April &
Ugo

Après cette soirée assez mouvementée, le sommeil refusait de surgir. April était perdue dans ses pensées. Qu’allait-il se passer maintenant ? La police allait-elle la convoquer ? Savait-elle déjà qu’elle était l’unique responsable de cet accident ? Allait-Elle rentrer en prison ? Son copain allait-il la défendre ou serait-ce l’occasion pour lui d’aller rejoindre Louise ? Les questions débiles s’enchaînèrent et April tourna de droite à gauche dans l’immense lit. Elle regarda l’oreiller d’Ugo, il lui manquait déjà, alors comment allait-elle faire s’il décidait de l’abandonner ? Elle qui pensait que son verre de Whisky allait faire de l’effet, que dalle. Elle se demandait si elle n’aurait pas dû s’enfiler toute la bouteille, mais elle savait qu’Ugo serait bien furieux. Cette histoire de centre de désintoxication était loin derrière elle mais elle devait tout de même être prudente avec l’alcool forte.

Les minutes suivirent et April n’avait toujours pas entendu la voiture à l’extérieur. Cela ne faisait que dix minutes qu’il avait quitté la maison mais la jeune brunette était devenue parano. Est-ce que la police l’ont embarqué ? Est-ce qu’il l’avait abandonnée ? Allait-il revenir ? Cette soirée était donc la soirée des questions sans aucun sens, mais April était beaucoup trop sonnée pour s’en rendre compte. Lorsqu’elle remarqua les lumières de la voiture de son balcon, un grand soulagement l’envahît. Ils n’avaient certes toujours pas réglé leur problème, mais au moins il était de retour chez eux sain et sauf. April revint aussitôt dans le lit et se mit sous la couette en attendant le sommeil.

Alors qu’elle observait le plafond sans grand intérêt, les pas de son amoureux attirèrent son attention. Aussitôt et avant qu’il ne décide de rebrousser chemin, April le rejoint au pas de la porte et le retint. Elle savait qu’ils venaient d’avoir une grande dispute et qu’il n’était pas facile de passer l’éponge mais elle avait besoin de son soutien plus que tout. Elle s’en voulait pour tout cela et il fallait qu’elle le partage avec lui. Elle l’avait donc regardé en face avant de prendre sa main dans la sienne. Ce contact l’avait manqué, tout comme sa douceur. Elle afficha un petit sourire malgré la difficulté de la situation avant de partager ses pensés avec lui. C’est vrai qu’elle s’en voulait pour ce qui venait de se passer, elle aurait aimé être à l’hôpital plutôt que d’être la coupable. Mais cela ne servait à rien maintenant, le mal était fait. Lorsqu’elle se tut, elle attendait une réponse de son copain, mais il ne dit rien. Au lieu des paroles, il préféra agir. Il l’emmena doucement dans leur lit avant qu’ils ne se mettent sous la couette et qu’il la serre contre elle. Tout d’un coup, elle se sentit plus légère, le stress se dissipait petit à petit et un sourire s’afficha sur ses lèvres. Mais elle serra tout de même ses mains lorsqu’il lui expliqua ce qui le blessa le plus dans cette dispute. "Bien sûr que j’ai confiance en toi mais...Nightmare a réussi à semer le doute en moi...et puis j’la connais pas cette Louise et je ne sais pas ce qui peut se tramer dans sa tête... et tu sais très bien que je suis allergique aux tromperies..." April se rappela aussitôt ce qui s’était passé avec Justin et Sky qui était censé être sa copine et son associée. Elle avait beau mettre cette histoire loin derrière elle, elle ne pourra jamais oublier l’humiliation qu’elle avait subi et à quel point elle a été brisée. "Mais je te crois maintenant Ugo, tu viens de me le promettre alors il n’y a pas de raison" La déclaration qui suivit fit aussitôt battre son cœur. "Moi aussi je t’aime tellement Ugo et j’ai cru te perdre ce soir... tu ne peux pas savoir à quel point j’étais inquiète..." Elle soupira longuement avant de lancer un couinement de surprise. "Aller à ma place, non mais hors de question !! Mais si ça aura des conséquences sur ta carrière autant que je prenne un autre avocat, non ? Tu en penses quoi ?" Plus trad, Ugo déposa un baiser sur ses cheveux avant de la laisser se reposer. April finit par quitter leur position de départ avant de se retourner vers son amoureux, elle afficha un sourire avant de déposer un baiser sur ses lèvres. "Je t’aime." Puis elle déposa sa tête contre son torse avant d’entourer sa côte de sa main droite. "Là c’est mieux." Dit-elle avec un sourire.

April &
Ugo

Cette soirée avait été plus que mouvementée. Je n'avais pas senti la tornade d'April arriver. Cela faisait un petit moment qu'on ne s'était pas disputé de cette manière. Dans le passé, j'étais plus habitué, c'est vrai. On se disputait sans cesse, c'est d'ailleurs la base de notre relation, c'est comme ça qu'on fonctionne. Je suis habituée à la voir me crier dessus, d'être en colère après elle pour ensuite l'aimer encore plus fort. C'était un peu notre façon de fonctionner, notre mode d'emploi. Sauf que là, j'avais vraiment cru la perdre. Elle ne voulait pas se retirer ces idées de la tête et têtue comme elle était, je savais que je n'y pouvais plus rien alors je l'avais laissé faire ses choix.

Malheureusement, ce qui devait arriver arriva. Elle n'avait pas fini à l'hôpital, elle, mais avait fait basculer la vie d'un inconnu. Nous ne savions pas comment il allait à l'heure qu'il était mais le pompier m'avait promis de me prévenir le lendemain de son état. Je savais que cette nuit ne serait pas courte, car je me faisais déjà tous les plans possibles dans ma tête pour tout faire pour qu'April s'en sorte indemne. J'étais parti pour dormir dans le canapé mais je m'en faisais pour elle, j'étais allé dans un élan de faiblesse voir dans la chambre si elle dormait mais elle m'avait retenue. Il n'avait pas fallu plus d'une minute pour que je cède et que je l'amène au lit la prendre dans mes bras, son dos contre mon torse. On se mettait à discuter de manière beaucoup plus posée, reparlant de cette affreuse dispute. Elle me parlait de ses angoisses à propos des tromperies, je savais qu'elle avait une constante peur que ça lui arrive de nouveau mais jamais je ne lui ferais subir une chose pareille. Je la serrais contre moi. jamais je ne te ferais ça, tu entends? ce ne sont pas des paroles en l'air. Si jamais j'ai un doute sur mes sentiments pour toi un jour je préfère t'en parler que d'aller défaire ma frustration ailleurs. Je te respecte trop pour ça. Puis de toute façon, crois-moi que tu as de la marge sur mes sentiments pour ne pas que ça arrive demain. fis-je alors en souriant légèrement. Je l'aimais bien trop fort pour douter de mes sentiments pour elle, et j'étais persuadé que ça ne changerait jamais. Même si elle me rendait fou, souvent, ça n'en changeait rien. Je l'aimais pour ce qu'elle était de A à Z, même dans ses pires défauts. Si quelqu'un devait se débarrasser de notre couple, ce serait plutôt elle que moi.

je te ferais rencontrer Louise. tu verras qu'il n'y a rien à craindre, tu oublieras vite tout ça. lui fis-je alors qu'elle me disait avoir confiance maintenant. Puis elle me disait avoir eu peur de me perdre ce soir. tu ne peux pas imaginer ce que j'ai ressenti en voyant ce camion foncer sur toi. fis-je alors d'une voix assez fragile, la serrant encore contre moi avant de lui dire que s'il fallait j'irais à sa place. pas question que qui que ce soit s'occupe de toi à ma place. c'est toi avant ma carrière. même si ça fait scandale, j'm'en fiche. il te faut le meilleur et je suis le meilleur, donc ce sera moi et personne d'autre. On gardera un ami sous le coude au cas où, si ça te rassure. je comprenais ce qu'elle voulait dire, et d'un côté elle avait plus raison que moi. Mais je ne pouvais pas laisser un autre avocat s'occuper d'April. J'accepterai juste quelqu'un qui me ramène sur les rails si jamais je dévie trop à cause de mes sentiments.

Elle se retournait vers moi et m'embrassait. Je posais une main contre sa joue, le bout de mes doigts dans ses cheveux, ayant mes lèvres sur les siennes. Ce geste fit battre mon coeur fois mille. je t'aime répondis-je alors le plus sincèrement possible en la regardant dans les yeux. Je ne me lasserais jamais de ce visage. Puis elle vint déposer sa tête contre mon torse, son bras autour de mes côtes. Son commentaire me fit rire légèrement. demain on va quelque part, ça te dit? On oublie tout ça le temps d'une journée, on se prends un petit repos? proposais-je alors en réfléchissant. on se prends un chalet dans les Everglades? c'est pas très loin et ça nous fera prendre l'air..? Je ne voulais pas prendre l'avion non plus, au moins la route n'est pas longue et dans le genre paysage on est servi là-bas. Après ce qu'il venait de se passer, elle aurait besoin de voir autre chose, même si ce qui avait été fait était fait. Je caressais ses cheveux, le nez enfoui dedans. Bonne nuit mon amour

Je ne dormais pas énormément ce soir-là. Je la regardais dormir, je la sentais apaisée dans mes bras et je pensais à tout ce qui pourrait se passer. Cela m'arrivait souvent dans mes affaires mais là c'était encore pire car il s'agissait d'April. Au petit matin, je me détachais doucement d'elle pour faire un petit déjeuner et préparer des premières affaires, genre les affaires du chien par exemple que nous prendrons avec, avant de lui ramener le petit déjeuner au lit. Je caressais son visage qui se réveillait doucement en embrassant tendrement son front. bonjour mon amour.

April &
Ugo

Cette soirée avait été bien rude. April n'oublia pas l'accident qu'elle venait d'avoir et cette scène continua de la ronger de l'intérieur. Heureusement que son copain n' avait pas décidé de l'abandonner le soir même, auquel cas, elle serait anéantie. C'est dans les bras de son petit copain qu'elle trouva une certaine paix intérieure, elle n'était pas à cent pour cent sereine mais elle savait qu'elle n'était pas seule et qu'une personne chère était là pour l'épauler. Il était d'ailleurs tellement cher à ses yeux qu'une grande jalousie l'avait envahie pendant la journée. Cette jalousie n'était pas venue de nulle part et c'est ce qu'elle confia à Ugo lorsqu'ils se retrouvèrent tous deux enlacés dans leur grand lit. Chaque ligne qu'elle avait lu dans cet article de Nightmare lui rappela à quel point elle avait été trahi par Justine et son amie. Depuis ce jour, sa confiance n'a plus jamais été facile à avoir, elle était capable de soupçonner tout et n'importe quoi, comme avec Ugo et Louise. Mais le jeune homme compris à quoi elle faisait référence, ce passé qui parfois la hantait, lui rappelant à quel point elle avait été naïve. Elle regrettait tellement de s'être aventurée là-dedans, son frère l'avait bien prévenue pourtant. Mais c'était connu qu'April n'en faisait qu'à sa tête.

La réponse du beau brun la soulagea, elle savait pourtant qu'on ne pouvait faire une promesse pareille, que nos démons peuvent nous faire faire n'importe quoi. Mais elle voulait y croire et elle allait y croire parce qu'elle l'aimait ce beau brun aux yeux bleus. Elle ne rajouta rien, sa réponse était suffisante pour lui arracher un beau sourire. Mais Ugo insista sur le fait de rencontrer Louise, April avait beau croire les paroles de son copain, elle avait encore un peu de mal avec cette idée. Elle hocha tout de même la tête, ne voulant pas repartir sur une énième dispute, ils ont avaient eu leur dose pour la soirée. April finit par tout laisser derrière elle et serra son copain contre elle tout en posant sa tête contre son torse. Elle avait besoin de dormir mais elle avait surtout besoin du jeune homme contre elle. Elle l'avoua au jeune homme et il se mit à rire. Bah quoi, c'était bien la réalité, elle l'aurait tiré du canapé s'il avait décidé de passer la nuit là-dedans. Sinon, elle serait venue se faufiler entre ses draps, une belle option aussi. N'empêche que l'idée qui lui traversa à l'instant l'esprit faisait bien plaisir à la jeune brunette, elle ouvrit les yeux avec un grand sourire. "Un dernier voyage avant la prison, je suis carrément pour !!" Cette idée fit rire la jeune femme avant que ces paupières ne se ferment et qu'elle ne plonge dans un profond sommeil.

Le réveil fut doux, une caresse du jeune homme accompagnée d'une bonne odeur de café. "Mmm... ça sent drôlement bon !! Je vais finir par m'y habituer là c'est pas possible. Je vais peut-être même te demander de m'épouser si ça continue !" April blaguait mais vola les lèvres de son copain alors qu'il la rejoint sur le lit. Elle avait bien dormie et était prête à affronter cette journée mais elle remarqua tout de même les traits fatigués du visage d'Ugo. "Tu as encore trop réfléchi hier soir n'est-ce pas ? Tu n'as pas bien dormi je le sais et c'est à cause de moi... J'ai honte de dire que j'ai dormie comme une marmotte" April s'en voulait un peu quand même. Il avait déjà pas mal à faire et il fallait qu'elle se rajoute à l'équation.

April &
Ugo

Après une soirée bien mouvementée en émotions, en explications, en rebondissements, elle avait fini par s'endormir. Elle avait fini par m'écouter dans le calme expliquer tout ce qu'il se passait avec Louise, lui disant que l'important serait sûrement qu'elle la rencontre directement pour me faire entièrement confiance et à elle aussi. Ma meilleure amie d'enfance n'était rien de plus et ne cherchait rien de plus non plus, c'était certain. Maintenant qu'elle savait tout, qu'on avait tranquillement discuté, elle s'endormait dans mes bras. Personnellement, je n'arrivais pas tout de suite à rejoindre Morphée. Je pensais à toutes les solutions possibles pour tout ce qui pourrait arriver par la suite. J'attendrais les nouvelles de l'homme percuté, évidemment, mais je devais anticiper toutes les possibilités. Après sûrement quelques heures, je finissais par m'endormir de sommeil, le nez contre elle.

Le lendemain, je décidais en effet de la réveiller avec un petit déjeuner. Après tant d'émotions, nous avions besoin de deux jours rien qu'à deux, prendre l'air loin. ça redescendrait les pressions et de toute façon il n'y avait rien d'autre à faire, autant nous tenir occupés. Je préparais quelques affaires alors qu'elle dormait déjà et que le petit déjeuner était sur le feu. Une fois fini, j'apportais le plateau dans la chambre, la réveillant doucement. Sa remarque me fit sourire. ah oui, t'épouser? j'sais pas franchement, laisse moi y réfléchir. fis-je alors en souriant malicieusement. Je m'installais près d'elle. Elle remarquait que ma nuit fut courte. je lui fis une moue rassurante. Je caressais sa tête doucement avant de l'embrasser encore sur le front mais de manière plus attendrissante. Puis je vins face à elle, la regarder dans ses yeux magnifiques. hey, ce n'est pas grave. Tu avais besoin de dormir. Je m'occupe du reste, hmm? lui fis-je alors en lui souriant. Je l'embrassais ensuite sur les lèvres tendrement. je t'aime. soufflais-je d'abord. j'ai commencé quelques affaires pour ce petit trip improvisé. J'ai même pu réserver un chalet en ligne. On va être bien. Je te laisserais après prendre ce que tu veux mais avant, mangeons.

Une fois le petit déjeuner dévoré, je la laissais préparer ce qu'elle voulait et je commençais à remplir ma voiture. Je mettais des sucreries pour la route, même si elle n'était pas longue et je la laisserais choisir la musique. Je la rejoins dans la maison en lui souriant. Je préparais les affaires du chien aussi qu'on prendrait avec. Je la regardais, amoureusement. j'ai hâte de faire des photos là bas j'adorais la prendre en photo. Je l'aimais tellement, je la trouvais tellement belle et sexy, j'avais mille photos d'elle. Une fois installés dans la voiture, je lui disais de regarder des photos des Everglades sur son téléphone. ça me faisait déjà rêver. On aurait une vue sur un lac du chalet comme celle-ci. Je repensais à la façon font on s'était mis en couple. bon, si je tombe en panne, tu te remets en couple avec moi encore plus? lui fis-je alors pour la taquiner en la regardant entre deux, amusé. Je garais la voiture dans les Everglades. Tout était nature, on respirait mille fois mieux ici qu'en ville, c'était magnifique. Je souris à April alors que son chien se dégourdissait déjà les pattes entre les plantes. fais attention il y a des crocodiles ici! fis-je alors en riant légèrement. J'attrapais la main d'April et liait nos doigts ensemble en la regardant dans les yeux. Je marchais un peu entre les arbres pour l'amener vers le lac et notre chalet apparaissait entre des arbres. et voilà notre demeure pour ce soir lui fis-je alors. Je voulais lui changer les idées et puis le fait qu'elle ait douté pour Louise me faisait penser qu'elle avait besoin d'être sûre de mes sentiments pour elle, plus sûre qu'elle ne pouvait l'être aujourd'hui.

April &
Ugo

La soirée avait été épuisante mais elle l'était encore plus pour Ugo qui n'avait fait que réfléchir toute la nuit, April l'avait bien deviné en remarquant son visage fatigué. Et pourtant, cela ne l'a pas empêché de se lever plus tôt pour préparer le petit-déjeuner et ce qu'il fallait pour la route. Il était trop parfait se disait April en le regardant amoureusement alors qu'il s'installait près d'elle, plateau en main. "T'as pas le droit de trop réfléchir par contre et t'as juste le droit de répondre par oui." Dit-elle concernant sa fausse demande au mariage tout en tirant la langue. Ugo la rassura tout de même concernant sa nuit et ses préoccupations et cela la soulagea en quelque sorte. Elle répondit avec un sourire. "Moi aussi." Ugo était toujours à cheval sur l'organisation et cela ne surprenait pas April qu'il ait déjà commencé à tout ranger pour le trip prévu à la dernière minute. Mais il avait raison, la nourriture venait avant tout, autant petit-déj d'abord et continuer le rangement par la suite.

Lorsque le petit-déj fut emballé, il était temps de continuer, ou de commencer pour d'autres, le rangement. April chercha sa petite valise où elle emballa le nécessaire. Encore heureux, elle n'embarquait pas tout son placard, pour l'instant. April laissa Ugo finir le reste pendant qu'elle se préparait. Après sa douche, elle mit rapidement un jean, une belle chemise et des baskets, tenue parfaite pour l'endroit. Elle détacha ses cheveux, se maquilla, avant de quitter la salle de bain et d'embarquer la valise dans la voiture d'Ugo. Ce dernier était déjà prêt et n'attendait plus qu'elle. "C'est bon, prête pour embarquer monsieur Tremblay !!" Alors qu'ils quittèrent doucement Miami, le jeune brun se remémora leur panne d'il y a plus de deux ans maintenant. Ce souvenir fut rire la jeune femme, elle se rappela à quel point elle avait été une vraie casse couille, mais elle ne regretta pas comment les choses ont finies. "Tu rigoles ! Je serai capable de tomber en panne avec toi des millions de fois rien que pour tomber amoureuse de toi !" April sourit avant de caresser sa main se trouvant sur la boîte à vitesse.

Lorsqu'ils descendirent de la voiture, April remarqua à quel point l'endroit était beaucoup plus beau que les photos. La chienne commença déjà à renifler partout et Ugo n'hésita pas à la taquiner. Ils entrelacèrent leurs doigts avant d'aller inspecter les lieux, April avait déjà envie de tout prendre en photo. "Trop beau !!" Fit-elle les yeux vers le chalet. Elle embarqua Ugo pour visiter l'intérieur et faut croire qu'elle n'était pas déçue. "Tu ne fais pas les choses à moitié dis moi !" Ils rejoignirent par la suite les côtes du lac pour admirer les belles couleurs du ciel, April en profita pour embrasser langoureusement son copain. "Merci...merci pour tout Ugo ! Tu me rends tellement heureuse tu sais.

April &
Ugo

April avait vécu quelque chose de très dur la veille et malgré tout ce qui s'était passé, je m'étais rendu compte encore une fois à quel point je pouvais être amoureux d'elle. Je pourrais faire n'importe quoi pour elle. Quoiqu'il arrive suite à l'incident de la veille, je savais que je donnerais mes tripes pour cette femme. Je savais que même à quatre vingt piges j'aurais toujours autant envie d'elle. Je savais que j'irais en taule si je le devais à sa place. Je savais que je lui donnerais un rein sans réfléchir si elle en avait besoin. Je savais que je passerais sous une voiture pour la sauver s'il le fallait. Je savais qu'elle détenait ma vie entre ses mains. Rien qu'en respirant, ma vie dépendait de la sienne. Et je n'avais pas peur. Après toutes ces années de doute, de haine envers moi-même, j'étais enfin en paix. J'avais retrouvé ma petite soeur. Ce n'était pas tout à fait simple tous les jours mais petit à petit, on apprenait à vivre ensemble et à se connaître. J'avais rencontré l'amour de ma vie. Je faisais le travail de mes rêves et je le faisais comme un chef. Notre maison, notre achat commun, était un vrai bijou. Un vrai havre de paix. Nous avions décidé de la décoration ensemble, main dans la main. Je la regardais se préparer tous les matins, enfiler sa robe que j'avais déjà envie de lui arracher le long de son dos, se brosser les cheveux, boire son café. Je connaissais les traits d'April par coeur et pourtant jamais je ne pourrais m'en lasser.

C'est pour toutes ces raisons que j'avais décidé de l'emmener sur un coup de tête prendre l'air dans les Everglades. J'avais loué un chalet magnifique et nous avions roulé avec son toutou jusque là-bas. Juliet s'en sortait bien mieux maintenant je savais qu'elle réussirait à survivre quelques jours sans nous. Je lui faisais un rappel du jour où nous avions décidé de franchir la limite, ce fameux trip en voiture alors qu'on ne pouvait pas encore se blairer et qui avait fini par donner ce que nous étions maintenant. Je souris à sa phrase alors que je prenais la route.



Après ça, je la laissais un instant dans le jacuzzi pour lui chercher un thé et des peignoirs pour quand on ressortirait. La vue sur le lac, nos thés à la main, nous étions vraiment bien. Je tournais la tête vers elle, caressant son visage, retirant un cheveux humide de sa joue parfaite. tu fais un truc pour moi? ne bouge pas. relaxe toi et d'ici dix minutes, monte enfiler une de tes jolies robes. je reviens lui fis-je alors en lui volant un baiser avant de sortir, enfiler mon peignoir et m'enfuir de manière amusé.

Vingt ou vingt cinq minutes plus tard, c'est le chien d'April qui vint la chercher, une note à la gueule où j'avais écris "suis les lumières". Le chien le lâcha à ses pieds avant de retourner sur ses pas en aboyant pour qu'April la suive. J'avais installé un petit chemin de lumières avant une entière installation. Face au lac, devant le coucher de soleil, j'avais installé une petite table avec de quoi manger et boire, des plaids, des sièges et je me tenais là, lui tendant la main, alors que sa chienne vint s'asseoir près de moi. surprise lui soufflais-je alors tendrement en souriant face à sa réaction.
j'avais vraiment envie de te faire plaisir lui soufflais-je alors en caressant son magnifique visage. Je repensais à ce à quoi j'avais parlé avec Juliet quelques jours plus tôt et je souris. Je liais une de nos mains entre elles. tu sais... tu ne peux pas imaginer combien je peux t'aimer. commençais-je alors. tout ce que je suis, tout ce que je suis devenu, le fait d'apprendre à aimer qui je suis, à m'assumer, à dépasser mes blessures, malgré le fait d'avoir retrouvé Juliet... enfin tout ça c'est grâce à toi. lui fis-je alors. Je n'avais pas souvent l'habitude de faire mots sur mes émotions et elle le savait. tu m'as fais découvrir qui j'étais, qui je pouvais être. tu es devenu une partie de moi. j'ai souvent l'impression que je t'aime tellement que mon propre sang coule dans tes veines et que je ressens tout ce que tu ressens. fis-je alors en riant très légèrement face à la folie de ce que je ressentais. je ferais tout pour toi. je mourrais pour toi. vraiment, ce ne sont pas des paroles en l'air je le sais. s'il t'arrivait quoique ce soit je ne pourrais me pardonner. c'est vital pour moi que tu sois heureuse. et que tu sois près de moi. fis-je en serrant doucement sa main, en repensant à la peur infinie que j'avais eu en imaginant qu'il lui était arrivé malheur la veille. j'en attrapais les larmes aux yeux. tu es ma famille. je t'aime, April Wilson. je ne m'en suis rendue compte qu'en foutant ma bagnole en panne mais je t'aime depuis la première fois où mes yeux se sont posés sur toi. lui fis-je alors en la regardant. je suis convaincu que même à quatre vingt piges j'aurais toujours autant envie de toi. finis-je alors par ajouter en souriant légèrement en étouffant un rire. ce que je veux dire c'est que... j'ai repensé à ce que tu m'as dis ce matin et... de ma main libre, je tendais la main à la chienne d'April qui me ramenait un petit sac caché derrière la table. J'attrapais l'écrin bleu que renfermait le petit sac élégant. je sais que je vais t'aimer jusqu'à mon dernier souffle, April Wilson. lui fis-je alors avant d'ouvrir l'écrin. Et là, les mots m'échappèrent plus naturellement que toutes les fois où je l'avais répété avant ça : Veux-tu m'épouser?