Sebastian & Geane

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 Ces derniers temps, je ne voyais plus personne hormis mon kiné. Je ne pensais qu’à ma rééducation, je ne me consacrais qu’à ça. Je passais mon temps à marcher. Je n’utilisais presque plus mon fauteuil malgré les recommandations de mon médecin. Il voulait que je me calme et que je me repose sauf que c’était le seul moyen de pensé à autre chose qu’à ma vie minable. J’avais mal au cœur et au corps. Je voulais juste sortir de tout ça, refaire surface pour pouvoir respirer. Sauf que mon corps commençait à ne plus suivre le rythme et le médecin refusait catégoriquement de me prescrire de nouveaux antalgiques, car selon lui,  c’était justement une raison de plus pour que je me repose. Je ne voyais plus d’autres solutions, je devais m’en procurer autrement. Malheureusement pour moi, cette autre solution s’appelait Sebastian et n’avait rien de légal à me proposer.  Je lui avais quand même envoyé un message, histoire de tâter le terrain avant de me pointer chez lui comme une fleur. Il n’avait pas trop l’air de m’en vouloir, très bien.  Après tout, ce n’était que l’histoire de quelques minutes, le temps de l’échange.

Après avoir amené Riley à la crèche et fait quelques bricoles, je pris un taxi en direction de son logement. Il était 12h42, juste dans les temps. C’est à 12h53 que mon doigt se posa sur la sonnette, je ne savais pas s’il était encore là mais la voiture garée devant chez lui me laissait penser le contraire. J’attendis plusieurs instants avant que la porte ne s’ouvre. 12h55 ! Je suis à l’heure ! Lançai-je en m’accotant au chambranle de la porte avant de commencer à fouiller dans mon sac pour chercher l’argent que je lui avais apporté.

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Sebastian & Geane

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  Geane m'avait écrit plus tôt pour avoir un médicament contre la douleur. Ça m'avait plutôt étonné qu'elle passe par moi pour en avoir, elle aurait pu le faire avec n'importe quel type et pourtant c'était à moi qu'elle demandait. J'avais voulu lui soutirer des infos, mais il faut croire que ça ne me regardait pas du tout. Enfin, je pense que j'étais déjà pas mal clément en lui donnant ce qu'elle voulait. J'avais donc fouillé dans mon armoire pour y sortir des cachets de morphine qui allaient être ultra efficace, mais il ne fallait pas qu'elle fasse la conne avec ça. J'avais pris un pot de pilules pour lui en mettre que la moitié, elle allait pouvoir tenir un bon deux semaines si elle en prenait la dose que j'allais lui conseiller. J'avais l'habitude de ce genre de transaction, mais pas chez moi et j'avais pourtant donné mon horaire de disponibilité à Geane et pourtant, elle ne se pointait pas! J'avais horreur qu'on me fasse attendre, mais vu son caractère, ça ne m'étonnerait pas qu'elle veuille que je lui fasse livrer. J'avais donc remis mon veston sur le dos et je m'étais recoiffer pour mes rendez-vous de l'après-midis. Malette à la main, j'étais sur le point de quitter quand on sonna à la porte, c'est moi-même qui ouvrit et je tombai directement sur Geane. 12h55 ! Je suis à l’heure ! Elle fouilla son sac à main et pourtant je n'étais pas prêt de la laisser filer. Si elle se pointait si tard, c'était sans aucun doute pour me faire réagir... moi aussi j'en étais capable.

- Tu es en retard tu veux dire, tu vas devoir me suivre!

Elle me regarda comme si j'avais tort comme d'habitude ce qui me fit rouler des yeux. Je n'avais pas vraiment le temps de discuter parce que ce que j'allais faire c'était important.  

- Tu veux ce que tu m'as demandé non? Et bien tu n'as pas le choix de me suivre, je te reconduirai chez toi ou tu prendras un taxi, mais il fallait être à l'heure! Je suis pressé.

Je l'aidai à monter à bord de ma Lamborghini puis, je démarrai en trombe pour conduire vers ma boîte de nuit. Je pense que ça allait faire attendre des gens, j'accélérai pour ensuite m'arrêter devant ma boîte et j'aidai Geane à sortir. Nous rentrâmes à l'intérieur et je me dirigeai vers la salle de conférence.

- T'as le choix de me suivre ou de m'attendre le temps que ça prendra.

Je me dirigeai à toute vitesse à l'intérieur de la salle de conférence où plusieurs directeurs d'organismes étaient présents pour me présenter les rôles qu'ils jouaient dans la société. Tout ce que chacun souhaite, c'est de ramasser de gros dons d'argent, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais il était certain que pour se faire un peu de publicité c'était bien vu.

- Excusez-moi mon retard, j'ai eu un imprévu...

Je m'installai à la chaise tout au bout de la table pour ouvrir alors ma malette. Je sentais le pot de pilules de Geane danser dans ma poche. J'en sortis des chèques, des papiers de chacun des organismes. Tout ce que je voulais c'est de ne pas me faire chier avec leur histoire à vouloir nous faire pleurer. Le premier organisme était basé sur la violence faites aux femmes, le deuxième pour les enfants démunis, le troisième pour les amputés de guerre, le quatrième pour les itinérants, le cinquième pour les gens dépendants, le sixième pour les cancers, le septième pour la nourriture pour les familles..... Bref... il y avait du choix, mais disons que face à toute cette misère ça pouvait nous rendre facilement dépressif. Ma tête c'était déposé sur mon poing tout en les écoutant parler en essayant de ne pas m'endormir.

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Sebastian & Geane

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 J’étais arrivé cinq minutes avant la limite annoncé par le jeune homme. J’étais donc dans les temps. Assez fière de moi, je me mis à fouiller dans mon sac quand celui-ci déclara qu’en réalité j’étais au retard. Au retard selon lui oui, l’heure sur mon téléphone n’était pas vraiment d’accord avec ses dires. Quoi ? Mais non ! Il n’est pas 13h ! Râlais-je en le regardant d’un air ahurit. Tu veux ce que tu m'as demandé non? Et bien tu n'as pas le choix de me suivre, je te reconduirai chez toi ou tu prendras un taxi, mais il fallait être à l'heure! Je suis pressé. Lança-t-il impassible. Ce petit con me lançait un ultimatum ! Je savais que je n’aurais pas dû me fier à lui. Je le suivis tout de même jusqu’à la voiture où il m’aida à m’installer. J’aurai très bien pu refuser son aide, mais le véhicule était vraiment bas et j’avais quand même eut du mal à m’asseoir. J’étais à l’heure ! Repris-je en affichant une moue boudeuse. Je ne comptai pas lui reparler du trajet puisque c’était comme ça. Le trajet se passa dans un grand silence, il m’énervait. Lorsqu’il fut garé, ce dernier revint vers moi pour m’aider cette fois-ci à sortir. Je pris appuie sur lui et m’extirpa tant bien que mal de sa caisse. Je le suivis à l’intérieur et le beau brun se décida enfin à me parler. T'as le choix de me suivre ou de m'attendre le temps que ça prendra. Il était vraiment sérieux ? Non mais franchement là ! J’ai l’argent tout prêt là, on en aurait pour deux secondes même pas, tu fais chier ! Râlais-je alors que celui-ci rentrait dans la salle de conférence. J’avais soupiré en m’adossant à la porte, les bras croisé sur la poitrine. Je ne savais même pas combien de temps j’allais devoir attendre à faire le pied de grue. Ce dernier ayant laissé la porte entrouverte, j’en profitai pour me glisser à l’intérieur pour le regarder à l’œuvre. Après tout il ne m’avait pas interdit d’entrer. Adosser au mur, j’écoutais ce qui me semblait être des associations vendre leur mérite. Ca m’étonnait vraiment que Sebastian veuille faire un don à ces dernières. Dos à lui, quelques uns des représentants me regardait comme si j’étais une intruse (ce qui était un peu le cas). Je me contentai de leur sourire avant qu’un silence ne se mette à régner, signifiant que le beau brun réfléchissait. Voyant qu’il ne prenait pas de décision, je pris la parole pour l’aider un peu. Je fis le tour de la table en posant ma main sur l’épaule du premier organisme concernant les femmes battues, le deuxième pour les plus démunis ainsi que sur le cinquième concernant les dépendants, en laissant échapper un simple non à chaque fois que je m’approchais d’eux sous le regard interrogatif de Sebastian. Ils me regardèrent tous avec incompréhension, ce qui me décida à me justifier. Ce serait le comble de faire un don à des associations quand on se fout pas mal de ces principes au quotidien. Je fis un petit sourire ironique au jeune homme assit à la table. Moi aussi je pouvais le faire chier.

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  Geane avait bien entendu protester quand je lui avais dit qu'elle était en retard. Je ne l'avais pas vraiment écouter parce que c'est moi qui était déjà en retard pour les présentations d'organismes de la ville. Je fis à nouveau la sourde oreille quand on arriva à mon club quand elle piqua sa crise contre moi. En fait, je faisais pas mal exprès de la faire réagir après ce qu'elle m'avait dit chez elle la dernière fois. Elle aurait pu aller voir n'importe qui pour ses anti-douleurs alors qu'elle assume son choix, mais en attendant, j'avais plus important à faire même si ça ne m'intéressait pas du tout. Geane se faufila à l'intérieur de la salle de conférence pour écouter ce qui se disait. J'imagine qu'elle avait une opinion et qu'elle devait mâcher sa langue pour éviter que ça ne sorte. Peu importe, je me concentrai sur les directeurs qui s'étaient déplacés dans l'espoir de recueillir une bonne somme d'argent. Le problème c'est que je n'allais surement pas choisir aujourd'hui. Je regardai les dossiers devant moi et j'hésitais entre 4 organismes pour l'instant. Le silence régnait attendant que je parle, mais au lieu que ma voix ne porte dans la pièce, c'est Geane qui se mit à parler. Elle avait le don de me surprendre et je savais déjà que ça n'allait pas manquer de cran venant d'elle. Je la laissai faire, elle toucha des directeurs de certains organismes avant de me lancer en pleine gueule sa façon de voir les choses. Ce serait le comble de faire un don à des associations quand on se fout pas mal de ces principes au quotidien. J'haussai un sourcil tout en poussant un soupir face à sa remarque déplacé. Je refermai les dossiers devant moi, je pense que ça avait été une assez grande perte de temps, j'aurais pu tout simplement ne faire venir personne et donner de l'argent au hasard. Mes mains se lièrent ensemble et je me mis à regarder Geane qui semblait trouver son manège très drôle.

- Ha oui, je ne vous ai pas présenté Geane McCallister, très grande connaisseuse des affaires. Son bar a fait faillite et elle a eu un accident de voiture qui lui a amoché le corps, mais je dirais plus la tête qu'autre chose. Je vous remercie de vous êtes déplacés... J'ai fait mon choix! La violence faite aux femmes, les plus démunis et contrer les dépendances aux drogues et à l'alcool, comme quoi vaut mieux être ironique!

Voilà Geane avait choisi, maintenant il était temps de lui remettre ses fichues pilules. Je ramassai la pile de dossiers et je quittai la pièce le plus rapidement possible. Je n'avais pas le temps de répondre à des questions superflues. Je sentis les talons de Geane se dépêcher pour me rattraper (dû moins, comme tu peux) puis j'allai m'enfermer dans mon bureau avant de me laisser tomber sur le canapé, c'était une journée de merde! La jeune femme entra et referma la porte derrière elle.

- T'es contente, tu as eu l'attention que tu voulais?

Je sortis de ma poche un pot de pilules sans lui mentionner quel était le produit et je le lui lançai. Elle l'attrapa au vol et se mit à le regarder. J'avais juste le goût de dormir vu la nuit que j'avais passé.

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 Je n’avais pas pu m’en empêcher, je m’étais incrusté dans la salle de conférence et j’avais donné mon avis. Non pas qu’il soit utile, mais surtout parce que je voulais emmerder le roi des emmerdeurs. Si je pouvais lui donner une mauvaise réputation auprès de ces délégués, je n’allais certainement pas m’en priver. Peut-être serait-il légèrement moins prétentieux ? A la fin de ma petite scène, je fis un beau sourire à Sebastian avant de diriger mon regard vers les hommes légèrement plus âgés que nous. Ils semblaient tous plus ou moins confus. C’est à cet instant que le beau brun reprit la parole. Ha oui, je ne vous ai pas présenté Geane McCallister, très grande connaisseuse des affaires. Son bar a fait faillite et elle a eu un accident de voiture qui lui a amoché le corps, mais je dirais plus la tête qu'autre chose. Je vous remercie de vous êtes déplacés... J'ai fait mon choix! La violence faite aux femmes, les plus démunis et contrer les dépendances aux drogues et à l'alcool, comme quoi vaut mieux être ironique! Avait-il déclaré avant de se lever pour quitter la salle. Je lui avais lancé un regard noir en m’appuyant à un siège avant de prendre sa place, sans pour autant m’asseoir. Sachez juste que mon bar n’a pas fais faillite, bien au contraire. Si vous voulez un conseil, vous devriez aller y faire un tour, vous y seriez certainement mieux accueillis. C’est le fifty shades à l’angle de la troisième rue. Je fis un beau sourire et commença à partir pour rejoindre le bureau du jeune homme avant qu’il ne s’éclipse ailleurs. Sebastian était avachit dans son canapé comme une larve, bien loin de l’homme assit dans son fauteuil quelques minutes plus tôt. T'es contente, tu as eu l'attention que tu voulais? Me demanda-t-il en sortant un pot de gélules de sa poche qu’il me lança sans crier gare. Je le rattrapai de justesse et lu l’étiquette histoire de savoir ce que j’allais ingurgiter. Il n’y avait rien d’inscrit, mais peu importe, je prenais ce qu’il me donnait. Je pris l’enveloppe remplis d’argent dans mon sac et la posa sur son bureau pour finalement ranger le pot dans ce dernier. J’avais complètement ignoré sa question, de toute façon je ne comptais pas m’attarder ici. Merci.. et merci pour le cadeau de la dernière fois. Je fis un léger sourire et commença à m’avancer vers la porte quand une question s’imposa. Au fait ! Est-ce qu’Antoine t’a fait passer mon cadeau ? Demandai-je en le regardant tandis que ma main se posait doucement sur la poigné de la porte.

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   Bien entendu, il avait fallut que Geane en rajoute en mentionnant son ancien bar, peu m'importait de toute façon, ça n'allait enlever rien au fait que j'allais faire un don d'une grosse somme d'argent. Si le nouveau propriétaire du Fifty pouvait se le permettre, tant mieux pour lui, mais j'étais plutôt sceptique. J'avais quitté la salle de conférence pour rejoindre mon bureau et m'étaler sur mon canapé. Je n'avais pas envie de me prendre la tête une fois de plus avec Geane, elle faisait sa chiante et elle le savait. Je lui avais balancé le pot de pilules et elle l'attrapa au vol, puis me déposa une enveloppe pleine de fric. Ce qu'elle pouvait être dure de la tête des fois! Merci.. et merci pour le cadeau de la dernière fois. Je pensais que j'hallucinais à recevoir ses remerciements. Je défis mon noeud papillon et je me dirigeai alors vers son enveloppe d'argent. Elle se dirigea ensuite vers la porte, mais se retourna en me posant une question. Au fait ! Est-ce qu’Antoine t’a fait passer mon cadeau ? Je la regardai d'un air impassible. Il fallait ce qu'il fallait dans ce temps là et le pot de pilules, je savais bien comment ça se terminerai. Je me dirigeai ensuite vers elle pour lui tendre l'enveloppe entre ses mains.

- Ha oui! Ce p'tit truc ridicule, je l'ai jeté en le voyant! Tiens... ton argent... c'est gratuit pour la première fois.

Elle l'avait saisit avant de se rendre compte de ce que je venais de faire et j'allai me rasseoir. Elle avait voulu que je la remercie pour son verre de whisky, mais je n'avais pas envie d'être gentil envers elle vu son attitude. Son verre se tenait dans mon bar personnel de ma chambre... Il allait y rester, mais ça, elle n'avait pas besoin de le savoir. Je me frottai le front un instant avant de me souvenir de ce que je venais de lui donner. Je devais quand même la mettre en garde de ce que je lui avais confié. Ce n'était pas à prendre à la légère.

- Au fait, c'est de la morphine, alors pas d'alcool, pas le droit d'en prendre plus de deux par jour et ne vient pas me revoir avant 2 semaines, ça voudra dire que tu en as pris plus.

Je tapai sur le canapé à côté de moi pour que la jeune femme ose s'asseoir, mais je ne crois pas que ça allait fonctionner.

- Comment va Riley?

J'avais beau le caché, il me manquait ce petit bonhomme... Je ne sais pas si je méritais vraiment de ces nouvelles, mais je sais que ça allait me mettre encore plus frustré si elle me disait rien.

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 J’avais enfin récupérée ma commande. En contrepartie, je lui avais posé une belle enveloppe de fric sur son bureau. Je savais que ce genre de chose coûtait assez cher alors j’avais prévue le coup. Ce n’était que du dépannage, faute d’avoir mieux en attendant. Ca ne se reproduirait jamais. Si j’avais demandé cette faveur à Sebastian c’est bien parce que c’était le seul mec que je connaissais faisant ce genre de chose. Je savais très bien qu’il serait capable de répondre à mes besoins.

Avant de partir, je lui avais demandé s’il avait bien eu mon cadeau. J’avais demandé à Antoine de le lui remettre lorsqu’il serait moins énervé. Ce dernier me regarda sans ciller et me remit l’enveloppe dans les mains tout en me répondant. Ha oui! Ce p'tit truc ridicule, je l'ai jeté en le voyant! Tiens... ton argent... c'est gratuit pour la première fois. Je l’avais regardé légèrement choqué. Je m’attendais à tout sauf à ce qu’il jette mon cadeau. Je dois avouer que ça me faisait de la peine, ça montrait bien à quel point mes attentions lui importaient peu. Ce qui était sûr, c’est qu’il pouvait rêver pour obtenir quoi que ce soit de moi dorénavant. C’était de la méchanceté gratuite, pure et dure.

Ce n’est que quelques instants plus tard que je me rendis compte que l’enveloppe se trouvait à nouveau dans mes mains. Pourquoi accepterais-je ce genre présent si celui-ci jetait les miens ? Le jeune homme retourna s’asseoir dans le canapé et reprit la parole pour m’expliquer comment prendre mes gélules. Je n’avais aucune envie de recevoir ses conseils, j’avais juste envie de l’ignorer. J’avais hoché la tête sans n’avoir encore reprit la parole. Ce dernier tapota le canapé à côté de lui pour m’inviter à m’asseoir, invitation que je refusai d’un coup de tête rapide. J’étais vexée et blessée malgré moi. Je n’allais certainement pas lui faire ce plaisir. Comment va Riley? Me questionna-t-il par la suite. Je fis quelques pas hésitant dans sa direction, main appuyé sur la hanche qui m’était douloureuse et posa l’enveloppe contenant l’argent à côté de lui avant de répondre à mon tour. Il va bien, et contrairement à toi, il a beaucoup apprécié son cadeau. Je fis un petit sourire ironique et tourna des talons pour rejoindre la sortie.

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  En répondant à sa question sur le cadeau, je vis que je tapais dans le mile, ça lui faisait quelque chose. Et bien, je dirais que c'était mérité pour m'avoir chasser de chez elle à Noël et m'empêcher de voir Riley développer son cadeau. Je continuai à la regarder avant de l'inviter à venir s'asseoir, elle était vraiment si pressée? Est-ce qu'il fallait que je lui rappelle qu'elle était venue avec moi? Je lui posai alors la question sur Riley pour savoir comment il allait.  Il va bien, et contrairement à toi, il a beaucoup apprécié son cadeau. Je souris à sa réponse. Tant mieux s'il appréciait, mais j'aurais quand même aimé le voir jouer. Elle se dirigea vers la porte ce qui enleva le peu de sourire que j'avais dans le visage.

- T'as pas pris de vidéo, rien? T'as pas pensé à moi? En même temps, ça ne m'étonnerait pas, elle était rendue vraiment froide à mon égard. Si elle voulait que je lui donne des médocs, ça sera ça c'est tout! - Bon laisse tomber, tu préfères prendre le taxi à ce que je vois, je vais en profiter pour faire des chèques!

Je me levai, ramassai l'enveloppe d'argent de Geane, le balança sur mon bureau et je pris place derrière pour sortir mon chéquier sans regarder la jeune femme. Jouer la carte de l'ignorance c'était stupide... enfin, c'est ce que je pense, mais quoi que je disais ou quoi que je faisais ce n'était jamais à son goût. Cette femme était difficile tout simplement. Je regardai les noms des organismes présents et je commençais à offrir 25 000$ aux choix que j'avais fait. Ça allait me faire de la bonne pub, c'était tout ce que je voulais. Je sortis ensuite un petit sachet de poudre que je ne cachais pas du tout et regardai vers la porte.

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 Le jeune homme avait voulu savoir comment son fils allait, je lui avais répondu qu’il allait bien et qu’il apprécié son cadeau. Rien de plus, rien de moins. J’avais été correcte. Cependant, le jeune homme avait quand même réussit à me prendre la mouche alors que je quittai son bureau. T'as pas pris de vidéo, rien? T'as pas pensé à moi? Il me semblait un peu frustré ou énervé, je ne savais pas trop. Je m’étais retourné pour le regarder encore une fois. Je ne le comprenais plus. J’allais ouvrir la bouche quand il reprit la parole pour me dire de laisser tomber et qu’il avait autre chose à faire. J’avais soupiré légèrement soupiré en l’entendant, c’est fou ce que notre relation était devenue compliquée au fil du temps. Je m’étais passé la main dans les cheveux et je l’avais rejoins à son bureau où il avait prit place quelques instants plus tôt pour faire ses chèques. Non, j’ai pas pris de vidéo mais je pensai que tu viendrai le voir.. J’émis un léger sourire ironique en le regardant avant de me reprendre. Ah non pardon, c’est vrai que tu ne mettras plus un pied chez moi. Enfin je pensais surtout qu’il ne voulait plus me voir mais ça me semblait assez bizarre, puisqu’il avait l’air d’accepter ma présence jusqu’à maintenant. Alors qu’est-ce que je dois faire Sebastian ? Demandai-je pour attirer un peu son attention tandis qu’il sortait son sachet de poudre de sa poche. Je dois te laisser profiter de moi tout en sachant très bien que tu iras voir ailleurs ensuite, te laisser voir ton fils quand bon te semble ? Il avait enfin osé me jeter un regard, au moins il m’écoutait. Je dois te laisser me toucher alors que tu fais exprès de me blesser ? T’as pensé à moi ? Demandai-je en reprenant ses mots. Je plongeai ma main dans mon sac et retira deux gélules du pot pour les avaler avec le fond de verre qui trainait sur le bureau du jeune homme sans lui demander sa permission. Appuyer contre le bureau, je n’avais qu’à eu à me pencher pour l’attraper. Il me semblait qu’il s’agissait de whisky et je n’aimais toujours pas ça, berk. On fait quoi maintenant ? Lui demandai-je en relevant son visage vers le mien.

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  Geane était en train de m'énerver à nouveau, mais je dirais que j'en avais assez marre là. Je décidai de laisser tomber et c'est quand je le fis que Geane se dirigea vers moi plutôt que la sortie. Non, j’ai pas pris de vidéo mais je pensai que tu viendrai le voir..  Ah non pardon, c’est vrai que tu ne mettras plus un pied chez moi. Bien entendu, elle avait toute mon attention même que je sentais que j'allais vraiment m'énerver pour ce qu'elle venait de dire. En plus de me foutre dehors, elle revenait sur le sujet.

- Pour vrai là? Tu reviens vers moi pour me narguer en plus? T'as eu ce que tu voulais tu peux partir!

Je sortis un sachet de poudre de mon bureau et je commençai à m'installer tout doucement. Je pensais qu'elle serait partie, mais non en fait, je pense qu'elle voulait continuer son petit jeu contre moi. lors qu’est-ce que je dois faire Sebastian ? Demandai-je pour attirer un peu son attention tandis qu’il sortait son sachet de poudre de sa poche. Je dois te laisser profiter de moi tout en sachant très bien que tu iras voir ailleurs ensuite, te laisser voir ton fils quand bon te semble ? Je dois te laisser me toucher alors que tu fais exprès de me blesser ? T’as pensé à moi ? Je n'arrivais pas à le croire! De plus, elle sortit deux cachets d'une traite et attrapa mon verre pour les avaler. Je fermai les yeux un instant parce que là, c'était le comble. J'avais arrêté ce que je faisais, j'avais enlevé sa main de mon visage et je m'étais levé en mettant mes deux mains sur mon bureau pour la regarder d'un air féroce tout près de son visage. Je pense que lui faire peur était ma première intention, mais la deuxième était surtout de lui faire comprendre qu'elle était déroutante.

- T'as pensé à moi? Vraiment? Geane! Ça fait des mois que je suis à tes pieds et tout ce que tu fais depuis début c'est de me repousser et de me faire chier! Ne vient pas me dire que je ne pense pas à toi! Je t'ai demandé ce que tu voulais, je suis partis parce que C'EST CE QUE TU VOULAIS! Tu ne sais plus ce que tu veux et j'en ai marre! Je ne veux pas profiter de toi, je ne veux pas te blesser non plus, mais tu me pousses à faire des trucs parce que tu m'énerves!

Mon ton s'était calmé au fur et à mesure que j'avais parlé, je pense que ça m'avait fait tout simplement du bien de lui dire ça. La Geane qui était devant moi aujourd'hui était plutôt en forme comparativement à celle que j'avais vu à Noël. Je pense que tout était dit! En fait non.

- Et je viens de te dire de ne pas prendre ça avec de l'alcool... Tu ne m'écoutes jamais!

Ce qui me plaisait dans cette situation c'était sa proximité, mais ce que je détestais c'était sa façon de m'énerver à chaque fois. Elle pouvait sortir le meilleur de moi-même mais aussi le plus mauvais.

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