(#)Sujet: all i need + chessa | Lun 8 Juin - 23:31
hey there, father, i don't wanna bother you, but i've got a sin to confess, i'm just sixteen if you know what i mean, do you mind if i take off my dress ? i've got envy, i've got greed, anything that you need. there was this boy who tore my heart in two, i had to lay him eight feet underground. but wait, why did i have to go and kill him when he was the best i'd ever had ? all i need is someone to save me cause i am going down.
La dernière fois que j'avais vu Nessa remontait à quelques jours. Ça ne faisait pas longtemps, en réalité, mais ça s'était tellement mal passé que j'avais l'impression que cela faisait des mois que l'on ne s'était pas parlé. De toute façon, la dernière fois, ce n'était pas réellement à Nessa que j'avais eu affaire, mais à sa maladie. Je l'avais trouvé, par pur hasard, dans la rue, complètement abasourdi et surtout, archi bourrée et défoncée. Elle avait eu de la chance que ce soit moi qui l'ai trouvée, et non pas un vieux mec bizarre. J'éprouvais beaucoup d'affection pour Nessa, parce que je savais que c'était une fille bien. Simplement, la vie s'était acharnée sur elle et l'avait réduit en miettes. Nessa avait clairement besoin d'aide, sauf que personne ne semblait prêt à le faire. J'avais compris pourquoi, ce jour-là. J'avais essayé de soutenir Nessa et je lui avais dit que je l'aimais. Par là, je ne faisais pas une déclaration amoureuse, ni rien, juste que je tenais à elle et que j'étais là. Mais elle n'avait pas entendu ça de cette oreille. Du coup, j'avais pu rencontrer Mme Bipolarité, cette horripilante maladie qui ronge Nessa de l'intérieur. Et là, je m'en étais réellement pris plein la tronche. J'avais même pensé qu'elle allait me sauter dessus pour m'étrangler à mains nues, tellement elle avait l'air énervée. Je ne gérais absolument plus rien, à ce moment-là, et au lieu d'insister, j'avais pensé qu'il était préférable que je m'en aille. Je n'avais pas envie de m'énerver contre elle, parce qu'elle n'y pouvait rien. Il valait mieux qu'elle soit seule, histoire de se calmer un peu. Néanmoins, vu son état, j'avais directement appelé Dawson, qui était malheureusement son tuteur légal. Lui et moi, ça n'était pas le grand amour. Il pensait que j'étais mauvais pour Nessa, comme s'il avait repéré que quelque chose ne tournait pas rond dans ma tête. Enfin, à ce moment-là, je ne pensais plus à nos petites histoires. En décrochant, il me lâcha un soupir monumental. Qui s'arrêta net quand je lui expliquai la situation. J'étais ensuite retourné chez moi, un peu perturbé par ce que je venais de vivre (c'est-à-dire me faire insulter de tous les noms par un ado hystérique). Quelques jours plus tard, Dawson m'avait appelé et m'avais appris qu'il avait emmené Nessa à l'hôpital. La meilleure chose à faire, sans aucun doute, mais je doutais fortement que Nessa pensât pareillement.
J'avais donc décidé, ce jour-là, d'aller lui rendre une petite visite à l'hôpital. Je n'en menais vraiment pas large, croyez-moi. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Est-ce qu'on l'avait shooté aux médocs ? Comment allait-elle ? Est-ce qu'elle n'allait pas me foutre à la porte en me voyant débarquer ? C'était un peu à cause de moi qu'elle s'était retrouvée là. Elle m'avait bien fait comprendre qu'elle ne voulait pas être sauvée ; même si j'étais bien décidé à ne pas la laisser faire, j'étais quasiment sûr qu'elle me détestait, désormais. Une petite cure de désintox ne lui ferait pas de mal, pourtant. Bon, si on allait dans ce sens, moi aussi j'étais bon pour la cure. Je prenais tellement de médocs et de cannabis que ça en devenait malsain. Mais contrairement à Nessa, je faisais cela pour essayer de tenir le coup. Elle, elle faisait ça pour mourir. C'était ça, ce qu'elle recherchait ; elle ne l'avait pas dit explicitement, mais cela se voyait. Dans ses yeux, quelque chose semblait être mort. Et je trouvais ça tellement triste. Dix-huit ans, purée, elle ne méritait pas ça. Mais comment lui donner envie de se battre à nouveau ? Cela faisait des jours que je retournais cette question dans ma tête. Je me la posais encore alors que j'étais planté devant la porte de sa chambre. Et si elle faisait une nouvelle crise en me voyant ? Finalement, je poussai doucement la porte. Dans cet endroit parfaitement stérilisé et propre, je remarquai que je sentais la beuh. Mais genre, comme si ça sortait de mes pores. Bon, super. Heureusement que les infirmières n'avaient rien remarqué. Je m'approchai du lit, qui était redressé. Nessa était allongé là, et me fixa silencieusement. « Salut » fis-je sans grande conviction. Nessa portait les habits de l'hôpital, et en un sens, ça me foutait mal de la voir dans ce genre de fringue. « Sympa, ta robe. Quoiqu'un peu mémérisant, si tu veux mon avis » continuai-je. Je ne savais absolument pas quelle serait la réaction de Nessa.
(#)Sujet: Re: all i need + chessa | Mar 9 Juin - 11:05
Oh I'm a mess right now, Inside out. Searching for a sweet surrender, But this is not the end. I can't work it out, how going through the motions. Going through us.
Quatre jours. Quatre jours tous plus longs et interminables les uns que les autres. Quatre jours d'horreur, prisonnière dans ce foutu hôpital et tout ça à cause de deux personnes, Charlie & Dawson. L'un avait sonner l'alerte tandis que l'autre m'avait fait enfermée dans ce lieu infâme, l'aile psychiatrique de l'hôpital de Miami. Quand je dis enfermée, c'était vraiment le cas. Au sixième étage, avec un gardien devant l'ascenseur & un autre devant l'escalier, il n'y avait aucun moyen de fuir cet asile, je le sais puisque cela faisait quatre jours que j'essayais de m'enfuir. J'avais d'abord commencer logiquement pas la rébellion, je m'étais débattue de toutes mes forces et crier tellement fort qu'on avait pu m'entendre de l'autre côté de la ville, en vain. J'avais juste réussi à me faire piquer par des calmants et j'étais tombée raide morte sur le lit durant toute une journée. Je détestais plus que tout ce sentiment d'enfermement, et vu que j'avais toujours eu un gros soucis avec l'autorité il m'était très difficile d'accepter qu'on vienne me dire quand me lever, quand me nourrir, même quand me douché. Au début, j'en voulais à la terre entière, et puis au fil des heures, coincée dans une chambre complètement stérile de couleur blanche aux fenêtres avec barreaux pour me retirer même le droit de mettre fin à mes jours, je m'étais résiliée. Il n'y avait pas d'échappatoire cette fois, tu devra assumer tes actes Nessa. J'avais stopper mes médicaments, je m'étais foutue en l'air toute seule et je ne pouvait m'en vouloir qu'à moi-même. Du moins, c'est ce que le psy qui me rendait visite quatre fois par jour ne cessait de me répété. Ca & aussi qu'en réagissant de la sorte je me mettais en danger, moi et les gens autour de moi. Au début de ses visites je lui riais au nez, bien évidemment. Qu'est-ce qu'il pouvait bien prétendre me connaître celui-là. Mais au fil du temps et du traitement que l'on me forçait à reprendre, je reposais doucement les pieds sur terre. La maladie repartait doucement se terrer dans un coin de ma tête et je me calmait. Je redevenait moi-même du moins, la version contrôlée de moi-même. Et étrangement, je fini par comprendre doucement ce qu'il essayait de me faire comprendre. Dawson & Charlie avaient fait ça pour m'aider, pour que je ne finisse pas comme une de ses junkies-alcooliques-malades-mentales en somme, comme ma mère et moi je leur en avait voulu tellement pour avoir fait ça. Mais maintenant je commençait à comprendre.. Mine de rien, le docteur Walsh, ce foutu psychiatre, était plutôt doué dans son domaine. Je le détestait presque autant que je le comprenait et je pense que je le détestait tout simplement parce qu'il avait raison et il avait une emprise sur moi. Enfin bref, avec son programme venaient plusieurs règles, prendre sa médication sans jamais louper. Eviter les drogues & alcools quelconques. Eviter également les personnes capables de faire remonter de mauvais souvenirs & potentiellement de me faire replonger. Tout lui raconter de ma vie sans aucun secret et surtout, éviter tout contact physique, spécialement avec la jante masculine. Il avait cette foutue théorie selon laquelle c'était mon amour pour un certain garçon qui m'avait fait sombrer si facilement. Comme quoi, cet amour avait été le déclencheur qui avait fait exploser en moi toutes ses mauvaises choses que je repoussait normalement. Alors le deal était simple, je me tenait à ses règles certes strictes, et je sortirait rapidement de cette prison sans qu'il ne prévienne les juges qui m'auraient probablement renvoyer en foyer vu toutes les substances illicites que j'avais dans le sang à mon admission. Bref, c'était barbant mais j'aurais accepter tout et n'importe quoi pour sortir de là, même me plier aux règles choses ô combien improbable venant de moi. Et puis comme dis, j'étais sous médication désormais, donc un peu moins agressive et un peu plus compréhensive. Je savais que j'en avais besoin.
« Salut » Il me tirait de mes pensées, allongée sur le lit je redressait le visage pour voir qui venait de passer le pas de la porte. Charlie. je le fixait sans rien dire dans un premier temps, sans même sourire, j'attendais de voir qu'est-ce que lui avait à dire. « Sympa, ta robe. Quoiqu'un peu mémérisant, si tu veux mon avis » J'avais envie de sourire à cette remarque, mais je ne le fit pas. Du moins, pas tout de suite. J'appréciait légèrement de le voir de la sorte, ne pas savoir comment agir, quoi dire, comment se comporter. C'était jouissif en quelque sorte de voir qu'il ne savait pas à quoi s'attendre après ce qu'il avait fait, et bien qu'il l'ai fait pour m'aider ça j'en était persuadée. Vu qu'il c'était complètement figer face à mon visage sans la moindre émotion, je fini par esquisser un très léger sourire. « Ouais, ils ont pas franchement des goûts de luxe en matière de fringues, ici. » Lâchais-je finalement. Charlie semblait se détendre face à cette remarque, ses épaules retombaient légèrement, et non, je n'allais pas lui crier dessus, à quoi bon ? « Le truc le plus chiant c'est qu'ils ne se rattrapent même pas avec la bouffe. Le cliché sur la bouffe de l'hosto dégueulasse ? C'est pas un cliché. » Mes cheveux étaient une horreur, alors je tentais de les repeigner derrière mon oreille, sans grande réussite. « J'tuerais pour un burger. Enfin, non pas littéralement mais... Tu m'as comprise. »
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(#)Sujet: Re: all i need + chessa | Ven 12 Juin - 12:21
hey there, father, i don't wanna bother you, but i've got a sin to confess, i'm just sixteen if you know what i mean, do you mind if i take off my dress ? i've got envy, i've got greed, anything that you need. there was this boy who tore my heart in two, i had to lay him eight feet underground. but wait, why did i have to go and kill him when he was the best i'd ever had ? all i need is someone to save me cause i am going down.
Je devais avouer que j'étais mal à l'aise. Je savais pertinemment que la dernière fois, les paroles de Nessa avait dépassées sa pensée. La maladie avait pris le dessus, et dans ces moments-là, plus rien ne la retenait. Rien. Mais malgré tout, c'était un peu comme si je m'étais pris une grosse claque dans la tronche. J'avais toujours su qu'avec Nessa, nous aurions une relation compliquée. Enfin, sa maladie devait rendre toute relation compliquée. J'étais en quelque sort prêt à l'affronter, cette bipolarité. Mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi... violent. Pendant quelques temps, j'avais presque eu l'audace de penser que je pouvais peut-être réussir à l'apaiser. Parce que je la comprenais, et que j'étais déterminé à l'aider. Et cette crise m'avait franchement déstabilisé. Je m'étais retrouvé complètement impuissant face à la rage de Nessa. Je ne pouvais rien faire du tout. Cet évènement avait ébranlé la conviction que j'avais de pouvoir aider Nessa. Malgré toute la bonne volonté que je pouvais y mettre, je ne parviendrais peut-être à rien. J'étais certes sincère et agréable avec elle, elle avait été tellement habituée au contraire que, confronté à cela, elle ne savait pas comment réagir. Ça la faisait péter les plombs. Je n'étais peut-être pas celui dont elle avait besoin. Ouais, Nessa ne fonctionnait pas comme tout le monde, et c'était ça que j'aimais chez elle. Mais là, dans cette chambre blanche et propre, j'étais plein de doutes. C'était à cause de moi qu'elle était ici, enfermée dans cet endroit déprimant. Moi qui l'avait, s'il était juste de dire cela, balancée à Dawson. Je n'avais eu, depuis le début, que de bonnes intentions. Je voulais simplement l'aider. Mais peut-être que j'étais dans le faux. Que j'allais dans la mauvaise direction. C'était tout à fait possible. Et dans ce cas, j'aurais parfaitement compris que Nessa me crache au visage et me demande de sortir.
Mais elle ne le fit pas. Elle se contenta de me regarder fixement, sans rien dire. Cette attitude calme et presque froide était limite plus stressante que des cris. Moi non plus, je n'aurais pas apprécié d'être enfermé ici. Sérieusement, les hôpitaux psychiatriques étaient les choses les plus déprimantes. On devenait plus fou ici qu'en restant à l'extérieur. Y entrer, c'était se faire officiellement catégoriser comme un barge, et ça empirait les choses. La première fois que j'y étais allé avait été comme une descente aux enfers, la prise de conscience que quelque chose ne tournait pas rond. J'avais erré dans les couloirs, à la recherche de mon psychiatre, et j'avais croisé tous ces gens que leur raison avait quittés. Et ça m'avait foutu les jetons, parce que je m'étais dit que peut-être, je pourrais finir comme eux. Je n'y étais plus retourné depuis. Une fois qu'ils avaient déterminé ma maladie, j'étais parti sans me retourner, bien content de ne pas avoir à fréquenter cet établissement. Ma dépression psychotique et mon trouble de stress post-traumatique se porteraient beaucoup mieux à l'extérieur. Finalement, Nessa ouvrit la bouche. « Ouais, ils ont pas franchement des goûts de luxe en matière de fringues, ici. » Mes épaules se relâchèrent. Bon. Elle ne m'envoyait pas bouler, c'était un très grand pas. « Le truc le plus chiant c'est qu'ils ne se rattrapent même pas avec la bouffe. Le cliché sur la bouffe de l'hosto dégueulasse ? C'est pas un cliché. J'tuerais pour un burger. Enfin, non pas littéralement mais... Tu m'as comprise. » Un faible sourire se dessina sur mon visage. Pour toutes les fois où ma mère avait été hospitalisée, oui, je savais à quel point la nourriture était dégueulasse. Et aussi qu'il la servait incroyablement tôt. Nessa semblait plus calme ; ils avaient dû la shooter de médocs, la pauvre. La pensée qu'il fallait la gaver de médocs pour qu'elle reste calme m'était insupportable. « Dès que tu sortiras, promis, je te payerais tous les hamburgers que tu veux. Je te dois bien ça ». C'était un peu de ma faute si elle était là, quand même. J'allais m'asseoir sur son lit, face à elle. Je sortis de ma poche deux paquets de bonbons et un paquet de gâteaux apéritifs. « En attendant... C'est une maigre consolation, mais c'est toujours mieux que leur immonde bouffe » continuai-je. « Écoute... J'aime pas te voir ici. J'suis désolé ». Parce que ouais, j'étais responsable d'absolument tout. J'avais provoqué la crise et je l'avais ensuite conduit droit à l'hosto. C'était comme si des voix dans ma tête n'arrêtaient pas de me répéter que j'avais tort, que j'étais pitoyable, que je faisais toujours du mal aux gens. Alors que j'essayais simplement de bien faire. C'était insupportable. L'aspect psychotique de ma dépression était insupportable.
(#)Sujet: Re: all i need + chessa | Jeu 25 Juin - 22:00
Oh I'm a mess right now, Inside out. Searching for a sweet surrender, But this is not the end. I can't work it out, how going through the motions. Going through us.
Bon, il est vrai qu'être enfermé ici n'était pas le rêve absolut. Surtout pour un esprit libre comme le mien. J'avais l'impression d'être enchaînée, prisonnière et je détestait ce sentiment. J'avais aussi l'impression qu'on avait pris toutes ses décisions à ma place, me faire interner ici, me shooter de cachets puis me mettre à la diet sur pratiquement tout. "Un esprit sain dans un corps sain" qu'ils disaient ! La blague. C'est pas parce que je mangerais vos foutus légumes vapeur sans sel et ne boirai que de l'eau que ma santé mentale irait mieux, les amis. J'étais barge. Je m'étais faite à l'idée. J'étais comme ma mère, ça se tient de famille et si je ne finissait pas comme elle junkie & alcoolique à 30 ans à peine alors je finirait dans un asile le reste de ma vie. C'était pas glorieux comme projet d'avenir mais il fallait voir les choses en face. Ici, on essayait de vous faire croire que vous êtes capable de tout. On essaie de vous bourrer dans le crâne que quand on veux on peux et ce genre de conneries à deux balles. Le psy qui venait me rendre visite avait réussi à me faire briser le silence dans lequel je m'entêtait au départ en me demandant ce que je rêvais de faire petite. Mon métier idéal. Gamine je voulais être chanteuse et danseuse. Je voulais vivre sur scène j'adorais le spectacle. En grandissant je n'avais pas vraiment perdue cette passion puisque la danse faisait toujours partie de moi, j'avais certes laisser le chant de côté un long moment. Le psy m'avait alors raconter qu'en allant mieux et en sortant d'ici, je pourrais réaliser mes rêves. Que finir comme ma mère ou non était un choix, pas un fatalité. Que j'étais jeune & que je pouvais le faire. J'avais faillit lui rire au nez, mais ses paroles étaient rester bloqués dans ma tête.
Aujourd'hui Charlie me rendait visite, un peu ironique quand on sait qu'il est en majeur partie la raison de ma présence ici. Mais étrangement je ne lui en voulait plus. Je blaguais d'ailleurs pour qu'il le comprenne rapidement et il me promis qu'une fois dehors, il m'emmènerais manger tout les hamburger que je voulais. Cette pensée me fit sourire, je m'y raccrocherais quand l'envie de frapper un de ses fantômes en blouses blanche me prendrait. « En attendant... C'est une maigre consolation, mais c'est toujours mieux que leur immonde bouffe. » Il venait de s'installer en face de moi sur le lit et de sortir de ses poches deux paquets de bonbons et un paquet de gâteau. Je me demandais un instant s'il avait prévu son coup puisque les bonbons étaient mes préférés, mais je ne me posait pas vraiment la question longtemps avant d'attraper l'un des paquets les yeux brillants comme un enfant un matin de noël. Le sucre m'avait terriblement manqué. Je m'en rendais compte dés que je posait la première petite friandise sur ma langue. Je fermait alors un instant les yeux avant de lâcher un long soupir. Quel plaisir ! Y avait ce genre de cochonneries dans un distributeur au bout du couloir, mais les docteurs disaient qu'il était là uniquement pour les visiteurs. Bien sûr, le sucre et les petites dépendances de ce genre étaient bien trop dangereuses pour nos esprits dérangés et donc interdits. Interdits comme beaucoup trop de choses dans le guide du "comment devenir normal, plus cinglée." « Écoute... J'aime pas te voir ici. J'suis désolé. » Je relevais la tête, le fixant un instant tout en finissant de mâcher mon bonbon, puis je l'avait. Charlie était triste, ça se voyait. J'étais pas sûr s'il était triste pour moi, pour ce qu'il avait fait ou pour autre chose, mais ses grands yeux sombres étaient remplis de tristesse. En y repensant, ils l'étaient toujours. Depuis le premier jour. Il avait le visage fatigué mon bébé Charlie, des cernes qui prouvait qu'il n'arrivait toujours pas à trouver le sommeil, et puis son éternelle tignasse blonde en bataille comme à son habitude. J'avais une envie folle de m'asseoir sur ses genoux et tenter de dompter ses bouclettes comme j'aimais le faire durant des heures. Malheureusement je ne pouvais pas. La voix du docteur Walsh résonnait dans ma tête, le contact physique est interdit dans la thérapie. Particulièrement avec le sexe opposé. Alors, je luttais contre cette envie. « Le soit pas. » Dis-je simplement dans un premier temps. Il ne semblait pas convaincu, alors je m'approchais de lui un peu plus et posait une nouvelle fois mon regard dans le sien. « Tu m'a probablement sauvé la vie, Charlie Wexforth. T'as pris soin de moi comme jamais personne ne l'a fait avant. Tu t'es soucié de moi. » Je lui adressait un sourire en coin, un sourire fatigué et très léger, mais tout de même. Puis il se fit plus grand à une pensée. « Tu sait, mon docteur dis que si je continue comme ça je pourrais bientôt sortit ! Bon, bien sûr je serais surveillée et sous traitement de nouveau.. Mais si je reste chez Dawson et qu'il signe pour moi, je sortirais ! Faudra que je reste sobre et que je me plie à un tas de règles et tout ça.. Mais je serais libre. » Je m'étais remise à piocher dans le paquet de bonbon acidulé quand Charlie fit une approche envers moi, il s'apprêtait à glisser sa main dans la mienne. Geste tout à fait anodin, surtout entre nous nous étions très tactiles habituellement. Mais c'était interdit et je sursautais légèrement avant de me reculer contre le mur. Charlie me fixait alors, aussi surpris, les yeux grand ouverts. « Désolée.. Je.. Pas de contacts physiques. » M'expliquais-je alors simplement.
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(#)Sujet: Re: all i need + chessa | Lun 29 Juin - 17:49
hey there, father, i don't wanna bother you, but i've got a sin to confess, i'm just sixteen if you know what i mean, do you mind if i take off my dress ? i've got envy, i've got greed, anything that you need. there was this boy who tore my heart in two, i had to lay him eight feet underground. but wait, why did i have to go and kill him when he was the best i'd ever had ? all i need is someone to save me cause i am going down.
Je me sentais absolument con. Mais vraiment. Je crois que mon moral n'avait pas été aussi bas depuis bien longtemps. Pourtant, j'avais été un peu mieux, il n'y a pas si longtemps. Après notre virée au Mexique, par exemple, je me souvenais encore que j'avais touché du doigt cet espoir fou que je pourrais peut-être m'en sortir plus rapidement que prévu. Après tout, pourquoi ne pourrais-je pas y arriver ? J'étais entouré d'amis sincères, qui étaient toujours là pour moi alors que je ne leur parlais jamais de mes soucis. Pourtant, je savais que si jamais j'avais besoin de me confier, un jour, ils seraient là. Hannah, Blake, Aloysia, Alysse, Callum, Sky… Je ne savais pas ce que j'aurais fait sans eux. Ils étaient géniaux. Et malgré tout cela, je me sentais terriblement seul. En vérité, tout avait basculé lors de cette soirée à la plage où le gars de Lory avait été retrouvée. Ça m'avait foutu un coup, ce truc, et j'ignorais pourquoi. Depuis le décès de June, j'avais un rapport un peu compliqué avec la mort. C'était tellement… définitif et simple à la fois. C'était très facile de mourir, je venais de m'en rendre compte au bout de vingt-cinq années de vie. J'avais vécu toute ma vie en étant surprotégé par mes parents, j'avais pu faire tout ce que je voulais étant adolescent. Je n'avais pas mal tourné pour autant, mais disons que ça ne m'avait pas aidé à devenir responsable ou mature. Et en ce moment, la vie ne faisait que de me rentrer dedans et de me montrer ses aspects les plus sombres. Après le meurtre de Lory, mon moral était tombé. Et puis Nessa qui était ici par ma faute… Je ne le faisais que pour son bien, pourtant. C'était ça le soucis, chez moi. Je ne cherchais qu'à aider les autres, qu'à les protéger, et j'arrivais quand même à faire de la merde. Je n'arrêtais pas de faire les choses mal. En même temps, comment pourrais-je aider les autres alors que j'étais incapable de me sauver moi-même ? Je passais mon temps à me tourmenter et à me répéter ô combien j'étais malheureux. Parfois, il m'arrivait de me bouger les fesses en me disant mentalement d'arrêter de geindre comme un gosse de cinq ans. Mais au fond, c'était un peu ce que j'étais. J'étais resté un gamin perdu face à tout cela. Et ma maladie n'arrangeait pas les choses. La dépression, c'était comme un trou sans fond. T'as beau te dire d'arrêter d'être triste, t'as l'impression que jamais tu peux y arriver. Même quand tu es avec des gens, il y a toujours une part de ton esprit qui est là pour te remémorer tous tes mauvais souvenirs. Et c'était terrible. On pourrait facilement croire que je me complaisais à être malheureux, et pourtant, ça n'était pas le cas. Je me battais tous les jours pour ne rien laisser paraître, parce que si je commençais à avoir l'air réellement triste, c'était le début de la fin. Comme si j'acceptais de me laisser envahir par mes sentiments. Oui, je me battais sans cesse, constamment, à tout instants. Mais je sentais que mes forces s'épuisaient et il était plus que probable que bientôt, je finisse moi aussi dans un lit d'hôpital, comme Nessa. Sauf que je me demandais qui allait me faire interner. Nessa pouvait compter sur moi pour la protéger, même si je ne faisais pas toujours les choses bien ; au moins, j'étais sincère. Mais moi, qui viendrait m'aider ? Qui se rendrait compte que j'étais au bout du rouleau ?
J'avais ramené des bonbons et des gâteaux pour Nessa. C'était un peu ridicule, comparé à ce que je lui avais fait endurer, mais c'était déjà cela. D'ailleurs, ce devait être sûrement interdit ; elle devait être sous régime. Mais bon, un peu de sucre l'empêcherait de devenir barge. Nous n'avions pas la même pathologie, mais je comprenais à peu près ce qu'elle devait ressentir, enfermée entre ces quatre murs stériles, à recevoir plusieurs fois par jour la visite d'un psy tout aussi dépressif qu'elle qui devait lui raconter des cracks sur la vie. Comme quoi elle s'en sortirait, et patati. Moi j'étais sûr qu'elle s'en sortirait, du moins je l'espérais. Mais la différence entre les psy et moi, c'est que je connaissais Nessa. Eux, non. Alors oui ils avaient pu parler avec et déterminer je ne sais quel profil psychologique. Mais la vie ne se limitait pas à ça. Je n'avais peut-être pas trente-six diplômes et plusieurs années d'études de psychologie derrière moi mais je me sentais mieux placé qu'eux pour donner un quelconque conseil à Nessa. D'autant que pour la plupart, ils n'avaient jamais enduré un quart de ce qu'elle vivait. Comment pouvaient-ils prétendre la comprendre, dans ce cas là ? Tous des hypocrites, ces gens là. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire, par contre, actuellement. J'aurais voulu lui dire tout un discours pour lui prouver que j'étais réellement, vraiment, profondément, désolé, mais c'était peut-être un peu déplacé et j'avais peur qu'elle ne me rejette. J'étais tellement exténué que la moindre chose pouvait me faire basculer. « Le soit pas. » Je levais les yeux vers elle. J'étais… étonné, oui, mais agréablement étonné. « Tu m'a probablement sauvé la vie, Charlie Wexforth. T'as pris soin de moi comme jamais personne ne l'a fait avant. Tu t'es soucié de moi. » me dit-elle en se rapprochant de moi. J'étais… wow. Ses paroles me touchaient beaucoup. C'était un peu comme si une lumière venait éclairer la nuit dans laquelle j'étais plongé. Mes efforts n'avaient peut-être pas été vains. Aurais-je l'audace de penser que j'avais bien agi, en la faisant interner ? Non, je ne parvenais pas à croire cela. Rien que le mot "interner" me donnait la gerbe. Mais… Elle était reconnaissante. Et c'était beaucoup pour moi. Un sourire soulagé se dessina sur mon visage. « Tu sait, mon docteur dis que si je continue comme ça je pourrais bientôt sortit ! Bon, bien sûr je serais surveillée et sous traitement de nouveau.. Mais si je reste chez Dawson et qu'il signe pour moi, je sortirais ! Faudra que je reste sobre et que je me plie à un tas de règles et tout ça.. Mais je serais libre. » Mon sourire s'agrandit à l'idée qu'elle puisse sortir bientôt. Je n'étais pas très optimiste cependant ; je savais que son retour à la vie normale serait dur et que d'autres crises seraient sûrement à prévoir, mais j'étais très soulagé. Vraiment. « J'sais que c'est pas cool d'être sous traitement, vraiment… Je le sais. Mais parfois c'est utile… Enfin ça nous permet de ne pas basculer complètement » me contentai-je d'ajouter. J'étais également content que Dawson la prenne officiellement sous son aile. Il me tapait un peu sur le système à me voir constamment comme une menace pour Nessa alors que j'étais sûrement le seul qui se souciait vraiment d'elle, mais je savais qu'il ne faisait cela que pour la protéger. Et c'était un homme bien. En plus, Madison était de mon côté et le regard qu'il portait sur moi allait peut-être changer avec le temps. « Je suis vraiment content que ce soit bientôt fini » lui dis-je en souriant. Un sourire hésitant, peu certain, mais un sourire quand même. Un vrai sourire. J'approchais ma main de la sienne, comme nous le faisions souvent. Nous étions tactiles, et plutôt que de passer par les mots, qui peuvent parfois être si ambigus, je préférais m'exprimer par les gestes. Mais Nessa sursauta et recula sa main. J'avais peut-être été trop vite en besogne. « Désolée.. Je.. Pas de contacts physiques. » m'expliqua-t-elle doucement. Sûrement une de ces fameuses règles auxquelles elle devait se plier. Et quelle règle stupide ! Comme si me prendre la main allait la rendre folle. Mais bon, je n'avais pas envie de prendre un quelconque risque et retirai ma main. Cette situation me désolait. « C'est pas une vie ici… Tu sais que je n'ai fait ça que pour ton bien, hein, tu le sais ? J'ai pas pris la décision de prévenir Dawson comme ça. C'était vraiment pas facile. C'est l'enfer cet endroit, et c'est moi qui t'y ai conduit. Alors peut-être que c'était pas une bonne décision… Mais promets-moi que tu vas prendre ton traitement, s'il te plaît. Fais-le pour toi. Pour ne plus jamais remettre les pieds ici, d'accord ? ». Je ne pouvais pas me débarrasser du sentiment de culpabilité que j'éprouvais.
(#)Sujet: Re: all i need + chessa | Mar 30 Juin - 10:11
Oh I'm a mess right now, Inside out. Searching for a sweet surrender, But this is not the end. I can't work it out, how going through the motions. Going through us.
Je voyais qu'il se sentait coupable, et je ne voulait pas de cela. Il était fragile mon petit Charlie et je ne voulait donc pas que la culpabilité soit un poids de plus sur ses épaules. Alors, je le rassurait en lui assurant qu'il avait fait ça pour m'aider et qu'il avait réussi en quelques sortes. Qu'il n'avait pas à s'en vouloir, et quand il me souris, même si se fut un très léger sourire il entraînait automatiquement le mien également. Ce sourire angélique m'avait beaucoup trop manqué dans cet endroit froid et stérile. On ne vous y donne pas beaucoup de raisons d'être heureux. Quand je lui confiait que si je reprenait correctement mon traitement et suivait les règles établies par mon docteur je pourrais rapidement sortir, Charlie fut encore plus heureux que moi et m'avouait que même si être sous traitement n'était pas toujours super, ça nous aidait à ne pas perdre pieds et j'étais d'accord à ce sujet. Je fit simplement un signe de tête tout en continuant à m'empiffrer de sucreries. « Je suis vraiment content que ce soit bientôt fini. » J'affichait un large sourire. Oui, moi aussi j'étais plus qu'heureuse de pouvoir quitter cet affreux endroit bientôt. J'avais surtout hâte de pouvoir porter de nouveau mes propres fringues et pas cette horrible robe d'hôpital. Et puis l'odeur. Les hôpitaux ont une odeur que je déteste et tout ce blanc.. Je ne le supportait plus. C'était presque comme si cette ambiance là me rendait encore plus dingue que je ne l'était. Le point positif étant qu'avec tout les cachetons qu'ils me refilaient je dormais la majeur partie du temps donc je n'avais pas à supporter cette ambiance morbide. Je m'étais assise près de lui et Charlie eu le geste malheureux de vouloir saisir ma main, comme nous le faisions habituellement. Lui et moi avions toujours été très tactiles. Seulement probablement à cause du lavage de cerveau du docteur, je m'étais reculée et raidie. Les contacts physiques étaient strictement interdits, et je ne voulait rien faire pour mettre en péril ma sortie. Le docteur Walsh aurait été capable de me juger inapte à sortir d'ici si je ne me pliait pas à ses règles. Charlie semblait surpris et je ne suis quoi lui dire si ce n'est la vérité, je ne pouvait pas le toucher. Je ne le devait pas. « C'est pas une vie ici… Tu sais que je n'ai fait ça que pour ton bien, hein, tu le sais ? J'ai pas pris la décision de prévenir Dawson comme ça. C'était vraiment pas facile. C'est l'enfer cet endroit, et c'est moi qui t'y ai conduit. Alors peut-être que c'était pas une bonne décision… Mais promets-moi que tu vas prendre ton traitement, s'il te plaît. Fais-le pour toi. Pour ne plus jamais remettre les pieds ici, d'accord ? » Je replaçait nerveusement mes cheveux derrière mes oreilles puis je relevait le visage en sa direction. Il se sentait toujours coupable et je détestait le voir de la sorte. « Charlie... Détends toi, d'accord ? C'est pas le top mais c'est pas pour très longtemps. Tu n'as pas à te sentir coupable, je me suis infligée ça à moi-même. Sans toi, je serais encore dans le coma au milieu de la rue. » Et j'étais sincère. Au rythme auquel je sombrait, sans son intervention et celle de Dawson je serais rapidement devenue une épave. « J'aurais jamais cru dire ça un jour, mais tu as fait le bon choix. Toi et Dawson vous m'avez sauver. » Je m'approchais de nouveau, Charlie était assis sur le lit et moi j'en descendait pour m'accroupir devant lui. J'hésitait un instant, puis après avoir jeter un petit coup d'oeil rapide à la porte pour m'assurer que le champ était libre, je plaçait mes mains avec hésitation autour de son visage pour le relever doucement et plonger mon regard dans le sien. « C'est moi qui suis enfermée et c'est toi qui a besoin d'être remotivée. » Plaisantais-je. « Je te promets que je le prendrait ce foutu traitement et que quand je sortirais, j'irais parfaitement bien. Et on pourra même partir en voyage sur une plage paradisiaque, rien que tout les deux. » Un faible sourire, et je déposait mes lèvres sur son front pour l'y embrasser doucement. Mon petit Charlie, au jour d'aujourd'hui certainement le pilier certain de mon existence. Il m'avait sauvée et même si restait clean serait difficile, je ne l'oublierais jamais.
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(#)Sujet: Re: all i need + chessa | Sam 4 Juil - 20:22
hey there, father, i don't wanna bother you, but i've got a sin to confess, i'm just sixteen if you know what i mean, do you mind if i take off my dress ? i've got envy, i've got greed, anything that you need. there was this boy who tore my heart in two, i had to lay him eight feet underground. but wait, why did i have to go and kill him when he was the best i'd ever had ? all i need is someone to save me cause i am going down.
Malgré les paroles de Nessa, je ne pouvais m'empêcher de me sentir coupable. Sur le coup, j'avais pensé que c'était la meilleure décision à prendre mais maintenant, rien n'était moins certain. La voir ici me faisait mal, parce que c'était comme si on la catégorisait très officiellement de dingue. Se faire enfermer dans un hôpital psychiatrique était extrêmement dégradant et je ne voulais même pas imaginer quelle avait du être sa réaction quand elle s'était réveillée ici. Folle de rage, sans aucun doute, vu l'état dans lequel je l'avais laissée. Elle avait du se débattre et nous haïr, moi et Dawson. Maintenant, elle semblait calmée. Ah, elle m'en avait fait voir des vertes et des pas mûres, la Nessa... Je pense qu'elle m'avait fait passer par tous les sentiments possibles. La colère, la compassion, la joie, l'amour, l'hilarité, la défonce heureuse (si l'on pouvait appeler cela un sentiment)... Cela faisait peu de temps que nous nous connaissions mais c'était presque comme si nous avions tout vécu. Au début, elle ne m'aimait vraiment pas, mais je m'étais accroché, rien que par curiosité ; cela avait été un jeu de séduction, et nous nous étions retrouvés au Mexique. Sûrement l'un des meilleurs week-end de ma vie. J'avais pu tout oublier, tous mes soucis, le temps de quelques jours. Alors oui, l'alcool et les substances illicites avaient aidé, mais pas que. Sans Nessa, cela n'aurait pas eu le même goût. Elle était spéciale, dans le bon sens du terme. Profondément gentille même si elle ne s'en rendait pas compte. Elle était persuadée d'être une mauvaise personne, et d'après moi, beaucoup de gens le lui faisait croire. Des gens avec qui elle traînait et qui était nocifs pour elle. Parce que oui, Nessa, elle était particulièrement auto-destructice. Elle avait si peu d'estime pour elle-même qu'elle pensait que ce n'était pas grave si elle souffrait. Alors elle faisait n'importe quoi avec elle-même, cherchant à se détruire par tous les moyens. J'avais l'intime conviction que mêmes ses fréquentations pouvaient la détruire. Elle s'était attachée aux mauvaises personnes. Au fond, j'ignorais pourquoi je cherchais tant que ça à l'aider. Ce petit bout de femme assis devant moi, si jeune et traînant tant de malheurs derrière elle... Est-ce que je l'aimais ? Non, bien sûr que non, malgré ce que je lui avais dit. Je tenais à elle, tout simplement. Je n'aurais pas su mettre un nom sur notre relation pour autant. Mais pourquoi diable m'étais-je attaché à elle ? Elle m'avait dit de ne pas le faire, et pourtant... Moi je la trouvais attachante, tout comme je la trouvais forte, courageuse, douce, drôle, gentille. Bref, le portrait que je me faisais d'elle était l'exact opposé de celui qu'elle se faisait.
« Charlie... Détends toi, d'accord ? C'est pas le top mais c'est pas pour très longtemps. Tu n'as pas à te sentir coupable, je me suis infligée ça à moi-même. Sans toi, je serais encore dans le coma au milieu de la rue. » Je levai lentement les yeux vers elle. Elle avait raison ; si je ne l'avais pas trouvé, ce matin-là, allongée dans la rue... Je n'osais même pas imaginer ce qui serait advenu d'elle. Peut-être ne serait-elle même plus là. Miami regorgeait de gens mal-intentionnés ; nous avions pu en avoir la preuve avec le meurtre tout récent de Lory Paxton sur la plage. Le sort de cette pauvre fille aurait pu être celui de Nessa, ce jour-là. Elle était beaucoup trop faible pour se défendre, et donc à la merci de n'importe quel détraqué. Parfois, j'avais l'impression que le destin faisait tout pour que je devienne son ange gardien. Une mission que ne me déplaisait pas mais que je n'étais pas sûr de pouvoir mener à bien. « J'aurais jamais cru dire ça un jour, mais tu as fait le bon choix. Toi et Dawson vous m'avez sauver. » C'était une bonne chose qu'elle reconnaisse cela, et je me sentais un peu mieux. Moi qui pensais que j'allais me faire jeter dès que j'aurais posé un orteil dans la pièce... Je m'étais trompé. Décidément, même si nous ne nous entendions pas, Dawson et moi étions les anges gardiens de Nessa. « Tu devrais le lui dire, peut-être qu'il changera de comportement vis à vis de moi » dis-je avec un petit sourire. Je savais bien que s'il se montrait si méfiant par rapport à moi, c'était simplement parce qu'il savait, tout aussi bien que moi, que Nessa avait le chic pour très mal choisir ses fréquentations. Et à vue d'oeil, on pouvait effectivement me prendre pour un détraqué. Or, je ne l'étais pas —du moins, pas encore. « C'est moi qui suis enfermée et c'est toi qui a besoin d'être remotivée. Je te promets que je le prendrait ce foutu traitement et que quand je sortirais, j'irais parfaitement bien. Et on pourra même partir en voyage sur une plage paradisiaque, rien que tout les deux. » me dit-elle en plongeant ses yeux dans les miens. Cela ressemblait à une promesse très officielle. Je savais cependant que ce serait très dur pour elle. On ne peut pas sortir si facilement de plusieurs années d'addictions en tout genre. Mais le principal pour moi était qu'elle reprenne son traitement, et qu'elle le suive sérieusement. J'étais bien placé pour savoir que c'était désagréable de se sentir dépendant à ces choses-là, mais c'était pour son bien. Elle déposa ensuite, contre toute attente, un baiser sur mon front. Et l'interdiction de contacts physiques ? Je la questionnai du regard. « On fera la tournée des plages, ça c'est sûr ! » dis-je en souriant. Je repensais au Mexique et aux bons moments que nous avions passé là-bas. Remettre le couvert me disait bien, avec peut-être de moins grandes doses de drogue. Je lui serrai ensuite la main. Un geste bref et rapide cependant, car il y avait toujours cette stupide interdiction. « S'il y a bien une interdiction qu'il faudrait dépasser... » Je la regardais. J'avais envie de lui tenir franchement la main, de la prendre dans mes bras, de l'embrasser. Parce que par dessus le marché, je ne pouvais pas nier que Nessa m'attirait. Et pas qu'un peu. Mais je ne voulais pas prendre le risque de nuire à son traitement.
(#)Sujet: Re: all i need + chessa | Lun 6 Juil - 0:52
Oh I'm a mess right now, Inside out. Searching for a sweet surrender, But this is not the end. I can't work it out, how going through the motions. Going through us.
J'avais accepter le fait qu'il m'ai sauver, et étrangement cela semblait plus difficile pour lui à comprendre que pour moi. J'avais certes eu un bon shoot de médocs et un psy pour m'aider à assimiler la chose, mais tout de même. Je me retrouvais à tenter de le faire se sentir mieux, parce que le Charlie dépressif n'était véritablement pas le Charlie que j'avais envie de retrouver à ma sortie de cet endroit. Moi je voulais le Charlie souriant et grand enfant, fragile mais tellement protecteur que je connaissait. « Tu devrais le lui dire, peut-être qu'il changera de comportement vis à vis de moi. » Je ris doucement. « Même avec ça je suis pas sûre que ça passe, il aime tout simplement pas ta tête. » Blaguais-je afin de détendre l'atmosphère, un léger sourire au coin des lèvres. Je me retrouvais ensuite accroupie en face de lui, les mains sur son visage à le motivé, lui racontant qu'à ma sortie nous partirons de nouveau tout les deux sans rien ni personne. Notre virée au Mexique, même si celle là avait été bordée par des tonnes de drogues et d'alcool, était le moment qui nous avait rapprocher et resterait toujours à mes yeux un très bon souvenir. Bizarrement, ce ne fut pas les super fiesta là bas qui me marqueront le plus, mais leur suite. Rien que Charlie et moi allongés sur la plage totalement défoncés dans les bras l'un de l'autre à se raconter notre vie. Nos secrets enfouis. Durant ses nuits là je lui avait révéler des choses sur moi que personne d'autre $ne connaissaient. Des trucs intimes, des trucs vrais, pures. C'est ce qui rendait cette relation spéciale, lui et moi, je ne me sentais pas honteuse de lui révéler mes secrets les plus cachés. Je n'avais honte de rien devant lui, je pouvais lui parler franchement de tout et sans tabous. Il avait été la première personne à qui je révélait être malade, et ça c'était énormément. C'était un lien plus fort que tout qui nous liais, au jour d'aujourd'hui je n'imaginais pas ma vie sans Charlie Wexforth. Il était réellement mon pilier. Si je l'aimais ? Vous ne savez pas à quel point j'aurais voulu vous répondre oui. A quel point j'aurais voulu être amoureuse de lui. Charlie avait absolument tout pour lui et je savais que si j'étais tombée amoureuse d'un garçon comme lui, malgré ses bagages, je m'en serais sortie. Parce qu'il me valorisait et me répétait constamment que je méritais mieux, que j'étai quelqu'un de bien, il me donnait confiance en moi. Au lieu de ça, le garçon de qui j'était éperdument amoureuse m'avait traitée de traînée, j'avais tout gâcher avec lui et il en aimait une autre, probablement aussi fort que moi je l'aimais lui. Cet amour là m'avait détruite. Littéralement. Le psy avait été formel à ce sujet, tombée amoureuse de Wayne Everden était ce qui m'avait conduite ici. Bien sûr, rien n'était sa faute. C'était moi et ma manie d'aimer ceux qui ne m'aimaient pas ou pas assez. Eliott ne m'aimait pas assez pour rester, Wayne ne m'aimait pas du tout et Charlie qui lui aurait pu m'aimer comme je l'aurais tant voulu, et bien c'était autre chose qui nous liait. Un lien indescriptible. Avec le temps, il serait fort probable que je tombe amoureuse d'un garçon comme lui. C'est ce qu'il me fallait et je le savais. Mais pour ça je devrait chasser ma tête et de mon coeur chaque parcelle de mon être sur laquelle un autre avait laisser sa trace. C'était ça le soucis avec moi, je détestait de toute mon âme, ou aimait de tout mon coeur.
« S'il y a bien une interdiction qu'il faudrait dépasser... » Je lui souris légèrement. J'avais tout envie de passer le cap moi aussi. De m'enfouir dans ses bras et déposer mes lèvres sur les siennes, de le sentir près de moi. Et après tout, Charlie n'était pas celui qui m'avait détruite.. Lui voulait m'aider. Après une légère hésitation j'approchais mon visage du sien. « Ferme les yeux.. » Lui dis-je tout doucement. Quand ce fut le cas, je déposait tout délicatement mes lèvres sur les siennes. C'était un baiser doux, calme, tendre. Quelque chose bien plus tendre que ceux que nous avions déjà pu partager. J'avais besoin de lui, j'avais besoin qu'il m'aide à aller mieux. Être avec Charlie ne me rendais pas barge, être avec lui m'apaisait. Après quelques minutes, je retirais mes lèvres et posait mon front contre le sien, les yeux clos. « A ton tour de promettre. Promets que tu me laissera jamais ? » C'était niais, mais ça voulait tout dire. Chaque garçon de ma vie que se soit amical, familial ou amoureux, chaque homme croiser dans mon existence avait un jour ou l'autre décider de passer à autre chose et me laisser tomber. J'avais besoin qu'il promette que jamais il ne le ferait. Pas lui. Il était différent, j'avais besoin de le croire. J'avais besoin de croire qu'il y avait encore l'espoir de gens sincères et prêts à tout pour vous dans le monde.
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(#)Sujet: Re: all i need + chessa | Ven 10 Juil - 20:21
hey there, father, i don't wanna bother you, but i've got a sin to confess, i'm just sixteen if you know what i mean, do you mind if i take off my dress ? i've got envy, i've got greed, anything that you need. there was this boy who tore my heart in two, i had to lay him eight feet underground. but wait, why did i have to go and kill him when he was the best i'd ever had ? all i need is someone to save me cause i am going down.
Nessa et moi... C'était bizarre. J'aurais du mal à l'expliquer, en fait. Nous entretenions sûrement ce genre de relation qui choquent les personnes âgées, je pense. Enfin, nous avions eu ce genre de relation auparavant ; maintenant, avec le traitement de Nessa qui lui interdisait drogues et relations physiques, j'ignorais quelle tournure les choses allaient prendre. Nous avions balancé entre défonce, sexe et maladie mentale. Un excellent cocktail molotov, en réalité. Mais le tout avec beaucoup de complicité. En un sens, ça nous avait beaucoup rapproché. On se comprenait très bien, nous deux. Je ne savais pas pourquoi c'était Nessa et pas une autre. J'avais un peu l'impression de m'être jeté à corps perdu sur elle. J'aurais tout donné pour l'aider, toute mon énergie et ma détermination. Mais la question se posait bel et bien : pourquoi elle ? Parce qu'elle était jeune et qu'elle ne pouvait pas gâcher sa vie comme ça ? Qu'elle avait encore une chance de se rattraper ? C'est ce que je me disais au début, mais je devais admettre que ce n'était pas cela. Ça avait toujours été dans ma nature de vouloir aider les autres, mais cela s'était accentué depuis la mort de June et les déplorables évènements qui ont suivi. Comme on dit, ce sont les gens qui ont l'air les plus heureux qui sont les plus malheureux. Je savais ce que cela faisait d'avoir une vie détruite, alors je voulais sûrement empêcher Nessa de détruire la sienne définitivement. Et puis, en un sens, devenir la Mère Thérèsa du coin était une façon pour moi de faire mon deuil. J'avais l'impression de devoir me faire pardonner quelque chose. De me faire pardonner de tout le malheur que j'avais pu causer. Certes, aider Nessa n'effacerait en rien mes erreurs, mais cela m'aidait à faire la paix avec moi-même. June aurait été fière de moi, et je le savais de source sûre grâce à Edward. Mais il y avait plus que cette notion de rédemption ou de deuil. J'aidais Nessa parce que... Parce qu'elle était elle et j'aimais Nessa Tate. J'aimais la voir sourire, j'aimais l'entendre rire, j'aimais passer du temps avec elle. J'aimais l'aider dans ses cours, même si cela finissait généralement... eh bien ! Disons que nous n'étudions jamais longtemps. Dans une autre vie et dans d'autres circonstances, j'imaginais que j'aurais pu m'attacher durablement à elle. L'aimer profondément. Oui, j'aurais pu. Mais ce n'était clairement pas envisageable pour le moment. Pour elle comme pour moi. Disons que la moindre des choses pouvait nous faire péter un plomb, à tous les deux. L'amour, ça rend fou, c'est bien connu.
Et puis il y avait Joana qui venait d'arriver en ville. Joana, c'était un peu l'équivalent de Wayne dans mon esprit. Je ne connaissais pas Wayne, sauf de réputation, et je savais qu'il avait fait beaucoup de mal —consciemment ou non— à Nessa. Il était mauvais pour elle mais elle l'aimait énormément. C'était compréhensible, on était toujours attiré par ceux qui étaient le plus mauvais pour nous. Joana, je ne cherchais qu'à l'oublier, parce que malgré elle, elle faisait partie d'un passé plus que douloureux dont je voulais à tout prix m'éloigner. Elle ne m'avait rien fait mais les circonstances avaient fait que désormais, il m'était impossible de la regarder sans souffrir. Et pourtant... Tellement de choses se bousculaient en moi quand je voyais ses grands yeux noirs. Elle avait un regard si particulier ! Elle me faisait mal, terriblement mal. Au fond, j'étais mieux avec Nessa. Malgré ses souffrances à elle, je me sentais tellement mieux à ses côtés ! Pourquoi fallait-il que Joana soit revenue ? Nessa me demanda de fermer les yeux, me sortant de mes pensées. J'étais déjà beaucoup plus détendu. Son accueil un peu froid m'avait déstabilisé, mais maintenant, j'étais à mon aise. Je fermai doucement les yeux, me demandant ce qui allait se passer. Je sentis le souffle calme de Nessa s'approcher de mon visage, et bientôt je sentis ses lèvres se poser doucement, très doucement sur les miennes. Nous échangeâmes un long mais tendre baiser. C'était différent de ceux que nous échangions d'habitude ; en général, c'était plus... sauvage ? Disons que nous avions souvent envie de passer à l'étape supérieure. Mais là, ce baiser, il avait du sens. Beaucoup de sens. Il voulait tout dire. J'avais besoin d'elle comme elle avait besoin de moi. C'était presque comme si j'entends ces mots dans ma tête alors qu'elle n'avait rien dit. On se complétait, je venais tout juste de comprendre cela. Malgré mes efforts, je m'étais terriblement attaché à Nessa. Le baiser se termina et elle posa son front sur le mien. Il était tiède, presque frais. Le mien semblait brûlant en comparaison. « A ton tour de promettre. Promets que tu me laissera jamais ? » On se serait cru dans un mauvais film romantique. Et pourtant, je trouvais que c'était beau. C'était sérieux et sincère. J'étais bien avec elle, purée. J'avais presque oublié que nous nous trouvions dans un hôpital, mais l'odeur aseptisé du lieu me le rappelais à chaque respiration. Je pris sa main, toute fine et blanche, dans la mienne. « Nessa, j'te laisserais pas. Crois-moi. Je sais que ça doit pas être facile à croire, parce qu'on t'a menti trop de fois par le passé. Mais moi, tu peux me croire. Je suis sincère avec toi » J'aurais bien rajouté que je l'aimais mais vu l'effet que ça avait eu la dernière fois... Je m'abstins. « Tu as ma promesse. Je te laisserais jamais tomber ».
(#)Sujet: Re: all i need + chessa | Dim 12 Juil - 14:08
Oh I'm a mess right now, Inside out. Searching for a sweet surrender, But this is not the end. I can't work it out, how going through the motions. Going through us.
C'était légèrement film à l'eau de rose, le genre de moment où les filles ruinent un paquet de mouchoirs parce que c'est la séquence la plus émouvante du long métrage. C'était réel, c'était toute la détresse qui s'échappait de moi. J'avais peur, constamment peur de perdre les gens auxquels je tenait. D'être remplacée par quelqu'un de mieux, quelqu'un avec qui ses personnes là seraient heureuses puisqu'à part le chaos, je n'étais pas capable de rendre les gens heureux. Ce qui était normal je pense vu que moi même je ne l'étais pas. Je ne me souvenais pas le dernier moment où j'avais été heureuse réellement. Où dans un petit coin de ma tête je ne m'étais pas dis que le monde se porterait mieux sans moi. J'avais tenter de m'auto-détruire et Charlie m'avait sauver. Peut-être étais-ce une deuxième chance qui m'avais été donnée. Peut-être étais-ce ma chance d'évoluer, de devenir quelqu'un d'assez "bien". Tout ce que je touchais finissait par se détruire et je voulais que ça change. J'avais besoin que ça change. « Nessa, j'te laisserais pas. Crois-moi. Je sais que ça doit pas être facile à croire, parce qu'on t'a menti trop de fois par le passé. Mais moi, tu peux me croire. Je suis sincère avec toi. Tu as ma promesse. Je te laisserais jamais tomber » Je ne sais pas si c'était les médocs encore dans mon système qui me rendaient aussi émotive, ou ses paroles en elles même, mais l'entendre dire ça me fit un bien fou. Un sourire sincère s'affichait d'ailleurs sur mon visage tandis que Charlie avait pris ma main dans la sienne. Je ne croyais pas en les "je t'aime", je ne croyais pas en les "je serais toujours là pour toi" ou encore "tu peux compter sur moi". Pour moi ses paroles là n'étaient que des foutaises, le genre de truc qu'on dit pour rassurer l'autre personne, le genre de trucs qu'on dit quand on sait plus quoi dire d'autres, pour combler les vides. Ca fait joli et ça sonne comme si on se foutait véritablement de savoir ce qui allait arriver à l'autre. Alors qu'en réalité, on n'en pensait pas un mot. Chaque personne au monde m'aillant un jour dit ses paroles m'avaient quitter, alors qu'ils promettaient tous de ne pas le faire. Je trouvais logique que j'ai autant de mal à les accepter. Pourtant quand Charlie les disait ça sonnait différemment.. Presque comme si elles étaient vraies. Presque comme s'il allait tenir ses promesses. Charlie avait chamboulé mes pensées, tout ce que je croyais idiot et niais, il le rendait sincère et m'y faisait croire. Il aurait pu me faire croire en un amour pure et sincère, il aurait pu. Pourquoi l'avais-je rencontré alors que j'étais déjà tombée pour un autre ? Je ramenait sa main à mes lèvres et y déposait un baiser, avant de lui sourire de nouveau. « Pourquoi n'es-tu pas mon amoureux, Charlie Wexforth ? Tout serait tellement parfait. » Blaguais-je avant de lâcher quelques éclats de rire. Je me laissait ensuite de nouveau tombée sur le lit, ma tête posée sur les genoux du blondinet, à jouer avec ses doigts comme une enfant. « Tu sais quoi, en sortant d'ici je veux aller en Europe. Je sais pas encore où.. L'Angleterre, l'Italie, la France.. Je suis sûr qu'il y a beaucoup moins de malades mentaux dans notre genre là-bas ! Ca doit être paisible. » Et je me mise à rêver éveillée. J'avais toujours voulu voyager, l'Europe semblait tellement lointain. Je n'avais jamais quitter les states, et même si j'avais fait le tour de mon pays grâce ou à cause des familles d'accueils, la vie sur un autre continent sonnait comme l'aventure. Dans cette nouvelle vie que je tenterais d'avoir, je pense que je ferait tout pour partir un jour faire le tour du monde.