Depuis peu j'étais rentré d'Afghanistan. Après mon retour, j'avais été enfermer en hôpital afin d'être soigné de tous les sévices subit pas seulement physiques mais également psychologiques. Ce retour était fort douloureux pour moi, en plus d'avoir subi des choses horribles, j'avais tout perdu, ma maison, ma vie passé, mais surtout ma femme et mon fils le plus important pour moi. Bien qu'aujourd'hui je sois un autre homme et que je ne sois pas sûr qu'Ellina puisse toujours m'aimer, je ne pouvais m'empêcher de penser aux deux amours de ma vie. Même si je ne savais pas moi-même si je lui portais toujours autant d'amour ou ne serait-ce qu'un petit peu, je me devais de les retrouver.Je ne voulais pas qu'elle pense de moi que je suis un homme lâche qui les a abandonné et qui s'est laissé mourir plutôt que de se battre. Nous nous étions d'ailleurs tous battus mais mon collègue John et moi-même avons eu bien plus de chance que le reste de notre équipe, nous étions les deux seuls survivants bien que déclarer mort à l'époque des faits. Actuellement, je logeais dans un hôtel, je n'allais tout de même pas me pointer à la maison comme un cheveu sur la soupe et d'ailleurs je ne savais même pas si elle vivait toujours là-bas, d'après le peu d'infos que j'avais réussi à dénicher, elle avait déménagé, peut-être pour refaire sa vie? Cela je ne le savais pas encore. Même si sa vie avait changé, j'espérais qu'elle avait tout de même gardé avec eux mon ami le plus fidèle, Chips, mon chien. Depuis ma mésaventure -oui j'appelle cela une mésaventure pour éviter de penser toujours au pire- je n'étais plus tout à fait la même personne. Auparavant, j'aurais pu garder le lit des heures et des heures mais aujourd'hui mon sommeil est fractionné en plusieurs minutes, le moindre bruit, même le plus léger, m'extirpait de mon repos et me laisse toujours présager le pire. Le moindre son suspect me faisait entrer dans une transe à la limite du paranormal. Ce matin, comme tous les précédents, je m'étais levé de très bonne heure. Je descendais au lobby de l'hôtel pour me restaurer quelque peu avant de partir courir. Le sport pour moi m'était essentiel. Cette sensation me libérer de corps et d'esprit, la musique à fond dans mes oreilles, le vent soufflant sur mon visage me faisait me sentir libre. Je courrais de rue en rue, passant de terrasse en terrasse. Peut-être que je la croiserais par hasard au détour d'une ruelle, peut-être pas... Lors de ma course, je passai devant un Starbucks, j'hésitai à prendre un café mais fini par ne pas céder à la tentation et à continuer mon chemin. De retour dans le hall de l'hôtel ma course d'une heure trente me fit un grand bien, je continuai en trottinant jusque-là chambre qui m'était réservée afin de me doucher avant d'assister à une conférence avec mes supérieurs afin de débriefer des futures missions. Non je n'allais pas partir de suite pour une nouvelle aventure, je n'étais encore pas prêt, j'étais là simplement pour mettre les hommes en gardent que tout n'était pas aussi rose que l'on pouvait le penser, même lorsque l'on est armé d'un fusil-mitrailleur en main. Une fois laver et habiller, je descendis au lobby vêtu simplement d'un jean et d'un tee-shirt blanc, ni plus ni moins. Le monde commençait à affluer, les petits nouveaux avaient hâte de rencontrer un survivant alors que moi j'aurais préféré ne jamais devenir leur centre d'attraction. Lorsque mon chef vit que j'étais présent, il se dirigea vers moi pour me parler de la future cérémonie qui aura lieu afin de nous décorer et de nous sur gradé mon collègue et moi. Alors que j'étais en pleine conversation professionnelle, j'entendis la voix d'un petit garçon hurlait de toute sa voix Papa. Un petit garçon vient-il de retrouver son papa après s'être quelque peu perdu pensais-je? Je tournai instinctivement la tête pour regarder le spectacle qui devait s'annoncer heureux. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque mes yeux croisèrent ceux du petit garçon, il s'agissait de Noah qui courait tout droit vers moi. Je ne l'avais pas vu depuis si longtemps mais j'aurais pu le reconnaître parmi des milliers d'enfants. D'instinct je me suis accroupi à sa hauteur en le prenant dans mes bras "Mon fils." m'exclamais-je de bonheur. Les larmes inondées mes yeux mais je réussis à les retenir tant bien que mal, je ne voulais pas faiblir devant lui qui semblait plus fragile que jamais je ne l'avais vu auparavant. Dans ma tête, mon sang ne fit qu'un tour, jamais Ellina ne l'aurait laissé seule, était-elle donc ici? Je n'étais clairement pas prêt à la voir... Mon cœur battait la chamade. Je pris alors le petit garçon dans mes bras afin de remonter à ma hauteur, sa tête cachait ma vue. Je le posai alors à nouveau au sol lui tenant la main et lorsque je me relevai pour la seconde fois, je tombai nez à nez avec Ellina. Elle était choquée... Bien plus que moi puisqu'elle me pensait mort. Ce fut d'ailleurs ses premières paroles. "Tu étais supposé être mort ... ".  . Elle fondit en larmes cachant ces yeux d'une de ses mains et de l'autre, elle me saisi au coup pour pouvoir s'approcher de moi. De mon autre main encore libre, je la passai autour de sa taille pour la serrer aussi fort que possible contre moi et cette fois-ci, je ne pus les retenir mes larmes coulèrent sans que je ne puisse rien y faire.  "Je suis bien vivant, j'ai survécu."  lâchais-je entre deux sanglots que je ne laissais pas entendre..."Jamais je ne vous aurais abandonné.." 

Lorsque j'entendis la voix d'un jeune garçon appelait son papa, deux sentiments me traversèrent. L'un d'eux me passa par la tête où je me revoyais encore à des milliers de kilomètres d'ici et aux vues de la situation sur l'instant, je n'espérais même plus entendre mon fils m'appelait ainsi et cela me brisa le coeur une fois de plus. Puis, le deuxième sentiment qui me traversa lui passa par mon coeur lorsque j'eus fait pivoter ma tête afin d'admirer le spectacle et de voir qu'il s'agissait de mon fils, mon magnifique petit garçon. Ce sentiment était sans doute le sentiment le plus agréable et doux à entendre. Bien sûr, je n'oubliais pas qu'il n'était pas réellement mon fils, en tout cas, pas mon fils biologique mais pour ce qui est du reste il était bien mon fils. Le sang ne fait pas forcément la famille et j'ai pu l'apprendre dès mon plus jeune âge avec tous ces enfants que mes parents avaient accueillis au sein de notre foyer durant toutes ces années. Il n'était pas mon fils biologique mais je l'aimais tout autant, peut-être même plus! Il est une évidence d'aimer ses propres enfants aussi inconditionnellement mais il est beaucoup plus difficile d'aimer les enfants des autres tout autant et pourtant c'est bien le cas, je l'aime aussi fort que j'aimerais ma propre chair et mon propre sang. Instinctivement je me mis à sa hauteur pour le serrer dans mes bras. -Qu'est-ce que je l'aime- pensais-je tout en le tenant contre moi. Il me serrait si fort contre lui que jamais je n'aurais pu imaginer qu'un enfant puisse cacher autant de force dans de si petites mains. À côté de cela, j'avais peur de le lâcher par peur de le perdre mais aussi par peur d'être confronté à sa maman qui elle me pensait mort. Il fallait bien se rendre à l'évidence, je devais me redresser. Lorsque je repris ma taille d'adulte, je me trouvai automatiquement nez à nez avec Ellina. Jamais un mélange de sentiments ne m'avait parcouru autant, la tête et surtout le cœur. Sans se dire un mot alors que les larmes de ma belle coulaient sans cesse, nous nous retrouvâmes coller l'un à l'autre, comme si l'on avait besoin de ce contact pour nous rendre compte que cela était bien réel, nous devions nous sentir, aussi bien par l'odeur que par le toucher. Elle finit par reculer son visage  afin de prendre le mien entre ses mains. "Ou étais-tu? Pourquoi n'as tu pas écris.. Qu'est-ce qui s'est passé ? " . J'aurais voulu lui répondre à toutes ces questions mais ça allait être beaucoup trop long... "Je ne pouvais pas vous écrire..."  . Les heures sont sombres que j'avais passé là-bas se mirent toutes à traverser mon esprit avec tellement de lenteur que j'avais la sensation que mon subconscient  voulait que je souffre une fois de plus. Chaque fois que je repensais à toutes ces horreurs, je revivais le moment et à chaque fois je souffrais tout autant. J'étais prêt à souffrir pour elle, c'était déjà pour eux deux que j'avais réussi à subir toutes ces souffrances, je pourrais les vivre une fois de plus. Elle fixait mon visage, elle ne pouvait que voir que ce voyage m'avait changé, comment pourrais-je le cacher? Malgré cela je sentis ses lèvres frôlaient les miennes et à cet instant je fermis tendrement les yeux pour apprécier le plus doucement possible ce sentiment qui parcourait mon corps tout entier. La douceur de celle-ci n'avait pas d'égale. J'aurais voulu l'embrasser si fort et si amoureusement à la fois, mais peut-être avait elle refait sa vie et je ne voulais pas la briser une seconde fois. Ces questions fusèrent sur mon changement évident mais je ne voulais pas lui expliquer avec détail toute ma mésaventure, pas devant notre fils. Ces doigts caressant mon visage semblaient m'apaiser. Alors que mon supérieur vient me taper sur l'épaule comme pour me donner son approbation à rester avec ma famille je le remerciai avant de reposer mes yeux sur Ellina. Je l'aimais toujours s'était évident, je l'aimerais toute ma vie... mais... l'amour parfois ne suffit pas... Je ne savais pas où elle en était de son côté... ''Je te raconterais tout Ellina.. pas devant notre fils.. Je ne veux pas qu'ils entendent à quel point le monde est horrible.."  . Il était évident qu'elle et moi allions passer une nuit blanche à parler et cette soirée n'allait pas forcément être gai quand elle allait entendre tout ce qu'il s'était passé de mon côté durant mon absence... Noah s'était agrippé à ma jambe comme s'il n'allait plus jamais la lâcher de sa vie. Ce sentiment d'attache entre lui et moi me fit esquisser un sourire alors que je le regardais avec tendresse. "Je suis désolé de lui avoir fait subir cet abandon... S'était loin d'être ma volonté..."   . Je relevai le regard vers elle en même temps qu'elle relevait le sien vers moi. Elle continuait de caresser ma joue tout en me fixant. Je fermais les yeux quelques instants avant de les ouvrir à nouveau. Je n'arrivais pas à croire que nous étions là, ensemble, tous les trois. Ma main se posa alors également sur son visage et je la fixais comme si j'avais peur un jour de l'oublier. Alors que mes mains parcouraient chaque recoin de son visage, je repris la parole. "Il faut vraiment que l'on parle..''  . J'aurais voulu la prendre dans mes bras et l'embrassais si fort... Je ne pouvais pas... Je ne voulais pas la troubler ne sachant pas où elle en était de son côté.

Je voulais lui expliquer ce qu'il m'était arrivé mais surement pas devant son fils. Je préférais qu'il garde une image saine du monde qui nous entoure et non des atrocités que certaines personnes dans des contré éloigner pouvaient nous faire subir. Je lui fis alors part qu'il ne serait pas trop mal que l'on engage une conversation elle et moi. Comme je m'en doutais, c'était presque évident, elle me répondit positivement. Je vivais ici pour de mon côté et c'est vrai que pour avoir de l'intimité dans un hôtel à moins d'être dans une chambre cela reste tout de même compliquer, d'elle-même, elle me proposa automatiquement de se rendre chez elle. Premièrement parce que l'on y serait sans aucun doute plus à l'aise, surtout le petit Noah et secondo parce que sa maman semblait être de visite en ce moment même et qu'elle loge également dans le même hôtel que moi. Je compris de suite son petit sous-entendu. Sa mère pouvait parfois se trouver plus curieuse que de nature et si elle voyait sa fille encore ici et surtout avec moi, nous n'allions clairement plus nous en sortir. J'acceptai alors de me rendre avec eux dans leur maison. Je savais qu'ils avaient déménagé ce qui m'angoissait légèrement. Elle prit le petit dans ses bras et de sa main libre elle attrapa la mienne. Je ne pus m'empêcher de sourire à ce geste que je savais instinctif même si dans mon esprit me parcourut l'idée qu'elle avait peut-être que je disparaisse encore alors elle s'assurait en me tenant que ce ne sois pas le cas. Je la suivais donc dans sa voiture et une fois arriver aux abords de celle-ci et que les portes furent ouvertes, je pris place à l'avant du côté passager attendant patiemment qu'elle vienne s'installer à mes côtés. Je restais silencieux, qu'aurais-je pu dire de toute façon... Le petit bien attacher, elle prit place à l'avant et nous fit enfin partir de l'hôtel en direction de sa maison. Elle brisa le lourd silence qui régnait dans la voiture alors que lui Noah sombrait doucement dans un profond sommeil -quel chanceux-. Elle m'annonça alors comme je l'avais découvert il y a quelques jours qu'elle et Noah avait déménagé, qu'elle ne pouvait pas rester dans une maison qui abritait dans de souvenir de moi alors que je n'étais plus..."Je sais". Répondis-je simplement. Je pouvais paraître froid mais il n'en était rien, j'étais simplement peiné au fond de moi mais en même temps je comprenais tout à fait son choix, surtout pour Noah qui apparemment l'avait plutôt très mal vécu, ce qui me peiné d'autant plus. Alors que nous arrivions devant sa maison je quittai la voiture en même temps qu'elle. Elle le prit dans ses bras alors que le petit prince était endormi. Une fois à l'intérieur, elle me demanda d'attendre le temps qu'elle aille l'installer dans son lit avant de revenir presque tout aussi rapidement. Elle devait sans aucun doute être habituée à ce que le petit trouve le sommeil sur la route et étant donné l'heure très matinale dont il était il n'y avait rien d'étonnant. À son retour, elle me proposa de prendre une boisson et sans même que je n'eus le temps de lui répondre elle se retrouva dans la cuisine à faire couler je ne sais quoi. À son comportement, la tête baisser et j'en passe, je pouvais sentir à quel point elle était stressée. Je la connais tellement par coeur. Elle revint en face de moi, le visage toujours baisser... accouder à son plan de travail. "Je t'ai attendu tellement longtemps cette journée là.." ..  "La robe était magnifique.. Tout le monde avait hâte de te voir et je .. je t'attendais .." .. Je compris de suite à quoi elle faisait allusion... Elle n'avait pas eu besoin de jouer avec sa bague de fiançailles, j'avais parfaitement compris... Bien que cela me fasse plaisir qu'elle la porte toujours. "Tu la porte toujours.."  Lâchais-je dans un souffle... Il fallait qu'elle comprenne que je ne l'avais pas laissé... Je tournai la tête un peu partout pour être sûr que Noah n'allait pas apparaître à tout instant puis je me mis face à elle à nouveau. "Lève la tête s'il te plait" . Lorsqu'elle posa le regard sur moi, je retirais la veste et le tee-shirt que je portais. J'étais à présent torse nu devant elle le corps couvert de blessures qui rivalisaient de profondeur les unes avec les autres.. "J'ai était torturé Ellina.." . Je fermai les yeux avant de les ouvrir à nouveau.  ''J'ai vécu des choses horribles pour survivre... Si tu savais... Je ne veux même pas que tu puisses l'imaginer... Mes collègues ont étaient retrouvé la tête séparer de leur corps... Je me suis battu si fort... . Je voulais qu'elle sache mais je ne lui en dirais jamais plus.. Je ne voulais pas la traumatiser comme je l'étais.. "Tu devais être tellement belle mon amour.. J'aurais tellement préféré que tu deviennes ma femme si tu savais.. J'aurais tellement voulu être avec toi.." . J'étais torse nu devant elle , le corps complètement ravagé par les mois de tortures que j'avais subi et je lui déclarais -presque- à nouveau mon amour..

Je lui fis part de ma surprise de la voir toujours porter la bague de fiançailles que je lui avais offerte lorsque je l'avais demandé en mariage. Elle me répondit tout bonnement en me demandant pourquoi elle ne la porterait plus. "Honnêtement? Je pensais que tu aurais refait ta vie après que l'ont t'est annoncé ma mort". J'étais heureux de voir qu'elle l'avait toujours, de plus de l'avoir gardé, elle continuait encore à la porter. Elle et moi devions à présent avoir une discussion sérieuse, il fallait au moins que je lui explique  dans les grandes lignes ce qu'il m'était arrivé pendant mon absence. Qu'elle connaisse un minimum des raisons pour lesquelles je ne lui avais pas redonné de nouvelle. Tout simplement parce que je ne le pouvais pas... Rien que d'imaginer que j'allais devoir reparler de cela me mettait déjà dans un état de malaise. J'essayais alors de mon côté de m'assurer que Noah ne pourrait pas revenir et voir l'état de mon corps, Ellina se rendit vers la chambre du petit garçon afin de fermer la porte de celle-ci, ce qui nous permettrait de l'entendre l'ouvrir si à tout hasard il venait à se lever. Le temps qu'elle revienne, je retirai les vêtements qui couvraient le haut de mon corps. Lorsque ses yeux se posèrent sur moi, elle put voir les cicatrices qui recouvraient mon torse ainsi que mes bras. J'étais abîmé sur chaque partie de ceux-ci. Je vis la peur envahir son regard lorsqu'elle posa ses yeux sur moi et automatiquement elle posa une main sur sa bouche comme pour camoufler un cri d'horreur. Elle s'approcha de moi en posant doucement ces mains sur mon corps parcourant mes cicatrices... Comme pour me montrer qu'elle me soutenait mais sans doute aussi pour me montrer que ça ne l'écoeurer pas non plus... Elle aurait pu être dégoutée et je ne l'aurais pas mal pris... Moi-même la vision de celui-ci me répugner même si je savais qu'avec le temps les cicatrices allaient s'estomper même si elle ne disparaîtrait jamais totalement... Lorsqu'elle prit la parole, je fus surpris d'entendre ce qu'elle était en train de dire. Qu'elle m'aimait, qu'elle voudrait me donner tout l'amour du monde en ce moment même mais qu'elle pensait que je n'étais plus..."Je ne t'en veux pas de ne plus pouvoir m'aimer tu sais. Je comprends le désarroi que cela a dû être lorsque tu as appris ma prétendue mort... Je t'aimerais toute ma vie aussi Ellina... Pour toujours comme je te l'ai promis..." . Je voyais son visage changer de sentiment, ses yeux commencer à se brouiller de larmes. Elle se rendit chercher une boisson chaude tout en m'en rapportant une. Je sentais bizarrement que j'étais encore moins prêt  à entendre ce qu'elle allait me dire que je ne l'avais été à la revoir... Je la laissai alors parler sans lui couper la parole et le peu des mots qu'elle prononça suffire à me rendre triste mais aussi en colère. Elle se trouvait sur une chaise non loin de moi et j'hésitai à éclater la tasse contre un de ces murs mais je pensai à Noah et je ne voulais pas l'effrayer... Je posai alors délicatement celle-ci sur le plan de travail en la claquant légèrement."Trois?". Je soufflai de mépris."Un, j'aurais pu comprendre, j'aurais pu comprendre que tu veuilles refaire ta vie... Mais trois! C'est quel genre de relation cela? Des plans? Tu en es rendu à cela?'' J'étais écœuré mais surtout en colère que d'autres hommes est posé leurs mains sur elle.''Es-tu en couple avec l'un d'eux à présent?" . Elle me tendit sa bague je la regardai en secouant la tête de mécontentement."Tu peux la garder! Tu couchais avec d'autres hommes alors que tu l'avais à la main! J'espère au moins que tu avais la décence de l'enlever pendant tes parties de jambes en l'air!" Le ton commençait à monter de mon côté, je sentais une rage m'envahir. Si j'avais chacun de ces hommes devant moi, je les tuerais tous un par un de mes propres mains."Je ne t'en veux pas que tu es refait ta vie, peu importe de la manière dont tu as décidé de la vivre mais je ne peux plus en faire partie. Je t'aimerais toute ma vie Ellina.'' À cet instant, je pensais qu'elle avait refait sa vie avec l'un d'entre eux... Je l'aimais de tout mon cœur, mais je ne pouvais pas la partager. "Comment peux-tu m'aimer encore si tu vois d'autres hommes? N'aime-tu pas l'un d'entre eux?". Il fallait que je sache et que les choses soient claires..."Si je les vois, je les tue...". Je ne pouvais contenir ma colère. "Il vaut mieux que je parte". Dis-je en enfilant mon tee-shirt ainsi que ma veste.

Je sentais bien que ses confessions allaient me rendre totalement fou de colère et de haine. Un tourbillon de sentiment s'empara de moi, comme un ouragan qui ravagea mon coeur et mon esprit. J'aurais voulu l'étrangler de l'entendre me dire tout cela et en même temps j'aurais voulu la serrer dans mes bras pour lui dire que je lui pardonnais et que je l'aimerais toute ma vie. Malheureusement j'en étais totalement incapable. Pour la simple et bonne raison que je ne lui pardonnais pas, l'amour que je lui porte n'engage pas forcément le pardon."Cesse de dire que tu m'aimes je ne te crois plus!" . Bien sûr, je la croyais mais je ne voulais pas lui donner satisfaction en acquiesçant à ses dires. Elle me disait que tout ce qu'elle avait vécu avec les autres étaient totalement platoniques, qu'elle voulait se détruire et que si Noah n'était pas là elle aurait voulu me rejoindre."Ne dis pas n'importe quoi s'il te plaît. En tout cas de mon côté j'aurais préféré mourir que de t'entendre me dire ce genre de choses un jour" . Je me posais la question de savoir si elle m'aimait vraiment toujours, si au moins elle avait eu la décence de retirer la bague que je lui avais offerte avant de batifoler avec tous ces prétendants. Elle ne cessait d'affirmer qu'ils étaient tous au courant de mon existence."Permet moi d'en douter tout de même. Je doute que tu parles de moi avant que ces petits bâtards ne fassent l'amour à ma femme!" . Dis-je en ne cessant de hausser le ton. Malheureusement je n’arrivais plus à contenir ma voix quitte à prendre le risque de réveiller Noah. Mon subconscient espérait qu'il est le sommeil lourd, pourvu qu'il n'entende rien. À présent je n'avais qu'une seule envie s'était de quitter cette maison. Elle avait dû le sentir puisqu'elle s'approchait de moi pour prendre mon visage entre ses mains. Je la regardais avec mépris, sans doute comme je ne l'avais jamais regardé de toute notre vie depuis que l'on s'était vue pour la première fois. Mon regard en disait assez long, je n'avais pas besoin d'argumenter avec la parole, mes yeux disaient déjà tout."...C’est ton nom de famille que je veux, je te veux toi comme mari. Je veux que tu sois le père de mes futurs enfants...". J'avoue que cette phrase me fit un électrochoc. Je restai stoïque quelques instants alors qu'elle lâchait mon visage afin de se reculer pour partir en direction de la cuisine, elle ne voulait sans doute pas me voir partir. De mon côté, j'enfilai donc mon tee-shirt puis ma veste."Je t'aime aussi Ellina, j'aurais aussi voulu que tu sois la mère de mes enfants mais je ne sais pas si je pourrais te pardonner et cette fois-ci je vais bien disparaître de ta vie et c'est volontaire" . Je jeta un œil vers elle alors qu'elle ne me regardait même pas. Jamais nous n'avions échangé au sujet que nous voulions construire aussi notre propre famille, avec des enfants qui seraient aussi les miens et biologiquement aussi cette fois-ci."Tu peux considérer à nouveau que je suis mort, je vais partir à nouveau mais je ne reviendrais plus" . Lui dire ce genre de chose me brisait complètement le cœur, je l'aimais toujours, tellement fort. Mais je souffrais tellement aussi... Je voulais rester, j'espérais qu'elle me retienne mais j'avais l'impression qu'à cet instant nous avions atteint un point de non-retour... alors que deux secondes plus tard, j'avais envie de courir vers elle et de la prendre dans mes bras pour l'embrasser comme si c'était la première fois avec amour et délicatesse mais aussi de l'embrasser comme si c'était la dernière fois avec passion et surtout avec tout l'amour que je lui porte.