Quinze jours que les vacances ont commencé. Le bonheur. J’aime ce que je fais. J’aime accompagner les enfants dans leur éveil, leur apprendre à reconnaître leur prénom, les couleurs, à compter, écrire, lire, développer leur imaginaire. Mais je dois avouer que les vacances ne sont pas de tout refus. Et encore plus les vacances d’été. Les plus longues vacances de l’année. Celles qui nous permettent de véritable se reposer et recharger les batteries pour une rentrée des plus mouvementées. On ne va pas se mentir, les rentrées de classe en maternelle n’ont jamais été évidente pour les enfants, surtout. La séparation avec les parents. C’est le plus dur, ca dure entre dix et quinze jours. Mais se sont les jours les plus durs, c’est pourquoi, je profite de mes vacances pour pouvoir être au top à la rentrée. Et pour ce faire, aujourd’hui, c’était playa. Avec des amis, on avait décidé de se rendre à la plage, afin de surfer un peu, les coefficients pour les vagues semblaient être top pour une bonne cession surf. C’est alors que nous nous rendions sur le sable chaud, planche sous le bras, et hop c’est parti. Nous passions quasiment l’après-midi dans l’eau. Il faut dire que j’adorais ça. J’étais tel un poisson dans l’eau. Et puis l’eau était vraiment à une bonne température. On aurait pas pu rêver mieux. Toutes les conditions étaient présentes pour passer une après-midi royale. Quand la mer descendait, nous regagnions le sable où nous décidions par la suite d’aller boire une petite bière, c’est alors qu’assis sur la terrasse, je recevais un coup de téléphone de mon père qui me demandait de venir manger chez eux ce soir, car il organisait un petit repas avec la famille Denham. « Riley sera là ? » Le questionnais-je. Evidemment, c’était la première chose que je demandais. Riley. Mon meilleur pote. C’était un mec complètement déjanté, un peu comme moi, et parfois même pire, notamment quand il se lançait dans le sauvetage de chat avec son déguisement totalement en décalé. « Non, en revanche il y aura sa sœur » J’avais cependant bien compris le sous-entendu de ce dernier. Je roulais les yeux au ciel, sans pour autant répondre quoi que ce soit face à cette remarque, puis j’acceptais l’invitation. « Bon, les gars, c’est pas que, mais j’dois filer, j’ai un repas avec mon père ce soir, et j’avais complètement oublié » Ok, j’avais légèrement menti, mais bon, si je leur disais que ça venait de se faire, ils allaient me chambrer, et tout faire pour que je reste avec eux, surtout qu’on avait prévu de terminer la soirée ensembles. Je terminais toutefois ma bière, puis les laissais pour rentrer chez moi afin de prendre une bonne douche bien fraîche et de me préparer pour aller chez mon père afin de l’aider.
Je décidais d’arriver plus en avance que prévu afin d’aider mes parents à préparer le repas et à installer la table en cas de besoin, et puis, ça me permettrais de passer un peu de temps avec eux, car ça faisait un petit moment que je ne les avais pas vu. Dès lors où ma mère ouvrit la porte, cette dernière m’enlaçais tendrement. Je déposais un baiser sur la joue de cette dernière puis entrais à l’intérieur. « A quelle heure la famille Denham doit arriver ? » Les questionnais-je avant de piocher quelques gâteaux apéritifs. « Entre 19h30 et 20h00 » J’hochais la tête positivement, puis me mis à aider ma mère dans les préparatifs du repas. Puis très vite, l’heure passait et la sonnette retentit dans toute la maison. Comme mes parents étaient occupés, je me chargeais d’aller accueillir nos invités. C’est alors que je me retrouvais face au père Denham, ainsi qu’à la sœur de mon meilleur ami. Un sourire se glissait subtilement sur mes lèvres, serrant dans un premier temps la main du père de la jeune fille, pour ensuite embrasser la joue de la jeune fille par politesse. « Allez-y entrez, papa & maman vous attendent sur la terrasse » Tandis que le père avançait rapidement, Mischa quant à elle, restait à mes côtés. « Ca faisait un moment, comment ça va ? Et où est Riley encore ? » Demandais-je en riant légèrement. A mon avis, il devait encore être occupé à sauver un chat, ou à dragouiller je ne sais qu’elle jolie fille. Ce mec était un véritable tueur.

Les volets baissés, le ventilo en marche, la musique résonnant dans la petite chambre – mais pas trop fort pour ne pas déranger sa mère –, toutes les conditions étaient réunies pour passer une bonne journée devant son écran. Mischa avait passé une bonne partie de sa matinée à choisir, assembler et raccorder chaque plan dans le bon ordre pour le montage de son nouveau court-métrage, le premier depuis qu’elle était de retour à Miami. Le midi, elle avait fait semblant de ne pas entendre les appels de son père qui lui demandait de venir manger avec lui. Mischa savait très bien qu’elle devrait aussi affronter sa mère mais elle avait encore du mal à la regarder en face. La maladie l’avait littéralement changé et elle ne la reconnaissait plus. Et puis, elle ne voulait pas se rendre compte de ce qu’elle deviendrait aussi plus tard si aucun traitement n’avait été trouvé. Mischa ne voulait pas devenir sa mère, cette femme qui n’arrivait quasiment plus à parler correctement, aux mouvements anormaux et aux sautes d’humeur constantes. Alors, elle s’arrangeait toujours pour la voir le moins souvent possible. Sauter les repas avec ses parents était donc devenus une habitude. Elle attendait qu’ils sortent – comme chaque jour après le repas – pour descendre et prendre ce dont elle avait besoin et ensuite s’enfermer à nouveau dans sa chambre. Mischa aurait préféré avoir son propre logement mais elle n’avait pas un rond, ayant tout dépensé pendant son voyage. Garder des chiens ne lui rapportait pas beaucoup mais elle mettait tout de même cet argent de côté dans l’espoir de pouvoir s’émanciper un peu. Ou alors elle donnerait cet argent à son père pour payer un établissement spécialisé pour sa mère. Elle ne savait pas encore ce qui serait le mieux.

Mischa était en pleine recherche d’inspiration pour son prochain scénario quand son père frappa à la porte de sa chambre. Il entra après qu’elle l’y eu autorisé et regarda son bazar en soupirant. Sans lui demander, il s’approcha de sa fenêtre et ouvrit le volet, éblouissant Mischa qui n’avait pas vu la lumière du jour depuis qu’elle était descendu pour chercher de la nourriture. « On va chez les Fitzgerald ce soir tu te rappelles ? Je t’en ai parlé hier. » lui dit-il en s’approchant d’elle. Mischa ne se souvenait absolument pas de cette conversation. Il lui avait peut-être encore parlé alors qu’elle était concentrée sur autre chose. Il savait pourtant qu’elle n’écoutait rien quand elle sur un de ses projets. « Ouais…je me souviens… » mentit-elle sans aucune conviction. Il ne fut pas dupe mais ne fit aucun commentaire. « Tu ne comptes pas y aller en pyjama ? » demanda t-il en lui indiquant sa tenue. « C’est pas un pyjama » répondit-elle en baissant le regard vers son tee-shirt Attack on Titan et son short en jean. « Mets autre chose » lui ordonna t-il avant de quitter la chambre. Mischa se leva rapidement et le stoppa. « On y va que tous les deux ? » demanda t-elle, espérant que sa mère ne les accompagnerait pas. « J’ai pas réussi à joindre Riley, et Evan est occupé, alors oui » Mischa hocha la tête, un peu rassurée. Cela ne l’étonnait pas pour Riley, il devait avoir tout un tas de choses à faire. Leur père n’était pas totalement aveugle quant aux occupations de Riley mais il préférait ne pas aborder le sujet, moins il en savait mieux c’était. Mischa n’était pas du même avis et cela lui manquait de ne plus pouvoir filmer les péripéties de son frère. Il avait été une grande inspiration pour certains de ses projets.

Elle enfila une robe parce qu’elle savait que ça ferait plaisir à son père, et il fallait se faire pardonner tous les moments où elle avait fui à cause de sa mère. Elle était ensuite retournée sur son ordinateur jusqu’à ce que son père l’appelle. Mischa avait évité de regarder sa mère avant de suivre son père jusqu’à la voiture. Ils étaient arrivés chez les Fitzgerald assez rapidement et son père avait sonné à leur porte. Isaac leur ouvrit, au grand bonheur de son père. C’était parti… Tous les deux se serrèrent la main et Mischa eu le droit à un baiser sur la joue. Elle lui sourit en retour. Son père les laissa rapidement tous les deux, on se demandait pourquoi… Isaac lui demanda comment ça allait, l’interrogeant aussi à propos de Riley. « Aucune idée mais je m’inquiète pas trop. Il se débrouille bien dans son costume moulant. » répondit-elle avec un sourire. « Alors c’est quoi le plan Fitzy ? On la joue cool pendant tout le repas jusqu’à ce que l’un de nous pète un plomb et admette qu’il est gay ? » dit-elle, un peu plus bas. A chaque fois que leurs parents se voyaient, ils parlaient d’eux comme d’un futur petit couple. Alors ils s’étaient tous les deux vite adaptés à la situation. Son père apparut au bout du couloir, il avait passé la tête pour regarder les deux jeunes. « On arrive » dit Mischa un peu plus fort. « Oh ça ne nous dérange pas, prenez tout votre temps » Il s’eclipsa à nouveau et Mischa se tourna vers Isaac en soupirant. « Prêt ? »  

Passer la soirée en la compagnie de la famille Denham n'était pas pour me déplaire, bien que je fus un peu déçu lorsque mon père m'apprenait que malheureusement mon meilleur ami ne serait pas là. Par contre, il ne se faisait pas prier pour me faire sous-entendre qu'il y aurait la soeur de ce dernier. Je ne sais pas pourquoi, mais la dernière lubie de mes parents, et des parents Denham était de nous mettre ensembles Mischa et moi. Alors il est vrai que c'était une très jolie fille, je ne pouvais pas le nier. Mais Mischa était une bien trop bonne amie à moi pour que j'envisage quoi que ce soit avec elle. Et réciproquement. Nous en rigolions plus qu'autre chose. Mais bon, il nous arrivait aussi d'en avoir assez. Enfin, on leur avait pourtant déjà expliqué, et ce à de nombreuses reprises, mais visiblement, ils n'avaient pas l'air de comprendre. Je savais pertinemment que ce soir, on aurait encore droit à leur lourds sous entendus. Mais bon, si j'avais refusé d'assister au repas, mon père m'aurait surement fait la morale, comme quoi je ne passais plus à la maison depuis que je travaillais. En même temps, ce n'est pas ma faute si j'avais du travail. Dans le fond, ils avaient du mal à me laisser filer. J'étais le dernier de la famille. Alors autant vous dire que ce n'était pas une mince affaire. Heureusement que j'avais des parents super, même s'ils étaient un peu lourd par moment surtout avec Mischa, ils voulaient absolument que je me trouve quelqu'un, mais ce qu'ils n'avaient pas compris c'est que je n'avais pas besoin d'eux, puis actuellement, je n'avais aucune envie de me poser. J'étais bien seul. De plus, avec le métier nocturne que je faisais, surement peu de personne accepterait, chose que je pouvais comprendre, et puis, j'avais envie de profiter de ma jeunesse, donc je construirais ma vie bien assez tôt, donc autant en profiter tant que je le pouvais encore.
Arrivé chez eux en premier, ma mère ne put se retenir de me prendre dans ses bras comme si cela faisait des semaines qu'elle ne m'avait pas vu. Un sourire se glissait sur mes lèvres tandis que je la serrais fort dans mes bras, puis entrais ensuite à l'intérieur, mais très vite, après les avoir aidé à installer la table, la sonnette retentit. Mes parents étant occupés, je me chargeais d'aller accueillir nos invités. Je faisais en premier face au père Denham, avant de croiser le regard de Mischa. Je les laissais entrer, puis le père de la blondinette rejoignait mes parents, tandis que Mischa restait à mes côtés. Cela faisait un petit moment que nous ne nous étions pas vus. Et j'étais plutôt content de la voir. J'avais toujours apprécié cette fille. Il faut dire que nous nous connaissions depuis bien longtemps, et nous avions l'habitude de nous côtoyer puisque je passais beaucoup de temps avec son frangin qui n'était autre que mon meilleur ami. Il exagère, il aurait pu venir au moins pour nous soutenir ! m'exclamais-je en rigolant légèrement tandis que Mischa me lançait son plan. Je ne pus me retenir de pouffer de rire tandis que mon père manifestait sa présence à l'entrée du couloir, la jeune fille l'informait de notre arrivée se retournant vers moi. Je t'avertis, c'est surement pas moi qui jouerait le gay, tu veux que je sois déshérité pour le restant de ma vie ? Moi en tout cas, si on pouvait m'éviter ça, ça m'arrangerait, déclarais-je en rigolant. Et imagines le pire. Si je leur dis que je suis gay avec ton frangin, je crois qu'il y a moyen que certaines personnes à table fassent une syncope, déclarais-je avant de rire de plus belle. Aller viens bébé, on nous attend, repris-je avant de pouffer de rire puis de la laisser passer la première pour regagner la terrasse. Etant donné qu'il faisait beau, nous avions prévu de manger sur la terrasse. Alors que nous nous installions à table, bien entendu, la famille avait fait en sorte que nous soyons face à face. Bon finalement, ce n'était pas plus mal, on pourrait se comprendre d'un regard lorsque nous déciderions de sortir le grand jeu. Je te sers quelque chose à boire ? lui demandais-je avant que mon père ne me lance un pic à ce propos, je ne le connaissais que trop bien, et je sentais que si je ne m'y prenais pas en premier je subirais les remarques de ce dernier.

Bien que ça lui soit totalement sortie de la tête, Mischa fit semblant de se souvenir que son père et elle devaient manger chez les Fitzgerald le jour-même. Si elle y allait c’était en grande partie pour lui faire plaisir et rattraper tous les moments qu’elle avait passé loin de lui pour éviter sa mère. Elle avait donc facilement cédé et avait même accepté de changer de tenue pour l’occasion, troquant ses habits décontractés pour une robe. Mischa savait que cela ferait plaisir à son père, et certainement aussi aux parents d’Isaac. A chaque fois qu’ils se réunissaient, ils mettaient toujours une stratégie en place pour qu’Isaac et elle se retrouvent seuls, ensemble. Ils avaient à chaque fois le droit à des mots, des sous-entendues… Et tout cela avec autant de discrétion qu’un éléphant se trouvant au milieu d’une basse-cour. C’était parfois amusant et d’autres fois épuisant. Ils avaient bien tenté de leur faire comprendre qu’il n’y avait rien entre eux mais leurs parents ne les écoutaient pas. C’était ancré dans leur tête et rien ne réussissait à les faire changer d’avis. Mischa, cette fois, n’avait quasiment pas rechigné et avait suivi son père plutôt calmement.

Une fois arrivés chez les Fitzgerald, Isaac leur ouvrit la porte et les accueillit. Isaac indiqua rapidement au père de Mischa que ses parents l’attendaient sur la terrasse. Son père s’éloigna donc tandis que Mischa restait aux côtés d’Isaac. Il aborda le sujet Riley, lui demandant où il était passé. Comme souvent, Mischa n’en avait pas la moindre idée, Riley était un électron libre. « Il exagère, il aurait pu venir au moins pour nous soutenir ! » dit Isaac en rigolant. Riley aurait pu rigoler de nous s’il avait été là, mais nous n’aurions malheureusement pas de spectateur pendant ce repas. Un plan germa d’ailleurs dans la tête de Mischa qui imagina que l’un d’eux pourrait admettre qu’il est gay durant le repas. « Je t'avertis, c'est surement pas moi qui jouerait le gay, tu veux que je sois déshérité pour le restant de ma vie ? Moi en tout cas, si on pouvait m'éviter ça, ça m'arrangerait. Et imagines le pire. Si je leur dis que je suis gay avec ton frangin, je crois qu'il y a moyen que certaines personnes à table fassent une syncope. » lui répondit Isaac. Mischa rigola, imaginant très bien la scène. « Oh il faut absolument qu’on fasse le coup un jour. Riley serait pas contre je suis sûre ! » s’exclama-t-elle, assez excitée par cette idée. Elle ne voulait pas que l’un de leur parent fasse une syncope bien sûr mais elle se disait que cela pourrait faire une bonne revanche pour toutes les fois où ils les avaient agacés avec leurs sous-entendues. « Aller viens bébé, on nous attend » Mischa leva les yeux au ciel en pouffant de rire elle aussi. Ils rejoignirent leurs parents sur la terrasse et s’assirent l’un en face de l’autre par manque d’autres possibilités. Leurs parents avaient fait exprès bien sûr. « Je te sers quelque chose à boire ? » demanda Isaac. « Je vais prendre un coca s’te plait. » répondit Mischa, préférant éviter l’alcool pour ne pas empirer la situation. Mischa remarqua tout de suite les regards échangés, heureux de voir Isaac s’occuper d’elle spécialement. « Très jolie robe Mischa, tu ne trouves pas Isaac ? » demanda la mère de celui-ci. « Ça c’est vrai Isaac, j’attends quelques compliments » dit Mischa avec un sourire en coin qu’elle eut du mal à dissimuler.
 

Passer la soirée avec la famille Denham n'était pas pour me déplaire, jusqu'à ce que j'apprenne que finalement, mon meilleur ami ne serait pas de la partie. Je lui avais immédiatement envoyer un texto mais rien à faire, il ne l'avait pas lu, et donc par conséquent il n'y avait pas répondu. Je me demandais bien ce qu'il pouvait bien faire ce soir pour ne pas venir manger à la maison. Ce n'était pas du style de Riley de rater un dîner chez moi. Bon toutefois, mon père n'avait pas manqué de me prévenir au téléphone qu'il y aurait Misha. Misha, c'était la soeur de Riley. Du coup on se connaissait vraiment bien, mais je ne sais pour quelle raison, nos parents s'étaient mit en tête que ça serait bien que leur fils et leur fille se mettent en couple. Seulement, ils ne nous avaient pas demandé notre avis, puis bien que Misha soit blonde, et belle, il n'en demeure pas moins que je ne m'imaginais pas avec elle. Je l'appréciais beaucoup mais c'était une amie, je la considérais un peu comme un soeur quoi, comme Riley vu que nous avions été élevés ensembles, du coup, je ne pouvais pas concevoir de me mettre avec elle, et par chance, elle pensait exactement la même chose. Nous étions amis et ça s'arrêtait là. Pour une fois que nous étions d'accord sur quelque chose, car nous adorions ne jamais être d'accord l'un avec l'autre, mais il y avait des fois où il fallait mettre sa fierté de côté et dans cette situation nous la mettions tous les deux de côté. En arrivant chez moi, j'indiquais au père Denham de rejoindre mes parents dans le jardin, cela lui permettrais d'éviter de me faire une quelconque remarque sur quoi que ce soit. Maintenant, ce que je redoutais c'était le moment où nous devrions se mettre à table. Misha lançait une idée qu'elle trouvait visiblement intéressante, de mon côté si je voulais me faire déshériter, effectivement, c'était l'idée du siècle, seulement, je me voyais mal annoncer à mes parents en plein dîner que j'étais gay, d'autant plus que je ne l'étais pas. Je me mis alors à rire. Avant d'ajouter que si j'avouais ête gay avec Riley, je pense qu'à mon avis on allait perdre mutuellement nos parents, donc c'était une très mauvaise idée bien que cela pouvait être amusant malgré tout. En même temps, Riley me kiff qu'est-ce que tu veux, lâchais-je en riant légèrement. Il est vrai que Riley et moi étions vraiment proches, et il se trouve que ce dernier m'avait toujours idéalisé, et il faut dire que c'était réciproque, seulement, j'étais moins expressif que lui. Voilà toute la différence, mais il n'en demeure pas moins que ce mec, je l'avais placé sur un pied d'estale tant je le kiffais quoi. J'avais de la chance d'avoir un ami comme lui dans ma vie, aussi délirant qu'il puisse être, il répondait aussi toujours présent dans n'importe quelle situation. C'était le genre de personne que je pouvais appeler à quatre heures du matin pour m'aider à enterrer un corps qui viendrait à la course. Bien sûr, jouant le jeu, j'avais appelé Misha bébé. Finalement le fait que nos parents veuillent nous mettre ensembles me faisait plus rire qu'autre chose. Je lui demandais ce qu'elle voulait boire, puis attrapais la bouteille de coca avant de regagner l'extérieur où je lui servis un verre de coca. Voilà pour toi, lâchais-je avant de me servir un petit scotch. Ma mère ne put alors se retenir de faire une remarque à Misha au sujet de sa robe, me prenant pour partir. Je levais les yeux au ciel, tandis que Misha lançait une phrase qui m'amusais à mon tour. De toutes les façons, quoi qu'elle porte, tout lui va, lâchais-je en mode gros loveur. J'essayais de me retenir, mais clairement, j'avais envie de rire. Il faut dire qu'ils nous poussaient tellement l'un dans les bras de l'autre, que je ne pouvais me retenir d'entrer dans le jeu tout comme le faisait Misha. Vous avez entendu ce que mon fils a dit à Misha ? demandait ma mère à l'attention du père de Misha et de mon père. Je vous jure, celle-là, elle n'en ratait pas une. Ca va maman, soupirais-je tout en continuant de jouer le jeu. On finit par trinquer à cette petite soirée puis ensuite je bus une gorgée de mon scotch. Alors Misha, où en es-tu de tes relations ? demandait ma mère à cette dernière, sans gêne, et ce devant moi. Maman, ça suffit, lâchais-je à cette dernière, tout en restant poli avec ma mère, je ne comptais pas m'énerver, mais en même temps elle le faisait exprès, je ne voyais que ça. Et connaissant ma mère, je l'avais compris à l'intonation de sa voix.