Maybe I don't know you | Alexie and Nathaniel.  

J’avais l’impression que tout depuis la veille était complètement irréel. J’avais l’impression d’être dans un rêve et bien qu’il était éprouvant, je ne voulais pas me réveiller. Parce qu’’à travers les larmes le  doute se cachait un petit bonheur que je voulais voir grandir à ses côtés. Je compris enfin que je n’étais plus la seule à en avoir marre de me battre, il s’était battu aussi à sa manière et il lâchait prise maintenant… disons que c’était tout à mon avantage et pourtant, j’avais du mal à complètement me laisser aller et à lui dire que je voulais être avec lui sans condition, sans retenu. Il m’avait fait du mal et même si j’étais heureuse de ce semblant de nouveau départ… je lui fis comprendre qu’il avait ses preuves à faire à mon égard. On ne pouvait pas ébranler un cœur, le froisser pour ensuite espérer qu’il n’y ait pas de répercutions. Il avait fait le choix de me repousser pendant tout ce temps… il avait fait le choix de jouer indirectement avec mes sentiments. Maintenant, il devait comprendre qu’il était en devoir d’arranger ses fautes… et il me fit comprendre qu’il allait y arriver, parce qu’il voulait être avec moi. Mon cœur battait encore tellement vite à ses paroles qui venaient réconforter un peu toute cette peine que j’avais pu avoir pendant le dernier mois.

« J’attends que ça. »

C’était tout ce que j’attendais, qu’il me prouve qu’il était sérieux. Je voulais qu’il me fasse comprendre qu’il tenait à moi, qu’il n’y avait que moi et qu’il tenait à ce que notre relation progresse. Je ne voulais pas juste être sexfriend comme je l’avais été pendant – trop – longtemps. Je voulais être sa petite amie, sans honte, sans secret. Il tenait toujours mon visage entre ses mains et moi je fixais ses lèvres dans l’espoir qu’il m’embrasse de nouveau. Ces espoirs restèrent en suspens suite à sa proposition d’aller boire un café. Je me pinçai les lèvres tout en me reculant un peu. Il faisait très attention à ce qu’il disait, comme s’il ne voulait pas me brusquer. Je roulai les yeux au ciel. Il ne fallait pas non plus qu’il commence à me parler avec des gants blancs.

« Nate… ne commence pas à jouer à ça avec moi… Un café n’a jamais tué personne…en tout cas pas aux dernières nouvelles. » je lui fis un tout petit sourire en lui prenant sa main afin d’y nouer mes doigts aux siens. « Je veux bien…et de toute façon… les gens vont commencer à se poser des questions à savoir c’est qui le bizarre qui se promène sur la plage en bobette. Là tu vas passer pour l’exhibitionniste du voisinage tu vas commencer à te faire pointer et  te juger dans la rue… ça sera pas ben ben drôle. » Je fis une grimace en secouant la tête « Je viens de te prouver que le café va me faire un bien fou… Je n’ai pas dormi de la nuit. »

Au moins, j’avais détendu l’atmosphère un peu. Enfin, je pense. On quitta donc la plage dans le but de remonter jusqu’à son appartement. On passa par l’escalier de l’arrière et donc, nous arrivâmes droit dans sa chambre. Rien n’avait changé et j’adorais tout autant m’y retrouver. Ça sentait bon, ça sentait chez lui et je me sentais bien en sécurité ici. Je lâchai la main de mon « ami?????? O.o » pour me diriger sur son lit et m’y laisser tomber comme une roche sur le ventre.

« Je bouge plus d’ici. » dis-je avec la tête dans la couverture.

Je voulais plus bouger d’ici et pourtant, j’avais un café à boire. Je restai immobile quelques secondes à profiter du confort de son lit avant de me lever difficile et d’aller rejoindre le beau policier à la cuisine qui faisait du café pour la deuxième fois aujourd’hui et c’était pas un mal en soi car j’avais l’impression – à voir sa tête – qu’il n’avait pas passé une plus belle nuit que moi. Étant dos à moi, j’hésitai un petit instant mais je me résignai à aller le serrer par derrière, entourant mes petits bras autour de son beau corps qui m’avait – un peu trop – manqué. Je déposai des baisers à son omoplate.

« C’est nul que tu dois travailler un samedi. » murmurais-je.

On était la fin de semaine mais bon, avec le métier qu’il pratiquait… il devait travailler. Et puis, il était encore dans les nouveaux. Les plus vieux policiers devaient avoir la priorité sur les congés de soir et de fin de semaine j’imagine. Je fis le tour de Nate pour le regarder attentivement préparer les cafés et j’eus un petit sourire niaiseux en remarquant qu’il se souvenait comment j’aimais mon café. Lorsque je réalisai que j’avais l’air un peu nunuche avec mon petit sourire, je m’arrêtai en me contentant de le remercier. J’enroulai mes deux mains autour de ma tasse bien chaude et puisque s’asseoir à la cuisine était un peu impersonnel, on alla à sa chambre pour s'asseoir sur son lit. Nathaniel releva son bras et je vins me blottir un peu contre lui en soufflant sur mon café question qu’il soit un jour buvable.

« Tu sais que j’avais prévu t’en vouloir jusqu’à la fin des temps? Je me retrouve assez prise au dépourvu là. T’as tout fait foirer mon plan. » dis-je en tournant la tête vers lui pour plisser un peu mon nez. « Mais j’aime bien ça, je crois. » Un petit sourire lui faisant voir mes petites fossettes que je cachais beaucoup trop souvent dernièrement - faute de plus réellement sourire. J’apportai ma tasse à mes lèvres pour un prendre une très petite gorgée. « Alors dis-moi ce que j’ai manqué. »

Je voulais prendre de ses nouvelles après tout ce temps.

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Nate répondit que ses voisins devaient bien aimer ça en fait de le voir en bobette. Le pire dans tout ça… c’était qu’il n’était réellement pas si déplaisant que ça à voir en sous-vêtement han! Mais bon, ça c’était mon avis et il était disons… un peu brimé par plusieurs choses. Je m’étais contenté de plisser les yeux avant de les lever au ciel, un petit sourire sur le coin des lèvres. En le faisant, j’eus aussitôt un petit bond au cœur en repensant à ce qu’il avait déjà écrit dans l’une de ses lettres concernant cette même réaction que j’avais quand il disait n’importe quoi. C’était fou quand même ce que de simples lettres pouvaient faire. J’avais l’impression de connaître beaucoup plus Nate maintenant que dans l’ensemble des dernières années comme si je m’étais créée – ou qu’il m’avait laissé le faire – une fausse image de lui, de fausses idées surtout me concernant et vis-à-vis notre relation. Bien que Nate terminait à 15h, c’était quand même un peu plate pour lui de travailler la fin de semaine. Après tout, il était son « vrai » boulot lui… pas un simple truc étudiant ou un truc « en attendant » de trouver mieux. Probablement que dans quelques années, il aurait un horaire un peu plus stable.

Café en mains, je m’étais d’abord dirigé vers son lit car je dirais qu’après m’y être étendu à peine quelques secondes, ce dernier m’appelait de nouveau. Je laissai Nate s’asseoir en premier et c’est tout naturellement que je m’étais collé contre lui. Je pouvais bien dire ce que je voulais… son affection m’avait manqué et si je voulais réellement lui laisser la chance de me prouver qu’il tenait à moi et qu’il voulait être avec moi, je devais bien me montre réceptive à lui parce qu’au fond, je l’étais et je voulais pas qu’il se décourage. Je voulais lui faire comprendre qu’il y avait de l’espoir. Je lui mentionnai que bien qu’il avait fait foirer mon plan, que ça me plaisait et il me fit comprendre que c’était réciproque en déposant un baiser à cette partie beaucoup trop sensible qu’était mon cou : frisson assuré.

« Je suis vraiment contente d’entendre ça. Je l’ai croisé à la plage il y a quelques semaines. Il a bien voulu discuter… je pense que c’est déjà un bon pas vers l’avant… je ne sais pas trop en fait. » dis-je en prenant un petit air songeur. Ce n’était pas une rencontre et une discussion qui allait tout changer mais ça avait été mieux que les autres fois donc bon. Je soupirai puis redressai la tête vers Nate. « Et puis… tu viens-tu juste de me dire que Jordan est intéressé par une fille? Je ne croyais pas ça possible… il est capable d’éprouver des sentiments lui? WOW! »

Oui, j’exagérais et Nate le savait mais s’il me disait ça… c’était bien parce qu’il pensait la même chose que moi. Dans tous les cas… c’était surprenant. Je pris un petit air plus sérieux lorsqu’il me parla de ma mère. Sujet très sensible du moment…

« Le don… n’a pas eu l’effet espéré. »

En gros, ça n’avait pas été efficace. Un petit silence dans la chambre… et lorsque Nate me dit qu’il était désolé et qu’il espérait qu’elle soit mieux, je restai silencieuse en apportant ma tasse à mes lèvres. Qu’est-ce que je pouvais réellement répondre à ça? J’étais juste incapable. J’avais une boule dans ma gorge chaque fois que le sujet de ma mère faisait surface et mon copain remarqua ma mise base puisqu’il me retira la tasse des mains dans le but de m’attirer tout contre lui et de monter les couvertures par-dessus de nos corps enlacés. Je me laissai faire car je ne pouvais espérer meilleur réconfort.

« Merci… je le ferai mais pas maintenant. »

J’avais fermé les yeux en entourant mes bras autour de lui. Ma jambe s’était glissée entre les siennes et j’avais fermé les yeux, ma tête contre son torse. Je pouvais entendre son cœur battre rapidement et je dirais que le mien y allait probablement au même rythme. C’était particulier de se retrouver après tant de temps séparé. Mais c’était ça nous… depuis le début de notre fréquentation. On se quittait pour ensuite se retrouver. Mais là… j’osais espérer que c’était la dernière fois qu’on se retrouvait et qu’on aurait plus à se quitter. Mais ça, j’en étais pas certaine… Là, il était bien affectueux mais peut-être que c’était la seule fois que j’allais le voir avant une semaine… Il ne fallait pas trop se faire d’attente à long terme avec Nathaniel. En tout cas, moi je ne m’en faisais pas car je ne voulais plus lui laisser le pouvoir me décevoir une fois de plus.

« Présentement… je suis juste trop bien pour gâcher ça. » chuchotais-je en relevant la tête question d’atteindre son cou et y déposer mes lèvres à quelques reprises. Il sentait bon, il sentait lui. « T’es certain que tu te sens pas malade? Je te sens très chaud… tu fais peut-être de la fièvre… et tu commences peut-être une grippe ou qui sait… une gastro. Peut-être que tu devrais prendre un congé préventif d’une possible maladie et dormir ici toute la journée avec moi. » Nate avait baissé la tête pour me regarder avec son petit sourire beaucoup trop cute et moi, je levai les yeux au ciel. « Faut pas m’écouter, la fatigue prend le dessus sur moi. Voir que j’aimerais vraiment passer la journée à t’endurer ronfler et te voir baver, n’importe quoi. » dis-je en prenant un air complètement indifférente. « Je sais même pas ce que je fais à te coller ainsi. Le mérites-tu vraiment? »

Je me décollai alors de lui pour me reculer jusqu’à l’autre extrémité du lit et accoté ma tête contre l’oreiller en le regardant, un petit sourire sur le coin des lèvres. Gosh! Il était à moi maintenant. Pas croyable! Est-ce qu'on pouvait faire l'amour maintenant? Naaaaah.. un peu de contrôle Lexie!

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« Oh que oui tu ronfles! Tu peux dire ce que tu veux… je vais t’obstiner jusqu’à ce que mort s’en suive! »

J’avais très souvent dormi avec lui. Il ne ronflait pas tout le temps et ce n’était pas super fort mais il ronflait quand même! Je m’étais reculée de lui pour lui demander s’il méritait vraiment que je reste coller contre lui. Sa réponse me fit rire parce que bon, il disait n’importe quoi…. Ok, pas n’importe quoi parce que c’était vrai mais je n’allais pas lui donner raison. Ça allait bien trop flatter son orgueil.

« Wow! À t’aimer autant, tu pourrais bien te coller toi-même. »

Et pourtant, il s’était approché de moi pour déposer un gros baiser sur ma joue. J’avais lâché un petit cri avant de le laisser s’attarder à mes lèvres. Ce geste avait été tellement commun autrefois et maintenant… il ne l’était plus et je trouvais ça tellement particulier après tout ce temps. Je n’aurais jamais cru possible me retrouver dans ce lit avec lui et pourtant, j’étais de nouveau dans ses bras. Quand j’allais me retrouver seule… j’allais surement me trouver stupide mais pour le moment, j’étais incapable d’avoir les idées claires. Après avoir replacé une mèche de mes cheveux, le beau policier m’avait proposé un souper de Saint-Valentin, il reconnaissait être d’avance mais il voulait bien faire les choses. Je m’étais pincées les lèvres.

« T’es en train de me dire que je vais devoir enregistrer The Walking Dead là? » dis-je faussement choquée. « Bon ok, c’est bien parce que c’est toi! » Un petit clin d’œil puis mon copain me proposa de rester ici toute la journée pour qu’on puisse se revoir la soirée même. Mon dieu, c’était tellement bizarre de le voir aussi impliqué. « Me recoucher? Tu veux que je passe ma journée au complet à faire la grosse patate? En fait, je dois faire des courses aujourd’hui et passer voir ma mère donc je ne pourrai malheureusement pas rester ici mais merci de la proposition…. Par contre… si t’es pas trop fatigué ce soir… t’as qu’à m’appeler et je pourrais peut-être passer…»

Parce que bon, il n’avait pas dormi comme il le disait et après une journée de travail, il pouvait bien être épuisé. Il ne savait pas encore ce que sa journée lui réservait… peut-être aussi qu’il allait voir un gros cas et qu’il allait devoir rester beaucoup plus tard que 15h. Va savoir. J’accotai ma tête contre son épaule et un silence s’installa dans la chambre. Je tombai quelque peu endormi. Probablement une bonne heure avant que le réveil de Nate sonne. Ce dernier se leva. J’avais toujours les yeux fermés et j’entendis l’eau de la douche partir. Je pourrais aller le rejoindre? Mais non… j’attendis sagement son retour à la chambre pour ouvrir mes yeux – un peu difficilement et découvrir le beau brun en boxer, sans t-shirt cette fois.

« Mhm… wow. Est-ce que c’est déjà mon anniversaire et je ne suis pas au courant? » Je restai couchée et je le regardai en souriant. Ce dernier enfila alors son uniforme de policier. Je me redressai alors dans le lit en m’étirant. « Finalement, je ne sais pas ce que je préfère. »

Parce qu’il était aussi sexy dans les deux cas. Je baillai un bon coup avant de me lever du lit et attraper mon téléphone et mes clés sur la table de nuit. J’étais encore un peu somnolente et je comptais retourner dormir chez moi pour une heure ou deux. J’aidai Nate à faire le lit puis nous quittâmes sa chambre et ensuite son appartement. C’était le temps pour lui d’aller travailler. Porte verrouillée, je me dirigeai vers ma voiture mais avant d’y entrer je me tournai vers Nate qui m’avait suivi. Je lui tirai les mains pour qu’il s’approche encore plus et il n’en fallu pas plus pour que ses mains se posent sur mes hanches et que je me retrouve le dos contre ma voiture et mes bras autour de son cou. On s’embrassa pendant un bon moment puisqu’on était incapable de se décoller l’un de l’autre. Mes baisers quittèrent ses lèvres pour se poser sur sa joue pour finalement le serrer fort dans mes bras.

« Ouf ok… bonne journée. » dis-je en le décollant un peu de moi. « Tu diras salut à Leyla de ma part et des félicitations aussi pour son arme! Depuis le temps qu’elle l’attend! »