J'étais certain que ça ferait plaisir à Alicia si je lui offrais un tour à moto. Je craignais juste un tout petit peu qu'elle me rappelle que nous n'étions pas supposés faire ce genre de sortie tous les deux, puisque nous n'étions aucunement un couple. Mais non, en fin de compte elle n'en fit rien du tout. Sans doute parce qu'elle était toute à sa joie de pouvoir faire ça. C'était tant mieux ! J'étais franchement ravi de la mettre dans un tel état. Ne serait-ce que parce qu'elle était vraiment magnifique quand elle souriait de cette façon. Et ses yeux brillaient comme jamais. Elle était renversante. C'est que j'aime réellement t'écouter parler. Lui fis-je remarquer avec un petit sourire. Elle semblait même apprécier le fait que j'ai été capable de me rappeler de ça. Mais le fait est que je me rappelais de tout ce qu'elle avait pu me dire. Finalement, nous montions tous les deux sur la moto et je démarrais. De ses bras autour de ma taille, elle me serrait plus ou moins fort selon la vitesse à laquelle j'allais et les virages que je prenais. Je roulai un bon bout de temps pour vraiment qu'elle puisse apprécier ce petit voyage à moto. Et puis finalement, je m'arrêtai devant un petit restau. J'ouvris la bouche en forme de O de surprise, quand elle m'assura que ça avait été presque aussi bien que le sexe avec moi. Hey non, tu peux pas dire ça ! Question de fierté masculine !

Malgré tout, je ne fis pas semblant bien longtemps de lui en vouloir puisque je récupérai sa main pour entrer dans le restau en sa compagnie. De là, nous nous installâmes et commençâmes à discuter tranquillement. En tout cas, jusqu'à ce qu'un type vienne pour nous vendre des roses à l'occasion de la Saint Valentin. Je m'en voulais un peu d'avoir oublié. J'aurais ainsi évité de passer voir Alicia aujourd'hui. Ca rendait la situation beaucoup trop gênante ... Malgré tout je craquai et lui offris toutes les roses que ce type avait avec lui. Elle ne protestait pas. Mais je me doutais qu'elle n'en pensait pas moins. Elle allait sans doute dire quelque chose une fois qu'elle serait retombée sur Terre. Avant ça, j'eus le temps de régler toutes ces roses et elle les récupéra. Je l'aidai à les poser sur la chaise à côté d'elle alors qu'elle commençait doucement mais sûrement à protester. Evidemment ! On s'en fout, c'est jute des fleurs Alicia ! Lui fis-je remarquer avec amusement. Ce n'était pas comme si je lui avais offert un sac de marque ou un bijou ! Juste des fleurs. Bon ok, vraiment beaucoup de fleurs. Mais ce n'était pas si grave que ça. Finalement, elle me remercia d'une très agréable façon en me tirant à elle par le col pour me rouler un patin d'enfer. J'adorais ça bon sang ! La meilleure, c'est vrai ? Alors je ne regrette vraiment pas ! Comme ça, j'étais encore un peu plus persuadé que son ex n'était qu'un con. Parce que franchement, il n'y avait pas besoin d'en faire des tonnes pour faire plaisir à Alicia. Un rien la rendait heureuse. C'était un truc que j'aimais beaucoup chez elle d'ailleurs. Je ne doutais pas que rien qu'un petit bouquet de roses aurait suffit à la faire sourire comme elle était en train de le faire là. Elle n'était définitivement pas de nature chiante. Alors oui, elle était tombée sur un sacré con. Et même si nous n'étions pas ensemble, j'espérais pouvoir relever un peu le niveau.

Je me redressai un peu quand la serveuse vint nous apporter nos commandes et faire une remarque sur les roses. Alicia lui en offrit une, ce qui eut le don de m'amuser. Tu viens de lui filer son pourboire. Bien sûr que je plaisantais. Je n'étais pas ce genre de personne. J'allais lui laisser un pourboire. Si j'étais capable de sortir plus de quatre cent dollars pour des fleurs, je pouvais bien laisser un vrai pourboire, non ? Je me concentrai de nouveau sur Alicia quand nous fûmes de nouveau interrompu. Cette fois ci, par la voix enfantine d'une petite fille. Avant que je n'ai eus le temps de faire ou dire quoi que ce soit, Alicia s'était levée pour apporter une rose à l'enfant qui s'extasiait devant tout ça. Ok, si ça continuait comme ça, j'allais vraiment tomber amoureux d'elle là ... Sérieusement, même avec les gosses elle était incroyable. Je fondais totalement ... Elle finit par me rejoindre en soufflant qu'elle était adorable. Avant de réaliser que je la regardais avec beaucoup d'attention. Je restai silencieux pendant un petit moment, avant de lui répondre. C'est sûr que t'auras des enfants un jour toi ... T'es sûre de pas être déjà prête pour ça ? Je ris de bon coeur presque aussitôt, pour faire passer ça pour une plaisanterie. Mais aussi et surtout pour étouffer ma gêne. Encore une fois, je n'étais pas capable de me taire tout à fait. Franchement, c'était n'importe quoi. C'était une scène adorable. Commentai-je pour conclure, avant de me redresser de nouveau pour boire une gorgée de mon verre, dans l'espoir qu'on change rapidement de sujet.

Evidemment que le sexe c'était mieux que la moto. Il n'y avait pas grand chose qui était mieux que le sexe. Entre nous bien sûr. Parce que ce n'était pas toujours aussi. Ce n'était pas à tous les coups que le sexe était aussi puissant et intense. J'étais bien placé pour le savoir, vu que ma vie sexuelle était active depuis une bonne dizaine d'années. Evidemment que c'est mieux ! J'aurais presque pu rajouter "non mais !" mais je ne le fis pas. Je préférais profiter des minutes suivantes, en sa compagnie, dans le petit restaurant devant lequel je m'étais garé. De toute évidence j'avais bien choisi puisque ça nous permit de réaliser que nous étions le jour de la St Valentin. Et par le même coup, que je lui offre un tas de roses rouges. Plus cher que ton loyer ? M'étonnai-je très sincèrement. Ca faisait trop longtemps que je n'avais plus le moindre souci d'argent, pour me rappeler du loyer que je payais quand je n'étais qu'un petit étudiant. Sans doute la même chose qu'elle. Je n'avais pas toujours été aussi riche. Et quand je faisais mes études, je faisais en sorte de me débrouiller seul et sans l'aide de mes parents. Ouais mais moi je vois toujours les choses en grand. Je haussai les épaules d'un geste désinvolte. Franchement, ça ne méritait pas du tout qu'on en fasse toute une histoire. Ce n'était vraiment pas grand chose. Enfin pas pour moi ni pour mon compte en banque en tout cas. Mais je pouvais tout à fait comprendre qu'elle même ne soit pas super à l'aise avec cette somme que je venais de débourser pour elle. Ca montrait juste qu'elle n'était pas du tout intéressée par mon argent. Mais je n'avais jamais douté sur ce point.

Peu après, j'eus droit à une scène tout bonnement adorable, quand elle offrit une rose à une petite fille. C'était surtout sa façon d'être douce et de parler avec elle, qui me faisait totalement craquer. Ouais, elle adorait les enfants, c'était indéniable. Je ne pu m'empêcher de lui faire remarquer qu'elle était déjà tout à fait prête pour en avoir. Sa réponse était un peu plus négative sans pour autant être totalement fermée. Elle ne pensait pas être assez mature pour ça. Il est vrai que même si parfois j'oubliais qu'elle était vraiment jeune, c'était un détail non négligeable. Elle n'était finalement pas si prête que ça. Elle était assez mature quand même mais peut-être pas suffisamment pour élever des enfants. C'est vrai ... Parfois j'oublie un peu à quel point t'es encore jeune. Constatai-je avec un léger sourire amusé. Mais dans tous les cas, je ne doutais pas qu'elle les aurait un jour ses trois ou quatre enfants. Et je ne serais certainement plus dans sa vie à ce moment là. Parce qu'elle serait à la tête de son propre magazine et très heureuse en ménage avec je ne savais quel type de son âge rencontré sur sa route vers le succès. Quant à moi je ne serais plus qu'un lointain souvenir. Nous restâmes encore un petit moment dans le restau avant de décider de rentrer. Sur la moto, je lui montrai comment poser les roses devant moi, pour qu'elle puisse garder une main autour et veiller à ce qu'elles ne me gênent pas non plus. Je roulai quand même plus doucement qu'à l'allé, pour qu'elles ne se cassent pas dans la vitesse. Ce serait vraiment dommage de les foutre en l'air alors qu'elle n'avait pas eut le temps de vraiment bien en profiter.

Une fois devant chez elle, le temps que je retire mon casque elle me demandait de l'aider avec ses roses. Evidemment que j'allais l'aider ! Je lui en donnai un tout petit bouquet pour récupérer moi même le plus gros. Une fois chez elle, je les posai avec les siennes sur la table basse et souris quand elle vint m'embrasser. Fermer les yeux ? Pourquoi ça ? Je fis un peu la moue mais m'assieds sur l'accoudoir du canapé avant d'obéir. Je l'entendis s'éloigner puis revenir très brièvement. Enfin, j'entendais sa voix qui me disait de venir. Enfin ! Je me relevai en ouvrant les yeux et me figeai en découvrant les pétales de roses qui formaient un chemin jusqu'à sa chambre. Ok, ça c'était carrément excitant. Mon coeur s'emballa sérieusement rien qu'à l'idée de la tenue dans laquelle j'allais bien pouvoir la trouver. Enfin, j'arrivai sur le pas de sa porte et j'émis un involontaire grognement quand je la vis. Elle était sacrément excitante. Tellement belle, tellement désirable ... Bon sang Alicia ... Soupirai-je doucement en prenant bien le temps de l'étudier du regard avant de m'approcher du lit. J'abandonnai veste et chaussures en cours de route et la rejoignais enfin sur le lit. Je me glissai directement entre ses cuisses nues que je lui fis replier pour embrasser l'un de ses mollets, son genou, puis l'intérieur de sa cuisse. Parfois je déposais des baisers, parfois je mordillais et parfois je frottais ma joue rugueuse contre sa peau toute douce. Cette fois, mes lèvres échouèrent sur son intimité. J'enroulai mes bras autour de ses cuisses en passant dessous, pour loger mes mains sur ses hanches en faisant remonter sa nuisette. Je m'attardai longtemps, très longtemps, sur son intimité découverte. Je pris vraiment le temps de faire grimper le plaisir chez elle, jusqu'à l'apothéose. Ce ne fut qu'une fois que je fus satisfait, que je remontai pour être à sa hauteur et avec un sourire de fierté, je l'embrassai à en perdre haleine. La petite taille du lit ne nous empêcha pas vraiment de nous en donner à coeur joie durant l'heure qui suivit. Une heure de pure passion et de plaisir. A la fin de laquelle je du quand même partir pour retrouver mes enfants. Evidemment elle n'en su pas la raison réelle mais elle se doutait bien que je devais partir. Je pris le temps de l'embrasser avec plus de tendresse avant de filer. Pour deux personnes qui n'étaient pas en couple, nous avions passé une très bonne St Valentin quand même.

Plus ça allait et plus nous apprenions à nous connaître tous les deux. Et pas que sur le plan sexuel ! Elle avait l'air de mieux connaître ma personnalité, puisqu'elle n'avait pas l'air surprise de m'entendre lui dire que je faisais toujours les choses en grand. C'est que, effectivement, elle commençait à bien me connaître. Et ça, ce n'était pas pour me déplaire. Quand j'étais seul en sa compagnie, j'avais la véritable sensation de pouvoir être moi sans jugement ni rien de ce genre. Ca faisait un bien fou. Et moi, j'apprenais à connaître son côté très maternelle. Clairement, elle serait une excellente mère le jour où elle aurait des enfants. Mais sans doute pas tout de suite, elle avait raison. Parce qu'elle était bien trop jeune pour ça. Elle n'était sans doute pas assez mature pour être mère. Même si elle me semblait l'être déjà pas mal pour une jeune femme de seulement vingt ans. La plupart du temps, j'oubliais totalement son âge justement. Nous restâmes finalement dans ce restaurant encore un petit moment avant de rentrer chez elle. Je la suivis dans son appartement pour l'aider à ramener ses roses. Elle en profita pour me faire une petite surprise. Et ça fonctionnait à merveille d'ailleurs, vu l'état dans lequel ça me mit. L'effet des roses ? Je pensais que je te mettais moi même dans cet état, à chaque fois ... Lui fis-je remarquer sur un ton taquin. En tout cas, ça nous permit de passer une heure particulièrement intense et mouvementée dans son petit lit. Avant que je ne file pour rentrer chez moi et retrouver mes enfants. Dès le lendemain matin, nous nous retrouvions rien que tous les deux dans l'ascenseur. C'était l'un des moments que j'aimais le plus dans ma journée. Pouvoir l'embrasser pour lui dire bonjour.

Le lundi matin il y eut un peu plus que ça. Elle portait un haut qui englobait parfaitement ses seins mais laissait une grande parcelle de peau apparente en même temps. Et une partie que j'adorais. Après lui avoir volé un bref baiser, j'en déposai sur ses grains de beauté que je trouvais toujours aussi adorables. Les voir là, c'était carrément sexy je trouvais. Hm ... J'adore tes grains de beauté ... Je trouve ça trop mignon et trop sexy en même temps ... Soufflai-je contre sa peau. Un dernier baiser sur sa bouche avant de devoir quitter l'ascenseur. Et nous filions chacun de notre côté. Le soir même, je du rester quelques heures de plus pour terminer deux trois choses. Et comme à chaque fois que je restais, je pouvais voir que c'était également le cas d'Alicia. Elle était une sacré mordue de travail elle aussi ... Quand elle m'envoya un mail d'appel au secours, je terminai ce que j'étais en train de faire avant de rappliquer. Je restai dans son dos pour regarder ce qu'elle était en train de faire et n'arrivait pas à poursuivre. Finalement je me penchai près d'elle et posai une main sur la sienne pour l'aider et la guider. Je souris quand elle déposa un baiser sur ma mâchoire. Je terminai ma manœuvre avant de venir loger ma bouche au creux de son cou. Taquin, j'embrassai et mordillai sa peau. Et au moment où elle logeait sa main sur ma joue, un raclement de gorge se faisait entendre près de nous. Je me redressai aussitôt, raide comme un piquet. Ok. Merde. Je marmonnai des excuses et m'éloignai aussi vite que possible pour rejoindre mon bureau. Je restai un moment là, à lancer quelques regards dans leur direction. J'ignorais totalement ce qu'elles étaient en train de se raconter mais j'étais vraiment en flippe. Je n'attendis pas que Miranda soit parti pour quitter les lieux. Le lendemain matin, je fus presque gêné de me retrouver seul avec Alicia dans l'ascenseur. Mais ça ne m'empêcha pas de craquer et de lui voler un bref baiser. C'est grave à quel point ? Demandai-je à mi voix, inquiet de ce que Miranda avait pu s'imaginer.

Je n'avais vraiment pas prévu qu'on soit surprit de la sorte. Et maintenant, je me sentais horriblement mal à l'idée que ce petit épisode puisse rapidement tourner dans l'entreprise. Depuis le temps que j'étais à la tête de ce magazine, jamais je n'avais crains à ce point de voir ma vie privée étalée de partout. Je me sentais vraiment stupide de mettre ainsi laissé allé. C'était l'effet qu'avait Alicia sur moi et en même temps, j'étais bien incapable de le regretter. C'était ainsi, point. Je ne risquais certainement pas de tout arrêter avec elle, simplement parce que c'était perte de contrôle sur perte de contrôle. J'étais trop accro. Sérieusement. Le lendemain matin, je me sentais vraiment nerveux. Ce qui ne m'empêcha quand même pas de voler un bref baiser à Alicia, quand je me retrouvai seul avec elle dans l'ascenseur. Pour autant, je lui demandai tout de suite à quel point c'était grave. Je craignais vraiment ce que Miranda s'était imaginée et si, oui ou non, elle allait se servir de cette information par rapport à quoi que ce soit. Je songeais que non, parce que ça n'avait pas l'air d'être dans sa nature. Elle n'était pas même du genre à juger qui que ce soit ou quoi que ce soit. Mais je ne faisais pas confiance à grand monde alors je préférais me méfier même par rapport à elle, histoire de ne pas être déçu au bout du compte. Elle voulu me rassurer tout de suite mais n'eut pas vraiment le temps pour ça. Puisqu'elle fut interrompue par l'ascenseur qui venait d'achever sa course. Bon, au final je rejoignis mon bureau en étant toujours aussi tendu. Elle comprenait ? Est-ce que ça signifiait qu'Alicia avait du lui expliquer absolument toute la situation ? Et comment lui avait-elle dit tout ça ? Pour quoi je passais ?

Finalement, elle vint frapper à ma porte assez peu de temps après. Je la regardais s'asseoir devant mon bureau, les sourcils froncés. Et finalement, tout en tâchant de faire passer cette entrevue pour un entretien professionnel, elle m'expliqua un peu ce qui s'était dit entre Miranda et elle. Oh mon Dieu, elle s'était vraiment imaginée que j'avais forcé Alicia à faire quoi que ce soit ? Oh mon ... Ok, soit, c'était plus ou moins compréhensible. Moi même au départ j'avais eus peur qu'elle ne se sente obligée à quoi que ce soit, à cause de notre différence de statut. J'étais le grand patron et elle, elle n'était encore qu'une petite et jeune stagiaire. En effet, j'aurais bien pu profiter de ma place pour obtenir d'elle ce que je souhaitais. Mais ce n'était pas du tout le cas. Et j'espérais sincèrement que Miranda ne pensait plus du tout de la sorte. Qu'Alicia avait été en mesure de bien lui faire entendre tout ça. Ok ... Y'a vraiment pas besoin que je lui en touche deux mots ? Je ne voulais pas non plus que ça fasse trop. Alicia avait certainement trouvé les bons mots déjà. Nous n'allions pas non plus harceler la pauvre Miranda qui avait l'air de réellement accepter cette étrange relation et tout ce que ça pouvait impliquer. Je suis vraiment désolé. J'ai été stupide. Soupirai-je doucement, en faisant mine d'étudier le document qu'elle m'avait donné en entrant, avant de reporter mon attention sur elle. On a eut de la chance que ce soit Miranda ... Une autre personne n'aurait pas hésité à créer un scandale, je n'en doutais pas. Mais effectivement, Miranda était sans doute la personne la plus ouverte d'esprit parmi mes employés. Bien sûr, j'allais tâcher de ne jamais plus avoir le moindre geste de ce genre à l'encontre d'Alicia, au bureau. L'ascenseur resterait notre limite.