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(#)Sujet: Re: We used to say that we were brother and sister | Ven 1 Jan - 18:11
Jasmine& Gabriel
We used to say that we were brother and sister
L’énorme sieste de Jasmine lui avait du bien. Ces traits étaient moins tirés et elle semblait plus décontractée. Ce dernier point était aussi sûrement dû au fait que j’avais accepté la situation et qu’elle s’apercevait que j’étais de son côté. J’allais l’aider quoi qu’il arrive et j’espérai qu’elle se sente bien ici.
Au restaurant, nous avions parlé d’elle, mais absolument pas de moi. Du coup, forcément, elle voulait en savoir plus sur ma situation actuelle et surtout sur Mackenzie. C’était normal. Après tout, j’aurais fait la même chose si situation avait été inversée. Mackenzie et moi étions sur la même longueur d’onde. Nous avancions à notre rythme, c’est-à-dire lentement, mais pour l’instant cela nous convenait tout à fait. Nous venions d’emménager ensemble et pour l’un comme pour l’autre, c’était un grand pas. « On l’est. » souriais-je. Enfin moi je l’étais totalement: éperdument amoureux d'elle. Oui, c’était pathétique… « Arrête ! Elle est contente de pouvoir enfin faire ta connaissance. Et on en a parlé longuement. Tu peux rester ici le temps que tu désires. Ne te presse pas à trouver absolument un appartement au plus vite. Pour l’instant, ta seule préoccupation doit être toi et ce petit bébé. Le reste n’est pas important. » C’était sincère. Tout n’allait pas être tout rose dans cette cohabitation. Forcément, il y aurait des moments tendus, mais ce n’était pas grave. De toute façon, Mackenzie et moi étions d’accord sur ce point : il était impossible de laisser partir Jasmine temps qu’elle ne serait pas prête ! « Tu seras jamais un fardeau, ok ?! » Non, jamais.
Finalement, elle décida qu’il était temps de prévenir son père. Et j’étais tout à fait d’accord avec ce point-là. J’écoutai attentivement la conversation et le moins que l’on puisse dire, c’est que Jasmine ne prit pas de gants pour annoncer la nouvelle. C’était un peu abrupte, mais en même temps, il valait mieux être clair. Le mensonge n’avait que trop duré. Bien évidemment la réaction de son père ne fut pas celle qu’elle attendait, mais il lui fallait digérer la nouvelle. « Il a besoin de temps pour digérer tout ça. D’ici un jour ou deux, ça ira mieux. » souriais-je pour la rassurer de nouveau. « Déjà, je pari qu’avant la fin de la journée ma mère m’appellera pour un récap complet et aussi pour être sûr que je m’occupe bien de toi et que tu manges à ta faim. » riais-je. Ma mère se souciait énormément de ses belles-filles. Elle les considérait comme ses propres enfants et attention à moi si je faisais un faux pas avec elles ! Si elle savait… Quoi qu’il en soit, j’étais prêt à assurer mon rôle de grand frère à merveille !
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(#)Sujet: Re: We used to say that we were brother and sister | Mar 5 Jan - 22:54
Si il y a bien eu un fil conducteur à cette journée, un cycle qui s'est répété à plusieurs reprises, c'est bien celui là. Je pleure, Gabriel me console, je me calme, Gabriel me sourit. Et cette ultime répétition ne déroge pas à la règle. Submergée par l'émotion d'avoir enfin annoncé aux parents ma grossesse, il fallait réussir à évacuer ce si lourd fardeau. Sous forme de perles salées, il était beaucoup plus facile de s'en défaire. Ses mots, encore et toujours, touchent leur cible en plein coeur. Je ne m'en rends peut-être pas encore complètement compte, mais je viens de plonger dans un océan d'amour la tête la première. Bien loin du marasme de Londres, sa grisaille, ses problèmes et ses rues tristes, me voilà dans la chaleur de Miami, logée chez la personne qui compte le plus à mes yeux. Mon grand frère. Mon chevalier. Mon prince. Mon sauveur. Mon Khal. Mais sans la barbichette et la tresse. Gabriel a complètement raison dans ses propos, il était impossible que mon père hurle de joie au téléphone en apprenant la nouvelle. Parfois, le temps est notre meilleure arme, notre meilleure option. Il va s'en dire qu'on en reparlera, mais pas tout de suite. Attendons de voir comment les choses évoluent.
Une vive douleur dans le ventre me fait aussitôt penser à autre chose. Comme si la petite chose qui sommeille en moi voulait faire comprendre qu'elle existe, et que dans peu de temps, elle sera là en personne pour nous le faire savoir. Je souris, et encore plus lorsque je constate que Gabriel fixe mon ventre, probablement intrigué et interloqué par ce qu'il contient. Alors je me lève difficilement de la chaise sur laquelle je suis assise, et je me dirige vers le canapé. D'un signe de tête, j'invite mon frère à me rejoindre. L'habitude aidant, localiser la position de la créature dans son habitat naturel se fait en quelques secondes, et après l'avoir sollicité en appuyant sur certains points stratégiques de mon ventre, je déclenche chez bébé une très grande envie de gigoter. C'est parti pour l'initiation. Je relève mon haut, laissant apparaitre un corps déformé par la grossesse. Tout simplement incroyable de se dire que la nature nous permet ce genre de "fantaisies". En se concentrant, on peut voir le ventre changer de forme, conséquence d'un petit coup de main, ou d'un petit coup de pied. J'explique tout ça à Gabriel, en finissant par lui demander si il souhaite poser sa main sur le ventre. N'attendant pas vraiment sa réponse, ma main saisit la sienne et la pose près de la bestiole. Il ne lui faut pas plus de cinq secondes pour déclencher un coup qu'a du ressentir Gabriel.
- Tu vois, tu es déjà adopté.
Cette situation est si particulière. Avec le recul, je me dis que c'est à cet instant ou j'ai cessé d'être une enfant. En tout cas, aux yeux de mon grand frère. La récréation dure encore quelques minutes, puis le calme revient. Je remets mes vêtements correctement, puis un baillement terrible manque de me décrocher la machoire. Je sens que je suis en train de m'assoupir. Alors au lieu de chercher à lutter contre le sommeil qui va m'envahir d'une minute à l'autre, je préviens Gabriel que je vais aller me coucher. Tant pis si il est encore tôt, mon corps ne va pas tenir très longtemps.
- En tout cas, merci encore de m'accueillir chez vous. T'es vraiment un grand frère exceptionnel.
Je le prends dans mes bras, et avec mon petit corps tout frêle, je le serre de toutes mes forces. Tiens, bébé semble partager mon avis à en juger par son agitation. Je file ensuite dans ma chambre. Allongée sur le lit, je fixe le plafond. Nous y sommes. Le début d'une nouvelle ère s'offre à moi.