Lui faire du mal était bien la dernière chose que je souhaitais. Et pourtant, je l'avais encore fait. C'était la seconde fois et il n'y aurait rien d'étonnant si elle décidait qu'on devait tout arrêter et qu'elle était bien incapable de me pardonner ce coup ci. J'étais conscient de ça mais ça ne m'empêchait pas d'espérer un tant soit peu. Parce que cette fois je voulais d'une vraie relation. Je me sentais plus que prêt et j'étais certain que mes enfants eux mêmes étaient prêts d'une certaine façon. Il suffisait juste qu'on fasse les choses de façon progressive. Mais ça, c'était dans l'hypothèse où elle en avait envie. Ce dont je commençais sérieusement à douter maintenant. Même si elle tenta de me calmer et me rassurer en prenant mes mains dans les siennes. Non, ça n'allait pas. Pas du tout. J'avais encore merdé et pas qu'un peu. Ca ne pouvait pas aller. Et maintenant, elle n'arrivait plus du tout à me faire confiance. Elle allait jusqu'à s'imaginer que je jouais avec elle. Alors que, bordel, ce n'était pas du tout le cas et ça ne l'avait jamais été ! Alicia je t'assure que c'est pas ça du tout. C'était juste des erreurs. De grosses erreurs, c'est vrai. Mais je veux qu'on passe à autre chose maintenant. Si je me jouais de toi, je ne serais pas prêt à te présenter mes enfants. Si tu veux que je te le prouve, je vais les chercher maintenant ! D'accord, il était un peu "tard". Mais puisque nous étions samedi, ils ne dormaient certainement pas encore. Alors sans attendre, je me levai et attrapai ma veste que je commençai à enfiler. Avant de me figer net quand elle lâcha un non retentissant. Non ? Non elle en voulait plus ? Elle se rendait compte qu'elle n'était plus sûre de vouloir de tout ça ?

Finalement, elle m'expliqua son point de vu et je ne pu que m'y plier. Je retirai de nouveau ma veste. Evidemment que je comprenais son point de vu. Elle avait parfaitement raison. Pour le coup, elle pensait encore plus au bien être de mes enfants, que moi même. Ca me surprenait, ça me gênait et ça me plaisait tout à la fois. Oui t'as raison ... Me contentai-je de marmonner tout bas. Quand elle m'invita à la rejoindre, je le fis sans me faire prier et me penchai vers elle pour me retrouver dans ses bras. Je soupirai de soulagement au creux de son cou mais me figeai à sa remarque. Ce n'était sans doute pas un négatif dans sa tête. Mais ça eut quand même le don de me faire hésiter. Je laissai échapper un bref "oh..." avant de me reculer aussi sec. Oui c'est vrai, je suis désolé. Franchement, j'allais bien contrairement à elle. Soit, j'étais épuisé parce que j'avais peu dormi et peu mangé depuis la veille. Mais je n'étais pas non plus cloué dans un lit contrairement à elle qui l'était entièrement à cause de moi. Et émotionnellement ... Là encore je ne pouvais que m'en prendre à moi même vu que tout ça était de ma faute. Tu veux que je demande à ce qu'on t'apporte le dîner ? Proposai-je simplement, en restant debout devant le lit. J'avais vraiment envie de m'occuper d'elle, de prendre soin d'elle et de m'assurer qu'elle ne manquait de rien. Mais je ne voyais pas ce que je pouvais faire de plus pour l'instant. Je me sentais totalement impuissant; Et c'était un sentiment qui me faisait horreur.

Devant ma panique et ma peine évidentes, elle n'avait pas pu s'empêcher de vouloir me réconforter. Et maintenant, je réalisais que c'était stupide de ma part de me laisser ainsi aller. Je ne le méritais pas du tout en plus. Mais quand je voulu m'éloigner, elle me rattrapa bien vite et me prit de nouveau dans ses bras. Et cette fois, je la câlinai avec tendresse, veillant quand même à ne surtout pas lui faire mal au passage. J'eus un petit sourire ravi quand elle déposa plein de baisers sur mon visage. J'aimais toujours autant ça. Et ça me rassurait un peu sur ce qu'elle ressentait pour moi à l'instant présent. Je fini quand même par me redresser légèrement pour lui proposer de manger. Sa réponse ne me surprit pas le moins du monde et m'arracha même un petit rire. Bien sûr, je vais aller te chercher ça. Et quand elle me demanda si je pouvais aller récupérer quelques affaires chez elle, j'en fus presque soulagé. Enfin, je me sentais un peu moins inutile face à son état. J'acceptai sans l'ombre d'une hésitation et même avec une certaine joie. J'écoutais avec grande attention ses consignes. Une tenue confortable en clair. Pareil pour les sous vêtements. Sa petite note de fin pour insister sur leur confort, me fit sourire. J'ai compris oui. Une tenue confortable ! Insistai-je bien, pour lui faire comprendre que j'avais saisis. Mais je fronçai les sourcils quand elle émit une plainte de douleur. Ca va aller ? Si tu veux des anti douleurs, je peux en demander en partant.

Je lui tendis sa pochette à sa demande, récupérai ses clés qu'elle me tendait et prit également le billet. Mais je le remis bien vite dans la pochette quand son regard fut attiré par son portable totalement détruit. Je t'en rachèterai un ! Assurai-je sans hésitation. Ne fais pas cette tête ... C'est le moins que je puisse faire. Tout ça est de ma faute. Et à défaut de pouvoir guérir tout de suite ce que j'ai causé là ... Je posai mes doigts sur sa tempe. Et là ...Cette fois, ce fut sur son coeur que mes doigts se posèrent. Je peux au moins arranger ce problème. Sans attendre plus de réaction de sa part, je me penchai vers elle pour lui voler un bref baiser. Puis je quittais la chambre en récupérant ma veste au passage. Je fis l'allé retour assez vite. Je trouvai un sac chez elle, dans lequel je glissai les vêtements demandés, sa trousse de toilette et sa paire de chaussures. Sur le chemin du retour, je m'arrêtai à un fast food pour lui prendre un menu, aussi gros que possible. J'en pris également un pour moi, que j'avalai en route. Ok, j'avais vraiment super faim, j'étais incapable d'attendre. En moins d'une heure, j'étais de retour dans sa chambre. Je posai son sac près du lit et lui tendis celui de son repas. T'as besoin d'autre chose ?

Je voulais vraiment qu'elle se remette vite. Quand elle serait remise, peut-être que je culpabiliserais un peu moins. Parce que tout ça était entièrement de ma faute et que j'espérais sincèrement que ce n'était pas trop grave. Bien sûr, les médecins m'avaient affirmé que ça ne l'était pas et que je n'avais aucune raison de m'en faire. Mais quand même ! Pour moi, tant qu'elle avait des douleurs, c'était que ça n'allait pas encore assez bien ! Et je comptais bien me plier en quatre pour elle, le temps qu'elle se rétablisse. J'allais commencer par aller lui chercher des affaires et à manger. Et le lendemain au plus vite, j'irai lui trouver un nouveau téléphone. Evidemment, elle n'était pas trop d'accord avec la seconde chose. Alors je n'hésitai pas à insister en lui rappelant que tout ça était de ma faute. Je logeai ma main sur sa joue pour la lui caresser avec douceur, quand elle m'embrassa. Comment ça ce n'était pas de ma faute ? Je grimaçai en hochant négativement la tête. Bien sûr que c'est de ma faute. Insistai-je presque avec sévérité. Comme si je la défiais d'affirmer encore le contraire. Après un dernier baiser volé, je quittai l'hôpital. Je n'avais pas encore démarré ma voiture, que mon téléphone sonnait. En voyant le numéro de l'hôpital s'afficher, j'eus presque le réflexe de faire tout de suite demi tour, persuadé qu'un truc lui était arrivé. Mais c'était stupide. Ce n'était pas dès que j'avis le dos tourné, qu'un truc clochait quand même ...

Je décrochai donc et fus amusé par sa requête. Et évidemment que j'allais lui ramener ça ! Je choisis un pyjama qui me semblait bien confortable et ce fut rapidement dans le sac avec tout le reste. Quand je revins, elle avoua qu'elle avait eut envie de manger avec moi. Je fis la moue. Je suis désolé, j'avais rien mangé depuis hier, j'ai pas pu attendre ... Avouai-je avec une moue penaude. Et ça sembla bien l'amuser ! Je levai les yeux au ciel sans rien ajouter. J'insistai encore pour savoir ce que je pouvais faire d'autre pour elle. Mais elle avait raison, il fallait que je rentre. D'accord, mais n'hésite pas à m'appeler ! Je soupirai de bien être quand je fus contre elle pour un bref câlin et un rapide baiser. Avant de rentrer chez moi, je fis une halte à l'accueil pour régler la chambre, comme promit. Et enfin je filais retrouver mon appartement. Je fus surtout très heureux de pouvoir prendre une bonne douche et me changer. Et aussi retrouver le confort de mon lit ! Quand bien même j'eus un mal fou à m'endormir. Dans ma tête, se jouait inlassablement la scène avec Alicia qui se faisait renverser. C'était insupportable parce que tout ça était de ma faute, qu'elle le veuille ou non. Je fus finalement presque soulagé de quitter mon lit assez tôt le lendemain matin. Ma soeur était venue la veille pour s'occuper de mes enfants et occupait une chambre d'amis. Je pouvais donc partir sans trop m'en faire !

En chemin pour l'hôpital, je fis une première halte pour acheter un nouveau téléphone à Alicia et une seconde pour prendre le petit déjeuner. Ce qui sembla lui faire plaisir vu l'accueil auquel j'eus droit. Je me suis dis que t'avais sans doute pas voulu de celui de l'hôpital. Je souris contre ses lèvres en enroulant un bras autour d'elle. T'as meilleure mine qu'hier. Constatai-je avec soulagement. Non ça va, t'inquiète pas. Et pour ne pas trop lui laisser le temps de s'inquiéter sur mon état, je sorti le téléphone que je lui avais acheté. Je fus surpris par sa réaction. Quoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Le téléphone, hors de prix ? Non pas pour moi. Mais ça aurait été bête de t'acheter un truc moins bien. Si ça se trouve, dans quelques années, t'aurais acheté celui ci une fois moins cher. Autant ne pas attendre, non ? Pour le coup, ce n'était pas pour tenter de me racheter ni rien. C'était bel et bien parce que je ne trouvais pas ça si grave, le prix que j'y mettais ! En tout cas, pas de quoi en faire toute une histoire ! Evidemment, maintenant je la ramenais chez elle. Alicia ? Quand t'as dis que je ne pensais qu'à moi, tu le pensais vraiment ? Ne pu-je m'empêcher de lui demander en route. C'était stupide de m'inquiéter pour ça et d'y penser encore. Mais je commençais à me demander si ce n'était pas vrai. Enfin non, normalement ça ne l'était pas du tout. Je ne pensais qu'à mes enfants. Tout le temps. Au point de faire passer mes propres besoins et mes propres envies bien après les leur. Si ce n'était pas le cas, ma relation avec Alicia serait différente depuis bien longtemps ...

J'avais beaucoup de mal à saisir en quoi tout ça n'était pas de ma faute. C'était quand même à cause de moi qu'elle avait fuit de la sorte et n'avait pas prit la peine de vérifier avant de traverser la route en courant. D'accord je le dirai plus ... Je me contenterai de le penser ! Affirmai-je avec un petit haussement d'épaules. Elle pouvait me tenir tête si elle le souhaitait, ce n'était pas pour autant que j'allais me plier moi non plus. En tout cas, j'allais tout faire pour qu'elle aille mieux aussi vite que possible. Pour ça, je filai lui récupérer des affaires et à manger. Je lui avouai avoir mangé en cours de route parce que je ne pouvais plus attendre. Et évidemment, il ne lui en fallut pas plus pour s'inquiéter. J'aurais peut-être du me faire. Mais oui, t'inquiète pas pour moi ! Assurai-je avec un tendre sourire. C'était sans doute un peu trop demandé. Elle voyait bien que j'étais crevé. Et elle me le fit bien remarquer dès le lendemain matin quand je débarquai d'assez bonne heure. Je fis la moue à sa remarque. Bon ok, elle était loin d'être idiote et elle me connaissait trop bien pour que je puisse jouer la comédie. Je t'assure Alicia je vais bien. Pourquoi tu t'inquiètes autant ? C'était à moi de m'inquiéter pour elle et non pas l'inverse ! Bon, elle avait le droit. Mais alors seulement un peu ! Son état était tellement plus préoccupant que le mien.

Changeant radicalement de sujet, je lui offris le téléphone que je lui avais acheté pour remplacer celui qui avait été brisé. Je ne m'étais pas du tout soucié du prix alors sa réaction me surprenait quand même un peu et me prenait de court. Je tentai de vagues excuses en lui faisant remarquer que le prix aurait fini par descendre et que dans la foulée, elle l'aurait certainement acheté elle même ! C'est juste un téléphone. Insistai-je pour qu'elle n'ait pas l'envie de continuer sur cette voie là. C'était si peu grave sérieux ... J'aurais pu, sans doute. Mais je l'ai pas fait. Et encore un haussement d'épaules désintéressé, avant que je ne prenne son sac pour partir avec. Sur le chemin qui nous menait jusque chez elle, je ne pu m'empêcher de lui poser une question qui me taraudait pas mal l'esprit. Je grimaçai quand elle me posa une autre question en retour. Une, pas franchement agréable quand même. Non. Absolument pas ! Assurai-je sans hésitation. En y repensant, j'éprouvais même un certain dégoût. Pas pour elle, la pauvre. Mais vraiment pour moi. Pour ce que j'avais fait ... Je me faisais vraiment horreur. Je compris la raison d'une telle question, quand elle reprit la parole. Et cette fois, j'eus un petit sourire. Ca me suffisait largement comme réponse. Si elle assurait qu'elle ne le pensait pas du tout, ça m'allait. Pas besoin de preuve ni rien.

Je soupirai de bien être quand elle caressa ma joue avec douceur. Et quand je me garai, je tournai le regard vers elle puisqu'elle même s'était tournée vers moi. Evidemment, ses mots me furent un bien fou. Je lui souris et hochai positivement la tête. Merci ...Me contentai-je de lui répondre. Parce que qu'est-ce que je pouvais lui dire d'autre de toute façon ? Elle avait su trouver les bons mots pour me rassurer et je lui en étais infiniment reconnaissant ! Je me penchai vers elle pour l'embrasser avec beaucoup de tendresse, durant quelques minutes. Après ça, nous quittions la voiture pour rejoindre son appartement. Ce ne fut qu'à ce moment là qu'elle réalisa la tenue que je portais. Non ... Je préfère rester là pour m'assurer que tu vas bien et ne manque de rien. Je peux faire ton ménage, ta lessive, ton repassage, tes repas. Tout ce que tu veux. En échange, je veux seulement que tu te rétablisses. Deal ? Ben quoi, c'était tout à fait normal, non ? J'aime vraiment être à tes petits soins et là, t'en as vraiment besoin. Je m'approchai d'elle et posai mes mains sur ses joues avec tendresse, pour caresser son visage de mes pouces. Je suis là jusqu'à seize heures, à moins que tu ne veuilles rester seule.

Elle était beaucoup trop têtue. Autant que moi sans doute. Et ça, ça promettait de sacrés prises de bec quand même. Je n'ajoutais rien dans l'immédiat, mais je n'en pensais pas moins pour autant ! Ce n'était pas comme ça qu'elle allait me faire changer d'avis, qu'on se le dise. Le lendemain, je fus bien incapable de lui cacher que j'étais épuisé. Ca se voyait très certainement sur mon visage et elle ne manqua donc pas de le remarquer. Or, je ne voulais vraiment pas qu'elle s'en fasse pour moi. C'était bien inutile, malgré ce qu'elle semblait en penser. Sa réponse fit naître un petit sourire tendre sur mes lèvres. D'accord ... Mais je t'assure que ça va aller. Lui promis-je avec beaucoup de douceur. Je ne voulais pas qu'elle s'inquiète, mais en même temps je ne pouvais pas m'empêcher d'apprécier que ce soit un tant soit peu le cas. Ca prouvait à quel point je comptais pour elle. Peut-être autant qu'elle même comptait pour moi ? Je finis par lui donner le téléphone que je lui avais acheté pour remplacer l'autre. Et j'avais un peu de mal à lui faire entendre raison quant au prix que j'avais mit là dedans. Sa réponse fit naître un sourire franchement amusé sur mes lèvres. Non bien sûr que non ... Commençai-je lentement. Je ne vais pas t'appeler "chérie" puisque j'appelle mes enfants comme ça. Ajoutai-je aussi sérieusement que possible. Oui, soit, je me moquais un peu d'elle là. Mais c'était juste pour la taquiner. J'avais encore le droit de faire ça après tout, non ? Notre relation était la même qu'avant. Voir, elle allait être beaucoup mieux encore. C'était obligé que ça allait être de mieux en mieux entre nous, tout simplement.

En route pour rentrer chez elle, j'abordai un sujet qui s'avérait un peu difficile pour moi. Ses mots m'avaient bien marqué quand même. Et elle ne manqua pas de me rassurer bien correctement là dessus. A tel point, que je ne pu m'empêcher de la remercier. D'être aussi parfaite et de savoir si bien me rassurer. Même quand je ne le mérite pas. Je me contentai d'un petit sourire quand elle me fit remarquer qu'elle aimait ça, quand je lui faisais part des petites choses qui avaient le don de me tracasser. Dans ce cas, j'allais tâcher de toujours le faire en temps et en heure, plutôt que de laisser les choses tourner en rond et nous faire bien trop de mal. La communication était la clé d'une bonne relation me semblait-il ! Et que l'on soit en mesure de s'occuper l'un de l'autre également, au passage. Et je comptais justement m'occuper d'elle comme elle le méritait. Au moins le temps qu'elle se remette, je serai entièrement à son service ! Hm hm. Un homme pour Ton intérieur. Précisai-je avant de froncer les sourcils. Ouais ça sonnait vraiment bizarre là. Et cochon du coup. Constatai-je finalement. Je n'avais réellement pas fait attention, puisque ce n'était pas du tout mon intention. Mais je n'étais pas gêné pour autant. Il n'y avait quand même pas ce genre de gêne entre nous et encore heureux ! Je fis la moue quand elle me fit remarquer que je n'étais pas obligé de faire ça. Je prenais sur moi pour ne pas lui rappeler que tout ça, c'était à cause de moi. Sinon, j'allais encore me faire gronder ! Et puis de toute façon, ce n'était pas la seule raison pour laquelle je lui proposais ainsi mes services. J'y tiens vraiment ! Je veux être là pour toi et je veux prendre soin de toi. Tu sais que j'adore ça. Et ça, c'était la pure vérité. Je le lui avais déjà prouvé à maintes reprises.

Son infirmier sexy ? J'eus un léger rire mais oui, ça me convenait également très bien ! Avec plaisir ! Assurai-je donc sans me départir de mon sourire tendre. Je fronçai les sourcils quand elle attrapa son téléphone sans prévenir. Et quand je compris la raison de son appel, je fis mine de rien. Mains dans les poches, regard innocent posé sur elle, je haussai même les épaules quand elle comprit et tourna les yeux vers moi. Quand elle raccrocha, je me sentis presque chanceux qu'on frappe à la porte. C'est rien. Lui assurai-je en lui volant un baiser avant de filer dans sa chambre. Je m'adossai au mur, à côté de la porte. Au moins là, aucun risque qu'on me voit. Et puis je pouvais entendre, fallait bien l'avouer. Au début, je cru qu'il n'y avait qu'une fille. Sans doute une amie, qui s'en faisait pour elle. Et quand j'entendis la voix du type, je me figeai. Sans pouvoir m'en empêcher, je me penchai légèrement pour les voir. Juste au moment où il -son ex tant qu'à faire- se penchait vers elle pour déposer un baiser sur son front. Je serrai les dents et me reculais de nouveau, bras croisés. Et je levai les yeux au ciel quand il proposa de rester avec elle. Et puis quoi encore ? Quelques secondes plus tard -enfin !- ils partaient. Et Alicia ne tarda pas à me rejoindre. Je fis un peu la moue. C'est rien. Assurai-je avec un petit sourire. Je déposai un bref baiser sur sa joue avant de quitter la chambre. Mais je m'arrêtai et pivotai pour la regarder. D'accord, puisque t'aimes bien que je te fasse part des trucs qui me tracassent ... Sache que je suis vraiment jaloux.  C'est un truc qui ne m'était jamais arrivé, mais c'est vrai ! Maintenant que c'était dit, ça allait mieux. C'était une bonne idée ça, que je dise tout ce qui me pesait, en temps et en heure ... Tu veux manger quoi à midi ? Je pourrais commencer à cuisiner. Ouais, je changeais de sujet comme de chemise. Pas que j'étais gêné ou quoi. Mais simplement parce que pour moi, le sujet était clos maintenant que j'avais lâché le morceau.