little baby don't you cry

sebastian & eliza

Ma vie était changée à jamais, désormais. Il n'y avait plus de retour en arrière. J'avais eu neuf mois pour m'y préparer, certes, mais... tout était différent. J'avais eu l'imbécilité de penser, pendant ma grossesse, que je trouverais les réponses en voyant mon enfant devant moi, qu'alors je saurais quelle direction prendre et quels choix faire. Or, j'étais aujourd'hui plus perdue que jamais. Cela faisait deux jours que j'étais officiellement mère d'un petit Eliott et je ne savais toujours pas si j'étais capable de ça, capable d'assumer tout, et ce même si Derek serait là. J'étais, à mon grand étonnement, rongée par une espèce de culpabilité bizarre et qui ne me ressemblait pas du tout le concernant. Enfin. Je n'avais vraiment pas le temps pour les remords et les regrets. Maintenant, l'unique chose qui restait à faire était de foncer. J'avais voulu garder cet enfant, ne pas l'abandonner à la naissance, pour prouver à tout ceux qui m'en croyait incapable que je pouvais éduquer un gosse correctement. Il n'y avait plus qu'à. Je jetai un regard à Eliott, qui dormait dans son berceau, et m'assit sur mon lit. Les journées étaient longues, à l'hôpital, et me rappelaient de douloureux souvenirs d'après mon accident. Ma blessure avait d'ailleurs donné du fil à retordre au médecin lors de l'accouchement, qui craignait que la cicatrice ne se rouvre en provoquant une hémorragie. Mes pensées dérivèrent presque immédiatement sur Sebastian, mon frère, que je n'avais pas vu depuis plusieurs mois. Depuis le jour où j'avais débarqué chez lui pour lui annoncer, de but en blanc, ma grossesse. Mauvaise technique, probablement, mais j'avais préféré y aller franchement, avec lui. Même si je m'attendais à ce qu'il prenne tout cela très mal, j'avais néanmoins été extrêmement déçue par son attitude. J'aurais préféré mourir plutôt que de l'admettre publiquement, mais il me manquait. J'avais besoin de mon frère, pour me soutenir, pour être près de moi. J'allais en baver, les mois prochains, et j'aurais aimé qu'il soit à mes côtés. Je saisis mon téléphone et composai son numéro. J'hésitai un instant, puis rédigeai ce message. « Seb. Tu le sais sûrement, mais j'ai accouché il y a deux jours. Je suis chambre 375, si tu veux passer ». Le message était froid, mais clair. Je voulais qu'il vienne. J'avais terriblement besoin de lui. Ç'avait toujours été nous deux contre le reste du monde, depuis toujours. On affrontait tout ensemble, l'adversité, les parents, les règles, tout. On était les McKay. Mais depuis quelques mois, je doutais de cela. Je m'allongeai sur mon lit, soucieuse. Une partie de moi espérait sincèrement que mon frère allait se pointer, tandis que l'autre s'attendait à son absence. On ne pouvait jamais rien savoir, avec Seb.

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Comme si ce n'était pas assez, ma soeur venait de m'apprendre qu'elle avait accouché... Je me sentais un peu mal de ne pas l'avoir vu pendant des mois, mais il faut dire que notre entente n'avait jamais été très bonne. Elle avait prit une balle par ma faute et elle se disait changée. J'avais eu du mal, elle avait été plus gentille, mais pour ma part, j'avais toujours préféré un fossé entre nous deux. C'était comme ça après tout avec les gens que j'affectionnais. Jamais je ne pourrais lui dire ça de toute façon... Pour elle, j'avais même tué le mec qui lui avait tiré dessus, je pense qu'elle ne pouvait pas dire que je me foutais de sa personne. J'avais été surpris qu'elle laisse le message sur ma boîte vocale... Je l'avais même écouter deux fois et je pouvais voir qu'elle avait prit un ton plutôt sec pour m'annoncer cet événement. Pourquoi ma soeur avait-elle voulu un bébé d'un mec avec qui elle avait couché par hasard? Je ne comprenais pas... En même temps... Pourquoi Geane avait-elle voulu garder ce bébé? Mon bébé? Tout cela se mélangeait dans ma tête et j'avais du mal à y voir un sens. Étant à l'hôpital la plupart du temps en pédiatrie pour Riley, il ne me fallait qu'emprunter l'ascenseur pour monter d'un étage pour aller trouver ma soeur. J'avais soupirer et mis mon orgueil de côté, c'était supposé être un jour heureux... J'étais à présent oncle. Je ne savais même pas si ma soeur avait eu une fille ou un garçon, c'était lamentable! Je pris tout de même une peluche bleue à la petite boutique de l'hôpital afin de l'amener à ma soeur. Je ne sais pas pourquoi, j'avais le pressentiment qu'elle avait eu un garçon. Je me rendis alors à la chambre d'Eliza afin de voir mon neveu et ma soeur. Je frappai en entrant et constatai alors qu'elle était seule. Père devait jubilé d'être grand-père... à nouveau.

- Toc toc...

Je mis Mr. Lapin en face de moi comme pour lui montrer que je venais en paix. Il y avait un bébé qui dormait paisiblement dans son petit "aquarium", il était si petit. J'eus un pincement au coeur, je n'avais pas vu Riley comme ça.

- Hey... mais c'est un petit bonhomme! J'avais vu juste!

Je m'empressai de voir son fils si petit et je trouvais ça bien fascinant... Peu importe qui était le père, je pense que ma soeur s'en sortirait très bien malgré son caractère de merde parfois. Je touchai la tête du petit être un instant avant de lancer la peluche à ma soeur et venir près d'elle.

- Tout s'est bien passé? Tu l'as bien fait, je trouve.

J'aurais aimé être au courant de son accouchement bien avant aujourd'hui à vrai dire, mais en même temps, je ne pouvais pas lui en vouloir d'avoir pris de la distance avec moi après ce que je lui avais dit. L'avortement n'avait pas été une idée grandiose venant de ma part. Je me rappelais encore ce matin où elle s'était pointé tôt pour me l'annoncer... J'étais encore dans les vapeurs de la veille et j'étais plutôt grincheux. Ma soeur avait l'air contente de me voir malgré tout et j'espérais que ca ne soit pas juste une impression.

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Est-ce que Seb allait venir, et si oui, comment allait-il réagir... comment allait réagir père, et Jordan, et Daniel... et Derek... Ces questions me tourmentaient sans cesse. J'aimais tellement paraître indépendante et forte, alors qu'en vérité j'étais terriblement dépend ante du regard des autres. J'aurais dû les envoyer tous se faire voir quand ils m'avaient dit que j'étais incapable d'élever un gosse. D'ailleurs, c'était ce que j'avais essayé de faire quand Seb m'avait bien gentiment conseillé d'aller me faire avorter. Pourtant, j'avais continué de douter de moi et de ma capacité à être mère, et surtout, j'avais regretté l'absence de mon frère pendant ces longs mois de grossesse... Je lui avais tout de même envoyé un message, certes un peu froid, pour le prévenir que son neveu était né. J'étais sûrement une idiote d'espérer qu'il passe me voir, mais bon, savait-on jamais... ? Peut-être que par miracle, Sebastian déciderait d'enterrer la hache de guerre. Néanmoins, je ne me faisais pas trop d'espoir, et c'est pour cela que je sursautai quand la porte de ma chambre s'ouvrit. Je ne m'attendais pas à de la visite, et encore moins à celle de mon frère... Il ouvrit la porte et pénétrai dans la pièce, tenant dans ses mains une peluche. J'étais tellement surprise que je restais assise sur mon lit, sans rien dire. J'étais hébétée. Il avait même apporté une peluche ! Alors Sebastian venait vraiment pour faire la paix ? Il faisait des efforts, en tout cas. J'aurais été stupide de le rembarrer. Je connaissais mon frère, et je savais que si je commençais à l'ouvrir, il allait l'ouvrir encore plus fort que moi, et nous n'en finirions jamais. Aussi décidai-je d'observer la scène sans mot dire, histoire de tâter le terrain. « Hey... mais c'est un petit bonhomme! J'avais vu juste!  » s'écria Sebastian en s'approchant d'Eliott. Sa réaction me toucha bien plus que je ne l'aurais imaginé. Je n'aurais jamais, au grand jamais, imaginé cette scène, Sebastian penché au dessus de mon fils, une peluche dans les mains... Ma gorge se serra pendant l'espace d'un instant, et je me dépêchai de ravaler mes larmes avant que mon frère ne remarque quelque chose. « Il s'appelle Eliott » balbutia-je tant bien que mal. Sebastian me lança la peluche, que j'attrapai au vol, avant de venir s'asseoir à mes côtés. « Tout s'est bien passé? Tu l'as bien fait, je trouve.» Sa remarque me fit sourire. « Il est beau gosse, j'avoue. Il tient ça de sa mère » souris-je. Et de son père, aussi, songeai-je avec un peu d'amertume. Son père était probablement le plus bel être humain qui puisse exister. À mes yeux, évidemment. « Ça s'est passé, on va dire... C'est pas très glorieux, un accouchement. C'est douloureux. Mais ça en valait la peine, je crois... » dis-je d'un ton vague. J'étais toujours incertaine quant à mon avenir et celui de mon fils. « Écoute, je suis désolée de ne pas t'avoir appelée plus tôt. J'aurais dû le faire, mais, après notre discussion... Le principal, c'est que je suis contente que tu sois là maintenant ».

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Tout n'était pas facile avec ma soeur, mais peu importe ce qui arrivait, elle était de ma famille et on s'était toujours bien épaulés dans les moments les plus durs même si on se faisait des coups bas de temps à autre. C'était ça être frère et soeur! Aujourd'hui, je m'étais présenté à sa chambre parce qu'elle m'avait contacté, je ne pouvais quand même pas ne pas m'arrêter, après tout j'étais ici beaucoup plus que chez moi dernièrement. Geane et Riley avaient besoin de soin et je voulais être là pour eux. Voir ma soeur allait me changer les idées, quoique travailler à ma boîte de nuit aurait été un meilleur choix... mais quand même, je savais qu'elle voulait me montrer son chérubin. En arrivant dans sa chambre, j'eus un sourire face au petit être qui se tenait dans sa bassinette. « Il est beau gosse, j'avoue. Il tient ça de sa mère » Elle avait émit un sourire, mais moi aussi je pouvais ajouter quelque chose à ça.

- Arrête de charrier, comme son oncle oui.

Elliot était petit, c'était le cas de le dire, je n'avais pas connu Riley ainsi, c'était troublant même. Ma soeur semblait être contente de me voir malgré ce qui s'était passé entre nous auparavant. Je m'installai dans le fauteuil adjacent à son lit pour discuter. « Ça s'est passé, on va dire... C'est pas très glorieux, un accouchement. C'est douloureux. Mais ça en valait la peine, je crois... » Je fis une face de dégoût... En effet, c'était surtout un moment que je n'aimerais pas assisté.

- Bon alors que le ballon est sorti, tu vas pouvoir te remettre à la gym parce que là... tu as du bid à faire partir.

J'avais ris en disant cela, elle savait bien que c'était pour la taquiner... Ça ne disparaissait pas comme ça un ventre de femme enceinte. Même si ma soeur était incertaine face à Elliot, je suis certain qu'elle ferait ce qu'il y a de mieux pour lui. Enfin, j'avais été méchant en lui disant d'avorter, elle faisait bien ce qu'elle faisait, mais maintenant qu'il était là, ce n'était pas le temps de flancher. Il fallait qu'elle soit à la hauteur! J'avais un peu peur, ma soeur était du genre girouette et lorsqu'elle consommait, elle faisait n'importe quoi. Espérons qu'elle ne fasse pas comme Père pour nous éléver après la mort de notre mère, je ne lui pardonnerai pas. « Écoute, je suis désolée de ne pas t'avoir appelée plus tôt. J'aurais dû le faire, mais, après notre discussion... Le principal, c'est que je suis contente que tu sois là maintenant ».

- Je ne t'en veux pas pour ça... j'ai déconné comme toujours! Tiens donc on dirait que les hormones de femmes enceinte ça te va très bien toi! Humeur joviale et tu es sentimentale!

C'était étonnant même! Pour une fois, je ne faisais pas le grincheux et elle avait dû le remarqué. Le fait est que je ne voulais pas être trop assommé par ma consommation de drogue, je limitais avec mes allés et venus ici pour voir mon fils et Geane.

- Écoute c'est un peu la merde là... Geane et Riley sont à l'hôpital et je ne sais pas quoi faire... C'est une longue histoire... Geane s'est fait percutée par une voiture avec Riley dans les bras et ça été la merde au début. J'ai voulu qu'elle vienne chez moi pour sa convalescence, mais elle s'obstine à rester ici. Riley va mieux et il pourra avoir son congé de l'hôpital bien avant elle. Elle ne me fait pas confiance pour Riley, je comprends totalement, mais je ne sais plus quoi lui dire pour la faire changer d'avis...

Oui, le grand frère demandais conseil à sa soeur parce que là, ça faisait des jours que je demandais à Geane et elle refusait tout le temps. Même que ça avait envie de mettre de pagaille entre nous deux. JE ne sais pas si Eliza aurait un conseil à m'offrir, mais au moins j'avais pu en parler à quelqu'un. Je ne voulais surtout pas que Noah l'invite chez lui et qu'elle accepte!

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Je ne voulais pas trop le montrer, sûrement par fierté, mais j’étais extrêmement heureuse de revoir Seb. Cela faisait des mois que nous ne nous étions pas vus et j’aurais été sincèrement blessée qu’il ne vienne pas pour la naissance de mon fils. Je n’étais pas très proche du reste de ma famille -disons que nous élever n’avait pas été une priorité pour nos parents, et à vrai dire, je ne les connaissais que très peu. Sebastian était, en fait, toute ma famille. Nous nous disputions tout le temps, mais nous finissions toujours par nous réconcilier. Je ne me voyais pas vivre sans Seb et j’avais l’impression que c’était réciproque, que je comptais plus à ses yeux qu’il ne voulait bien le montrer. Du moins, c’était ce que les paroles de Geane m’avaient laissé croire… Seb était rentré d’un air gai dans la chambre et s’était approché d’Eliott -j’avais toujours du mal à croire que c’était bien mon fils, mais bon, j’allais sans nul doute me faire à l’idée. Du moins je l’espérais. Nous débattues pour savoir de qui l’enfant tenait sa beauté ; Seb soutenait que c’était de lui, et moi, de moi. Je savais très bien qu’en réalité, le petit avait le visage de son père. Ce détail m’inquiétait d’ailleurs un peu trop…

Seb me demanda comment s’était passé l’accouchement, et mon ventre me lança en y repensant. Il avait duré extrêmement longtemps, car les chirurgiens avaient craint que les contractions et la poussée ne ré-ouvrent mon ancien blessure et que je fasse une hémorragie. J’avais eu tellement mal qu’à vrai dire, je n’avais pas pensé à cela. « Bon alors que le ballon est sorti, tu vas pouvoir te remettre à la gym parce que là... tu as du bide à faire partir. » plaisanta-t-il. Sa remarque me fit rire, d’autant plus qu’il avait pas tellement tort. Je n’avais pas pris énormément de poids pendant ma grossesse mais il fallait tout de même que je parvienne à perdre ce petit bide que j’avais pris. « Tais-toi, McKay » pouffai-je.

Je décidais ensuite de jouer franc jeu avec Seb et, chose rare, j’allai même jusqu’à m’excuser de ne pas l’avoir appelé plus tôt. Je savais bien que les choses avaient été compliquées mais quand même, il m’avait manqué alors que j’aurais juste pour appeler pour que l’on règle les choses. Mais non, j’avais été trop fière, comme d’habitude. « Je ne t'en veux pas pour ça... j'ai déconné comme toujours! Tiens donc on dirait que les hormones de femmes enceinte ça te va très bien toi! Humeur joviale et tu es sentimentale! » me répondit-il. Il était assez inhabituellement enjoué et ne refusait pas la discussion, c’était un bon début. D’ordinaire, lui comme moi fuyions toute sorte de règlement de comptes, préférant s’engueuler jusqu’à que cela nous épuise. Nous avions tout deux un très mauvais caractère et j’espérais sincèrement qu’Elliott n’en n’avait pas hérité. « Je pourrais dire pareil de toi Seb ! À vrai dire je suis surprise que tu sois venu comme ça, avec la peluche et tout, mais je vais pas m’en plaindre ! Serais-tu aussi sous effet des hormones de grossesse ? » dis-je avec un petit sourire. Je me tournai vers mon fils, qui, assoupi, tenait la peluche de Seb entre ses petits bras. « Tiens, je vois qu’Elliott a déjà jeté son dévolu dessus ».

Seb se fit soudainement plus sérieusement et commença à m’expliquer sa situation. « Écoute c'est un peu la merde là... Geane et Riley sont à l'hôpital et je ne sais pas quoi faire... C'est une longue histoire... Geane s'est fait percutée par une voiture avec Riley dans les bras et ça été la merde au début. J'ai voulu qu'elle vienne chez moi pour sa convalescence, mais elle s'obstine à rester ici. Riley va mieux et il pourra avoir son congé de l'hôpital bien avant elle. Elle ne me fait pas confiance pour Riley, je comprends totalement, mais je ne sais plus quoi lui dire pour la faire changer d'avis... » Je devais avouer que j’étais un peu sur les fesses, là. Ça faisait beaucoup d’informations à digérer en même temps et… merde, Seb venait me demander des conseils ! C’était probablement la première fois et ça me faisait tout drôle. Je fronçai les sourcils. « Mais Geane… Elle va s’en sortir hein ? C’est pas si grave ? » demandai-je, tout de même inquiète pour… ma belle-soeur ? Je ne savais pas trop quelle titre elle devait porter. « Enfin, je peux comprendre pourquoi elle n’a pas confiance… » soupirai-je. « Il n’y a pas moyen que tu ruses. Si tu veux qu’elle te laisse Riley, il faut que tu lui prouves qu’elle peut te faire confiance. Que tu es en capacité de t’occuper d’un gosse. Et ça commence par arrêter de toucher à la drogue » dis-je d’un ton gentil mais assez ferme. « Je peux toujours te coacher, t’apprendre à changer des couches » souris-je.

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J'avais toujours aimer faire chier ma soeur ou bien la taquiner tout dépendait de l'humeur du moment. Aujourd'hui, c'était différent, ma soeur m'avait appelé pour me dire qu'elle avait accouché, donc pour elle c'était un événement heureux et je me disais que c'était surement le bon moment pour qu'on se reparle et qu'on recolle les morceaux. Nous étions têtus tous les deux, donc il était certain qu'on allait se retrouver en chicane bien vite. Pour l'instant, c'était le drapeau blanc qui flottait c'est pourquoi je me permis une blague sur le ventre qu'elle allait devoir perdre. En guise de réponse, je devais me la fermer mais nous avions ris tous les deux. Elle avait pas tort, j'étais bien en ce moment rien à voir avec l'épisode de Hong Kong! Je lui expliquai donc l'histoire de Geane et de ce qui était aussi arriver à Riley.  « Mais Geane… Elle va s’en sortir hein ? C’est pas si grave ? » Je rapprochai une chaise pour m'asseoir auprès de ma soeur et je fis non de la tête.

- Ça va aller, enfin je crois, elle a une fracture du bassin... elle en a pour au moins 1 mois si ce n'est pas plus. Riley a subit un traumatisme crânien, donc son état était sévère, maintenant, il est stable.

Je lui avais aussi mention du fait que Geane ne souhaitait pas me voir m'occuper de Riley, ma soeur riposta immédiatment, je savais que je pouvais compter sur sa franchise. « Enfin, je peux comprendre pourquoi elle n’a pas confiance…  Il n’y a pas moyen que tu ruses. Si tu veux qu’elle te laisse Riley, il faut que tu lui prouves qu’elle peut te faire confiance. Que tu es en capacité de t’occuper d’un gosse. Et ça commence par arrêter de toucher à la drogue » Je me grattai la tête sur le champ, c'était certain que Geane ne me faisait pas confiance en partie à cause de ça. « Je peux toujours te coacher, t’apprendre à changer des couches » Je fis une face de dégoût.

- Haaa non moi je change pas la merde! ajoutai-je pour ajouter un peu d'humour. Mes traits se calmèrent un instant avant de reprendre plus sérieusement. Tu as raison, elle n'a pas confiance et en même temps, je ne peux pas lui en vouloir, je suis imprévisible... Mais je lui ai pourtant garantie une nounou à temps plein par contre... Je ne comprends pas pourquoi elle ne voudrait pas ça!

Cette femme était une énigme sur pattes et je savais qu'elle devra se décider à aller chez quelqu'un lorsqu'elle se fera enlever son plâtre. Et puis Riley risque de pouvoir sortir avant elle. Disons que tout ça me prenait un peu la tête. Je ne pouvais jamais faire totalement plaisir à Geane et ça devenait lourd.

- Et puis quel est ton plan de match maintenant que tu es une mère célibataire, qui ne sortira plus dans les bars et qui devra s'occuper du petit Elliott jour et nuit? Non, attends, dis-moi qui est le père?

Ça avait piqué ma curiosité la dernière fois et j'avais accusé Daniel, mais il semblerait que ce n'était pas lui. Je regardai ma soeur dans l'espoir qu'elle crache le morceau pour qu'on parle pension alimentaire, c'est certain que le gros mêlé à l'histoire va devoir payer. Dû moins, c'est ce que je ferai à sa place.