Encore une nuit allongée dans mon lit à regarder le plafond. Il était deux heures du matin passé et pourtant, je n’arrivais pas à m’endormir. Encore et toujours les mêmes images qui m’empêchaient de tomber dans les bras de morphée. J’étais pourtant morte de fatigue. L’accident circulait en boucle dans ma tête et je ne n’arrêtais pas de me dire que j’étais fautive. Après tout, si j’avais fait attention, mon petit garçon serait toujours là. J’avais été stupide et j’étais en train de le payer. Je m’en voulais tellement que je n’arrivais pas à affronter Blake. J’étais persuadée qu’il devait m’en vouloir. Ce serait légitime de sa part…
Voilà plus de deux semaines que tout cela durait. Je restais désespérément chez moi, devant ma télé. Je ne dormais plus et me nourrissait quasiment plus. Voilà ce qui m’avait alerté ! En me levant le matin même, je m’étais rendue compte que je n’avais rien avalé depuis deux jours. Je ne savais que trop bien ce que c’était et je ne pouvais pas laisser ce mal me ronger de nouveau ! Certes j’avais perdu mon petit garçon, mais ELLE, ma petite princesse était bien accrochée et je devais me battre pour elle. Voilà pourquoi je me forçai à manger même si l’appétit n’y était pas.
Malgré tous mes efforts, je me sentais toujours aussi mal. Je me sentais seule et je savais qu’au fond j’avais besoin de lui. J’avais besoin de Blake. Voilà pourquoi à 2h30 du matin, je m’habillai en vitesse et pris ma voiture en direction de la résidence de Blake. Arrivée devant chez lui, je me demandai si j’avais réellement bien fait. Trop tard, j’avais déjà sonné… J’étais stupide, il devait dormir et cela était égoïste de ma part de le réveiller à cette heure-ci !
C’est après quelques minutes, au moment où j’allais partir, que la porte s’ouvrit sur un Blake à moitié endormi et simplement vêtu d’un caleçon. « Je t’ai réveillé ?... Je suis désolé, j’aurais jamais dû venir à une heure si tardive…je vais rentrer, je reviendrais plus tard… » dis-je la voix tremblante.
De fausses excuses. Voilà ce que c’était. Aloysia ne voulait pas me voir et elle utilisait ses cours comme prétexte. Pensait-elle que j’étais assez stupide pour ne pas voir de quoi il s’agissait vraiment ? Elle se sentait juste coupable, responsable. Et moi j’étais celui qui lui renvoyait cette image d’elle-même, alors que je ne le pensais pas du tout. Mais c’était ce qu’elle devait voir, elle devait croire que je lui en voulais. Or ce n’était pas le cas. Je me sentais mal, oui. Mais je n’allai certainement pas rejeter la faute sur elle, et ça elle ne le comprenait pas. J’avais beau l’appeler, frapper à sa porte, lui envoyer des messages, tout ce que je recevais en retour était un refus. Au lieu de se soutenir mutuellement, nous devions faire notre deuil chacun de notre côté. Ça aurait dû se passer différemment.
Je m’étais endormi comme une masse car, même si je n’étais pas au meilleur de ma forme, je n’avais aucune difficulté au niveau du sommeil. Je faisais le double de mes entrainements habituels pour penser à autre chose et ça m’épuisait suffisamment pour dormir en paix. J’aurais pu passer la nuit comme ça mais un son me réveilla en sursaut. Je me tournais alors pour vérifier l’heure. 2h46. Qui sonnait à cette heure ?
J’étais prêt à me rallonger et à laisser Charlie ouvrir la porte et envoyer bouler la personne à ma place mais il n’y avait pas le moindre bruit provenant de sa chambre. Je me levais donc lentement, enfilant un caleçon à la va-vite et me dirigeais lentement vers la porte d’entrée. Aloysia se trouvait de l’autre côté. Je n’écoutais même pas ce qu’elle me disait et la tirais à l’intérieur de l’appartement avant de refermer la porte derrière elle. « Viens-là » soufflais-je en la prenant dans mes bras. J’étais beaucoup trop épuisé pour m’énerver et lui faire des reproches. Je caressais son dos doucement et déposais un baiser sur son front. « T’es enfin venue ».
Le sommeil ne venait pas malgré l’extrême fatigue que j’éprouvais! Je tournais en rond dans mon lit, n’arrêtant pas de me remémorer ces terribles images. Même si tout le monde me rabâchait sans cesse que ce n’était qu’un simple accident, je n’arrêtais pas de me sentir coupable. Un accident ? oui, mais j’en étais l’entière responsable. Malgré toutes mes bonnes intentions pour me sortir de ce cercle vicieux, je n’arrêtai pas de sombrer un peu plus chaque jour. Je me raccrochais pourtant à l’idée que ma petit fille allait bien et que je devais me battre pour elle. Mais cela n’était apparemment pas suffisant… Je réalisai que j’avais besoin de Blake à mes côtés. Après tout, depuis le début nous aurions dû affronter cette épreuve ensemble et non chacun de notre côté. Au lieu de me réjouir pour la naissance très prochaine de ma petite fille, j’étais en train de sombrer désespérément et cela se voyait physiquement.
C’est pour cette raison, qu’en plein milieu de la nuit, je pris ma voiture pour me rendre chez Blake. Je ne remarquais la stupidité de mon geste qu’après avoir sonné à la porte. J’étais prête à partir quand la porte s’ouvrit. Comme une idiote, je venais de le réveiller ! J’étais prête à partir et à revenir plus tard si j’en avais le courage mais il n’était apparemment pas du même avis. Le jeune homme me tira à l’intérieur de l’appartement et je me rendis compte que je n’étais pas venue ici depuis une éternité !
Quoi qu’il en soit, je m’attendais à une horde de reproches que ce soit pour l’accident ou mon absence. Cela aurait été totalement légitime. Au lieu de ça, Blake me prit dans ses bras et toute l’émotion que j’avais gardé en moi depuis deux semaines me submergea. Je craquai littéralement. « Je suis tellement désolé tu sais ! » dis-je en ne retenant plus mes larmes. Je me calai contre son torse et son odeur eu le don de m’apaiser quelque peu. « Tu devrais m’en vouloir pour tout et tu es là à me réconforter… » Les rôles auraient été inversés, je n’aurais pas eu cette patience…
Le réveil avait été dur, surtout quand on se disait qu’on n’était pas obligé de se lever. Après tout, il était un peu plus de 2h30 du matin, j’avais une bonne excuse de ne pas me lever pour aller voir qui sonnait à la porte à cette heure. Je comptais aussi un peu sur Charlie pour y aller à ma place. Sauf que je ne l’entendais pas se lever. J’avais donc fait l’effort de sortir de sous la couette et d’enfiler un vêtement pour ouvrir la porte.
J’avais bien fait de me lever, Aloysia n’était certainement pas venu pour Charlie. Enfin, je crois pas… Je n’avais absolument pas suivi ce qu’elle racontait et je l’avais directement tiré à l’intérieur de l’appartement pour la prendre dans mes bras. Elle m’avait manqué malgré mon énervement de ces derniers jours. Je souffrais aussi de la perte de notre petit garçon mais c’était comme si elle s’en foutait, comme s’il n’y avait que sa douleur à elle. Quelque part, je savais qu’elle avait une bonne raison de prendre ses distances comme ça, je l’avais fait de nombreuses fois. Mais parfois je ne voulais plus prendre en compte cette raison, parfois je ne voulais pas l’excuser. Ce n’était pas le cas maintenant, et ça l’étonnait. « Pour l’instant, je suis tellement dans les vapes que j’ai l’impression de rêver, alors profite que je ne te gueule pas dessus. ».
Elle pleurait dans mes bras et elle s’était excusée. Excusée de quoi ? De ne pas avoir voulu me voir avant ou bien à cause de la chute ? Je ne lui en voulais pas de m’avoir mis de côté, enfin pour l’instant non, mais ça ressortirait certainement plus tard. Et pour la chute qui avait provoqué la mort d’un des jumeaux, non je ne lui en voulais pas. Certainement pas. Elle devait se sentir assez responsable pour ça. « Je t’en veux pas tu sais…Je t’en veux un peu de m’avoir mis à l’écart, mais…ça passera. Et pour lui, je peux pas t’en vouloir. Je sais que c’est pas facile mais…c’est trop tard maintenant, on peut pas revenir en arrière…il faut juste penser à elle. » dis-je en l’écartant pour la regarder dans les yeux. Je sortais peu à peu des brumes du sommeil, prenant réellement conscience de sa présence et de la réalité de la situation.
A présent que j’étais là, je me sentais un peu stupide. Nous étions en plein milieu de la nuit et par pur égoïsme je venais le voir. J’avais besoin de me vider et probablement de me faire pardonner. J’avais agis bêtement avec Blake en l’éloignant de moi. J’avais choisi la solution de facilité. J’avais fait exactement ce que je lui avais tant reproché. Ce dernier ne m’en tenait apparemment pas rigueur, puisqu’au lieu de me traiter de tous les noms d’oiseaux, il était là, en train de me réconforter. « Merci… » dis-je simplement. Même s’il était calme pour l’instant, il me reprocherait probablement mes actes un jour ou l’autre. Cela serait légitime après tout.
J’essayais de me calmer, mais rien n’y faisait. Je me sentais tellement coupable que je ne trouvais rien d’autre à dire que « Désolé… ». Il prit la parole pour me dire qu’il ne m’en voulait pas et que de toute façon on ne pouvait plus rien y faire. Il avait raison dans le fond ! « Je sais que je devrais me réjouir qu’elle aille bien, mais j’y arrive pas. J’ai l’impression que tout recommence ! » Et là, je ne parlais pas que de mon état de déprime mais aussi du fait que toutes mes grossesses finissaient en désastre. « Dès que je touche le bonheur du doigt, il faut que je gâche tout ! » dis-je en m’éloignant un peu de lui pour ne pas l’affronter du regard. Encore une fois, je fuyais… « Tu pourras dire tout ce que tu veux, ça n’enlèvera pas cette putain de culpabilité que j’ai en moi ! Je… C’est pas la première fois que je.. » Je me coupai net. C’était trop dur pour moi. Je me retournai vers Blake qui cherchait désespérément à me comprendre. « Tu comprends pas mais… ça recommence… » répétais-je. Oui les circonstances étaient différentes mais la finalité était la même…
Je posai mon sac sur le sol avant de m’assoir sur le canapé du salon. Je ne savais pourquoi j’avais parlé de ça, peut-être pour me libérer. « Je… tu te souviens, il y a quatre ans, peu avant le championnat d’Europe, j’étais irascible et ingérable… Le coach et toi avez mis ça sur le compte du « premier chagrin d’amour » mais c’était loin d’être ça…j’étais enceinte… » lâchais-je avant de guetter la moindre réaction de sa part, mais il ne dit rien, probablement pour me pousser à tout dire « J’ai avorté pour tout un tas de raisons… Je passe pas un seul jour sans le regretter ! J’ai tué mon bébé en faisant çà et là, j’ai fait la même chose. Je les ai tués tous les deux… » terminais-je en essayant de ne pas craquer de nouveau.
Elle s’excusait. Encore une fois. Je lui avais dit que là, à l’instant présent, je ne lui en voulais pas. Tout ce que je voulais, c’était passer à autre chose. Oublier qu’il aurait pu y avoir un petit garçon et ne penser qu’à cette petite fille qui était, elle, en bonne santé. Ça aurait tellement bien de pouvoir oublier aussi facilement… Sauf qu’il y avait une différence entre se sentir mal et se sentir coupable. Et Aloysia se sentait clairement coupable de la perte de notre fils. Je lui disais qu’il fallait penser à l’autre enfant mais elle n’y arrivait pas, elle était bloquée. Et ça ne changerait pas tant qu’elle rejetterait toute la part de responsabilité sur elle-même. Elle ne pouvait pas continuer comme ça. D’autant plus qu’elle me rejetait moi.
Ses propos dérivèrent alors. Je ne comprenais pas bien de quoi elle voulait parler en me disant que ça recommençait. Je la regardais en fronçant les sourcils, la laissant continuer. Elle s’éloigna de moi, continuant de parler mais c’était toujours incompréhensible pour moi, je ne voyais pas du tout où elle venait en venir. Elle posa son sac et je cru qu’elle ne dirait rien de plus. « De quoi est-ce que… » . Je n’eus pas le temps d’en dire plus qu’elle s’explicitait enfin. Je l’écoutais attentivement même si j’avais du mal à le croire. Aloysia avait été enceinte ? J’avais tout un tas de questions mais j’avais l’impression que ce n’était pas le moment idéal pour les poser. Je restais debout, totalement réveillé à présent. « Aloysia…c’est différent…tu étais plus jeune à l’époque, avec une longue carrière dans le patinage devant toi. Tu as fait un choix. Ta vie aurait été bien différente, tu ne peux pas savoir si ta décision était bonne ou mauvaise. Cette situation n’a rien à voir. C’est un accident. C’est arrivé. Et même si tu te sens coupable, tu n’as pas le droit de tout lâcher. Parce qu’ELLE est toujours là. Cet enfant, tu as choisi de l’avoir alors ne l’abandonne pas. Je sais…je sais que c’est compliqué mais…on doit passer à autre chose et ne penser qu’à elle. » dis-je avant de m’agenouiller par terre près d’elle et de lui prendre la main. « Je suis là pour te soutenir. Tous tes amis, ta famille…ils sont là pour te soutenir aussi. Tu n’es pas seule. On est là pour toi comme tu serais là pour elle ou pour chacun d’entre nous. »
J’avais pris la décision de venir chez Blake à une heure aussi tardive pour que nous puissions parler. Il le fallait et j’espérais que cela me ferait du bien ! Il m’ouvrit la porte et m’accueillit dans ses bras tendrement au lieu de me rejeter comme il aurait dû ! Dans une tornade de sentiments, je lui avouai tout : mon senti de culpabilité et surtout ce que j’avais vécu par le passé. Il n’aurait jamais dû le savoir et je n’avais pas prévu de faire cette aveu en venant ici ce soir mais c’était sorti tout naturellement. Blake m’avait écouté jusqu’au bout avant de prendre la parole. Il essayai tant bien que mal de me rassurer, de me faire aller de l’avant, mais cela était dur… « Elle était mauvaise… » dis-je alors qu’il affirmait que je ne pouvais pas savoir si j’avais fait ou non la bonne chose.
J’écoutais la suite de son discours sans rien dire. Il avait raison. Elle, elle était là et je devais me battre pour elle. J’en avais conscience mais je n’avais plus vraiment goût à quoi que ce soit. Voilà que mes larmes recommençaient à couler. D’habitude Blake n’était pas doué pour les discours mais là, il avait su trouver les mots pour me soulager et surtout pour soulager ma culpabilité. « Je sais tout ça… » dis-je en baissant le regard tout en caressant la paume de sa main. « C’est juste que… ces images me hantent et… j’arrête pas de me dire que ça aurait pu être évité… » dis-je avant de relever le visage vers lui. « J’aurais dû venir te voir plus tôt…mais…Y’a pas de « mais » en fait, j’ai été stupide… et j’espère que tu sauras me pardonner… j’ai pas envie de te perde toi aussi ! »
Je m’étais agenouillé auprès d’elle alors qu’elle s’était assise sur le canapé, et je lui tenais la main. Aloysia pleurait, et ça me faisait mal de la voir comme ça. Mais j’étais quand même rassuré de la voir, j’avais eu peur qu’elle finisse par faire une bêtise en restant seule. Je ne lui en voulais pas. Je ne pouvais pas lui en vouloir d’être tombée et d’avoir perdu l’un des fœtus. Mais elle s’en voulait. Parce qu’elle avait déjà vécu ça, elle avait déjà perdu un bébé, même si ça avait été un choix. Elle le regrettait. Elle m’avouait ne pas pouvoir se débarrasser de cette culpabilité en continuant de dire que cet accident aurait pu être évité. J’essayais de trouver les bons mots pour l’apaiser, l’aider. Je n’étais clairement pas le meilleur dans ce genre de situation mais je voulais faire de mon mieux pour qu’elle aille mieux et pour lui montrer que j’étais là si elle avait besoin. « Je sais que ça continuera de te ronger… C’est normal. Ce serait plus étrange si cette situation ne te touchait pas. Mais je sais aussi que le mieux serait que tu ne ressasses pas cette scène. Ça ne te fera qu’aller plus mal. » .
Elle s’excusa ensuite de ne pas être venu me voir plus tôt, de m’avoir repoussé alors que tout ce que je souhaitais, c’était l’aider. « Tu ne me perdras pas… » lui dis-je en la regardant dans les yeux. « Je suis là… », la rassurais-je. Je la reprenais dans mes bras et lui caressais le dos doucement. « Je crois que tu as besoin de dormir, de te reposer. Tu veux dormir ici ? » lui proposais-je.
Blake s’était agenouillé près de mot et tenter de trouver les mots justes pour me réconforter ! Il arrivait certes à m’apaiser mais ne retirerait jamais cette culpabilité qui me rongeait. De toute façon, je serais un monstre si je ne la ressentais pas ! «Je sais mais… j’arrive pas à les chasser… Je suis toujours en train de me dire que si j’avais pris deux sacs au lieux de trois ou que si j’avais accepté l’aide de mon voisin, rien de tout ça ne serait arrivé ! » Et là encore, en lui en parlant, je revoyais les images. Je fermais les yeux quelques secondes, histoire d’évacuer tout ça.
Je m’excusai alors une nouvelle fois auprès de Blake, espérant de ne pas avoir tout gâché entre nous ! Il m’assura que non avant de me prendre dans ses bras. Je frottai mes yeux pour ne pas me remettre à pleurer une nouvelle fois ! Oui, j’avais besoin de dormir, le problème c’est que ne n’y arrivais plus. Je dormais déjà peu avant alors là c’était bien pire ! Je ne pouvais pas partir maintenant sous prétexte que je ne voulais pas l’embêter. Premièrement, il y avait peu de chances qu’il me laisse le choix et deuxième je ne voulais pas l’inquiétais plus qu’il ne l’était déjà. Et puis, peut-être que cette discussion m’avait libérée me permettant de retrouver le sommeil. « D’accord… » dis-je dans un léger sourire avant de le suivre jusqu’à sa chambre. « Et je suis désolé de t’avoir réveillé à cette heure et d’avoir probablement réveillé Charlie aussi… »
Je décidais d'arrêter de vouloir faire changer d'avis Aloysia, elle continuerait à se sentir coupable quoique je dise de toute façon. Je voulais juste qu' elle essaye de passer à autre chose, d'essayer de vivre avec cette culpabilité qui s'amenuiserait avec le temps. On continuerait d'y penser bien sûr mais le souvenir ne serait plus aussi présent. Il fallait accepter de faire avec. Mais les images étaient toujours là. "Je sais je sais... Mais on y arrivera, on réussira à aller de l'avant. Et je serais là s'il y a des moments plus difficiles, tu pourras compter sur moi." chuchotais-je en caressant sa paume de mon pouce.
Je lui proposais ensuite d'aller dormir. Ses cernes m'indiquaient clairement qu'elle avait peu dormi ces derniers temps. Ça n'arrangerait rien à son état et ça ne la rendrait que plus susceptible et à fleur de peau. Elle accepta de me suivre, je ne lui aurais certainement pas laissé le choix dans tous les cas. Je lui pris la main et l'emmenais avec moi dans ma chambre. Elle s'excusa alors de m'avoir réveillé, et Charlie aussi avec de grandes chances. " T'inquiètes pas pour ça, ça me rassure que tu sois venue. Et je suis sûr que Charlie comprendra." On s'allongea et je l'enlaçais avant de rabattre la couverture sur nous.
