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(#)Sujet: Le deuil, une histoire universelle | Ven 11 Sep - 17:00
Lily-Anne & Derek
Le deuil, une histoire universelle
11 septembre 2001. Une date gravée à jamais dans mon esprit, dans mon cœur, dans mon âme. Ce onze septembre est jour de commémoration aux États-Unis, le jour où les deux tours jumelles se sont effondrées faisant un trop grand nombre de victimes en la ville de New York. Je me rappellerais toujours de cette journée. J’étais à l’hôpital, je venais d’effectuer une garde de nuit. Alerté par un mouvement de foule et des cris déchirants provenant du hall, je m’étais précipité pour voir ce qu’il se passait. Les images qui passaient sur la chaine des informations m’ont littéralement déchirées le cœur. Dans ces tours jumelles se trouvaient mon jeune mari, jeune par l’âge mais aussi jeune car notre mariage avait eu lieu une semaine jour pour jour plus tôt. A partir de là ce fut la déchéance totale.
Heureusement il y avait eu Ethan, il m’avait soutenue et aidée à sortir du trou dans lequel je m’enfonçais. Jamais je ne pourrais oublier ce qu’il avait fait pour moi, mais aujourd’hui il n’était pas à mes côtés pour la première fois depuis ce jour. Je l’avais fuis à New York car nous étions devenus trop proches et que j’avais eu peur de ce que nous aurions pu être. Aujourd’hui j’étais à Miami, je me sentais seule.
Je pris ma voiture sur un coup de tête roulant vers le laboratoire de criminologie de ma meilleure amie. Elle devait certainement y être. Je ne l’avais pas prévenue de mon arrivée, trop fière pour lui dire que j’étais mal et que j’avais besoin d’elle. C’était à cause de la mort de Max que je l’avais abandonnée à New York … Malheureusement on me dit qu’elle n’était pas là. Je remontai donc en voiture, roulant sans trop savoir où allait jusqu’à ce que j’arrive dans les plus beaux quartiers de la ville. J’arrêtai ma voiture, y descendit et enfin pris une longue et profonde inspiration. Je m’avançai d’un pas plus ou moins assuré. Je m’apprêtai à sonner à la porte quand je retins mon geste. Était-ce une bonne chose ? Il saurait me comprendre … Je sonnai à la porte, la domestique vint m’ouvrir et m’accompagna dans le salon où elle me pria d’attendre. Je m’assis sur le divan puis me relevai aussitôt ne tenant pas en place. Je m’avançai du bar et me permit de me servir un verre de Vodka dont la bouteille était entamée. La voix de Derek me fit sursauter et je lâchai la bouteille qui était dans mes mains. Elle tomba à terre et se brisa en milles morceaux. « Oh non ! »
Je m’abaissai à terre confuse pour ramasser les bouts de verres de mes mains tremblantes. Que disait-on à un enfant dès son plus jeune âge à propos du verre ? Le verre ca coupe, attention ! Cela ne manqua pas. Un petit bout me coupa l’index qui me fit grimacer de douleur. L’alcool présent sur le verre me piqua.
« Je voulais … J’avais juste besoin d’un verre … Un verre. » dis-je d’une voix tremblante.
J’essayais de retenir les émotions qui me submergeaient ne voulant pas craquer devant l’homme qui se tenait devant moi. Je ne devais pas, je devais rester forte. Je me refusai de croiser son regard de peur de déclencher trop sentiments qui seraient la goutte d’eau qui ferait non pas déborder le vase, mais mes yeux.
(#)Sujet: Re: Le deuil, une histoire universelle | Dim 13 Sep - 18:15
Ce jour de septembre n'était pas une journée comme les autres, c'était une journée de commémoration fort importante pour tout les Américains qui voilà 14 ans avaient perdu bien des gens qui leur étaient cher. 2 973 personnes étaient mortes ce jour-là, des amis, des époux et des gens d'affaires. Pour Derek aussi cela était une perte, car certaine de ces personnes, il les avait connus. Lui-même aurait pu se retrouver a New York ce jour là, une chance pour lui, il n'avait pas eut besoin d'aller dans les bureaux des World Trade Center. Par contre, notre des investisseurs et gens d'affaires n'eurent pas la même chance que lui. Et qui plus est, cela avait causé un boum économique qui ne le nions pas avaient gelés ses actifs pendant quelques jours. Il en avait perdu des millions. Enfin, cela faisait 14 ans, et maintenant ça n'avait que très peu d'importance, car il avait aisément pu se renflouer, non pas que de toute manière quelques millions en moins aient vraiment fait une différence. Ah si, une prétexte vraiment pour tenter de couper quelques achats à Violette, mais la gamine qui avait 8 ans à l'époque gagna contre ce papa qui dû dépenser quelques dizaines de milliers de dollar que pour elle.
Aujourd'hui, il fut donc très difficile de se concentrer sur son travail, il repensait aux personnes décédés, en avait une plaque avec tout leurs noms gravés dans son bureau, puis il avait été dans la lune a fixé le drapeau américain, l'air rêveur et songeur. Son ordinateur était bien souvent resté allumé sur le même écran, son Skype dans l'onglet avait passé son temps a resté au rouge clignotante. Bien des gens avaient tenté de l'appeler, mais après deux appels, ou tous lui reparlaient de cette journée, il avait ignoré les sonneries.
Son homme de main viendra frapper à la porte de son bureau.
George : Monsieur Watts, madame Cooper se trouve dans le salon de l'anal. Derek : George, votre langage voyons. George : N'est-ce pas monsieur qui nomme ses salles avec de drôle de nom? Derek : Il semblerait, mais j'aurais eu pour sa part, une préférence pour le salon du sein.
George avait cette humeur qui lui plaisait, non pas que les salons portaient vraiment ce genre de nom, mais l'homme de main avait bien compris que le maître des lieux avait le moral bien bas aujourd'hui et que le meilleur des moyens pour attirer son attention était de lui parler sexualité.
George : Dois-je faire canceler les deux escortes girls que vous aviez demandées pour la nuit? Derek : Non, si jamais elle arrive, installez-les dans la salle de jeux de l'aile est, et assurez-vous de les occuper. Si je ne suis pas venu pour elle a 23h, je vous les offres.
Le président de compagnie quitta son siège de bureau, avant d'aller dans le salon où Lily-Anne avait été mené. Il ouvrit la porte avant d'admirer la femme qui ressemblait à une petite loque. Les mains tremblantes, les yeux rougis par sûrement quelques pleurs qu'elle avait dû avoir ou qu'elle tentait de retenir. Derek fit plusieurs pas avant de doucement se glisser près d'elle. Lily-Anne essayait tant bien que mal de récupérer des morceaux de verre qui se baignaient dans l'alcool fort. Il la fixa et d'une voix paisible et calme il viendra capter son attention.
''- Lily-Anne, ma très chère amie, que me veut l'honneur de ta visite?''
Elle répondit d'une voix cassante, mal assurée. « Je voulais … J’avais juste besoin d’un verre … Un verre. » Seulement besoin d'un verre? Les bars étaient là, et elle devait en avoir bien plus près de chez elle qu'ici. Ce n'était pas d'un verre qu'il devina qu'elle est besoin, mais sûrement d'une présence auprès d'elle.
Lentement, il glissa ses mains dans les siennes, venant à très lentement, l'attirer contre lui. Il l'obligea à lâcher les verres.
''- Laisse ça, George viendra ramasser tout à l'heure. Viens plutôt ici.''
Derek savait pour la mort de son époux, n'était-ce pas aujourd'hui? Il comprenait la douleur qu'elle ressentait. Cette peine qui ne nous quittait jamais, impossible de faire le deuil d'une personne qui nous avait quittés par la mort. Surtout quand nous l'avions tant aimé. Lui mit, ses propres émotions de côté, pour lentement attirer Lily-Anne dans le creux de son cou. Celle-ci aura beaucoup de chance, Derek n'avait pas mis de ses parfums si agressifs qu'il portait parfois. Là, il avait cette odeur qui lui était propre, quoique, il avait cette petite odeur de cigare, car il avait dû en fumée plus que nécessaire pour oublier et faire passer cette pression de la journée.
Pendant plusieurs secondes, il la garda contre lui, avant de très lentement la décoller.
''- Souhaites-tu que je te prépare un verre? ''
Kathelyn Parks
G-star
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(#)Sujet: Re: Le deuil, une histoire universelle | Dim 13 Sep - 19:03
Lily-Anne & Derek
Le deuil, une histoire universelle
Cette journée allait être particulièrement difficile pour moi, comme les treize dernières années avant elle, voir même un peu plus. Je m’étais laissé guidée en mode pilote automatique par mon cerveau qui m’avait mené jusque chez mon ancien amant qui était de retour en ville depuis plusieurs semaines. On m’avait accueilli et fait attendre dans le vaste salon de la demeure. Trop instable émotionnellement et physiquement j’avais voulut me servir un verre de vodka pour faite redescendre mon torrent de sentiments plus douloureux les uns que les autres. Malencontreusement la bouteille d’alcool me tomba des mains et explosa sur le sol en fracas. Je précipitai à terre pour ramasser le verre terriblement confuse de ma maladresse. Ma voix tremblante trahissait mon désarroi.
Derek passa ses mains sur les miennes en me disant de laisser cela. La tête baissée il me releva pour me serrer contre lui. Instinctivement je me blottis contre ses bras en faisant attention de ne pas le tacher avec le sang qui coulait de ma petite coupure à la main. Je respirai en tâchant de contrôler mes émotions à fleur de peau. Je pris une inspiration avant de me rendre compte de l’erreur que je venais de commettre. Je fus instantanément submergée de nostalgie et un flot de souvenirs remontèrent à la surface. On appelait ca les souvenirs olfactifs. Derek me décolla de lui. J’aurais tant aimé rester encore un peu contre lui, dans ses bras. Lorsqu’il m’entourait comme il le faisait, je me sentais à l’abri de tout, en sécurité et c’était comme si plus rien n’existait. Je chassai ses pensées de mon esprit et leva la tête vers cet homme qui était plus grand que moi. « Non. Tu ne bois plus et je ne veux pas t’imposer cela. »
J’avais terriblement envie d’un verre mais je ne voulais pas abuser de la gentillesse de Derek. Déjà je m’imposer par sa présence et c’était bien plus que suffisant étant donné la nature de notre relation. Je me reculai de celui-ci avant de relever mes cheveux sur ma nuque et de me les nouer. Le flot de sentiments qui m’envahissait me donner chaud.
« J’avais besoin de … » De quoi ? De quoi avais-je besoin en venant chez lui ? De lui ? Je ne pouvais me permettre de lui dire une telle chose même si cela n’était pas ambigüe ca aurait pu le devenir. « … de parler » dis-je tout simplement avec la gorge nouée.
Derek restait encore un homme bien mystérieux pour moi lorsqu’il s’agissait de sentiments. Je ne savais pas quelle était sa situation aujourd’hui vis-à-vis de moi et je ne voulais pas le mettre mal à l’aise. J’avais peut-être fait une erreur en venant le voir à l’improviste. Peut-être était-il occupé ? Peut-être ne voulait-il tout simplement pas avoir à faire à moi ? « Je n’aurais peut-être pas dû … »
Je baissai la tête confuse en jouant avec la chaine de mon médaillon qui se trouvait caché sous l’encolure de mon gilet en cachemire. Au bout de cette chaine, au creux de ma poitrine et caché sous mon t-shirt, était nichée l’alliance de Max. Rares étaient les jours où je l’enlevai. Je m’en détachai lorsque que je savais que j’allais perdre mes habits ou bien quand une relation avec un homme devenait sérieuse, par respect pour celui-ci. Cette chaine je l’avais enlevée totalement lorsque j’avais emménagée à Miami pour Derek mais quand notre histoire prit fin elle revint retrouver sa place sur ma nuque.
(#)Sujet: Re: Le deuil, une histoire universelle | Dim 13 Sep - 19:59
Derek savait pourquoi elle était là, il n'était pas si peu intelligent, elle vivait quelque chose de très difficile et il savait qu'elle ne voulait sûrement pas rester seule chez elle a devoir endurer la noirceur de ces pensées et les sentiments qui la hantait. Derek savait que jamais il ne pourrait surpasser cet homme qu'elle avait aimé, qu'il ne pourrait jamais le lui faire oublier, comme lui ne pourrait jamais oublier sa première femme. Il connaissait les raisons, vivait les mêmes émotions. Peut-être lui-même aurait-il bu s'il ne surveillait pas les quelques verres qu'il se permettait. « Non. Tu ne bois plus et je ne veux pas t’imposer cela. » Cela ne l'aurait pas spécialement dérangé, et il aurait peut-être pris un petit fond, mais peu importe. Si elle refusait, il n'allait pas lui dire qu'elle pouvait le faire. Nous n'allions pas la pousser à boire, surtout que l'alcool n'était pas bon pour le métabolisme.
On l'a laissé se redresser tout en se reculant, elle semblait mal à l'aise et voilà qu'elle chercha à justifier sa présence. Derek l'admira avant de lui sourire bienveillant. « J’avais besoin de … de parler » À d'autres, le sujet serait tellement délicat que parler n'en serait pas aisé et risquait d'être très douloureux. Ce que Lily-Anne avait besoin c'était qu'on soit là pour elle et qu'on s'occupe d'elle comme d'une reine pour lui changer les idées. Elle avait besoin d'une présence et d'un soutien. Derek viendra très lentement la reprendre dans ses bras. « Je n’aurais peut-être pas dû … » Elle était vraiment mal à l'aise, cela il le voyait. Elle jouait de cette chaîne qu'elle avait dû cacher, ou plutôt qu'elle portait tout prêt de son corps.
Derek souleva très lentement le menton de la demoiselle, pour poser un regard intense sur elle.
''- Lily-Anne, à d'autres, je sais fort bien ce qui te mets dans un tel état, tu n'as pas à chercher d'excuse avec moi.''
On passa l'index contre sa joue pour placer une mèche de cheveux derrière son oreille.
''- Tu n'as sûrement pas très envie d'en parler, et tu aimerais juste venir t'asseoir sur mes genoux et te blottir contre moi. ''
Avec une tendresse infinie, son pouce se promenait sur le menton de la belle et il continua pendant un long moment à la regarder. C'est fou, mais même après toutes ses années, les sentiments à son égard n'avait jamais changé. Il avait toujours ce souhait et ce sentiment de la protéger quoiqu'il arrive. D'ailleurs, il réalisa qu'elle s'était coupée et viendra à l'emmener vers le bar pour sortir une trousse de premier soir, sortant le nécessaire pour la soirée.
On lui prit la main qui était coupée, avant de la glisser sous l'eau pour enlever le surplus de sang, après tout, il nettoya la plaie avec un petit linge à alcool, finissant par lui faire un petit bandage.
''- La prochaine fois, évite de te blesser ok... ''
Petit sourire en coin, et on la prit en princesse, sans lui laisser le choix, et même si elle se débat, lui mesurait 2m de haut et était une montagne de muscle. Il viendra donc à l'emmener vers un canapé, s'assoyant et la posant comme promis sur ses larges genoux, sa main lui caressant les cheveux.
''- Tu veux vraiment parler? Je n'ai rien contre ce fait, après tout, nous avons tous deux énormément sur le cœur, mais as-tu envie qu'on parle de... ce sujet délicat, ou bien as-tu envie que je te parle de mes voyages? ''
Peut-être voulait-elle seulement l'entendre parler de sa voix forte et virile, pour qu'elle puisse se chasser les idées et peut-être rire des déboires et accident de notre cher Derek.
Kathelyn Parks
G-star
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(#)Sujet: Re: Le deuil, une histoire universelle | Dim 13 Sep - 21:25
Lily-Anne & Derek
Le deuil, une histoire universelle
Nerveuse et un peu mal à l’aise d’être venue à l’improviste chez Derek je jouais machinalement avec la chaine qui était autour de mon cou. C’était un tic que j’avais pris lorsque je ne savais pas où me mettre et que j’avais besoin de m’occuper les mains. Je m’excusai en disant à mon hôte que je n’aurais pas dû venir et confuse je baissai la tête regardant fixement le carrelage.
Derek releva mon menton afin de croiser nos regards. Sans m’y attendre et sans que je ne lui eu rien dit il me confia qu’il savait très bien la raison de ma présence ici. Je ne pensais pas qu’il s’en serait souvenu. Je savais qu’il aurait pu me comprendre étant donné qu’il était lui aussi veuf, mais pas qu’il se serait souvenu de cette date. Il replaça, dans un geste de douceur, une mèche de cheveux tombant sur mon visage derrière mon oreille. Ce geste de tendresse ne me laissai pas indifférente et les mots qu’il prononça ensuite non plus.
« Je … Non … C’est faux je suis venue te parler … » Balbutiai-je en essayant de contredire mon ex-amant.
Il me connaissait trop bien et même si je ne voulais pas me l’avouer, si mon cerveau en mode automatique m’avait guidé jusque lui ce n’était pas juste pour parler. Je savais qu’il saurait me donner le réconfort que j’avais besoin comme il l’avait déjà fait auparavant lorsque ca n’allait pas. Le regard de l’homme se posa sur ma main blessée qui peinai à coaguler. Je la refermai refusant de me laisser soigner mais je ne pu protester et Derek sortis le nécessaire pour désinfecter la plaie.
« A force de côtoyer les enfants on en oublie les plus précieux des avertissements … » dis-je simplement à propos du verre.
J’esquissai un sourire suivit d’un petit tressaillement dû au picotement de l’alcool sur ma plaie. Quand cela fut chose faite il me traina jusqu’au canapé où il me fit assoir sur lui comme il l’avait dit plutôt. Tout d’abord je me sentis mal à l’aise et puis lorsqu’il commença à passer sa main dans mes cheveux un peu ébouriffés dont l’élastique ne tenait plus grand-chose, je me détendis. J’avais le cœur gros comme on disait et je sentais ma gorge se nouer. Je fermai les yeux pour me laisser aller au son de la respiration de Derek. J’avais envie de le remercier pour ce qu’il faisait et en même temps j’étais trop fière pour reconnaitre que j’avais besoin de lui.
« Merci pour ma main, je suis maladroite. »
Je laissai échapper un soupir puis ouvrit les yeux pour fixer le plafond qui était un petit peu plus haut que dans des pièces standard. Rien n’était standard ou normal chez lui. C’était un grand homme et il aimait avoir des biens à la hauteur de sa prestance, je l’avais toujours connu comme ca.
« Raconte-moi ce que tu as fait depuis que tu as quitté Miami. »
J’avais pris soin de ne pas employer le terme rupture, cela raviverait certainement de trop gros souvenirs douloureux pour lui comme pour moi. Je voulais que le passé reste du passé, mais il y avait toujours quelque chose ou quelqu’un qui nous y ramenait inévitablement.
(#)Sujet: Re: Le deuil, une histoire universelle | Lun 14 Sep - 4:44
Derek souhaitait plus que tout s'occuper d'elle, d'ailleurs il aurait dû l'invité à passer la journée avec lui. C'est le seul détail qu'il dû se maudire, mais bon, il n'était pas son petit-ami non plus à vouloir trop veiller sur elle. En plus, au petit matin, dès qu'il avait posé les yeux sur les journaux, il avait aussi eut ses propres démons à combattre. Certes, ce n'était pas l'amour de sa vie qu'il avait perdu ce jour là, mais il avait perdu des amis, il n'avait donc pas repensé à Lily-Anne ni au fait qu'elle pourrait être seule aujourd'hui. Maintenant, il le réalisa et voulu donc veiller sur elle. À commencer par lui soigner la main. « A force de côtoyer les enfants on en oublie les plus précieux des avertissements … » Elle devait donc savoir qu'on ne devait pas laisser une plaie ouverte, c'était dangereux pour la transmission de maladie. On devait donc refermer le tout. Derek l'obligea à la suivre, lui donner la main pour qu'il puisse s'occuper d'elle. Il n'était pas médecin, mais il avait encore mettre un bandage sur la peau. Et puis, la coupure n'était pas si grave. « Merci pour ma main, je suis maladroite. » Ça on ne lui fait pas dire, mais c'était aussi ce petit côté de sa personnalité qui faisait son charme. On ne pourrait jamais nier qu'elle était d'ailleurs plus belle encore quand elle se mettait les pieds dans les plats. Derek ne répondit que par un sourire avant de l'emmener avec elle dans le canapé. Il l'installa sur lui, posant sa tête sur sa poitrine. L'effet de repos serait ainsi assurer, cela il le savait bien que Derek jouait souvent les naïfs qui se savaient pas trop les désirs qu'il pouvait réveiller chez la gent féminine.
Derek lui proposa de parler, mais sûrement pas de deuil, ce n'était pas ce qu'elle aimerait entendre, il devrait plutôt lui donner des nouvelles de sa vie. Ce à quoi elle répondit; « Raconte-moi ce que tu as fait depuis que tu as quitté Miami. » Quitter? Il s'était sauvé de Miami, après sa rupture avec sa femme, la perte de sa femme, puis Lily-Anne qui le quittait pour la simple raison qu'il... n'avait d'ailleurs encore jamais trop comprit. Il savait que Violette avait poussé la dame à bout, que lui aurait dû faire un choix entre moins gâté sa fille et donner plus de place à Lily-Anne comme mère. Enfin, peu importe, maintenant il était de retour après tout le retard qu'il avait prit sur l'éducation de ses deux enfants et il voulait bâtir de nouveau son empire familial avec les gens qu'il aimait.
Le PDG sembla songeur un moment, que lui dire, bien des détails risquaient de ne pas être aborder. Lui avait fait de nouvelles rencontres, donc il n'était que mitigé a vouloir raconter. Et surtout, qu'il avait encore été une fois blessé par l'amour. Peut-être devrait-il en rester éloigné. Peu importe, il garda la main sur le front de Lily-Anne et lui étira la peau.
''- Voyons voir, j'ai voyagé dans plus de 20 pays différents. J'ai passé le plus clair de mon temps en Angleterre.''
Ne mentons pas trop, après tout, elle pourrait bien faire des recherches et s'il omettait de dire qu'il avait en effet passé la plus grande partie de son absence à un endroit il risquait de se le faire remettre sur le nez.
''- C'est là-bas d'ailleurs que j'ai commencé à fumée le cigare. Et prit des résolutions comme d'arrêter l'alcool et de manger n'importe quoi. ''
Risquait-elle de se douter que de tels changements pouvaient être provoqués par l'amour? Il lui pinça le nez.
''- Et quoi, j'y peux rien moi s'ils font les meilleurs cigares du monde et que je me suis laissé tenté. D'ailleurs, le palais de Buckingham est vraiment magnifique. J'ai pu le visité dans son intégralité... ou presque. Il était vraiment très vaste, une journée n'aurait sûrement pas suffit pour le voir dans son intégralité. J'avais de toute manière des responsabilités qui m'attendaient et j'ai dû écouter ma visite. Ensuite, j'ai été sur le pont de Londres pendant des heures. Sa structure est vraiment très originale. Je ne parle même pas de son éclairage la nuit. C'est vraiment des plus magnifique. On pourrait s'y perdre les yeux.''
Oh oui, surtout de nuit, nombre de petit recoin, pour y faire des douces petites gâteries en tenant une main puissante.
''- hmmm... ensuite, j'ai été à Paris, Tokyo et encore que c'est à peine quelques villes. En fait, je n'ai jamais resté plus de 4 semaines au même endroit.''
Preuve que pour lui, il n'arrivait plus à se poser quelque part, et déjà quelque temps qu'il fût ici, ça devait commencer à lui peser énormément. Il risquait de prendre sa valise très bientôt pour un voyage rapide quelque part.
Derek ferma les yeux, sa main s'était égarée dans les cheveux de Lily-Anne, lesquels avaient perdu ce bandeau, car lui les caressait maintenant sur la longueur.
Kathelyn Parks
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(#)Sujet: Re: Le deuil, une histoire universelle | Lun 14 Sep - 10:26
Lily-Anne & Derek
Le deuil, une histoire universelle
Derek m’avait attiré à nouveau sans que je ne pu protester. A quoi cela servirais ? Il aurait toujours le dernier mot et je ne faisais pas le poids face à cet homme à la carrure imposante. Ses mains glissèrent à travers mes cheveux alors que je lui répondais de me raconter ses voyages. Je voulais qu’on me change les idées et il le ferait certainement très bien avec tous les coins de notre terre qu’il avait visitée. Bercé par sa voix, j’écoutai attentivement ses péripéties. L’Angleterre où il avait commencé à fumer le cigare me disait-il. Je fronçai le nez et les sourcils et une main vint me pincer le premier.
« Tu ne devrais pas, l’odeur est horrible. »
L’odeur des cigares me piquaient le nez à chaque fois que je m’approchais de Derek. C’était collé à sa peau comme si elle faisait entièrement partie de lui. Mais étant poli je n’avais jamais fait de remarques jusque là. L’homme qui me réconfortait protesta ce qui me fit sourire un court instant. Il continua son récit en me disant avoir visité Buckingham et le pont de Londres, deux grandes merveilles de l’Angleterre. Derek me faisait rêver. Ensuite son voyage l’avait mené à Tokyo et à Paris, deux villes que je n’avais vu qu’en livre ou à la télé. Il me confia n’être jamais être resté bien plus longtemps que quatre semaines quelque part. Derek était comme ca, toujours à avoir envie de bouger ici et là. C’était loin d’être un homme casanier comme je l’étais, enfin pas un homme, une femme casanière.
« Tu devrais prendre le temps des fois, le temps de découvrir ce qui t’entoure. J’espère que tu vas rester ici plus de quatre semaines, enfin pour les filles je veux dire. »
Moi aussi je tenais à ce qu’il reste ici. En même temps je ne savais pas si c’était une bonne chose que nous continuions à nous voir. J’étais proches de ses filles et je les chérissais plus que n’importe quelle autre personne de ma vie alors il était inévitable que je côtoie Derek. Seulement, être en sa présence me troublait, mon cœur avait encore besoin de temps. J’en avais assez de me le faire briser, j’aspirais juste à une vie tranquille avec un ou deux enfants, un mari, une maison sortie tout droit de mon imagination et pourquoi pas quelques poules ? J’avais réussis professionnellement et je voulais aussi réussir intimement.
« Tu sais ce que j’aimerais beaucoup visiter comme ville ? Sydney avec son immense opéra. Je trouve ce bâtiment juste sublime. Je ne saurais comment l’expliquer mais c’est une œuvre d’art à lui-seul. Et bien sûr tant qu’à y être, je voudrais assister à une représentation. Je ne suis jamais allée à l’opéra. »
L’opéra était un de mes rêves les plus fous que j’aimerais concrétiser avant ma mort. Certains rêvaient de belles voitures de sport, ou d’une grande villa avec piscine, moi je voulais aller à l’opéra de Sydney. Je souris en regardant le visage de Derek qui me paraissait à l’envers depuis ma place. Son regard sombre me transperça comme s’il arrivait à lire en moi, comme si j’étais complètement à découvert face à lui.
« Derek je peux te poser une question ? »
Je me relevai de son torse où j’étais accolé et je le regardai avec la question qui me brûlait les lèvres depuis plusieurs semaines, à vrai dire depuis son retour. Je ne savais comment exprimer une telle question car si la réponse était positive je ne savais pas comment je réagirais. Je sentis mes cheveux tomber sur mes épaules en cascades et je ramassai l'élastique qui s'était échappé.
« Es-tu malade ? » demandais-je le plus directement possible. « Tu ne bois plus, tu fais attention à ce que tu manges, bon tu fumes le cigare, mais soit tu as eu une prise de conscience concernant ta santé, soit tu es malade. »
Déformation professionnelle sans doute. Le moindre petit changement dans le style de vie d’une personne qui m’était proche me paraissait suspect. C’était mon rôle de prendre soin des êtres qui m’entouraient, proches ou non. Avec le temps j’avais réussis à avoir du recul face aux malades et leurs pathologies mais quand il s’agissait de gens à qui je tenais c’était une autre histoire …
(#)Sujet: Re: Le deuil, une histoire universelle | Mar 15 Sep - 1:51
Derek ne pourra que raconter quelques événements qu'il avait vécu en Angleterre, cela avait extrêmement changé sa manière de vivre et c'est une rencontre en particulier qui lui avait redonné un peu plus goût à la vie. Il avait ainsi commencé à faire attention à sa ligne, mangeant sainement et par la suite, on avait aussi commencer une drogue qui se nommait le cigare. « Tu ne devrais pas, l’odeur est horrible. » Elle exagérait, les odeurs de cigare ne sont pas si horrible, tout dépendant de la sorte et Derek ne fumait pas de la mauvaise qualité. Ou peut-être était-ce qu'il en avait maintenant prit l'habitude. On dit souvent que les fumeurs ne se sentaient pas. Enfin, quelques détails, mais Derek ne risquait pas d'arrêter, car cela lui permettait de replonger dans des souvenirs qui lui étaient doux et paisible.
Par la suite, il ne pourra qu'avouer a Lily-Anne qui avait prit l'habitude de ne jamais rester très longtemps au même endroit. Depuis, la mort de son fils, il ne voulait plus d'accroche, il avait peur de perdre encore quelque chose, donc il ne créait que peu de lien. C'était si difficile de perdre les deux choses auquel on tenait le plus. En premier sa femme, un deuil qui avait été très difficile. Ensuite, de voir son fils tomber dans la drogue pendant que lui, avait trouvé dans son travail une échappatoire. Bien que la culpabilité le rongeait maintenant. S'il n'avait pas été si absent pendant 3 ans, peut-être que son fils, lui serait toujours en vie. « Tu devrais prendre le temps des fois, le temps de découvrir ce qui t’entoure. J’espère que tu vas rester ici plus de quatre semaines, enfin pour les filles je veux dire. » Il eut une petite crispation au niveau de la nuque et l'affirmation le fit légèrement grimacer.
''- Je suis bien revenu pour elle. Elles vivent un moment difficile dans leur vie... enfin surtout April. Violette semble fort bien s'en sortir mais April, je m'inquiète pour son état...''
Il ferma les yeux, mais lui qui n'avait jamais été là pour aider ses filles, peu importe la difficulté, allait-elle leur faire encore confiance ou refuserait-elle son aide et l'appui qu'il pourrait leur apporter. D'ailleurs, sa manière de vie pourrait sûrement en surprendre plus d'un. Sa propre famille ne connaissait pas vraiment l'homme qu'il était, outre qu'on le savait à vouloir tout donner et qu'il chérissait ses filles comme si elle était tous à ses yeux. Derek avait vraiment peur de les perdre et il ferma les yeux avant d'entendre Lily-Anne changé de sujet. Ses craintes purent donc s'envoler. « Tu sais ce que j’aimerais beaucoup visiter comme ville ? Sydney avec son immense opéra. Je trouve ce bâtiment juste sublime. Je ne saurais comment l’expliquer mais c’est une œuvre d’art à lui-seul. Et bien sûr tant qu’à y être, je voudrais assister à une représentation. Je ne suis jamais allée à l’opéra. » Lui ne pourra que rigoler, elle était si charmante, ce n'était pas comme si cette ville était à l'autre bout du monde. Suffit de prendre un jet et y aller. Sauf qu'il réalisa que ce n'était pas tout le monde qui était aussi riche que lui. Que dans ce monde, il avait des gens qui n'étaient pas multimilliardaire qui ne savait même plus quoi faire de son argent.
''- Si tu le souhaites Lily-Anne, un jour ça me ferait grand plaisir d'y aller avec toi. J'y suis allée bon nombre de fois, et je t'assure qu'ils y donnent les meilleurs représentations du monde. Il suffira que tu me donnes une date et je ferai préparer l'avion et réserverait une suite hôtelière qui est en ma possession. ''
Lui avait nombre d'hôtel dans le monde entier, s'il le voulait il pourrait réserver un hôtel au complet.
''- Enfin, outre si tu préfère un motel bien miteux sur le bord d'une autoroute. Le genre d'endroit bien glauque et inquiétant, tout droit sortit du pire film d'horreur.''
Il ne doit pas oublier que ce n'était pas parce que lui adorait les palaces et les endroits hors normes que c'était la même chose pour tout le monde. Il devait par moment tenter de se modérer un peu.
Puis Lily-Anne se redressa très lentement. « Derek je peux te poser une question ? »
''- Oh, mais même si je dis non tu vas la poser.''
« Es-tu malade ? Tu ne bois plus, tu fais attention à ce que tu manges, bon tu fumes le cigare, mais soit tu as eu une prise de conscience concernant ta santé, soit tu es malade. »
Des yeux bruns surprit se posèrent sur elle, pourquoi tant d'inquiétude à son sujet. Ce n'était pas rare de nos jours de voir un homme de 45 ans arrêter l'alcool. Certes, la plupart des hommes le faisaient par problème de foie ou autre. Ce qu'il n'avait pas.
''- Lily-Anne, je crains que tes suppositions à mon égard... soit... comment dire... ''
On ferma les yeux, comment lui annoncer ce qu'il avait, le voilà bien hésitant et il lâcha un soupire très profond, prenant un air des plus contrarié.
''- Tu as bien remarquer mes pertes d'équilibre, j'ai perdu l'appétit, même perdu du poids depuis quelques mois. J'ai les yeux qui se dilatent, parfois j'ai d'importante palpitation qui me prennent. J'ai même de gros maux de ventre qui viennent me tordre les boyaux. J'ai les mains qui deviennent moite. Je... ne sais pas trop à quoi c'est dû, mais manger mieux, arrêter l'alcool et faire plus de sport ne devrait pas nuire.''
La réalité était fort différente, il avait seulement rencontré des spécialistes en nutrition, car il avait souvent si faire trop d'effort physique et on avait changer ses régimes pour lui donner tout l'apport en énergie dont il avait besoin. L'alcool, il a arrêté car cela se jetait dans son ventre et certaines personnes avaient osés lui dire qu'il avait de grosse fesse, donc il avait arrêter du jour au lendemain.
''- Je... devrai sûrement contacter un spécialiste, je sais... mais je n'ai aucune idée de qui pourrait me renseigner sur mes symptômes.''
Kathelyn Parks
G-star
- messages : 5154 - feat. & crédit : Lindsey Morgan - anniversaire : 01/01/1991 - activité : Seconde de cuisine dans une brasserie - double compte : Lily-Anne & Deagan & Athénaïs
(#)Sujet: Re: Le deuil, une histoire universelle | Mar 15 Sep - 11:29
Lily-Anne & Derek
Le deuil, une histoire universelle
Allongé sur l’imposant buste de Derek je l’avais raconté ses voyages d’une oreille attentives. Lorsqu’il me dit qu’il ne restait jamais plus de quatre semaines au même endroit je ne pu m’empêcher de lui en toucher un mot. Il fallait que ce grand nomade pose ses valises une fois pour toute ou du bien pendant un long moment à Miami, pour lui et pour ses filles. Il avait raté déjà beaucoup et même si elle semblait être habituée à la présence ou plutôt à la non-présence de leur père, April et Violette avait besoin de leur pilier familial dans leur vie. Je lui confiai ensuite que j’avais toujours rêvé pour aller à Sydney visité l’opéra et même assisté à une reproduction. Avec une grande gentillesse, Derek me proposa de m’y emmener un jour et je savais que ces paroles n’étaient pas de simples paroles en l’air. Si je lui demandai, il aurait en effet apprêté son avion immédiatement, mais encore fallait-il que je lui demande, une demande que je ne serais jamais en mesure de faire.
Même si Derek et moi avions été proches dans un passé encore assez proche, je n’aurais jamais le culot de faire toutes les choses qu’il m’autorisait. Par exemple, utiliser la clé de chez lui. Je la gardais car je ne pouvais lui rendre, il n’en voulait pas mais jamais je ne me permettrais d’entrer chez lui sans sonner. J’avais un respect immense pour cet homme même si notre rupture avait été difficile.
Je m’étais relevée de son buste afin de le regarder et lui poser la question qui me brulait tant les lèvres depuis plusieurs semaines. Était-il malade ? Plusieurs signes suspects l’avait trahit, mais peut-être était-ce juste moi et mon diplôme de médecin qui nous faisions plus de soucis qu’autre chose. Derek parut surpris puis ensuite vint de l’hésitation. Mon estomac se noua en pensant au pire. Il me décrit rapidement les symptômes qu’il avait eus et qu’il avait toujours.
« C’est peut-être du au stress de ton travail. »
Je ne pouvais et je ne voulais établir de diagnostique comme ca à chaud. De un parce que ce n’était pas ma spécialisation et de deux parce que je refusais de lui faire de même qu’à moi avec des théories qui n’avaient surement pas lieu d’être. L’homme me confia ne pas savoir qui consulter pour l’aider à trouver la source de ses maux.
« Tu devrais aller à l’hôpital demander un check-up complet, après quoi ils verront pour te faire des examens complémentaires si besoin et t’orienter vers des professionnels plus spécifiques. »
Je serrai la main de Derek un court instant avec un sourire pour lui signifier de ne pas s’inquiéter. Le savoir malade me tracassait. Heureusement mes longues années de médecines m’avaient apprises à rester impassible en toutes circonstances et je cachais mon inquiétude comme une vraie pro. Je le regardai dans un silence en comptant jusqu’à trois dans ma tête.
« Peut-être étais-tu juste en manque de moi qui sait ! »
J’avais osé lui dire une telle chose ! Je voulais détendre l’atmosphère avec une petite blague sans être vraiment certaine que celle-ci soit à sa bonne place. Je lâchai un petit rire avant de détourner mon regard un peu gênée. Je passai une main dans mes cheveux machinalement afin de relever la mèche qui me tombait toujours sur les yeux dès que je bougeais la tête. Je sentais le regard de Derek se poser sur moi et je fus prise de mélancolie. Ma gorge et mon estomac se nouèrent. Qu’est-ce que je faisais ici ? Je n’aurais jamais du venir ici … Mon regard se perdit derrière la grande fenêtre du salon qui donnait sur le jardin richement décorée. « Pardon ? » demandais-je.
J’avais entendu la voix de Derek sans vraiment comprendre ce qu’il me disait. Ma main se glissa le long de ma chaine jusqu’à l’alliance de Max où mes doigts commencèrent à jouer avec. Je savais que mon geste allait trahir ma nervosité et je lâchai immédiatement le bijou pour reposer ma main sur ma cuisse.
(#)Sujet: Re: Le deuil, une histoire universelle | Mer 16 Sep - 0:52
Derek avait toujours autant de mal a resté au même endroit, la preuve, sa valise n'était pas défaite, il essayait de ne pas trouver la première défaite pour prendre un rendez-vous d'affaire à l'autre bout de la planète. C'était plus lui quelque chose de difficile, donc quand elle parla de Sydney, l'idée ne pouvait que lui plaire, même si cela devait être une escapade de 2 jours, cela serait bien suffisant. Il n'avait qu'un désir, sortir de chez lui, de cette demeure qui lui pesait tant. En plus, il n'avait que deux personnes pour en faire l'entretien, ce qui ne faisait pas beaucoup de gens à pouvoir côtoyer. On mit donc l'idée de l'opéra pour un voyage a faire dans les prochains jours.
Puis, il se mit a discuter de sa ''possible'' maladie. Il joua plutôt de mots pour charmer Lily-Anne. En réalité, il était en parfaite santé, mieux que jamais à vrai dire. Il dû donc raconter ce qu'il avait toujours ressentir en présence de cette femme. Il n'inventa donc rien, venant à lui jouer une petite blague. Le pire, elle ne semblait aucunement se douter du poteau rose et il s'en amusa que davantage. « C’est peut-être du au stress de ton travail. » Un travail qu'il faisait depuis des années, il n'avait plus aucune raison de stresser à ce niveau, et d'ailleurs, il n'avait jamais vécu ce genre de chose, outre peut-être à la naissance de ses trois enfants. « Tu devrais aller à l’hôpital demander un check-up complet, après quoi ils verront pour te faire des examens complémentaires si besoin et t’orienter vers des professionnels plus spécifiques. »
''-Hmmm... je n'ai jamais vraiment adoré aller voir des psychologues, car je pense que c'est le seul spécialiste qui pourrait comprendre ce que je ressens en ce moment.''
On échangea un long regard, Derek tenait aussi la main dans la sienne, avant de caresser le bras de Lily-Anne les yeux marrons perdus dans ceux de la douce femme. « Peut-être étais-tu juste en manque de moi qui sait ! » Enfin il eut un large et magnifique sourire venant à même lui montrer ses belles dents blanches. L'un de ces sourires qui se voulaient franc et des plus amusés. « Pardon ? »
''- Pourquoi? Tu n'as rien à te faire pardonner. Je dois dire, qu'il se peut en effet, que mes pertes d'équilibre soit dû à cela. Mon regard est tombé sur la couleur doré de tes yeux. Je me suis sentit perdu, j'ai revécu les meilleurs moments où nous étions ensemble. Encore aujourd'hui, chaque fois que nos regards se croisent, je me sens étrange.''
Sa main se leva pour lui caresser la joue, son pouce jouant sur la naissance de son menton. Il l'admirait, le regard brillant, la bouche légèrement entrouverte car il ne pouvait s'empêcher de la trouver des plus magnifiques. Elle fixait une fenêtre, avait la main sur son collier tout les signes qu'elle ne se sentait pas complètement à l'aise.
''- hmmm... il me semble... que c'est moi qui devrait te demander pardon... J'ose te dire tout cela, et ce n'est... surement pas le moment le plus approprié.''
C'était le jour des funérailles de son époux et voilà que lui s'amusait à la draguer, il préféra la relâcher et c'est lui qui tourna les yeux dans l'autre sens.
''-Et toi... ta santé ça va???''
Comment ne pas chercher a détourné la conversation, un petite malaise venait de se glisser entre eux.
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(#)Sujet: Re: Le deuil, une histoire universelle |