Je regarde autour de moi et fais le tour des différentes pièces de la maison. Dans chacune d'elles, je me remémore des souvenirs que ce soit avec mes frères, mes parents ou d'autres membres de notre grande famille. En jetant un œil par la fenêtre, je revois nos jeux dans l'immense jardin. En passant par la cuisine, je sens encore les odeurs des bons repas que ma mère nous faisait. Son bameh est le meilleur du monde. Dans le couloir qui mène au salon, je m'attarde sur nos photos placardées sur les murs. Ces moments de vies capturés sur le vif ou bien préparés me font monter quelques peu les larmes. Un pincement se fait sentir dans ma poitrine. Je sais que dans pas longtemps je devrais quitter tout ça. Le doux confort de mon foyer, celui qui m'a vu grandir et faire mes premiers pas, qui a assisté à mes réussites comme à mes échecs, mes doutes, mes peines et mes premiers émois. Mon chemin m'emmène ensuite jusque dans ma chambre. La décoration a pas mal changé pour devenir plus épurée mais toujours dans des tons pastels rose, orangé. J'avais une vraie chambre de princesse quand j'étais petite et j'en ai gardé quelques traces mais les livres ont inexorablement remplacé les jouets. Je m'installe sur ma chaise et là, face au miroir de ma coiffeuse, je me regarde et je vois le chemin que cette petite princesse trop gâtée a parcouru. Je sais d'où je viens et je sais où je vais, murmurais-je. Un long soupir s'échappe de ma bouche quand mon regard se pose sur une photo accrochée sur le coin droit de la glace. Je la détache tout en souriant tristement. Je reconnais très bien le jeune homme au sourire ravissant juste à côté de moi. Medhi. Je me souviens même parfaitement  de ce jour-là. C'était mon frère aîné qui était derrière l'objectif, lui même encore qui avait orchestré ce cliché en nous faisant nous rapprocher plus qu'il ne fallait. Nous avions quatorze ans. Ça faisait juste deux ans que nous nous connaissions mais tout le monde avait bien remarqué ce qu'il se passait entre nous. L'attirance était plus qu'évidente. Une alchimie s'était créée depuis que l'on s'était rencontrés après notre premier ramadan. En ce temps-là, il n'était pas rare que la voix de mon père m'appelant résonne dans toute la maison pour ne pas trouver de réponse. J'étais bien souvent plongée dans mes pensées. Toujours les mêmes. Celles qui me ramenaient près de lui. Nous étions lui et moi devenus rapidement inséparables si bien que de meilleurs amis notre relation se fit plus intime. Nous prenions notre temps et notre premier baiser nous l'avions échangé lors de notre seizième année. On n'était encore que des ados mais je n'oublierais jamais la douceur de ses lèvres, les papillons dans le ventre qui vont avec et l'envie folle d'y goûter à nouveau. Nous deux ça avait toujours été comme une évidence, dès le début si bien que les adultes autour de nous, nous voyaient bien fiancés.

La vie ensuite fila à toute vitesse et ma dernière année de lycée arriva. Je savais qu'après ça, je me dirigeais vers des études médicales. Je voulais devenir pharmacienne. Je voulais aider les gens à guérir. J'aurais pu aller plus loin et devenir médecin mais je trouvais que ce domaine m'allait très bien aussi. Je savais déjà que j'allais choisir la filière longue celle qui me permettrait de travailler en milieu hospitalier. J'avais des facilités à apprendre et à étudier alors j'allais les exploiter à fond. Dans le même temps, Medhi était prêt à s'engager dans l'armée américaine. J'étais fière de lui, fière de son choix, d'être au service de la nation. Lui aussi voulait un monde meilleur, il voulait être utile pour les autres. Je l'encourageai alors du mieux que je pus. J'étais loin de me douter que c'est ce qui causerait notre perte quelques années plus tard. Lors de notre dix-huitième année, il reçut enfin la lettre d'acceptation. Il vint me l'apporter directement chez moi et j'étais contente pour lui. Je savais que ça voulait dire qu'on allait être séparés mais j'avais une confiance aveugle en lui. Je savais que notre amour survivrait à ça et pour le lui prouver ce jour-là, je m'offris à lui pour la première fois. Ça faisait un moment que j'en avais envie et je trouvais que c'était le bon timing pour nous donner l'un à l'autre. Quelques jours plus tard, il partit pour effectuer sa première mission. Là, je devais bien avouer  que j'ai ressenti un vide immense. On s'était préparés bien évidemment mais le penser et le vivre étaient deux choses complètement différentes. J'étais partagée entre mes études et lui. Entre deux cours, je regardais fréquemment mon téléphone pour avoir de ses nouvelles. J'étais excitée comme une puce quand il revenait et triste à en mourir quand il repartait. C'était éprouvant, réellement. Je n'avais pas pensé que ça serait si dur. Quand je n'étudiais pas, j'étais vissée à mon téléphone. Plus le temps passait et plus j'avais peur. Peur de le perdre, peur d'avoir une mauvaise nouvelle un jour. J'en cauchemardais même. Bons nombres de nuits, je me suis réveillée en pleurs et en hurlant. Je ne pouvais plus continuer comme ça. Je l'aimais du plus profond de mon cœur mais je n'assumais plus cette vie-là. J'avais même failli raté une année, je me souviens c'était en 2015. Il était parti en Irak pour la première fois en Juin je crois bien. Ce pays me faisait affreusement peur et en Septembre, quand j'ai reçu son appel, j'ai mis un terme à notre relation. Ça a été le moment le plus déchirant de ma toute jeune vie. Quitter un homme alors que vous l'aimez toujours au plus profond de vos tripes c'est traumatisant mais je ne pouvais plus continuer. J'ai pleuré pendant des jours et des semaines après ça mais je savais quelque part que je faisais le bon choix pour moi et mes études. Il fallait que je décroche mon diplôme, que je devienne ce que je voulais vraiment devenir et faire ce que j'aimais. Je ne sais pas comment il l'a vécu lui après ça parce que nous ne sommes jamais revus.

Ça fait six ans maintenant et je pense toujours à lui. Encore plus maintenant que je sais que je suis promise à un autre homme. Mais oserais-je reprendre contact avec lui ? Après tout ce temps et après cette rupture qui nous aura sûrement laissé des marques indélébiles.

Je t'annonce que tu es maintenant validé(e)! Alors bienvenue officiellement dans la superbe famille de Love Me Like You Do. Là où il y a des tonnes de fou-rires, de la complicité à l’état pur, des tas de rebondissements !  C’est une joie de pouvoir te compter parmi nous et nous espérons sincèrement que tu sauras trouver ton petit bonheur ici, car nous t’aimons déjà beaucoup.

J'espère que tu retrouveras l'amour avant que la mort ne s'empare de toi


Maintenant, tu es apte à faire ta demande de logement mais aussi que tes liens et  tes topics. Si ce n’est pas déjà fait, il serait bien d’aller jeter un petit coup d’œil aux règles du forum afin que tout soit bien compris.

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