J'avais beau être sexuellement actif depuis plus de quinze ans, jamais je n'avais ressenti toutes les choses que je ressentais avec Alicia. C'était absolument divin et je prenais bien mon temps pour apprécier chaque petite minute de cet ébat incroyable. Nous ne tardâmes pas à soupirer, gémir et même hurler de plaisir. Avant que nos corps ne retombent presque inertes, l'un contre l'autre, sur les draps défaits. Après tant de bestialité, ce fut un réel bonheur que de retrouver un tant soit peu de douceur l'un pour l'autre. Nous prenions le temps de redescendre sur terre, sans nous précipiter ni rien. C'était parfait. Elle était toute douce et toute mielleuse contre moi et j'adorais ça. Je ne pu m'empêcher de sourire quand elle me confia qu'elle non plus n'avait jamais rien connu d'aussi intense. Je ne pouvais qu'éprouver une pointe de fierté à entendre ça. Entre autres émotions qui me gagnaient en cet instant. Bon sang, c'est fou comme je me sentais vivre quand j'étais avec elle. J'oubliais un peu que j'étais plein de responsabilités en tant que patron, et en tant que père. Avec elle, je n'étais qu'un homme, point. Ce qui était assez logique puisqu'elle ignorait mon rôle de père et ne pouvait donc pas me juger là dessus. Nous eûmes quelques autres gestes de tendresse, avant qu'elle ne propose qu'on prenne une douche ensemble. J'acceptai de suite et la suivis sans me faire prier. Une fois dans la salle de bains, je ne manquai pas de mentionner notre repas. Et je ne fus pas du tout surpris par sa question. Tu vois, je m'attendais à un truc comme ça de ta part. C'est pour ça que j'ai demandé un menu dégustation, pour qu'on ait un peu tout ce qu'ils ont à la carte. Je suis seulement prévoyant. Je ne compte pas t'imposer quoi que ce soit. Elle n'allait quand même pas se plaindre de cette idée, si ?

Une fois tous les deux de nouveau pleinement nus et débarrassés des draps, je l'entraînai dans la baignoire en ma compagnie. Elle reposa doucement son dos contre mon torse et ramena ses cheveux sur mon épaule. Je souris un peu quand elle déposa un baiser sur ma mâchoire et enroulai mes bras autour de sa taille. J'adorais vraiment l'après sexe en sa compagnie. C'était toujours génial. Très doux, très tendre et ça semblait très naturel pour elle comme pour moi. Rien de forcé et pas même la moindre gêne. Je posai les yeux sur mon bras quand elle le récupéra pour le rapprocher d'elle et le regarder avec attention. Là encore, elle ne pu s'empêcher de déposer un baiser sur ma peau. J'ai pas vraiment eus l'envie de recouvrir mon corps de tatouages ... J'ai simplement commencé en pensant que ce serait un ou deux. Puis j'ai continué. J'en ferai certainement d'autres encore. Bizarrement, j'aimais l'idée que mes tatouages lui plaisent. Comme si j'étais également soulagé de penser qu'elle aimerait sans doute aussi les suivants, quels qu'ils soient. Ce qui était un peu stupide tout de même. Peut-être qu'on ne se verrait même plus d'ici à ce que je reprenne mes tatouages. D'ailleurs, est-ce que nous allions continuer de nous voir après son stage ? Soit, la question ne se posait pas encore pour le moment. Je ne voulais même pas y penser en vérité. Elle se laissa de nouveau totalement aller contre moi. Je déposai un baiser sur sa tempe et y laissai finalement ma bouche, tout en faisant courir mes doigts dans ses longs cheveux. Mon autre main reposait sagement sur son ventre.

Après un moment ainsi, elle changea de place pour venir s'installer face à moi, jambes autour de ma taille et bras autour de mon cou. Je ne pu m'empêcher de rire doucement à sa question. Même pas en rêve ... Vraiment ! Et ne fais pas ton beau regard, je ne craquerai pas ! Pas de confidence sur l'oreiller. J'étais certain de pouvoir m'y tenir. Y'avait intérêt ! Nous parlâmes quand même un peu de son boulot dans mon magazine jusqu'à maintenant. J'étais ravi, vraiment fan et plus encore. Elle était parfaite, je ne pouvais pas le nier. Plus ou moins sur le même sujet, il fut question des collègues. Je fis un peu la moue quand elle mentionna Jessica. J'étais un peu gêné. Surtout pour elle qui en faisait des caisses en fait. Ca ne marchera pas. Ni l'un ni l'autre. Je ne couche pas avec mes employées ... Je lui lançai un regard qui se voulait sévère, l'air de rien. Et je ne compte pas me marier. Ni maintenant ni jamais. Alors le problème est résolu. Je soupirai et haussai les épaules. Je m'en fichais pas mal de Jessica de toute façon. Elle faisait du bon boulot dans l'ensemble, c'était tout ce qui comptait. J'eus un long frisson et je fermai les yeux quand elle glissa ses ongles dans mes cheveux. J'adorais ça ! La conversation se poursuivit ensuite avec naturel, jusqu'à ce qu'elle s'amuse à poser de la mousse sur une partie de mon visage, pour me faire une barbe blanche. Je levai les yeux au ciel mais la laissai faire. Ca semblait tellement l'amuser, que je n'avais pas le coeur à faire quoi que ce soit. Si ce n'est la regarder avec une certaine tendresse quand elle explosa de rire. Elle était tout simplement renversante. Amusé, je déposai une pointe de mousse sur le bout de son nez.

Mais je sursautai quand elle m'envoya pas mal de mousse sur le visage ensuite. Je lâchai un "hey !" de protestation. Quand elle fit mine de s'échapper, je l'attrapai par les chevilles pour la ramener contre moi. Cesse de faire l'enfant ! Grommelai-je en lui envoyant une belle gerbe d'eau en plein visage. Attend bouge pas. Toi aussi tu dois subir une séance Relooking. Sinon je te noie ! Je maintins ses mains captives dans l'une des miennes, pour disposer un peu de mousse sur son visage de mon autre main. Satisfait de mon oeuvre, je reculai pour la contempler et au passage, me nettoyai le visage. Je pinçai les lèvres pour ne pas rire. Tu ressembles à Hulk Hogan ... Je suis pas certain de vouloir rester dormir ici finalement ... Je posai mes doigts sur son menton pour lui faire pencher la tête en arrière et déposer un petit baiser sur ses lèvres, sans lui ôter son adorable moustache. Je sais pas toi mais moi, j'ai faim. Je la repoussai ensuite avec douceur loin de moi, pour quitter la baignoire. J'attrapai une serviette que j'enroulai autour de ma taille et en récupérai une autre pour me sécher le reste du corps. J'enfilai ensuite un peignoir de bain accroché à la porte.

De toute évidence, je ne m'étais pas trompé en demandant le menu dégustation. Elle cessa aussitôt de faire mine de ronchonner. Tant mieux ! Je répondis par un sourire à son rire qui me faisait toujours le même effet. C'est dingue qu'un rire me fasse autant d'effet quand même ! Après ça, nous partageâmes un long moment de calme et de tendresse dans la baignoire. C'était carrément le pied ça aussi. Nous étions capables de partager plus que du sexe quand même. Après une partie de jambes en l'air bestiale, nous nous montrions incroyablement tendres l'un envers l'autre. C'était très agréable et je prenais plaisir à la sentir simplement contre moi. Je craquais totalement et je vins même déposer un petit baiser sur sa tempe. Je me fichais de savoir si mes gestes étaient ou non trop ambiguës. J'en avais très envie alors je le faisais. Comme de rester comme ça, lèvres sur sa peau, nez près de ses cheveux et yeux fermés. C'était vraiment génial. Le fait qu'elle se retourne pour me faire face, était top aussi. J'adorais l'avoir contre moi, quelle que soit la position. Elle tentait maintenant de me faire dire quel était le sujet de son prochain article. Mais je n'allais pas cracher le morceau. Même si elle insista et me fit le fameux petit regard. Laisse tomber ... Ca me donne pas envie de parler. Juste de te sauter dessus. Constatai-je sur un ton moqueur. En même temps, quoi qu'elle fasse, j'avais envie de lui sauter dessus d'une façon ou d'une autre ... Alors qu'on parlait de l'une de ses collègues, je fis remarquer que je ne couchais avec mes employées. Je plissai le nez à sa remarque, me retenant de lui tirer la langue, alors qu'elle même fini par le faire. Elle avait l'air bien fière d'elle en plus !

Tu es seulement l'exception qui confirme la règle. Et tu prouves que je suis juste humain. Non parce que jusqu'à maintenant, je ressemblais surtout à un robot au bureau. J'étais froid face aux avances de toutes les femmes qui passaient, aussi charmantes fussent-elles. Je souriais rarement et je ne parlais jamais de rien d'autre que du magazine lui même. C'était elle qui avait tout chamboulé. Et bizarrement, j'étais incapable de le regretter. D'ailleurs, je fis remarquer que je ne comptais pas me marier. Ce qui la poussa évidemment à m'interroger. C'était normal qu'elle finisse par me poser quelques questions intimes, vu notre relation. J'étais assez en confiance avec elle pour savoir qu'elle n'allait pas non plus se montrer trop curieuse, à vouloir tout savoir en détails et tout ça. Je ne crois pas au mariage. Je vois pas l'intérêt de s'enfermer comme ça avec une personne, à vie. On peut très bien vivre la même relation, sans les liens du mariage non ? Je souris un peu au reste de ses questions. Pourquoi t'es obligée de préciser "ça dépend des fois" ? Pour une fois que tu me complimentes, tu pouvais pas t'arrêter là, sans préciser que c'est pas toujours ? Je ricanai un peu en levant les yeux au ciel. Mais soit, elle avait l'air de vouloir savoir pourquoi j'étais célibataire. Comme tout le monde, j'ai déjà été en couple tu sais. Plutôt très sérieusement même ... Mais j'en ai eus assez d'être déçu et j'ai préféré me concentrer sur ma carrière. Ce n'était pas totalement faux puisque au début de ma relation avec Chloé, je pensais qu'on n'aurait des enfants que bien plus tard, que je pouvais d'abord penser à ma carrière avant de penser à fonder une famille.

Elle mentionna encore Jessica, semblant croire que c'était à cause d'elle que nous vivions ça ensemble maintenant. Je ne pense pas ... A ce moment là, même si je te trouvais déjà très belle et très attirante, je ne pensais pas du tout qu'on coucherait un jour ensemble. Et elle n'a dit ça que parce qu'elle est jalouse de toi. Et mieux valait qu'elle n'apprenne jamais que finalement, elle avait eut ce qu'elle même n'avait jamais pu obtenir. Bon, ok, elle attendait sans doute de moi plus que du sexe occasionnel. Mais quand même, c'était toujours plus que ce qu'elle même n'aurait jamais. La discussion sérieuse prit un tout autre tour quand elle s'amusa à me foutre de la mousse de partout. Je finis par vouloir lui rendre la pareille bien sûr. Ne me tente pas ... Me contentai-je de lui répondre. Je finis par mettre de la mousse sur son visage, pour lui faire une très jolie moustache à la Hulk Hogan. Quand elle croisa les bras avec cet air boudeur, j'éclatai vraiment de rire. Je riais réellement comme un gamin. Alors comme ça, t'es vraiment son portrait craché ! Je ris de plus bel sans pouvoir m'en empêcher. Ah non vraiment, elle avait une sacré dégaine là ! Ce qui ne m'empêcha pourtant pas de lui voler un petit baiser, avant que je ne quitte la baignoire. Je m'éloignai, nu comme un ver et trempé, pour aller récupérer deux serviettes pour moi. En sentant le regard d'Alicia sur moi, je tournai les yeux. C'est vraiment mes fesses que tu regardes ? Je pensais que tu serais trop fascinée par mon tatouage pour regarder mon cul. C'est pas un truc de mec ça, Hulk ? J'eus encore un involontaire ricanement, avant d'enrouler enfin la première serviette autour de ma taille.

Une fois sec, j'enfilai un peignoir et quittai la salle de bain. Vu l'heure, le repas n'allait pas tarder. Comme Alicia n'allait pas tarder à rejoindre la chambre. Je m'étendis en travers du lit et quand je l'entendis revenir, je me redressai en position assise. Juste avant qu'elle ne poses ses fesses sur mes cuisses pour me demander de fermer son soutien gorge. Je le fis sans me faire prier, avec des gestes doux et un petit baiser sur son épaule une fois fait. J'en déposai également un sur ses cheveux qui sentaient tellement bon et étaient vraiment très doux. J'aime bien tes cheveux. Lui fis-je remarquer quand elle mentionna la raideur soudaine qu'ils avaient à cause du bain. En même temps, je la trouvais toujours jolie. Et ce n'était pas la façon dont étaient ses cheveux, qui allaient changer quoi que ce soit. J'aimais surtout le fait qu'ils soient si longs. Et qu'ils sentent si bon également ! Enfin, je filai récupérer le dîner qui nous attendait bel et bien devant la porte. Je l'apportai devant la table et par habitude, tirai la chaise pour qu'Alicia prenne place. Je m'installai ensuite en face d'elle. J'étais en train de retirer les cloches des plats, quand elle me posa une question qui m'arrêta totalement dans mon geste. Qu'est-ce qui lui prenait de me poser une telle question, aussi soudainement ? Non non pas de souci c'est juste que ... Pourquoi tu me demandes un truc pareil d'un coup ? Je trahissais sans doute ma gêne là. Mais tant pis. J'étais gêné, ouais. Je sais pas ... Oui j'aimerais bien. Avant mes quarante ans si possible. C'est vrai que même jeune, j'envisageais d'avoir un jour des enfants. Mais je voulais attendre d'avoir plus de trente ans et une carrière bien posée et assurée.

Pour ne plus parler de moi et me trahir, je lui retournai la question. Encore une fois, je m'arrêtai dans mes gestes pour me concentrer sur elle. Trois ou quatre ? Ca, c'était vachement rare de nos jours ! Tant que ça ? Mais soit, elle était sans doute un cas à part. Et tu comptes attendre combien d'années ? Le temps de faire carrière ? Je pense que ça te prendra pas très longtemps. T'es plutôt bien partie. J'avais moi même fait carrière très tôt et n'avais ensuite fait que gravir encore et encore les échelons. Il était certain qu'elle était bien partie pour suivre le même genre de voie. Mais pour ça, il ne faudrait pas qu'elle ait des enfants trop jeune. Qu'elle ne tombe pas enceinte par erreur trop vite. Ni qu'elle tombe amoureuse d'un mec ayant déjà des enfants. Un mec comme moi quoi. Je ne pourrais qu'être un frein à sa carrière si nous tentions une relation. De toute façon, ce n'était comme si elle en avait la moindre envie. Et même si elle l'envisageait, en apprenant que j'étais père de trois enfants, elle ne pourrait que prendre la fuite. La carrière avant tout. Rien de plus normal bien sûr. Tu as la même expression de plaisir quand tu dégustes quelque chose, que quand tu jouis. Tu le savais ? Quoi ? Je la regardais beaucoup, oui. J'adorais la contempler. Et elle était vraiment magnifique dans cet état là ! A la fin de notre repas, je ramenai le chariot devant la porte d'entrée, avant de rejoindre le lit. Il était encore un peu tôt pour dormir alors j'allumai plutôt la télévision et m'installai en position assise, le dos contre la tête de lit. Tiens choisis, je m'en fous un peu. Je lui tendis la télécommande. Et plutôt que de regarder la télé, je me perdis -inconsciemment- dans la contemplation de son corps. Nettement plus intéressant fallait bien le dire ... Pendant quelques minutes, j'observai les grains de beauté assez nombreux sur son buste. Je trouvais ça étonnamment adorable.

Je n'étais pas gêné de lui avouer très clairement qu'elle était la seule qui avait été en mesure de faire voler en éclats tous mes principes. J'étais supposé ne jamais coucher avec l'une de mes employées mais à cause d'elle, je l'avais fait. Et je n'arrêtais pas de recommencer d'ailleurs. Elle rebondit sur mes propos alors que je venais de faire remarquer que je n'étais qu'humain. Je plissai un peu le nez à ce qu'elle était en train de dire. Quand même, elle exagérait un peu là, non ? Bon, non, je savais très bien qu'elle visait juste et qu'elle n'était pas du tout la seule à penser de la sorte. Et à vrai dire, c'était tout à fait voulu de ma part, de donner cette image là de moi. Pour me faire respecter dans mon boulot, je devais en passer par là. J'avais du commencer très tôt, vu que j'étais sacrément jeune et qu'on me prenait pour un rigolo au départ. Il avait fallut que je m'endurcisse pour montrer qui était le patron. Je ne pu que rire de bon coeur quand elle prit une voix grave pour m'imiter. Tu me crois si je te dis que c'était le but ? Quand on brosse une personne dans le sens du poil dès le départ ou qu'on la materne, ça ne peut pas marcher. C'est trop simple de se laisser aller et de se reposer sur ses lauriers. Alors que prendre un coup de pied au cul, ne peut pas faire de mal. Au pire, on réalise que la personne concernée n'a pas les nerfs assez solides et abandonne et dans ce cas là, c'est tant pis pour elle. Et toi tu m'as justement prouvé que tu avais les épaules assez solides pour continuer sur ta voie. Que tu étais assez ambitieuse et motivée ... J'espérais que tu me donnerais tort.

Et ça avait fonctionné de toute évidence. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle était talentueuse grâce à moi, quand même. Mais elle avait été encore plus prête à tout pour me montrer que je n'étais qu'un con qui n'avait pas cru en elle. Alors que dans le fond, c'était tout le contraire. Bref, ça avait fonctionné et c'était tout ce qui comptait maintenant. D'une certaine façon je t'avais remarqué oui. Disons que tu passes quand même pas inaperçue. Elle était quand même trop jolie pour passer inaperçue, fallait bien le dire. Je me contentai d'une petite grimace quand elle assura que je n'étais pas tout le temps gentil. D'accord, dans le cadre du travail c'était parfaitement vrai. Mais en dehors, j'étais quand même super adorable. Non ? Un peu quand même ... Je ne répondis rien non plus quand elle affirma espérer pour moi que je trouve le bonheur. A vrai dire, je ne cherchais plus du tout à me caser. J'avais tenté une seule fois suite à ma séparation et ça m'avait bien calmé, c'est le moins que l'on puisse dire. Après cette conversation vachement profonde, il y eut le moment de détente intense. Nous nous chamaillions gentiment dans la baignoire, jusqu'à ce que je sois pris d'un véritable fou rire. Enfin, je quittai l'eau pour aller me sécher puisque c'était bien l'heure de manger. Je fus amusé de constater que c'était mes fesses qu'elle était en train de regarder, quand je tournai les yeux vers elle. Appétissantes ... Répétai-je avec une petite grimace. Quand elle m'interrogea sur mes tatouages, je revins près de la baignoire et me penchai pour être près d'elle, mes mains posées sur le rebord. Mes tatouages racontent ma vie. Si je t'explique, il faudra que je te tue ensuite parce que t'en sauras beaucoup trop ... Je ponctuai mes menaces amusées, d'un baiser. Long, lent et tendre.

La plaisanterie à propos d'Hulk, reprit par ses soins quand il fut question de ses cheveux. Je répondis par un nouveau rire avant de filer à la porte pour nous ramener le dîner. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit encore l'occasion d'entamer une conversation très sérieuse. Elle me prit vraiment de court quand elle parla d'enfant. A l'entendre, elle avait l'air d'avoir sincèrement envie de fonder une famille. Assez nombreuse d'ailleurs, puisqu'elle espérait trois voir quatre enfants. C'était quand même rare d'entendre ça de la bouche de femmes aussi jeunes qu'elle. D'ici cinq ou six ans. J'en oubliais parfois qu'elle était si jeune. Beaucoup trop pour être mère maintenant, c'était évident. Le plus compliqué sera forcément de trouver le père. Ce serait quand même dommage de te tromper ... Evidemment, je ne le lui souhaitais vraiment pas. C'était une jeune femme vraiment unique qui méritait le bonheur et donc, au passage, un mec vraiment bien. Pendant le repas, je fis une remarque qu'elle ne manqua pas de reprendre à la lettre, en laissant échapper un long et profond gémissement de plaisir. Je m'arrêtai carrément pour la regarder, troublé. C'était quand même un coup bas ! A la fin de notre repas, nous prenions place l'un à côté de l'autre, dans le lit, pour regarder un peu la télévision. Activité qui faisait déjà très couple. Alors je n'en rajoutai pas une couche en la prenant dans mes bras pour l'avoir contre moi. Pourtant, je devais bien admettre que j'en mourais d'envie. J'aimais tellement la câliner et l'avoir dans mes bras. C'était toujours génial. Mais pour le coup, je n'osais pas trop.

Finalement, elle choisi un reportage sur l'exploitation de jeunes enfants dans des pays pauvres. Je tournai un regard surpris vers elle quand elle prit la parole pour dire comme ça l'énervait. Et oui, elle avait vraiment l'air de l'être ! Et elle était vachement concentrée dans le reportage. Concentrée et concernée par la chose. Là encore, j'étais vraiment surpris. Je pensais que les gens de son âge ne s'intéressaient pas du tout à de tels sujets. Qu'ils étaient plutôt du genre à zapper pour passer à un film ou à une émission stupide. Elle prouvait juste qu'elle n'était pas du tout superficielle ou je ne sais quoi. Elle était vraiment ... Elle était incroyable ... Elle reprit de plus bel après avoir frappé la table de nuit, du plat de la main. Je ne l'écoutais pas vraiment à vrai dire. J'étais surtout en train de la regarder avec plus d'insistance que jamais, les lèvres légèrement entrouvertes par la surprise. J'étais littéralement fasciné. Je ne souris même pas quand elle rit après sa petite plaisanterie. Je me sentais vraiment ... Bizarre là. Pas bizarre comme malade ou mal à l'aise. Plutôt bizarre comme ... Heureux et une pointe d'euphorie. Ouais je me sentais super bien et j'ignorais totalement pourquoi. Juste parce que je réalisais que la fille avec laquelle je couchais, était sacrément chouette sur tous les plans ? Non ... Rien ... J'étais seulement en train de me dire que t'étais une jeune femme vraiment intéressante. Me contentai-je d'expliquer plus ou moins. Je souris quand elle vint caresser ma joue du bout des doigts. Et quand elle m'embrassa, je ne pu évidemment que lui rendre ce baiser. Je logeai une main autour de sa gorge, caressant sa peau de mon pouce avec douceur. Après ça, elle se déplaça pour venir s'installer à califourchon sur moi et m'indiqua qu'elle allait me bander les yeux. Ce qu'elle fit dans la foulée, sans que je ne lui oppose la moindre résistance. Hm ... Je sais pas si je suis si à l'aise que ça à l'idée de pas voir ce qui se passe ... Marmonnai-je tout bas, avant quand même un petit sourire au coin des lèvres. Tant qu'elle ne m'attachait pas les mains comme je lui avais fait, ça devrait quand même aller. N'empêche que d'ignorer totalement ce qu'elle pouvait être en train de prévoir de faire et de ne pas pouvoir anticiper en la voyant, avait quelque chose d'assez excitant. Et je lui faisais tout de même assez confiance pour me laisser aller.