Dans le fond, je culpabilisais parce que je savais pertinemment que c'était de ma faute, et qu'en temps normal, je n'aurais jamais rien fais de tout ça, mais ce soir, j'avais un peu été contre mes valeurs et mes principes. Quand j'ai vu ce verre plein, qui était celui que j'avais laissé vide quelques minutes auparavant, je n'aurai tout simplement pas dû le reprendre, et en prendre un tout beau tout propre. Le problème, c'est que je n'avais pas l'habitude de boire autant, et j'avoue que ce soir, j'avais un peu abusé sur l'alcool, résultat, je payais les conséquences de mes actes un peu irresponsables. Noah quant à lui voulait aller s'en prendre à ce pauvre type qui s'amusait à remplir les verres. Mais je doutais fortement que ce soit lui, car si tel était le cas, il aurait eu l'occasion de me mettre quelque chose dans mon verre, bien avant ce moment, et comme il avait toujours une bouteille à la main, d'autres personnes seraient surement dans le même état que moi. Le jeune homme à mes côtés tentait au mieux de me rassurer en me disant que maintenant il était là, et qu'il ne m'arriverais rien, outre une bonne gueule de bois, et être malade dans la nuit. Au pire des cas, je préférais ça que tomber dans un coma ou autre, car toute à l'heure, avant qu'il n'arrive, je ne me sentais vraiment pas bien, et je pense que s'il n'était pas arrivé à temps, je me serais surement laissée couler sur ce trottoir, et dieu seul sait ce qu'il aurait pu m'arriver. Il pensait alors que d'habitude je réfléchissais trop, et que ce soir, j'avais décidé de me laisser aller. Mais ça, c'était depuis mon voyage à l'étranger que j'avais changé de ce côté là. Tant que ce n'est que ça, dis-je à propos de la gueule de bois. T'as peut-être pas tord, seulement, profiter ne veut pas dire être irresponsable, ajoutais-je en restant malgré tout sur ma position. Malgré tout, je me rendais compte que quoi qu'il arrive, nous serions toujours là l'un pour l'autre. J'ai souvent été là quand il était sur le point de se battre parce qu'il avait trop bu. Je l'ai souvent ramené chez lui, lorsqu'il était saoule. En fait, quoi qu'il arrive, on ne peut s'empêcher de veiller l'un sur l'autre, c'est comme si c'était fait exprès, c'est comme si le destin avait décidé de nous ramener mutuellement sur le chemin de l'autre quand nous n'allions pas bien. Il me proposait même de me ramener, lorsque je lui demandais de rester avec moi. Je pense que je serais peut-être mieux chez moi, ça te gênes pas de me ramener maintenant ? le questionnais-je alors, parce que bon, il était quand même venu ici avec des potes, et je ne voulais pas l'empêcher de quoi que ce soit juste pour me ramener.

Je ne sais pas comment j'ai fais pour ne pas repérer Sunny de toute la soirée alors qu'on se trouvait qu'à quelques mètres seulement. Il faut dire aussi que la maison est blindée de monde, tellement blindée, qu'il y a des gens dans la maison, dans le jardin ainsi que devant la maison. Heureusement pour nous, il n'y avait pas grand monde côté rue, du coup nous étions un peu tranquille. Je voyais bien qu'elle s'en voulait d'avoir était inconsciente vis à vis de ses actes, alors je tentais de la rassurée en lui disant que maintenant elle ne craignait rien et qu'elle s'était tout simplement lâchée ce soir par rapport à d'habitude. « Tant que ce n'est que ça. » dit-elle quand je lui annonçais qu'elle risquait d'être malade toute la nuit et de se retrouver avec un mal de crâne demain matin. « T'as peut-être pas tord, seulement, profiter ne veut pas dire être irresponsable. » dit-elle en campant sur sa position, fidèle à elle-même. - Je trouve que par rapport à moi, tu t'en sort pas trop mal. Dis-je alors avec un petit sourire. - Aller relaxe… J'suis là, tu vas pouvoir aller dormir en toute tranquillité. Dis-je alors en lui donnant un léger coup d'épaule. C'est dingue quand même que quand on est totalement sobre on ne puisse pas s'entendre, mais dès qu'il y en a un de bourré, on est soudés. Comme quoi le destin veut absolument nous mettre sur la route de l'autre. Je lui proposais alors de la ramener si elle le voulait, vu qu'elle voulait que je reste avec elle. « Je pense que je serais peut-être mieux chez moi, ça te gênes pas de me ramener maintenant ? » me demande-t-elle. - Non par contre, va falloir qu'on prenne un taxi, j'ai pas pris ma voiture. Dis-je alors en me levant. - bouge pas de là, je vais récupérer tes affaires ! Dis-je alors en lui demandant comment est-ce qu'elle était habiller et comment était son sac. Je revins quelques instants plus tard avec uniquement son sac, car je n'avais pas trouver sa robe. Je lui tendais les mains pour l'aider à se relever et l'aidais doucement. Une fois debout elle tanguais un peu, alors je la soutenais pour éviter qu'elle se vautre sur le trottoir et sortait mon portable pour appeler un taxi. Quelques minutes plus tard, il était là, j'aidais Sunny à monter puisqu'elle galérait vachement, ce qui me fit rire d'ailleurs et je ne me gênais pas pour lui faire remarquer. - Putain ! J't'ai jamais vu dans cet état ! Lâchais-je alors en riant une fois assis dans le taxi, je lui donnais l'adresse de Sunny et nous voilà en route. Nous arrivions quelques minutes plus tard, et je payais le taxi avant de nous diriger vers la porte d'entrée. J'attrapais ses clés et ouvrait la porte et la fit entrer avant de refermer la porte derrière nous. - ça va pas mieux ? Lui demandais-je en la regardant, elle semblait encore plus pâle que tout à l'heure.

Noah m'assurait qu'il allait rester avec moi. Comme quoi, nous étions capables de mettre nos problèmes de côté quand l'un ou l'autre avait un souci. C'était à chaque fois la même chose. Rien n'allait entre nous, on allait pas se mentir, Noah ne m'avait pas pardonné le fait de m'en être allée comme ça, malgré tout, nous avions couché ensembles récemment, mais le lendemain, il avait très vite regretté, en me disant que ce n'était pas possible. Quelque part, je ne lui en voulais pas, il avait toutes les raisons de m'en vouloir, mais ce soir, ça me faisais du bien de savoir qu'il était là et que je pouvais compter sur lui. Je ne voulais pas embêter Savannah & Dani, je ne voulais pas gâcher leur soirée parce qu'un abruti c'était amusé à me droguer. J'espérais toutefois qu'elles fassent attention à leur verre, pas comme moi. Noah me proposais d'ailleurs de me raccompagner chez moi. Ne me sentant pas dans une forme olympique, je préférais rentrer maintenant, parce que cela ne servait à rien de rester sur ce trottoir, je serai sans doute mieux dans mon lit, au chaud. Il m'expliquait alors qu'il faudrait attendre un taxi car il n'avait pas sa voiture. J'approuvais d'un signe de la tête. Elles sont dans la chambre du haut, celle juste à gauche des escaliers, lui dis-je alors à propos de mes affaires, puis gentiment, il retournait à l'intérieur récupérer ces dernières. Il ne perdit pas de temps à revenir, comme s'il avait peur qu'il m'arrive quelque chose entre le moment où il était allé chercher mes affaires et qu'il était revenu. Mais non, je n'avais pas bougé d'un centimètre, j'étais toujours au même endroit. Bon, il était revenu sans ma robe, cette dernière était sans doute près de la piscine, là où je l'avais laissé quand j'avais eu la folle idée d'aller me baigner avec tout le monde. Au pire, je ne tenais pas particulièrement à cette robe, donc si je ne la retrouvais pas, ce n'était pas bien grave. Bon par contre, soit je rentrais en maillot, soit Noah me laissait son tee-shirt, et était condamné à rentrer torse nu. Visiblement, cela ne le dérangeait pas de rester ainsi. Il m'aidait alors à me relever, et ouh, dieu ce que j'avais la tête qui tournait, je ne tenais même pas sur mes jambes, comme si ces dernières étaient en coton. Je me cramponnais à son bras, appuyant a tête, involontairement contre son torse. Ca tourne, lâchais-je contre lui, tandis qu'il attrapait son téléphone pour appeler le taxi. Par chance, ce dernier arrivait rapidement. J'essayais en vain de monter seule, mais il faut dire que j'avais la vue légèrement troublée, ce qui ne m'aidais pas à monter à l'intérieur, alors ce dernier prit les devants pour m'aider. Te moques pas toi, répondis-je malgré tout en riant légèrement, avant de me laisser tomber sur le siège. Quand la porte fut fermée, je me calais la tête contre la vitre. Je n'avais jamais autant eu l'impression d'être une épave que ce soir. La route finit par me bercer, et je m'endormis. L'arrêt du taxi  me réveillais, puis je regardais autour de moi, ne réalisant pas bien où est-ce que j'étais. Lorsque je croisais le regard de Noah, je me souvins brièvement du pourquoi nous étions tous les deux dans ce taxi. Heureusement, nous étions arrivés à destination. On sortait du taxi, et je me tenais toujours à Noah parce que ça tanguait vachement. Je me sentais tellement faible, que je n'arrivais pas à avancer. Je réalisais que j'avais bien fais de lui demander de me ramener à la maison. Non pas vraiment, tu pourrais m'accompagner jusqu'à ma chambre s'il te plaît, je crois qu'il faut que je me couche... dis-je doucement, en entrant à l'intérieur. Ce dernier me tenait jusqu'à ma chambre, où je me laissais tomber sur mon lit, je fermais les yeux parce que si je les ouvrais, je voyais tout qui tournait. Peut être que c'était le fait de m'être levée toute à l'heure. Je ne sais pas, mais le stress et l'angoisse prenaient le dessus sur tout, et je me sentais encore moins bien. Je suis désolée... d'avoir gâché ta soirée, murmurais-je d'une voix à peine audible à ce dernier, en me tenant la tête la suppliant d'arrêter de tourner.

Je fis la promesse à Sunny de rester avec elle ce soir, parce que en fait je ne pouvais pas rester loin d'elle, quand je suis loin d'elle, je fais n'importe quoi… mais genre… littéralement. Elle seule arrive à calmer les démons qui sommeil en moi. C'est pour cette raison que ce soir même si elle me demandait de partir, je refuserais, je voulais être présent pour elle, comme elle l'as été si souvent pour moi quand je me retrouvais dans cet état. Je me relevais pour aller récupérer ses affaires après qu'elle m'informait leur emplacement, puis revint quelques minutes plus tard, avec uniquement son sac, je n'ai pas trouver sa robe, mais bon au pire elle a mon t-shirt. Je l'aidais à monter dans le taxi et me moquait légèrement d'elle lorsqu'elle ne marchait pas droit du tout. « Te moque pas toi. » me lance-t-elle en riant légèrement. - J'y peux rien, tu te verrais c'est assez drôle à voir. Dis-je alors en riant légèrement. Nous montions dans le taxi et je donnais l'adresse de Sunny au chauffeur. Pendant le trajet, elle s'endormait la tête contre la vitre. Lorsque le taxi s'arrêta devant chez elle, elle se réveilla en grimaçant légèrement, sa tête devait encore tourner. Je l'aidais donc à sortir du taxi et nous nous avancions jusqu'à sa porte, je pris ses clés pour ouvrir la porte et nous entrions, lui demandant si ça n'allait pas mieux, parce qu'elle était vraiment blanche comme un linge. « Non pas vraiment, tu pourrais m'accompagner jusqu'à ma chambre s'il te plaît, je crois qu'il faut que je me couche.. » me répond-elle. - J'ai peut être une solution pour que tu te sente un peu mieux, c'est pas la plus agréable, mais ça aide pas mal. Lui dis-je en fermant la porte derrière nous. - Faudrait que tu te fasse vomir, ça te soulagerait un peu ensuite. Lui dis-je en la regardant. Je l'emmenais jusqu'à sa chambre et elle se laissait tomber sur son lit en fermant les yeux. « Je suis désolée.. d'avoir gâché ta soirée. » dit-elle d'une voix à peine audible. - Eh t'inquiète pas, tu n'as rien gâcher du tout, j'me faisais chier de toute façon. Dis-je alors dans un premier temps en me plantant devant elle. - Tu me fais confiance ? Lui demandais-je alors en lui tendant la main. Je suis le pro des gueules de bois alors je sais ce qu'il faut faire pour les éviter ou du moins se sentir un peu mieux, même si je ne le fais pas tout le temps par manque de courage et d'équilibre, mais là je suis là pour la soutenir.

Finalement, j'étais bien mieux assise sur ce trottoir. M'être levée n'avais pas été la meilleure chose que je puisse faire. Ma tête tournait terriblement, tandis qu'à l'intérieur c'était un festival. Je tenais fermement l'avant bras de Noah, je pense très sincèrement que s'il venait à me lâcher, je ne perdrais pas de temps à m'effondrer par terre. J'en posais même ma tête sur son torse, fermant les yeux pour éviter de voir tout tourner. J'essayais de ne pas stresser d'avantage. Je me concentrais alors sur les battements de coeur de Noah, ainsi que sur ma respiration, cela me permettais de penser à autre chose. Quelques minutes s'écroulèrent, et un taxi prenait place devant nous. Ayant du mal à entrer dans le taxi, Noah m'aidait, en se moquant de moi au passage. En même temps, il avait toutes les raisons de le faire puisque c'était sans doute la première fois qu'il me voyait dans un tel état. J'en avais presque honte. Mais une chose est sûre, outre l'état dans lequel j'étais là, j'avais passé une très bonne soirée, je m'étais amusée sans me soucier de rien, et ça faisait du bien parfois, de faire abstraction. Dans le taxi, je m'endormis très vite contre la fenêtre de ce dernier, mais lorsque ce dernier cessait de rouler, je me réveillais, me rendant compte que j'étais devant chez moi. Toutefois, il me fallu quelques minutes avant de réaliser pourquoi j'étais dans ce taxi, qu'est-ce que faisait Noah avec moi. J'étais quelque peu dépaysée, comme si j'étais tombée dans un sommeil profond, et qu'on m'en réveillait en sursaut. Heureusement, il m'aidait à atteindre la porte d'entrée. Mais je me sentais tellement mal. J'avais l'impression d'être en coton, et qu'il suffirait qu'il me lâche pour que je tombe à terre. Une fois à l'intérieur, je lui demandais de me conduire à ma chambre, il fallait que je me couche, sachant que les tremblements reprenaient, sans doute parce que je devais avoir froid, je portais encore mon maillot humide, mais heureusement son tee-shirt m'enveloppais suffisamment pour me tenir légèrement au chaud et ouvrir ma peau. Nooooon. Me parles pas de vomi s'il te plaît, je peux pas, j'ai la phobie, lâchais-je faiblement, et morte de fatigue. Il est vrai que j'avais vraiment la phobie de vomir, c'était quelque chose que je ne supportais pas, et qui me répugnais, et qui me faisais pleurer aussi. Puis je ne pouvais pas vomir devant Noah, c'était tout sauf glamour. Je ne pouvais pas me permettre de faire ça. Je me laissais alors tomber sur mon lit, les yeux clos. Je profitais de ce silence pour m'excuser d'avoir gâché sa soirée. Je m'en voulais. J'avais tout fait pour ne pas gâcher celle de mes meilleures amies, et au final j'avais gâché la sienne. Peut-être mais bon, tu serais sans doute mieux là bas, plutôt qu'à veiller sur moi, répondis-je à ce dernier avant qu'il ne me demande si je lui faisais confiance. Je tournais alors la tête vers lui pour croiser son regard. Ce dernier me tendait la main. Je regardais sa main, hésitante, puis finis par poser la mienne dans la sienne. Oui, lâchais-je simplement à ce dernier, évidemment que j'avais confiance en lui, je pense qu'il faisait parti des personnes en qui j'avais sans doute le plus confiance, qu'importe ce qu'il nous arrive. Je me demandais toutefois pourquoi il me demandait cela.

Sunny était vraiment mal en point et c'était quelque part un peu drôle de la voir comme ça, parce que ce n'était pas habituelle. Elle, je sais qu'elle en a marre de me voir dans cet état, parce que ça m'arrive souvent et elle tombe toujours sur moi quand ça arrive, donc je peux comprendre. De plus, je sais que je ne suis pas de très bonne compagnie quand je bois. Lorsque je l'aidais à monter dans le taxi, elle me lança de ne pas me moquer et je lui répondis que c'était vraiment drôle à voir. Pendant le trajet, elle s’endormit contre la vite, malheureusement pour elle, le trajet n'était pas long. Je l'aidais à rentrer chez elle et une fois à l'intérieure, je lui conseillais de se faire vomir, c'était une étape désagréable, mais après ça elle se sentirait un peu mieux. « Nooooon. Me parles pas de vomi s'il te plaît, je peux pas, j'ai la phobie. » me dit-elle en se laissant tomber sur son lit une fois arriver dans sa chambre. - Qui aime ça en même temps ? Lançais-je en riant légèrement. - Je sais que c'est désagréable, mais tu te sentirais beaucoup mieux après ça. Lui dis-je alors en la regardant. Elle s'excusa ensuite d'avoir gâché ma soirée, mais je la rassurais en lui disant que ce n'était pas grave et que de toute façon je m'ennuyais. « Peut-être mais bon, tu serais sans doute mieux là bas, plutôt qu'à veiller sur moi. » dit-elle simplement. - On va dire que c'est pour toute les fois où j'ai gâché les tiennes.. Lui dis-je alors doucement. Je me positionnais ensuite devant elle et lui tendais la main en lui demandant si elle me faisait confiance. « Oui. » Répondit-elle après avoir hésiter un instant. Je l'aidais à se lever doucement et l'emmenais avec moi dans la salle de bain, tout de suite, elle pensait que j'allais la faire vomir, alors je la rassurais et lui retirais mon t-shirt, puis je l'emmenais sous la douche et fis couler l'eau froide, ça surprenait au début, mais je pense que ça allait la réveiller un peu et la faire dessaouler. Après quelques minutes sous la douche et la voyant trembler à nouveau, je la fis sortir et l'enroulait dans une serviette pour la sécher, puis je lui enfilais à nouveau mon t-shirt et l'emmenait dans sa chambre pour l'allongée dans son lit. - Tu sais… J'ai jamais regretter ce qu'il s'est passer l'autre soir… Lui confiais-je alors dans un murmure.

Finalement, ne me sentant absolument pas bien, Noah m'avait raccompagné plus vite que prévu chez moi. Il faut dire que je serai toujours mieux dans mon lit qu'avachie sur ce trottoir loin d'être confortable. D'ailleurs, heureusement qu'il était là pour me soutenir, parce que j'étais une vraie loque. C'était à peine si j'arrivais à tenir debout, par prudence, je restais accrochée à lui, même lorsque le taxi nous avait déposé devant chez moi, je me tenais à lui pour pouvoir regagner ma maison. Je n'arrivais pas à regarder face à moi, car si je regardais face à moi, j'avais la tête qui tournait d'avantage, alors je me contentais d'avancer en regardant bêtement mes pieds, et une fois à l'intérieur, je le suppliais presque de me raccompagner jusque dans ma chambre, car je me sentai vraiment pas bien. Et me connaissant, je savais pertinemment que quand ça n'allait pas, il suffisait de me réfugier dans ma chambre, allez savoir pourquoi, mais je m'y sentais en sécurité. C'est alors qu'il me confie que le meilleur moyen d'aller mieux serait de me faire vomir pour évacuer toutes ces merdes qui sont dans mon corps, mais il en est hors de question. Ce n'est même pas concevable, ni même envisageable. C'était une phobie chez toi de vomir, d'ailleurs c'est aussi pour cette raison que tu étais plutôt raisonnable quand tu buvais, que tu n'allais jamais dans l'excès au risque de tout renvoyer. Noah en riait presque, mais selon lui, après ça, je me sentirais mieux. Je secouais alors la tête de gauche à droite, et ce à plusieurs reprises. Non, non, non j'irai mieux une fois que j'aurai dormi, repris-je n'étant pas du tout d'accord avec son idée. Si lui se faisait vomir pour aller mieux, moi, il était hors de question que je me mette deux doigts au fond de la gorge pour faire sortir tout ça. Après m'être excusée pour la je ne sais combien de fois d'avoir gâché sa soirée, jugeant qu'il serait mieux à là-bas, plutôt qu'à veiller sur une pauvre fille complètement ivre, et surement droguée. Ce dernier répondit que c'était pour toutes les autres fois où je m'étais retrouvée à veiller à son chevet parce qu'il était plein comme une huître. D'ailleurs, cela me fis décrocher un sourire. Il est vrai que je râlais, souvent même, mais j'avais beau râlé, je le ramenais et restais à ses côtés jusqu'au lever du soleil. Pour être sûre que tout allait bien. Et c'était étrange de voir les rôles inversés, et qu'il soit si doux, si attentionné avec moi. Il nous fallait être dans un piteux état pour mettre notre fierté de côté. A ce moment-même, le jeune homme me demandait si j'avais confiance en lui. J'ouvrais alors difficilement les yeux pour croiser son regard lorsqu'il me tendait sa main. J'étais hésitante, je l'avoue, mais je le suivais quand même. Et finalement, je regrettais de l'avoir suivi car ce grand malade m'avait mit sous la douche, bon il avait quand même sauvé son tee-shirt. Alors je me retrouvais sous cette eau glaciale en maillot de bain, à gueuler tant je pouvais. Mais t'es complètement malade Noah ! m'exclamais-je, boudiou ce que c'était froid. Ah je peux vous dire que cette douche m'avait réveillé, et m'avais surement permi de décuver un peu. En revanche, j'étais gelée, voir même congelée. Heureusement, il s'était décidé à arrêter l'eau, et cette fois-ci, je me mis à trembler de nouveau, mais c'était loin d'être les tremblements que j'avais pu avoir sur le trottoir toute à l'heure, non là, c'était parce que j'avais tellement froid. Il me fit signe de sortir, m'enroulant une serviette autour de moi. T'es qu'un gros naze! m'exclamais-je en lui tapant légèrement dans le torse. Maintenant j'ai hyper froid, ajoutais-je en grelottant, je devais limite avoir les lèvres violettes tellement j'avais froid. Une fois le corps sec, Noah me renfilait son tee-shirt, puis je me séchais les cheveux qui étaient également trempés. Avant de quitter la salle de bain, j'attrapais une serviette que je mettrais sur mon coussin, puis le beau brun me raccompagnais jusque dans ma chambre où il m'aidait à m'allonger sur mon lit. C'est alors que ce dernier me confiait qu'il n'avait finalement jamais regretté la nuit que nous avions passé ensembles quelques jours auparavant, alors que de mon côté, vu comme il était parti le lendemain, tout portait à croire qu'il regrettait. Je mettais alors mes mains sur mon visage. Non t'as pas le droit de me dire ça alors que je suis bourrée, je pourrais avoir envie de t'embrasser, et je sais que c'est pas bien, lui confiais-je alors à mon tour. Et voilà qu'en plus de ça, l'alcool me faisait dire tout haut ce que je pense tout bas. Oh non, et puis oublies ce que je viens de te dire, c'est l'alcool qui m'rends bête, ajoutais-je en riant légèrement, avant d'enlever mes mains de mon visage. Rah, voilà pourquoi je détestais être saoule. Je l'étais rarement, mais voilà que quand je l'étais ça allait plus du tout.

C'était formelle maintenant, peut importe ce qu'on disait nos corps réagissaient différemment. Je ne voulais pas m'attacher une nouvelle fois à elle pour risquer de la perdre encore, mais je ne pouvais pas rester loin d'elle non plus. La preuve, ce soir nous nous trouvions dans la même soirée sans le savoir et je me retrouvais maintenant chez elle à l'aider comme elle l'as si souvent fait pour moi. Une fois dans sa chambre, je lui conseillais de se faire vomir, elle se sentirait beaucoup mieux après même si le passage était difficile. « Non, non, non j'irais mieux une fois que j'aurais dormi. » Insistait-elle en secouant la tête de gauche à droite. Elle s'excusa ensuite d'avoir gâché ma soirée et je lui répondis que ce n'était pas grave et que c'était pour toute les fois où c'était elle qui se retrouvait à ma place, surtout que moi quand je bois, je ne suis pas du genre facile à gérer. Je la regardais ensuite et lui tendais la main en lui demandant si elle me faisait confiance, elle hésitait un court instant avant de finalement me prendre la main. Je l'emmenais dans la salle de bain et lui retirait mon t-shirt et je la fis entrer sous la douche. J'allumais ensuite l'eau, c'était probablement froid, mais c'était le seul moyen de la réveiller un peu. « Mais t'es complètement malade Noah ! » Lâche-t-elle en gesticulant. - Arrête de bouger, tu vas te vautrer ! Lançais-je alors en la tenant. Après quelques minutes, je coupais l'eau et l'enroulait dans une grande serviette. Ja la laissais retirer son maillot de bain mouillé et lui tendait mon t-shirt une nouvelle fois. « T'es qu'un gros naze ! » me lance-t-elle en me tapant légèrement le torse. - Je t'ai laisser le choix, t'as pas voulu vomir. Lâchais-je avec un grand sourire. Nous retournions dans sa chambre et elle s'allongeait sur son lit, je fis glisser sa couette sur elle en lui disant que je ne regrettais rien de ce qu'il s'était passé l'autre soir. « Non t'as pas le droit de me dire ça alors que je suis bourrée, je pourrais avoir envie de t'embrasser, et je sais que c'est pas bien. » dit-elle en mettant ses mains sur son visage. « Oh non, et puis oublies ce que je viens de dire, c'est l'alcool qui m'rends bête. » dit-elle en retirant finalement les mains de son visage. - C'est pas que ça me dérangerait, mais je serais obliger de t'en empêcher parce que t'as pas les idées claires et que tu le regrettera demain… Lui dis-je alors avec un mince sourire. - Et puis tu sais ce qu'on dit, quelqu'un de bourré dit toujours la vérité. Lâchais-je avec un petit sourire en coin.

J'avais tellement honte de me retrouver dans un tel état face à Noah, surtout face à Noah. C'était tellement pas mon style d'être ainsi, puis il faut dire que je l'avais chercher si je n'avais pas laissé mon verre traîner, je n'en serai surement pas là. Mais bon, c'était comme ça, et malheureusement, avec des "si" on referait le monde. Cependant, lorsqu'il me demandait si j'avais confiance en lui, je le suivais les yeux fermés, mais peut-être que cette fois-ci, je n'aurai pas dû accepter, pour la simple et bonne raison que certes, il ne me faisait pas vomir, en revanche, il m'avait mis sous la douche, et avait allumé l'eau de cette dernière. Non non, ne croyez pas qu'il comptait me faire prendre une bonne douche bien chaude, au contraire, monsieur tournait le robinet sur l'eau froide, et c'est alors que je me pris une douche gelée. J'étais littéralement frigorifiée, et je criais tant je pouvais, mais Noah me laissait sous l'eau, sans doute le temps que je parvienne à décuver, mais pour le coup, ça faisait son effet. Si j'étais littéralement morte quelques minutes auparavant, je peux vous dire que cette douche glaciale m'avais réveillé. Et pas qu'un peu. Tandis que je bougeais pour essayer de me débattre et sortir de là, Noah me disait de ne pas bouger. Non mais il est vraiment sérieux ? Il pensait vraiment que j'allais me laisser faire en mode normale, comme si de rien était. Je pense qu'il se fichait le doigt dans l'oeil, l'eau était bien trop froide pour que je me laisse faire. Cependant, une fois que monsieur jugeait qu'il en était assez, ce dernier me faisait sortir de là, me donnant une serviette que j'enroulais autour de moi. J'étais complètement gelée, frigorifiée. J'en grelottais, mes dents claquées et j'avais beau essayé de me concentrer pour cesser ça, rien à faire, je claquais quand même ces dernières entre elles. C'était tellement désagréable, limite nerveux. Je me sentais mon contractée de partout. Pis Noah me tendait son tee-shirt, alors j'ôtais mon maillot de bain, devant lui sans gêne, en même temps, ce n'est pas comme s'il ne m'avait jamais vu ainsi. Puis j'enfilais son tee-shirt. Au choix ? Aucun des deux, mais bon, c'est... c'est toujours mieux que vomir, lâchais-je tout en claquant toujours des dents. On finit par regagner ma chambre, où j'enfilais un string avant de me poser sur mon lit, où je m'y sentais tellement bien. Bon l'avantage c'est que j'avais la tête qui tournait moins, et ça faisait du bien ça. Noah prit soin de ramener la couverture sur moi pour me mettre au chaud. Il était tellement doux et attentionné avec moi que j'en venais à lui dire des choses que je n'aurai sans doute pas dû dire. En même temps, il faut dire qu'il m'avait cherché en me disant qu'il ne regrettait pas le soir où nous avions récemment couché ensembles. Je devais avouer que cela me touchais, et cela me rassurais car vu comme il était parti le lendemain, tout portait à croire qu'il regrettait d'être venu chez moi, et d'avoir couché avec moi. Je m'étais dans un premier temps caché le visage n'assumant pas du tout ce que je venais de dire, prétextant que c'était l'alcool qui me faisait parler, mais très vite, je finis par les enlever pour croiser son regard. Je me sentais tellement bête & stupide. Qu'est-ce qui m'avais pris d'avoir été aussi honnête. Comme si je pouvais regretter quoi que ce soit, soufflais-je dans un murmure. Après tout, je n'étais plus à ça prêt finalement. Et puis en soit je ne regrettais rien de ce qui pouvait arriver avec Noah. Je veux pluuuus être bourrééééée, lâchais-je en riant légèrement. Tu veux pas rester la nuit avec moi, s'il te plaît ? demandais-je à ce dernier en tapotant sur le lit, la place libre qui se trouvait à mes côtés. J'espérais juste qu'il accepte. Je voulais juste le sentir près de moi, sentir sa présence me rassurais. Et clairement, je n'avais pas envie qu'il parte en fait.

J'avais mis Sunny sous la douche et avait fait couler l'eau froide pour la réveiller un peu et lui passer son mal de crâne, nous restions une ou deux minutes pas plus, parce que bon elle est gelée l'eau quand même. J'enroulais Sunny dans une serviette pour qu'elle se sèche vite, elle grelottait vraiment beaucoup, j'y suis peut-être aller un peu fort. Je lui redonnais mon t-shirt pour qu'elle enfile quelque chose de sec, elle n'allait quand même pas garder son maillot de bain. « Au choix ? Aucun des deux, mais bon, c'est… c'est toujours mieux que vomir. » dit-elle en claquant des dents. - Aller viens là ! Dis-je alors en l'entraînant dans sa chambre. Elle enfila un sous-vêtement, bien que ça ne me dérangeait pas de la voir uniquement avec mon t-shirt. Elle se posait ensuite sur son lit, je remontais la couette sur elle pour qu'elle soit au chaud. Elle me lançait ensuite que je n'avais pas le droit de lui dire que je ne regrettais pas ce qu'il s'était passer quelques nuits plus tôt parce qu'elle pourrait avoir envie de m'embrasser et elle savait que ce n'était pas bien. Je lui répondis alors que c'était loin de me déranger qu'elle m'embrasse, mais je serais dans l'obligation de l'en empêcher parce qu'elle est saoule et que demain elle le regretteras. J'ajoutais également qu'on disait toujours que quelqu'un de bourré dit toujours la vérité. « Comme si je pouvais regretter quoi que ce soit. » dit-elle dans un murmure. Je décidais de faire comme si je ne l'avais pas entendu pour éviter que ça aille trop loin ce soir. « Je veux pluuuuus être bourréééééééée. » dit-elle en riant. - Et bien pour ça faudrait que tu dorme, crois moi ça iras beaucoup mieux. Lâchais-je alors en riant légèrement, je me redressais ensuite pour la laisser dormir quand elle me stoppa net. « Tu veux pas rester la nuit avec moi, s'il te plaît ? » demande-t-elle en tapotant la place libre à ses côtés. - D'accord. Soufflais-je dans un murmure. Je vins m'allonger à ses côtés, écartant mon bras pour qu'elle puisse venir caler sa tête contre mon torse, comme elle avait l'habitude de le faire. Je refermais mon bras sur elle, caressant son épaule doucement.