- messages : 475 - feat. & crédit : Sophie Turner - anniversaire : 10/08/2001 - activité : Scolarisée à l'université de Miami, je suis en deuxième année de sociologie. - double compte : Samael Williams
La parentalité est tellement paradoxale. Je suis fatiguée, dénuée de toute force physique. Des cernes immenses se sont dessinés sous mes yeux. Les seuls vêtements que je porte lorsque je suis à l'appartement sont des vieux pantalons de survêtement, pour la plupart empruntés à Gabriel, et mon peignoir en pilou, de couleur rose, orné d'une très jolie fourrure au niveau de la capuche. Mon poids descend en flèche vu le peu de nourriture que j'ingurgite, et les douleurs dans mon bas ventre n'ont toujours pas cessées. Et, pourtant, malgré tout cela, je n'ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie. Mon petit trésor a déjà deux mois, c'est incroyable comme elle grandit vite. Quand mon esprit m'attire dans les ténèbres, il me suffit de la regarder, d'observer ce petit être découvrir le monde qui l'entoure, et l'obscurité laisse place immédiatement à la lumière. Dans cette folle aventure, je n'étais pas seule. Gabriel et Mackenzie se révèlent être des soutiens incroyables. Et même si je suis réticente à l'idée de les solliciter, c'est de bon coeur qu'ils m'aident avec Sapphire. Mon frère doit sentir les instants où je suis au bout de mes limites, je ne vois que ça. Et puis, plus surprenant, il y en a un autre qui prend de mes nouvelles de temps en temps. L'ange tombé du ciel, le fantasme inatteignable, l'homme parmi les hommes. Deagan Hartwell. Depuis notre première rencontre, nous avons quelques échanges occasionnels par messages. Je n'ose pas vraiment l'inviter chez Gabriel, après tout, ce n'est pas chez moi. Et même s'ils se connaissent, je me vois mal lui expliquer ce que fait son pote chez lui. Il ne serait certainement pas contre l'idée, mais je préfère éviter. Et puis, Deagan ne montre pas vraiment de signes me laissant supposer qu'il souhaite que l'on se voit.
Ce jour là, Sapphire dort depuis une heure. Elle mange de plus en plus et dort de plus en plus. Apparement, tout est normal. Une histoire de cycle, un truc comme ça. Parfois j'ai un peu du mal à assimiler tout ce que me dit le médecin. Et puis les avis sur internet, merci mais non merci. Il m'arrive de les lire, mais plus pour me divertir que pour guider ma réflexion. Pas de cours cet après-midi, et tant mieux, car comme ça, je peux être avec ma fille, et avoir aussi un peu de temps pour souffler lorsqu'elle dort. Exactement comme à cet instant précis. Seule dans le salon, babyphone allumé au cas où la princesse se fait sortir de son sommeil, je flâne, sans réelle occupation. La télévision me sert de compagnie, les clips musicaux s'enchainent, sans que j'y prête attention. Guettant les réseaux sociaux sur mon téléphone, je suis arrachée à cette activité par le bruit de la sonnette de la porte d'entrée. Je ne suis jamais à l'aise lorsque quelqu'un sonne et que ce n'est pas prévu. Le bruit pourrait réveiller ma fille, alors je croise les doigts pour que l'auteur de ce geste parte très loin et ne revienne jamais. Echec mission, deuxième sonnerie. Je n'ai plus le choix. Je me lève, ne remarquant même pas ma tenue peu adéquate, pour me diriger vers l'entrée. Sur le trajet, la personne frappe à la porte. Ok, je ne sais pas qui c'est, mais il commence à me souler. J'ai Sapphire qui dort, et si elle se réveille, ce sera une galère pour la rendormir. Alors, l'air menaçant, j'ouvre la porte avec perte et fracas. C'est pour quoi ?? Mes yeux s'écarquillent devant cet invité mystère. Ma respiration se coupe presque immédiatement. Je viens de gueuler sur Deagan, présent juste là, devant moi. Oups, désolé, je ne savais pas que c'était toi. J'ai la petite qui dort, la sonnette ça peut la réveiller. Me confondant en excuses, je suis en train de perdre complètement mes moyens. Prise de conscience, je suis absolument dégueulasse habillée comme ça. Si j'avais su, j'aurais au moins gardé ma tenue de la journée. Gabriel n'est pas là, mais tu peux entrer si tu veux. Il fait chaud d'un coup. Très chaud.
Ma rencontre avec Jasmine m’était resté dans la tête. En fait, je ne comprenais pas vraiment pourquoi ni comment mais cette fille m’intriguait. J’avais envie d’apprendre à la connaitre davantage. Mais comme à chaque fois avec une fille avec laquelle je n’envisageais pas une simple histoire sans lendemain, je perdais un peu mes moyens et j’avais l’impression de passer assez vite pour un idiot. Seulement, je ne pouvais pas fuir tout le temps une seconde rencontre avec Jasmine juste parce que j’avais pas assez de couilles. L’annonce de son accouchement me semblait alors une bonne excuse pour aller frapper chez mon demi-frère chez qui elle logeait. Je pourrais toujours prétexter que je venais m’enquérir de sa bonne santé et faire la rencontre de la petite nouvelle née. Et c’est ce que je me décidai à faire.
La veille je m’étais rendu dans un magasin de puériculture à la recherche d’un petit cadeau de bébé à offrir histoire de ne pas arriver les mains vide. Dans le magasin, lorsque je vis le nombre incalculable de trucs et de bidules pour enfants et parents, je me rendis compte que j’étais bien à des kilomètres de savoir que c’était d’avoir un enfant. Je me contentai de faire du basique et original à la fois en achetant un lot de peignoirs assortis pour maman et bébé. Le tout emballé dans un papier cadeau je me rendais donc, le lendemain, chez la jeune maman. Je mentirais si le long du trajet, je n’avais pas eu de boule qui pesait au sein de mon estomac. Lorsque je descendis de ma voiture, je me dis qu’en faite elle était peut-être sorti et que j’aurais sans doute du l’appeler avant.
Non, je ne pouvais pas me dégonfler. Je me rendis à l’appartement de Gabriel. Je savais qu’il n’était pas là aujourd’hui car il m’avait dit travailler. J’avais donc le champ libre pour rendre visite à Jasmine sans nous faire épier par un frangin protecteur. Je sonnai à la porte d’entrée. Une fois, deux fois. Je commence à croire que la demoiselle est absente elle aussi mais la porte s’ouvre violemment et le ton agressif que je me prends en pleine figure me fait légèrement reculer d’un pas. « Euh … Salut ! » J’ai l’impression de l’avoi dérangé dans une sieste. Elle est habillée en jogging, les cheveux ébouriffés et les traits du visages tirés. Et là, je me rends compte qu’elle n’a peut-être pas envie de me voir apprêté de la sorte. Je regrette soudainement ma présence, mais plus encore lorsqu’elle me dit que la petite dort et que j’ai bien faillit la réveiller en sonnant à la porte. « Oh excuse … Je peux repasser plus tard si tu veux. » Je lui offre un léger sourire gêné en passant ma main libre sur ma nuque, un petit tic de nervosité que j’ai. Alors que je m’apprêtais à tourner les talons pour rentrer chez moi, Jasmine me dit d’entrer, que Gabriel était absent. « Je sais. » Oups. Peut-être n’aurais-je pas du dire cela ? C’est comme avouer clairement que je ne venais pas là de manière désintéressée. Elle allait me prendre pour un pauvre type en manque qui venait quémander des faveurs sexuelles maintenant qu’elle avait accouché. Merde … Respire. J’avais de la chance car j’avais toujours eu de la chance à paraitre plus serein de l’extérieur que de l’intérieur. Je suivi Jasmine à l’intérieur de l’appartement, jusqu’au salon. Je n’étais encore jamais venu chez Gabriel. On avait plutôt l’habitude de se retrouver dans les bars ou bien dans le local de répétition. « J’ai un petit cadeau pour toi et aussi pour la petite. Je savais pas quoi prendre, la vendeuse à dit que ca faisait fureur. » Je lui tendis le paquet bien emballé. Elle déchira minutieusement le papier et sorti les deux petits peignoirs assortis ( https://i.etsystatic.com/5569502/r/il/cfb27c/778310598/il_570xN.778310598_bh3c.jpg ) « Tu sais si tu n’aimes pas c’est pas grave, je peux toujours le rapporter et ramener une peluche ou bien même un peignoir plus dans ce style … là. » dis-je en pointant sa tenue du doigt. Je me mis à rire en posant une main sur son avant-bras. « Je te taquine. Je suis désolé, j’aurais dû prévenir que je passais. »
Jasmine Carter
Desigual
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Il sait ? Comment ça il sait ? Est-ce que le message qu'il est en train de me transmettre à cet instant est que oui, il est venu pour moi, et pour personne d'autre ? Je crois que cette petite bombe va être compliquée à gérer dans ma tête dans les prochaines minutes, voire les prochaines heures, voire les prochains jours. Paniquée, aucun mot n'arrive à sortir de ma bouche. Je referme la porte derrière ma très curieuse surprise, puis je me dirige vers le salon, m'assurant d'être suivie. Je me jette avec désespoir sur le canapé. J'ai l'impression de ne pas avoir de dignité dans cette tenue, c'est horrible. Je suis carrément moins fraiche qu'à notre première rencontre, et pourtant je ne suis plus enceinte. Est-ce que finalement on pourrait dire qu'être parent est quelque chose de fatiguant, d'épuisant ? Clairement, oui. Mes yeux s'accrochent à ceux de Deagan, et même s'il me parle, je n'arrive pas à réellement comprendre ses paroles. C'est plutôt le geste de sa main, me tendant un paquet, qui me fait revenir sur Terre. Oh, c'est vraiment gentil, fallait pas ! Immédiatement, je redeviens une enfant, attirée par l'envie de déchirer le papier cadeau. Une fois ma pulsion assouvie, je regarde le contenu du paquet. Deux peignoirs assortis. Il a visé dans le mille, avec une justesse presque inquiétante. Tu m'espionnes pour savoir que je passe mes soirées en peignoir ou quoi ? Mon visage s'illumine, ce cadeau a le mérite de dissiper la panique de mon esprit. Je vais l'essayer, je reviens.
Rapidement, je me lève du canapé pour me diriger vers la salle de bains, avec le peignoir sous le bras. Tout était calculé, mes vêtements portés de la journée étaient encore là, à trainer sur le sol. Les soirs ou je sais que Mackenzie et Gabriel vont rentrer un peu tard, je prends vraiment mes aises. En quelques minutes, je change de tenue, arborant un jean slim bleu, un top blanc à manches longues, et donc le peignoir par dessus. J'en profite également pour me mettre quelques coups de crayon de maquillage, je ne veux pas passer pour une fille au bout de sa vie. Ce que je suis en réalité, mais je ne voulais pas le montrer. Je reviens dans le salon, arborant un large sourire. T'as vu, il me va plutôt bien non ? Je fais un tour sur moi-même afin de permettre à Deagan de voir avec plus de précision les motifs du peignoir. C'est un super cadeau, merci beaucoup. Avant d'essuyer une remarque sur le fait que je me sois changée, je prends les devants en lui expliquant que c'est la tenue que j'ai porté aujourd'hui pour aller à l'université, mais qu'en rentrant à l'appartement, afin d'être un peu plus détendue, j'enfile des vêtements bien plus confortables. Je ne veux pas qu'il me juge, de n'importe quelle façon. D'où cette volonté de vouloir me justifier. Je vais à la cuisine me servir un verre d'eau. Tu veux quelque chose ? Café, thé, jus de fruits ?
J’étais plutôt satisfait des conseils de la vendeuse. Jasmine s’empressa d’aller essayer le peignoir que je lui avais offert. Afin de patienter, je fis le tour du salon, regardant les différents bibelots et photos disposées ici et là. Je m’approchai de la fenêtre et fit mine d’y trouver quelque d’intéressant à observer. En réalité, la vie en bas de l’appartement n’était pas palpitante. J’entendis la jeune rouquine revenir dans le salon et je me retournai vers elle avec un large sourire. « Il te va à ravir ! » lui répondis-je sans aucune hésitation. C’est vrai qu’elle était plutôt élégante dans cette tenue. D’ailleurs, je remarquai bien qu’elle avait arrangé sa tenue et comme si elle avait lu dans mes pensées, la demoiselle sembla se justifier. Je levai les mains en l’air comme le ferait un innocent accusé à tort. « J’ai rien dit. Je suis le premier à laisser ma tenue de travail pour un bon vieux jogging quand je rentre chez moi ! » Ouais parce qu’un costard de croupier ça pouvait bien être classe ça n’en restait pas moins une tenue pas super confort pour trainer chez soi. Et puis, j’aurais pu ajouter qu’en tant que jeune maman je pouvais bien imaginer que se pomponner était sans doute la dernière de ses priorités, mais je n’en fis rien. Avec ma maladresse légendaire je risquais de parler de travers de la vexer. Jasmine me proposa quelque chose à boire. « Je veux bien un café si tu en as, sinon un verre d’eau fera tout autant l’affaire. » Je la suivi dans la cuisine, ne voulant pas forcément rester de nouveau les bras ballant dans le salon de mon demi-frère, son demi-frère. Il faudrait peut-être que lui parle un jour de cette relation qui nous liait. Mais pas aujourd’hui, du moins pas maintenant. J’avais pris la décision de parler à Gabriel d’ici quelques jours de toute manière.
« Tu arrives à gérer, les cours et la petite en même temps ? Pas que je doute de ta capacité à mener de front plusieurs choses à la fois, mais ça doit être un peu fatiguant non ? » m’inquiétai-je. Je savais qu’elle était aidée par notre demi-frère et la petite-amie de celui-ci, mais cela restait son enfant et ses études, alors elle devait mettre tout l’énergie possible dans ces deux choses-là. Je pris la tasse de café que Jasmine me tendait et la remercia poliment. Il était fumant alors j’attendis un peu avant d’y tremper mes lèvres. Manquerait plus que je me brûle comme une nouille. « Si t’as besoin de quoi que ce soit, t’hésites pas à me demander, même la nuit hein. » Avec mes horaires de boulot, il m’arrivait bien souvent d’être de soir au casino et donc j’étais facilement joignable, peut-être même un peu plus davantage que la journée que je passais affaler dans mon canapé, la bouche ouverte à ronfler. « Je suis même pas trop mauvais en pâtisserie … » Je regardai la jeune fille avec un petit sourire en coin, légèrement malicieux. J’étais pas un expert, mais à mes heures perdues je pouvais tomber dans une ou deux recettes à mettre a four et qui réussissaient plutôt pas trop mal.
Jasmine Carter
Desigual
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(#)Sujet: Re: Invité surprise (7 janvier) - Deagan | Jeu 6 Mai - 22:03
Les mots de Deagan viennent immédiatement me mettre du baume au coeur. Il est vrai que depuis la naissance de la petite, je n'arrête pas de cavaler un peu partout. Entre les cours, les trucs de bébé à acheter, les rendez-vous médicaux, les aller-retour chez l'assistante maternelle... Le bateau de ma vie est pris dans une violente tempête qui, jusqu'à présent, ne semble pas vouloir se calmer. Alors je tangue, encore et encore, et la moindre petite aide est la bienvenue. D'autant plus lorsqu'elle vient de quelqu'un qui n'a absolument aucune obligation de le faire. Deagan, je le connais depuis très peu de temps. Il y a quatre mois, je ne savais pas qu'un homme aussi beau et attentionné existait sur Terre. Et contrairement à Mackenzie et Gabriel chez qui je vis et qui se retrouvent par ricochet à être impliqué dans l'éducation et l'éveil de Sapphire, son ami musicien, lui, ne me doit rien. Pourtant, c'est face à lui que je me retrouve dans la cuisine, à répondre à ses questions. Ce qui attire mon attention, c'est que d'ordinaire, il est d'usage de poser ces questions banales sur la façon dont je vis le quotidien avec ma fille. Là, ça semble différent. Deagan a l'air de vraiment se sentir intéressé par mon état d'esprit. Oh oui, c'est épuisant. Mais lorsque je vais me coucher et que dans ce berceau je vois ma fille dormir à poings fermés, je me dis que pour rien au monde je n'échangerai cette vie. C'est vrai quoi, cet amour inconditionnel que l'on porte à son enfant est tellement surprenant. Il est difficile de le décrire dans que l'on ne l'a pas vécu.
Lorsque vient l'auto analyse sur son niveau en patisserie, je me pose la question de savoir si c'est juste une phrase balancée comme ça à la va vite ou si il y a une envie, une ambition derrière. Et alors que je termine de préparer les boissons, ma curiosité me pousse à approfondir la question. Monsieur a des talents en patisserie ? Ecoute, ça tombe plutôt bien, on a au moins une demi heure devant nous avant que la petite se réveille. Prêt pour le défi "gateau parfait pour jeune maman" en trente minutes ? Ne lui laissant pas forcément le temps de donner une réponse, je me mets à sortir des placards les ingrédients et ustensiles nécessaires. Ce qui n'est pas chose aisée, car même si cela fait plusieurs mois que je vis ici, je n'ai pas souvent eu l'occasion de fouiller dans les placards. C'est d'ailleurs assez drôle de voir ce que l'on peut trouver en cherchant un peu partout. Quelques minutes suffisent pour que le plan de travail soit rempli de choses en tout genre. Farine, sucre, oeufs, huile, moules, fouet, chocolat, levure... Difficile de faire plus complet. Attends, il manque un truc super important. L'espièglerie n'est pourtant pas mon point fort, mais je ne sais pas pourquoi j'avais envie de passer un moment sympa avec Deagan. Peut-être car la quasi totalité de mon temps libre est accordé à ma petite princesse... Dans un recoin de la cuisine, je retrouve le tablier aperçu précédemment. Voilà, avec ça, tu seras le roi de la patisserie. Et en plus tu saliras pas tes vêtements. C'est grisant de sortir de son rôle de mère, même pour une si courte durée. Le lâcher prise est total. Alors, comme un point final à ce défi lancé, je profite d'une seconde d'inattention de Deagan pour marquer son visage d'un trait de farine. Et là c'est parfait. Deagan, es-tu prêt ?
(#)Sujet: Re: Invité surprise (7 janvier) - Deagan | Sam 8 Mai - 11:17
Jasmine avait l’air heureuse dans sa condition de nouvelle maman. Quand elle parla de sa fille je pouvais voir ses yeux bleus pétiller d’amour. L’amour qu’on éprouvait quand on était parent devait être extraordinaire à ressentir. J’étais encore loin d’intégrer cet amour-là à ma vie, je n’en étais honnêtement pas capable. Je gérais tout juste ma vie alors comment pourrais-je gérer un petit être innocent ?
Ma petite plaisanterie sur mes talents en pâtisserie ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde. Jasmine prit plaisir à rebondir sur celle-ci en me lançant le défi de faire un gâteau. Ce qui avait semblé être une question dans l’intonation de sa voix, ne l’était visiblement pas car la jeune femme ce mot à sortir de ses placards tout ce qu’il fallait pour faire un gâteau. Woh, voilà qu’elle me prenait au dépourvu. Je m’approchai du plan de travail. « Quand je disais que j’étais pas trop mauvais en pâtisserie … je parlais genre pour un faire un gâteau yaourt tu vois. » Je me mis à rire tandis qu’elle me donna un tablier. J’ôtais mon sweat-shirt pour enfiler l’équipement qui servirait à limiter les dégâts sur moi. Je baissai la tête vers mon torse pour faire le nœud de mon tablier et quand je la relevai je sentis un doigt se glisser sur mon front. Je reculai instinctivement d’un pas avant de comprendre la farce dont je venais d’être victime. Le doigt de Jasmine était couvert de farine et je me doutais bien que mon visage devait en être de même. Un sourire malicieux se glissa sur mes lèvres et je plongeai mon doigt dans la farine avant de le passer sur l’arête du nez de la jeune femme. « On est dans la même team pâtisserie alors toi aussi tu dois avoir la marque blanche. Là maintenant je suis prêt et tu l’es aussi ! » J’essuyai mon doigt sur le tablier, le baptisant d’une première souillure. « Est-ce que tu as un livre de cuisine, comme toutes les petites mamans ? Ou bien tu es une maman 2.0 et on doit chercher sur internet ? » lui demandai-je sur le ton de la plaisanterie. Avec internet et sa facilité à accéder à milles et une recette, des plus faciles aux plus complexes, on avait plus vraiment besoin d’avoir sous la main un livre remplit de vieilles recettes aux papiers défraîchis.
Une fois la recette sélectionnée, on s’était mis d’accord pour se lancer dans quelque chose de simple et rapide, on s’attaqua à suivre les étapes unes par unes. On avait opté pour une recette de gâteau au chocolat. Le chocolat étant très bon pour la santé on ne pouvait qu’en mettre … « Ok je commence à remuer les œufs et le sucre t’a qu’à faire fondre le chocolat dans une casserole. Mais interdiction de manger des carrés, hein ! » Je la regardai avec un air faussement sérieux. Je pris un œuf et le cassai dans le saladier, puis un autre et encore un autre avant d’ajouter le sucre. Refaire un gâteau me rendait toujours un peu nostalgique. Cela me faisait penser à tout le temps perdu que je n’avais pas passé avec mes parents avant leur mort. Je me souvenais de ma mère faisant chaque dimanche un gâteau pour la semaine, qui ne durait jamais la semaine bien évidemment. Parfois elle arrivait à me faire participer avec elle. Bien souvent je m’échappais pour traîner dans les coins les plus malfamés de Denver avec des types encore plus malfamés que les rues dans lesquelles ils étaient. Je tournai la tête vers Jasmine qui s’occupait du chocolat et je la surpris à mettre dans sa bouche un carré de chocolat. J’attrapai un paquet de levure posé sur la table et le lançai dans la tête de la rouquine. « Qu’est-ce que j’ai dit ? » Je fronçais les sourcils.
Jasmine Carter
Desigual
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(#)Sujet: Re: Invité surprise (7 janvier) - Deagan | Sam 15 Mai - 11:54
Cette fois, il n'y a plus de retour en arrière possible. Cette mission, c'est ensemble que nous allons la réussir. Soit nous réussirons, soit nous mourrons. D'accord, je suis un peu excessive. Mais Deagan est complètement rentré dans l'idée de ce défi que j'ai envie de le suivre dans cette aventure. Désormais, nous sommes liés par la marque blanche de la patisserie. C'est un autre homme que j'ai en face de moi à cet instant. De multiples facettes sont dissimulés dans sa personnalité, et maintenant, c'est un homme amusant, plein de vie, aimant rire et ne reculant pas devant un défi, qui se dresse dans la cuisine. Cette ambiance enfantine n'était pas pour me déplaire. Des moments comme ceux là, j'en ai besoin. La vie vient de m'offrir une heure ou deux à redevenir une femme, m'autorisant à laisser au placard ma tenue de mère. Sauf si Sapphire se réveille entre deux, bien évidemment. Cependant, nous avons le champ libre pour faire ce gâteau. Ce sera plus simple si on cherche sur internet, il y a tout un tas de sites de recettes de cuisine. Les pages et les idées se succèdent, et d'un commun accord, nous partons sur un gâteau au chocolat. Parfait, j'adore le chocolat. Sans forcément me rendre compte du léger sous-entendu de ma phrase, bien évidemment.
De par ma nature, je vais avoir tendance à être celle qui est dirigée plutôt que celle qui dirige. Non pas que je n'aime pas prendre de décisions, mais la timidité que je dois combattre chaque jour n'aide pas à m'affirmer en tant que meneur, en tant que leader. Alors j'écoute les consignes du chef, suivant scrupuleusement ses ordres. Enfin, scrupuleusement, il m'a désigné comme étant la préposée à la découpe et à la préparation du chocolat. Comment résister à l'envie de prendre un tout petit carré de rien du tout pour le croquer, hein ? Sauf que manque de chance pour moi, ma tentative de mutinerie n'est pas du tout passée auprès du Capitaine qui, en guise de représailles, me jette un paquet de levure que je réceptionne en pleine tête. Et, comme pour ne rien arranger, le paquet était ouvert, ce qui a eu pour conséquence de me retrouver avec de la levure partout sur le visage. Déjà que j'ai la peau blanche, mais alors là... Un petit postillon me permet d'enlever de ma bouche la levure indésirable qui y était entrée. Deagan me fait les gros yeux. Pendant un instant, je me pose la question de savoir si il prend son rôle de chef à coeur, ou si il est vraiment contrarié... Ne sachant quoi dire, mon subconscient me pousse à agir en retour, et cette fois, c'est de ma main couverte de la levure que je venais d'essuyer sur mon visage que j'attaque mon agresseur. Il ne lui faut que peu de temps pour me neutraliser, la faute à une force bien supérieure à la mienne. Je ne peux m'empêcher de rire durant cet assaut complètement raté. Je ne pensais pas que tu étais aussi fort. Ma tentative de vengeance est complètement ratée. Je ris, encore et encore, heureuse de l'instant que je suis en train de vivre. Le chocolat est prêt, c'est quoi la prochaine étape ?
(#)Sujet: Re: Invité surprise (7 janvier) - Deagan | Dim 16 Mai - 0:23
Nous nous étions mis d’accord pour nous lancer dans la préparation d’un gâteau au chocolat dont la recette avait eu de très bon avis sur internet. Simple, rapide et bon, que demander de plus ? A moins que nous rations la cuisson à cause d’une inattention ou d’un four défectueux, nous étions bien partis pour avoir un bon petit goûter. Seulement … ma petite commis de cuisine semblait beaucoup plus intéressé par mettre du chocolat dans sa bouche plutôt que de le laisser fondre dans la casserole. Un petit rappel à l’ordre avec un sachet de levure qui se déversa malencontreusement sur sa tête. Oups. Je la vois alors s’avancer vers moi, sa main blanche comme neige, en direction de mon visage. « Non, tu m’auras pas comme ça. » lui dis-je en lui attrapant le poignet et l’immobilisant prudemment de sorte à ne pas lui faire mal. Je me mets à ris et la rouquine également. Celle-ci venait de se faire surprendre par ma force et avoua que sa tentative de vengeance tombait à l’eau. « Ne jamais attaquer par devant ou bien utilise au moins une diversion. » Malheureusement j’en savais bien trop quelque chose à ce sujet. Et ce n’était pas à cause d’attaque de farine dans une jolie cuisine que j’avais appris ces leçons. A choisir j’aurais aimé ne jamais rien n’en savoir. Mais le passé était le passé et je ne pouvais rien changeait à cela. Jasmine m’annonça que le chocolat était prêt et demanda ce qu’était la suite de la préparation. « J’ai fait les œufs avec le sucre … maintenant … » Je regardai la recette avec attention en suivant les différentes étapes du regard. « Il faut ajouter la farine et la levure, qui s’est déversée sur ta tête … » Je me mis à rire en regardant ses cheveux un roux flamboyant qui était parsemé de poussière blanche. Elle avait fière allure comme ça dit donc. On fit fondre le beurre également qu’on ajouta ensuite à la préparation avec le chocolat fondu. Le tout mélangé, il ne restait plus qu’à mettre dans un plat et à enfourner.
Je m’essuyai les mains sur le torchon de cuisine avant de ramasser tous les ustensiles pour les laver dans l’évier. J’étais assez bordélique dans ma vie, mais s’il y avait bien une pièce que j’aimais garder nickel c’était la cuisine et il était normal d’en faire de même ici. « Viens voir. » dis-je à Jasmine qui nettoyait le plan de travail. Je m’approchai d’elle et lui secouai les cheveux d’une main avant d’essuyer son visage délicatement pour lui enlever toute la levure. « C’est quand même mieux ainsi. Bien plus mignonne. » affirmai-je en passant mon pouce sur le bout de son nez. La proximité entre nous était telle que je pouvais sentir son souffle me caresser le visage. Je lui offris un sourire, mes yeux se laissant envoûter par les siens le temps d’un instant. Avec mon sourire charmeur toujours sur mes lèvres, je me reculai d’un pas. Même avec la levure plein les cheveux et sur le visage elle était canon. J’aurais écouté mes instincts purement animaux, je l’aurais embrassé là maintenant. Mais non. Un peu de retenu tout de même. Puis, peut-être qu’elle n’était même pas sur la même longueur d’onde que moi … « Tu crois que ce serait abusé de te demander un autre café ? » Il fallait que j’occupe mes lèvres. Quoi que … j’avais lu dernièrement dans un article que le café avait des vertus aphrodisiaques insoupçonnées. Il aurait peut-être fallu que je me rabatte sur un thé ? Je me raclai la gorge en essayant de me sortir ses pensées de la tête. Si je commençais à considérer Jasmine comme une source de plaisir, de désir, je risquais de légers problèmes de flux sanguins dans une certaine zone de mon anatomie. Je m’assis sur la chaise de la cuisine et essayai d’engager une conversation des plus anodines. « Est-ce que tu sais comment les abeilles communiquent entre-elles ? » C’était pas une conversation à proprement parler, mais plutôt une blague, un peu nul mais qui m’empêcherait de divaguer sur certaines pensées. Et peut-être que ca le ferait rire. Au pire, elle me trouverait un peu couillon et je n’aurais qu’à m’enterrer six pieds sous terre. Je lui donnai la réponse. « Par e-miel. Email, e-miel. T’as compris ? » Je me mis à pouffer de rire stupidement. Ok, je l’avoue c’était naze.
Jasmine Carter
Desigual
- messages : 475 - feat. & crédit : Sophie Turner - anniversaire : 10/08/2001 - activité : Scolarisée à l'université de Miami, je suis en deuxième année de sociologie. - double compte : Samael Williams
Une fois la récréation terminée, il faut de nouveau se pencher sur la recette à exécuter. C'est après avoir suivi scrupuleusement les consignes de Deagan que la préparation est prête. Il aura dirigé cette opération d'une main de maitre, déroulée sans aucune embuche. Ou presque, si on inclut la tentative de mutinerie de ma part. Tentative complètement ratée, n'ayons pas peur des mots. En attendant que le gateau prenne vie dans le four, il fallait ranger tout le désordre que l'on venait de causer. Deagan est à la vaisselle et moi au nettoyage des zones de travail. Chacun est concentré sur sa tâche, et s'est sa voix, m'appelant de manière plutôt directe, qui me fait presque sursauter. Il veut que je me rapproche de lui alors qu'il est en train de s'essuyer ses mains encore humides de la vaisselle. Attend-il quelque chose ? Va-t-il me faire une incroyable révélation ? Non, rien de tout cela. Au final, c'est un brin de toilette qu'il effectue sur mes cheveux et mon visage, avec une délicatesse non négligeable. Si je n'avais pas ma fille en train de dormir dans la chambre et un gateau dans le four à surveiller, je pense qu'il aurait été possible que je tente une approche. Mais malgré cette sorte de tension qu'il y a entre lui et moi, je préfère ne rien faire, pour ne pas gâcher ce moment passé ensemble à rire. De façon très poli, le chef du jour me demande un autre café. Bien sûr chef, tout de suite.
Je prépare donc sa récompense pour le travail accompli, et Deagan, visiblement plein de confiance, tente une explication sur le langage utilisé par les abeilles. Etant très premier degré, je me mets à réfléchir à comment ces formidables insectes font pour communiquer. Les secondes à réfléchir ne m'aident pas, alors j'abandonne, lui demandant la réponse. Et c'est avec une surprise non dissimulé que j'accueille finalement sa blague. Je suis partagée entre lever les yeux au ciel, soupirer de mépris ou éclater de rire devant la nullité de ses propos. C'est un mélange de tout cela qui sort de mon corps, pour finalement laisser place à un rire quasi nerveux. Tu sais quoi, je ne ris pas parce que ta blague est géniale. Seulement car elle est vraiment nulle. Il me faut quelques instants pour reprendre mes esprits. Bon, par contre, moi ça m'intéresse de savoir comment les abeilles communiquent. On va chercher ça. Je l'invite à me rejoindre dans le salon, en vérifiant une ultime fois le temps de cuisson du gateau. Sur le canapé, je m'empare de mon ordinateur portable et je commence à pianoter sur les touches, à la recherche d'une réponse satisfaisante. Sans m'en rendre compte, Deagan est assis juste à côté de moi, et je peux sentir sa cuisse frôler la mienne. Je perçois également la chaleur émanant de son corps. Il faut que je reste concentrée sur les abeilles, car là, clairement, je suis à ça de craquer. Jaune et noir. Jaune et noir. Jaune et noir... Ok, j'ai la réponse. Et bien figure toi que les abeilles communiquent par le toucher grâce à leurs antennes, mais aussi grâce à leurs phéromones. C'est fou ce que les animaux sont capables de faire.
(#)Sujet: Re: Invité surprise (7 janvier) - Deagan | Mar 29 Juin - 14:28
Je tentais un trait d’humour avec Jasmine, étant lancé sur des petits gestes malicieux l’un envers l’autre je me disais que cela s’y prêtait plutôt bien. Une petite blague sur les abeilles et leur façon de communiquer que j’avais entendu à la radio. C’était enfantin j’en avais conscience. Je vois la rouquine se concentrer sur une réponse à me donner. Mon visage et mon intonation de voix n’a apparemment pas laissé paraitre que je me lançais sur un terrain blagueur. Finalement je lui offre la réponse, espérant ne pas faire un flop. Pendant un instant, j’eu cru que ce fut le cas. Elle se met alors à rire aux éclats. Un visage satisfait, un peu triomphant s’affiche sur mes lèvres. Ma blague eut l’effet escompté. Peu importe si elle riait parce que la blague était bonne ou mauvaise, la voir rire était grandement suffisant.
Jasmine m’invite à la rejoindre sur le canapé alors qu’elle pianotait sur son clavier à la recherche de la vraie explication concernant la communication des abeilles. Je prends place à ses côtés, me laissant m’enfoncer dans le canapé. Ma jambe frôla la sienne légèrement. La demoiselle concentrait son regard sur son écran. Des images d’abeilles et du charabia scientifique s’affichait devant elle. Je la voyais plisser légèrement ses yeux à la recherche d’une réponse appropriée. Quand elle trouva, elle m’en fit part. Une mélange d’antennes et de phéromones. « En faite on est pas si différents des abeilles … » dis-je en réfléchissant à ce qu’elle venait de dire. « On a pas d’antennes, quoi que … peut-être qu’un organe masculin pourrait faire office d’antenne … » Je me mis à rire de bon cœur. J’espérais encore une fois que cette blague, cette fois limite tendancieuse, allait passer auprès de la jeune femme. J’ajoutais la suite de mon explication. « Mais en tout cas on fonctionne pas mal avec les phéromones. Tu sais que lorsque tu es attiré sexuellement par quelqu’un c’est à cause ou grâce, ca dépends du point de vue j’ai envie de dire, de ses phéromones ? » Là tout de suite les tiennes étaient exquises aurais-je aimé lui glisser. Est-ce que cela aurait été correcte ? J’en savais rien alors je ne voulais pas prendre le risque de passer pour un gros pervers. Je voulais au moins goûter ce gâteau avant de me faire chasser de chez elle !