Je m'appelle Luna Stella Roy, je suis née le 22 octobre 1989 à Ottawa dans une famille aisée où je n'ai pas manqué d'amour, nous étions très famille et j'ai appris à être fier de mon pays. Je suis fille unique mais ça ne m'a jamais dérangé car j'ai trouvé un meilleur ami dès que j'ai sû me tenir sur mes deux jambes.

Nos voisins, les Tremblay, avaient un petit garçon de mon âge, Ugo. Nos parents étant très amis, nous le sommes devenus rapidement. Ugo et moi avons pratiquement grandit ensemble. Ma famille m'apprenant les valeurs familiales et sociales, voilà pourquoi j'étais une bonne élève, je voulais faire honneur à ma famille. Je dois avouer que les profs m'adoraient, je crois que mon visage de petite poupée devait aider.

Dès mon adolescence, comme beaucoup de jeunes filles, je me passionnais pour la mode, je me suis même mise à créer certains de mes vêtements, je n'aimais pas avoir les mêmes vêtements que mes amies. Avec l'aide et le soutien de mes parents, je pû entrer dans une école de stylisme réputée, bien décidée à devenir une styliste célèbre dans le monde entier.

J'ai réussis, je suis à présent connue dans le monde entier pour mon sens de la mode, toujours bien habillée aux défilés de mode ou lors de passages sur des plateaux télés. Toujours dans la tendance, jamais un fashion faux pas, parfaite jusqu'à sa manucure en passant par le maquillage, la coiffure et les bijoux. J'inspire la confiance et l'assurance autour de moi, par ma simple présence, mon allure et mon sourire.

Mais les gens ignorent que ce sourire et cette assurance cache une énorme blessure que je garde en moi depuis mes treize ans. J'avais l'habitude de voir Ugo tout les  jours, jouant quotidiennement à la trottinette ou à toutes sortes de jeux dès qu'ont rentraient de l'école. Nos familles partaient même en vacances ensemble, c'est comme ça que j'ai appris à connaître la petite soeur d'Ugo. L'année de nos huit ans, sa petite soeur est morte dans un tragique accident, le choc et la douleur furent intenses pour ma famille mais bien moindre que celle de la famille d'Ugo. J'ai vu mon meilleur ami changer de comportement, s'éloigner de moi à mesure que ses parents s'éloignaient des miens. J'essayais de lui remonter le moral mais rien n'y faisais et je ne comprenais pas pourquoi ses parents s'éloignaient de leurs amis, de leur soutien. Cette situation a duré cinq ans. L'année de nos treize ans, je me suis réveillée un matin et en sortant pour aller dire bonjour à Ugo, la maison était vide, avec un panneau devant indiquant qu'elle était en vente. Je ne saurais décrire les sentiments qui on déferlé en moi. La colère qu'il soit partis sans me dire où il allait, j'avais l'impression d'avoir était trahie par mon meilleur ami, mais plus que la rage et le dégoût, j'étais dévastée, j'avais perdu mon pilier. J'avais tout partagée avec Ugo, mes joies, mes peines et il avait toujours était là pour me consoler, toujours présent pour me soutenir, me réconforter et m'encourager. J'ai dû apprendre à me reconstruire sans lui, apprendre à vivre sans lui et ce fut difficile, j'étais inconsolable, pleurant à chaudes larmes pendant des jours avant que la peine s'estompe et aille se cacher au plus profond de mon coeur.

J'ai déménagé à Miami, il y a un an, suivant mon petit-ami depuis cinq ans qui avait était muté à Miami, embarquant avec moi mon berger allemand de trois ans, une femelle du nom de Fire que je considère comme mon bébé. Je n'oubliais pas Ugo, il restait toujours dans un coin de ma tête et de mon coeur. Il y a quelques mois, j'ai entendu une mannequin sur qui je faisais des retouches parler à une autre mannequin de l'avocat qu'elle avait engagée pour son divorce. Maître Tremblay, je me stoppais en l'entendant, manquant de la piquer avec mon aiguille. Je lui demandais le prénom de cet avocat, elle m'annonça que c'était Hugo mais sans H donc Ugo. Je l'avais retrouvé, il était là, à Miami, dans la même ville que moi. J'ai réussi à trouver son téléphone et l'adresse de son cabinet sur internet. Mais je n'ai toujours pas osé l'appeler ou prendre rendez-vous avec lui. Je n'ai pas besoin d'un avocat de toute façon. J'ai tout ce dont j'ai besoin, un appartement, mon chien, mon petit-ami mais j'ai pas mon meilleur ami mais était-il resté le même que quand il m'a quitté ? Etait-il redevenu le petit garçon dont j'étais secrètement amoureuse ? Ou était-il pire qu'avant ? Pire que dans mes souvenirs ? Je l'ignorais et j'avais peur de découvrir que le Ugo que je connaissais avait disparu. Mais j'avais besoin de savoir pourquoi il avait déménager sans me le dire, sans me prévenir, du jour au lendemain.

Quant à ma vie privée, après des histoires d'adolescente et des histoires qui ne dureraient que quelques mois, l'année de mes 26 ans, j'ai rencontré lors d'un shooting, Mark, un photographe. Ce ne fus pas le coup de foudre mais ont est rapidement tombés sous le charme de l'autre à force de se croiser. Je l'ai suivis à Miami lors de sa mutation. Mais la passion a disparu, notre quotidien est monotone, je passe pas mal de temps dans mon atelier pour continuer mon métier de styliste et lui passe sa journée à prendre en photo des mannequins des fois en petite tenue. Je ne sais plus si je l'aime ou si je reste avec lui parce que je n'ai plus l'habitude de vivre seule. Je n'ai même plus peur d'apprendre qu'il me trompe, ça veut sans doute dire que je ne l'aime plus moi qui suis jalouse et possessive. Et si revoir Ugo me faisait retomber amoureuse de lui ? Non, j'étais gamine à l'époque, il a forcé changé, tout comme moi. Non ?