Stop swaying when the moon is shaking thou

Les choses s'annonçaient pour le moins intéresantes. Hayden, Lily-Anne et moi dans une même pièce… C'était un peu comme si vous lanciez trois cocktails molotov au même endroit. Je n'avais même pas prononcé un mot que Lily-Anne me claqua la porte au nez. Cela m'agaça fortement, mais en même temps, de la part de Cooper, que pouvais-je espérer de mieux ? Elle n'avait pas le dessus sur moi, et tout ce qu'elle trouvait à faire était cela. Honnêtement, c'était minable. Cela faisait longtemps que Lily-Anne avait perdu la guerre mais elle s'obstinait ; quand comprendrait-elle que Hayden était à moi, et pas à elle ? Elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait, cela ne changerait jamais rien. Hayden était trop attachée à moi pour cela, et inconsciemment, je l'étais moi aussi. Je ne sais pas ce qui pourrait m'empêcher de voir Hayden. Je n'avais pas hésité une seule seconde avant de la bousculer en entrant, histoire de lui montrer que moi aussi, je ne l'aimais pas et que j'étais capable de lui montrer. Elle n'avait pas intérêt à commencer à s'exciter contre moi, car elle allait perdre. Enfin, c'était mal la connaître car elle s'empressa de me répondre. « C’est plutôt toi qui l’embobine avec tes belles paroles ! ». Encore et encore des mensonges… J'étais peut-être le spécialiste en belles paroles, mais embobiner Hayden, jamais ! Quoi que… J'ouvris la bouche pour lui envoyer deux trois insultes, mais Hayden nous interrompit. « C'est surement pas le moment idéal Jules, je préfèrerais qu'on en parle tous les deux, calmement » J'étais assez inquiet de ce que Lily avait pu lui dire, car notre dernière entrevue avait été pour le moins… chaotique. J'étais assez d'accord avec elle, mais pour d'autres raisons ; je ne supportais pas d'avoir la Cooper à moins de vingt kilomètres de moi.

« Je ne peux pas cacher ça à Lily, elle l'aurait su de toute façon, on aurait pas pu se cacher longtemps. Je lui ait confié c'est tout, et puis elle ne m'a rien dit, j'avais déjà pris ma décision » continua-t-elle. J'aurais préféré que Lily ne l'apprenne pas du tout, elle allait encore se mettre à cracher son venin. « Elle ne t'a rien dit, c'est un bien grand mot. Elle n'arrive jamais à fermer sa bouche plus de deux secondes, et y'a pas que des phrases qui en sortent » crachai-je en lançant un regard noir à la concernée. C'était très vulgaire et sale, j'en convenais, mais vu ce qu'on pouvait lire sur le blog de Nightmare, Lily avait l'air de se faire plaisir niveau hommes… Hayden ayant fini son discours, Lily-Anne continua d'empoisonner l'air avec ses paroles hargneuses. « Tu ne changeras jamais tu es un homme sans âme, sans cœur. Comment tu veux que je puisse accepter que vous soyez ensemble après tout le mal que tu lui as fait ? Tu as levé la main sur moi sans aucune hésitation ! ». Je l'avais effectivement frappée durant notre dernière rencontre au Starbucks, et en y repensant, ç'avait été une erreur stratégique. Je craignais qu'Hayden ne me le reproche. Mais en même temps, Lily était tellement insupportable ! « Sans âme et sans coeur, ben voyons ! Rien que ça ! » lançai-je d'un ton ironique. « Tu sais ce que t'es, pauvre garce ? T'es nocive ! T'es nocive pour tout le monde dans cette pièce et tu ne t'en rends même pas compte. Tu pollues l'air avec tes insinuations vaseuses ! Ton seul but dans la vie c'est de nous détruire ! T'es juste jalouse parce que t'as jamais connu un quart de ce qu'Hayden a vécu avec moi. T'es jalouse d'Hayden et tu l'as toujours été, tu n'as fait que la tromper depuis le début ! » Je ne supportais pas qu'elle essaye de retourner Hayden contre moi alors que la personne la plus dangereuse ici, c'était elle.

J'avais à peine fini ma tirade que quelqu'un d'autre arrivé. C'était quoi, ici, réunion Tupperware ?! Je me retournais vers l'inconnu… Et découvris qu'il ne l'était pas vrai. « Quoi ? Mais c'est une blague ??!! Qu'est-ce que ce type fout là?? » demandais-je à Hayden. Je ne pouvais pas croire qu'elle continuait de le fréquenter. Alors c'était ça ? Pendant mon absence, elle avait dû fricoter avec ce type! Elle m'avait trompé, c'était certain! Et avec ce vieux mec, en plus ! Une rage folle monta en moi. J'étais incroyablement possessif et l'idée qu'Hayden puisse fréquenter un autre homme me rendait dingue. « T'as pas des choses à me dire, Hayden ?? C'est qui pour toi ? » J'avais envie de lui mettre une droite, à ce type, comme la dernière fois que nous nous étions vus, dans un bar d'Atlanta. Je lui avais mis une sacrée raclée… Mais la suite, j'étais allé en taule, donc bon, je devais être le perdant dans cette histoire. Hayden ne le savait pas encore. « Ca suffit vous deux. Lily, ne cherche pas à monter au créneau et toi... Tu ferais mieux de partir si tu ne veux pas de problèmes. » intervint-il. Il s'était placé entre Lily et moi pour éviter que les choses ne dégénèrent trop, mais j'étais tellement énervé que rien n'aurait pu me retenir. Il me lança un regard des plus condescendants et j'eus la terrible envie de lui arracher les yeux avec une petite cuillère. « Depuis quand j'ai des ordres à recevoir de toi, grand-père ? J'suis encore un homme libre à ce que je sache, et si j'ai envie d'être là, j'suis tout à fait dans mon droit. Je viens parler à Hayden et voilà que deux imbéciles viennent me prendre la tête. Fichez moi la paix, et tout ira bien, c'est clair non ? » lâchai-je. « Et puis c'est plutôt à moi de te poser la question, qu'est-ce que tu fous chez MA copine ? » Parce qu'au fond, c'était ce qu'Hayden n'avait pas cessé d'être pour moi.

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Stop swaying when the moon is shaking thou

Mon sang n'avait fait qu'un tour lorsque j'avais vu Laufti débouler dans la pièce. Je n'en n'avais pas cru mes yeux. J'avais presque été content de voir que Lily-Anne était présent, en entrant ; nous avions besoin de mettre les choses au clair et la voir se débattre pour essayer de changer l'avis d'Hayden à mon sujet était pour le moins amusant. Oui, je détestais Lily-Anne et parfois, la resent que j'avais à son égard dépassait l'entendement, mais la plupart du temps j'aimais bien me disputer avec elle. Elle était si pitoyable qu'elle en devenait drôle. Mais Laufti, c'était une autre histoire. Je ne supportais pas de voir son petit visage et sa petite barbe parfaitement taillée. Je le détestais beaucoup plus que je ne détestais Lily. Enfin, disons que ce n'était pas le même genre de haine. Avec Laufti, c'était très, très personnel. Je le haïssais parce qu'il m'avait mis une branlée à Atlanta il y a deux ans et qu'il m'avait littéralement ridiculisé aux yeux d'Hayden. C'était une blessure dans mon amour propre que je n'étais jamais parvenu à réparer. Après cette bagarre, énervé, j'avais tabassé ce gosse et j'étais allé en taule. Comme quoi, j'avais vraiment pris une branlée monumentale. Tout ça grâce à ce type, qui venait désormais de se pointer chez Hayden comme si il était chez lui. L'idée que ces deux là puissent être devenus proches pendant mon absence me rendait dingue. J'avais toujours été très jaloux et possessif, tout simplement parce que j'avais peur que l'on m'abandonne comme ma mère l'avait fait dix-neuf ans plus tôt ; mais avec Hayden, ma possessivité était exacerbée. Je ne supportais pas qu'un homme pose les yeux sur elle, je ne supportais pas que l'on puisse convoiter ce qui m'appartenait. Hayden était tout ce que j'avais et il était hors de question que l'on puisse m'arracher une de mes principales raisons de vivre. Et cette fois-ci, je ne laisserais pas Laufti me mettre une branlée. Pas sur ce plan. Jamais il ne poserait une main sur Hayden, et si c'était déjà fait, il allait le regretter amèrement.

Mon ton haussa, mon débit augmenta. Je ne me contenais plus. Je demandais à Hayden des explications. Je voulais l'entendre dire que ce type n'était rien pour elle, qu'il n'y avait jamais rien eu entre eux. Ça me rendait franchement dingue d'imaginer la moindre chose entre cette espèce de vieillard et elle. Hayden était à moi tout comme j'étais à elle. Hayden était la seule personne en qui j'avais eu confiance un jour, la seule personne qui comptait vraiment à mes yeux, la seule femme que j'aie pu aimé. La seule qui ait réussi à briser les murs, à me toucher. J'avais bien conscience que je ne l'aimais pas comme tous les hommes le feraient. Ma façon d'aimer, ma façon de le montrer et de me comporter avec elle était à la fois étrange et excessive. Mais le fait était que je n'avais connu qu'Hayden dans ma vie, qu'elle était ma seule relation. Pendant deux ans, je n'avais touché aucune femme. Alors qu'elle avait dû aller voir ailleurs, évidemment. J'étais incapable de toucher quelqu'un d'autre. Je ne pouvais pas poser mes lèvres sur celles d'une autre sans avoir l'impression d'embrasser la bouche d'Hayden. C'était elle que je voyais partout, elle qui hantait mes nuits, elle pour qui j'avais tout fait. Ma naissance était ce jour où j'avais posé mes yeux sur ses cheveux roux. Dès ce moment précis, j'ai su que ma vie allait changé pour toujours. Je déversais toute ma rage sur Laufti. Il méritait tout cela. Il allait voir ce que cela faisait de s'en prendre à Hayden, de s'en prendre à ce que j'aimais. Laufti n'avait toujours pas compris que me mettre en colère était la dernière chose à faire. Je demandai finalement à Laufti ce qu'il fichait ici, presque en hurlant. Je le regardais droit dans les yeux et m'étais rapproché de lui. Je n'étais pas très grand —je n'atteignais même pas le mètre soixante-quinze—, mais malgré cela, je savais me défendre. Laufti me dominait largement mais il ne me faisait pas peur du tout.

J'étais près à lui sauter dessus quand Hayden prit la parole. J'avais presque oublié qu'elle était là tant j'étais occupé à dévisager Laufti et à imaginer diverses façons de le tuer. « Mais taisez-vous bordel, arrêtez de vous entretuer!! Fermez-là et laissez moi vivre, vous m'étouffez tous! Vous me pourrissez l'existence à vous haïr comme ça!!!! Alors fermez la! ». Nous étions tous si étonnés de voir Hayden parler de cette façon que nous n'osions plus rien dire. Elle avait raison, dans le fond. Même si ça n'allait pas m'empêcher de continuer de me battre pour elle, je comprenais qu'elle en ait mal que trois personnes se battent inutilement. Les choses ne changeraient jamais, c'était ainsi. Lily-Anne me détestait et je la détesterais toujours. Quand à Laufti, j'avais fait le serment de séparer sa tête et son corps et je comptais bien le tenir, un jour ou l'autre. Rien ne me détournerait de cela, surtout pas Hayden, mais quand même, malgré tout cela, je pouvais comprendre qu'elle en ait marre des cris inutiles. « Vous êtes vraiment tous aussi cons pour ne pas voir que vous êtes en train de me détruire à petit feu? Je peux savoir à quoi ça vous avance? Parce que non je ne laisserais pas tomber Lily, et oui je ne compte pas quitter Jules. Quand à Laufti, c'est resté un ami, que ça te pose un problème ou non. A vous de faire avec. Faudrait être stupide et mal me connaître pour croire que je vais changer d'avis parce qu'on m'a dit quelque chose. ». Ses yeux étaient plantés dans le mien et j'avais presque envie de baisser le regard. Je n'étais pas en capacité de supporter son regard bleu, et pourtant, je tins bon. Hayden semblait avoir changée. Elle n'avait plus l'air d'être la jeune femme timide et soumise que j'avais connu, mais en un sens, j'aimais celle que j'avais devant les yeux. Une femme forte. Une femme qui tirait sa force de ce qu'elle avait appris de moi. J'en étais très fier. « Si ce n'est qu'un ami… Alors tout va bien » grondai-je. Que cela serve d'avertissement pour cet imbécile. « Je n'ai jamais douté de ça, Hayden, je n'ai jamais cru une seule seconde que tu nous écouterais. Tous autant que nous sommes. Tu fais tes propres choix, très bien. Fais le bon choix, désormais » lançai-je. Je ne comptais pas partager Hayden avec Lily, loin de là. Il fallait qu'elle choisisse. C'était moi ou elle.

HRPG : je suis désolée du retard, j'ai eu une semaine extrêmement chargée :s

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