Ces derniers temps. Tu ne traversais pas une période évidente. Depuis ton agression, tu étais redevenu le type d'avant. Renfermé sur toi-même. Aigri. Colérique. Un rien t'agaçais. Tu avais du mal à supporter certaines choses. Pourtant, tu essayais, mais tu n'y parvenais pas. Intérieurement, tu étais rongé par tout ce qu'il t'étais arrivé. Tu te posais mille et une questions. Et si finalement, elle aurait mieux fait d'accomplir sa mission et de mettre fin à tes jours. Peut être que tu n'en serais pas là actuellement, mais au moins, tu te sentirais plus libéré. Intérieurement, tu étais broyé, mâché, abîmé. Les cauchemars ne cessaient de te rappeler combien la douleur avait été intense. Combien elle t'avait réduit à néant. Tu ne sortais plus. Tu n'en n'avais plus envie. Même quand ta petite amie essayait de te faire sortir, c'était compliqué. Soit tu refusais, ou alors tu trouvais des excuses, comme les douleurs que tu pouvais ressentir t'empêchant de bouger. Il est vrai que c'était compliqué pour toi. Ce n'est pas comme si tu n'avais qu'une jambe cassée, malheureusement, ton corps tout entier était dans un état lamentable. Tu avais même honte de toi quand tu te retrouvais dans la salle de bain, prêt à prendre ta douche. L'eau te faisait si mal sur certaines de tes plaies encore douloureuses bien que le temps passe. Ca devenait invivable ce genre de situation. Et le pire, c'est que désormais, tu vivais chez ta petite amie. A croire que ce n'était pas la meilleure période pour que la vie ensembles fonctionne. Tu t'en voulais clairement de lui faire subir cela. Mais elle avait tellement à faire avec son travail, et le soir, au lieu de se reposer, elle s'occupait de toi. Il est vrai que cela faisait du bien d'avoir quelqu'un à ses petits soins, mais là, c'était trop. Tu ne pouvais pas lui infliger ça. Dépendre de quelqu'un de la sorte, c'était tout sauf ce que tu aimais. Tu détestais ça même, de dépendre de quelqu'un. Mais malheureusement, tu savais qu'elle t'était d'une grande aide. Faire les choses seul était parfois compliqué. Comme aujourd'hui. Tu te retrouvais dans ce fast-food. Pour une fois, tu avais décidé de sortir un peu. Parce que c'est ce que t'avais désormais conseillé le médecin. Tu pouvais marcher un peu plus. Badboy, ton fidèle animal de compagnie t'avais accompagné, heureusement, il était autorisé au macdo. Tu devais manger avec ta petite amie, c'est pour cette raison que tu étais sorti, mais finalement, un rendez-vous de dernière minute s'était imposé, et tu te retrouvais à manger seul. Alors étant sur les lieux de rendez-vous, tu en profitais pour aller te commander à manger. Mais être en béquilles ce n'était pas évident. C'est là que tu réalisais que c'était sacrément handicapant tout ça. Avec les béquilles, tu ne pouvais pas porter ton plateau, fort heureusement, la serveuse compatissante te confiait qu'elle allait t'apporter ton plateau. De plus, il te manquait un cheeseburger, donc voilà. Lorsque tu fis volte face pour prendre le chemin inverse, et allais t'installer à une table, tu percutais une jeune fille. Excusez-moi, je suis désolé. Tout d'abord, elle te foudroyait du regard. Mais ce regard, tu le connaissais. Bien plus que tu ne l'imaginais. Elle se radoucie quand elle prit connaissance de ton état actuel. Lyhanna ? la questionnais-tu. Etait-ce vraiment elle ? Etait-ce vraiment cette fille qui était ta meilleure amie d'enfance, avec qui tu avais pu faire les quatre cent coups ? C'est avec elle que tu avais fait les pires conneries à New-York, avec elle que tu avais fumé ta première cigarette. Si c'était vraiment elle, tu n'en revenais pas. En tout cas, si c'était vraiment elle, elle avait toujours cette même attitude, parfois on vous prenait même pour des jumeaux tant vous vous ressembliez trait pour trait caractériellement parlant. Elle était aussi froide que tu ne pouvais l'être. Elle n'était pas du genre à montrer ses sentiments, tout comme toi. Quoi que tu avais quelque peu changer sur le sujet. Mais bon, ce n'était pas encore gagné. Tout comme toi, elle gardait tout en elle, avait du mal à extérioriser, ou laisser rentrer quiconque dans son monde. C'est sans doute pour cette raison que vous vous entendiez autant enfant.

La brunette était complètement perdue dans ses pensées, dans cette bulle qui était sienne et qu'elle ne quittait qu'à de très rares occasions semblants rarissimes, comme si elle ne supportais pas être mélangée aux autres. Elle marchait là, comme si elle était seule, à songer encore et encore, comme si elle ne savait faire que ça. A vrai dire, la question était souvent amenée : pourquoi se comportait-elle ainsi ? Bien que les personnes associables ne soient pas rares de nos jours, les cas désespérés, comme les appelait-on, comme Lyhanna ne courent pas vraiment les rues. Elle était aussi froide que la glace et aussi fermée qu'une huître, et ce, sans réelle explication. Lorsqu'on la voyait passer devant nous, on pouvait même se poser la question si elle était vraiment là mentalement, et non pas que physiquement, et souvent, la réponse qu'on imaginait était rarement positive. C'est donc avec son allure habituelle qui lui collait à la peau que la brunette entra dans le fast food, avec pour seule compagnie son amie la solitude, qu'elle aimait assez bien tout de même, puisqu'elle ne déclinait aucunes de ses invitations. Flemmarde comme elle était, elle décida de commander à la borne, après tout, elle n'allait pas passer trois quarts d'heure ici alors qu'elle était seule, et voulais juste manger un petit wrap en paix. Elle effectua donc sa commande puis paya par carte, car là encore, elle n'avait pas envie d'ouvrir la bouche pour toutes ces merdes de politesses qu'elle aurait dut s'efforcer de prononcer le moins froidement possible, ce qui relevait presque de l'exploit. Elle prit son ticket, et attendit que le numéro de sa commande soit affiché sur l'écran, ce qui pouvait s'avérer être parfois long, il faut l'avouer. Décidant de prendre son mal en patience, la brunette sortie donc son téléphone, profitant de la wifi gratuit offerte par la chaîne à l'enseigne du grand "M" jaune, traînant sur les réseaux sociaux et autres tout en yeux-tant de temps à autre le tableau numérique se situant au dessus des caisses. Elle était en train de lire un message lorsqu'elle se fit bousculée, chose qui l'énerva profondément. Bordel, les gens ne pouvaient-ils pas faire un temps soit peu attention à où ils allaient ? La première chose qu'elle aperçu furent des béquilles, puis elle entendis la personne s'excuser, elle releva donc la tête, lançant un regard noir comme elle savait si bien le faire avant de se radoucir un peu, reconnaissant une personne qu'elle ne connaissait que trop bien. Leurs conneries d'enfance lui revinrent en tête, elle regarda la personne se trouvant en face d'elle, comme clouée au sol. Le brun en face d'elle prononça son prénom, et elle fut d'autant plus choquée, elle n'hallucinait donc pas, c'était bien lui, son meilleur ami d'enfance, celui avec lequel elle avait fait ses plus grosses conneries, et sûrement les meilleures avec lui, et si on lui avait dit qu'elle le retrouverait sur Miami, elle aurait ri sarcastiquement au nez de la personne avant de lui tourner le dos et partir, hilare. Cependant, là, c'était bien réel, bien qu'elle est du mal à y croire. - Clyde ?, demanda-t-elle également, pas encore sûre, bien que les preuves étaient sous son nez.

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Si avant tu étais un homme qui passait sa vie à l'extérieur, perché sur sa planche de skate, par tous les temps, désormais ce n'était plus le cas. Depuis ce qu'il t'étais arrivé, tu refusais de sortir n'importe où. A part faire ta petite sortie journalière dans le quartier histoire de dégourdir un peu ta jambe valide, c'était tout ce que tu faisais. Savannah faisait tout pour te donner l'envie de sortir. Elle te proposait d'aller au cinéma, au restaurant, ou même au parc, mais même là, tu n'avais pas envie d'y aller. Déjà parce que tu étais encombré par ces putains de béquilles qui te faisaient plus mal qu'autre chose, et parce qu'en plus, tu n'avais franchement pas envie de voir du monde. Tu préférais rester à la maison, cloîtré sur ce canapé à regarder la télévision. Au moins personne ne t'embêterais ou ne te regarderais parce que tu as la jambe plâtrée, et que tu es en béquilles. On sait tous pertinemment que l'on attire le regard avec ce genre de chose et c'était tout sauf ce que tu aimais. Toi tu étais plutôt du genre à passer inaperçu. Tu ne supportais pas que l'on puisse se focaliser sur toi. Puis dans le fond, tu n'aimais pas tant les gens que ça, il t'agaçait d'une quelconque façon qui soit. Ce n'est pas pour rien que tu n'avais que très peu d'ami proche, voir d'ami tout court. Tu ne laissais personne entrer dans ton cercle, dans ta bulle. Tu faisais en sorte d'être froid, et distant pour que personne ne veuille s'approcher de toi, et cela fonctionnait plutôt pas mal. Mais cela fonctionnait tellement bien, que tu te retrouvais là, au macdo à galérer avec ton plateau que tu ne pouvais malheureusement pas porter car tu avais les mains occupées par tes béquilles. Et comme tu n'avais rien d'avenant, que tu avais ce regard noir et cette attitude glaciale, personne ne te proposais de l'aide. Heureusement, comme il te manquait quelque chose, la caissière te stoppait dans ta galère pour te proposer de t'amener le plateau lorsqu'il serait complet. Tu fus contraint d'accepter pour être sûr de ne pas te mettre en difficulté, puis il fallait être lucide, tu ne pouvais clairement pas porter ton plateau, c'était soit ça, soit tu te décidais à le porter, mais tu te devais de lâcher tes béquilles et à mon avis, cela ne ferait pas bon ménage. Surement que tu perdrais l'équilibre, ou bien tu ferais chavirer ton plateau, et déjà que tu attirais assez l'attention comme ça, tu ne comptais pas continuer. D'ailleurs, tu te retenais de réprimer quelque chose à un couple qui te regardait étrangement, comme si tu étais une bête de foire. Mais tu fus coupé dans ton élan lorsqu'en te tournant, tu percutais une jeune fille à la longue chevelure brune. Putain mais quel con, pensais-tu intérieurement, avant de rapidement t'excuser auprès de cette dernière qui si elle avait pu, elle t'aurait fusillé du regard. Mais très vite, lorsque vos regards se croisèrent, des flashbacks firent leur apparition. Elle ressemblait trait pour trait à ta meilleure amie d'enfance. Ah... Etait-ce vraiment Lyhanna. La fille avec qui tu avais fais les quatre cent coups ? Son prénom sortit d'entre tes lèvres sans que tu ne puisses le retenir. C'était spontané. On pouvait ressentir une certaine surprise à l'intonation de ta voix. A son tour, elle prononçait ton prénom, et à moins de te connaître, elle ne pouvait pas le savoir comme ça. C'était bien elle, si ça n'avait pas été le cas, elle n'aurait pas tardé à manifester ton erreur. Tu t'appuyais sur tes béquilles laissant ta jambe plâtrée venir se reposer sur ta jambe valide. J'en reviens pas, qu'est-ce que tu fais là ? la questionnais-tu, plutôt content de la revoir bien des années plus tard. D'ailleurs, l'ayant perdu de vue, tu n'aurais jamais imaginé la revoir un jour, et pourtant, le hasard faisait bien les choses parfois. La serveuse arrivait avec ton plateau. Excusez-moi, je vais me mettre juste là, dis-tu en pointant la table par le biais de ta béquille, ta main étant prise par cette dernière. Tu jetais un coup d'oeil à Lyhanna. Si tu es seule, tu peux toujours venir t'installer avec moi, une fois ta commande passée, rétorquais-tu à cette dernière histoire de rattraper le temps perdu, puis un peu de compagnie ne te ferais pas de mal, surtout la compagnie de Lyhanna avec qui tu avais partagé bien des choses à New-York.

Depuis quelques temps, la brunette était comme dans l'une de ses périodes d'isolement, mais pas totalement. C'était comme si son subconscient voulait qu'elle soit seule, mais qu'elle ne le souhaitait pas, ce qui engendrait donc des moments de solitudes, comme des moments où elle avait besoin de passer un peu de temps avec les gens qu'elle aimait, et quoique l'on puisse penser, c'était aussi déstabilisant pour elle que ça pouvait ne l'être pour ses proches. Cette sortie en solitaire au Macdo était donc loin d'être anormale, étant donné son état actuel, mais c'était sans compter par ce que certain nommerait le destin, ou encore comme Lyha aimait l'appeler : le hasard. Car oui, celui-ci avait bel et bien frappé, qui aurait pu pensé qu'elle croiserait Clyde, son meilleur ami d'enfance avec qui elle avait effectué les 400 coups ? Personne, encore moins elle, alors qu'elle ne fut pas sa surprise lorsque celui là la bouscula accidentellement alors qu'il avait l'air de quelque peu être saoulé par les béquilles qu'il se devait d'utiliser pour marcher, enfin, de ce qu'elle avait pu comprendre par le plâtre se trouvant sur l'une de ses jambes. La brune aurait très bien pu vouloir l'éviter, baisser la tête et faire comme si elle ne l'avait pas reconnu et qu'il se trompait, c'est vrai, pour quelqu'un cherchant à oublier son passé c'est la réaction à laquelle on pense. Seulement, l'idée ne lui traversa même pas la tête, Clyde faisait parti du passé dont elle voulait bien se souvenir, du passé dont elle ne souhaitait que parler, rire, et encore tout un tas de chose, alors elle ne l'avait pas évité. Elle lui avait lâché un de ses sourires discrets, mais pourtant sincère, avant de prononcer son prénom sur le ton de la question, alors que pour sur, ce n'en était pas une. Sur le coup, le brun était un peu comme elle, choqué de la voir là, et lorsqu'il lui demanda ce qu'elle faisait là, elle ne pu s'empêcher de rire distraitement, avant d'aller comme à son habitude, dans ce que certain appelleraient peut-être de la provocation, mais qui n'était que la façon de parler de la brunette. - J'viens faire un strip-tease sur le comptoir, ça se voit pas ? , lâcha-t-elle d'un ton ironique, avant de lâcher un petit rire. Nan, mais sérieux, tu veux que je vienne foutre quoi dans un Macdo, à part bouffer comme une grosse ? Le franc parlé de la brune pouvait en choquer plus d'un parfois, mais elle savait que ça ne serait pas le cas de son ami d'enfance, après tout, il la connaissait assez pour connaître le spécimen, et savoir que ce n'était en rien de la méchanceté gratuite, c'était tout simplement elle. Puis après avoir prononcé ces mots, elle se rendit compte que l'une des serveuses du fast-food était là, à tenir le plateau du brun, en attendant que celui-ci lui indique où le poser. Lyha aurait pu se sentir mal d'avoir parler d'une telle manière à côté de quelqu'un qu'elle ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam, mais la vérité était qu'elle n'en avait strictement rien à foutre, au contraire, à ses yeux, cela rendait la situation encore plus amusante. Clyde finit par s'excuser auprès de celle-ci et lui indiqua la table où il souhaitait se mettre, puis par la suite, il proposa à la brune de s'installer avec lui si elle était seule. Ne voyant pas de désavantage à cette proposition, la brunette afficha un fin sourire qui disparu automatiquement derrière avant de répondre. - Si tu te sens capable de me supporter le temps d'un repas, moi ça me va, fit-elle en regardant le panneau où le numéro de sa commande était maintenant affiché. D'ailleurs, ma commande est prête, je vais chercher ça et j'arrive. Sans attendre de réponse de sa part, elle parti au comptoir, pris sa commande en échangeant le strict minimum de paroles avec le serveur, paya en prenant son plateau et rejoignit son ami en posant son plateau sur la table et s'asseyant en face de lui. - Alors, qu'es-tu devenu depuis se temps ?, demanda-t-elle à son acolyte de jeunesse. Ne me dis pas rien, car on sait tous les deux que c'est faux, précisa-t-elle, sentant que la réponse "Rien" aurait été inévitable si elle n'avait pas fait la précision.

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La solitude, c'était quelque chose que tu connaissais. Et c'est justement ce qui expliquait pourquoi actuellement tu avais du mal à supporter ton train de vie quotidienne. Dans l'état dans lequel tu étais, tu étais devenu dépendant au monde qui t'entourait, tout ce que tu pouvais détester. Toi ce que tu aimais, c'était être indépendant, ne pas trop communiquer avec les autres, d'ailleurs, d'un point de vue extérieur, on te qualifiait souvent d'insociable, d'ours, le genre d'homme totalement froid et inabordable, mais cette qualification te convenait plutôt pas mal finalement, car cela évitait à quiconque de vouloir s'immiscer dans cette bulle que tu t'étais crée autour de toi, et peu de monde était parvenu à y pénétrer. Tu n'avais pas un cercle d'ami très large, mais le peu d'ami que tu avais, tu savais pertinemment que tu pourrais compter sur eux, qu'importe le moment, bien que tu évites au maximum d'avoir besoin de tes proches. Tu préférais être là pour eux, qu'inversement. Sachant que tu n'avais pas tant de proches masculins, la majorité était des filles en réalité. Et dieu seul sait que tu n'en n'avais pas tant que ça. D'ailleurs, le monde était vraiment petit car tu te retrouvais au macdo à attendre ta petite amie qui finalement t'avais renvoyé un message pour t'annoncer qu'elle avait un rendez-vous soudain et qu'ainsi elle ne pourrait pas déjeuner avec toi, pour te retrouver face à cette fille qui te rappelait bien des bons moments passés à New-York. Lyhanna, elle faisait justement partie de ces deux-trois personnes qui avaient réussi à rentrer dans ta bulle dont les paroies étaient vraiment costauds. Il faut dire que ce petit bout de femme te ressemblait trait pour trait. Caracteriellement parlant vous étiez les mêmes. Parfois on vous comparez à deux jumeaux, non pas physiquement car vous n'aviez rien à voir, mais plutôt d'un point de vue intérieur. Vous aviez la même personnalité. Elle était vraiment comme toi, elle n'aimait pas tant les gens que ça, et du coup, c'est par ce biais que vous aviez sympathisé, passant votre temps à vous foutre de la gueule du monde. D'ailleurs plus jeune, vous étiez toujours fourrés ensembles. Vous avez tout fait ensembles, vous avez volé, rien de bien grave, vous vous étiez rendus dans un lieu public en pleine nuit, vous rendiez vos mères complètement chèvres, à tel point qu'une fois elles en étaient arrivées à prendre la décision de vous interdire de vous voir, mais faire le mur ne vous faisez pas peur, puis vous passiez les 3/4 de votre temps à l'extérieur, donc autant dire que c'était simple comme bonjour que de vous retrouver dans l'une de vos planques. Toutefois tu étais tellement surpris de sa venue ici, que tu n'avais pu te retenir de lui poser la question bateau -qu'est-ce que tu fiches ici- à laquelle elle t'avait répondu quelque chose de complètement insensée, et où tu pouvais ressentir cette once d'ironie que tu aimais tant chez elle. Elle était toujours aussi sarcastique comme toi finalement. T'es toujours aussi naze Brooks, lâchais-tu en riant légèrement. Elle n'avait visiblement pas changé, elle était toujours celle que tu avais laissé lorsque tu avais quitté la grande pomme. Je te parlais pas du macdo, mais de Miami, repris-tu étant déterminé à savoir ce qu'elle pouvait bien faire ici, quel bon vent l'avait amené ici, était-elle venue passer simplement des vacances ici, ou alors avait-elle mit le cap sur Miami pour y vivre définitivement. En tout cas, quoi qu'il arrive, tu étais content de la rencontrer aujourd'hui. C'était une part de ton passé que tu ne regrettais pas, sans doute la seule en réalité. Tout ce que tu avais pu vivre à New-York, tu aurais bien aimé l'oublier, mais Lyhanna, c'était sans doute la seule personne de New-York que tu ne regrettais pas. Je sais pas trop, c'était surtout pour avoir de la compagnie, rien de plus, lâchais-tu d'un air plus ou moins taquin. Loin d'être méchant, et Lyhanna te connaissait suffisamment pour le savoir. En même temps, il fallait voir comment elle parlait à son tour, mais cela t'amusais, c'est comme ça que tu l'avais connu, et tu étais content de voir que malgré les années, elle était restée la même. Il y a des gens qui au fil du temps change, mais non, elle, elle est restée telle quelle. Comme elle s'était échappée pour récupérer sa commande, toi, tu t'étais installé à une table tranquillement, ton plateau étant arrivé rapidement. La serveuse avait été plutôt efficace, mais comme Lyhanna c'était invitée à ta table, tu l'attendais pour commencer à manger, façon tu n'avais pas bien faim alors bon. A la base tu étais venu ici pour faire plaisir à ta petite amie. Mais bon, tu étais resté pour te forcer à manger quelque chose parce que toi comme moi, on savait pertinemment que si tu rentrais chez toi, tu ne te ferais rien à manger. Puis maintenant, tu avais ne serait-ce qu'un peu de bonne compagnie, ce n'était pas si mal. Rien ? lançais-tu de manière amusé avant de piocher quelques frites. On va dire que je suis toujours le même, je n'ai pas vraiment changé, et toi ? la questionnais-tu, toujours intrigué de savoir ce qu'elle était venue faire ici.

Lyhanna ricana. Elle savait qu'elle était toujours aussi nulle, comme il le disait, mais elle avait également compris qu'il parlait de Miami, et non du Macdo, mais que pouvait-elle bien dire ? Elle ne pouvait rien dire, elle était partir et avait fuit ses démons, point à la ligne, mais ça, elle n'allait pas en parler. Lyha était comme ça, elle gardait tout pour elle, même avec ses proches, peu de personnes arrivaient à lui tirer les vers du nez et c'était déjà bien assez compliqué comme ça. La brunette n'était pas du style à mentir, non, elle ripostait souvent en faisant part d'ironie, faignant de ne pas comprendre la question. Seulement, elle savait que Clyde était l'une des personnes qui la connaissait le mieux, et qu'il serait donc compliqué de le berné, puisque après tout, ils étaient pareils, tous les deux. Cependant, ça ne l'empêcha pas d'essayer, la brunette était comme ça, toujours à tout tenter pour en dire le moins, c'était sa manière de faire et elle n'était pas prête d'en changer. - Il y'a des choses qui ne changent pas, affirma-t-elle toujours avec son fin sourire presque invisible.Et si tu tiens vraiment à savoir, j'avais envie de changer d'air., répondit-elle en faisant référence à sa question sur la raison de sa présence ici. Lyhanna n'avait pas menti, il est vrai qu'elle avait quitté la grande pomme parce qu'elle souhaitait changer d'air, mais elle savait que sa réponse était très générale, mais elle espérait qu'il comprendrait qu'elle ne souhaitait pas en parler. Pour elle, elle était venu, c'était tout, pas besoin de faire tout un plat de la raison de sa venue ici, à Miami. La brunette rigola légèrement avant de faire les gros yeux. - Tu me blesse là, fit-elle en montrant son cœur de la main et en se retenant de rire, Je suis donc la roue de secours ? Par la suite, Lyhanna partie chercher sa commande, qui était enfin prête, depuis le temps qu'elle l'attendait. Elle l'a pris et partie s'installer à la même tale que son ami d'enfance, auquel elle posa une question. Celui-ci décida de se foutre un peu de sa gueule avant de vraiment finir par répondre. Quelque part, sa réponse ne l'étonna pas, elle avait bien remarqué que le brun ne semblait pas avoir changé, et était resté fidèle à lui-même. Puis il lui retourna la question la laissant quelque peu réfléchir avant qu'elle ne finisse par répondre. - Je n'ai pas tellement changé non plus, avoua-t-elle, on peut dire que je suis toujours là-même. Elle ne savait pas vraiment si elle était exactement la même, car comme toute personne, elle avait grandi, mais elle avait gardé ses traits de caractères bien spéciaux, qui étaient communs au brun. Elle était toujours aussi froide et associable, toujours aussi salope quand elle en avait l'envie, mais elle gardait toujours son petit côté que l'on pourrait qualifié de fragile bien caché derrière son énorme carapace à la limite de l'infranchissable. Et ça lui allait très bien comme ça, comme elle le disait souvent, elle ne changerait pas parce que elle ne plaît pas à quelqu'un, parce que c'était soit on l'acceptait comme elle était, soit on pouvait tout aussi bien se passer d'elle.

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Revoir Lyhanna, tu n'aurais jamais pensé que cela puisse arriver un jour. Elle faisait partie de ton passé. Ton passé qui était resté à New-York, et tu n'aurais jamais imaginé qu'un jour ce dernier te rattrape et pourtant. Mais bon, tant que c'était qu'une bonne partie de ton passé, cela ne te dérangeais pas. En effet, Lyhanna faisait partie de tes meilleurs souvenirs passés dans la Big Apple. Et tu remarquais dès les premiers mots échangés qu'elle n'avait pas changé. Qu'elle avait toujours ce franc parlé, et cette ironie si naturelle et spontanée. C'était d'ailleurs quelque chose que tu appréciais chez elle, et puis au moins, cela t'avais fais décrocher un sourire. Ce n'était pas évident ces derniers temps d'y parvenir, ta petite amie serait la première à en témoigner. D'ailleurs, tu aurais aimé qu'elle ait pu se libérer pour les présenter. Mais bon, malheureusement, elle t'avait informé que votre petite pause déjeuner était annulée. Pour en revenir à Lyhanna, tu lui avais demandé quel bon vent l'amenait ici. Et évidemment, cette dernière répondait à côté de la plaque. Seulement voilà, tu la connaissais suffisamment pour cerner son ironie, mais bon, bien qu'elle essaie de déjouer tes plans pour savoir ce qu'elle faisait ici, elle ne perdait rien pour attendre. Elle devait également savoir que tu étais têtu et quand tu voulais savoir quelque chose, tu faisais tout pour l'obtenir, entêté comme tu étais. Cependant, comme elle savait comme tu étais, elle finit par baisser les bras, et t'avouer qu'elle avait simplement envie de changer d'air. Tu sentais que derrière cette phrase se cachait quelque chose, mais tu avais aussi bien compris qu'elle ne souhaitait pas en parler, alors tu n'insistais pas. Bienvenue dans ton nouveau chez toi alors! Tu vas voir, Miami, c'est vraiment chouette, quand tu y es, tu n'as plus envie de partir, lâchais-tu en souriant légèrement. Et c'était bien vrai, tu t'y sentais bien ici, même si tu considérais que ta vie c'était de la merde, pour rien au monde tu partirais, pour le moment du moins, car tu avais tout ici, et ce que tu entendais par tout, c'était ta petite amie, et elle contrairement à toi avait vraiment tout ici. Notamment son boulot, ce qui était quand même le plus important avec tous les projets qu'elle avait en tête. Puis outre toutes les emmerdes que tu pouvais t'attirer, tu aimais cette ville. Comme vous étiez tout deux seuls, tu lui proposais de manger avec toi, mais tu lui proposais maladroitement. Bah ouais, j'avais pas envie d'être seul, du coup je me suis dis que tu ferais la parfaite roue de secours ! t'exclamais-tu en entrant dans son jeu. Façon, tu savais pertinemment qu'elle faisait exprès et qu'elle avait bien comprit que tu plaisantais. Sur ces mots, tu la laissais aller prendre sa commande, tandis que toi, tu allais t'installer à une table où la serveur ne tardait pas à t'apporter ta commande. Tu installais tranquillement ton plateau, ouvrant ta boîte où se trouvait ton CBO pour y déverser de l'autre côté de la sauce pour tes frites. Très rapidement, Lyhanna te rejoignais, finalement, malgré sa remarque, elle était venue te rejoindre, c'est que dans le fond, à elle aussi ça lui faisait plaisir de te revoir. Et puis vous deviez avoir tellement de choses à vous raconter tous les deux. Je vois qu'on est resté fidèle à nous-même alors, lâchais-tu avant de prendre quelques frites et de commencer à manger. Bon appétit, repris-tu une fois avant avaler ta premier bouchée. Et tu fais quoi dans la vie maintenant ? la questionnais-tu pour savoir où elle en était des études, ce qu'elle faisait, est-ce qu'elle bossait, est-ce qu'elle avait persévéré dans le chant, son domaine de prédilection.

La décision de partir de New York avait été dur à prendre. Lyhanna y avait réfléchi pendant plusieurs jours, si ce n'est plusieurs mois, il y avait tellement de choses qui la rattachait à cette ville... Mais autant le dire, il y en avait autant qui l'en écarter. Bien que quitter sa famille, ses amis, et surtout son groupe ne l'enchantait pas vraiment, elle savait qu'elle ne pourrait recommencer à zéro que comme ça, en partant assez loin pour pouvoir oublier quelque peu son ancienne vie, et pouvoir enfin se projeter dans un avenir sans se demander si elle allait pouvoir réussir sans risquer de refaire face à ses démons derrière. Et puis Miami lui avait semblé être un choix évident, elle y avait de la famille, notamment sa cousine Chanel, du même âge qu'elle avec qui elle s'était toujours très bien entendue, si bien qu'elles avaient prit un logement en commun, puis il faut dire que la ville de Miami lui plaisait bien à la brune, alors elle avait quitté New York pour venir ici, sans hésiter avec une autre destination. Lyhanna avait mit les voiles, comme on dit, et était partie vers son indépendance ici, pensant ne rien connaitre, ou pratiquement, tout du moins. Mais il est vrai qu'elle ne s'imaginait pas le moins du monde retrouver Clyde, son meilleur ami d'enfance avec qui les points communs caractériels étaient nombreux. C'était assez fou en y pensant, combien de pour cent de chance avait-elle de le croiser sur Miami, et qui plus est, dans un fast food ? Autant l'avouer, elles étaient si peu nombreuses qu'elle n'y avait même pas pensé. C'était plutôt inattendu. D'ailleurs, le brun avait du comprendre qu'elle en voulait pas vraiment parler des raisons de sa présence à Miami puisqu'il enchaîna en lui souhaitant la bienvenue, ce qui la fit légèrement sourire. - Je n'en doute pas !, s'exclama-t-elle, Je dois déjà avouer me plaire ici. Et c'était vrai. Lyhanna aimait déjà bien cette ville de base, alors elle ne pouvait qu'être heureuse d'y vivre. Elle se doutait que d'avoir la plage non loin de chez soi devait vraiment être quelque chose d'agréable en été, rien que pour faire des sorties entre amis, ou tout simplement aller seule prendre un peu le soleil, aucun doute que ça devait être vraiment plaisant. Par la suite, le brun rentra dans le jeu de la brune, si l'on peut appeler ça comme ça, lui disant qu'il avait pensé qu'elle ferait une bonne roue de secours, et que c'était la raison pour quoi il lui avait proposé de manger avec lui. Bien sûr, elle savait qu'il n'en était rien, et qu'il avait juste formulé assez maladroitement sa proposition, puis que suite à la remarque taquine qu'elle lui avait fait, il était rentré dans son jeu. Il n'y avait rien de méchant là-dedans, loin de là. - Ah, je savais bien que cette fonction servirait un jour !, plaisanta-t-elle en faisant référence à son soit disant profil parfait de roue de secours. Après avoir prononcé ces quelques mots, Lyha partie chercher sa commande au comptoir, avant de prendre son plateau et de rejoindre Clyde qui s'était installé à une table sur laquelle une des employées lui avait déposer son repas. La brune alla donc s'installer en face, posant sa consommation avant de commencer par manger les patatoes. Elle avait toujours fait ça, ayant toujours peur de ne pas les manger car elle n'aurait plus faim, et en toute honnêteté, elle n'aimait pas vraiment jeter la nourriture alors que certains crèvent de faim. Alors elle mangeait toujours l'accompagnement en premier, aussi étrange que celui puisse paraître, c'était comme ça. Le brun, suite à leur petite altercation d'avant, déclara qu'ils étaient dons restés fidèles à eux-même, ce que la brunette ne pu qu'affirmer, en hochant positivement la tête. - Toi aussi, fit-elle en faisant référence à son Bon appétit de juste avant. Puis elle mangea son accompagnement, tout en écoutant Clyde poser sa question. Celui-ci lui demandait ce qu'elle faisait dans la vie maintenant, et bien qu'elle sache que c'était loin d'être exceptionnel, elle était tout de même heureuse de sa voie. - Je suis barmaid, débuta-t-elle, et il se trouve que je chante aussi occasionnellement dans ce même bar. Il faut dire aussi que de toute manière, Lyhanna n'aurait pas fait d'études supérieurs, les cours, c'était pas son truc. Les notes n'étaient pas géniales, et puis il faut avouer que bosser ses cours était loin d'être l'une de ses priorités. La seule chose qu'elle avait bossé sérieusement était son code, lorsqu'elle avait passé son permis, pour la simple et bonne raison qu'elle savait qu'elle ne pourrait rien faire sans celui-ci. Sinon, elle n'en avait aucun intérêt. - Et toi ?, finit-elle, se demandant ce qu'il était devenu, professionnellement parlant.

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C'était drôle en réalité de retrouver Lyhanna ici. C'est comme si ton passé te rattrapait. D'abord, tu avais recroisé Arielle, il y a quelques mois de cela, ici-même, au détour d'une ruelle, au beau milieu de la nuit. Et maintenant, c'était Lyhanna. Lyhanna c'était différent. C'était une fille avec qui tu avais vécu des choses plutôt fun, contrairement à Arielle avec qui il y avait eu quelques différents à New-York, une certaine rivalité entre dealer. Alors évidemment, retrouver Lyhanna ici, ça te faisais plaisir, même si tu n'étais pas le genre de personne à montrer tes sentiments, mais l'avantage avec Lyhanna, c'est qu'elle était comme toi, donc rien d'étonnant finalement. Puis comme tu étais seul. Ta petite amie avait décliné votre petit moment ici car elle avait plus de travail qu'elle n'aurait dû, et donc sa pause repas avait quelque peu sauté. Ainsi, tu avais donc tout naturellement dit à Lyhanna que si elle voulait, elle pouvait te tenir compagnie. Il faut dire que tu n'avais jamais vraiment été doué pour t'exprimer, elle était sans doute la plus à-même de pouvoir le confirmer puisqu'elle te connaissait depuis que vous étiez tout gamins, donc autant dire que cela faisait bien des années maintenant. Elle pouvait ainsi constater que tu étais resté égal à toi-même, toujours le même handicapé de la parole, la maladresse à l'état pur. L'avantage avec elle, c'est que ça n'avait pas trop l'air de la chagriner, bien au contraire, ça l'amusait plutôt qu'autre chose, puisqu'elle n'avait pas hésité à rebondir sur ta maladresse, comme pour te le faire remarquer finalement. Mais toi, au lieu de t'excuser tout simplement, tu continuais sur cette voix, sauf que si au début, tu n'avais pas vraiment fait attention à ce que tu disais, là, si. Tu faisais exprès, uniquement pour l'embêter un peu, puis au moins, tu rigolais un peu, et ça te changeais les idées, t'en oubliais un peu tout tes petits tracas récent. Enfin, petis, grands tracas plutôt. Il fallait bien tôt ou tard que tu serves à quelque chose. Tu ris. Elle-même savait que ce n'était pas méchant, et que tu plaisantais. Tu savais que ça ne l'empêcherait pas de te rejoindre pour manger un bout avec toi. Il en fallait plus pour la vexer, et puis, tu savais également que quand elle aurait l'opportunité de te tacler, elle le ferait. Et de ton côté, tu savais aussi que ça ne serait bien pas bien méchant. C'était ce à quoi se résumait votre amitié. C'était simple. Vous étiez naturels, pas d'artifices, ça ne vous faisait pas peur de vous lancer des pics, au contraire, c'était plutôt amusant qu'autre chose. Prenant place face à toi, il était enfin l'heure de manger, et tant mieux car tu commençais sérieusement à avoir faim. Ainsi, tu ouvrais la boite de ton hamburger pour y mettre de la sauce d'un côté afin de commencer tranquillement tes frites. C'est alors que tu lui demandais ce qu'elle devenait, ce qu'elle faisait ici. Etait-elle encore étudiante, ou bien travaillait-elle. Si oui, que faisait-elle. Et elle t'apprenait qu'elle était barmaid, et qu'il lui arrivait même de chanter dans le bar où elle travaillait. Finalement, le fait qu'elle chante ne t'étonnais pas car tu connaissais sa passion pour le chant, donc il n'y avait rien d'étonnant à cela. Et au contraire, tu trouvais ça vraiment super pour elle, qu'elle puisse avoir un travail et que par moment elle ait la liberté de se produire sur scène. Tu écris toujours ? Et tu es toujours en relation avec ceux avec qui tu avais ton groupe ? la questionnes-tu curieusement, car oui, tu te souviens bien de tout ça. Mais voilà qu'elle t'avait retourné la question, te demandant ce que tu faisais toi, dans la vie. Tu levais les yeux au ciel, parce que ta vie, c'était de la merde, tu ne faisais rien de ta vie, et encore moins aujourd'hui. Pas grand chose. Je dealais pour me faire de l'argent, mais j'ai dû arrêter pour certaines raisons, puis vu dans l'état dans lequel je suis actuellement, ça risque d'être compliqué. Parler de toi, ce n'était pas forcément quelque chose que tu affectionnais particulièrement. D'ailleurs, tu détestais ça, puis de toutes les façons, il n'y avait pas grand chose à dire sur toi finalement. Tu travailles à quel bar d'ailleurs ? Qu'à l'occasion je vienne te voir ! Bon tu n'étais pas prêt d'y aller vu ta jambe plâtrée, mais tu comptais bien y aller quand tout serait rentré dans l'ordre.