fois pour toutes de ses histoires. Il s'était lancé sur le chemin de la guérison, mais la réalité, le passé, venaient de le rattraper. Comme si ce n'était pas suffisant, Chris était ici aussi, tout aussi enchaîné que lui, ce qui n'était pas rassurant du tout. Il avait l'air de s'en sortir plutôt bien, de ne pas paniquer. Alors Erwan se lança, sans perdre de temps, dans une petite mise à jour, pour que les enjeux de cette épreuve soient bien clairs. Il fallait expliquer à Chris qui était cet homme, lui dire aussi pour quelle raison il avait refusé à plusieurs reprises de quitter le Birdcage, et enfin, faire savoir à Chris qu'ils étaient ici à cause d'Erwan, et qu'il faudrait être sage pour ne pas s'attirer d'ennuis. "Je... Oui... Bébé, bien sûr...." Bébé. Erwan n'avait que très peu entendu ce surnom, et ça sonnait étrange. Surtout au point où leur relation se retrouvait dans le vide. Chris avait voulu venir pour s'excuser... mais pour le moment, il fallait laisser leurs histoires de côté. Ce n'était ni le lieu, ni le moment pour s'inquiéter de leurs amours. "Je t'aime Erwan... Plus que tout au monde !" Bien, visiblement c'était le moment de s'inquiéter de leurs amours. " Je suis vraiment désolé pour la semaine dernière... J'ai.... J'ai pas d'excuse, et je m'en cherche pas... J'ai agi comme un connard parce que j'étais jaloux... J'ai laissé ma jalousie me bouffer... J'ai jamais connu ça, j'ai perdu les pédales encore une fois... C'est un métier comme un autre, si c'est ce qui te plaît ou ce dont tu as besoin, j'ai pas mon mot à dire... J'espère juste que quand on sortira d'ici... Tu voudras bien me laisser une chance de te montrer que je t'aime et que je suis vraiment désolé..." Erwan se laissa reposer un peu contre le mur, écoutant Chris sans broncher, le regard dans le vide. La vérité, c'était que non, ce n'était pas un métier comme un autre, du moins pas pour un garçon comme lui. Il ne l'avait pas choisi, et ce n'était pas ce qui lui plaisait, et peut-être qu'au fond de lui, il aurait aimé que Chris s'en rende compte et qu'il lui fasse ouvrir les yeux avant que tout ne s'effondre. Chris était désolé, et terriblement sincère. C'était évident qu'Erwan ne pouvait pas résister à cela. Il plongea son regard dans celui de Chris, lui adressant un petit sourire doux. « On parlera de tout ça une fois sortis d'ici » dit-il, avant qu'un silence s'installe entre eux. Il n'y avait rien de plus à dire. Etre ici, tout ça... Erwan voyait bien que la chambre avait été préparée pour les accueillir. Tout ressemblait comme deux gouttes d'eau à ce qu'il avait connu à Los Angeles. Les chaînes, la pièce sans issue. C'était angoissant. "Ce gars là, Léo... Tu  as aucune idée de ce qu'il veut où de ce qu'il va ou pourrait nous faire? Comme tu le connais, en regroupant tout.... " Cette tournure de conversation n'était pas du tout plaisante, et Erwan se raidit visiblement. Il y avait toute une panoplie de choses que Leo pourrait décider de faire avec eux. Sans doute qu'il avait des demandes, des revendications. Erwan le savait créatif, calme, rusé. Il ne savait pas si c'était une bonne idée de se faire des films, de se faire peur. Il n'avait pas envie de penser, mais il n'était pas seul et la question de Chris l'y forçait. « Je... Je sais pas, Chris. Et de toute façon, ça nous servira à rien de s'imaginer des choses. Il vaut mieux attendre. C'est un businessman, il est... rationnel. Alors il ne fera rien de stupide, ou d'impulsif. Ca va bien se passer Chris, il faut juste être patient et attendre qu'il revienne » répondit Erwan. Bien sûr, il n'y croyait qu'à moitié, car il savait aussi à quel point Leo pouvait être cruel. Ses cicatrices, les blessures sur son corps et son âme, tout s'était vaguement réveillé pour lui rappeler qu'il y avait un danger. « Il est faché, parce que je suis parti. Je lui faisais gagner beaucoup d'argent, et il m'en veut sûrement. Peut-être que je lui dois des sous. Mais j'en ai mis de côté, on va se sortir de cette situation ! » dit-il, marquant une pause, glissant sa langue sur ses lèvres. « Tu sais Chris, je suis allé voir un docteur. Parce que... parce que je sais que quelque chose ne va pas très bien chez moi, quelque chose n'est pas normal. Et il m'a dit que c'était pas bizarre, que plein de gens qui ont vécu des choses comme moi ont aussi des soucis, des soucis comme les miens. Alors, je me dis que ma vie peut changer ! J'y crois vraiment. Je dois le revoir bientôt, et peut-être qu'il me donnera des médicaments à prendre, mais on préfèrerait éviter ça. Je... J'aime bien lui parler. Il dit des choses rassurantes et il est gentil. Chris... je sais que je suis pas facile, je le sais bien... qu'être mon ami, ou mon petit ami, c'est toute une histoire, toute une aventure. Mais je veux changer certaines choses, je veux devenir une meilleure version de moi-même ! Et ce docteur, il va m'aider. Peut-être... que je ferai encore la pute, mais au moins, je vais doucement pouvoir savoir si c'est ce que je veux vraiment, ou si c'est juste mon esprit chamboulé qui veut ça... » il souffla doucement à Chris.
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Chris Johnson
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Sam 4 Jan - 9:08
Comme la poussière du temps passé...

Chris avait ouvert son cœur à Erwan. Certes, ce n'était pas le lieu qu'il aurait espéré ni les mots qu'il avait eu envie de dire, mais dans les circonstances actuelles, pouvait-on le lui reprocher ? Il avait eu envie de lui dire qu'il l'aimait et qu'il était sincèrement désolé d'avoir agi comme un connard. Mais il espérait aussi sortir d'ici rapidement et prouver à son ami qu'il était vraiment sincère. Ce dernier lui répondit qu'ils en discuteraient plus tard, entre eux. Chris respecta cela et hocha positivement la tête, même si secrètement, il aurait espéré une réponse, ou au moins savoir s'il avait une petite chance. Mais il ne perdit pas espoir et fit un petit sourire au jeune homme. Il lui demanda ensuite s'il avait une idée de ce qui les attendait. Pour Chris, être ici était un peu incompréhensible même s'il se doutait que ce Léo n'était pas là pour leur faire des fleurs. « Je... Je sais pas, Chris. Et de toute façon, ça nous servira à rien de s'imaginer des choses. Il vaut mieux attendre. C'est un businessman, il est... rationnel. Alors il ne fera rien de stupide, ou d'impulsif. Ça va bien se passer Chris, il faut juste être patient et attendre qu'il revienne. Il est faché, parce que je suis parti. Je lui faisais gagner beaucoup d'argent, et il m'en veut sûrement. Peut-être que je lui dois des sous. Mais j'en ai mis de côté, on va se sortir de cette situation ! »Chris se tendit légèrement. D'après le récit de son ami, Léo devrait les relâcher après avoir obtenu ce qu'il voulait. Mais l'instinct du jeune homme lui criait tout autre chose. Si ce n'était qu'une question d'argent, les retenir enchaîné ici, c'était un peu abusif à son goût. L'homme aurait très bien pu demander l'argent à Erwan ou à lui-même et s'en aller immédiatement. Pour lui, il y avait quelque chose d'autre, quelque chose de sombre, et il savait qu'ils allaient sûrement souffrir. Après tout, pourquoi lui faire fermer sa gueule et le coller ici juste pour du fric ? À moins que Mr Regard d'acier ne soit pas clair dans sa tête, dans ce cas, c'était fort plausible. Il n'avait plus qu'a attendre qu'il revienne et leur dise ce qu'il voulait. De toute façon son cerveau refusait qu'il réfléchisse plus, menaçant d'empirer la migraine qu'il avait déjà. « Tu sais Chris, je suis allé voir un docteur. Parce que... parce que je sais que quelque chose ne va pas très bien chez moi, quelque chose n'est pas normal. Et il m'a dit que c'était pas bizarre, que plein de gens qui ont vécu des choses comme moi ont aussi des soucis, des soucis comme les miens. Alors, je me dis que ma vie peut changer ! J'y crois vraiment. Je dois le revoir bientôt, et peut-être qu'il me donnera des médicaments à prendre, mais on préfèrerait éviter ça. Je... J'aime bien lui parler. Il dit des choses rassurantes et il est gentil. Chris... je sais que je suis pas facile, je le sais bien... qu'être mon ami, ou mon petit ami, c'est toute une histoire, toute une aventure. Mais je veux changer certaines choses, je veux devenir une meilleure version de moi-même ! Et ce docteur, il va m'aider. Peut-être... que je ferai encore la pute, mais au moins, je vais doucement pouvoir savoir si c'est ce que je veux vraiment, ou si c'est juste mon esprit chamboulé qui veut ça... » il termina doucement, réchauffant le cœur de Chris. Le jeune homme était heureux devant l'enthousiasme d'Erwan. Il lui sourit de plus belle et lui dit  "Je suis fier de toi ! Je sais que c'est pas facile d'aller voir ce genre de médecin." Il dit sachant de quoi il parlait. Il voyait régulièrement un psy et un addictologue, cela lui faisant le plus grand bien. Le psychologue lui avait dit que la route était semée d'embûche et longue, mais il allait le voir régulièrement, ne ratant aucun rendez-vous. Enfin, jusqu'à maintenant ! Il ne savait pas exactement combien de temps, il s'était écoulé depuis l'accident, tout ce qu'il savait c'est qu'il rendez-vous quatre jours après. Il espérait d'ailleurs qu'ils seraient sortis avants pour qu'il puisse y aller. " Le plus important, c'est que ça te plaise et que ça te fasse du bien. Que tu y ailles pour toi et uniquement pour toi. C'est toi et ton bien-être qui compte" Il dit se voulant rassurant. "Tu as ressenti quoi après la séance si c'est pas indiscret ?" Il demanda. Lui avait ressenti une grande fatigue et un poids un en moins sur les épaules. Comme quoi, les psys n'était pas là pour rien, ils n'étaient pas juste là pour récolter de l'argent à écouter des gens parler.  
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Sam 4 Jan - 20:36
Comme la poussière du temps passé...

Erwan n'avait pas envie de parler de leur relation, de leur dispute, de leurs amours. Pas ici, pas maintenant. Dans cet endroit sordide, ce n'était pas ici qu'il avait envie de dire à Chris qu'il l'aimait, même si ce dernier venait de le faire lui-même. Ils trouveraient le temps, plus tard. Alors, Erwan préféra lui parler d'autre chose, qui pourtant avait un lien. Il avait l'impression que tout était compliqué, et qu'il ne pouvait pas simplement dire à Chris qu'il l'aimait et faire comme s'il ne s'était rien passé. Il fallait... remettre le tout dans son contexte. Comme le résumé rapide de ce qu'il s'est passé précédemment, au début d'un épisode d'une série. Il lui parla de son rendez-vous, de sa rencontre avec un psychiatre, de leurs échanges. Erwan ne savait pas encore si après tout ça, il retournerait auprès de Chris, si leur histoire pouvait continuer. Peut-être que, d'une certaine façon, elle était figée dans une époque, et qu'une fois celle-ci révolue, ils n'auraient plus de raison d'être ensemble ? Erwan n'en savait rien, il espérait tout de même que pendant longtemps encore il aurait envie d'avoir Chris à ses côtés. Mais si sa vie changeait du tout au tout... Il n'en savait rien. Et de ça, il ne parla pas, gardant cette discussion pour plus tard. Il préféra faire savoir à Chris qu'il y avait de l'espoir, et que les choses finiraient par aller mieux. "Je suis fier de toi ! Je sais que c'est pas facile d'aller voir ce genre de médecin." Effectivement, parce que jusque là, Erwan n'avait pas eu conscience d'en avoir besoin. Mais quelque chose s'était réveillé malgré tout, comme la perspective d'une vie différente, qui pouvait devenir la sienne. "Le plus important, c'est que ça te plaise et que ça te fasse du bien. Que tu y ailles pour toi et uniquement pour toi. C'est toi et ton bien-être qui compte. Tu as ressenti quoi après la séance si c'est pas indiscret ?" Il hocha un peu la tête aux paroles de Chris, étant plutôt d'accord avec lui, car tout ça tombait sous le sens. Quant à sa question, elle n'était pas très facile, et Erwan fit une petite moue, réfléchissant à cela. Il s'était senti léger... oui, un peu plus léger. Il ouvrit la bouche pour répondre, mais fut interrompu par le bruit de la clé dans la serrure. Son regard se tourna illico vers la porte, celle-ci s'ouvrit, laissant apparaître Leo. Il entra, se dirigea vers Erwan qui ramena ses genoux vers lui comme pour se protéger. « Tu as l'air d'aller plutôt bien, ici. Petite vie calme, un petit ami... Tu m'as abandonné sans regarder derrière toi et sans te soucier des conséquences. Après tout ce que j'ai fait pour toi » C'était terrible, cette façon de tourner autour du pot, de ressasser le passé, de ne pas dire ce qu'il voulait. « Mais à en croire Craig, tu n'as pas vraiment laissé tomber. Je veux dire, le naturel est très vite revenu au galop. Et c'est toi, pas vrai, qui a débarqué dans ce bordel en quête d'un lieu dans lequel offrir tes services. Tu cherchais un endroit qui te rappelle la maison, qui te semble familier. C'est normal, Erwan » Il disait tout ça, avec un air presque doux, rassurant, compréhensif. « Je t'en ai beaucoup voulu, c'est vrai, j'ai perdu des clients importants à cause de toi. De ton départ. Mais je suis prêt à te pardonner. Tu m'as manqué. Tout ça... c'est pas utile, on n'a pas besoin d'aller jusque là » il dit en désignant la pièce autour d'eux, les chaînes. « Au fond de toi tu es toujours la bonne petite salope que j'ai connue, évidemment que tu l'es toujours, c'est ta nature. Et tu es toujours à moi, tu n'as pas cessé d'être à moi, tu n'as pas cessé de chercher des situations qui te rappelaient ce que c'était de m'appartenir, tu sais que c'est vrai. Tu sais que tu veux rentrer à la maison avec moi » Leo s'était approché d'Erwan, il s'était accroupi à son niveau, avait levé sa main pour caresser doucement les cheveux et la visage du jeune homme. Le plus terrible, c'était qu'Erwan comprenait tout, que ce que Leo disait était entièrement vrai. Qu'inconsciemment, il avait toujours continué à chercher des endroits et des situations qui lui rappelaient Leo. Le Birdcage, certains clients, certains moments avec Chris. « Allez, montre-moi à quel point tu en as envie. Prends mon sexe dans ta bouche et montre-moi que tu es toujours ma petite salope » dit-il en se relevant, guidant son sexe vers le visage d'Erwan, la main toujours posée sur sa joue et orientant sa bouche vers la braguette de son jean. Erwan était si terrifié qu'il resta immobile un long moment, il se laissa faire, avant de réaliser, son cerveau se remettant en action. Il dégagea sa tête et s'éloigna. « Non. Laisse-moi tranquille. Me touche pas. Je suis pas ta salope, c'est fini. Je suis parti, j'ai tout arrêté, c'est fini. Je veux plus de ça, je suis plus comme ça ! » il lâcha, tentant de contenir sa panique, de se battre contre les paroles de Leo qui avaient pourtant failli créer en lui un nouveau doute. Leo était si fort à ce jeu-là, si doué. Déjà au tout début, il avait eu Erwan en lui chuchotant des mots, en lui disant ce qu'il était et ce qu'il n'était pas, en le persuadant qu'il était né pour vendre son corps et rien de plus. Il avait fait de lui son esclave en lui lavant le cerveau, tout simplement. Alors, Leo se recula, le regardant sans aucune douceur maintenant. « Je vois. Tu as passé trop de temps dans cette ville, tu as tout oublié. » Leo alla à la porte et fit signe à ses deux hommes de mains d'entrer, leur communiquant des ordres avec de simples gestes. Ils saisirent Chris, lui descendirent le jean et le boxer, le tout très rapidement, si bien qu'Erwan eut à peine le temps d'ouvrir grand les yeux, de paniquer. Leo alla vers Chris, en deux grandes enjambées, il le maintint là, à moitié à genoux et plaqué face au mur, comme il le pouvait, sortit son sexe et s'enfonça en lui. « Chris ! » miaula Erwan, sous le choc. Leo restait sourd aux plaintes, il se contenta d'y aller avec force, des vas-et-viens brutaux et secs, plongeant Chris dans une souffrance nouvelle. « Leo, arrête... » articula doucement Erwan entre ses sanglots, tirant un peu sur la chaîne qui le tenait éloigné de la scène d'horreur. Et Leo se figea, après un dernier coup de rein, resta un instant là en lâchant un râle de plaisir alors qu'il déversait sa semence à l'intérieur de Chris. Il se retira, se leva, se tourna vers Erwan tout en rangeant son engin, tandis que les deux autres hommes sortirent. « N'oublie pas à qui tu appartiens. N'oublie pas ce que je peux faire » dit-il, regard planté dans celui d'Erwan. Et il sortit en fermant derrière lui. Erwan était là, en hyperventilation, choqué, incapable de reprendre son souffle. Figé, les larmes glissant sur ses joues sans même qu'il ne s'en rende compte. Il n'arrivait pas à comprendre, mais si, si, au fond, il comprenait très bien... il comprenait le message. Un message qui disait qu'Erwan ne pouvait rien avoir, que tout ce qu'il avait, ça appartenait à Leo aussi. Et Chris était là, du sperme et du sang coulant sur l'intérieur de ses cuisses. Ils n'avaient pas pris la peine de le rhabiller en sortant. Erwan avait l'impression qu'on venait de lui arracher le coeur, l'estomac, et tous les autres organes.
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Chris Johnson
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Dim 5 Jan - 13:20
Comme la poussière du temps passé...

 Il était fier qu'Erwan ait décidé d'aller voir un médecin, fier qu'il prenne sa vie en main et décide de faire ce dont il avait envie. Il était libre de faire ses propres choix, d'aller où il le désirait et d'être enfin heureux. Il lui demanda ensuite ce qu'il avait ressenti après sa séance, mais le jeune homme n'eu pas le temps de lui répondre que Mr regard d'acier entra dans la pièce. Il écouta avec écœurement les propos de l'homme et se dit qu'il était vraiment cinglé. Cet homme s'imaginait réellement qu'Erwan était à lui, qu'il était une petite chose, un jouet qui devait lui obéir. Cela replongea un peu Chris dans sa vie et dans ce qu'il avait fait subir à son ami. Il serra les dents, comprenant maintenant ou il avait voulu en venir la dernière fois, pendant leur dispute. Il était à présent en colère contre lui et contre cet homme qui parlait mal de son ami. "C'est pas une..." Commença-t-il avant de se prendre un coup de genou dans la mâchoire, interrompant toute parole. Il avait envie, malgré la douleur de son crâne et maintenant de sa mâchoire, d'arracher les tripes de se Léo. Mais il sourit, quand Erwan prit la parole, qu'il clama haut et fort qu'il ne lui appartenait pas, qu'il n'était pas une salope et qu'il en avait fini avec tout ça. Mais le taré alla ouvrir la porte et fit entrer deux de ses gorilles. Ils prirent alors Chris, le relevant et lui baissant son pantalon et son boxer sans aucun ménagement avant de le tenir fermement à quatre pattes l'empêchant de se débattre. Léo arriva alors derrière lui, plaquant son visage contre le mur en le tenant par les cheveux et d'une poussé, s'enfonça en lui sans ménagement. Chris lâcha alors un cri de douleur. Il avait l'impression qu'on venait de lui arracher l'intérieur. Se souvenant qu'Erwan était là dans la même pièce, il serra ensuite les dents, ferma les yeux pour empêcher les larmes de venir et essaya d'encaisser du mieux qu'il pu, ne s'autorisant pas à faire le moindre son. La douleur l'empêchait d'atteindre un endroit vide où il aurait pu planquer son esprit, ce déconnecté de la réalité. Si bien que quand il sentit l'autre tordu ce déversé en lui et se retirer, il soupira de soulagement et de douleur avant de s'écrouler sur le sol froid. Il n'entendit pas les propos de l'homme à Erwan. IL resta juste là, sans bouger, même quand la porte se referma. Il ne savait pas combien de temps, il resta sans bouger, une minute ou dix peut-être. Il ne bougea que la tête quand il entendit les sanglots de son ami. "Erwan..." il souffla ne reconnaissant pas sa propre voix, comme si elle venait d'outre-tombe. Il plongea alors son regard dans le sien, se voulant fort et non déchiré. " Laisse le faire...."Supplit-il sans décrocher son regard, il était résistant, il savait que le gars était maintenant un gros enfoiré et qu'il ne valait pas mieux que tous les pédophiles qui avaient abusé de lui dans sa jeunesse. "Résiste, bas-toi, ne te laisse pas faire. " Il continu en se rappelant les propos du jeune homme avant que l'autre connard ne lui broie les entrailles. "Je peu encaisser." Promit-il à son ami. Il voulait qu'il soit fort, qu'il se tienne à ses paroles. Chris était fort, il en avait vu des vertes et des pas mure, il pourrait tenir, ou du moins, il l'espérait.
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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Dim 5 Jan - 17:56
Comme la poussière du temps passé...

N'oublie pas ce que je peux faire. La menace était claire. Limpide. Si Erwan n'obéissait pas, Chris allait souffrir. Leo s'en prendrait à lui, lui ferait subir ce que Erwan avait subi. Il ferait peut-être de lui sa salope, comme il l'avait fait avec Erwan, s'immisçant dans ses pensées et dans son être pour le convaincre que c'était ainsi qu'il devait se comporter. Le soumettre entièrement à son joug. Si Erwan ne faisait pas ce que Leo demandait, Chris allait payer pour son arrogance. C'était tout ce qu'il y avait à comprendre. Ca, et le fait que les années d'éloignement avaient fait faiblir l'emprise de Leo sur Erwan. A présent, il comptait rattraper le temps perdu. Erwan n'était pas ici pour quelques comptes à régler, non il était ici pour retourner à cette vie-là. Mais tout ça, ces images qui défilaient dans sa tête, ne pouvaient enlever le plus horrible, le spectacle auquel il venait d'assister et qui l'avait laissé choqué. Chris n'allait pas bien, Chris n'irait pas bien, et Erwan le savait parfaitement, même si son ami essayait de ne pas montrer de faiblesse. Leo venait de prendre Chris, de le violer, car c'était bien le terme, juste là, pour faire du mal à Erwan. C'était incompréhensible, c'était inimaginable. Même en le connaissant, Erwan ne se serait jamais douté d'une telle cruauté. Qu'un homme soit capable de faire ça, même s'il s'agissait de Leo. Est-ce qu'il avait même éprouvé du plaisir à faire cela ? Est-ce que c'était pour étancher une certaine soif... Ou simplement pour faire du mal ? Utiliser ça comme une arme, ce qui ferait le plus mal. "Erwan..." Il ne réagit pas, trop perdu dans ses pensées. Puis il vit Chris tourner lentement la tête vers lui pour le regarder. " Laisse le faire...." Quoi ? Erwan fronça les sourcils, ne s'attendant pas à ça, ne s'attendant à rien, en fait. "Résiste, bas-toi, ne te laisse pas faire. Je peu encaisser." Erwan retint un rictus cynique, il ne voulait pas de cette attitude stupide, il ne voulait pas de cette mascarade. Il n'avait pas besoin d'être protégé de la dure réalité de leur situation et de ce qui venait d'arriver à Chris. Il connaissait très bien cette vie-là, il savait aussi très bien ce que ça faisait, il n'avait pas besoin que son petit ami se prenne pour le héros invincible d'un film de cinéma. Il savait aussi quel était le passé de Chris, il savait que ce qui venait de lui arriver... non, il ne pouvait pas l'encaisser. Et, par-dessous tout, il savait de quoi Leo était capable, et il savait que ce n'était que le début. Chris était ignorant sur ce point-là. Il pensait pouvoir encaisser ? Leo n'était pas un idiot, il savait ce qu'il faisait. « Non. C'est son métier, de détruire les gens. S'il veut, il te mettra en pièces, c'est comme ça, c'est tout. T'es pas un surhomme » répondit simplement Erwan, sans agressivité, mais un peu agacé par cette idée que tout était surmontable. C'était l'illusion entretenue par ceux qui ne voyaient la souffrance que de loin. Erwan ferma les yeux.

Il dut s'assoupir, d'épuisement, quelques petites minutes à peine, car quand il se sentit partir, il se força à s'éveiller et à se redresser contre le mur. Le temps qui suivit fut long, interminable, silencieux. Erwan était perdu dans ses pensées, à la recherche d'une solution, peut-être... La porte s'ouvrit, Leo était de retour, avec son air vaguement content, mais toujours aussi froid. Il jeta un regard vers Chris, vers le sang, et s'adressa ensuite à Erwan. « Ton petit ami souffre beaucoup. Je pourrais faire venir un médecin pour qu'il s'en occupe, et pour le rhabiller aussi, peut-être. Tu as réfléchi à ma proposition ? » Erwan regarda Chris à son tour. C'est vrai qu'un médecin... ce serait bien. Des antidouleurs. Quelque chose à boire. Ce serait bien. Mais Erwan n'avait pas envie... pas du tout envie de donner quoique ce soit de lui-même à Leo. « J'ai... J'ai changé, toute ma vie a changé, je te le jure. Je vois même un docteur maintenant, qui m'aide à changer de vie... Leo. Je pourrai plus jamais être comme avant... » il dit doucement, s'excusant presque de ne plus être la petite pute que Leo avait fabriqué. Ce dernier se pencha un peu, juste assez pour attraper le bras d'Erwan et l'aider à se lever. Le jeune homme se retrouva sur ses deux pieds, debout à quelques centimètres de Leo. « Un docteur ne pourra rien pour toi, Erwan. Un docteur ne pourra pas changer ce que tu es vraiment, au fond de toi. Tu ne peux pas lutter contre ça. Regarde, la preuve, pendant toutes ces années, tu n'as pas cessé de revenir à ça. Comme un bateau à son port. Rentre avec moi à L.A... Tu sais que je t'ai manqué. Mes mains sur ton corps, mes lèvres dans ton cou, mon membre à l'intérieur de toi. Tout pour étancher ta soif de sexe, ta propre perversité, ton besoin d'appartenir à quelqu'un et de te soumettre. Tu sais que c'est vrai. Ton copain, Chris, je suis sûr que tu te soumets à lui comme une vraie pute. C'est pas vrai ? » Et alors qu'il énumérait les parties de son corps, Leo se collait à lui, glissait ses mains sur ses fesses, son torse, entre ses jambes, et ses lèvres au creux de son oreille. Erwan aurait aimé qu'il ait tort, mais Leo ne se trompait pas. « Si » Si, c'était entièrement vrai qu'il avait passé des mois à se foutre à quatre pattes devant Chris et à supplier. « Tu vois. Je veux dire... Lui aussi, il aurait fait une bonne salope. Bien serré autour de moi, un délice. Mais pas autant que toi, c'était pas aussi naturel. Toi, c'est tout simplement qui tu es. Et je sais que tu en as toujours envie, même inconsciemment, parce qu'il faudra quelques coups de queue pour te remettre les idées en place, pour te rappeler à quel point tu aimes ça. Comme à l'époque, quand tu écartais les jambes en gémissant dès qu'un type passait la porte de ta chambre... » Et au fut et à mesure de son petit monologue, Leo l'avait doucement coincé là, face contre le mur, avait ouvert son jean, et il avait glissé sa main dans le boxer d'Erwan. Ses doigts avaient trouvé son entrée, s'étaient mis à la caresser, puis s'y étaient insérés, presque doucement... cherchant à le faire gémir. Ce que Leo ne tarda pas à faire, orientant ses doigts dans la bonne direction et arrachant à Erwan des petits gémissements de plaisir. « Ca va aller Erwan. Tu vas venir avec moi, dans la chambre juste à côté, et tu vas me montrer combien tu aimes ça. Et le médecin passera prendre soin de Chris, puis il pourra partir. T'en fais pas, tu pourras lui dire au revoir » il dit doucement, et Erwan ne pouvait qu'accepter, parce que ça semblait être plutôt juste, comme deal. Le contrat lui semblait raisonnable, et Leo avait raison. Les larmes menaçaient de s'échapper de ses yeux, mais ce n'était pas grave. Il hocha doucement la tête, et les doigts furent retirés de son intimité. Alors, Leo sortit une petite clé et défit ses menottes, l'emmenant hors de la pièce, jetant un dernier coup d'oeil vers Chris. « Le médecin va arriver, il va te donner des antidouleurs et tout ce dont tu as besoin » il fit, non sans un air victorieux. Dans la chambre voisine, il y avait les deux hommes de main, Craig, et Leo. Erwan ne protesta pas, il fit ce qu'on lui dit quand il fallut se déshabiller. C'était à contre coeur, le regard vide. « Là, il le fait parce qu'on le lui dit. Mais avec de l'entraînement il recommencera à supplier et à en ressentir le besoin » expliqua simplement Leo à Craig, comme s'il s'agissait d'une sorte de démonstration. Tout cela dura peut-être une heure. Leo, bizarrement, ne prit pas part aux festivités, restant debout à côté du lit, comme une sorte de chef d'orchestre. Mais ce furent les deux hommes et Craig qui s'en donnèrent à coeur joie. Trsè vite, Erwan s'y fit, replongea dans ses vieilles habitudes. Ce n'était rien d'inconnu, rien de bien complexe, et les satisfaire était d'une grande facilité. Ce n'était même pas vraiment douloureux. Leo le ramena, nu et couvert de semence et de sueur, devant la pièce où se trouvait Chris. « Ton ami a besoin de repos. Pendant ce temps, toi, tu vas devoir me prouver que tu es bien sage. Alors, dès que quelqu'un entrera, tu seras gentil, et tu écarteras les cuisses pour lui, okay ? » Erwan hocha la tête, car il n'y avait rien d'autre à faire. Leo ouvrit la porte, et Erwan découvrit Chris, toujours mal en point, mais rhabillé. Lui-même fut conduit et rattaché au même endroit. Leo, en sortant, s'arrêta devant Chris. « Tu t'en es bien occupé, mes hommes ont adoré » Et il s'en alla. Erwan, lui, resta figé, n'ayant rien à dire. Il n'essayant même pas de cacher sa nudité, car à quoi bon ? Tout le monde ici ne connaissait que trop bien son petit corps. Petit corps qui ne lui appartenait même plus. Après un temps, retrouvant sa voix et la force de parler, il regarda Chris. « Tu... Ils t'ont donné des cachets ? » il questionna d'une petite voix, aiguë et rauque à la fois.
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Chris Johnson
Chris Johnson
Chanel

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(#)Sujet: Re: Comme la poussière du temps passé... (chris)  |   Dim 5 Jan - 18:34
Comme la poussière du temps passé...


« Non. C'est son métier, de détruire les gens. S'il veut, il te mettra en pièces, c'est comme ça, c'est tout. T'es pas un surhomme » dit-il simplement. " Je ne suis pas un surhomme, mais pour toi, je suis prêt à tout" dit-il seulement en réponse à son ami. Il ferma ensuite les yeux, attendant sagement la suite sans bouger, telle une statut. Seuls les mouvements anarchiques de sa cage thoracique prouvaient qu'il respirait. Il essaya de trouver cet endroit secret où il se réfugiait quand il était petit, quand ces hommes passait sur lui comme la misère sur le monde. Après un petit moment, il finit par y parvenir, mais la voix de Léo l'y sortit aussi vite qu'il y était entré et ses paroles finirent de l'éveiller. "J'ai besoin de rien !" Dit-il alors sur de lui en se redressant sur un coude tout en faisant attention à son derrière déchiré. Erwan répondit alors qu'il n'était plus cette personne de nouveau ce qui soulagea Chris. Mais l'enfoirée sortie des paroles vicieuse, cracha son venin dans l'esprit de son ami. Chris aurait voulu se lever et attiré l'attention de l'homme pour qu'il arrête et qu'il s'en prenne à lui. Mais il était au sol, impuissant, regardant cet homme toucher le corps de celui qu'il aimait. " Laisse-le... Je te jure.... Tu le regretteras...." Dit-il avant qu'un des gorilles de Léo vienne lui coller un bon coup de pied dans le ventre. Le souffle coupé, toussant, gémissant de douleur, il ne pouvait détacher ses yeux d'Erwan. Il vit Leo le toucher et se rapprocher de lui. Quand il approcha de lui, lui expliquant qu'il avoir un médecin et des antidouleur, Chris répliqua sèchement  " Tu peu te les foutre où je pense ! " La porte se referma ensuite sur le gorille de Mr regard d'acier, qui lui asséna plusieurs coups de pied dans l'abdomen. Nul doute qu'il avait une ou plusieurs côtes qui se fracturait. Mais il s'en fichait. Il cracha du sang, et quand l'homme en eu finit, un autre entra et l'ausculta. Il ne bougea pas, restant prostrée dans un coin, le visage coller au sol. Il sentit qu'on lui fit une toilette, là où il avait mal, qu'on le rhabilla à la va-vite avant de le laisser tranquille. Il n'entendit pas ce qui se jouait où se trouvait Erwan. Il aurait aimé qu'il continue de refuser, mais l'autre pervers était doué avec les mots et Erwan avait capitulé. Il se promit alors que s'il sortait d'ici, il traquerait Leo et le tuerait de ses propres mains. Il n'en avait rien à foutre de perdre la vie, il voulait juste écraser cette enfoirée qui allait encore une fois faire du mal à celui qu'il aimait. Il vit Erwan rentré de nouveau dans la pièce. Combien de temps, c'était écouler depuis qu'il était parti ? Il le regarda, guettant la moindre blessure, serrant les dents devant les rougeurs sur sa peau. Puis l'homme s'adressa à lui, un petit sourire de pervers au coin des lèvres.
« Tu t'en es bien occupé, mes hommes ont adoré » Pour seule réponse, Chris cracha non loin de ses pieds avant qu'il ne quitte la pièce. « Tu... Ils t'ont donné des cachets ? » Il demanda surement un peu paniqué. Chris se releva alors avec précaution, se tenant les côtes. Il se rassied alors, jambes écarté, histoire de soulager son derrière au maximum, faisant fit de la douleur entre ses jambes. Il regarda alors son ami, essuyant sa bouche et les résidus de crachat et de sang au coin de sa bouche. "T'inquiètes pas pour moi bébé, ça va un peu mieux, rien de bien méchant. Mais toi ? Qu'est-ce qu'il t'on fait ses enfoirées ?" Demanda-t-il inquiet. Erwan avait des yeux, et il pouvait très bien voir que le gorille de Leo ne lui avait pas fait un câlin pendant qu'il était absent. Mais Chris s'en foutait, la baston, il connaissait et il savait très bien encaisser cela.
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