Comme je pouvais m'y attendre, Alayna prenait mes paroles au pied de la lettre et se permettait de me dire que les hommes réfléchissent uniquement avec leur sexe. Je riais légèrement bien que ce genre de remarque était l'une des pires que je pouvais entendre. Certes, en fonction des circonstances, certains hommes peuvent ne pas voir plus loin que le bout de leur queue, mais ce n'est pas le cas de tous et certainement pas du mien. Ce qui ne faut pas entendre, me contentais-je de dire en levant les yeux au ciel.
Parlant ensuite de mon travail, je lui demandais d'éviter de venir à la plage ou la piscine lors de mes heures en poste car j'aurais du mal à devoir sauver quelqu'un s'il s'agir d'un proche à moi comme pouvait l'être Alayna. Ses paroles me firent tout de même sourire bien que je doutais que mes compétences soient au meilleur si c'était elle allongée devant moi, inerte. On va peut-être éviter. Bien qu'un bouche-à-bouche ne serait pas de refus, lançais-je l'air de rien en souriant légèrement du coin des lèvres.
Elle avait ensuite fais référence à mon anatomie qu'elle sentait rebondie en dessous d'elle mais la comparaison qu'elle en faisait ne me plu pas spécialement. Je restais un homme et n'importe lequel serait en quelque sorte blessé d'une remarque si désobligeante. Je lui avais donc demandé de me laisser aller à la cuisine sans chercher à lui répondre quoi que ce soit. En me laissant passer, elle ajoutait d'ailleurs que je ne lui faisais pas d'effet ; je riais de façon forcée puis allais à la cuisine. Je passais rapidement au dessus de ses remarques qui n'étaient de tout façon que de la taquinerie, puis revenait avec les boissons. Pour manger, elle demandait des pâtes vu qu'elle pensait que je n'étais bon que pour cuisiner cela. Je souriais légèrement. Même avec de simples pâtes, on peut faire des miracles, tu verras ! Je lui donnais son verre de jus de fruit dans lequel j'avais mis quelques glaçons, puis je retournais vers la cuisine pour mettre de l'eau à chauffer. Je coupais aussi du jambon ainsi que du fromage pour assaisonner les pâtes ensuite. J'avais également des herbes qui donneraient du goût.

J'abandonnais. Autant j'étais quelqu'un de buté mais je n'allais pas poursuivre la discussion plus longtemps vu qu'au fond, je savais très bien qu'Alayna cherchait simplement à m'embêter et qu'elle savait qu'en moi, je n'avais pas qu'un cerveau au niveau de l'entre-jambe. C'est ensuite que notre discussion se tournait vers nos métiers et concernant le mien, elle me proposait de se noyer dans ma baignoire pour tester si j'arrivais à la sauver. Avant, j'avais avoué que je pourrais être en difficulté si le noyé était quelqu'un que je connais. Je ris alors à sa bêtise de la baignoire, puis la regardais. On va éviter. Je n'aimerais pas avoir à expliquer au commissariat qu'on faisait juste un test de noyade dans ma baignoire quand je serais accuser de ton homicide involontaire, dis-je alors en laissant échapper un rire.
Il était à présent temps de faire à manger et Alayna attendait de voir ce que j'allais lui préparer. Alors que j'étais parti dans la cuisine, celle-ci me rejoindre quand je préparais les ingrédient en me demandant si j'avais besoin d'aide. Elle s'excusait ensuite car elle pensait avoir été trop loin alors je souriais légèrement en soufflant un peu. Je ne l'ai pas mal pris, Alayna ! Tu sais, je suis juste un mec alors quand on lui dit qu'il n'a qu'une knackie ball entre les jambes, c'est un peu vexant. Mais j'ai vite oublié en me rappelant à quel point j'arrivais à te faire crier avec cette knackie. Je riais légèrement, tout ça pour détendre l'atmosphère, la rassurer et la taquiner par la même occasion. Et je veux bien que tu mettes la table, les couverts sont dans le tiroir là-bas et les assiettes juste en dessous, lui dis-je en indiquant le placard d'un signe de tête. Je continuais la préparation des ingrédients et plaçais les pâtes dans l'eau qui bouillait.

Le sujet de mon travail avait été abordé vu que j'avais appris à Alayna que j'étais à présent en véritable maître nageur et que je pouvais ainsi tenter de sauver des vies. De fil en aiguille, on en venait à parler également du fait que si elle se noyait, je préférais ne pas être en poste ce jour-là car je ne savais pas comment je réagirais face à cette situation. Se retrouver à devoir sauver quelqu'un que tu apprécies doit être vraiment stressant et perturbant, au point qu'on peut éventuellement perdre ses moyens. Mais la jeune femme ne le prenait pas de la même manière et tirait ses conclusions tandis que son sourire me fit comprendre qu'elle n'était peut-être pas des plus sérieuses. Non ! Si vraiment je n'avais pas le choix, je pense que je ferais tout pour te sauver. Peut-être que ça serait l'inverse de ce que j'imagine en fait, et je me battrais vraiment plus qu'un inconnu pour te garder en vie. Tant que je ne serais pas devant le fait accompli, je ne saurais le dire.
On avait ensuite changer radicalement de sujet pour parler de mon intimité et Alayna la décrivait comme elle s'en souvenait, en prétextant justement ne pas s'en souvenir. Je riais légèrement en sachant très bien qu'elle me faisait marcher car elle me reparlait souvent de ces moments, justement. Si tu ne t'en souviens plus, c'est dommage. Je ne compte pas te remémorer les souvenirs, lui répondis-je alors très simplement et sur un ton totalement détaché.
J'avais pris le repas en main et tant que les pâtes cuisaient doucement, j'avais préparé l'accompagnement. De son côté, Alayna commençait à mettre la table avec les indications que je lui avais donné pour trouver les couverts, assiettes et autres verres.