Lily-Anne voulait se la jouer plus maline que moi. Elle osait me menacer, la garce ! Pour qui se prenait-elle, au juste ? Elle était misérable, pathétique. Elle croyait me faire peur, en plus, avec ses menaces à deux balles ! Je n'aimais déjà pas qu'on me menace, mais alors venant d'elle, c'était le comble. En plus, ses insinuations étaient ridicules. Elle comptait user de sa petite réputation et de ses contacts pour me foutre en taule. Mais bien sûr ! Dans quel monde vivait-elle ? Elle était stupide, en plus de tout ça. J'avais moi aussi mes relations. Des gens ayant sûrement beaucoup de moins d'éthique qu'elle et même que moi, c'est dire ; des gens qui étaient prêts à faire le sale boulot pour moi. Ne s'était-elle jamais demandé pourquoi je n'avais mis les pieds en prison qu'une seule fois dans toute ma vie ? Je connaissais des gens puissants. Des gens à qui je faisais du chantage pour qu'ils me sortent de ce genre de pétrins. Lily-Anne avait tort de m'affronter comme ça. Elle ne gagnerait jamais. J'étais indéniablement plus fort qu'elle. « Lâche-moi Mike, tout de suite. » Oh, non, je ne la lâcherais pas. Elle m'avait provoqué alors qu'elle savait parfaitement qu'il ne fallait jamais, au grand jamais, faire cela. J'étais revanchard, rancunier, et elle allait payer. Je ne pouvais pas lui faire du mal directement, car Hayden me le pardonnerait jamais. En revanche, je pouvais toujours lui faire mal indirectement… En blessant ses proches, comme par exemple ce petit Mayer avec qui elle traînait. Parce qu'en plus mademoiselle aimait se taper des jeunots. Et ça se permet de faire la moral… Alala. « Tu n’es qu’un lâche, pauvre tâche. Si tu oses t’en prendre à mes amis je te jure que je serais capable de choses que tu n’imaginerais même pas venant de moi. Tu crois que je suis une pauvre petite femme parce que je n’ai pas ta carrure ni ta taille ? Mais ce que tu n’as pas toi, c’est un cœur, un cœur qui aime réellement et par amour je serais prête à tout ! » Son petit numéro était pitoyable. Minable, même. On se serait crus dans un mauvais mélodrame. « Que c'est mignon ! Tu veux quoi, maintenant ? Le prix Nobel peut-être ? » J'avais à peine fini ma phrase que cette espèce de pétasse me cracha au visage. Elle venait littéralement de me déclarer la guerre là. J'allais la tuer. Je l'aurais d'ailleurs sûrement fait si deux agents de police n'étaient pas apparus derrière moi. « Ne t’approche pas où je crie à la police qui est juste derrière toi. » La présence des agents jouaient à son avantage. Purée. Si seulement elle n'avait pas été l'amie d'Hayden… J'essuyais mon visage avec la manche de ma veste d'un geste rageur. J'étais bouillonnant de colère. « Tu ferais bien de te tenir tranquille, Cooper. C'est dans ton intérêt et celui de tes petits amis. Sois sage et je ne toucherais pas à un cheveu de James. T'as bien compris ? Tu restes calme et je fais de même. Tu t'énerves… Je fais également de même ». Je lui lançais un regard rageur. « Tu vas me payer tout ça, tôt ou tard » crachai-je. Je tournai les talons et m'éloignai d'elle. Je n'en pouvais plus de voir son visage de salope.