Cela faisait déjà plusieurs semaines que je n'étais pas forcément dans mon assiette. Mon père étant à l'hôpital, Lucy que je n'avais pas revu depuis un moment et mon voyage pour Phoenix qui se préparait. Ce soir, Audrina n'était pas là ; elle était sortie avec des amies et je ne m'étais même pas intéressé de savoir où exactement ni si elle rentrait pour dormir ou non. J'étais totalement à l'ouest aujourd'hui et je n'arrivais pas vraiment à réfléchir à ce que je faisais ou ce que j'allais faire. J'étais un peu perdu dans ma vie personnelle et heureusement que mon travail me plaisait sinon, j'aurais déjà commencé une sorte de dépression alors que ce n'était pas du tout dans mon caractère.
Actuellement devant la télé et une émission vraiment peu intéressante, je décidais de prendre mon téléphone pour appeler Alayna. Hey ! Ça va ? [...] Ça te dit de passer au loft ce soir ? Si tu n'as pas encore mangé, je peux te faire des pâtes. Ça n'avait rien d'un programme de soirée de rêve mais elle n'hésitait pas pour accepter et sonnait à la porte une trentaine de minutes plus tard. J'allais lui ouvrir la porte et en la voyant, je lui souris naturellement. Ça me fait plaisir de te voir, ça fait longtemps ! m'exclamais-je car elle non plus, je ne la voyais plus trop ces derniers temps. Lily m'accaparait beaucoup de temps, et la préparation de mon séjour pour Phoenix ne m'aidait pas pour me libérer du temps.

Je n'avais pas trop hésité à appeler mon amie Alayna vu qu'elle avait le cœur sur la main. Elle voulait toujours me rendre le bien que j'avais pu lui faire quand elle était au plus mal et ce soir, j'espérais que sa présence m’apaise. J'avais réussi à la contacter par téléphone. Oui, ça va aussi. Ne te moque pas où je te fais manger la table ! la taquinais-je avant qu'on ne raccroche pour avoir encore des choses à se dire lorsqu'elle serait arrivée.
Elle sonnait d'ailleurs assez rapidement à ma porte et lorsque je lui ouvris, son sourire me fit plaisir à voir et je ne me cachais pas de le lui dire. Elle m'avouait que mes câlins lui manquait, ce qui m'amusait plutôt bien que je ne sache pas si elle parlait de simples câlins affectifs ou plutôt de gros câlins sexuels car nous avions parfois franchi ce cap. Alors que je réfléchissais à cela, elle me demandait si j'allais bien. Je me décalais alors légèrement pour quand même la laisser entrer chez moi, puis répondis : Ça va et toi ? Je refermais la porte derrière elle et en me retournant, elle me demandait de la serrer dans ses bras. Je compris donc qu'elle parlait des premiers câlins. Je lui souris et m'avançais vers elle pour la prendre dans mes bras et j'embrassais délicatement sa joue. Alors que nous allions mettre fin à cette étreinte, je la serrais un peu plus fort et la portais. Comme elle fut surprise, je riais légèrement. Je t'emmène au salon, lui expliquais-je en avançant vers mon salon et plus précisément vers le canapé, sur lequel je la déposais. Pour l'embêter autant qu'elle l'avait fait, je me laissais également tombé dessus pour l'écraser gentillement. On fait moins la maligne, n'est-ce pas ?

J'étais heureux de retrouver Alayna car je n'avais pas eu trop de temps à lui accorder ces derniers temps. Quand j'avais du temps libre, je le passais souvent avec Lily pour sa rééducation ou encore pour discuter avec Hannah qui avait quelques soucis en ce moment. Ce soir, étant seul et soudainement pris d'une envie de me confesser, c'est vers cette amie que je m'étais tourné.
Dans un premier temps, on se questionnait sur notre humeur du moment et comme nos réponses se révélaient plutôt positives, cela présageait de bonnes choses pour la suite. D'ailleurs, lorsqu'elle me demandait un câlin, je ne mis pas trop longtemps avant de la porter jusqu'à mon canapé. Si j'avais voulu te porter comme une princesse, ce n'est pas comme ça que j'aurais fait, ma belle, lui dis-je alors sachant que je la portais devant moi dans sa position verticale. Étant donné qu'elle était plus petite sur moi, elle ne touchait évidemment pas le sol sans pour autant que j'ai à la porter plus haut qui placerait sa poitrine devant mes yeux. Cette vision ne m'aurait pas déplu mais ce n'était pas le but de la manœuvre. Une fois déposée sur le canapé, je me plaçais sur elle avec un léger rire. Elle me traitait de traitre, ce qui me fit doucement sourire. Comme elle ne voulait pas rester ainsi, elle se débattait tant qu'elle pouvait mais cela ne lui servait à rien sachant que j'avais plus de force. J'avais plus de force jusqu'à ce qu'elle me chatouille au niveau de mes flans. Elle avait tapé dans le mille et mes forces n'étaient évidemment plus les mêmes. Fier d'elle, elle se retrouvait sur moi avec un large sourire. Tu peux faire ta maline, mais sache que je t'ai fait gagner. Je la regardais alors avec un sourire taquin vu que je souhaitais vraiment l'embêter. Naturellement, je posais mes mains de part et d'autre de ses hanches vu qu'elle était à califourchon sur moi. Avec le passé que nous avions et le caractère de la demoiselle, je n'hésitais pas à la faire avancer et reculer légèrement. De cette façon, elle frottait sur mon pantalon ce qui avait pour but de m'exciter légèrement. Je continuais de la regarder, l'air taquin. J'avais simplement eu cette envie et l'avais suivi. Peu après, elle me demandait de mes nouvelles. J'ai fini ma formation, je travail vraiment maintenant, lui dis-je car je ne l'avais pas revu depuis que j'avais eu mes résultats. Et toi, de ton côté ?

Je portais mon amie jusqu'au salon car l'idée m'était venue à l'esprit d'un coup. J'aimais l'embêter et mes projets venaient les uns après les autres dans ma tête. Évidemment, je ne la portais pas comme une princesse et sa comparaison à un sac à patate me fit rire. Je ne répondis pas à sa question vu que j'arrivais juste pour la déposer sur mon canapé. De là, je l'avais écrasé gentillement mais elle avait réussi à retourner la situation en jouant sur mes faiblesses : les chatouilles au niveau de mes flans. Pour ma fierté, j'avais annoncé que c'était pour la laisser gagner que je ne m'étais pas plus débattu. Ça créait à nouveau une polémique, comme toujours avec ma chère Alayna. Je ne veux pas que tu espères avoir plus de force. Attends, tu as vu mes bras comparés aux tiens ? On dirait des baguettes du chinois d'en bas, la taquinais-je avec un assez large sourire.
J'avais à nouveau chercher à l'embêter et en la frottant légèrement à moi mais ça n'avait pas eu l'effet escompté. Elle se mit à rire légèrement alors je lui souris simplement sans la taquiner d'avantage.. pour le moment du moins. On commençait alors à parler plus sérieusement et je lui annonçais avoir réussi ma formation. Oui, c'est encore mieux d'être livré à soi-même et de devoir sauver des vies. C'est aussi plus compliqué à vivre si jamais ça ne réussit pas mais fort heureusement, je n'ai pas encore de mort à mon actif ! lui répondis-je avec un sourire qui en disait long sur ma passion pour ce nouveau métier. J'avais longtemps hésité pour me lancer dans une formation et je pense que j'ai fait le meilleur choix possible. De son côté, elle espérait prendre de l’ampleur en tant que styliste bien qu'elle commençait déjà à se faire un petit nom dans le milieu. Avec le mal que tu te donnes, tu finiras forcément par y arriver. Et je suppose que tu es douée pour ça, donc ça ira. Je n'étais pas un spécialiste de la mode mais je savais qu'elle avait un don et qu'elle travaillait bien. En plus, je la comprenais vu que ma meilleure amie était également passée par là et maintenant, son nom était reconnu parmi les meilleurs. En même temps qu'elle me parlait, je sentis ses mains se balader sur mon torse qu'elle avait mis à nu en relevant un peu mon t-shirt. Je décidais d'apprécier ses caresses sans vouloir y mettre fin même si je voulais lui proposer un rafraichissement, ou à manger. C'est elle qui y mit fin et me souriait ; sourire que je lui rendis. Tu veux manger quoi ? Et boire un apéro ? lui proposais-je en me redressant un peu sans pour autant la faire tomber.

Tu as raison, la force ne fait pas tout, lui répondis-je quand elle préférait avoir l'intelligence et l'ingéniosité plutôt que des muscles comme les miens. De toute façon, sur une femme, ça n'a pas du tout le même rendu. Elle voulait ensuite toucher mes biceps pour voir si ce que j'avançais était vrai et un fois qu'elle avait vérifié, elle me dit qu'elle avait déjà vu mieux. S'il y a trop de muscles, il n'y a plus de cervelle. Je préfère donc ne pas abuser de la salle de sport. Je souriais légèrement car si elle avait voulu me taquiner, j'avais aussi su lui répondre. Je voyais maintenant plus mon entrainement physique utile pour mon travail que pour plaire ; les choses avaient changé. D'ailleurs, on en vint à parler de mon travail et du fait que j'étais à présent livré à moi-même. Alayna avait confiance en mes capacités de sauveteur, ce qui me fit plaisir à entendre même si je risquais quand même d'avoir des morts sur les bras si les gens ne respectaient pas les consignes de sécurité. Évidemment, un accident est vite arrive, surtout en mer par exemple où on ne peut pas prévoir les courants ou les énormes vagues qui surviennent sans qu'on s'y attendent. Mais j'étais là pour éviter un comportement trop dangereux et tenter de sauver les gens qui se noient. Ça fait plaisir de voir que tu as confiance en moi, mais je préfères que tu ne viennes pas te baigner quand je suis de garde. Je n'aimerais pas avoir à te compter parmi mes erreurs de sauvetage si jamais ça arrive. Je riais légèrement bien qu'en y réfléchissant, ce n'était pas si drôle mais je préférais le prendre à la rigolade. Si c'est quelqu'un que je ne connais pas, ça serait moins gênant.
On en venait ensuite à parler de son travail et j'étais convaincu qu'elle réussirait, pas seulement parce que c'était mon amie mais parce qu'elle bossait dur et le travail finit toujours par payer. C'est vrai que je ne peux pas juger ton travail, je suis pas dans la mode mais je pense sincèrement que tu as tes chances. Revint ensuite un moment de taquineries. Elle commençait par me caresser délicatement le torse mais j’appréciais simplement sans rien dire. Quand je lui proposais une boisson, elle souhaitait un verre d'eau pour me mettre dans mon caleçon en faisant référence à la bosse qu'elle sentait sous elle. Évidemment, les différents gestes que nous avions effectué m'avait un peu excité, j'étais simplement un homme ; mais je retournais la situation à mon avantage. Tu avais oublié qu'elle était si grosse naturellement ? Je lui souris malicieusement puis me redressais un peu plus pour aller chercher ce qu'elle voulait. Il va quand même falloir que tu me laisses aller à la cuisine pour te chercher ça. Lorsqu'elle se mettait sur le côté, j'allais donc chercher du jus de fruit, une bière et un verre d'eau ainsi que des glaçons que je ramenais ensuite sur un plateau dans le salon. Et à manger ?