her hair falls perfectly without her trying

I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
 

Je savais que j'avais tout fais pour la perturber avec ce baiser. Je l'avais embrassé parce que je n'avais plus le choix. Je l'ai embrassé parce que je ne pouvais plus arrêter cette envie qui me prenait de plus en plus. Je l'ai embrassé pour la faire taire. Je l'ai embrassé parce qu'elle pensait qu'elle me perdrait. Je voulais sceller cela. Je voulais qu'elle arrête de penser n'importe quoi. Je voulais qu'elle comprenne que c'était trop compliqué pour moi, que je devais me contrôler. Evidemment tout ça restait dans ma tête, je ne lui donnais pas d'explications précises et du coup.. Cela ne se passait pas du tout ainsi dans sa tête. Elle avait tout autre chose qui restait dans ses pensées.

J'avais fais comme si rien ne s'était passé, comme si je ne l'avais pas embrassé. Je faisais barrage, je me mettais contre mes propres sentiments. Je reprenais la conversation, j'essayais que tout revienne à la "normale". Mais même avant ce baiser, plus rien était normal. Nous n'étions pas des amis, nous n'étions pas des connaissances, nous n'étions pas de meilleurs amis. Non. Nous étions connectés, nous attendions autre chose de l'autre. Je le savais et encore plus après cette envie que j'avais eu de me jeter sur ses lèvres pour les sceller avec... des sentiments. J'avais été bousculé de toute part, des tas de choses avaient explosés en moi. Je ne savais plus où j'étais, qui j'étais. Mais il fallait que j'y arrive, que je passe au dessus de tout ça et que je reprenne le contrôle. J'essayais, et doucement j'y arrivais. Je me rendais tout de même compte que pour elle c'était autre chose. A un moment, je pensais l'avoir perdu. J'avais perdu son sourire, sa joie de vivre, sa joie d'être en ma compagnie, sa lumière. Elle s'était éteinte complètement. Elle me suivait mais parce qu'elle le devait bien. Je n'avais plus l'impression qu'elle appréciait ma compagnie. Il fallait bien qu'elle m'esquisse un sourire, parlant de sa soeur, mais je savais bien qu'il était faux. Rempli d'ironie et de sarcasme, parce qu'encore une fois Enaël A. Tate avait tout gâché. Je ne savais rien faire correctement, et je sentais que tout ce que j'avais ressenti jusque maintenant s'envolait avec sa lumière. Je me détestais à présent, parce que je sentais qu'elle commençait à me détester. Et elle avait bien raison. Je ne suis pas un homme bien, je suis méprisable, et elle le sait maintenant. Je suis minable.

Néanmoins, je suis un homme têtu et je ne la laisserais pas s'en aller aussi facilement. Je proposais ensuite un trajet en voiture, le toit ouvert, me disant que l'air du soir enlèverait toutes ces mauvaises choses qui nous hantent et qu'il laisserait place à enfin.. son sourire. Je l'emmenais en voiture et je démarrais en trombe. Enfin, elle commença à rire doucement, puis sincèrement. Elle souriait, je me sentais revivre enfin. Comme si la lumière revenait en elle, et en moi également. Cela me reprenait et je retrouvais un vrai sourire avec elle. Tout mon être était habité à nouveau par tous ces sentiments.. Il fallait avouer qu'ils m'avait manqué pendant cet instant. Je me sentais.. revivre, vraiment. Je sentais que maintenant tout était possible. Je l'écoutais dire des choses qui me plaisaient, quoique la partie sur l'amitié me titillait un peu, mais je venais de la retrouver et je n'allais pas gâcher ce moment magique que nous vivions ensemble. J'obéissais à ses désirs et j'accélérais mon Audi chérie, pour qu'elle nous emporte.

Je roulais comme ça pendant longtemps, longtemps. Je mettais un peu de musique, doucement. Je regardais vers elle, je ne l'avais plus entendu depuis longtemps. Je ralentissais. Elle dormait. Elle s'était endormie là, à côté de moi. Je souris. Je prenais le chemin de mon appartement, lui mettant un pull à moi sur elle pour ne pas que ça la réveille. Je me garais sans bruits devant mon immeuble et je baissais petit à petit la musique. Je remettais le capot autour d'elle avant de la porter dans mes bras pour la monter. J'allais dans une des chambres, celle à côté de la mienne qui a aussi une salle de bain. Je la déposais sur les draps, et je remplaçais le pull par une couverture. Je l'embrassais sur le front tendrement. Je la regardais un moment... Puis je me rendais compte que ça faisait un peu pervers et je regagnais ma chambre, lançant un dernier coup d'oeil sur elle. J'allais dormir à mon tour.