J'étais encore bouleversé parce qu'il s'était passé à la plage. Cela c'était passé tellement près, ça aurait pu être une autre personne, une que je connaissais bien, ça aurait pu même être moi d'ailleurs. J'eus un petit frisson rien qu'en y repensant. William mit donc la clim, croyant sûrement que j'avais fait froid. Je ne disais rien, j'aimais bien quand il faisait vraiment chaud, je me sentais mieux. Je jouais doucement avec mes doigts ne sachant pas trop comment me comporter avec lui.

C'était troublant de l'avoir à mes côtés, qu'il me ramène « Merci de me raccompagné » Remerciais-je doucement « Et, tu sais... Je ne t'ai pas oublié non plus » Dis-je rapidement pour ensuite tourner la tête et regarder l'extérieur. J'avais tellement l'impression de revenir de nombreux mois en arrière où je me sentais timide et intimidé par ce genre de chose. Je ne savais pas quoi dire d'autre au final. Nous avions rompu car j'avais besoin de temps pour moi, j'en avais encore un peu besoin.

Nous arrivions chez moi « Tu veux monter avec moi ? » Lui proposais-je « Boire un verre et euh si tu veux parler ? » Fis-je en me sentant rougir affreusement pour le coup. Je n'arrivais pas à calmer ses rougeurs, ma carapace était moins efficace que dans les débuts de mon accident, mais je n'étais toujours pas prête à avoir quelqu'un dans ma vie quand bien même mes sentiments, je ne voulais pas, je ne pouvais pas tant que je n'étais pas complètement guérie, que j'étais moi-même.

Je souriais doucement quand il accepta et nous entrons chez moi « Geane n'est pas là ce soir » Lui informais-je en souriant « Tu veux boire quelque chose en particulier ? » Demandais-je alors que je remarquai un t-shirt de gars à la place où j'avais proposé à William de s'asseoir « Attends, je vais te débarrassé de ça » Dis-je un peu gênée. Je me dirigeai dans ma chambre pour aller mettre le t-shirt, il était à Jason, il avait dû oublié de le prendre.

Je lui servis son verre d'eau pour ensuite me prendre un verre de coca-cola. J'avais peut-être un peu changé, mais j'avais toujours autant mon addiction à ce soda qui me faisait péter un câble si j'en avais pas. Bref, le coca c'était la vie. Je fronçais les sourcils quand il me parla de mon petit-ami, je n'en avais pas. Je n'avais pas eu de relation après lui, et même avant lui d'ailleurs, il devait bien le savoir pourtant. Je ne comprenais vraiment pas sa réaction.

Je restais silencieuse, je voyais bien qu'il commençait à s’énerver. Je le connaissais assez pour savoir son état d'humeur, même quand il essayait de le cacher ou de le maîtriser. Il avait tout de même était mon meilleur-ami ami pendant quatre ans, il l'est toujours d'ailleurs. Malgré tout. J'ouvris la bouche pour la refermé aussitôt. J'étais choqué par ses propos. Il pensait sérieusement que j'étais avec Jason ? Que j'avais fait en sorte de ne plus être avec lui pour retrouver un autre mec ? Il était complètement fou.

Je me mordis la lèvre un moment « Oui, c'est à lui et oui, il va très bien » Commençais-je doucement en me rendant compte que ce n'était pas comme ça que j'aurais dû lui répondre en premier. Je le voyais regarder la porte d'entré, son désir de vouloir partir en courant le trahissait très grandement « Mais ce n'est pas mon petit-ami » L'informais-je « Il n'y a rien entre lui et moi, ce n'est que mon ami et mon rééducateur » Expliquais-je en le regardant droit dans les yeux. Je ne voulais pas qu'il pense que je l'avais remplacé.

Je jouais avec mes doigts un moment, j'avais perdue l'habitude d'ouvrir mon cœur... Mais je sentais que je devais le faire si je voulais le récupéré un jour « Tu es le seul petit-ami ou de garçon intime que j'ai eu de toute ma vie » Lui révélais-je, je n'avais pas retrouvé de gars même juste pour un soir, je ne pouvais pas « Comment tu as pus croire cela ? » Lui demandais-je en souriant timidement, je n'étais pas vexée tout de même « Si je t'ai repoussé, ce n'était pas pour en voir un autre... C'est ridicule, voyons » Finis-je.

Je baissé la tête, je savais que je lui devais des explications sur mon comportement, maintenant que je le vivais un peu mieux, que j'étais moins « cassé » et que je pouvais remarcher de nouveau « Ce n'est pas ça William... Ça n'a rien à voir avec d'autre garçon ou les sentiments que j'ai pour toi » Commençais-je alors un peu mal à l'aise « Tu ne te rendais pas compte William, tu ne le voyais pas... Mais moi si » Soufflais-je, c'était toujours difficile de parlé de ça, je savais bien que c'était un peu trop tôt, mais pour lui, je le devais bien.

En tout cas, ma psychologue serait très heureuse de savoir que je m'ouvre « Tu me regardais comme une pauvre petite chose cassé et qu'il fallait réparé, je ne le supportais pas » Avouais-je « Je ne voulais pas de ça, je ne pouvais pas... Je serais revenue vers toi, une fois rétablie... Tu mérites bien plus qu'une stupide fille en fauteuil roulant et qui a tué un homme » Dis-je la gorge assez noué pour fermer les yeux et reprendre mon calme. Parler de l'accident et de cet homme dont j'avais enlevé la vie me rendait malade.

Je relevais la tête pour le regarder dans les yeux « Je meurs un peu plus tous les jours depuis ce jour-là et encore plus depuis que tu n'es plus dans ma vie » Avouais-je doucement « J'avais toujours cru que tu étais ma force William, mais cette épreuve m'a appris que tu étais également ma plus grande faiblesse... Voilà la vérité » Finis-je alors en rougissant. Le jour où lui et moi c'était finit, ça m'avait comme réveillé, son départ ma donné la force de me battre pour lui prouver alors que je pouvais le faire et aussi pour lui montrer que j'étais digne de lui.

C'est alors qu'il me proposa de rester à la maison si jamais Geane ne rentrait pas « Non, elle ne rentre pas » Répondis-je « Tu sais bien que le canapé est inconfortable... Tu peux euh, je sais que ça pourrait paraître très bizarre et pleins de malaise... Mais... Tu peux dormir avec moi si tu veux... On le faisait avant... Avant tout ça » Proposais-je en rougissant très furieusement. Bien sûr, nous avions dormis de longues années ensemble sans pour autant que des choses se passent.

Je soufflais « C'était l'impression que tu donnais » Dis-je en le toisant sévèrement. Puis de toute façon, je n'étais pas prête émotionnellement à être une bonne petite amie, je ne l'étais toujours pas d'ailleurs, j'avais encore de très gros progrès à faire. J'avançais bien, surtout ce soir, c'était un assez grand progrès de me confié à William. Ma psychologue m'avait dit que je devais le faire, que c'était une étape à faire pour que j'aille mieux. Peut-être que c'était vrai, une chose est sûre, il y a quelques mois, je n'aurais jamais été capable de m'ouvrir comme ça envers William.

Je lui continuais donc à lui avouer ce que j'avais sur le cœur, lui révélant même les sentiments que je pouvais toujours avoir pour lui, mais je fus tendue du ton froid qu'il avait envers moi, je l'avais bien cherché après tout. Il avait tous les droits de m'en vouloir, je m'en voulais également « Je ne sais pas » Dis-je en baissant la tête, et le pire c'était que c'était la vérité. C'était peut-être la partie en moi qui n'avait jamais confiance qui parlait, je ne sais pas « Tu t'es remis à boire » Commentais-je alors en me mordant la lèvre.

Il avait sombrer dans l'alcool l'été dernier, devenant même alcoolique et faisant un coma à cause de ça. Il m'avait promis d'arrêter de boire, pour ne pas replonger. J'étais inquiète constamment quand je le voyais avec de l'alcool, peur qu'il replonge et qu'il rebousille sa vie. Le pacte était qu'il devait arrêter de boire et que moi, je devais manger. Malgré l'accident et la dépression, j'avais quand même battue ma maladie et j'avais continuer à manger, même si je me forçais. J'avais tenue le pacte, moi. Donc le voir tout à l'heure à boire, ça m'agaçait tout de même un peu.

Il décida de rester et je fus tout de même un peu contente. Je n'avais pas tellement envie de rester seule alors qu'une femme s'était fait violé à quelques mètres de moi. Je lui proposais mon lit et ses propos me firent rougir. D'ailleurs, il y a bien longtemps que je n'avais pas fait l'amour « Euh ouais, ça pourrait faire étrange, je comprends ta réticence » Dis-je en rougissant de plus belle, me trouvant stupide maintenant qu'il avait refusé « C'était stupide, pardon » Dis-je en me mordant la lèvre.

William se mit à rire et je fronçais les sourcils ne comprenant pas pourquoi, je fis les gros yeux en rougissant encore plus lorsqu'il me parla de mes rougissements « HEY ! Je t'interdis de te moquer » Répliquais-je en prenant un petit coussin pas loin et ensuite pour lui balancer en pleine tête. Il le savait bien en plus que je n'aimais pas qu'on se moque de ça, c'était souvent embarrassant, j'étais très gênée pour le coup. C'était bien une sensation que je n'avais pas ressentie depuis un moment. C'était comme si, je redécouvrais les émotions.

Je savais que je n'avais le droit de rien dire, mais tout de même, je m'inquiétais avec tout ce qu'il avait pu vivre, notre séparation, la mort de son père. Il aurait pus facilement replonger et je ne voulais pas de ça, il méritait vachement mieux « D'accord » Dis-je un peu soulagée, en espérant qu'il ne me mente pas, qu'il soit sincère « Fais attention à toi quand même » Lui fis-je en en souriant un peu. Ce n'était pas parce qu'on était plus ensemble, que je ne m'en faisais pas pour lui, au contraire, j'étais assez anxieuse à certains moments.

Il se faisait bien tard et j'étais un peu fatiguée. Je me sentais bien entendu gênée d'avoir proposer de dormir avec moi, surtout quand il refusa. D'ailleurs, il se moquait de moi et je lui jeté un coussin « Je sais pas encore, j'improviserai, mais ce sera vraiment très douloureux » Affirmais-je, en mentant... Très mal. J'eus un pincement en cœur, qui cessa mon rire, cela me rappelait tellement l'ancienne époque, à nous chamailler sans arrêt. Il fronça les sourcils un moment, je le regardai attentivement « Qu'est-ce qui se passe ? Ça ne vas pas ? » Lui demandais-je doucement.

William mit donc fin à notre échange en disant qu'il était temps d'aller nous couché, il n'avait pas tort, j'étais tout de même éreinté et surtout, encore bien chamboulé par tous ces événements, de sa présence chez moi, près de moi, à me parler « Oui, et bien bonne nuit » Lui dis-je doucement en regardant une dernière fois son torse nue, il était tout très sexy et je sentais le chaud me monter aux joues, je décidai donc de me retourné pour aller dans ma chambre, défaire mon lit. Je sursauté à l'entente de sa voix.

Je le regardai « Oh oui, tiens » Dis-je en prenant son oreiller, celui qu'il prenait constamment quand il dormait à la maison, son odeur avait un peu disparu avec le temps, j'en étais un peu triste. J'aimais son odeur. Je me dirigeai en direction de l'armoire et je sortis un t-shirt qui était à lui, c'était même son préféré, que j'avais jamais voulu lui rendre « Tiens si jamais tu as froid » Fis-je avec un petit sourire timide, me sentant bête qu'il sache que j'avais gardé quelque chose qui lui appartenait. Je finis par prendre également un plaid bien chaud.

Il alla dans le salon et je me changeai pour mettre ma nuisette de nuit et j'allais me couché. Je ne sais pas combien de temps je restai dans mon lit. Je décidai de me levé pour aller dans le salon, William dormait à point fermé. Je me mordillais la lèvre, j'avais une envie irrésistible d'aller le rejoindre. Je n'avais pas réalisé à quel point ses bras autour de moi me manquait, j'avais tellement était renfermé sur moi-même, que j'en avais oublié. Je m'approchai alors doucement et je m'allongeai sur le bords du canapé, allant dans ses bras, faisant attention à ne pas le réveiller, et je me rendormis tranquillement.