C’est en sentant mon mari me prendre dans ses bras en chuchotant que j’ouvris les yeux tout doucement. Oh lala! Mon réveil venait non seulement avec difficulté mais avec un gros mal de tête également. Je clignai des yeux à quelques reprises, avant de pousser un petit soupire. On avait abusé pas mal du vin et de la tequila la veille.

« Bon matin… outch, ma tête. »

Je ne pouvais que repenser à ce qu’on avait fait tous les deux. Je ne pensais pas qu’on avait déjà été aussi intense et je pourrais dire que ce qui s’était passé dans la cuisine, avant qu’on ne passe à la douche pour une deuxième fois et qu’on se couche dans le lit, que c’était la meilleure fois de toute ma vie. Ça avait été tellement puissant qu’on avait été au summum du plaisir tous les deux. C’était quand même gênant, maintenant à jeun d’y repenser. On avait en plus, mélangé tout ça à du sirop d’érable! On passa quelques minutes à se coller dans le lit et à s’aimer fort comme ça. Ni lui, ni moi nous étions au top de notre forum mais je ne pensais pas en être malade non plus. Edward m’informa qu’aujourd’hui, nous allions faire du ski! C’était vraiment originale comme proposition dit-donc! On se leva péniblement et je fouillai dans ma valise pour en sortir des cachets question de nous aider dans cette petite douleur. Puis, on descendit l’échelle et… je figeai sur place.

« Oh mon dieu, c’est le bordel Edward! »

Il y avait nos assiettes du repas d’hiver sur le comptoir avec la bouteille de vin et les coupes vides. Les chaises autour de la table étaient de travers, il y avait des papiers pliés de notre jeu partout au sol et le table avait du sirop d’érable de coller à grandeur. Je m’y approchai pour y déposer mon doigt et remarquer que c’était séché collé.

« Au moins, ça valu la peine. » déclarais-je, à haute voix sans réellement m’en rendre compte.

Du moins, en le disant parce que lorsque je m’entendis le dire, j’assumais pas trop, c’était quand même de souligner clairement que notre moment pervers de la veille valait le ménage qu’on allait se taper ce matin… mais c’était bien vrai. J’échangeai un petit regard timide avec Edward. on pouvait pas laisser ça comme ça encore longtemps donc il fallait s’y attaquer tout de suite. C’est ce qu’on fit avec bien de l’eau chaude et du savon. À deux, ça allait assez vite et en un rien de temps, l’endroit était comme neuf et on pu y prendre convenablement le petit déjeuner. Boire un café faisait beaucoup de bien et manger aussi. On se prépara et HOP, nous étions en direction de la station de ski. Il fallait monter très haut en montagne, tellement qu’à un certain moment, nos oreilles se mirent à se boucher un peu. On devait aller rejoindre la neige et lorsque j’en vis, je ne pu que m’extasier à ce spectacle. C’était magnifique les montagnes enneigées au loin et tout. On avait nos manteaux mais pour ce qui était du reste de l’équipement, il fallait aller en louer. On nous équipa comme des pros mais le truc était que… j’en étais pas une du tout. Même qu’avant d’embarquer dans le remonte-pente, je restai figée aux côtés de mon mari à regarder les gens au loin dévaler les pentes. Ni lui, ni moi nous semblions bien confiants pour la suite des choses.

« Oh que ça sent la catastrophe. Je sais pas pour toi mais moi, j’ai jamais fait ça de ma vie! » déclarais-je en regardant toujours devant moi.

Naturellement, on allait commencer par une pente de débutant, mais même encore… j’avais bien la frousse mais ça restait au beau défi à surmonter ensemble.

Le réveil fut plus brutal que je ne l'aurais cru, j'étais à moitié à poil et surtout j'avais un méchant mal de tête sans parler de la bouche sèche. C'était horrible comme sensation, on y était aller peut-être trop fort sur l'alcool, mais le sucre aussi. On réussi tout de même à se lever, parce qu'on mourrait de soif. On descendit l'échelle et Eli me fit remarquer le bordel présent. C'était quelque chose! Nous qui étions pourtant bien rangés, mais cette fois-ci pas du tout. Il fallait tout ranger. Je me dirigeai alors vers le frigo pour sortir deux bouteilles d'eau que j'offris à Eli.. Il fallait aussi que je trouve des cachets pour le mal de tête... Misère, les bagages étaient loin. Eli fit la remarque que c'était bien ce qui s'était passé. Je me suis mis à rire légèrement, elle avait bien raison, on s'était bien lâché.

- Attends, je vais trouver le pot de tylenol, ça va nous aider pour ramasser tout ça...

On nettoya le tout en frottant très fort et quand ça fut bien propre, on en profita pour se faire à déjeuner. On avait prévu d'aller skier, alors il fallait quand même se dépêcher sinon la journée serait vite finie. Une fois à la station de ski, il fallait aller louer notre équipement. Disons que je n'avais fait du ski qu'à l'âge de 14 ans... Je dirais que j'étais nul et que surement aujourd'hui j'allais l'être aussi. Une fois dans le télésiège, on en profitai pour regarder la vue, c'était magnifique et il y avait même quelques timides flocons qui tombaient. C'était une ambiance romantique.

- T'as déjà fait ça toi?

Elle m'avoua qu'elle sentait la catastrophe venir. Je la regardai et je suis parti à rire parce que c'était plutôt moi qui allait vivre la catastrophe je crois bien.

- Bien... je pense qu'on va vivre la catastrophe ensemble parce que la dernière fois que j'ai fait du ski c'était quand j'avais 14 ans et je me souviens très bien avoir été dans les sous-bois et que j'avais heurté un arbre de plein fouet. Tu vois le genre... Bon, je vais essayer de te protéger si tu files droit dans un arbre, mais je ne te promet s rien, je suis aussi habile qu'un pinguouin avec des skis.

On choisit de prendre la piste familiale, elle semblait être la plus appropriée. On vit passé un petit bonhomme de peut-être 6 ans... c'était un peu insultant si on prenait le temps de le regarder dévaler la pente sans problème.

- BOn aller, je te suis...

J'avais envie de prier Bouddah, mais quand même, je décidai d'y aller doucement et j'avais pas fait 20 mètres que je me retrouvai le premier sur le cul. Il allait falloir que je regarde les autres faire, il me manquait certainement une technique! Eli avait avancé plutôt bien et elle m'attendait un peu plus bas, je réussis à me remettre sur mes skis, mais disons que ça ne fut pas bien facile. Une fois à sa hauteur, je lui pris la main.

- Tout va bien! Il fallait bien que je tombe le premier! Je te trouve déjà bien bonne moi... Allez, on repart? Le premier qui arrive en bas en entier paye un chocolat chaud au resto?

Je ne sais pas trop qui allait avoir le chocolat chaud, mais une chose est sûre il fallait que je me force pour maintenir mon équilibre.

C’était chiant de faire un aussi gros ménage avec ce gros mal de tête mais bon, c’était nécessaire. On allait pas laisser la salle à manger couverte de sirop d’érable non plus. Surtout que ça avait eu le temps de durcir un peu pendant la nuit donc ça rendrait le tout encore plus compliqué mais bon, je repensais au moment qu’on avait passé tous les deux et je ne pouvais qu’avoir un petit sourire niais sur le coin des lèvres. On s’était lâché comme jamais ce n’était arrivé auparavant et je n’étais pas prête d’oublier ça. Un petit déjeuner et deux tylenols plus tard, on était en route pour vivre quelques heures de ski. J’étais un peu stressée parce que je n’avais jamais fait ça auparavant et j’avais peur un peu. Mais bon, j’étais bonne joueuse et j’étais prête à essayer, au risque de finir sur les fesses plus qu’autre chose. On se rendit un peu maladroitement, déjà, jusqu’au remonte pente où une magnifique vu se dressa devant nous plus on montait dans la montagne. C’est d’ailleurs à ce moment que je me confiai à Edward que je n’avais jamais fait ça de ma vie et lui, ça faisait déjà des années qu’il n’avait pas enfilé des skis.

« Outch! J’espère que tu t’es pas fait trop mal! Mais je t’avoue : un pingouin sur des skis...c’est mignon quand même! » dis-je en riant avant d’accoter ma tête contre son épaule, cognant un peu mon casque contre le sien, nous faisant rire de nouveau. « C’est fou quand même à quel point on vit des premières fois ensemble tous les deux. »

Si je commençais à énumérer le tout, on serait encore là demain et le remonte pente tirait à sa fin. J’aggripai mes bâtons fermement en me penchant un peu pour sortir. J’arrêtais pas de me répéter que je ne voulais pas tomber et magie, tout allait bien. On commença à dévaler la pente, je me disais que si un petit bonhomme de 6 ans pouvait le faire, j’en étais capable également. Je fus la première à y aller mais à peine avais-je glissé un peu, que je me tournai pour voir si mon mari était là mais il se trouvait que mon beau Eddy avait les fesses dans la neige, oups! C’est difficilement qu’il revint vers moi pendant que je riais un peu, je lui demandai s’il allait bien parce que bon, fallait pas oublier sa blessure à la jambe. C’était ok, on se lâcha la main pour continuer notre chemin. Le premier qui arrivait se faisait payer le chocolat-chaud, ça me semblait être un bon défi à relever. Je commençai à faire du chasse neige ridiculement lentement. Lorsque je me redressai pour voir où était rendu Edward, je vis ce dernier se laisser aller dans la pente, en étoile jusqu’à la toute fin. Il semblait perdre l’équilibre mais il ne tomba pas, avec surprise. Je ne savais pas s’il avait perdu le contrôle de ses skis ou bien s’il faisait exprès d’y aller aussi vite mais c’était drôle. Il allait devoir m’attendre car j’allais pas vite, j’avais trop peur de tomber et toute façon, j’avais déjà perdu. C’est que lorsque j’arrivai devant mon mari qu’un de mes ski embarqua par-dessus l’autre et que je tombai au sol.

« Oh nooon, ça avait été sans faute jusqu’à maintenant. » dis-je en faisant une petite moue, tout en relevant mon bonnet qui descendait sur mes yeux. Edward me donna ses deux mains pour m’aider à me relever. « En tout cas, félicitations pour cette descente périlleuse, ça va me faire plaisir de t’offrir un chocolat-chaud! »

On retira nos skis pour se rendre jusqu’au chalet main dans la main. Je sentais que j’allais avoir mal dans les cuisses le lendemain! On s’y installa pour boire tout en discutant. Cet après-midi là, on fit deux autres descentes de plus avant d’être complètement épuisés. C’était pas facile de devoir toujours se relever et ça ne serait pas surprenant d’avoir des bleus sur les fesses suite à tout ça. Ce fut toutefois une très belle journée et on rentra à notre beau chalet pour se faire à manger. C’était notre dernière nuit ici avant de prendre la route pour se rendre au Lac Louise, si j’en avais bien compris mon amoureux. Je n’y avais jamais été mais les photos sur internet étaient à couper le souffle.

« Bon, j’ai une petite activitée pour toi, c’est à mon tour de te faire une surprise. C’est pas grand chose mais je vais t’inviter à monter vers la chambre que lorsque je te dirai ok. » lui annonçais-je, alors qu’on terminait tout juste de faire la vaisselle.

Naturellement, ça venait d’intriguer mon mari et c’était le but. Je lui fis un petit sourire avant de grimper l’échelle  pour préparer le tout. Au bout de quelques minutes, je fis signe à Edward de monter, et à peine lui avais-je dit qu’il était déjà en haut, comme s’il attendait sagement au bas de l’échelle depuis le début. Aussitôt en haut, je l’attendais debout, simplement habillée d'un peignoir, j’avais allumé des bougies sur chacune des tables de nuit et je lui donnai une tablette à dessin ainsi que des crayons pour me reculer et m’installer sur le bord du lit.

« Je me suis dis que ça serait intéressant de faire un peu d’art. Je ne sais pas si tu te souviens, mais moi si… À la St-Valentin, tu m’as dit que tu aimerais beaucoup me dessiner ou me prendre en photo toute nue. »  Son visage s’illumina aussitôt, ce qui me fit sourire. « Alors, je suis ton modèle ce soir, tu peux faire ce que tu veux de moi Monsieur Keller. »

Aucun sport n'était fait pour moi je dirais, en fait il me manquait tout simplement de coordination et d'endurance. Si j'avais eu un minimum de tout ça, ça aurait pu m'aider, mais non, je ressemblais à un pingouin peu importe quel sport je faisais. J'avais tombé assez rapidement et je savais que maintenant j'allais devoir mettre tous mes efforts pour réussir cette longue descente. J'en conclus que le meilleur moyen c'était de se lancer le défis et d'offrir un chocolat chaud à l'autre. Eli fut partante et elle quitta la première mais bien doucement. Dans ma tête, c'était genre: "WTF! Je fais comment?" Je me laissai donc aller, mais plus j'avançais plus mes pieds s'écarta et je dois dire que ça venait de plus en plus difficile de se contrôler. Mine de rien, je me laissai aller, mais je dirais que mes jambes étaient raides à son maximum. Je ne savais plus comment m'arrêter, alors je dévalai la pente à toute allure, dépassant donc ma femme. Une fois en bas, je me suis mis à ralentir tout seul et ouf heureusement parce que j'étais plus capable. tellement j'avais mal à l'aine encore une fois. Eli arriva quelques secondes plus tard et oups, elle finit le tout en tombant. Sans tarder, je lui offris mes mains pour  l'aider à se relever.

- Yeahhh à moi le chocolat chaud!!!!!! T'as été parfaite jusqu'à la dernière seconde... mais, regarde nous, on a fait notre première décente bien en vie!

Je fis un sourire malicieux pour montrer mon excitation à boire du chocolat. Disons qu'il fallait pas trop que j'en mange du chocolat, ça me rendait presqu'hystérique. On fit plusieurs descentes encore et je ne peux pas dire que j'avais la bonne méthode. Le chocolat chaud fut un pur délice et on reprit la route vers notre chalet... enfin, j'avais mal partout et je savais que le lendemain ça allait être pire. On s'arrêta à la pharmacie pour se prendre de la crème pour les muscles. Je pense que ça allait m'aider pas mal, mais pour Eli aussi. Tout ce que je pensais maintenant c'était de m'installer dans le spa pour relaxer. Ma femme m'annonça qu'elle avait une surprise pour moi, alors j'avais hâte de savoir ce qui allait se passer. Après un petit moment, je fus autorisé à monter pour retrouver Eli qui m'attendais en peignoir avec des bougies. Elle avait préparer le matériel pour faire des dessins. Je dois bien l'avouer, j'étais bouche-bée... moi en train de dessiner Eli toute nue, c'était un de mes fantasmes quoi.

- Wow... ok..........

Je ne savais plus quoi dire tellement j'étais surpris, mais en même temps, je cherchais des idées dans ma tête pour qu'elle s'installe confortablement. Je ne savais pas trop si la concentration serait au rendez-vous aussi. Elle se mit à rire parce que je ne bougeais pas ou je ne disais toujours rien.

- Excuse-moi je suis surpris et je cherche la façon que je voudrais que tu t'installes sans parler que l'idée m'excite aussi.

J'étais devenu rouge sans aucun doute. Puis, je décidai de la placé sur le lit de manière à ce qu'on y voit un peu sa poitrine, mais aussi ses fesses, du moins la courbe. Elle se plaça donc sur le ventre appuyé sur son avant-bras, cheveux pendouillant devant son épaule, les fesses arrondies. Je dirais que c'était plutôt invitant, mais c'était de l'art que je faisais. En fait, je dirais que c'était bien érotique comme jeu en ce moment. Je pris mes crayons HB et je commençai à dessiner les contours, puis à donner vie à son visage. Je voulais la représenter parfaitement. J'en avais profité pour prendre une photo au cas où elle serait fatiguée. Ça allait être une de mes préférées, je crois bien.

- Bon, je crois que je vais m'arrêter pour ce soir, tu dois avoir des fourmis dans les bras... Tu es très jolie et tu ne peux pas savoir à quel point ça m'allume!

Comme les bougies dans la pièce quoi! Je plaçai ma planche à dessins sur le sol pour aller rejoindre ma femme et l'embrasser. On avait mal partout et pourtant on trouvait le tour de vouloir se donner encore une fois à l'un a l'autre. Le lendemain on allait partir pour le Lac Louise, donc il fallait profiter de notre dernière nuit dans la province de la Colombie Britannique. J'embrassai Eli doucement et elle grimpa sur moi pour continuer des baisers enflammés. Je perdis vite mes vêtements et nous en profitâmes pour se donner l'un à l'autre. Encore une fois ça fut fabuleux quoique l'excitation du dessin m'avait rendu la tâche difficile pour tenir bien longtemps... J'espérais que ça soit suffisant pour ma femme. Après avoir fait l'amour, on se dirigea une dernière fois dans le spa pour relaxer. La nuit était tellement belle avec les étoiles. C'était un beau voyage que nous faisions.

Ça avait été une journée bien prenante en ski. Nous n’étions pas très sportifs de base, moi à part faire du vélo pour me déplacer, je faisais pas grand chose pour me tenir en forme. On avait toutefois tous les deux de la chance de jamais vraiment prendre de poids. On était tous les deux, faits assez petits de taille, disons-le ainsi. On avait bien en tête, en retournant au chalet de passer une soirée assez tranquille mais moi, j’avais une idée en tête, une petite surprise que je voulais faire à Edward et je trouvais que c’était la bonne soirée pour ça. J’étais donc montée à la chambre question de tout préparer pour passer un petit moment artistique où mon mari allait être l’artiste et moi, son modèle. Il m’avait déjà fait mention qu’il voulait me dessiner nue, ou bien me photographier, alors que j’avais décidé que ça allait se passer ce soir. Lorsque je lui fis part de tout ça, ce dernier resta un peu con, à ne pas bouger. Sa réaction me fit rire, je passai ma main devant son visage, ce qui le ramena un peu à la réalité.

« Oh, eh bien je suis contente que ça te plaise. » répondis-je, avec le sourire timide.

Il avait les joues rouges et ça devait être bien mon cas également. J’avais été un peu stressée de lui proposer ça… c’était un moment intense, coquin aussi mais on était mariés ou on ne l’était pas? Je pensais bien que ce voyage de noce allait nous dégêner un peu au niveau de notre intimité et c’était vraiment bien, à mon avis. Je laissai donc mon bel amour me guider dans tout ça, me positionnant comme il le voulait. Je n’avais jamais été un modèle, du moins, j’avais bien remarqué que j’étais celui d’Edward sans même m’en rendre compte mais là, je ne faisais que ça… J’aurais pu trouver le temps long mais j’observais Ed à l’oeuvre, tout concentré avec la langue un peu sortit, je le trouvais tellement beau! Il avait une façon de me regarder aussi, cette façon qu’il avait de me faire sentir comme si j’étais la plus belle femme qui soi. Ses yeux débordaient d’amour. Je souhaitais à toutes les femmes, de se faire regarder comme ça, au moins une fois dans leur vie. Au bout d’un petit moment, mon mari jugea bon d’arrêter le tout, même si je me doutais qu’il n’avait pas terminé, le fait qu’il me dise qu’il était allumé ne me surprit pas vraiment, à force de le regarder depuis longtemps, j’avais bien vu la bosse qui s’était formé dans son pantalon, chose que je ne dis pas, c’était un peu trop gênant de dire : “ouais, j’vois ton érection, approche”… trop pas mon genre! Je me contentai de sourire, bien heureuse qu’il vienne me rejoindre pour s’embrasser… et bien plus! On se gâtait vraiment tous les deux niveau sexe mais on était tellement dans un environnement romantique, propice à ce genre de chose qu’on ne faisait que laisser aller. Après tout, il servait à ça notre voyage : célébrer notre amour et notre mariage!

Le temps qui séparait Prince George de Banff était exactement 7h20 de voiture. Le lendemain, on allait donc passer une bonne partie de la journée de la journée en voiture mais étant tous les deux assez matinal, on décida de partir vers 5h30 du matin et donc, on allait profiter de l’après-midi là-bas, espérons-le. Qui sait, nous n’étions pas à l’abris de se perdre, surtout que le trajet se faisait beaucoup dans la forêt, là où tout se ressemblait!

« J’aurais aimé pouvoir conduire pour t’épargner de le faire au complet. Je pense vraiment que je devrais commencer des cours de conduite. T’en penses quoi? Tu m’aiderais à me pratiquer sur les routes? Et puis… ça sera toujours plus pratique éventuellement, quand on sera pas que nous deux. »

Quand on allait avoir une famille! J’allais pas pouvoir toujours dépendre d’Edward et puis, peut-être qu’à ce moment là, j’allais pouvoir m’acheter ma propre voiture également! Ça serait géniale! Je ne pensais pas qu’on allait être riche un jour, mais j’aimais bien m’imaginer avec un peu plus d’argent que présentement, ça ne serait vraiment pas de refus! On ne vivait pas dans les misères, mais on était sur un budget et rarement, on pouvait s’offrir des folies ou des sorties comme on en aurait envie. Ça me rendait pas malheureuse pour autant, et j’osais espérer que Edward non plus. Sa main dans la mienne, j’apportai cette dernière à mes lèvres pour y déposer deux petits baisers bien tendre.

« Tu sais, j’y pense souvent et je crois vraiment que lorsqu’on reviendra et que les dettes de notre mariage seront en bonne voie d’être réglées, qu’on pourrait commencer à essayer de faire un petit bébé. Qu’est-ce que tu en dis? Je te vois jouer et faire rire Logan continuellement et je trouve tellement que tu ferais un papa génial! »

Il m’avait déjà dit qu’il était prêt, mais est-ce qu’il le pensait vraiment? Il avait le droit de changer d’avis aussi, je voulais savoir comment il se positionnait maintenant par rapport à l’éventualité d’avoir un mini-nous. Et puis, ça ne voulait pas dire que j’arrêtais la pilule que j’allais tomber enceinte le lendemain non plus. Bref, le trajet fut assez long, mais on écouta de la musique et on joua à des jeux pour faire passer le temps. Et puis, en bonne compagnie, tout passait toujours plus vite. Edward avait loué un chalet dans le parc national de Banff. Là-bas, on allait pouvoir voir pleins de belles choses, on allait vivre la nature à son plein potentielle! Tout d’abord, il fallait s’arrêter au chalet principal pour récupérer les clés et savoir le fonctionnement du parc. Pendant qu’Edward nous enregistrait, je regardais les papiers d’informations de diverses activités, une attira bien mon attention et j’en fis part à ce dernier, dès qu’il revint près de moi.

« J’aimerais beaucoup aller faire cette randonnée pédestre, c’est un peu en montagne et la vue sur le Lac Louise à la toute fin semble hallucinante! Regarde les photos! Est-ce que ça te plairait? »

Je le regardai, les yeux tout suppliant qu’il accepte et puis, en tant que passionné de la photo, ça allait lui faire des clichés hallucinants! Beaucoup plus beau que moi toute nue sur un lit, c’était certain

Prochaine destination: le parc Banff! J'étais bien content d'y mettre les pieds, je n'étais jamais allé. Bien que ça soit au Canada... Je dirais que c'était très loin de la Colombie Britannique. Nous avions parcouru plusieurs kilomètres pour enfin arriver à la destination. C'était notre dernière avant le retour de Miami d'ailleurs. Le lac Louise était très spécial avec sa couleur d'un bleu turquoise situé au bas des montagnes enneigées. Eli m'avait parlé de prendre des cours pour avoir un permis de conduire et elle voulait que je l'aide.

- Tu sais, ça me dérange pas du tout de t'apprendre, c'est facile une fois qu'on comprend comment ça fonctionne. On pourrait commencer dans les petites rues ou les stationnements. Quand tu seras plus confiante, on prendra la grande route. Je suis sûr que tu vas y arriver. Je dois t'avouer que je suis partis un peu de loin... quand je suis sortis de l'hôpital à 18 ans.. je n'avais pas de permis, je suis partis de chez moi et j'ai dû gérer ça...

À en parlant, je dirais que je venais de me rendre compte que je venais d'avouer à Eli que je ne conduisais pas avec un permis au début... J'avais acheté une vieille voiture, j'avais réussi à faire divers boulots et j'avais fini par passer ce permis là avec les sous que j'avais ramassé. Pas facile, mais je l'avais fait et j'avais été bien content... Par la suite je m'étais dégoté un passeport avec l'aide d'un ami qui me permettait de prendre son adresse. Tout s'était fait rapidement et j'avais quitté le pays pour ne plus y remettre les pieds. Les États-Unis m'avait bien plu, je m'étais arrêté à Seattle en premier pour y travailler dans une station service. Je savais que je ne pourrais pas travailler, mais personne ne m'a jamais vraiment posé de question sur d'où je venais... si ça se faisait, je mentais. Je regardais de nouveau ma femme pour lui conseiller de prendre des cours, ça allait lui permettre de se déplacer plus rapidement qu'en bus. Ensuite, on parla d'enfants et je dois bien l'avouer, ça me faisait tout chaud au coeur qu'elle me dise qu'elle voudrait qu'on aille des enfants à notre retour et une fois qu'on aurait payé tous les frais de notre mariage.

- Merci! Mais tu sais tu ferais une excellente mère aussi, t'es si attentionnée... Je veux bien Eli, tu le sais depuis un bon moment que je veux avoir une famille. Quand tu seras prête fais moi signe... sinon... on continue de pratiquer ça me va aussi...

Je lui fis un clin d'oeil avant de monter sa main vers ma bouche pour l'embrasser. On s'arrêta pour faire des pauses pipi ou pour manger et enfin nous arrivâmes au parc national de Banff... Magnifique! J'avais loué un petit chalet et je savais qu'il allait bien plaire à Eli aussi. Quand je revins avec les clés, Eli me parla d'aller faire une randonnée, je n'ai pas eu le choix d'accepter, elle le voulait tellement. C'était pas trop difficile de toute façon ça me tentait bien. On reprit la route jusqu'à notre petit chalet qui était le numéro 11 et on s'installa sur le perron pour observer la vue, c'était magnifique!

- Vraiment beau! Tu veux aller en chaloupe ou tu veux tout de suite aller faire la randonnée? Et... avant que tu te poses des questions pour le repas... J'ai un truc à te dire...

Elle me regarda vraiment soucieuse.

- Je sais que ça peut paraitre drôle, mais j'ai demandé à ce que nous travaillions pour un organisme de la ville en échange de manger... Je me suis dit que ça serait bien de faire du bénévolat...

En le disant, je me disais que peut-être que c'était pas vraiment super... Surtout en lune de miel. Je me demandais vraiment que Eli allait me dire... Quand j'étais à la rue, je dirais qu'il m'avait arrivé de faire ça souvent. Je dirais que ça nous rapprochait des gens et ça permettait de mettre de la joie dans la vie des gens aussi. Il nous restait à visiter le chalet avant de partir à l'activité qu'elle préférait faire.

Je fus surprise d’apprendre qu’au départ, Edward n’avait pas de permis de conduire. C’était illégal, mais c’était pas la première chose que j’apprenais qu’il avait fait d’hors la loi dans sa vie. Visiblement, Ed avait été un petit délinquant, sans pour autant être une mauvaise personne. Parfois, on doit faire des choix dans notre vie pour notre propre bien et je savais qu’il ne l’avait pas eu facile. Mais là, sa vie allait mieux, notre vie à vrai dire et c’était que le départ! On voulait des enfants suite à notre mariage et dès que ça ira mieux financièrement. Et visiblement, Edward semblait toujours partant à vouloir qu’on commence à  fabriquer notre petite famille très bientôt. Je ne pouvais qu’être heureuse de tout ça, j’avais le coeur bien emballé! En attendant, il avait raison de dire que la pratique ça allait très bien aussi, on pratiquait d’ailleurs beaucoup en lune de miel, c’était génial! J’avais lâché un petit rire gêné, rougissant à son clin d’oeil en me laissant embrasser la main. Je tirai alors sur ma ceinture pour me laisser un peu plus d’espace pour me pencher vers lui et déposer deux-trois bisous sur sa joue.

« C’est fou comme je t’aime!  »

Mon beau mari d’amour juste à moi! J’en avais de la chance! Après plusieurs heures de voiture, on arriva à Banff où un charmant petit chalet nous attendait! Ed avait même accepté de faire cette randonné que je voulais tant faire! J’en étais bien heureuse! On s’installa d’abord sur notre petit perron pour profiter de la vue devant nous. Un vrai petit paradis quoi! L’eau était tellement bleu que ça en était perturbant! J’avais accoté ma tête contre l’épaule de mon amoureux en regardant le paysage du moins, jusqu’à ce qu’il me dit à propos de notre repas du soir m’intrigue un peu trop, j’avais donc relevé la tête pour croiser son regard. Il m’expliqua alors son truc de travailler pour manger.

« Je… je ne suis pas certaine de comprendre. » dis-je en plissant les yeux. Est-ce qu’on manquait d’argent pour la suite du voyage et qu’il avait trouvé cette alternative? J’étais soudainement bien nerveuse car je ne savais pas trop si c’était une… bonne surprise? « Est-ce qu’on a des soucis avec le budget pour le voyage? »

Parce que sinon, ça serait assez embêtant pour les jours qui nous restait ici avant de revenir à Miami. Edward ne semblait pas trop stressé par la situation, donc je me disais que c’était peut-être juste une idée qu’il avait eu comme ça? Je ne savais pas si c’était commun, durant une lune de miel d’aller faire du bénévolat? Mais ça me semblait un peu bizarre, à vrai dire, je ne savais pas trop comment réagir. J’avais pas envie de sauter de joie, mais je ne voulais pas avoir l’air déçu non plus car ça venait de lui, avec son grand coeur et au final, c’était une bonne action.

« Et qu’est-ce qu’on ferait exactement pour… l’organisme? C’est un organisme de quoi au juste? »

Je le laissai m’expliquer le tout avant qu’on se lève pour faire un tour du chalet. C’était plus petit chalet qu’on avait, il n’y avait qu’une petite cuisinière mais je trouvais ça tellement mignon en même temps. Ça avait plus le look d’une chambre d’hôtel, dans le sens que le chalet était surtout une très grande chambre en soi. On avait une vue à couper le souffle sur de grandes fenêtres et sur le lac quand on était couché dans le lit en plus! On se trouva bien émerveillé par les lieux, on avait vraiment de chouettes endroits où dormir et même si le Canada n’était pas typique pour un voyage de noces, je ne regrettais pas du tout! C’était magnifique. photo et encore

« Bon, puisqu’on va travailler tout à l’heure, je propose qu’on aille pas se fatiguer dans la forêt et les montages et peut-être se perdre. Allons-y pour la chaloupe. » dis-je, accompagné d’un léger sourire.

C’était une belle activité aussi la chaloupe, bien que j’étais pas encore convaincue par notre future soirée...Je faisais que ça travailler quand j’étais à Miami, et je travaillais continuellement à garder des enfants, à bosser dans un café et donner des cours de dessins, j’arrêtais presque jamais et là, je devais en plus travailler en vacances?