Te voilà, assit sur ton lit, sa gourmette dans la main. Tu te repasses en boucle cette putain de nuit devant la boite de nuit. Tu es totalement perdu. Tout ce qu'elle a pu te dire. Tu la connaissais depuis des années maintenant, et tu étais en mesure de savoir lorsqu'elle était honnête et sincère, et lorsqu'elle se fichait de la gueule du monde. Mais là, sa façon d'être, les traits de son visage, les larmes sur ses joues, l'intonation de sa voix. Tu savais qu'elle était sincère avec toi. Et toi, de ton côté, tu ne cessais de la repousser, de lui faire du mal. Au fond de toi, tu t'en voulais. Si tu t'écoutais, tu la prendrais dans tes bras et tu la serrerais aussi fort que tu le pourrais, mais il y a quelque chose qui t'en empêche. Ce quelque chose, c'est le perte d'un être cher. Tu as tellement vécu de déception, que tu as peur que ce soit voué à l'échec. Tu as beau jouer les gros durs, tu manque cruellement de confiance en toi, alors tu te tues à te dire qu'elle mérite beaucoup mieux que toi, mais dans le fond, t'as tellement pas envie qu'elle sorte de ta vie, qu'elle t'oublie, et qu'elle trouve mieux. Mais les mots, tu ne les as pas, t'es un handicapé de la parole, tu sais pas parler, tu ne sais pas trouver les bons mots. Y'a que quand elle te pique là où sa fait mal que tu réagis. Le seul moyen de la revoir, c'est cette gourmette que tu lui as involontairement arraché du poignet ce soir-là. Cette gourmette à une histoire, derrière la plaque sur laquelle il y a écrit son prénom sont écris votre trois initiales S-C-S : Savannah - Clyde - Siobhän. Putain tu donnerais tout pour retrouver cette époque, tous ces moments passés tous ensembles. C'est grâce à Siobhän tout ça. Si Savannah s'est retrouvé sur ton chemin. Quelque chose me dit que s'il n'était jamais rien arrivé à Siobhän, vous n'en seriez pas là Savannah & toi. Toi-même tu le sais.
Tu soupirais. Tu jouais nerveusement de la guitare, pour te changer les idées. Mais rien à faire. Tu mourrais d'envie de lui envoyer un message. Tu espérais seulement que contrairement à toi, elle n'ai pas changé de numéro. C'est alors que tu arrêtais tout pour t'emparais de ton téléphone portable. Là, tu lui écrivais un message sans pour autant donné ton identité. Rapidement elle te répondait. Nul doute, c'était elle. Alors tu lui proposais de la retrouver au parc, lieu de votre première rencontre. La première fois où Siobhän t'as présenté la brunette. Tu te souviens encore de sa petite tenue, c'était en plein été. Vêtue de son petit short en jean, et de son petit top, mettant ses jolies formes en valeur, et la couleur de sa peau, brunie par le soleil. Une vraie petite bombe. Ce jour-là, t'avais bien craqué pour elle. Mais très vite, elle est devenue ton amie, jusqu'au jour où. Vous vous êtes rapprochés, au point de vous voir plus souvent sans Siobhän. Ainsi lors de l'un de ces anniversaires, vous lui aviez offert cette gourmette, ta meilleure amie et toi, avec vos initiales derrière, comme ça, où qu'elle aille, quoi qu'elle fasse, vous seriez toujours avec elle. Et Dieu seul sait que ce cadeau l'avait beaucoup touché, et jamais elle ne s'en était séparée, pas même durant cette année qui fut tout aussi compliquée pour elle comme pour toi.
Elle acceptait, surement n'avait-elle pas fait le rapprochement. C'est ce que tu espérais car tu savais pertinemment qu'elle refuserait de venir si elle savait que c'était toi. Alors tu prenais la voiture, et te rendais ensuite au lieu indiqué. Par chance, elle était arrivée avant toi. Tu l'observais de loin, elle scrutait tout autour d'elle, elle devait sans doute stresser un petit peu, se demander face à qui elle se retrouverait. Tu jetais un bref coup d'oeil sur la gourmette avant de la glisser dans ta poche. Puis tu t'approchais, main dans les poche d'elle. A ce moment là, tu t'en voulais d'avoir été aussi mauvais avec elle. Mais comment réparer ça quand on sait que tu n'es capable de rien. A quelques mètres d'elle, tu la regardais une dernière fois. Tu y étais. Tu l'avais cherché ce moment finalement. Tu ne savais pas vraiment comment agir, alors tu raclais ta gorge pour marquer ta présence.

« Mais où est-elle passée » dis-je en cherchant par tout dans la salle de bain.« OK Savannah, calme toi elle ne doit pas être loin. Réfléchi où tu as pu mettre ta gourmette.» dis-je en cherchant maintenant dans ma chambre. J'y tenais beaucoup, cette gourmette à toute une histoire, derrière la plaque sur laquelle il y a écrit mon prénom puis sont écrites aussi trois initiales S-C-S : Savannah - Clyde - Siobhän. Cela fait quatre jours que je cherche cette foutue gourmette. Et je ne comprends pas elle ne quitte jamais mon poignet. Comment ai-je fait pour la perdre. Je m'installais sur le bord de mon lit les larmes aux yeux, cette gourmette était la seule chose qui me rester d'elle mais aussi de ... lui. Assis sur mon lit complètement désemparé, mon téléphone se mit à vibrer. Un message d'un numéro que je ne connais pas. - J'ai quelque chose qui t'appartient. La personne c'était peu être trompé de numéro, je lui demandais alors qui c'était. -L'important n'est pas de savoir qui est à l'origine de ce message, mais plutôt l'objet en ma possession. Ta gourmette. Je regardais mon téléphone de plus près. Ma gourmette ? mais qui était cette personne et pourquoi elle a ma gourmette. -Le parc dans une heure. J'essuyais les larmes qui voulaient sur ma joue, assez soulagée. Je regardais beaucoup la télé pour savoir que les psychopathes existent vraiment.- Tout ce que je peux te dire c'est que tu me connais. Je ne compte pas te kidnapper, te torturer pour ensuite tuer si c'est ce que tu penses. Je veux juste te rendre ta gourmette. Mais je peux la garder si elle ne compte pas pour toi. Je trouvais ça de plus en plus bizarre mais cette gourmette me manquait à mon poignet donc j'acceptais le rendez-vous et puis la personne à bien préciser qu'elle me connaissait. Avant de m'y rendre je filais sous la douche puis j'enflais un jean slim bleu un sweat shirt et mes converses.
Arrivée au parc j'attendais sur le banc comme convenu. J'étais complètement dans mes pensées lorsque quelqu'un raclais sa gorge pour marquer sa présence. Je me retournais pour faire face à cette personne. Clyde. Comment j'aurais peut ne pas y penser. Le parc notre première rencontre, là où on se retrouver tout le temps et parfois même sans Siobhän. Je ne l'ai pas revenu depuis cette soirée où je lui avais tout de même ouvert mon cœur... et le peux de souvenir que j'avais de cette soirée était son "Bonne fin de soirée". Puis il était parti. Encore une fois Clyde m'avait totalement brisé le cœur mais bon je commençais en avoir l'habitude.« J'aurais dû m'en douter ... » dis-je doucement.« Ma gourmette, s'il te plaît.» Dis-je en tendant la main, je n'ai même pas capable de le regarder.Je ne voulais pas lui parler ... du moins j'en avais pas la force.

Nerveusement tu jouais avec sa gourmette, attendant une réponse. Plus mystérieux tu meurs. Tu ne lui avais pas donné ton identité, et tu te refusais de lui donner sachant pertinemment que si elle savait que c'était toi, elle ne viendrait surement pas. Tu avais eu du mal à la convaincre, en même temps, il fallait la comprendre, un inconnu lui envoie un message pour la voir. Elle pouvait s'attendre à tous les scénarios possibles et inimaginables, mais pour sa gourmette, elle avait fini par accepter. Au moins, une chose est sûre, elle tenait toujours autant à cette gourmette. Elle avait son histoire. Vous lui aviez prit pour son anniversaire, Siobhän et toi. Derrière cette dernière était gravée vos initiales. Ta meilleure amie elle possédait un pendentif, et toi, tu t'étais tout simplement fait un tatouage à l'intérieur du bras gauche, dans lequel tu y avais intégré les initiales des deux jeunes filles. Quand on dit que vous étiez inséparables. Tu faisais de ton corps une oeuvre d'art. Chaque tatouage avait son histoire, et chaque histoire était un morceau de la tienne. Ainsi Savannah et Siobhän faisait partie intégrante de ton histoire. Tu aurais tout donné pour elles, même si à l'heure actuelle, votre relation entre Savannah et toi n'est pas à son plus beau fixe. Elle a eut connu des jours meilleurs, mais depuis presque un an, c'est différent, et encore plus depuis que vous vous êtes revus. Tu ressentais ce besoin de la voir, même si c'était pour vous disputer, encore et toujours, c'était un besoin, et la gourmette n'était qu'un prétexte pour la revoir.
Tu montais dans ta voiture, tu mis le son de la radio à fond, tout en conduisant, tu mettais le CD sur lequel tu avais gravé les morceaux que tu avais composé. Il faisait beau, il faisait chaud. Fenêtre ouverte, cheveux au vent, tu fermais par moment les yeux pour apprécier le vent effleurer ton visage, mais très vite, tu arrivais au lieu de rendez-vous. Et si finalement elle était revenue sur sa position ? Tu te garais tranquillement, puis tu descendais de la voiture. Plongeant les mains dans les poches, tu sentais la fraîcheur de sa gourmette. Tu la serrais fort, te remémorant le jour où tu l'as vu pour la première fois. Tu t'en souviendras toujours d'ailleurs. Elle t'avait clairement tapé dans l'oeil. Son sourire si radieux, la douceur de son visage, son regard. D'ailleurs, tu adorais son regard, la couleur de ses yeux si particulière. Verte avec une touche de noisette. Bon dieu ce qu'elle était belle, et avec le temps, elle le devenait d'avantage, elle faisait plus femme, mais elle restait néanmoins toujours aussi attirante. Elle était là, au loin, dos à toi, elle devait surement se demander ce que tu pouvais bien faire. Tu avançais pas à pas en sa direction, et lorsque tu te raclais la gorge pour marquait ta présence, elle eut un petit sursaut avant de se retourner pour te faire face. Surprise, voilà comme elle était sur le coup, avant de prendre la parole pour dire qu'elle aurait du s'en douter. « Si je t'avais dis que c'était moi, tu ne serais sans doute pas venue » Elle te réclamait sa gourmette, tu plongeais alors ta main au fond de ta poche, et avançais d'un pas vers elle, lui présentant. « Donnes moi ton poignet, s'il te plaît » Tu tenais à lui remettre toi, c'était symbolique pour toi. Elle se montrait d'abord hésitante, avant de te présenter son poignet. Tu lui attachais délicatement, avant de retourner la plaque en sa direction, où était gravé son prénom. « J'ai resserré l'attache, tu ne devrais plus la perdre aussi facilement » C'était surement le moment de vous dire au revoir, pour ne plus vous revoir, mais tu n'en n'avais actuellement aucune envie. Tu aurais voulu figé le temps, pour l'empêcher de pouvoir prendre la fuite. Mais encore une fois, tu étais incapable de lui dire quoi que ce soit. Tu ne savais pas parler, agir encore, ça allait, mais parler, c'était plus compliqué. Tu te pinçais les lèvres en la regardant, tandis que ton regard se posait sur ses lèvres, non pas ses lèvres. Tu replongeais alors ton regard dans le sien.

hold me down, again.

clydannah.

En recroisant Savannah sur ton chemin, tu étais loin de t'imaginer qu'elle te lâcherait une telle bombe en plein visage. "je t'aime" ces mots raisonnaient dans ta tête. Putain, elle avait osé te dire les deux mots qui te faisais le plus peur. Le genre de mot qui te donne l'envie de fuir loin. Et pourtant, tu te retrouvais là, chez toi, à n'avoir qu'une seule envie, celle de la revoir. Par chance, la dernière fois que vous vous êtes vus, lorsque tu t'étais emparée de son poignet pour l'embrasser, sa gourmette en argent était restée dans la paume de ta main. Discrètement tu l'avais glissé dans la poche arrière de ton jean, la gardant précieusement. Tu savais pertinemment que la soirée finirait mal, comme à chaque fois, et même si le destin avait la fâcheuse tendance à la mettre un peu trop souvent sur ton chemin ces derniers temps, tu te servais de la gourmette comme prétexte pour la revoir. Ce ne fut pas sans mal, mais tu parvins à la convaincre de te rejoindre au parc. Cet endroit n'était surement pas choisi au hasard. Comme elle ignorait qui était la personne qui était en la possession de son bijou, elle ne ferait surement pas le rapprochement. Peut être le ferait-elle une fois qu'elle se retrouverait face à toi ? Quoi qu'il en soit, tu espérais qu'elle viendrait, et qu'elle ne se dégonflerait pas au dernier moment. Si vraiment elle tenait à cette gourmette, qu'elle signifiait beaucoup pour elle, elle viendrait. En tout cas, tu espérais que ce bijou compte beaucoup pour elle. C'était un peu quelque chose qui vous liez, Siobhän, elle et toi, et même si vos rapports étaient plutôt difficile, tu voulais qu'elle la porte au poignet, cela lui permettrait en quelque sorte de ne pas réussir à t'oublier complètement, car même si tu avais beau prétendre vouloir qu'elle t'oublie, dans le fond, tu espérais qu'elle n'y parvienne pas. Tu espérais hanter ses pensées comme elle pouvait hanter les tiennes, et d'avantage depuis que vous vous étiez revus, et depuis tout ce qu'elle avait pu te dire. Quoi que tu fasses, elle se trouvait là, dans tes pensées. Quand tu jouais à la guitare, tu jouais des morceaux différents de d'habitude. Elle était là. Et puis, était-ce un fait exprès, mais tout te rapporter à elle ces derniers temps, comme si c'était pour te dire "eh ne l'oublies pas, n'oublies pas ce qu'elle t'as dit". Alors que tu parcourais tes photos, bim, tu tombais sur elle. Alors que tu te baladais sur youtube, écoutant des musiques aléatoirement, bim, tu tombais sur une chanson qui te faisais penser à elle. Comment réussir à ne pas penser à elle, quand tout nous rapporte à cette personne ? Ca te rongeais de l'intérieur. Mais tu ne pouvais en parler à personne, car tu n'assumais pas ce genre de chose. Pourtant, à force d’emmagasiner comme tu fais, tu vas finir par exploser. C'était bien ça ton plus gros problème, tu avais tendance à tout garder en toi, mais le jour où ça sortait, ça sortait parfois sur la mauvaise personne. Savannah en avait fait malheureusement fait les frais. Elle avait payé pour tous ces mois où tu t'étais retenu de parler de Siobhän, de réaliser qu'elle n'était plus là. Seulement ce n'était pas à elle de t'en prendre. Le problème, c'est qu'à force de t'en prendre à elle, tu finiras par t'en mordre les doigts, et ça sera trop tard. Enfin bon, tu te décidais à prendre la voiture, car à force de trop réfléchir, tu risquais de te dégonfler, comme à chaque fois.
Pas à pas, tu t'enfonçais dans le parc, où au loin tu remarquais une silhouette familière. Les courbes de son corps, tu les reconnaîtrais entre milles. Sa longue chevelure brune aussi, légèrement ondulés vers le bas. Tu ne pouvais plus faire demi-tour, ce n'était pas possible, tu n'avais plus le choix que de t'avancer vers elle. Mais alors que tu te retrouvais qu'à quelques mètres de cette dernière, tu n'avais qu'une envie, te barrer. Tu n'aurais pas du venir. Cela allait vous faire plus de mal que de bien. Mais tu avais pourtant besoin de la voir. Savoir qu'elle allait bien. C'est alors que dans un raclement de gorge, cette dernière se retournait. Tu pouvais voir sur son visage qu'elle n'était pas forcément ravie, en même temps, elle avait toutes les raisons de ne pas l'être. Un jour tu la repoussais, et le lendemain tu la contactais, à croire que tu aimais la faire tourner en bourrique. Après tu la suppliais de te détester, mais tu l'embrassais, de quoi perdre la tête, et la rendre totalement perdue. Remarque, tu l'étais tout autant avec tout ce qu'elle t'avait dit. Tu t'approchais d'elle, et ce que tu faisais, tu savais que c'était mal, mais tu ne pus t'empêcher de lui remettre sa gourmette. Sa peau sur ta peau te lançait comme une décharge, te coupant net la respiration. Tu tâchais de paraître normal, faisant comme si de rien était. Tu te mordais la lèvres. T'avais tellement envie de la prendre dans tes bras, de la serrer si fort, ne plus la lâcher, mais tu étais comme figé là, face à elle. Malheureusement, elle semblait toujours aussi peinée, tu aurais juste voulu avoir la capacité d'arrêter le temps afin de rester éternellement à ses côtés, sans avoir de question à tes poser. Mais tu savais pertinemment que ce n'était pas possible. Le temps tourne, le temps passe vite, et peut être que si tu n'agis pas maintenant, quelqu'un agira pour toi, et ça sera trop tard. Tu t'en mordras les doigts mec. Fais pas le con avec elle, elle ne mérite pas tant d'acharnement. Gourmette attachée, cette dernière reprit la parole pour annoncer que c'était bien trop dur pour elle ce genre de chose. Et voilà, tu avais réussi à la convaincre de s'éloigner de toi, puisqu'elle annonçait qu'elle préférait que vous repreniez vos distances, car elle en avait marre de tout ça. Elle était fatiguée de courir après toi sans doute. « Je comprends » Voilà les seuls mots qui sortaient de ta bouche. Tu avais trop pris l'habitude qu'elle te rattrape à chaque fois, qu'elle te retienne. Aujourd'hui, elle en avait surement assez de te retenir pour rien, alors, au lieu de ça, elle faisait ce que tu voulais, mais dans le fond, tu n'en n'avais pas envie. « Mais tu sais aussi bien que moi que tu n'arriveras pas à m'oublier. Je suis là. Je suis toujours là, quoi que tu veuilles » reprends-tu alors en jetant un coup d'oeil sur sa gourmette, pour lui faire comprendre que tant qu'elle la porterait à son poignet, tu serais toujours là. Tu la regardais là. Droit dans les yeux. Elle te regardait elle aussi Son regard. T'étais entrain de craquer. Ses lèvres. Son regard. Son regard. Ses lèvres. Tes yeux jonglaient entre les deux. « Arrêtes de me regarder comme ça, tu me donnes envie de t'embrasser » lâches-tu spontanément. Merde, merde, merde Clyde. T'es con ou bien. Depuis quand tu balances tout haut ce que tu penses tout bas, et encore plus ce genre de chose.  

Te retrouver là, à quelques mètres d'elle te rendais littéralement impuissant. Tu aurais voulu fuir, mais c'est comme si ton corps t'en empêchait. Paralysé, voilà ce que tu étais. Lui parler ? Faire le premier pas, c'était pas ton fort, tu l'avais déjà fait en lui envoyant un message, même si tu restais très mystérieux dans ces derniers, c'est pourquoi, au lieu de parler, tu te raclais la gorge, une façon comme une autre de manifester ta présence. Sa chevelure brune valsait légèrement avec la brise de vent lorsqu'elle se retournait. Elle ne semblait pas si ravie que ça de te voir, mais ça, tu t'y attendais un peu à ce genre de réaction, cependant, tu faisais comme si de rien était, tu n'allais pas encore chercher la dispute. C'est bon. Un break ne faisait pas de mal. Tu parlais calmement, tiens, ça faisait longtemps que tu n'avais pas été aussi posé, mais au moins, tu étais posé, mais sobre, ni drogué, ni saoule. Ca se faisait rare une attitude pareille ces derniers temps, et pourtant, tu étais moins con. Les quelques mètres qui vous séparèrent furent briser lorsque tu t'approchais d'elle, gourmette en main pour la lui attacher autour du poignet. Une sensation de déjà vu. C'était ici même, à côté de cet arbre que ta meilleure amie et toi lui aviez offert ce petit bijou symbolique. Ce soir là, vous aviez décidé de faire un petit pique-nique sous cet arbre. C'était un peu votre lieu de culte. Là où vous aviez l'habitude de vous retrouver. Et dieu seul sait que vous en aviez fait des conneries ici, que vous vous étiez tapés des sacrés fous rire. Vous étiez une bien belle équipe tien. Enfin bon. Tous ces souvenirs te faisaient décroché un furtif sourire lorsque tu lui rattachais sa gourmette au poignet. Alors qu'après un long silence la demoiselle prenait la parole, tu ne pus te retenir alors de lui faire remarquer que quoi qu'il arrive elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait pas t'oublier, tu jetais un coup d'oeil en direction de sa gourmette pour lui faire comprendre que tu étais gravé derrière cette gourmette. C'est alors que sa réaction ne fut pas celle que tu pensais qu'elle aurait pu avoir. Et quelque part, sa réaction te touchais. Pour la simple et bonne raison que de ce qu'elle disait, finalement la gourmette n'avait pas l'air de lui tenir tant à coeur que tu aurais pu le penser.
Tu reculais d'un pas, t'éloignant ainsi d'elle. Que faire, répondre, ou laisser couler. Tu ne savais pas trop. En temps normal, tu aurais répondu méchamment. Parce qu'évidemment, tu ne sais pas répondre autrement lorsque quelque chose te touches. Mais bon, tu essayais de passer outre. Ne pas s'énerver. « Sauf que c'est la seule chose qui te restes de Siobhän, à moins que tu veuilles tirer un trait également sur elle » Et bim. C'était venu spontanément. Car oui, si elle retirait cette gourmette, elle ne tirerait pas un trait seulement sur toi, mais aussi sur Siobhän sauf que dans tout ça, la pauvre défunte n'y était pour rien, donc tu espérais que ce soit une raison pour elle de la garder, car si elle la gardait, quoi qu'il arrive, à chaque fois que son regard se poserait dessus, elle serait forcée de penser à toi. Ce que tu lui avais dis était loin de lui plaire, mais c'était sorti, tout seul, ces mots que tu n'avais pas pu contrôler. C'était mieux que si tu t'étais encore jeté sur elle comme la première fois, même si ce n'était pas l'envie qui te manquais de l'attirer contre toi, pour t'emparer de ses lèvres. Ressentir le tas d'émotions que tu avais pu ressentir la fois passer. Elle se rappelait parfaitement de la dernière fois où tu l'avais embrassé. Tu ne relevais pas, puisque tu savais pertinemment qu'elle avait raison, et puis de toutes les façons, tu n'eus le temps de ne rien répondre puisqu'elle poursuivait. Etait-elle entrain d'essayée de te faire peur, ou bien essayait-elle tout simplement de se convaincre qu'elle serait capable de te rayer définitivement de sa vie. Cette dernière phrase était loin de te plaire. Tu n'en n'avais pas envie. Tu ne voulais pas qu'elle tourne la page. Tu pouvais ressentir la rage qu'elle éprouvait lorsqu'elle te bousculait, ce qui te faisais reculer légèrement. C'était la première fois qu'elle agissait ainsi avec toi, elle était à bout, tu le voyais, ses yeux s'humidifiaient au fur et à mesure qu'elle s'adressait à toi. Tout ce que tu savais faire, c'était la faire pleurer. Ca te faisais rien tout ça sérieusement? En quoi ça t'amusais ? C'est alors qu'elle attrapait ton tee-shirt pour ensuite se coller à toi et t'embrasser avec une telle fougue. Tu la faisais reculer pour qu'elle se retrouve une nouvelle fois prise au piège, cette fois-ci, elle se retrouvait collée contre l'arbre. Tu n'arrivais pas à décrocher tes lèvres des siennes, tu répondais à son baiser, avec une telle passion. Votre relation était complètement passionnelle. Il n'y avait pas d'autre mots. Un coup vous vous crachiez mutuellement votre venin en plein visage, et ensuite vous vous retrouviez l'un contre l'autre, à vous embrasser comme jamais. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et Savannah stoppait le baiser. Sa façon d'agir te faisais littéralement craquer. Elle avait du répondant, et elle était passée de la fille douce, et fragile à la fille dure, prête à te repousser, et plus elle te repoussait, plus t'avais envie de t'accrocher, de manière assez passionnelle. Elle te rendait complètement dingue, et encore plus lorsqu'elle se comportait de la sorte. « Tu comprends pas que si je te repousse autant c'est parce que tu me rends complètement dingue putain! » Dingue c'était le mot, à ses côtés, tu avais l'impression que tu ne pouvais plus rien contrôler, que tu ne pouvais plus contrôler tes émotions, tes sentiments, tes envies, ton corps tout simplement. Et tu détestais qu'une personne ait une telle emprise sur toi, et pourtant, c'est ce qui était entrain de se passer. Tu te retrouvais toujours là, contre elle, à la regarder droit dans les yeux. Tu posais chacune de tes mains de chaque côté de ses épaules, contre l'arbre, autant dire qu'elle ne pouvait pas s'en aller aussi facilement. « Je déteste l'emprise que t'as sur moi Savannah. Je déteste ça » C'était bel et bien la première fois qu'une fille avait une telle emprise sur toi et te rendais aussi vulnérable. T'étais totalement perdu, tu ne savais plus quoi faire, quoi dire. Alors tu l'embrassais une nouvelle fois, la faisant taire par la même occasion, l'une de tes mains se glissait derrière sa nuque, caressant cette dernière du bout des doigts. Les yeux clos tu appréciais ce moment. C'était totalement en contradiction avec tout ce que tu avais pu dire les fois d'avant. Tu avais lutté, tu étais parvenu à lutter pendant presque un an. Mais la voir et ce à plusieurs reprises ces derniers temps avaient réveillé en toi certaines choses. Certaines choses que tu avais essayé d'enfouir au plus profond de toi. Pourtant, tu avais côtoyé bon nombre de filles, mais aucunes n'étaient parvenues à avoir un tel impact sur ta personne.

Être face à elle te rendait littéralement nerveux. Quelle idée. Essayer de la revoir après tout ce que tu avais pu lui dire le dernier soir où vous vous êtes vus. Tu passes ton temps à la blesser, à la repousser. Quelle utilité que de chercher une nouvelle fois à la revoir. Lui faire du mal encore ? Comme si tout ce que tu avais déjà fait n'avait pas suffit. Mais c'était un besoin de la revoir. Qu'importe si vous vous disputiez au moins tu la voyais. C'était comme un besoin, une nécessité de la voir. Ça te permettais de savoir qu'elle allait bien. Enfin, en apparence parce que dans le fond, elle était brisée, et tu sais pourquoi elle était brisée ? Parce que tu étais le pire des connards avec elle. Tu passes ton temps à la repousser. Tu ne cesses de l'achever. Pas besoin de gestes, seul tes mots parviennent à la briser. Tu pouvais voir à quel point elle n'était pas bien. Ca se lisait sur chaque trait de son visage. Ca te brisais d'être aussi dur avec elle. Tout ce que tu pouvais lui dire. Au plus profond de toi, c'était tout le contraire. Tu avais en vain essayer de l'ignorer pendant tout ce temps, ce n'était pas seulement parce qu'elle te rappelait Siobhän mais également parce que tu essayais de chasser tout ce que tu pouvais éprouver pour elle, tout ce que tu n'assumais pas. Mais la revoir ces derniers temps n'avais fait que ressasser le passé. Te rappeler tout ce que vous aviez vécu tous les deux. Surtout les derniers temps, votre rapprochement avant le décès de ta meilleure amie. Les soirées passées tous les deux. Tu n'avais rien oublié, bien au contraire. Des flashbacks te revenaient. Une chanson. Un endroit. Une pièce de ton appartement. Un vêtement. Un objet. Tout était source de souvenir. Ton tatouage. Surtout ton tatouage. Tu l'avais dans la peau cette fille. Elle était encrée sur l'intérieur de ton bras gauche. Elle serait toujours là. Qu'importe ce qu'il peut se passer, si aujourd'hui elle décide de ne plus te voir. Elle sera toujours là malgré tout. En réalité, il t'était clairement impossible d'oublier cette fille, quoi qu'il arrive. Tu ne pourrais pas. C'était comme Siobhän finalement. Même si ce que tu ressentais pour les deux était complètement différent de ce côté là, c'était la même chose. Tu aurais tellement aimé que les choses se passent différemment. Parfois tu t'en veux d'être comme ça, mais tu ne sais pas quoi faire. Tu gaches toujours tout. C'est un besoin. Tu ne peux t'empêcher de tout ruiner en miette. Même son coeur. « Je vois, tu marques un point » lâches-tu purement et simplement. Après tout si elle veut virer cette gourmette. Tu ne pourras pas l'en empêcher, mais si elle la vire, cela voudra dire qu'elle tire définitivement un trait sur toi, tout ce que tu voulais non ? Non ? Et bien trop tard.
Tu sens que tu la perds à petit feu. Tu le sens. T'as l'impression que c'est votre dernier entrevue. Mais tu ne le veux pas. Seulement, tu ne t'exprimes pas. Ce que tu dis n'as aucun sens. Ca a toujours été ça ton problème, la communication. Tu n'arriveras clairement pas à dire ce que tu penses, quand il s'agit de parler de tes sentiments. Tu la sens aussi perdue que toi. Tu t'approches d'elle. L'envie de l'embrasser est tellement forte, mais tu l'énerves tellement que c'est elle qui te sautes dessus. Son baiser est si fougueux. Tu peux ressentir toute la haine et la rage qu'elle peut éprouver à cet instant même. Tout ceci, c'est une nouvelle fois à cause de toi. Si tu n'étais pas si con avec elle, elle ne serait pas ainsi. Mais cette partie d'elle t'attirait encore plus. Tu la trouvais terriblement sexy quand elle s'énervait comme ça. C'était rare. Savannah était plutôt d'un naturel calme. Elle était douce. Tu n'avais pas pour habitude de voir ce côté là d'elle, et pourtant les rares fois où tu l'avais vu ainsi t'avais fais craquer. Elle avait ce petit quelque chose qui te donner envie de l'embrasser, encore et encore. Sentant qu'elle cherchait le tout pour le tout pour s'échapper, plaquer contre l'arbre, tu mettais chacune de tes mains, de part et d'autre de sa tête, juste au dessus de ses épaules pour l'en empêcher. Tu avais beau essayé de lutter contre ce que tu pouvais ressentir, aujourd'hui, ton corps et tes sentiments prenaient le dessus. Tu devenais presque incontrôlable. Tu avais peut être du mal à t'exprimer, en revanche c'est ton corps qui s'exprimait pour toi. Seulement voilà. Voilà que ta langue fourchée, et que les mots sortaient. Des mots que tu n'aurais jamais pensé lui dire. Et pourtant, tu venais clairement de lui avouer qu'elle te rendait complètement dingue. Et c'est cette sensation qui te rendait fou. Tu n'étais jamais tombé amoureux, tu ne savais même pas ce que c'était mais visiblement, le comportement que tu pouvais avoir trahissais tes propres sentiments. Tu avais du mal à le lui faire comprendre, tu ne voulais pas, tout ce que tu avais peur, c'était de t'attacher, t'attacher tellement fort pour qu'un jour elle te laisse, comme tout le monde t'as laissé auparavant. Tu en avais marre de souffrir de l'absence d'un être cher. Tu ne voulais pas encore subir la perte. C'était bien trop douloureux, et à chaque dois, tu replongeais dans la descente aux enfers. Bien que tu joues l'homme sûr de lui, dans le fond tu étais vulnérable, et tu ne supportais pas ce sentiment de faiblesse.
Tes lèvres, elles ne cessaient de réclamer les siennes. Tu la regardais, tu regardais chaque partie de son visage, ses yeux, le bout de son nez, ses joues rosées, surement dû à la colère, son petit menton, mais surtout ses lèvres, si joliment et finement dessinées. Tu t'en emparais, une nouvelle fois. Tu devenais accroc Clyde. Fais attention à toi. Mais surtout fais attention à elle. Contre tes lèvres, elle te suppliait d'arrêter. D'arrêter de te comporter de la sorte, l'embrasser puis la repousser. Ses mains sur son torse vinrent l'aider à se détacher de ton emprise. Ton regard se posait alors dans le sien. Tu l'écoutais alors parler. Tu pouvais ressentir toute la douleur dans ses paroles. C'était son coeur qui parlait. Son coeur qui hurlait de douleur, qui te suppliait d'arrêter de jouer avec elle. Les larmes sur ses joues t'achevèrent, c'était la chose de trop. Toutes les fois où vous vous étiez revus ces derniers temps, les larmes n'avaient cessé de perler le long de ses joues. Elle avait besoin d'être fixée. Mais toi, tu n'arrivais pas à parler. L'une de tes mains vint se poser sur sa joue, et pour la première fois, tu lui essuyais les larmes qui coulaient sur son visage. « Je ne sais pas ce que je veux Savannah. Je ne le sais pas. J'ai envie que tu me détestes, que tu t'éloignes de moi, et en même temps, tout ça, ça me rend dingue » Putain mais craches le morceau, dis lui clairement qu'en réalité, tu ne penses rien de tout ça, que tu as besoin d'elle dans ta vie, parce que c'est vrai merde, t'as besoin d'elle dans ta vie. La sentir près de toi. La prendre dans tes bras. L'embrasser comme tu l'as fais toute à l'heure. « J'ai envie que tu continues de t'accrocher quand je te demande de t'éloigner, parce que dans le fond, c'est pas ce que je veux putain » Tu t'éloignes alors d'elle, tu recules de quelques pas. Tu tournes sur toi même, nerveusement, tu passes tes mains sur ton visage, dans tes cheveux. Tu ne pensais pas qu'une personne pourrait te rendre dans un tel état, si vulnérable. « J'ai pas envie que tu t'éloignes, même si tout portes à croire que j'en ai envie. Je comprends pas ce qui m'arrive, et c'est ce qui m'énerve le plus. J'ai réussi pendant presque un an, je ne sais comment à t'éviter, et depuis que je t'ai revu ce jour là, au lac, je ne cesse de te revoir sur ma route. Mais aujourd'hui ta gourmette, c'était juste un prétexte pour te revoir. Parce que même si tu me détestes, même si tu meurs d'envie de me gifler parce que je te fais du mal. Même si ne veut plus me voir, je m'en fiche, du moment que je te vois, une heure, une minute, une seconde » Et voilà. Les mots étaient sortis sans que tu n'ai pu les retenir. Pour une fois dans ta vie, t'avais réussi à t'ouvrir un peu à une personne, à elle principalement. Tu ne t'étais cependant pas retourner durant tout ce temps. Tu n'arrivais pas à lui dire en face tout cela, alors, c'est en regardant l'horizon que tu y étais parvenu. Même si tu savais que ça ne te ressemblais pas, au fond de toi, ça te faisais du bien, qu'elle sache au moins que tu n'avais pas envie qu'elle s'éloigne de toi. Dans le fond, tu avais juste besoin qu'elle s'accroche pour te prouver qu'elle tenait à toi malgré tout, et qu'elle, contrairement aux autres, ne te laisserais jamais tomber. Ne t'abandonnerais jamais.