Encore une fois, j’avais été plutôt contente de voir le beau brun à mes côtés à mon réveil. Il avait tenu sa parole, il était revenu et il avait été voir Riley par la même occasion. Il va bien... il est dans un état stable... les médecins pensent qu'il s'en sortira bien, mais pour ce qui est des séquelles, c'est à voir... Voilà ce qu’il en était pour mon fils.. Je ne pu réprimer une petite moue triste. S’il n’avait pas été là, certainement aurais-je encore pleuré, c’est un peu à quoi se résumait mes journées ces derniers temps. Le beau brun serra ma main dans la sienne ce qui me fit lever les yeux vers lui. Il avait le regard remplit de compassion, me prouvant à cet instant qu’il avait un cœur, bien qu’il préfère que les gens pensent le contraire. Il pouvait bien mentir à qui il voulait, ce n’est sûrement pas à moi qu’il la ferait. Lorsque nous étions tous les deux, c’était fort et puissant. C’était au-delà du sexe, et bien au-delà du simple flirt. C’était tellement simple et pourtant si compliqué, la meilleure comme la pire des choses qui me soient arrivé dans ma vie. Et au jour d’aujourd’hui, je ne conçois plus ma vie sans lui.

Puis arriva l’heure de la toilette, pour mon plus grand bonheur. J’avais râlé avant de demander à Sebastian de quitter la chambre. Il avait comprit la gêne que j’éprouvais à ce moment-là et il n’avait pas insisté. Bon.... profite bien! Oui, je reviendrai plus tard! Un petit sourire, un baiser sur le front et il avait quitté ma chambre pour me laisser mon occupation des moins agréables. Je ne fis aucun commentaire, j’essayais d’oublier les mains de l’aide soignant sur moi en regardant le plafond qui me parut tout de suite plus intéressant. Après plusieurs minutes de torture, on me fit porter mon repas ainsi qu’un sac remplit de mes effets personnels. Il s’agissait en réalité des bijoux que je portais lors de l’accident qu’on avait dû me retirer pour l’opération. J’étais plutôt contente de retrouver mes affaires, mais il m’était impossible de me redresser pour me les mettre ou tout simplement pour manger le repas qu’on m’avait porté. Je n’avais pas faim mais je savais que d’une manière ou d’une autre, l’aide-soignante me ferait manger -si elle ne m’avait pas oublié-. J’avais donc attendu quelques instants quand ma porte de chambre se referma derrière quelqu’un. Tiens, du luxe pour manger, pas mal chanceuse, qu'est-ce que tu manges? Une soupe crème de champignon et tu as de la viande hachée... hummm, tu vas te régaler. Je fus plutôt contente d’entendre la voix du beau brun, c’était chouette de l’avoir près de moi. A vrai dire, je n’ai encore rien manger.. Puisque je suis pas foutue de me redresser pour manger seule. Répondis-je en regardant le jeune homme s’installer sur le lit pour prendre la cuillère posé sur le plateau. Bon, laisse-moi t'aider au moins pour la bouffe, sinon tu vas devoir te faire refaire une autre toilette. J’avais souris en l’entendant, c’était une petite victoire pour moi, avec un peu de chance je pourrais négocier pour le repas, je n’avais pas faim et il ne me forcerait certainement pas à manger. Je n’eu cependant pas le temps de répondre que celui-ci m’enfourna la cuillère dans la bouche. Les repas de l’hôpital étaient toujours aussi ragoutants, chose qui ne m’encouragea pas davantage à manger. Je fis une grimace lorsque celui retira le couvert de ma bouche. Ché dégueu. Lançai-je en mastiquant difficilement la première bouchée. Il me fallu un moment avant de pouvoir avaler cette nourriture infâme sans vomir.

Ce dernier en profita pour reprendre la parole. Si on parlait de la suite? Parce que j'imagine que tu vas vouloir et pouvoir sortir d'ici bientôt. Je sais que tu veux être proche de ton fils, mais vu ton état, tu ne vas pas remarcher avant 1 mois. Tu vas devoir être avec quelqu'un à temps plein et je doute que ton bon rien de frère fasse quoi que ce soit. Si tu venais chez moi, je pourrais être là et sinon je pourrais avoir quelqu'un qui resterait pour t'aider et te donner les soins nécessaires. Mes yeux s’étaient agrandis, il avait vraiment dit ça ? J’allais protester quand celui-ci m’enfourna une nouvelle cuillère dans la bouche avec laquelle je m’étouffai. Je m’épris d’une quinte de toux à en avoir les larmes aux yeux. Sebastian me fit boire un peu puis je repris ma respiration. Il était déjà compliqué de manger en position allongé mais alors là, il me compliquait la vie avec ses propositions plus étonnantes les unes que les autres. Seb.. Tu te rends comptes de ce que tu dis ? Lui demandai-je en repoussant la cuillère qu’il allait me donner. T’es conscient de ce que ça veut dire..? Tu veux vraiment m’avoir sur le dos tout ton temps libre ? Moi et mon caractère de merde ? Et Riley ! On finirait par se tuer.. Pi j’suis toujours mariée je te rappelle.. C’est à mon mari de prendre soin de moi.. En principe.. J’avais esquissé un petit sourire avant de repousser pour la seconde fois la cuillère qu’il approchait de ma bouche. Arrête de me forcer.. Sinon je te promet que je te fais manger le pot.. tu pourras porter plainte pour tentative d'empoisonnement ! Bien évidemment, c’était des menaces en l’air puisque j’étais incapable de faire quoi que ce soit. Cependant, je ne lui laissa pas le temps de lui répondre pour reprendre la parole. Est-ce que tu peux me remettre les bijoux qui sont dans le petit sac là.. s'il te plait ? Demandai-je en tendant le doigt vers la tablette. Dans mes souvenirs je ne portais pas grand chose, hormis le bracelet de Sebastian et l'alliance d'Hayden autour de mon collier habituel.


   

Ché dégueu. Ce qui me fit rire immédiatement... Bien entendu que ça devait être dégueulasse cette bouffe d'hôpital, mais peu importe, elle devait manger alors j'étais prêt à lui faire manger de force tout ça. J'en profitai même pour l'inviter à venir s'installer chez moi le temps qu'elle se rétablisse... Je voulais qu'elle ait les meilleurs soins et comme ça, j'allais pouvoir l'avoir à l'oeil. Seb.. Tu te rends comptes de ce que tu dis ? T’es conscient de ce que ça veut dire..? Tu veux vraiment m’avoir sur le dos tout ton temps libre ? Moi et mon caractère de merde ? Et Riley ! On finirait par se tuer.. Pi j’suis toujours mariée je te rappelle.. C’est à mon mari de prendre soin de moi.. En principe.. Ce qu'elle pouvait m'exaspérer des fois. Elle ne disait surement pas ça sérieusement? Si? Je lui fourrai à nouveau une cuillère dans la bouche dans l'espoir qu'elle m'écoute au lieu qu'elle ne dise je ne sais quelle autre bêtise.

- Qu'est-ce que tu racontes, Hayden ne va pas s'occuper de toi... bon peut-être qu'il le fera, mais arrête de me faire croire que son rôle de mari est important pour toi!

Disons que j'aurais préféré qu'elle me dise qu'elle voulait venir chez moi, mais encore une fois, je ne pourrais pas la forcer. Elle était du genre indépendante, mais de là à s'en tenir à Hayden, c'était très frustrant. Arrête de me forcer.. Sinon je te promet que je te fais manger le pot.. tu pourras porter plainte pour tentative d'empoisonnement ! Je levai les yeux en l'air avant de déposer le tout sur sa table de chevet, des fois, je me disais que lui faire bouffer des somnifères serait pour son bien. Elle ne pouvait pas faire grand chose dans son état de toute façon. Je décidai de me taire et de laisser couler. Elle me demanda ensuite de lui donner ses bijoux que je trouvai dans un petit sac sur sa table de chevet... mon bracelet et son alliance. Son alliance était brillant, mais ce n'était pas à tout casser... J'avais un goût amer en la lui donnant.

- Tiens.... Je pensais que tu avais pu divorcer... à croire que tu veux rester sa femme...

Oui j'étais en train d'oser parce que la dernière fois qu'on s'était parlé, elle voulait le divorce, mais son beau-père lui en empêchait. Je lui avais pourtant dit que je pouvais régler ça en un rien de temps. Mais bien sûr, elle avait décliner mon offre, comme elle venait de le faire pour venir chez moi.

- Je ne sais pas ce que tu ne comprends pas encore, mais je t'offre quelque chose de bien en venant chez moi et tu refuses! Ne me parle pas de ton humeur de merde parce que ça, je suis bien capable d'y faire face.

J'étais remonté à présent contre Geane parce qu'elle n'était pas capable de faire ce que je voulais qu'elle fasse. Là, elle devait aussi penser à Riley et à son rétablissement. Elle n'allait pas pouvoir se déplacer pour le voir, moi si! Et s'il venait chez moi, il aurait aussi tous les soins nécessaires et elle pourrait le voir à sa guise. C'était pourtant simple non?


   

Sebastian venait de me proposer de venir habiter chez lui. C’était tellement inattendu de sa part que je m’étouffai avec la nourriture qu’il venait de me fourrer la bouche. Je trouvais cette situation vraiment bizarre, et je me voyais mal habiter chez lui, surtout dans cet état. D’autant plus que le père d’Hayden me traquait et ses menaces me faisaient de plus en plus peur, alors si je venais à habiter avec Sebastian, ça n’allait sûrement pas s’arranger. Je trouvais donc l’excuse de mon mariage et donc du mari en question pour décliner gentiment son offre. Qu'est-ce que tu racontes, Hayden ne va pas s'occuper de toi... bon peut-être qu'il le fera, mais arrête de me faire croire que son rôle de mari est important pour toi! J’avais soupiré tout en le regardant avant de répondre plus sèchement. Arrête, ne me fait pas croire que je suis importante pour toi et que tu t’occuperas de moi, tu es partis pendant je ne sais combien de temps sans me donner la moindre nouvelle. C’était plus fort que moi, il fallait qu’il arrête de persister. Si Noah ne t’avait pas appelé, tu ne l’aurais jamais su. J’aurai pu crever, ça aurait été pareil. C’était la réalité et je lui en voulais un peu. Par la suite, je lui avais demandé d’arrêter de me forcer à manger cette bouillie infâme et il avait abdiqué en roulant des yeux. Histoire de changer de sujet je lui avais demandé de remettre mes bijoux et ce dernier s’exécuta. Lorsqu’il me passa la chaine accompagné de mon alliance autour du cou celui reprit la parole. Tiens.... Je pensais que tu avais pu divorcer... à croire que tu veux rester sa femme... Une nouvelle fois j’avais soupiré, il était vraiment casse-pied quand il s’y mettait. S’il savait que ma présence ici avait à voir avec ce foutu contrat de mariage, il aurait déjà fais des pieds et des mains. C’est bon Seb, c’est plus compliqué que ça. Il me faut du temps ok ? Et pi de toute façon je ne vois pas le problème. Qu’est-ce que ça peut te faire ? J’avais envie de me redresser pour ainsi me lever et quitter cette pièce bien trop blanche et bien trop petite à mon goût. Cependant, le brun poursuivit. Je ne sais pas ce que tu ne comprends pas encore, mais je t'offre quelque chose de bien en venant chez moi et tu refuses! Ne me parle pas de ton humeur de merde parce que ça, je suis bien capable d'y faire face. J’allais m’énerver, je n’avais aucune envie de dépendre ce mec aussi bien physiquement que sentimentalement. C’était bien trop risqué, il partirait certainement du jour au lendemain, sur un coup de tête et je n’avais aucune envie de me sentir abandonnée.

J’allais lui dire tout ça quand quelqu’un frappa à la porte. Ouf sauvée. J’allais échappée à cette foutue conversation. Cependant mon soulagement fut de courte durée lorsque je vis un militaire ainsi qu’un vieux monsieur habillée en costard pénétrer dans ma chambre. Je jetai un œil interrogateur à Sebastian avant de rediriger mon regard sur eux. Madame Fitzduncan ? Commença le soldat. Voyant que je peinais à redresser la tête, ces deux-là se rapprochèrent de mon lit, non loin de Sebastian. Oui..? Demandai-je en les regardant à tour de rôle. J’ai le regret de vous annoncer le décès de votre mari, le soldat Fitzduncan Hayden.  Il était en mission en Irak et est mort en héro en voulant sauver l’un de ses camarades. Maître Walz ici présent est là pour vous faire signer quelques papiers concernant l’héritage et toute autre formalité. Je vous présente toutes mes condoléances madame Fitzduncan. Termina le jeune homme face à moi. Il était à plus âgé qu'Hayden et je me demandais où il trouvait la force de m'annoncer cela. Je jetai un regard rempli de désespoir à Sebastian encore à mes côtés, j’étais vraiment perturbée par cette annonce et je n’étais absolument pas prête à l’entendre. Pas  maintenant. Pas comme ça. J’avais le cœur au bord des lèvres en sans plus attendre, je me mis à pleurer, plaquant ainsi mes mains sur mon visage. Hayden était une personne très importante pour moi, et jamais je n’aurais la chance de le remercier pour tout ce qu’il a fait pour moi. On s’était quitté du jour au lendemain suite à une dispute puis il m’avait annoncé son départ par sms sans essayer de me revoir et pour ça, je me sentais d’autant plus mal.  Je sentais le notaire penché sur moi, mais pour l’instant signer ses papiers à la con était loin de mes priorités.

   

Rien à faire, Geane ne voulait pas venir chez moi et j'avais vraiment envie d'être en colère contre elle.. mais à la voir souffrir, je pense que je pouvais bien lui laisser décider de sa vie. C'était frustrant parce que ce n'était pas dans mes habitudes de faire une telle proposition. Je ne savais pas comment faire pour la faire céder. Peut-être qu'elle allait tellement se faire chier à l'hôpital qu'elle voudrait... mais bon... si Hayden s'occupait d'elle c'était une autre histoire.  C’est bon Seb, c’est plus compliqué que ça. Il me faut du temps ok ? Et pi de toute façon je ne vois pas le problème. Qu’est-ce que ça peut te faire ? Je fis un faux sourire. Oui Seb qu'est-ce que ça peut bien te faire qu'elle ait un mari? En fait ça me mettait hors de moi tout simplement... Geane n'avait pas à se marier à cause de moi... elle l'avait fait pour faire croire que Hayden était le père de Riley... Juste à y penser, je serrai les poings. Hayden avait pris une trop grande place dans sa vie voilà tout. Je préférai me taire parce que j'allais être méchant et ce n'était pas vraiment le moment de se disputer. Quoiqu'il en soit, j'espérais qu'elle change d'avis et veuille bien que je m'occupe d'elle et de Riley. Je pense que j'allais pouvoir lui reparler pour qu'elle cède plus tard, là, il était beaucoup trop tôt pour ça. Je n'eus pas le temps de rien dire qu'un militaire et un homme en veston entrèrent dans la chambre. Je fus soudainement surpris du spectacle... Je ne comprenais pas trop ce qu'ils venaient faire ici. Puis, je compris, Hayden était décédé au combat. Je pense qu'ils auraient pu choisir un meilleur moment pour lui apprendre bon sang! J'allai me positionner aux côtés de Geane afin de pouvoir lui serrer la main si elle avait besoin après cette nouvelle. J'étais bouche-bée, c'était dur pour elle déjà alors que maintenant, c'était une bombe qui venait d'être lâché.

- Non mais vous auriez pu attendre avant de lui annoncer, c'est vraiment pas malin de votre part. PARTEZ! Elle signera vos putain de papiers plus tard!

J'avais envie de leur foutre un coup de pied au cul... Geane semblait anéantie et je me sentais vraiment mal... Elle voulait qu'Hayden s'occupe d'elle, maintenant c'était fichu et je ne voulais pas lui dire de venir chez moi à nouveau, ce n'était pas le bon moment. Une fois dehors, je me précipitai vers Geane pour la serrer tant bien que mal dans mes bras..

- Allons, allons, ça va bien aller, tu vas t'en sortir... Je... Il aurait dû mourir un autre jour ce connard! Mais non, ne m'écoute pas, je dis toujours n'importe quoi... Geane... ça va aller, tu as un fils fort, il va s'en sortir... et puis tu n'es pas toute seule, tu as tes amis... tu m'as moi aussi!


Je ne savais pas quoi dire pour la consoler davantage, je ne pouvais que la serrer contre moi... Je pense que c'était suffisant. Le fait qu'Hayden était mort ne me faisait rien, mais le fait que ça fasse de la peine à Geane me troublait. Je pense que son attachement pour lui était plus grand que je ne l'aurais cru.

   

Sebatian avait remit mon mariage avec Hayden sur le tapis. Il n’avait pas digéré le fait que je m’étais marié avec lui et je pense qu’il m’en voulait toujours un peu pour tout ça. C’est justement à ce moment-là qu’un militaire et un notaire rentrèrent dans ma chambre pour m’annoncer une nouvelle qui allait bouleverser une nouvelle fois ma vie, la mort de mon mari. Je n’avais pas trouvé la force de leur répondre bien trop émue et choquée pour dire quoi que ce soit. Sebastian s’était rapproché de moi pour prendre ma main afin de me rassurer avant de se mettre à gueuler contre les deux zigottos au bout de mon lit. Non mais vous auriez pu attendre avant de lui annoncer, c'est vraiment pas malin de votre part. PARTEZ! Elle signera vos putain de papiers plus tard! J’avais alors serré sa main dans la mienne comme pour le remercier lorsqu’un des deux bonhommes à la voix éraillé reprit la parole pour s’excuser. Nous sommes vraiment désolés mais nous avons un certains délais pour annoncer cette dramatique nouvelle aux proches du défunt soldat. Je repasserai dans la semaine afin que madame Fitzduncan signe les papiers. Je vous présente encore toute mes condoléances. Ils ne se firent pas prier et quittèrent la chambre sans dire un mot de plus, j’imaginais tout à fait le genre de regard que leurs avait lancé Sebastian quelques secondes plus tôt. J’entendis la porte se refermé derrière eux et je sentis l’instant qui suivit les bras du beau brun m’envelopper pour m’enlacer contre lui. Je ne cessai de pleurer, jusqu'à m'en couper la respiration quelques fois, ne trouvant nulle part la force pour m’arrêter et ainsi prendre sur moi. J’étais à bout, je baissai les bras. La tête nichée dans le cou de Sebastian, je versai toutes les larmes de mon corps, mouillant ainsi la belle chemise du jeune homme sans aucun remord. Allons, allons, ça va bien aller, tu vas t'en sortir... Je... Il aurait dû mourir un autre jour ce connard! Mais non, ne m'écoute pas, je dis toujours n'importe quoi... Geane... ça va aller, tu as un fils fort, il va s'en sortir... et puis tu n'es pas toute seule, tu as tes amis... tu m'as moi aussi! Avait-il déclaré tout en me serrant contre lui. Le fait qu’il me parle de nouveau de Riley n’arrangerait en rien mon cas, il ne faisait que me rappeler que j’avais encore bien d’autre raison de pleurer. Il n’était pas très délicat, ce n’était pas le type de personne à aller voir pour trouver du réconfort bien au contraire, mais à vrai dire je n’avais pas vraiment le choix. Il était l’une des seules personnes sur qui je pouvais compter et malheureusement pour moi, je n’avais pas beaucoup d’amis dignes de ce nom. Qu.. Qu’est-ce que je vais devenir moi.. ? Demandai-je entre deux sanglots. Madison ne m’a pas donné de nouvelles depuis des mois… Hayden est mort… je n’ai plus de frère depuis des années.. mon fils est entre la vie et la mort, et toi.. toi je ne sais jamais si tu seras là demain. En résumé je n’avais que Noah, une valeur sûre bien que je ne le connaisse que depuis quelques mois. Dis-moi.. Comment je suis censée sortir de ça ? A quoi on doit s’accrocher quand on n’a plus rien ? Demandai-je tout en continuant de pleurer. Je l’avais repoussé un peu histoire de le regarder, avec un peu de chance je retrouverai un peu d’espoir.
   

Geane venait de recevoir un autre coup de masse sur la tête, Hayden son mari, était décédé en mission. C'était nul pour elle en ce moment et je ne savais pas trop quoi dire pour l'aider à aller mieux. L'important c'était qu'elle focus sur sa guérison et non pas être distraite par autre chose. Difficile maintenant de la soutenir! Les hommes quittèrent heureusement la pièce pour nous laisser seuls, les papiers ce n'était pas important pour l'instant même si elle héritait de beaucoup. Qu.. Qu’est-ce que je vais devenir moi.. ?  Madison ne m’a pas donné de nouvelles depuis des mois… Hayden est mort… je n’ai plus de frère depuis des années.. mon fils est entre la vie et la mort, et toi.. toi je ne sais jamais si tu seras là demain. Dis-moi.. Comment je suis censée sortir de ça ? A quoi on doit s’accrocher quand on n’a plus rien ? Je n'avais pas vu Geane souvent dans cette position et je dois bien l'avouer, ça me perturbait vraiment beaucoup. Elle pleurait et cette vision m'était presque insupportable. Ça me mettait en colère contre la vie dans ce temps là, j'avais le goût de frapper un bon coup dans le mur, mais ça n'allait pas régler les problème de Geane.

- Ne dis pas ça... Ne pleure pas! Tout va s'arranger, il faut que tu sois forte pour Riley et je sais que.... Je sais que tu penses que je vais partir, mais non je veux rester et t'inviter chez moi serait l'idéal. Si tu ne me laisses pas de chance de te prouver que je suis capable de faire des choses pour toi, je vais être obligé de t'attacher et de te kidnapper. Je veux que tu ne baisses pas les bras et que tu continues d'être Geane... d'être forte!

Je lui en avais fait baver plusieurs fois et pourtant, elle revenait vers moi peu importe ce que j'avais pu faire sans me juger. J'étais capable d'au moins faire ça pour elle même si Père disait que j'étais faible... Je m'en moquais de son opinion, je voulais vivre pour moi. Geane continuait de pleurer, elle n'avait pas l'esprit clair encore une fois, mais il fallait qu'elle se calme.

- Tu veux un calmant, quelque chose? Dis-moi ce que tu veux Geane?

Elle n'était pas obligée de me donner une réponse pour que je m'occupe d'elle, je pense qu'au final, elle n'aurait pas vraiment le choix. Si elle pense que je laisserai Noah s'en charger, elle se trompe.

   

Maintenant que les deux bonhommes étaient partis, je me laissais aller. Je pleurais et je parlais sans filtre, je ne réfléchissais pas et je disais tout ce qui pesait lourd sur mon coeur. J'étais triste et désespérée. Je souffrais aussi bien physiquement que psychologiquement. Je crois que si je n'avais pas été bloqué par ce foutu plâtre je me serais levé pour me jeter par la fenêtre sur un coup de tête. Avec un peu de chance, cette impulsion m'aurait été fatale et je n'aurai plus eut à me soucier de rien. Ne dis pas ça... Ne pleure pas! Tout va s'arranger, il faut que tu sois forte pour Riley et je sais que.... Je sais que tu penses que je vais partir, mais non je veux rester et t'inviter chez moi serait l'idéal. Si tu ne me laisses pas de chance de te prouver que je suis capable de faire des choses pour toi, je vais être obligé de t'attacher et de te kidnapper. Je veux que tu ne baisses pas les bras et que tu continues d'être Geane... d'être forte! Déclara le jeune homme complètement désemparé. Il est clair qu'il ne m'avait jamais vu ainsi et il était fort possible que ça le trouble quelque peu. J'avais secoué la tête négativement, je n'étais plus capable de rien. Je suis pas ce genre de fille Seb, tu te trompes complètement sur mon compte... Lui répondis-je en sanglotant toujours. Et.. et si tu as l'intention de me laisser un jour, je t'en supplie, fais le maintenant. J'veux plus jamais revivre ça.. Je me tue par la suite, tout en continuer de pleurer silencieusement. J'avais besoin d'être seule un instant, histoire d'accuser le coup sans avoir qui que ce soit sur mon dos entrain de s'inquiéter. Tu veux un calmant, quelque chose? Dis-moi ce que tu veux Geane? me demanda le beau brun à mes côtés. Je secouai négativement la tête tout en le regardant. Vas voir Riley, ou sors. Fais ce que tu veux en fait, mais laisse moi seule. Je m'en voulais un peu de lui demander ça parce que je sais qu'il aurait fait n'importe quoi pour moi à cet instant, mais je le savais mal rien qu'à me regarder et ce n'était pas vraiment ce que je voulais.

 

J'avais essayé de trouver les mots juste pour apaiser l'esprit de Geane, mais je crois que rien n'aurait pu la soulagée de ce qu'elle était en train de vivre. J'avais touché le fond bien des fois et pourtant, je pense qu'en ce moment, elle venait de me battre. Je suis pas ce genre de fille Seb, tu te trompes complètement sur mon compte... Et.. et si tu as l'intention de me laisser un jour, je t'en supplie, fais le maintenant. J'veux plus jamais revivre ça.. Elle était en train de pleurer et je dois bien l'avouer, je ne savais plus quoi lui dire. Je ne sais pas pourquoi elle pensait que je m'en irais... j'étais là pour rester... pour elle et pour Riley. Je venais même de lui proposer de venir chez moi, je ne pense pas qu'elle considérait mon offre comme vraie. Je lui proposai alors un calmant, comme quoi la drogue pouvait être notre seule amie dans les moments les plus pires. Vas voir Riley, ou sors. Fais ce que tu veux en fait, mais laisse moi seule. Je l'avais regardé d'un air surpris, mais elle ne me regardait plus maintenant, elle voulait vivre ça toute seule. Vu que je n'étais pas du tout doué pour ça, je me sentais mal de rester, mais en même temps, je me sentais mal de partir.

- Bon, écoute, je vais te laisser du temps toute seule, mais ne pense pas que je t'ai fait une proposition en l'air... si je dis quelque chose, je m'en tiens à ça! Je me levai alors près du lit et je rajoutai ensuite: Tu as beau croire que tu n'es pas forte, c'est un mensonge, t'es une McCallister, tu survies à tout... Riley va s'en sortir et tu vas voir ce sera grâce à toi et non pas à moi. Il veut revoir sa maman.

J'avais tant de choses à lui dire aussi sur ce que je pensais d'elle, mais elle avait mal et je ne pense pas dans l'état qu'elle est qu'elle va réellement m'écouter. Je pourrais peut-être lui dire plus tard. Je me dirigeai vers la porte où je fermai la lumière dans le but qu'elle se repose. En sortant de là, je dirais que c'était comme si un poids s'enlevait de mes épaules... ce n'était pas facile en ce moment et j'aurais aimé mieux être ailleurs, mais je me sentais responsable et je ne voulais pas lâcher Riley ni Geane, je devais mériter mon titre de père au moins.