Mackenzie &
Gabriel

Jour jesaisplusquoi du confinement. En ce moment, la planète entière est secouée par un vilain virus, une pandémie plutôt et malheureusement, Miami n'y échappe pas. En travaillant dans un bar, mon travail avait été l'un des premiers à être jugé non-essentiel. Bon, faudrait pas dire ça aux clients qui venaient à tous les jours, mais j'étais plutôt d'accord. J'avais donc perdu mon travail depuis quelques semaines maintenant et la ville était placée en confinement. Ceci était arrivé juste après que Paisley ait déménagée avec mon cousin Nick. Je vivais donc avec Alexander, qui avait été son coloc, puis le nôtre. Je ne sais pas exactement il était où, mais il n'était pas là depuis le début, peut-être vivait-il son confinement ailleurs, dans sa maison familiale ou avec quelqu'un, mais bref moi j'étais seule à l'appartement depuis. C'était ennuyant, long, déprimant...Les mots me manquaient pour décrire ça en fait. Si durant les premiers jours, j'avais apprécié la solitude et le calme, mon quotidien m'avait vite manqué - surtout Gabriel en fait. Quel chouette début de relation nous avions! Comme lui il continuait à travailler au centre, il était bien exposé et était en contact avec pas mal de gens. Ça m'inquiétait un peu pour sa santé, je n'avais surtout pas envie qu'il contracte le virus. On se parlait souvent par SMS ou bien on s'appelait ou encore on parlait par Facetime, mais c'était tout de même pas la même chose que de se voir en vrai. Le seul avantage à tout ça c'était que je n'avais pas à m'inquiéter de Tommy. De toute façon, depuis la fois qu'il m'avait rendu visite, je n'avais pas eu de nouvelles et c'était tant mieux.

Bref, je commençais à être à cours de choses à faire. J'avais tout nettoyé  de fond en comble, cinq fois plutôt qu'une, je faisais du ménage quotidiennement pour les petites choses, j'avais reclassé mes vêtements, mes chaussures, j'avais visionné Netflix au grand complet, lu pratiquement tous mes livres et j'avais cuisiné pour un village entier. Je tournais en rond, me tournais les pouces et j'en avais marre de parler toute seule. J'avais donc appelé Gabriel hier soir et on en était venu à la conclusion qu'on pouvait très bien vivre notre confinement ensemble. Je ne sortais pas de toute façon alors au pire du pire, il me contaminerait, si ça avait à être le cas, mais il n'y avait pas plus de risques face à son travail si je vivais là ou pas. L'idée était donc venu sur le sujet un peu d'elle-même et aussi il me manquait pas mal, puis je pense que c'était réciproque donc voilà. J'emménageais! Temporairement, hein. En plus, ça allait être un genre de test pour nous, test que j'étais certaine que nous allions réussir. J'avais donc pris la matinée pour rassembler mes choses, mes vêtements, mes produits, etc. Je ne voulais pas trop en amener, mais assez pour survivre puisque nous ne savions pas vraiment combien de temps ça allait durer encore tout ça. Je mis le tout dans ma voiture et retourna à l'intérieur pour attendre que le temps passe. Je voulais que Gab soit là quand j'allais arriver, histoire de ne pas attendre dehors.

Une fois l'heure venue, je pris mes clés et sautai dans ma voiture pour me rendre chez mon petit-ami. Les rues étaient désertes, c'était fou. Je ne sortais pas beaucoup, simplement pour faire les courses une fois aux deux semaines. Sinon je restai dans la cours pour profiter du soleil un peu ou bien faire du yoga. J'étais allée une fois faire du surf, mais je me sentais plutôt mal de profiter de l'océan alors que nous devions être en isolement. J'étais un peu en manque d'activité physique, mais je suis certaine qu'avec Gab nous trouverions une solution pour ça, lui aussi avait besoin de bouger. Cela ne me pris que quelques minutes avant d'être arrivée. Je me garai dans la rue et prit quelques sacs avant d'aller cogner à sa porte. « La coloc de tes rêves est là » m'exclamai-je en levant les bras lorsqu'il ouvrit la porte.

Mackenzie &
Gabriel

J'étais peut-être un peu insouciante ou -comme dans plusieurs aspects de ma vie- un peu trop naïve, mais je n'étais pas trop inquiète d'attraper le virus. J'étais rarement malade et je n'étais presque pas sortie depuis le début. J'étais par contre pas mal plus inquiète pour Gab qui était directement en contact avec tellement de monde! Je ne voulais juste pas qu'il lui arrive quoi que ce soit. Alors bon quand le sujet était venu sur le confinement... Je trouvais que cela faisait beaucoup de sens que je vienne vivre chez lui un peu. En plus, comme il bossait pas mal, je pourrais prendre soin de lui et l'aider en préparant des repas ou en nettoyant un peu son appartement. Ça ne pourrait que lui faire un petit répit. Il n'était clairement pas trop chaud à l'idée, tellement que je commençais à le prendre personnel, mais il fini par céder.

J'avais donc pris soin de rassembler toutes les choses que je pourrais avoir besoin lors de mon séjour. Comme je ne savais pas combien de temps cela pourrait durer, j'en avais pris plus que pas assez, mais sans exagération quand même. Au pire, je pourrais toujours revenir prendre des trucs d'ici quelques semaines. C'est donc armée de mes nombreux sacs que j'arrivai chez mon petit-ami. Nous n'étions pas du genre très démonstratif ni à s'étaler sur nos sentiments et nos états d'âme, mais j'avoue que j'avais vraiment hâte de le voir. C'était un long moment sans se voir, sans voir personne en fait et il était plus que temps. J'avais hâte de le serrer dans mes bras, de m'endormir près de lui le soir et aussi d'avoir quelqu'un à qui parler. Gabriel avait ce type de personnalité hyper rassurante et je pense que c'était la personne idéale avec qui être dans un temps pareil.

Bon, la façon dont Gabriel m'accueillit.... On aurait pu dire que je ne lui avais pas manqué. Après tout, il était déçu que je ne sois pas Nathalie Portman, mais bon. Fallait pas le prendre trop personnel j'imagine. « Si tu veux j'me lance à sa recherche pour te la ramener ta Nathalie. » m'exclamai-je faussement vexée. Mon petit-ami m'indiqua qu'il était bien déçu de mon mensonge. « Tu m'en vois désolée. » rétorquai-je en riant légèrement. Il me fit entrer chez lui et je déposai mes sacs au sol alors qu'il posait ses lèvres sur les miennes. De mes bras, je l'entourai et serrai très fort, le plus que je pouvais, tout en lui rendant son baiser. « Tu m'as manqué. » dis-je ensuite en me détachant légèrement de lui. Je réalisai à quel point maintenant en l'ayant devant moi. Je m'avançai doucement dans son appartement et remarquai que c'était plutôt propre en fait. « J'suis fière de toi, tu te gères plutôt bien. Je croyais que ce serait le bordel ici. » dis-je en riant. J'allai déposer mes sacs dans sa chambre et je revins vers lui. « Merci d'avoir accepter que je vienne, j'étais en train de devenir folle toute seule. » dis-je avec un petit sourire.