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 à la radio y'a un poussin + ugo & louise

 :: Saison onze :: sujets et autres
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Ugo Tremblay
Ugo Tremblay


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(#)Sujet: à la radio y'a un poussin + ugo & louise  |   Sam 23 Jan - 8:24

( j'avais pas mieux comme titre )
Ce matin là, c'était un matin comme tous les autres. Enfin, depuis récemment. Nous avions emménagé avec April depuis quelques jours dans notre nouvelle maison. C'était une toute nouvelle vie. Je partageais mon espace avec celle que j'aimais, qui avait fait une décoration aux petits oignons. C'était quand même agréable de pouvoir la prendre dans mes bras toutes les nuits dans mon lit, pouvoir faire les courses ensemble, manger ensemble, la retrouver le soir après le boulot. Je découvrais ce genre de quotidien qui ne me déplaisait pas au final, moi qui fut seul célibataire depuis toujours.

Ce matin, j'avais une affaire assez importante dont je m'étais préparé des heures dans mon bureau à la maison. Je n'en pouvais plus, j'avais besoin de prendre l'air et je décidais d'aller me chercher un café dans le Starbucks pas loin. Je m'habillais en costume comme tous les jours et go. Au comptoir, je remarquais un mec en train d'embrouiller une jeune femme pour une histoire de place dans la queue ou que sais-je, le mec ne lâchait pas le grapin. Je ne savais pas si c'était une histoire de se rapprocher de la jeune femme ou si c'était sérieux. Ou une histoire de bousculade? J'avais eu mon café qu'ils étaient encore sur le côté et haussaient tous les deux la voix. Elle lui disait de le laisser tranquille mais il n'entendait pas, et personne n'allait rien faire. Je soufflais avant de me lancer vers les deux individus. ça vous amuse d'embêter quelqu'un qui ne vous fait pas peur physiquement? Passez votre chemin, vous avez sûrement mieux à faire ailleurs, vous croyez pas? fis-je en m'imposant face à lui physiquement, car moi je prenais largement le dessus. Je lui fis un mini sourire froid pour conclure et qu'il dégarpisse. Je me tournais légèrement vers la jeune femme qui était maintenant tranquille. c'est fou ces mecs qui se croient supérieurs. vous n'avez rien? fis-je en même temps que je posais les yeux sur elle. Tout de suite, je fronçais les sourcils. Elle ressemblait horriblement à une version femme de Louise? lâchais-je alors sans réfléchir. Après avoir retrouvé ma petite soeur que je pensais morte, je tombais sur ma meilleure amie d'enfance? Je croyais rêver. Elle allait sûrement me prendre pour un fou me remercier et s'en aller.


@Louise Roy
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Louise Roy
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(#)Sujet: Re: à la radio y'a un poussin + ugo & louise  |   Sam 23 Jan - 18:15
A la radio y'a un poussin  
Louise & @Ugo Tremblay

Ça faisait quelques années que j’avais une vie qui me plaisait, une vie ou je décidais enfin de ce que je voulais et surtout ce que je faisais. J’étais parfaitement heureuse dans cette vie, que ça soit professionnellement ou personnellement. Mon compagnon me rendait parfaitement heureuse, je n’aurais jamais cru le jour où je l’avais rencontrée qu’il me rendrait aussi heureuse dans le futur. Non bien au contraire, je n’aurais jamais pu pencher un jour m’attacher à un homme qui avait le même problème que moi mais l’avantage. C’était qu’à contrario de ma famille, il était réellement le seul à pouvoir tout simplement comprendre ce que ça pouvait faire d’avoir ses troubles obsessionnels qui étaient les notre maintenant. Même si nous nous en étions tous les deux sortis au jour d’aujourd’hui, ce n’était pas rien et ça j’en avais parfaitement conscience. Je savais la chance que j’avais d’être en vie, d’avoir été prise à temps et d’avoir un entourage qui veille sur moi autant.

Ça faisait quelques jours que nous avions déménager en ville, avec lui et ma petite sœur qui voulait profiter de quelques vacances et j’avais de la chance puisqu’il adoré particulièrement ma petite sœur qui était la lumière de mes nuits, tout comme de mes jours. Elle était bien l’une des raisons pourquoi je tenais depuis quelques mois, même si je détestais mentir à mon petit ami sur ce qui s’était passé et ce que je venais de perdre. Je savais déjà qu’il risquait déjà de très mal le prendre, je le connaissais assez pour ça. Mais je n’avais pas envie d’en parler ni même d’y repenser une seule seconde. J’avais shooté pendant cette journée, et Luna m’avait demandé si je pouvais passer rapidement au Starbucks avant de rentrer de ma journée, je savais ce qu’elle voulait donc je n’avais pas réellement eu besoin de lui demander. Mais malheureusement sur terre il n’y avait pas que de bonnes personnes, il y avait certains mecs qui étaient cons et actuellement pendant que je faisais cette putain de queue j’en tombais sur un qui me taper une embrouille totalement stupide et qui se rapprochait beaucoup trop de moi. Et intérieurement je ne pouvais pas m’empêcher de repenser à ce qui s’était passé il y a quelques mois, et je n’allais pas vous mentir ça me tétanisé plus qu’autre chose. « Sérieusement lâcher moi avant que je vous castre, sérieusement lâche moi sale con. » Soufflais-je me préparant à lui en mettre une avec mon genou dans ses parties intimes, mais quelqu’un s’était interposé face à tout ça. Poussant un soupire soulager en voyant qu’il était bien plus imposant que je ne pouvais l’être, lâchant un fin sourire en l’entendant parler une fois que l’abruti était parti. Tout ce que je voyais actuellement c’était un homme en costume qui n’était pas merdique l’air de rien. « Malheureusement il y a certains qui sont cons, mais ils se font rattraper par des personnes comme vous. » Soufflais-je avant de lever les yeux vers le visage de l’homme surtout en entendant mon prénom. Et là c’était comme si mon cœur se serrer, quand je reconnu l’homme qui était devant moi. « Ugo. » Bien sûr que je savais ce qu’il était devenu, mais de là à le croiser dans la même ville que moi, pas vraiment et à peine quelques secondes après avoir prononcé son nom je sentais déjà les larmes mouillés mes yeux et ma main s’écrasant violemment contre sa joue. Laissant probablement nos voisins dans l’incompréhension de ce que je venais de faire, après tout il venait de me sauver d’un sale con mais je m’en foutais bien sur le coup. « Ça c’est pour être parti et ne m’avoir rien dit. »



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Ugo Tremblay
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(#)Sujet: Re: à la radio y'a un poussin + ugo & louise  |   Sam 23 Jan - 21:26

( j'avais pas mieux comme titre )
Après une matinée dans les papiers, j'avais décidé de sortir en ville avant de passer aux choses sérieuses. C'est au Starbucks que je finissais, mon café à la main, je séparais un mec trop insistant d'une jeune femme qu'il ne lâchait pas. Je décidais d'intervenir puisque personne ne le faisait. Elle était seule face à ce mec qui faisait son caïd et je ne supporte pas tellement ça. Je m'interpose, faisant fuir le type, enfin, libérant la jeune femme de son emprise lourde. Elle me remerciait en disant que je rattrapais les idiots comme ce mec-là, ce qui me fit sourire alors que j'avais tourné la tête vers elle.

Je l'avais immédiatement reconnu. Pourtant, la dernière fois que j'avais croisé son regard, elle avait 13 ans. Elle était inoubliable pour moi. C'était ma meilleure amie, ma première amie. Je n'avais fais confiance à personne pendant de nombreuses années après elle. Je m'étais renfermé en fuyant ma maison familiale, ne faisant confiance qu'aux gens qui me le prouvaient mille fois avant - toujours maintenant d'ailleurs. Je m'étais reproché la mort de ma petite soeur que je venais de retrouver. Je me disais que ce n'était pas possible, que c'était un sosie, mais lorsqu'elle répondit mon nom, mon coeur fit six tours. C'était elle, vraiment? C'est mon cerveau qui disjoncta quand elle me mit sa plus belle baffe au visage. J'écarquillais les yeux. Les gens autour de nous ne comprenaient rien, la nana qui gifle le mec qui vient de la sortir de là. Je posais ma main sur ma joue avant de pointer du doigt de ma main qui tenait mon café l'extérieur. on va parler dehors, peut-être? proposais-je alors, n'aimant pas ces gens qui cherchaient à savoir le gossip du moment. J'étais surtout connu en ville et j'étais en tenue pour le boulot, je n'aimais pas qu'on puisse penser quoique ce soit de moi. On sortait dans la rue et on allait un peu plus loin avant de s'arrêter. OK j'l'ai p'tete mérité mais un merci aurait été appréciable aussi, tu crois pas? fis-je d'abord avec un mini sourire, prêt à esquiver une seconde gifle si elle arrivait. et puis, tu ne comprenais pas ma situation à l'époque. J'avais perdu ma petite soeur et j'étais sûr d'être responsable. Y'a quelques semaines, je me pensais encore coupable. J'ai fui parce que je ne pouvais plus le supporter. Puis j'avais 13 piges, j'ai pas non plus hyper réfléchi. J'ai voulu reprendre ma vie à zéro parce que selon moi elle était gâchée. Je l'ai retrouvé il n'y a pas longtemps, elle s'était faite kidnappé. Bref, je suis désolé, sincèrement. Je ne me voyais pas t'en parler, tu ne m'aurais pas laissé partir ou tu aurais voulu me suivre. C'était mon choix, tu ne devais pas le subir plus que ça. lui fis-je alors d'une traite avant de me mordre la lèvre inférieure. en tout cas ça me fait plus plaisir qu'à toi de te retrouver, apparemment... je t'aurai bien demandé ce que tu faisais là etc mais si tu m'en veux encore, je comprends. Je travaille dans le cabinet juste là-bas, maître Tremblay, au cas où tu changes d'avis fis-je avant de la regarder un moment, histoire d'imprégner son visage dans ma mémoire et je m'apprêtais à reprendre ma route vers le travail alors que j'aurais bien passé quelques moments avec ma meilleure amie d'enfance, qu'on rattrape le temps perdu. Elle était bien la seule à vraiment me connaître sur cette Terre, le vrai Ugo. C'était tout naturel avec elle. Mais elle m'en voulait et je ne voulais pas la forcer à quoique ce soit, je suis un homme droit, elle le sait.


@Louise Roy
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Louise Roy
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(#)Sujet: Re: à la radio y'a un poussin + ugo & louise  |   Sam 23 Jan - 21:57
A la radio y'a un poussin  
Louise & @Ugo Tremblay

Je n’aurais jamais cru pouvoir penser que venir dans cette ville, même si ce n’était pas la première fois ses dernières années, que j’avais pointé le bout de mon nez dans cette ville. Pour des défilés, ou même tout simplement pour des rendez-vous. Mais comment j’aurais pu croire une seule seconde qu’à la seconde ou je décidais avec Sam de m’installer dans cette ville. J’allais retrouver la personne que j’avais le plus aimé dans ma vie, dans mon enfance mais qui était aussi la raison du pourquoi ma sœur s’inquiétait à la seconde ou je ne mangeais pas un repas même si ce n’était qu’un tout petit peu ça la rassurait. Bien que ma famille ne pouvait pas lui en vouloir, après tout c’était moi qui n’avait pas su gérer l’absence de l’avocat aujourd’hui dans ma vie. Ça avait été si brutale, de le voir disparaitre du jour au lendemain.

Alors non je n’aurais jamais pu croire que j’allais retrouver dans cette position particulièrement désagréable pour moi. Bien que j’avais eu de la chance cette fois que quelqu’un intervienne, déjà que je me sentais mal de mentir à mon petit ami face à ce qui s’était passé il y a quelques mois, et ce que je venais récemment de perdre. Je n’avais pas envie qu’il s’en veuille, je savais qu’il le ferait à la seconde ou il saurait pour cette agression et ce bébé que je portais à la suite de cette agression, et la perte de ce dernier. Certes il n’était pas voulu, mais je ne me sentais pas mettre fin à cette grossesse. Ce bébé n’avait rien demandé, bien que porter ce secret était lourd pour moi. Revoir l’avocat me mettait mal à l’aise, parce qu’il avait une partie de moi qui lui en voulait énormément et l’autre qui n’avait qu’une seule envie c’était de le prendre dans mes bras. Malheureusement pour lui c’était la première partie qui avait finalement gagné face à cette baffe qu’il venait de se manger. « Je pense que ça serait probablement mieux pour nous deux oui. » Soufflais-je n’aimais pas réellement qu’on s’intéresse à ma vie, ni même tout simplement à ce qui pouvait être dans ma vie. Mais je n’aimais pas non plus être totalement le centre de l’attention, du moins pas pour ce genre de chose. « Ne demande pas trop Ugo, à moins que tu en veuilles une deuxième. » Même si je me massais la main, parce que l’air de rien je m’étais faite mal à moi-même en la faisant claquer aussi fort. Le suivant, pour finalement croiser mes bras en entendant ses explications, roulant des yeux. « Je ne comprenais pas ta situation effectivement, mais je voulais la comprendre. Je voulais être là pour toi, je voulais t’aider à aller mieux ou simplement te remonter le moral le temps de quelques instants. Tu venais de perdre quelqu’un et je voulais juste t’aider à aller mieux. » Soufflais-je, je ne pouvais pas comprendre à l’époque j’étais trop jeune mais ça ne voulait pas dire que je ne voulais pas comprendre et faire ce que tous les amis faisaient pour leurs amies, être présente pour lui. « Attends quoi elle est en vie ?! » Alors là c’était forcément un choc, oh bien sûr il allait me falloir du temps avant de digérer la nouvelle. Mais j’étais heureuse pour lui, et pour sa petite sœur. « Bien sur que j’aurais voulu t’empêcher de partir, je ne voulais pas te perdre mais pas non plus te laisser seul face à ce que tu traversais… C’est drôle que tu me dises ça, quand tu sais à quel point ton départ m’a totalement dégommé Ugo. Tu sais ce que ma mère m’a dit des mois après ton départ… Tu ressembles à un fantôme. Tu pensais bien faire mais aujourd’hui, maintenant je garderais à jamais une maladie. »
Même si je ne lui reprochais pas, il avait le droit de savoir la vérité. Après tout malgré tout ça il restait ce meilleur ami que j’avais toujours voulu retrouver. « Je t’en veux oui, parce que tu es parti sans un mot, mais aussi parce que tu me manquais, tu me manques toujours Tremblay. Je crois que j’ai le droit d’avoir cette explication entre nous non ? »
J’aimerais réellement pouvoir l’envoyer chier, mais après toutes ses années, toutes ses années à vouloir cette explication et à souffrir de son manque ce n’était pas si facile pour moi de le laisser repartir de nouveau.



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Ugo Tremblay
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(#)Sujet: Re: à la radio y'a un poussin + ugo & louise  |   Jeu 28 Jan - 9:31

( j'avais pas mieux comme titre )
Sans le savoir, c'était devant Louise que je me retrouvais. S'il y a bien quelqu'un de positif à mon passé : c'est bien elle. J'avais tenté de mettre de côté toutes ces années mes souvenirs avec ma petite soeur, nos moments de famille, car je me pensais coupable de sa disparition. J'avais fuis pour cette raison : je ne pouvais plus me regarder en face et c'était ça ou la rejoindre. Je ne pouvais plus me trouver là où elle se trouvait, voir ses traits dans le visage de ma mère. J'avais décidé de mener une vie aux Etats-Unis, sans prévenir personne. J'avais dédié ma vie à ma passion : la loi. Je ne vivais que pour cela, laissant de côté le reste, cachant mon passé à toute personne qui croisait ma vie. Si une chose m'avait fait, dans les moments les plus difficiles, tenir, c'était ma voisine et meilleure amie, Louise. Je pensais souvent à elle quand ça n'allait pas, à nos rires à tous les deux, à nos jeux. Je m'en voulais souvent pour elle mais je me pensais tellement infame qu'elle ne méritait pas un homme pareil dans sa vie. J'étais persuadé qu'elle était mieux sans moi.

C'était dans toutes ces pensées que j'avais construit ma vie, jour après jour. J'étais arrivé à Miami comme j'avais fais pas mal de villes, pas mal de cabinets, j'avais monté le mien ici et j'avais trouvé une autre ancre : April. Elle m'avait enchaîné à cet endroit comme personne n'avait jamais réussi à le faire et j'avais établi un chez moi, ici. April avait réussi l'impossible. Elle connaissait mon passé, elle savait tout. C'était probablement la seule, avec évidemment Louise, à me connaître sur le bout des doigts. Enfin, Louise ne me connaissait pas aujourd'hui, ce qui était la différence avec April. C'était dans cette même ville que je me retrouvais face, par un grand hasard, à Louise. Des années plus tard, je la défendais contre un mec qui la faisait chier et qui ne lâchait pas le morceau. Détestant ce genre de comportement, j'étais intervenu et malgré ça je m'étais pris une baffe de la part de la jeune femme. D'extérieur, on aurait pu ne pas comprendre, mais sachant tout ça, elle était sûrement méritée.

Debouts face l'un à l'autre dans ce café, je lui proposais de sortir discuter. Elle acceptait, non sans me menacer d'une autre baffe qui pourrait partir. Bon, elle se massait la main, genre d'être discrète mais je la voyais, donc je doutais qu'elle veuille perdre sa main une seconde fois. Mais bon, il valait mieux se méfier, elle avait toutes les raisons de recommencer. Je commençais la discussion en tentant de m'expliquer. Elle me reprochait de ne pas avoir compté sur notre amitié pour aller mieux et d'avoir préféré fuir. maintenant, je sais bien, mais à notre âge? J'étais idiot, j'ai pas réfléchi. très sincèrement, j'pensais que c'était ça ou faire quelque chose d'encore plus stupide... J'avais pensé plusieurs fois à mettre fin à mes jours, moi aussi. Pleurant des heures à ne plus savoir en respirer dans la chambre de Théa, j'aurais voulu la rejoindre si ce n'était pas ça. Je n'en avais jamais parlé à personne, de ça, ni même à April. Avoir eu une de ces idées un jour, ce n'était pas anodin. Mais j'aurais confié mon pire secret à mon amie. Je lui apprenais au passage qu'en plus, je l'avais retrouvé. Elle semblait aussi choquée que moi le jour où je m'étais aperçu que c'était bien elle. J'adoptais tout à coup un énorme sourire. oui. Elle vit chez moi. La police de la ville l'a retrouvé il y a quelques semaines dans une secte qu'ils ont disloqué. Ils l'avaient kidnappé toutes ces années, échangeant les corps à l'hôpital. C'est bien elle. Toute cette culpabilité toutes ces années... lui fis-je avant qu'elle ne me parle d'une nouvelle culpabilité qui allait bientôt s'installer... en me disant qu'après mon départ elle avait développé une maladie. une maladie? comment ça? laquelle? mon sourire avait complètement disparu, c'était clair. Était-ce vraiment de ma faute? je culpabilisais tellement vite, elle pourrait aisément me le faire croire et me laisser retomber dans cette vague infernale. Peut-être que là ou pas la maladie se serait développée. Des tas de pensées traversaient mon esprit. Puis elle enchaîna en me disant qu'elle m'en voulait d'être parti et aussi du manque que j'avais laissé. Elle me disait avoir droit à une explication. Je fronçais les sourcils, attristé. J'avais juste envie de la prendre dans mes bras, mais je craignais qu'elle ne me repousse et ça, je pense que j'aurais dû mal à le supporter. Du coup, je me frottais les doigts doucement pour réprimer cette envie, mais je me rapprochais pour une distance plus intime avec elle pour continuer. Ecoute, tu ne peux pas savoir comme je suis désolé. J'ai souvent pensé à toi, tu étais la seule chose positive de mes souvenirs. Mes parents me faisaient penser à Théa, je ne pouvais pas m'accrocher à eux. Je pensais à ton rire, à nos jeux quand j'étais seul. Une avocate à New York m'a prise sous son aile, c'est grâce à elle que j'ai réussi à vivre que de ma carrière. Mais tout ce temps, le soir, une fois loin des barreaux, c'était à toi que je pensais. longtemps, il n'y avait que toi à qui j'étais attaché. Très longtemps. J'ai refusé de me faire quelconque amis, j'étais froid, distant et c'est comme ça que j'ai réussi... Venir ici m'a fait comprendre que ce n'était pas une vie, qu'on a besoin de gens autour de nous. Combien d'années après j'ai compris ça? Je pensais que tu ne méritais pas d'avoir un homme comme moi dans ton entourage, que tu méritais mieux qu'une merde pareille. lui fis-je alors. je ne sais pas si tu peux me pardonner, mais si tu y arrives, saches que je ferais tout pour toi, ça n'a pas changé. Dans ta maladie, dans ton quotidien... je serais là si tu veux bien de moi. J'aimerai beaucoup connaître ta vie aujourd'hui. fis-je alors. je doutais pouvoir me rattraper correctement mais j'essayais toujours, quitte à me reprendre une jolie claque. j'ai peur de vouloir te prendre dans mes bras.


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(#)Sujet: Re: à la radio y'a un poussin + ugo & louise  |   Jeu 28 Jan - 10:18
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Sincèrement j’ignorais réellement comment ça pouvait réellement évoluer, comment cette anorexie que j’avais finalement eu ne se serait pas développé qu’il soit avec moi, ou qu’il soit parti. Je savais simplement que j’avais eu du mal à gérer le fait que l’homme qui faisait ma vie, un immense terrain de joie et qui me rendait heureuse à l’époque n’était plus près de moi. Et que malgré tout ça, malgré le fait que je ne comprenais pas les choses et ce qu’il pouvait vivre même si mes parents tentaient de me faire comprendre le ressenti de mon meilleur ami. Que ce qu’il subissait n’avait rien de simple, mais je voulais être là pour lui-même si je ne comprenais pas les choses parce que je ne le vivais pas. Du moins pas aussi violemment que lui, en perdant sa sœur. Forcément que voir Théa partir, du moins disparaitre comme ça du jour au lendemain m’avait fait souffrir parce que je tenais à elle. Bien que je tenais bien plus à son frère, puisque j’étais plus proche de lui que je ne pouvais l’être de sa petite sœur. Mais je ne pouvais pas me mettre à sa place, mais c’était le rôle d’un ami d’être là dans les coups durs et il ne m’avait pas laisser être auprès de lui pour l’aider à aller mieux.

Même si aujourd’hui grâce à tout ça j’avais pu faire la rencontre d’un homme merveilleux, qui connaissait mon passé et ce que j’avais vécue. Qui avait passé beaucoup de temps à calmer mes larmes, quand je pensais au jeune homme. Il me comprenait aussi dans ma façon de fonctionné vis-à-vis de la nourriture, pendant des mois nous avions pu nous rapprocher même si malheureusement en dehors d’une amitié pendant quatorze ans, il n’y avait rien eu de plus sauf quelques fois ou nous allions plus loin. Mais j’avais tellement peur qu’il s’en aille lui aussi, que je n’avais pas voulu m’attacher de trop. Même si aujourd’hui je partageais le quotidien d’un homme merveilleux, doux et gentil à chaque instant dans ma vie. Comme je savais que je n’avais rien à lui cacher, même si malheureusement aujourd’hui je lui mentais de plein fouet et que je ne le laissais pas être là pour moi. Je n’avais pas envie de le voir culpabiliser pour quelque chose qu’il n’aurait jamais pu empêcher dans tous les cas. Comme le fait que je ne voulais plus parler d’enfants, ou même de projets dans l’avenir face à ce que je venais de perdre. Même si je savais que dans le fond j’avais besoin de retrouver cet homme que j’avais perdu il y a bien des années.

Oui j’étais blessée qu’il ne veuille pas que je sois là pour lui, même si nous étions que des gosses à l’époque. Et que maintenant je pouvais mieux comprendre pourquoi il était parti, du moins pas forcément de la même façon mais quand j’avais vu à quel point j’avais fait du mal à ma famille après. En cessant de me nourrir, ou du moins en ne gardant que très peu de ce que je pouvais ingérer. « Effectivement tu n’étais qu’un idiot à l’époque. Je t’interdis d’avoir ce genre de pensées, tu penses sincèrement que ta sœur aurait voulu que tu fasses ça ? Elle n’aurait jamais voulu que tu fasses cette connerie. » Dis-je alors, enfin qui souhaiterait que son frère ou sa sœur meurt, je me souvenais bien des menaces de ma sœur avait bien pu me faire, comme mon petit frère quand ils m’avaient vu descendre en enfer et pourtant ne pas vouloir réellement en sortir. Cependant entendre le retour de Théa faisait du bien, bien qu’entendre ce qu’elle avait vécue pendant toutes ses années me faisait mal. Elle n’avait pas dû avoir une vie facile et aujourd’hui, se faire à ce monde moderne ne devait pas être des plus simple. « Je suis contente que tu es pu retrouver ta petite sœur, qu’au final tu n’es pas faite cette connerie et qu’elle puisse te retrouver et que tu l’aides à se faire de nouveau à la vie en société. Ça ne doit pas être simple pour elle, de se faire à la vie en dehors de tout ce qu’elle a connue depuis… » Soufflais-je, même si je me doutais bien actuellement que je semblais l’inquiéter. Mais je n’allais pas lui mentir, même si je n’aimais pas parler de cette partie de ma vie. Je l’évitais à souhait en temps normal, mais je ne pouvais pas juste lui mentir. « Je suis devenue anorexique, enfin je commençais déjà un peu à l’être avant que tu ne partes. J’avais perdu tous mes repères, et je culpabilisais de ne pas avoir su t’aider. Aujourd’hui je vais mieux, si ça peut te rassurer. Beaucoup mieux. » Même si je n’étais toujours pas grosse, ou du moins épaisse j’étais toujours quelqu’un de fine. Mais je n’étais plus squelettique comme j’avais pu l’être ce qui était déjà un grand pas pour moi. Même si il serait probablement bien meilleur pour moi que je le repousse, je ne pouvais pas le faire. Pendant des années j’avais espéré qu’il me donne des explications sur son départ. Et même si je voulais le haïr de tout mon cœur, je n’y arrivais tout simplement pas. Je pouvais le feindre, mais je savais au fond de moi que j’étais incapable de le faire. « J’aurais aimé que tu me le dises il y a des années Ugo, même si tu ne voulais pas me voir auprès de toi j’avais besoin de savoir comment tu allais… J’aurais respecté si tu voulais partir, mais j’aurais aimé que toute cette amitié qu’on avait ne se finisse pas du jour au lendemain sans que je ne comprenne pourquoi… Je te manquais, tu me manquais aussi… Ce que je constate c’est qu’on a réagit plus ou moins de la même manière pendant des années, m’attacher était aussi difficile pour moi… Mais oui tu as raison, on ne peut pas continuer dans la vie sans être un minimum entouré des personnes qu’on puisse aimé et qui nous aimes. Je pense que j’avais mon mot à dire dans l’histoire, c’était à moi de juger si tu me méritais ou pas Ugo. Nous nous étions promis que nous serions toujours là l’un pour l’autre, tu t’en rappelles ? Et je me fichais bien que tu changes parce que tu souffrais, tout ce qui comptait à mes yeux c’était d’être là pour te relever quand tu tombais. C’était tout ce que je voulais, qu’importe que tu sois changé. » Répliquais-je simplement. « J’aurais beau te dire que je suis incapable de te pardonner, ce n’est pas le cas… Tu étais, et tu seras toujours ce meilleur ami a qui je pouvais tout dire… Je ne préfère pas qu’on parle de ma maladie si tu veux bien, j’évite d’en parler en temps normal… Mais oui je veux bien de ta présence dans ma vie, mais me fait pas regretter de te laisser revenir dans cette vie s’il te plait. Quant à ma vie, elle n’a rien d’exceptionnelle, contrairement à la tienne à ce que j’ai pu entendre sur toi et ta réputation. » Même de loin, je le suivais un peu de loin. Je ne suivais pas tout, mais je connaissais un peu sa réputation aujourd’hui. C’était la seule chose que je m’autorisais à savoir sur lui jusqu’à aujourd’hui. Baissant quelques secondes la tête, avant de la relever vers lui avec un petit sourire. Léger mais bien présent. « Tu peux me prendre dans tes bras. » Soufflais-je, en tendant les bras vers lui pour le serrer pendant quelques secondes. « Ta sœur à un travail ? Je peux lui en proposer un, j’aurais bien besoin d’une assistante, elle pourra toucher à un peu tout… Et elle aura le droit à une formation pour l’aider dans tout ça. »




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(#)Sujet: Re: à la radio y'a un poussin + ugo & louise  |   Jeu 11 Fév - 19:00

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J'étais choqué de me retrouver face à Louise. Après Théa, c'est elle qui ressurgissait de mon passé. Moi qui ait toujours voulu le cacher au monde entier, ce passé, je ne contrôlais plus rien. Enfin, savoir que ma petite soeur était en vie et que je n'avais rien eu à voir avec sa disparition m'avait tout de même rassuré quelque part. je me sentais plus libre et peut-être que je pourrais faire justement la paix avec ce passé. Enfin, ce que j'entendais de la bouche de Louise n'allait pas forcément m'aider. Elle me racontait ce qui lui était arrivé suite à mon départ et je n'aimais pas ça du tout. Je lui avouais tout, même mes envies de suivre ma soeur à l'époque. Evidemment, elle me répondait qu'elle était complètement en colère de cette envie que j'avais eu et qu'heureusement je n'avais pas franchi le pas. Je lui parlais à coeur ouvert, sans réfléchir. C'était comme ça avec Louise.

Elle était heureuse de savoir que ma petite soeur était bien saine et sauve. Elle se rendait rapidement compte de la situation de cette dernière. Après être resté dans une secte toutes ces années, elle avait du mal à s'adapter à notre société. J'allais fortement l'aider en l'acceuillant chez moi tout d'abord, afin de pouvoir prendre ses repères petit à petit. Elle serait incapable d'assumer un chez elle tout de suite. Il fallait qu'elle apprenne à vivre dans notre monde tout d'abord. C'était étrange tout ça mais je faisais au mieux pour elle. Je voulais rattraper le temps perdu même si le temps n'est pas quelque chose que l'on peut récupérer. Oui, ce n'est pas simple pour elle. mais je fais de mon mieux pour l'aider et pour me faire pardonner. j'espère que tu en feras de même. plaçais-je en passant. J'osais tout de même. Elle va vivre à la maison pour le moment. Elle est incapable de se retrouver seule dans Miami. C'est trop tôt. Elle prendra son envol quand elle sera prête. En attendant, je prends soin d'elle et je lui montre notre monde. C'est comme si elle naissait adulte, c'est vraiment étrange. lui avouais-je ensuite très sincèrement.

Elle me disait aller mieux face à sa maladie. Elle semblait ne pas aimer en parler, suite à ses expressions de visage. Elle m'expliquait pourquoi elle était tombé là dedans. Je suis désolé de t'avoir fait vivre tout ça, si tu savais. J'aimerai remonter le temps, fouiller cet hôpital pour retrouver Théa et rentrer à la maison avec elle avant de revenir jouer avec toi, tout simplement. Ou alors j'aimerai être venu te voir pour t'expliquer ce que je vivais... Je me suis tout de suite renfermé, je ne saurais te dire pourquoi. Ce n'était pas par manque de confiance en toi ou parce que je ne te pensais pas capable de me rassurer, ne penses surtout pas ça. J'ai juste... cessé de croire en ma propre personne... Alors j'ai eu peur de tous les gens qui m'entourait. Enfin, je n'ai aucune excuse. j'ai fais une très grosse erreur et je suis vraiment désolé. Cette promesse tient toujours. Je serais toujours là pour toi. Toujours. lui répondis-je alors en la regardant dans les yeux. je parlais que trop rarement de cette manière. le truc c'est que Louise est dans ma chair, il n'y a plus aucun filtre pour elle. Elle me disait préférer ne pas en parler, qu'elle n'aimait pas ça et qu'elle aimerait que je refasse parti de sa vie si je promettais de ne plus lui faire ce coup-là. j'ai appris de mes erreurs. si tu me laisses ma chance je te promets d'être le meilleur des meilleurs amis. et si tu ne veux pas en parler, on en parle pas. je respecte ses choix et ses envies. je suis un homme d'honneur et j'y tiens. comme si. je suis sûr qu'elle est merveilleuse ta vie. Tu sais, en dehors de ma carrière, je n'étais pas grand chose avant d'arriver ici. c'est bien d'avoir un nom qu'on reconnait dans les tribunaux et dont on a peur mais quand on rentre dans un appartement vide et sans textos sur le téléphone, à quoi bon? ça aussi, je l'ai appris. lui fis-je alors avant d'être autorisé à la prendre dans mes bras. Ce que je faisais j'en profitais un peu. Puis, elle me proposait de former Théa au travail. Ce serait génial. Je souris. tu ferais ça? Oh ce serait adorable, vraiment. Tu fais quoi, maintenant? ça te dit de passer au bureau? J'ai des photos d'elle aujourd'hui et puis j'ai caché des souvenirs dans les tiroirs... j'aime bien les regarder justement quand j'ai des doutes alors ils sont toujours avec moi. Puis on pourrait discuter un peu de ta magnifique vie aujourd'hui. je veux tout savoir. tout. répétais-je alors en la regardant dans les yeux. oui, oui, tout. fis-je alors avant d'entamer le pas vers le cabinet d'avocats dans la rue. comment tu aimerais qu'on rattrape le temps perdu? On fait des trucs qu'on aurait fait si je n'étais pas parti de notre âge? Geeenre aller à la patinoire? Faire du skate et tomber dix fois? Faire toutes les attractions d'une foire? Prendre un bus sur un coup de tête pour New York? fis-je alors avant de rire.


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Louise Roy
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(#)Sujet: Re: à la radio y'a un poussin + ugo & louise  |   Sam 6 Mar - 21:12
A la radio y'a un poussin  
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Retomber sur Ugo n’était pas forcément une chose que j’avais vraiment prévu de faire, bien au contraire. Pour être sincère avec vous, oui je savais ce qu’il était devenu mais je n’avais pas cherché à reprendre contact avec lui parce que c’était beaucoup trop difficile et surtout parce que je ne pensais pas forcément être prête sur le moment donné à lui parler. Mais à croire que le destin m’avait repoussé vers lui, je ne cachais pas grand-chose à mon petit ami puisqu’il était un soutient plus que grand pour moi. Mais je ne pouvais pas m’empêcher réellement de m’en vouloir, parce que je vivais avec un secret qui me pesait et avec qui je devais vivre et m’en sortir sans retomber encore dans ce cercle infernal que je pouvais bien connaitre. Même si je savais que Luna me forcerait à manger, si elle me voyait baisser le nombre de calories que je mangeais en général. Si j’avais cette obsession de compter, ma sœur aussi avait maintenant ce tic mais pour une raison bien différentes des miennes ou celle de mon compagnon qu’elle adorait.

Bien qu’apprendre que sa petite sœur n’était pas morte au final, faisait qu’il y avait au moins une chose qui était un peu moins difficile dans mon passé. Elle était vivante, et il l’avait retrouvé c’était tout ce qui compte à mes yeux après tout. Je voulais que son bonheur, malgré tout ce qu’il avait pu faire et le fait qu’il disparaisse comme ça du jour au lendemain m’avait énormément blessé. Je ne voulais que le bonheur de mes proches, j’essayais toujours d’être quelqu’un de bonne. De généreuse, que ça soit avec mes proches ou d’autres n’ayant pas autant de chances que moi. Alors je n’imaginais même pas à quel point, mentalement ça devait faire du bien à Ugo de savoir que sa sœur allait bien, physiquement, mentalement probablement un peu plus difficile mais tout de même. « Je me doute bien que ça ne doit pas être très facile pour elle, de débarquer dans un monde bien différent du monde ou elle a grandi et évolué. Mais si je sais une chose c’est que l’amour que tu as pour elle, ne changera jamais. Que ça soit avant, ou maintenant et que tu ferais toujours tout pour elle. Alors je ne doute pas que bientôt elle réussira à se gérer elle-même, mais qu’elle sera toujours bien accueillie auprès de toi. C’est bien la seule chose dont je sais malgré toutes ses années, n’a jamais changé chez toi. »

Lui parler de ma maladie n’était pas quelque chose que je faisais en temps normal. J’évitais de parler de ce que j’étais, et ce que j’avais été. Je n’avais pas envie qu’on me regarde avec de la pitié d’ailleurs j’ignorais pourquoi j’en parlais au jeune homme. Probablement parce que je n’étais pas capable de lui mentir, pas capable de le regarder en face et lui mentir sur une partie de mon passé. Ni même ce qui s’était passé récemment, ce que j’avais subis il y a peine quelques mois et ce que je venais de perdre. Même si je n’avais pas l’intention de le dire pour le moment. « Sauf que le temps ne peut pas être changer, les actes ont des conséquences et je ne dis pas ça pour te culpabiliser. Parce que malgré tout ça, je n’aurais pas la vie que je n’ai aujourd’hui ni même rencontrer ses personnes qui font partie de mes amis les plus proches si tu n’avais pas agi comme tu l’as fait Ugo. Je ne peux pas te dire que je ne t’en veux pas d’être parti comme ça, de m’avoir abandonné aussi et de ne pas m’avoir laissé être là pour toi comme j’aurais aimé le faire. Mais grâce à ça, j’ai rencontré ses personnes qui sont si précieuse à mes yeux aujourd’hui, un merveilleux docteur qui est toujours là pour m’aider quand ça ne va pas et que je suis sur le point de rechuter. Tu ne peux pas changer, tu dois juste accepter ce qui s’est passé et avancer aujourd’hui. Et juste oublier. » Enfin du moins tout c’était assez compliquée, mais ce que je disais était vrai. Le médecin qui me suivait depuis que j’avais fini dans cette maison avec d’autres anorexiques, et d’autres personnes avec des troubles alimentaires me suivait toujours et était aujourd’hui un bon ami. C’était un passé sombre, mais j’avais fait des rencontres merveilleuses avec qui j’étais toujours en contact pratiquement tous les jours. Alors oui c’était un peu grâce à lui que j’avais ses personnes dans ma vie aujourd’hui, je voyais que le point positif. « Alors oui j’accepte que tu reviennes dans ma vie, et on verra au fur et à mesure ce qui se passera. » Même si j’aimais ma vie aujourd’hui, je ne la trouvais pas spécialement exceptionnel. C’était une vie banale, j’avais réussi mais il fallait aussi dire que contrairement à d’autre personnes j’avais de la chance dans la vie et des parents particulièrement présent et qui me soutiennent dans tout ce que je faisais, ou que nous faisions que ça soit ma sœur ou mon petit frère.
« Elle est banale, je ne me plains pas de ma vie. Mais elle n’a rien d’exceptionnel comme toi qui peut bien changer des vies quand tu défends tes clients. Ton passé et ce qui s’est passé peuvent expliquer pourquoi tu réagissais comme ça Ugo, si les personnes ne savent pas creuser au fond tu ne perds pas grand-chose dans la vie. Même si tu dois aussi faire des efforts pour ça, c’est parfois plus compliqué qu’on le pense. » Dis-je, je savais très bien que j’avais mis plusieurs semaines, ou voir moi avant de m’ouvrir aux amis que j’avais aujourd’hui et qui m’étaient les plus proches. Nous réagissons tous différemment à un traumatisme, certains restent à vie, ou un bon moment dans nos vies. Cependant j’avais rapidement entouré le corps d’Ugo pour le serrer contre moi, fermant les yeux quelques secondes le temps de profiter juste un instant de ce retour dans ma vie.
« Je ne te le proposerais pas si je ne voulais pas réellement, j’ai vraiment besoin d’une assistante en plus. Si je peux l’aider en même temps à se former au monde du travail, tout en lui donnant le temps qu’il lui faut pour s’acclimater à ce monde. Je n’ai pas grand-chose à faire, du moins pas quelque chose de très important donc je te suis-je ne sais pas où tu as ton bureau. Je t’assure que ma vie est paisible et parfaitement normale, rien de très intéressant à souligner mais oui allons discutez, loin de tous ses regards. » Je n’étais pas très à l’aise de discuter de toute cette vie en public, et puis je voulais juste retrouver Ugo dans un coin ou nous serions que tous les deux. Je voulais retrouvez cette proximité que nous avions quand nous étions jeunes, et autant discuter dans un endroit fermé. « Ça fait bien longtemps que je ne suis plus aller dans une foire et ça me tente bien ! On va éviter que je disparaisse du jour au lendemain, sinon Luna va nous faire une syncope si je ne rentre pas ce soir. Je peux te parie que d’ici demain, il y aura des affiches de disparition coller sur tous les murs de la ville. » Répliquais-je en riant, bien que j’exagérais tout de même à peine dans le fond. Elle n’irait pas mettre une tonne d’affiches, juste parce que je n’étais pas rentrer ce soir mais si je lui donnais pas de nouvelles rapidement, j’étais sur que je subirais un harcèlement que ça soit à la fois appel téléphonique, ou bien par sms.


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Ugo Tremblay
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(#)Sujet: Re: à la radio y'a un poussin + ugo & louise  |   Mer 10 Mar - 12:12

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J'avais proposé une activité à faire avec Louise. Je venais de tomber sur elle par hasard. C'est fou comme cette ville peut nous rapporter comme surprises. Je n'aurais jamais pensé la recroiser un jour et je ne pensais aussi pas du tout l'effet que ça me ferait. C'était comme d'être le plus heureux du monde tout en étant le plus triste aussi. Je lui avais fais du mal et je le savais bien. Seulement je n'avais pas tellement eu le choix à cette époque-là, je n'avais que cette solution. Aujourd'hui, j'étais qui j'étais "grâce" à cette décision et quelque part si c'était à refaire, je ne changerai pas grand chose. Peut-être que j'aurais aimé avoir le recul suffisant pour être allé la voir et tenter de lui expliquer : peut-être que ça l'aurait aidé à comprendre et à ne pas s'en vouloir comme elle semble l'avoir fait à en être malade. ça, je m'en voulais. Je m'en voulais terriblement, c'était comme une déchirure intérieure. Je voulais me rattraper maintenant et elle avait raison : il fallait avancer. Quoi de mieux pour avancer que de vivre l'instant présent.

Je lui demandais donc qui elle était maintenant, quelle était sa vie. Je voulais entendre chaque détail et les enregistrer une bonne fois pour toutes. Je voulais rattraper le temps perdu et être de nouveau la personne qui la connaît le mieux sur cette planète. tu n'as pas une vie banale, personne n'a une vie banale. Tu viens de m'apporter des éléments, ton entourage, les personnes présentes pour toi... Tout ça rends ta vie unique et significative. Je refuse que tu dises autrement. Jusqu'à déménager ici je n'aimais pas ma vie. Certes comme tu dis j'aide des gens au quotidien mais ma vie intime était à zéro. Je ne voulais m'attacher à personne, je me méfiais constamment. Donc tu sais, une vie n'en vaut pas mieux qu'une autre parce qu'on porte un costume et que notre nom est reconnu dans notre domaine. lui fis-je alors en toute sincérité. très peu de personnes savaient que je pensais de cette manière et pourtant c'était bien le cas. je suis sûr d'ailleurs que dans la mode tu dois être une vraie référence. ajoutais-je dans le même sujet alors que nous marchions dans la rue à présent.

Je lui avais parlé de Théa, naturellement, puisqu'elle savait tout de cette histoire. Adorable comme elle était, elle me proposait de lui offrir un boulot d'assistante car elle en avait besoin. Théa ne connaissait rien de notre société et avait besoin de s'adapter petit à petit. Avoir un travail c'était apprendre les responsabilités, apprendre à avancer en équipe et être entourée, ça ne pourrait lui faire que du bien. Puis, elle ne savait pas vraiment vers quoi se diriger encore alors que peut-être la mode était son truc. En tout cas elle aimait bien traîner devant le dressing d'April jusqu'à présent. C'est vraiment très gentil à toi, tu ne te rends pas compte de la gentillesse de ton geste. Je veille sur elle mais je ne veux pas l'étouffer... Ce n'est pas évident elle ne sait rien de notre fonctionnement social alors j'ai souvent peur qu'elle finisse dans une affaire compliquée et que je ne sois pas là pour l'en sortir. Mais bon, je respire et je garde mon téléphone bien prêt de moi. fis-je alors en riant légèrement.

Elle avait accepté mon invitation pour la foire. L'autre lui semblait un peu risquée. Je riais. Bien que cette ville serait bien belle avec ton visage aux quatre coins de rue, on va éviter en effet. Allons à la foire! lui fis-je alors en m'y dirigeant. L'après-midi, il n'y avait pas trop de monde. Les enfants étaient à l'école donc on serait tranquille. Bon moi je trouve qu'une foire sans une grosse peluche à trimballer n'en est pas une alors hop fis-je en me dirigeant vers les fusils à pompe où l'on doit viser sur des conserves pour gagner des lots. Je prenais des tirs pour qu'il y en ai pour elle et moi. allez p'tite rebelle montre moi comment tu tires lui fis-je en lui tendant le fusil avant de rire légèrement en voyant sa tête. Quoi? S'il n'y a pas de peluche dans notre rails quand on va faire des attractions et les photos, ça ne compte pas! déconnais-je alors. Bon, c'était pas un truc de personnes d'une trentaine d'année mais il fallait rattraper le temps perdu, c'était pas ça?


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(#)Sujet: Re: à la radio y'a un poussin + ugo & louise  |   Mer 10 Mar - 13:00
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J’avais beau être blessé parce que ce qu’il avait fait et que je garderais toujours une trace de ma réaction vis-à-vis de son départ. Mais je savais aussi une chose, c’était que la vie que j’avais aujourd’hui ce que j’avais traversé. Et la vie confortable, avec un petit ami des plus adorables avec moi. Je n’aurais probablement jamais connu mon petit copain, sans être tomber dans cet enfer. Et je n’aurais pas non plus la même vue sur le monde, que j’avais aujourd’hui grâce à ses épreuves si il ne l’avait pas fait. Et même si je lui en voulais encore d’être parti comme ça, j’avais besoin de retrouver mon meilleur ami dans ma vie, sa présence me manquait tellement que je ne pouvais pas faire comme si de rien était. Bien sûr il faudrait du temps pour que je pardonne totalement, mais aujourd’hui je comprenais un peu mieux pourquoi il avait réagi comme ça. Et mon psy, ainsi qu’ami après toutes ses années m’a toujours dit que si je restais dans le passé, et que je n’avançais pas je ne pourrais jamais réellement m’en sortir. Alors oui je voulais avancer aujourd’hui.

Aujourd’hui j’avais une vie que j’adorais, un compagnon adorable, une entreprise qui marchait et des défilés qui marchaient aussi très bien. J’avais absolument tout pour être heureuse. Je n’avais pas à me plaindre non plus de la somme que je touchais toutes les fins du mois. Bien que je n’avais jamais été de celles qui avaient galérer toute son enfance. A mes yeux, je n’étais pas à plaindre mais ma vie était parfaitement banale. J’avais réussi, bien que j’avais aussi travailler pour avoir tout ça. « Je ne dis pas que ma vie n’est pas des plus simples et banales, mais à mes yeux ma vie est simplement banale. Je ne suis pas de celles qui changent le monde ou autre, elle est très simple en vérité c’est tout ce que je dis. Peut-être que ta vie n’était pas aussi simple au début, avant de venir ici mais ça peut aussi s’expliquer parce ce que tu as vécu Ugo. S’attacher après ça, ça devient difficile. Je le sais très bien, quand on a perdu confiance en soi ou dans les autres ensuite. » Soufflais-je en posant ma main sur la sienne et secoua la tête avant de lâcher un petit rire gêné par sa déduction. Même si je n’avais jamais été une personne qui aime se venter. « Je ne suis pas à plaindre dans mon domaine, ce n’est pas faux. »

L’histoire avec sa sœur me touchait forcément plus, le fait qu’elle soit vivante était une bonne chose. Mais je me doutais aussi, qu’il allait falloir un jour ou l’autre qu’elle se trouve un boulot. Pour vivre sa vie, une fois qu’elle serait prête à sortir de la maison de son frère et de sa protection. Et au moins avec moi, son frère savait qu’elle ne tombait pas sur un patron qui allait lui faire peur, ou être du genre à lui faire des avances. Bien que c’était tout de même assez rare. Au moins, elle aurait le temps de se faire à la vie et au travail. Je veillerais à ce qu’elle fasse son boulot, tout en la protégeant et en l’aidant du mieux que je pouvais. J’avais toujours été comme ça, même avec des inconnus bien que je ne proposerais pas le poste d’assistante normalement à une personne sans expérience mais Théa je la connaissais, je connaissais son frère et je tenais à l’aider. « Tu n’as pas besoin de l’étouffer comme ça, elle a besoin de toi comme son grand frère dans tous les cas. Juste donne lui tous l’amour que tu as à lui donné. Arrête de voir le mal partout, je suis sûre que ta sœur ne retombera pas dans une sale affaire. Tu dois juste profiter d’elle, et l’ennuyer comme tous les frères et sœurs le font. Tu n’as toujours pas changé, toujours aussi protecteur avec elle. » Dis-je en riant amusé de la situation, bien qu’au moins c’était quelque chose de positif à mes yeux en tout cas.

Combien même j’aurais aimé partir avec lui, loin d’ici. Je savais très bien que ma sœur et mon compagnon risquait de s’inquiéter vu que ce n’était pas prévu que je m’absente comme ça le soir. J’aimais mon petit train train quotidien, même quand j’étais en déplacement je préférais ma soirée à la maison que sortir toute seule. Même si j’aimais faire la fête. « On va éviter de lui faire avoir des problèmes cardiaques à ma pauvre petite sœur… Même si ça me ferait bien rire de la voir paniquée comme ça. » Dis-je avec un petit sourire en lui faisant signe que je le suivais jusqu’à la foire. Me demandant bien ou il voulait aller, mais je mourrais d’envie d’avoir une peluche comme au bon vieux temps. « Je veux un panda alors, un bon gros panda ! » Même si j’étais une terrible tireuse, que ça soit avec une balle ou un fusil j’avais toujours tendance à visé à côté même en me concentrant sur ma cible. Oui et bien je n’étais pas douée c’était pas ma faute, alors quand il me tendit le fusil je lui fis les gros yeux. « Que… Quoi … ? Non non ! » Je secouais la tête en faisant la moue, me connaissant je n’étais pas capable de tirer même sur la cible la plus loin. « Je ne me suis toujours pas amélioré depuis notre adolescence… Je suis sûre que je serais capable de visé la cible juste à côté sans le vouloir. » Le pire c’était que j’étais belle et bien sérieuse, bon j’exagérais peut-être en disant me tromper de cible en visant, mais vous avez compris.


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