Et une enième soirée de beuverie en laquelle je ne portait absolument aucun intérêt. La Nessa d'il y a un an, elle se serait éclater dans ce club à se défoncer la gueule et se frotter au premier fuckboy venu pour tenter d'oublier ses problèmes. Elle se serait fait un petit rail de coke dans une des cabines des toilettes et serait repartie de plus belles. Et la Nessa de maintenant restait plantée là, sur cette foutue banquette usée un verre de champagne à la main que je n'avais même pas encore toucher. Cela faisait quatre jours. Quatres jours que je m'étais échapper de cet endroit, de cette année d'enfermement. Et alors que des gens normaux auraient deviner que j'avais besoin de calme et de sécurité, ceux qui se disaient mes amis et qui m'avaient oublier durant une année m'avaient préparer une soirée de retour ! Comme quand on rentre de nos études, ou d'un voyage de noces, les gars. Les gars, je reviens d'une année passée enfermée par des foutus fanatiques, à chaque bruit je sursaute, dés qu'on pose ses mains sur moi je deviens folle, non ce n'était clairement pas le genre de soirée adapter à mon état. Mais je faisait avec. Qu'est-ce que j'aurais bien pu faire d'autre ? L'idée même de me retrouver seule dans mon immense baraque me foutait les jetons et autre part en ville, j'aurais été suivie de dizaines de pseudo journalistes voulant tous savoir ce qu'étais la véritable histoire. Où je me trouvais depuis tout ce temps, qui avait fait tout ça, ce qui m'était arriver. Je n'avais ni la force ni le droit de répondre. Au lieu de ça je préférait me recroqueviller sur moi-même, et le club, malgré la tonne de monde à l'intérieur avait l'avantage d'avoir un carré VIP que nous avions privatisé. Après de longues heures je ressentis le besoin incontrôlable de fumer, ce qui ne me ressemblait pas spécialement vu qu'en dépit du fait que je me droguais comme une toxico, j'avais toujours eu horreur de la fumée. Pourtant, je taxait une cigarette à un de mes potes et m'apprêtait à l'allumer quand on me fit signe qu'il était interdit de fumer à l'intérieur, même pour une célébrité. Tant mieux, cela me ferait une raison pour prendre l'air. Je sortait alors à l'arrière du club accompagner de Marcus, mon garde du corps. Autant vous dire que lui et moi étions devenus des siamois depuis mon retour à la vie "normale" il ne me quittais plus et pour cause, j'avais été enlevée une fois et je ne tenais pas à ce que cela se reproduise. Je fumait tranquillement, jetant quelques coups d'oeil à Marcus de temps à autre pour m'assurer qu'il soit toujours là. Il ne bougeais pas, comme une statue posée contre le coin du mur. Je tirais des taffes rapides sur ma clope, les bras croisés sous ma poitrine quand quelqu'un à la voix bien trop familière s'approchait de moi. En réalité, je n'écoutais pas vraiment ce qu'il dit, puisque dés que je portais mon attention sur lui je réalisait que c'était Léo. Léo, mon Léo. Il était l'une des premières personnes que je revoyais depuis que je m'étais échappée, mon coeur loupait un battement alors que je me jetais sur lui les bras enroulés autour de son cou et le serrait de toutes mes forces. “Léo ! Léo !” M'exclamais-je alors sans cesser de le serrer contre moi. Je me détachais à peine ensuite pour admirer son visage et pu rapidement comprendre à son expression qu'il ne semblait pas savoir pourquoi j'agissait de la sorte. Je fronçais alors les sourcils, puis me souvenait du fait que mes ravisseurs m'avaient fait passer pour morte.. Mais pourtant, il aurait du apprendre que je ne l'étais pas. Je faisait la une de la télé et des magasines depuis mon retour. "La starlette de l'Amérique retrouvée vivante". Je le regardais alors dans les yeux, puis pris rapidement une taffe de ma cigarette. “Je croyais pas que tu puisse un jour oublier ton premier amour.” Lui lançais-je alors, j'haussait ensuite les épaules. “Informe toi beau gosse, je viens de revenir d'entre les morts.”

Je comprenais mieux quand il m'appelait pour la deuxième fois Cody, ma cher et tendre petite soeur m'avait fait part avant de repartir en Angleterre de ses activités. Son petit jeu de se faire passer pour moi afin de tourmenté mon ex-petit ami, pas Léo. Mais visiblement lui aussi en avait fait les frais. Je me pinçais alors les lèvres et hochais négativement la tête en le fixant. Finalement, il finit par se plier à l'évidence que je n'étais pas ma soeur, j'étais Nessa. Je suis Nessa, la vraie, l'unique en réalité. Et après que je l'ai serrer de toutes mes forces, j'admirait son visage tout en terminant de tirer sur le mégot entre mes doigts, il m'arrachait le mégot des mains et je le regardait alors d'un air offusqué. Bien qu'il ai raison, je n'avais jamais aimer fumer. Je sais pas trop pourquoi j'avais allumer cette clope, d'ailleurs. Il posait ensuite sa main sur ma joue, toute autre personne se serait reçu une sacré droite monumentale. Comme dis plus haut, je ne supportait pas qu'on me touche depuis mon "retour" à la vie réelle. Mais pas Léo, je m'étais toujours sentie en sécurité avec Léo et visiblement un an loin de lui n'avait pas changer la réalité. Il tentais ensuite de se persuader que tout cela n'était rien d'autre qu'un rêve, qu'il allait se réveiller. Il m'avouais d'ailleurs que ce n'était pas la première fois qu'il faisait ce genre de rêves, je me pinçait de nouveau les lèvres en imaginant l'horrible année qu'il avait dû passé, me croyant morte. Nous avions une relation tellement spéciale qu'être séparer l'un de l'autre était vraiment difficile, surtout depuis que nous nous étions retrouvés. Je jetais le mégot à terre sans trop y faire attention puis je m'approchais de lui. “Hey, Léo, regarde moi. Regarde moi j'te dis ! Mills ! ” M'exclamais-je alors qu'il tentais de faire son autruche. “Je suis la même Nessa dont tu es tombé dingue à quinze ans, la même qui a pris une balle pour toi durant un braquage, la même de qui tu a été séparés des années.” Je m'approchais un peu plus et déposait alors mes mains sur son torse, je me mise sur la pointe des pieds pour pouvoir être à sa hauteur et plongeais mon regard dans le sien. “C'est moi, tu rêve pas. Je suis bien là.” J'eu ensuite un sourire en coin lorsque mon regard se portait sur Marcus, qui scrutait la scène d'un peu plus loin, puis je relâchais Léo et me remise à ma hauteur. “Achète un magasin, va su internet. Je crois que j'ai jamais été aussi médiatisée que ses derniers jours.” Lui avouais-je alors un peu ironiquement. Ouais, c'était saoulant. Avant mon enlèvement, je prenais la presse avec le sourire, je pliais aux caprices des photographes, j'accordait des interviews sans problème, c'était la rançon de la gloire et ça ne posait pas de soucis de la payer. Mais cela ne faisait que quatre jours que j'étais de retour et je voulais avoir le temps de me ressourcer. Je n'étais même pas sur de pouvoir remonter sur scène, après tout le soir où j'avais disparue était durant la tournée. J'étais apeurée par les gens autour de moi, je me méfiait de tout le monde. J'avais juste envie de m'enfermer chez moi et de ne plus en sortir. Ce que j'aurais probablement fait si la peur de rester seule n'avais pas été aussi forte. J'étais perdue, ne sachant pas vraiment ce que je voulais ou était censée faire. J'aurais probablement du appeler mes proches, m'entourer de visages familiers, mais après un an où ils m'avaient tous cru morte, je ne savais pas combien reviendraient. Ce qui c'était passer dans leur vie, comment ils allaient prendre mon retour. Je voulais qu'ils sachent que je ne l'avais pas choisis, que cela n'avait pas été ma décision, mais je savais que comme le retour à la vie normale serait dur pour moi, mon retour dans leurs vies le serait aussi. Je laissait tomber mes bras le long de mon corps avec un soupire puis lui lançait d'un air ironique : “Nessa Tate en chair et en os ! Dis moi que je t'ai manqué, à défaut d'autres choses.”