(#)Sujet: Re: you just gotta let it go + bellannah | Mar 30 Juin - 18:01
i need some sleep, you can't go on like this, i try counting sheep but there's one i always miss, everyone says i'm getting down too low, everyone says "you just gotta let it go", "you just gotta let it go", i just gotta let it go... i need some sleep, time to put the old horse down, i'm in too deep and the wheels keep spinning around. i just gotta let it go.
Wow. Je n'avais jamais dit ces choses-là à personne. Jamais. Du moins, pas sincèrement. Et ça me faisait encore tout drôle. Je n'aurais pas pensé que ces mots, sincères en plus, sortiraient de ma bouche un jour. J'étais un vrai handicapé émotionnel ; au fond, je savais que je ressentais des trucs, mais je faisais tout pour ignorer mes émotions. Pour moi, chaque personne à laquelle on s'attache est une personne que l'on prend le risque de perdre ; chaque mot doux est une occasion d'avoir mal. Ma vie à Tijuana m'avait peut-être conditionné de ce côté là. Je voyais littéralement le mal partout et durant toute ma vie, j'avais été sur mes gardes. Du moins, au début. Quand j'étais gamin, j'avais du prendre sur moi pour garder mes sentiments secrets. Mais assez rapidement, je m'étais habitué et j'avais fini par oublier qu'ils étaient là. J'étais un peu devenu un mort vivant, incapable de ressentir autre chose que de la colère. Andrea avait un peu décoincé tout cela. Avec lui, j'avais éprouvé des sentiments incroyables. Mais ce n'était pas comme avec Hannah. Je n'arrivais pas tellement à m'exprimer, quand j'étais avec lui. En même temps, j'étais plus jeune, et donc beaucoup plus immature qu'aujourd'hui. Disons que j'avais ma façon de lui dire que je l'aimais. En le traitant de tous les noms, par exemple. Mais Andrea avait eu la capacité de me cerner parfaitement et je n'avais pas besoin de lui dire explicitement que je l'aimais pour qu'il le sache. Après lui, j'étais redevenu le même zombie sans sentiments qu'auparavant. Cette histoire avec lui m'avait complètement détruit, aussi bien physiquement que mentalement. Je m'étais remis rapidement, mais c'était toujours une plaie que je gardais en moi. J'avais la capacité émotionnelle d'une petite cuillère et la réflexion n'était pas pour moi. Le mélange faisait que j'étais incapable de m'exprimer sur ce que je ressentais, et Hannah le savait. La colère était le seul sentiment que je connaissais. Mais elle, elle m'en faisait redécouvrir de nouveau, et c'était génial. Aussi venais-je de faire un énorme effort en lui disant que je voulais être avec. Je ne savais pas dans quoi je m'embarquais, c'était effrayant, mais mon instinct me disait que ça en valait la peine. Moi qui d'ordinaire ne prenait que des décisions impulsives, j'avais bien réfléchi à celle-ci. Cela faisait un moment déjà que je m'interrogeais sans cesse sur mes réels sentiments pour Hannah et ce que je devais faire à propos de ça. Mais je n'aurais pas imaginé que je lui révélerais tout là, maintenant. C'était venu comme ça et j'avais pensé que c'était le bon moment pour le faire.
Je craignais un peu sa réaction, je devais l'admettre. Elle pouvait très bien me jeter comme une vieille chaussette, après la façon dont je lui avais parlé. Je l'avais traité comme du poisson pourri quelques jours auparavant, et voilà que maintenant je lui déclarais ma flamme. Peut-être n'allait-elle pas me croire. Oui, l'idée qu'elle puisse douter de ma sincérité m'effrayait. Hannah savait pourtant que je n'étais pas du genre à dire des choses comme cela à la légère. J'étais en train de m'ouvrir complètement à l'air, je lui exposais toutes mes faiblesses, ce qui était une énorme preuve de confiance. J'étais différent quand j'étais avec elle. Je n'avais plus à porter cette carapace de gros dur à cuire que je m'étais forgé au fil des années. Alors évidemment, il y avait un peu de vérité dans cette carapace. J'étais un garçon impulsif, bagarreur, provocateur, irréfléchi et parfois méchant. Mais je n'étais pas que cela et c'était grâce à Hannah que je m'en rendais compte aujourd'hui. J'étais tellement différent quand j'étais avec elle, si loin de l'image que je renvoyais habituellement… " Je veux pas de secret entre nous , j'ai besoin qu'on se fasse totalement confiance. On va avoir besoin de temps pour ce faire à tout cela mais j'ai confiance en toi. Tu as raison arrêtons nos conneries. " dit-elle avant de m'embrasser. Pendant un court instant, je ne pus m'empêcher de me sentir un peu coupable, comme si je lui mentais. Parce qu'elle me faisait absolument confiance et elle m'avait raconté toute sa vie. Elle n'avait pas vécu des choses faciles, avec entre autre le décès de ses parents. Pour moi, ma famille était l'une de mes priorités et je ne sais pas comment j'aurais réagi si mes parents étaient morts. Enfin, je ne voyais plus mon père, mais si il arrivait quelque chose à ma mère ou à mes soeurs, je serais capable de la pire folie. J'avais l'impression de la trahir dans le sens où elle m'avait tout confié tandis que je ne lui disais pratiquement rien de mon passé. Elle savait simplement que j'étais impliqué dans des affaires pas claires et que j'avais une gosse au Mexique. Rien de plus. Et pourtant, j'avais vécu beaucoup plus de choses. Mais c'était comme ça, c'était dans mon caractère. Plus j'appréciais quelqu'un, et moins je voulais que cette personne en sache sur mon histoire. C'était paradoxal et je comprenais bien qu'Hannah ait du mal à le comprendre. Mais je me contentai de sourire, ce n'était pas le moment de remettre ça sur le plancher. " Combien temps tu restes ? " me demanda-t-elle ensuite. Je passais mon bras autour de ses épaules. « Jusqu'à ce que tu me vires » répondis-je avec un sourire. J'espérais qu'elle ne me virerait pas de sitôt. Je me tournai ensuite vers elle. « Je dois toujours dormir sur le canapé ? » continuai-je en faisant une mine de chien battu. Je l'entourais ensuite de mes bras et l'embrassai. Mais un vrai baiser, tendre, long. Un baiser franchement sincère. J'avais envie de la remercier, de la remercier de m'accepter comme ça, aussi con que j'étais. La seule chose que j'avais à faire, c'était de me laisser aller.
(#)Sujet: Re: you just gotta let it go + bellannah | Dim 19 Juil - 18:42
you just gotta let it go - Bellannah.
Plus le temps passait et plus notre relation évoluait. On commençait à ressentir de réel sentiment l'un pour l'autre et on avait beaucoup de mal à contenir ce qu'on pouvait ressentir parfois. On avait tous les deux un très mauvais caractère, on n'était presque jamais d'accord enfin non je crois qu'on n'était jamais d'accord et sa partais toujours en vrille complètement. J'avais cette impression constante qu'il voyait le mal partout, à chaque fois que je tentais de lui venir en aide il se braquait et s'emportait toujours et moi je ne supportais pas qu'on puisse s'énerver comme cela. Ce soir-là les mots avaient encore dépassé notre penser, on c'était encore emporter et j'avais pris le premier avion pour NY. Alors le voir ici et avoir fait ce long voyage pour moi et pour m'avouer qu'il voulait être enfin avec moi me touchait tout particulièrement. On avait encore un long chemin à faire, mais ce soir je voulais plus me disputer avec lui. Il avait des secrets pour moi, et je crois que j'en avais tout autant pour lui. On pouvait pouvait pas tout arranger en l'espace d'une journée, il allait nous falloir du temps pour s'installer dans cette relation et trouver nos marques sans pour autant étouffer l'autre.
Ce soir j'étais prête à laisser mes rancoeurs de coté et de profiter un maximum de lui, car se serais mal venu de ma part de me comporter aussi mal alors qu'il avait sans doute utilisé la plupart de ses économies pour me rendre visite. Je lui demandais combien temps il resterait avec moi, j'avais envie de lui faire montrer ou j'avais passé les quatre plus belles années de ma vie. J'avais tellement d'endroits à lui faire montrer " autant de temps que toi tu veux bien rester moi je suis censé rentré vendredi soir car j'ai des choses à faire ce week-end " dit je avec un sourire sur lèvres " non il est évident que tu vas dormir avec moi " dit je alors qu'il déposait un baiser sur mes lèvres. Ce baiser était différent de d'habitude , ce soir on avait franchi un capte et je savais que plus rien ne serait comme avant. On allait avoir besoin de beaucoup de temps pour pouvoir se faire à notre nouvelle situation. Mais le plus important c'était les sentiments qu'on avait l'un pour l'autre le reste n'avait plus d'importance.