Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec une amie, Calypso. Nous sommes amis depuis quelques années déjà, nous nous sommes rencontrés par l’entremise d’un ami en commun un soir été à la plage où nous avions prévu jouer une partie de volley-ball. Depuis, nous avons gardé contact et nous sommes de très bons amis. J’admire Calypso pour sa carrière d’avocate. Je suis policier, mais nous n’avons jamais eu la chance de travailler ensemble puisque toute ma carrière je l’ai passée au Montana.
Parlant de ma carrière, je n’ai toujours pas nouvelle concernant celle-ci. Je continue à croire que je ne pourrai jamais continuer mon métier en raison de mon état de santé. Toutes ces années de sacrifices et de travail acharné pour finalement être victime d’un accident... c’est comme si j’avais perdu toutes ces années de ma vie. Maintenant, je me retrouve sans rien devant moi.
Nous sommes un vendredi soir, j’arrive chez mon amie avec le nécessaire pour préparer un bon repas puisque je lui ai promis que je lui fera un bon dîner ce soir. J’ai toujours aimé faire la cuisine, c’est pour moi un passe-temps qui me met de bonne humeur.
Je suis dans dans la cuisine en train de commencer la préparation du repas tout en sirotant un bon verre de vin. Peut-être que je pourrais devenir cuisinier si jamais je ne suis plus apte à être dans la police. Je pourrais m’ouvrir un restaurant et peut-être même révolutionner le monde de la gastronomie. Bon, je sais que c’est un rêve fou, mais le rêve est toujours permis. C’est bien la seule chose qui est possible de faire pour l’être humain puisque tout le reste est souvent victime de censure.
Je suis conscient que ma très chère amie a de très grosses journées parfois et qu’elle n’a pas un horaire de travail vraiment fixe. Elle peut très bien se faire appeler à tout moment par l’un de ses clients qui a besoin d’elle. Je la trouve courageuse de faire un tel métier puisqu’elle peut avoir des clients très spéciaux par moment tout comme il m’est arrivé de rencontrer des gens tout aussi spéciaux avec mon métier de policier. L’important est de ne pas juger les gens parce que nous ne connaissons pas les gens, nous avons tous un passé, un vécu. Ce n’est pas tout le monde qui a de la chance dans la vie et parfois les mauvaises personnes ont vécu de choses difficiles dans leur enfance et leur adolescence.
C’est une bonne chose que Calypso ait accepté que je vienne chez elle pour cuisiner. Elle a d’ailleurs bien fait de le dire où trouver le double de sa clé puisqu’il est non loin de 19h30 et n’est toujours pas arrivée. J’en viens même à me demander si elle ne m’a pas oublié. On l’a peut-être appelée à la d’urgence. Je réfléchis à tout ça avant de prendre une gorgée de vin et de continuer ce que je fais. Le temps passe et c’est un peu avant 20h que la porte s’ouvre et voilà qu’elle fait son entrée dans la cuisine. Je fais un léger sursaut avant de lui faire un bien beau sourire. ALEXANDER : « Ça me fait plaisir de te faire plaisir. » Dis-je en essayant mes mains avant de venir lui faire la bise. ALEXANDER : « Après une grosse journée, rien de mieux qu’un bon repas et une bonne coupe de vin, non? Assieds-toi, repose-toi, décompresse un peu. » J’étire mon bras pour prendre ma coupe un peu plus loin sur le plan de travail. ALEXANDER : « À cette soirée et à ton bon travail. » Je lui fais un sourire en approchant ma coupe de la sienne.
Bien que nous aimons notre travail, ce n’est pas toujours facile le travail, surtout quand nous devons supporter des gens arrogants, des gens difficiles, des gens méchants. Les patrons ne sont pas toujours les meilleurs patrons, il faut se construire une certaine carapace pour survivre sinon les gens auront raison de nous. Il ne faut pas laisser ces gens avoir l’emprise sur nous parce qu’ils abuseront.
Je ne me suis jamais vanté de ma cuisine, mais je pense avoir un certain talent qu’un jour ma femme et mes enfants profiteront... enfin si un jour j’ai une épouse et des enfants. Disons que la vie ne m’a pas laissé de chance à ce niveau. C’est malheureux, mais c’est ainsi je n’y peux absolument rien. Bref, je suis en train de préparer le repas lorsque mon amie fait son apparition dans la cuisine. ALEXANDER : « Un sauté de légumes au poulet avec un pain fait maison. » Elle devrait bien aimer, rares sont les gens qui n’aiment pas ce genre de repas bien que ça existe des gens qui n’aiment les légumes.
Je veux que Calypso se repose et qu’elle profite de cette soirée en ne pensant plus au travail qui est au centre de sa vie. Elle a le droit d’avoir du plaisir, de s’amuser et d’oublier qui elle est de temps en temps. La vie est trop courte pour toujours tout remettre à plus tard. Il faut apprendre à profiter du moment présent et c’est ce que je veux que Calypso fasse ce soir. ALEXANDER : « En gros, rien. J’ai des rendez-vous avec des médecins pour le suivi de mon accident et j’attends toujours de voir si je vais pouvoir être de nouveau policier, mais ça j’ai peu d’espoir parce que je sais que je ne suis plus assez en forme pour ça. J’ai des douleurs, on me donne des analgésiques, mais je n’ai pas envie de les prendre. Je ne veux pas devenir accro à ces cochonneries, je préfère supporter la douleur. Et toi? »
Il est important pour moi de prendre soin de mes amis parce que j’en ai pas beaucoup. J’ai quelques amis, mais je n’ai jamais été du genre à avoir plein d’amis. J’ai toujours eu un certain mal à me lier d’amitié et je ne sais pas pourquoi. Mon frère, ma sœur et moi sommes tellement différents tous les trois. C’est dommage que je ne m’entende pas très bien avec mon frère, que je n’ai jamais été proche de lui.
Être policier était un rêve d’enfance pour lequel j’ai travaillé fort pour le réaliser. La cuisine est aussi une passion, mais une passion que j’ai caché et que je cache encore. Disons qu’être cuisinier n’est pas ce qu’il y a de plus virile malheureusement. ALEXANDER : « Être riche et avoir des compétences en finance et en gestion, je pense que je m’ouvrirai un restaurant. » Mais je ne sais pas ce que je pourrais offrir aux gens comme repas. C’est tout une organisation, beaucoup de travail.
Calypso est célibataire, je peux bien me permettre de la gâter un peu, d’autant plus que cuisiner est un passe-temps pour moi. Elle n’a pas un conjoint qui sera jaloux et qui voudra me briser les dents parce que je me permets de prendre soin d’elle.
Je doute fortement que je pourrais être encore policier après ce qui m’est arrivé. Ça peut prendre énormément de temps avant d’avoir une réponse parce que j’ai tellement de tests à passer et probablement que je vais me décourager et tout arrêter avant d’en arriver à la fin. ALEXANDER : « Oui, ce serait une idée de faire du sport avec toi, ce serait plus motivant à deux que tout seul. » Je prends une gorgée devin. ALEXANDER : « Es-tu heureuse au moins? »
On dit que rien n’arrive pour rien dans la vie. Mon accident est sûrement arrivé pour une raison que j’ignore pour le moment. Peut-être que dans quelques années je comprendrai pourquoi cet accident devait m’arriver. Je veux de nouveau être policier même si je sais que les chances sont plutôt minces. M’ouvrir un restaurant serait un rêve fou. C’est beaucoup trop de travail et de règlements à respecter, mais je pourrais tout de même m’informer juste au cas où un jour je lance ce projet officiellement. ALEXANDER : « Tu es déjà bien assez occupé comme ça. Si je te demande tes services, je vais te payer sinon, je te donnerai une partie des parts de ce restaurant. » Je sais qu’elle n’aime pas cuisiner, mais peut-être qu’elle pourrait s’impliquer dans la décoration, l’aménagement de l’endroit.
Me bouger un peu et faire du sport ne peut que me faire du bien, du moins ça ne peut pas être négatif si c’est fait avec modération parce que je dois vraiment écouter mon corps et m’arrêter si j’ai trop de douleurs. ALEXANDER : « Perdre les quelques kilos de trop? Tu n’as rien à perdre, tu es parfaite comme tu es. Tu n’as rien à envier aux autres femmes à ce niveau. Tu es magnifiquement belle. » Elle a un corps de rêve, elle n’a rien à changer.
Calypso est mon amie, mais je ne lui ai jamais posé la question à savoir si elle est vraiment heureuse. Le bonheur diffère pour chaque personne. Sa réponse me fend le cœur parce qu’elle mérite d’être heureuse. Elle mérite d’être une femme heureuse et ne pas vivre uniquement pour son travail. ALEXANDER : « La vie est courte et trop fragile pour ne pas se permettre d’être heureux. » Dis-je avant qu’elle me parle de la future madame Roberts. ALEXANDER : « Non parce qu’aucune femme désire la même chose que moi, se marier et avoir une grande famille. Ça doit être moi le problème, je dois sûrement leur faire peur bien que je ne suis pas très populaire auprès des femmes. »