Thompson savait qu’on avait renvoyé Derek chez lui : rester plus longtemps à l’hôpital aurait été inutile dans son cas, les médicaments avaient bien fonctionné et il devait juste se remettre d’aplomb et surtout se remettre sur pied après avoir salement dégusté suite à sa pneumonie. Cela ne faisait qu’une journée mais Thompson n’avait pas réussi à se retenir plus longtemps de venir frapper à sa porte, où Maria lui avait ouvert, l’air un peu étonnée que Watts reçoive. Elle avait eu les larmes aux yeux en le voyant et lui avait carrément sauté au cou pour le serrer contre elle, heureuse de le revoir et surtout de constater qu’il allait bien.
Ce qui n’était pas forcément le cas de Derek. Ce dernier, en plus de ménager sa mauvaise humeur, ne brillait toujours pas et s’était retranché dans sa chambre pour éviter d’avoir affaire au regard suspicieux et aux aguets de Maria. Ce qui avait fait sourire Thompson, qui devinait sans peine la guéguerre qui devait sévir entre ces deux-là : il s’était engagé auprès de Maria à revenir plus souvent et en traversant les couloirs, il s’étonnait d’ailleurs que cette promesse lui ait coûté aussi peu. En réalité, il était surtout inquiet : avoir découvert que Derek s’était remis à boire avait été un sacré choc quand on connaissait l’enfer que tous deux avaient traversé autrefois, et si une part de lui en voulait terriblement à Derek de relancer ce cauchemar, une autre s’en voulait de ne pas avoir été là pour lui et surtout pour l’empêcher de resombrer de manière aussi stupide.

Il s’arrêta devant la porte de la chambre, prit une grande inspiration et toqua : un « entrez » bougon lui donna l’accès et il appuya sur la poignée. Derek devait s’attendre à voir Maria apparaître car son regard trahit la surprise qui le saisit quand il aperçut le visage de son ex debout dans la porte.

« Bonjour Derek. »

Thompson esquissa un sourire maladroit et s’avança, refermant la porte derrière lui pour venir s’approcher du lit où reposait le milliardaire, apparemment encore sonné après son séjour à l’hôpital. Il avait des cernes et le teint un peu pâle, mais semblait déjà aller beaucoup mieux qu’avant.

« Excuse-moi de ne pas être venu plus tôt, j’ai eu des clients importants hier et… Enfin bref, je suis là et je suis heureux de voir que tu sembles aller mieux. »

Ce fut plus fort que lui : il s’approcha, tendit la main et la posa sur le front de Derek pour prendre sa température, comme s’ils étaient toujours intimes.

« Oui, tu as l’air d’aller mieux. »

Derek était au lit, il avait besoin de repos, même si cette alitement forcé commencait a lui être des plus éprouvant, mais il n'arrivait qu'à rester debout que quelques heures par jour.

''-ENTREZ!!!''

Fort mécontent, ça devait encore être Maria qui lui apportait de quoi se nourrir, ou bien comptait seulement le surveiller pour qu'il ne cache pas d'alcool sous ses draps. Non pas qu'il buvait encore autant, il faut avouer, les jours passés à l'hopital avait été un très sevrage, et il pensait vraiment faire appel à des professionnels pour s'en sortir. Pour le moment, il devait encore se reposer pendant quelques jours comme il manquait énormément d'énergie. C'est pour cela qu'il avait besoin de Maria et la tolérait bien que non sans une certaine violence de sa part. Derek écarquilla les yeux quand il aperçu plutôt Thompson qui franchit le pas de la porte. Que faisait-il ici? Surprit de le voir, il ne manqua pas de remonter les draps contre lui. Il était tout de même coucher au lit en simple pantalon de pyjama et sans haut. « Bonjour Derek. »Paniquer, il ne s'était pas attendu à sa venue, bien que cela lui faisait chaud au cœur et il se détendit très rapidement. Perdant de son rouge colère pour redevenir tout blanc malade.

''- Bon... bonjour...''

Il ne fit rien pour lui interdire de venir prêt du lit, bien au contraire, il le regarda avec un doux sourire. « Excuse-moi de ne pas être venu plus tôt, j’ai eu des clients importants hier et… Enfin bref, je suis là et je suis heureux de voir que tu sembles aller mieux. » Légèrement mieux, car il faut l'avouer, il n'était pas prêt de se remettre a courir le marathon avant un moment, mais il prenait du mieux. Son corps était sur-nourrit avec Maria dans les parages et comme il ne bougeait pas, il prenait rapidement du poids. Thompson se pencha pour poser son front contre le sien. Pourquoi faisait-il cela? A chaque fois, cela lui donnait terriblement envie de l'embrasser. « Oui, tu as l’air d’aller mieux. » Pas certain! Il avait le cœur qui battait à deux-cent a l'heure et il le fixait toujours avec un petit souffle court, le corps tout frissonnant. Le pire était de sentir les petits papillons dans son ventre qui lui donnait de plus en plus envie d'avoir Thompson contre lui.

''- Je me sens légèrement mieux, même si ce n'est pas facile comme je m'essouffle rapidement quand je reste debout trop longtemps. Je suis encore alité pour la semaine si je ne fais pas de folie quand je me lève et que je ne boive pas.''

Il ne cacha aucunement les difficultés qu'il pouvait ressentir de ne pas toucher à la bouteille. Il s'était juré d'être mature et autonome, donc de ne plus rien cacher seulement pas la crainte d'être juger par ses proches. Enfin, il avait encore du rattrapage a faire comme avec Maria, il lui cachait encore qu'il avait bel et bien une bouteille sous le lit, mais un alcoolique ne guérissait pas d'un jour au lendemain. Il allait faire des efforts, cela il se l'était juré, mais ce n'était pas toujours très facile.

''- Et pour hier, aucun problème, j'ai eut une infirmière qui est venue me laver la raie, elle a très bien fait ça et je suis tout propre.''

Un peu de plaisanterie ne faisait de mal à personne, surtout que cela aida Derek à se détendre de toute cette tension que Thompson faisait toujours naître chez lui.

''- Sinon, toi ça va? ''

Revoir Derek était toujours une épreuve pour Thompson : il devait sans cesse se rappeler qu’ils n’étaient plus ensemble pour ne pas avoir de geste déplacé ou trop intime, et se remémorer les raisons qui l’avaient poussé à rompre. Dès qu’il imaginait Lily-Anne entre les bras de Derek cela allait tout de suite mieux et son émoi se dissipait, mais il devait se rendre à l’évidence : il aimait toujours Derek avec la même intensité et ce n’était pas prêt de s’arrêter. Mais leurs liaisons les avaient toujours menés à la catastrophe et Thompson voulait se montrer ferme : il ne voulait plus jouer au « papa » dans cette relation et il était hors de question qu’il retombe dans ces travers et ces journées sans fin à se demander comment raisonner Derek pour qu’il ne commette pas une nouvelle folie.
Non cette vie était derrière lui et c’était à lui de travailler sur ses réactions disproportionnées dès qu’il revoyait le milliardaire. Assis sur son lit, il rougit légèrement quand il prit la température de Derek, comme si c’était un geste naturel et fut rassuré de constater qu’il semblait aller bien. Il s’en voulait déjà tellement d’avoir tant tardé et de ne pas s’être rendu compte à temps que Watts avait replongé dans la boisson… C’était un poids énorme pour lui qui savait tout ce que cela avait coûté au milliardaire d’arrêter et qui aurait dû être là pour le soutenir dans cette épreuve. Tout comme il tentait désormais d’apporter un peu de son soutien à Derek dans l’épreuve qui allait suivre, à savoir une nouvelle désintoxication.

Il lui sourit et hocha la tête, avant de déposer sur les draps le petit paquet qu’il avait amené.

« Tiens, voilà des macarons, je sais à quel point tu aimes ça et je me suis dit que cela t’aiderait durant ta convalescence. Essaye de ne pas tout manger avant ce soir… »

Il eut un petit rire discret avant d’ajouter :

« Sinon je devrais revenir t’en rapporter. »

Non, c’était trop dangereux de jouer ainsi avec le feu ! Thompson n’était pas sérieux de revenir sur ce terrain-là avec son ex et quand Derek aborda le sujet de son infirmière, il sauta aussitôt dessus pour ne pas avoir à se justifier ou s’expliquer quant à ce qu’il ressentait – et surtout à quel point l’idée de revenir voir Derek lui emballait le rythme cardiaque.

« J’espère qu’elle est mignonne au moins ! »

Son regard revint vers ses mains désormais vides et il les croisa, tentant de garder contenance face à son ex.

« La boutique marche vraiment bien, au-delà de mes espérances même ! Je dois avouer que je n’en attendais pas autant et… je suis comblé. Chez mon chez-moi, ma propre boutique, un revenu régulier et… j’ai l’impression de respirer, de revivre ! Tu n’as pas idée, c’est…. C’est vraiment agréable. »

Il se racla la gorge, se sentant presque un peu stupide de parler autant de lui alors que Derek sortait à peine d’une grave maladie.

« Et ta famille ? Tu as des nouvelles de ta fille, ça va mieux entre vous ? J’imagine que depuis que je ne suis plus là, elle doit accepter de te revoir… Tant mieux. »

Avoir Thompson tout prêt de lui était une torture que ce dernier ne semblait même pas avoir conscience de lui infligé, mais il était moins douloureux de l'avoir dans la pièce que de le savoir loin de lui. Devait-il être maso pour aimer souffrir de la sorte? Ou bien aimait-il seulement qu'il soit vraiment là pour lui. Le pire c'est quand ce dernier lui tendit une boite.« Tiens, voilà des macarons, je sais à quel point tu aimes ça et je me suis dit que cela t’aiderait durant ta convalescence. Essaye de ne pas tout manger avant ce soir… » Quel garnement, lui apporter pareil friandise, voilà qui n'était pas des plus sérieux. Derek en sourit malgré tout, aux anges d'être ainsi gâté. Il adorait les macarons et il risquait belle et bien de s'enfiler toute la boite avant ce soir. « Sinon je devrais revenir t’en rapporter. » Était-ce une invitation? À devoir tous les manger? Thompson cherchait-il seulement des défaites pour pouvoir revenir le voir? Les mots lui étaient des plus étranges, et il avait bien envie de lui poser la question. Le sujet de conversation fut hélas trop rapidement écarter, dommage car ça le titillait légèrement. Pourquoi diable a-t-il fallut qu'il parle de l'infirmière qui venait? Au lieu, il aurait été préférable de dire qu'il n'avait personne et donner mille et une raisons à cet homme de revenir. Bien que faire sa toilette ne serait guère des plus cencés. Bien que salvateur pour Watts qui aurait préféré un proche plus qu'une inconnu n'en vienne à devoir le laver. « J’espère qu’elle est mignonne au moins ! »

''- Je pense plutôt que c'est moi qui est trop beau et que je la mets mal à l'aise. Elle reste malgré tout courtoise, mais elle a toujours les joues toute rouge.''

Que voulez-vous, Derek avait le corps d'un athlète, bien qu'il s'était affaiblit et paraissait avoir perdu énormément de masse musculaire au profit de peau plus terne. Un détail que dans les prochains jours il allait devoir pallié tout en y allant doucement. Pour le moment, il tourna la conversation sur Thompson, se demandant comment ça allait pour lui et la boutique. « La boutique marche vraiment bien, au-delà de mes espérances même ! Je dois avouer que je n’en attendais pas autant et… je suis comblé. Chez mon chez-moi, ma propre boutique, un revenu régulier et… j’ai l’impression de respirer, de revivre ! Tu n’as pas idée, c’est…. C’est vraiment agréable. » Derek eut un mince sourire, ça devait être très important pour Thompson, il avait maintenant tout ce qu'il avait toujours voulu, sans que Derek y soit pour quelque chose. Ce seul détail le tuait, qu'il n'ait pas pu être là pour lui et l'aider. Comme quoi cet homme savait s'en sortir sans lui. S'était douloureux, mais bon, il devait s'en faire une raison. On n'avait pas besoin de lui pour vivre.

Derek profita de la boite de macaron pour lui donner du réconfort et espérer faire passer la boulette qui se formait dans sa gorge. Ce qu'il pouvait être trop émotionnel quand il était question de McMillan. Il englutit deux beaux gros macarons, s'en léchant les lèvres. Ce que manger pouvait être si bon. « Et ta famille ? Tu as des nouvelles de ta fille, ça va mieux entre vous ? J’imagine que depuis que je ne suis plus là, elle doit accepter de te revoir… Tant mieux. » Une masse lui tomba dessus et il se descendit dans les draps. Depuis qu'il n'était pas là, des mots si durs en vérité.

''- Elle a bien tenté de me contacter par sms, mais... j'étais... borné et saoul quand elle m'a contacté. Je pense lui avoir dit un truc comme elle savait où me trouver si elle me cherchait, parce que moi, je n'irai pas vers elle. Je souffrais de notre coupure... enfin... celle entre elle et moi... pas de nous... bon... anywaw... je disais donc que... ''

Qu'il avait des vibrations qui naquit aux creux de ses reins. Sensation des plus étranges, pas désagréable, mais il fouilla d'une main en dessous de lui pour en sortir son téléphone.

''- Tu veux bien me donner les cachets qui sont sur la table? Je dois prendre les médicaments.''

Quoi, a quoi aviez-vous penser quand les vibrations s'étaient fait entendre? Un peu de sérieux dans la pièce.

Parler ainsi avec Derek comme deux vieux amis lui faisait plus de bien qu’il ne l’aurait cru : il était heureux de retrouver cette complicité avec Watts même si elle était légèrement atténuée à cause du temps qui les avait séparés, de la maladie de ce dernier et surtout de leur nouvelle situation respective. Il l’aimait toujours mais désormais, Derek était hors d’atteinte et il ne savait pas s’il serait très bon pour eux de retomber dans ses griffes : ils s’aimaient trop, à s’en déchirer, et il valait mieux qu’ils gardent leurs distances désormais, d’autant que rien n’avait fondamentalement changé. Derek continuait de ne penser qu’à lui et Thompson avait besoin de se sentir réellement soutenu et apprécié pour ce qu’il était, et non pas l’argent qu’il pourrait dépenser afin de plaire à Derek. Un équilibre compliqué entre eux qui n’avait jamais réellement fonctionné.

Le sujet de la fille de Derek revint sur le tapis et il se racla la gorge, espérant de tout cœur que le milliardaire n’était pas seul dans sa situation : si sa famille était là pour l’aider à remonter la pente et retrouver la forme, ce serait vraiment bien et cela l’aiderait. Violette avait toujours eu de très gros soucis psychologiques, mais peut-être que la maladie de son père allait la pousser à ne pas penser qu’à elle et commencer enfin à comprendre qu’il était temps qu’elle cesse d’être une petite fille gâtée et capricieuse. Du moins c’était ce que Thompson espérait pour son ancien amour, et qu’il appelait de tous ses vœux. Derek méritait d’avoir sa famille unie autour de lui.
Mais ce que Derek lui avoua ne le rassura pas et il soupira, venant prendre la main du brun comme pour lui montrer qu’il le soutenait dans cette épreuve. Décidément, si personne n’était autour de Derek, ce dernier ne s’en sortirait jamais ! Et après ce qu’il avait vécu, ce n’était pas bon du tout.

S’exécutant quand Watts lui demanda ses médicaments, il prit le verre d’eau et les pilules pour les lui redonner, posant sur lui un regard inquiet.

« Je n’aime pas l’idée que tu es seul ici. Je sais que Maria est là mais ce n’est pas pareil. »

Il soupira et prenant son courage, regarda Derek droit dans les yeux :

« Veux-tu que je vienne ici quelques temps ? Histoire que tu te remettes totalement ? Ce serait bien non ? Je ne t’envahirais pas mais je pourrais veiller sur toi, te remettre en forme… Je… S’il te plaît Derek. »

Derek avait énormément de douleur, ses poumons étaient encore endommagés mais une chance, l'heure du médicament était arrivé. Il demanda à l'homme de l'aider et de bien vouloir les lui apporter. Thompson lui offrit les deux gellules et un verre d'eau. Derek les prit sans se faire prier. Le liquide lui fit un grand bien et il se reposa ensuite dans les oreillers. Il n'aimait pas le fait d'être aliter de la sorte, mais il en avait encore besoin. « Je n’aime pas l’idée que tu es seul ici. Je sais que Maria est là mais ce n’est pas pareil. » Il est certain que Maria était une femme très forte, l'aidait énormément, mais c'était une employée, pas une amie. Derek tourna la tête pour regarder son ex, ce dernier était bien inquiétant avec son regard bien trop sérieux. « Veux-tu que je vienne ici quelques temps ? Histoire que tu te remettes totalement ? Ce serait bien non ? Je ne t’envahirais pas mais je pourrais veiller sur toi, te remettre en forme… Je… S’il te plaît Derek. » Était-ce une bonne idée qu'il reste ici? On veut dire... pour eux... ils n'étaient plus ensemble, et cela risquait de causer des situations des plus embarrassantes. Suffisait de voir comment ils se regardaient par moment.

''- Je...''

Était-ce sain? Et mince, Derek ne savait même pas lui dire non, surtout avec ce petit s'il te plaît. Qu'allait lui faire endurer Thompson? Il faut l'avouer la dernière fois qu'il fut alcoolique, cet homme n'avait pas été très gentil. Bien sûr, une main de fer avait été nécessaire, et nous n'étions plus a cette époque. Derek s'était considérablement adoucit. De plus, il avait aussi la résolution de voir des spécialistes, ce qu'il n'avait pas fait à l'époque.

''- J'aimerais bien que tu restes comme am... ami...j'en aurais bien besoin.''

Était-ce une promesse de ne pas chercher à le mettre dans l'embarras? Ou bien on essayait de lui dire qu'il ne ferait aucun rapprochement physique? C'était vraiment difficile pour Derek car les émotions qu'il ressentait envers Thompson n'avait aucunement diminué.

''- Maria pourra te préparer une chambre.''

Bien qu'en réalité, ça sonnait faux, les yeux de Derek était brillant d'amour, que Thompson décide de lui venir en aide était la plus merveilleuse des nouvelles et il n'avait qu'une envie, celle de l'embrasser et de se perdre sur ses lèvres. Déjà qu'il suffisait de le regarder pour ressentir une chaleur se glisser dans son ventre. Derek ferma les yeux, ramener vers la réalité, il ne pouvait pas l'embrasser. Leur relation était terminé et il devait s'y faire. Noyer par le remord, il fit mine de se sentir faible et garda les yeux clos. Son esprit était hanté par le mot je t'aime qui revenait a répétition. C'est a peine s'il ne le voyait pas brillé en rose quand il fermait les yeux. Son envie de l'avoir contre lui, au lit était plus forte que jamais.

''- Enfin, outre si tu veux coucher avec moi... euh... enfin... dormir... enfin... dans la chambre... j'veux dire pas coucher à … baiser mais... juste dormir parce que tu es inquiet que je te... saute... rhaaa... bon... peu importe... ''

Derek était rouge de honte, préférant de loin se cacher la tête sous les draps, quel con qu'il faisait. Il aurait dû se taire plutôt que t'en rajouter.

Il sentit son cœur rater un battement quand Derek accepta qu’il reste chez lui le temps de sa convalescence pour veiller sur lui : à défaut d’avoir été là quand l’homme d’affaire en avait réellement besoin, il pourrait ainsi au moins réparer les bêtises que cela avait occasionné ! Et il serait plus près de Derek, plus près de cet homme qui continuait de hanter chacune de ses pensées… L’homme qu’il aimait, malgré tout. Ce n’était ni sérieux ni prudent mais Thompson se sentait trop seul dernièrement et Watts, avec son caractère fantasque et exubérant, ses envies de grandeur et ses sourires chaleureux, lui manquait terriblement.
Il lui offrit un beau sourire et hocha la tête quand Derek lui proposa une chambre que Maria préparerait :

« Ce serait parfait ! Merci, je…. J’étais réellement inquiet de te savoir seul. »

Et c’était vrai, même si égoïstement, il se réjouissait surtout de pouvoir rester quelques jours avec Derek. Ses yeux se posèrent sur ses lèvres, lèvres qui remuèrent pour lui proposer quelque chose qu’il bafouilla plus qu’il ne parla, et qui finit par lui colorer les joues d’un beau rouge qui arracha un nouveau sourire heureux à Thompson. Non seulement Derek était toujours aussi beau malgré la maladie et les kilos perdus, mais il était encore plus adorable à bafouiller ainsi et ce fut plus fort que lui : il se pencha, prit le visage de Derek entre ses bras et approcha le sien. Mais au lieu de l’embrasser sur les lèvres comme il l’aurait fait autrefois, il l’embrassa sur le front et revint ensuite le regarder dans les yeux, aux anges et réellement attendri devant le milliardaire.

« Je resterai dormir dans la chambre d’ami si tu ne m’en veux pas. Tu représentes encore maintenant une tentation bien trop grande pour moi Derek. »

Il lui sourit puis le relâcha, avant de reprendre le verre des mains de Derek pour aller le déposer sur la table de chevet.

« Je vais te chouchouter et tu seras rapidement d’aplomb, tu verras. Et pour commencer, je vais te gaver de sucreries et autres douceurs ! Ça ne peut pas faire de mal quand ça fait tant de bien au moral ! »

Et pris d’un doute subit, il se retourna vers Derek et fronça légèrement les sourcils :

« Tu as arrêté l’alcool, hein ? Rassure-moi… Tout cela est derrière toi, une bonne fois pour toute ? »

La solitude était l'un des plus gros problèmes dans la vie de Derek. Il n'était pas de ces gens qui aimaient avoir besoin de petit moment seul. Non, il avait besoin d'être accompagner, d'avoir des gens autour de lui, et quand il se retrouvait seul, il était plongé avec une dépression de taille. Après tout, il était un homme d'envergure et il avait toujours été entourer, mais pas vraiment non plus. Les gens de la haute société n'entretenait que des liens d'amitié d'affaire, juste de ceux qui pouvait vous rapportez. Ainsi, quand en plus toute votre famille vous abandonne, c'est une sacrée claque qui vous étaient donner au visage. Alors quand Thompson lui proposa de rester, il fut bien incapable de lui dire non.« Ce serait parfait ! Merci, je…. J’étais réellement inquiet de te savoir seul. » Pourtant, n'était-il pas celui qui l'avait complètement laisser? Derek avait préféré Thompson a n'importe qui d'autres et cela l'avait perdu. Si seulement il avait refusé de le reprendre... en fait, on n'avait pas vraiment de remord à ce propos. Bien trop heureux de le savoir auprès de lui. Là, il se sentait vraiment en vie. Il soupira de bien être quand Thom s'occupait de lui. À croire qu'on pourrait éternellement jouer les malades. Le pire c'est quand justement ce dernier lui agrippa le visage, prêt à venir l'embrasser. Le corps de Derek se rechauffa sous la couette. Il brûlure lui baigna l'entre-jambe. Allait-il l'embrasser? On tendit le cou, il en avait vraiment envie, et même besoin. Outre qu'il se mérita plutôt un baiser sur le front. Son corps s'écrasa dans les coussins, un peu maussade. Il avait voulut embrasser celui qu'il aimait. « Je resterai dormir dans la chambre d’ami si tu ne m’en veux pas. Tu représentes encore maintenant une tentation bien trop grande pour moi Derek. » C'était un ressenti partager, aller quoi, pourquoi se retenir quand les corps et leur cœur criaient à l'unisson pour des retrouvailles. Outre, on devait être plus réfléchit que cela. Ils ne formaient plus un couple, alors aucune raison de nourrir de la tendresse affective. On devait se faire une raison. « Je vais te chouchouter et tu seras rapidement d’aplomb, tu verras. Et pour commencer, je vais te gaver de sucreries et autres douceurs ! Ça ne peut pas faire de mal quand ça fait tant de bien au moral ! » Autre douceur? Là maintenant, il prendrait vos lèvres contre les siennes. Il avait tellement envie de les sentir, de les mordre, de les maltraiter un peu avec sa langue. À croire qu'on ne parlait pas de même petites douceurs. En même temps, la faute à qui? C'est Thompson qui venait de lui faire croire à un baiser, sale bourreau de lui avoir apporter telle envie.

Derek était au lit, boudant un peu, il faut l'avouer ce n'était pas de sucre donc il rêvait, même si malgré tout, il prendrait sûrement quelques petits bonbons, surtout ces petits oursons en gélatine. Ils étaient si délicieux et ça fondait dans la bouche. Ok, pour les douceurs sucrés, on restait encore un petit peu immature et on adorait en manger. « Tu as arrêté l’alcool, hein ? Rassure-moi… Tout cela est derrière toi, une bonne fois pour toute ? » L'alcool est délicieux aussi avec la gélatine, outre que là Derek détourna plutôt le regard. La réponse était ainsi donner par la réaction de son corps. Il était rongé par la honte.

''- Je... pas non... entièrement. Je n'ai pas fait de sevrage ferme comme avec toi.''

Thompson avait été embêtant à l'époque, lui refusant la moindre petites gouttes, les nuits qui s'en suivirent si difficile, et Derek n'était pas prêt a revivre cela. Surtout impossible de le faire seul.

''- Je me soigne... Je vois des spécialistes et je vais a des rencontres d'alcooliques. On m'explique un peu comment y arriver chaque jours.''

Derek ferma les yeux, il avait envie de pleurer, mais il devait plutôt se dire que s'était une maladie qu'il pouvait combattre jour après jour.

''- Je bois moins... mais encore trop souvent... J'aurais dû arrêter avec la pneumonie... mais bon... l'envie et tout ça. Ce fut plus fort que moi, mais j'accepte qu'on m'aide, donc j'imagine que c'est le pas que j'aurais dû faire depuis longtemps.''

Il ne lui restait qu'à commencer à monter la montagne, jour après jour comme le disait les docteurs, mais pour Derek, avouer qu'il buvait encore, c'est dans la peur et la honte de voir Thompson quitter la chambre. Il paniqua un peu plus, les yeux pleins d'eau.

''-Reste... je te jure que je ferai tout pour arrêter... je tiens toujours mes promesses.''

Il voulait savoir, prévoir si jamais Derek avait continué de boire. Il savait combien cela pouvait être dur surtout après une rechute pareille, et la réponse à sa question lui déchira le cœur : Watts n’avait pas totalement arrêté. Un peu sonné, Thompson prit une grande inspiration. Il avait trop vu de ses parents en famille d’accueil qui retombaient dans l’alcool, qui n’arrivaient jamais à s’en sortir et qui finissaient très mal : malades, en prison parce qu’ils avaient dépassé les bornes ou morts à l’hôpital après une cirrhose catastrophique… Et la dernière chose qu’il voulait voir, c’était Derek retomber dans ses travers et gâcher sa vie.
Même savoir qu’il se soignait désormais et voyait des spécialistes lui colla le frisson : c’était typique des alcooliques qui croyaient s’en sortir en parlant à un psychiatre mais ressortaient et s’enfilaient aussitôt un verre. C’était la solution miracle qui ne résolvait rien et qui servait bien trop souvent d’excuse. Il serra les dents, déglutit mais devant les promesses de Derek (promesses qui semblaient sincères même si étant jeune, Thompson les avait bien trop souvent entendu), il hocha la tête et sourit doucement.
Il tendit sa main et vint prendre celle de Derek dans la sienne comme pour lui montrer qu’il était là désormais et qu’il le soutiendrait quoi qu’il fasse. C’était la moindre des choses après tout !

« Ecoute, si tu as besoin de parler, je suis là désormais. Et je ne partirai pas avant que tu sois sur pied et en meilleure forme. »

Mais son cœur se serra encore plus quand il vit les larmes dans les yeux de Derek : comment conserver sa distance avec cet homme-là ? Il l’aimait tellement et le voir aussi désemparé lui brisa le cœur. Il se pencha brusquement et le prit dans ses bras, glissant ses bras autour de lui, remontant sa main sur sa nuque qu’il serra brièvement avant de déposer un baiser dans ses cheveux.

« Derek, Derek, là…. Ne t’inquiète pas, tout va bien aller maintenant. Je te fais confiance. On va se battre ensemble, comme avant, d’accord ? Tu ne toucheras plus à cette saloperie et tu pourras reprendre une vie normale et heureuse. »

Contact physique, Thompson venait lui prendre la main quand Derek lui avoua ne pas avoir arrêter complètement. C'est sûr, cela n'était pas facile, surtout quand nous n'avions aucun soutien et que notre vie n'était que noirceur. Entourer par le voile d'avoir vue sa famille disparaître, les gens le quitter. Peut-être justement parce qu'il buvait, aller savoir, mais il n'a pas perdu Thom a cause de l'alcool. Alors on ne peut pas tout mettre sur le dos de la bouteille. Serrant la main qui lui était si chaude, il aimerait tant qu'elle soit sienne à jamais. Pourquoi a-t-il fallut qu'il soit si fier. Il aurait dû parler de la fille enceinte, il aurait dû avouer pour Lily-Anne. Pourquoi fait-il toujours qu'il pense tout pouvoir régler par lui-même. Il ne sentait si bête en ce moment, mais surtout il avait mal. Son seul désir était de voir Thompson à ses côtés. « Ecoute, si tu as besoin de parler, je suis là désormais. Et je ne partirai pas avant que tu sois sur pied et en meilleure forme. » Peut-il lui dire qu'il ne veut pas qu'il parte justement, qu'il préfère rester malade a jamais si cela peut obliger Thom a rester. Non, on a juré d'être adulte maintenant, alors on prend sur soit.

La situation empira quand Thompson l'agrippa dans ces bras, une poigne si réconfortante que Derek se perdit dans son cou. La tête s'y cachant pour qu'on s'appuie tout contre lui. Il écouta son cœur, huma son odeur. Il ne voulait pas qu'il parte. Il voulait pouvoir être toujours à ses côtés. Derek se sentait si bien à côté de lui, ou plutôt avec lui. « Derek, Derek, là…. Ne t’inquiète pas, tout va bien aller maintenant. Je te fais confiance. On va se battre ensemble, comme avant, d’accord ? Tu ne toucheras plus à cette saloperie et tu pourras reprendre une vie normale et heureuse. » Normale? La vie de Derek n'avait jamais été normale, et le seul qui pourrait la rendre douce et belle était Thompson, mais ça serait un rêve impossible que de le voir revenir.

''- Je ne suis qu'heureux que quand tu es prêt de moi. J'ai besoin de toi pour rendre ma vie normale... tu sais bien que sans toi, elle ne l'est pas. Pour reprendre cette vie dont tu me parles, il faudrait que tu sois là à mes côtés...''

Derek redressa la tête, lui prenant aussi la nuque pour poser son puissant regard brun dans les petites pupilles de son amour de toujours.

''- Je t'aime toujours Thompson McMillan, et mon bonheur est rattaché au tiens, j'ai besoin de ta personne à mes côtés.''

Voilà, il 'avait pas réussit à se taire, il aurait pourtant dû, ses mots allaient blessés Thom. Le mettre dans une position délicate qu'il ne devait pas souhaiter. Diable, on aurait mieux fait de la fermer plutôt que de le mettre dans une telle position. Derek se sentant encore mal de le mettre dans une position si indélicate.

''- Pardon... je... c'est sortie tout seul... je devrai pas dire tout ça... pardon... juste que... merci d'être encore là pour m'aider à traverser cette épreuve. Ah ah, je ne sais pas à quoi je pense. Voyons, je vais avouer a Violette, mon alcoolisme, j'ai un fils qui arrive, et pour le reste, j'suis juste un vieux père célibataire, je ne vois pas à quoi je pense. ''

On se forçait à rire pour chasser cette infusion d'amour involontaire qu'il avait eut quelque temps plus tôt. Et bon, c'était peut-être pas mieux, il avait peut-être causer encore plus de malheur. Alors il prit son petit air de gosse innocent et va attraper le sac de macaron pour les dévorer. C'est fou, mais le sucre lui manquait aussi. Au fond, il devrait plutôt noyer sa peine d'amour dans le sucre et la mal nutrition, même si cela risquait de lui tomber dans le cul et les hanches. Mais au diable l'entraînement et le physique des dieux, il a besoin de nourriture réconfortante.