april & ugo

pourquoi c'est toujours moi?

Alors là, c'était la nouvelle de l'année. et encore, on est qu'en février. Mais je pense que ça va vraiment être LE truc de l'année alors, ne ratez pas une miette.
J'ai reçu un appel la veille d'un client à Tampa, un très bon client, qui souhaitait mon aide urgente. Ce n'était pas très loin de Miami, là où je vis aujourd'hui. Il était dans le domaine de l'art et il avait un problème avec son baileur, pour sa galerie. Il s'excusait énormément de me déranger mais il ne savait pas s'en sortir, il avait pris un avocat là-bas qui n'y arrivait pas. Evidemment, quand c'est ça, on appelle les meilleurs. Jusque là, vous vous dites, rien de bien fou. Sauf que, qui dit art, et qui dit contact, signifie aussi qu'il a d'autres amis en qui il a confiance et qui pourraient aussi lui être utile comme témoin, soutien. Evidemment, dans la chance inouie que j'ai depuis que j'habite ici, il fallait qu'il s'agisse de personne d'autre que d'April. Alors oui, en soit être avec April ne me dérangeait pas bien fort, on passait de bons moments quand il s'agissait de se mettre nu, voilà comme ça c'est dit. Mais faire des heures et des heures de voiture en sa compagnie, devoir faire la discussion... ce n'était vraiment pas mon truc. Je me limitais, dans ma relation avec elle, à la remettre à sa place quand elle se trouve dans un procès en face de moi pour lui faire comprendre qu'elle allait perdre, puis de baiser. Fin de la discussion. Je suis dans une dynamique très faible en ce qui concerne de lier un lien, surtout avec les gens avec qui je baise déjà. Baise + conversation sérieuse ne font jamais bien bon ménage.
Enfin vous l'aurez compris, l'équation de ce qui va suivre donne = (Ugo + April) seul dans une voiture pendant des heures. Je peux vous dire que ce genre de machin en chimie ça explose. On s'était échangé des textos, très courts, parce que c'était quand même con d'y aller à deux voitures. Je tenais quand même plus à la planète qu'à mon image. La seule chose sans doute qui passerait jamais avant. Bref. Je devais aller la chercher, elle et ses affaires pour la nuit (non la même chambre c'est mort par contre) pour ces deux jours à Tampa. Mes affaires prêtes, ma veste bien mise à l'arrière, ma chemise redressée aux coudes et mes lunettes de soleil sur le nez, je démarrais direction chez April pour ce périple. J'avais déjà de mauvais préssentiments sur ce trajet, mais enfin il fallait bien le faire. Pas tellement pour le pactole que je récolterais mais aussi surtout parce que je ne lâche jamais un client : surtout que je l'appréciais bien. Quelle idée d'être ami avec April. Salut. Je t'en prie installe toi je m'occupe de tes bagages. Gentleman, quand même, je reste un homme respectable. Je rangeais tout dans le coffre minutieusement avant de reprendre la place derrière le volant, alors qu'elle était installée. Pour la playlist j'ai fais un truc sur Spotify, après si tu veux choisir y'a la tablette. fis-je en montrant Spotify en "pause" sur le tableau de bord tactile. Je lançais le GPS avant de démarrer. C'est parti pour bien se marrer.

@April Wilson

april & ugo

pourquoi c'est toujours moi?

La semaine s'était bien passée, il faisait beau et April avait même pu faire un petit saut à la plage après son boulot. Mais malheureusement les bonnes choses ont toujours une fin et il fallait à chaque fois venir gâcher ses petits moments tranquilles. Alors qu'elle glandait tranquillement chez elle, la jeune femme avait reçu un appel d'un ami avec qui elle avait eu de nombreuses occasions de travailler ensemble. Ce dernier lui demandait d'être présente lors d'un de ses procès qui était basé sur quelques petits malentendus d'après lui. Evidemment, April connaissait très bien cet homme et elle n'allait pas le laisser tomber pendant ces moments difficiles. Elle avait donc accepté d'être présente pendant le week-end à Tampa avec entrain mais lorsqu'il lui indiqua que Monsieur Tremblay sera son avocat durant l'affaire, elle eut soudainement le hoquet et afficha une mine de dix pieds de long. Tout allait super bien mais il fallait que cet homme vienne tout gâcher. Pourquoi entre tous les avocats du monde entier, cela devait tomber sur lui ? April prit sur elle car l'homme derrière le téléphone attendait toujours sa réponse et elle lui répondit tout de même qu'elle serait contente d'être à ses côtés. Lorsqu'elle raccrocha, elle avait vite envoyé un message à Ugo pour s'assurer que c'était bien lui le concerné. Elle se disait que c'était peut-être un malentendu, qu'il y'avait peut-être un autre avocat du nom de Tremblay, mais Ugo gâcha ses espoirs en lui indiquant que c'était bien lui. Ils finirent par décider d'aller dans la même voiture pour au moins contribuer le moins possible au réchauffement climatique.

Le jour J, April prépara sa petite valise et sortit devant chez elle pour retrouver Ugo qui l'attendait déjà. Elle se dirigea vers le coffre pour mettre sa valise mais le jeune homme, en tant que bon gentleman, lui indiqua qu'il allait s'en occuper. Elle fit un sourire en le regardant après l'avoir salué. "Mais quel gentleman dis donc." Elle finit donc par s'installer à ses côtés et attendit qu'il démarre la voiture. Avant cela, il lui proposa même de s'amuser avec la tablette si elle tenait à changer de musique. "Non non ça devrait aller, j'aimerai bien voir quel est ton gout musical." Elle appuya sur "play" et le voyage commença. La jeune femme se demandait encore comment elle allait pouvoir supporter ses 4h en sa compagnie. Elle prit alors son téléphone et commença à tapoter dessus pour éviter la gêne qui régnait autour d'eux.

april & ugo

pourquoi c'est toujours moi?

Je devais faire le trajet avec April, une nana avec qui j'ai une relation... très très étrange. Autant je peux caresser son corps nu, autant on peut se prendre le bec comme personne. Là, on devait faire quatre heures de voiture. On le faisait parce qu'on allait au même endroit et que c'était con de prendre deux voitures, mais pas pour notre plaisir. N'empêche, quand elle était à sa porte quand j'allais la chercher, je restais quand même moi. Je l'aidais à mettre ses valises dans la voiture. Elle me fit une réflexion là dessus, utilisant le mot gentleman. Je la regardais, levant les yeux au ciel. j'ai des principes, surtout. fis-je alors en ayant un petit sourire. Je me disais que ça irait, du coup, la route. On partait bien. Enfin, je pensais. Ou je voulais croire, peut-être.

Après ça, on s'installait en voiture et je lui proposais de mettre ce qu'elle voulait sur mon téléphone. Mais elle repoussait mon invitation en disant vouloir entendre mes goûts. Je levais les épaules avant de démarrer la voiture et de prendre la route : au plus vite on démarrait, au plus vite on arrivait. c'est une playlist de chansons connues, c'est pas comme ça que tu sauras mes goûts musicaux. quoi? elle voulait me connaître maintenant? je n'aimais pas tellement ça. J'ai une coquille, autour de moi. Les seules personnes à avoir accès à ça c'était Alexie et Aloysia. Elle pensait vraiment qu'elle aurait cette possibilité? C'était clair que je m'étais trompé, plus tôt. On allait pas passer un excellent moment. Elle s'enfermait directement sur son téléphone. Sympa. Je levais le sourcil. J'avais eu un peu trop d'espoir. J'allais passer quatre heures avec de la musique bateau qui "plait" à tout le monde avec une nana qui lâcherait pas Twitter, Facebook et Snapchat. Oui bon, j'imaginais pas non plus qu'on chanterait à tue-tête des chansons débiles, mais limite ça aurait été plus sympa, non? Et j'aurais pas non plus eu à m'ouvrir et à montrer les chansons que j'écoutais seul. Je soupirais.

Au bout d'un bon deux heures de route, qui me semblait en être dix mille, la voiture râlait. On était au milieu de nul part et je devais me garer sur le bas côté. putin c'est pas vrai oui ça sortait. pourquoi maintenant? pourquoi avec elle? c'est pas vrai ! Je tapais sur mon volant avant de sortir de la voiture. Si je ne fais rien, on allait passer le week-end ici. Je comptais peu sur April pour se bouger le cul. On aurait pu croire au coup de la panne mais là, franchement elle me sortait par les trous de nez. J'ouvrais le capot pour essayer de trouver d'où ça venait, vu que les pneus allaient bien, et rien ne s'était affiché sur mon tableau de bord. Les mains sur les hanches, je regardais, les yeux plissés par le chaud qu'elle émanait de ces deux dernières heures de route. Faudrait que j'attendre un peu que ça refroidisse pour pouvoir y toucher. Et puis j'étais en chemise blanche, quelle idée. Je revenais vers la voiture pour retirer ma chemise histoire de pas la tâcher. Il faisait pas froid, je m'en foutais. Puis April, elle m'avait déjà vu torse nu. Il allait faire presque nuit, putin. J'étais clairement énervé. t'alarmes pas surtout, hein. j'attends que ça refroidisse pour toucher. parce que vu où on est, le temps qu'on nous secoure j'aurais réparé ça mille fois. je touchais un peu aux voitures, donc en soit si j'avais été seul ça m'aurait saoulé mais sans plus. Mais là je me coltinais la miss et je sentais que ça allait pas faire bon ménage.

@April Wilson

april & ugo

pourquoi c'est toujours moi?

C'était une drôle de journée et la jeune brune sentait qu'en fin de compte celle-ci ne sera pas si drôle que cela. April était devant chez elle lorsqu'Ugo arriva pour l'embarquer avec lui. Oui oui c'est bien cela, April et Ugo allaient voyager ensemble, dans la même voiture, comme des gens normaux. Rien que de le dire à voix haute était assez étrange. La jeune femme avait essayé de détendre l'atmosphère en lui lançant une petite remarque sur sa "gentlemagnerie" mais ce dernier lui répondit aussi froidement qu'elle évita d'en rajouter plus. Bonjour la sympathie, elle sentit donc que ce sera un voyage pourri et qu'il fallait s'y préparer psychologiquement. Une fois dans la voiture, April mit sa ceinture et attendit qu'il démarre la voiture. Lorsque cela fait, le jeune blond lui indiqua qu'elle pouvait mettre ce qui lui plaisait si elle en avait envie. Malheureusement, April essaya une seconde approche mais ce fut encore une fois un échec, il ne répondait qu'avec son ton froid comme si elle allait finir par le bouffer s'ils restaient ensemble plus longtemps. April finit par soupirer avant d'abandonner ce combat, s'il n'avait aucune envie de discuter comme des adultes alors autant le laisser dans son coin et ne rien ajouter. Elle leva alors les yeux au ciel avant de se tourner vers la fenêtre et de commencer à farfouiller sur son téléphone pour passer le temps. Car oui, quatre heures de route n’allaient pas être de la tarte.

A la moitié du trajet, un bruit se fit entendre dans la voiture et celle-ci commença à doucement ralentir avant de s'arrêter d'un seul coup. Est-ce une blague ? A croire que dieu était contre eux aujourd'hui. April regarda Ugo qui pesta d'un coup et comprit que la merde venait de commencer. Ugo quitta rapidement le véhicule et essaya d'ouvrir le capot pour savoir la cause de tout ceci. Malheureusement le moteur était encore chaud et il était difficile d'en faire quoi que ce soit. La jeune brune soupira et quitta la voiture. Ugo lui expliqua qu'elle ne devait pas s'alarmer et comme d'habitude monsieur était très intelligent qu'il allait tout régler. Mais cette fois-ci elle avait du mal à le croire. Elle quitta tout de même son siège car elle n'avait aucune envie de moisir sur celui-ci jusqu'à on ne sait quand. "Non mais putain! Pourquoi est-ce que je le sens mal ce truc ? Tu crois vraiment que tu vas réussir à régler tout ce merdier tout seul ?" A vrai dire elle n'y croyait pas et c'est pour cela qu'elle chopa son téléphone de son sac pour appeler les secours "C'est mort j'appelle les secours, j'ai pas envie de passer la nuit ici moi!" Peut être qu'en attendant il allait régler le problème ou pas, mais une chose est sûre, elle ne pouvait pas rester les bras croisés en sachant qu'il n'allait pas tarder à faire nuit et qu'ils étaient en plein milieu de nulle part.

La jeune femme était au téléphone et n'en revenait toujours pas de ce qu'elle venait d'entendre. Elle remercia tout de même la personne qui était au téléphone par pur politesse et lorsqu'elle raccrocha, elle commença à pester. "Mais c'est une FUCKING blague là!!!" Elle remit alors le téléphone dans sa poche avant de s'approcher d'Ugo pour lui expliquer ce qu'il se passait. "Il s'avère que tu es notre dernier espoir là, les secours ont des problèmes de système et aucune voiture ne pourra quitter les locaux avant demain matin...c'est un vrai calvaire là." Elle finit par soupirer et s'adossa contre la portière de la voiture pour se calmer.

april & ugo

pourquoi c'est toujours moi?

Je savais que ça allait mal finir cette histoire. Déjà de base, j'avais eu du mal à accepter d'y aller avec April, voir ce client. Mais bon, elle allait aussi au même endroit que moi voir le même mec, j'allais pas nous laisser prendre deux voitures. J'avais quand même essayé de faire des efforts, de lui proposer de mettre la musique qu'elle voulait, ça aurait pu détendre l'atmosphère. Mais non, elle avait pris son téléphone et ne l'avait pas lâché d'une minute en me disant qu'elle s'en foutait et qu'elle entendrait mes goûts musicaux. Tu parles, jamais tu rêves. Hyper relou la nana. Enfin, je prenais mon mal en patience.

Il fallait que ça arrive. La voiture tombait en panne au milieu de nul part de la route, la nuit tombante. Le moteur était encore chaud, alors j'attendais qu'il refroidisse, remontant ma chemise. Je lui faisais une réflexion parce qu'elle avait pas l'air concernée. Mais en fait, je préférais quand elle disait rien. Quand elle ouvrait la bouche, elle touchait à mon impatience. Elle pétait littéralement un câble, demandant si j'étais capable de nous sortir de là et qu'elle allait appeler les secours. Je soufflais, elle me saoulait. Il fallait que ça arrive, et avec elle. Pourquoi? Bah oui, appelle les secours, ton téléphone est collée à ta main de toute façon. je le disais dans ma tête alors qu'elle s'éloignait. Je levais les yeux au ciel. Vraiment chiante, en fait. Comme quoi, tu peux coucher avec une nana sans l'apprécier. Elle revenait en hurlant. Les secours ne pouvaient pas intervenir avant le lendemain matin et elle me disait que j'étais le dernier espoir. Là, j'vais exploser. De mon silence, j'allais faire le gros contraste. tu casses les couilles, April! ferme la! 'j'vais pas me cramer la gueule pour ta tronche! si faut dormir ici tu dormiras ici, putin! fis-je alors, debout devant mon capot ouvert. prends ton téléphone, assieds-toi, tu le fais hyper bien de ton côté! hurlais-je alors. Heureusement que c'est pas la fin du monde, sinon les zombies tarderaient pas à arriver. Je savais pas encore la nature de la panne mais je pouvais pas encore toucher. Faudrait une bonne demi-heure avant que ça refroidisse assez que je mette les mains là dedans. On avait roulé des heures, c'était hyper chaud. Elle me saoulait à faire sa princesse là, elle se prends pour qui? Elle fait pas plus avancer le problème que moi, de toute façon, alors pourquoi elle l'ouvre? Je passais ma main dans les cheveux, essayant de reprendre mon calme. Mais je sais pas pourquoi, je sentais que ça allait pas être simple de le retrouver, ce calme.

@April Wilson

april & ugo

pourquoi c'est toujours moi?

Ce voyage sentait la merde à plein nez depuis le début mais cette fois-ci c'était de pire en pire. Après deux heures de route, les deux jeunes personnes se retrouvèrent en panne au milieu de nulle part. April avait essayé d'être patiente tout le long du trajet en restant scotchée sur son téléphone et essayant presque d’oublier sa présence ; mais également lorsque le jeune blond péta son câble en se rendant compte dans quelle merde lorsque la voiture s’arrêta d’un seul coup. Après de nombreux soufflements, la jeune femme perdit patience et rejoint Ugo pour essayer de comprendre ce qu'il se passait. Lorsqu'elle comprit enfin le quoi du comment, la brunette se laissa, à son tour, emporter par ses sentiments et commença à péter les plombs. Elle n'avait aucune envie de passer la nuit au milieu de la route alors elle prit son téléphone et essaya d'appeler les secours. Par grand malheur, ces derniers avaient un problème technique et ne pouvaient les rejoindre avant le lendemain. Là, c’était la goutte en trop, April était au bord de la crise de nerf. Elle expliqua au jeune blond la situation tout en criant dans tous les sens car, à ce moment-même, rien ne pouvait la calmer. Le jeune homme, quant à lui, écouta sa folie avant de s'emporter également et de lui crier au visage. Ahurie, April le regarda en ouvrant grand les yeux. Elle n'arrivait pas à croire ce qu'il se passait. Je n'fais pas ma princesse OK ! J'veux juste qu'on en finisse. Et puis j'en ai marre que tu fasses ton "monsieur je sais tout", t'as qu'à t'asseoir et attendre les secours si tu t'y connais pas en mécanique! Elle lui lança un mauvais regard sans se laisser faire. Dans tous les cas, elle n'était pas le genre à se laisser marcher dessus. En entendant sa dernière remarque elle afficha un rictus. Oh oui de toute façon mon téléphone est beaucoup plus sociable et sympathique que toi. On passe 2h de voiture ensemble mais toi t'es aussi dur et froid que la pierre, t'es sûr que t'es un humain au moins? Elle lui demanda cela sans gêne, elle en avait, après tout, par-dessus la tête de supporter son caractère glacial. Pour le coup, elle aurait préféré prendre sa voiture plutôt que de subir tout cela.

april & ugo

pourquoi c'est toujours moi?

Depuis le début de ce voyage, April me sortait par les trous de nez. Elle avait préféré rester collée à son téléphone h24, alors que j'avais même préparé une playlist pour faire passer le temps un peu plus agréablement. En plus de tout, alors que je trouvais la route bien longue, la voiture tombait en panne au beau milieu de nul part. Alors que j'agissais en sortant de la voiture, ouvrant le capot bien chaud, mademoiselle restait assise, là, en petite princesse, à se plaindre et à ne rien faire. Alors là, elle me tapait clairement sur le système. Je faisais de mon mieux pour pouvoir arranger ça seul et elle m'envoyait boulet en me disant de venir m'asseoir au lieu de faire genre de m'y connaître. Oh je vais la baffer celle-là. y'a que quand elle se taie que j'y arrive. On est très loin du bazar qu'on mets dans mon bureau habituellement. Là, j'avais clairement pas envie de lui faire plaisir, au contraire.

ah je fais genre monsieur je sais faire, moi? Bah ok, tu sais quoi? on a qu'à attendre demain au lieu de tenter de trouver une solution nous même, t'as raison ! fis-je. Hors de moi, je reclaquais le capot. dixit la nana qui à peine entrée dans la voiture, on avait pas passé la première rue perpendiculaire qu'elle était déjà collée à son écran. j'ai passé DEUX HEURES comme tu dis avec une nana collée à sa lumière là, ce sont tes premières paroles envers moi, si t'as pas remarqué. faut que la voiture tombe en panne pour qu'on m'adresse la parole. C'est moi l'inhumain, maintenant? j'allais dans le coffre chercher deux pulls, je rentrais à ma place, j'allongeais mon siège, je mettais mon pull et je m'installais confortablement, puisqu'on allait sûrement rester un bon moment là. bonne nuit, april mon héroïne. lui fis-je alors, comme un gamin en colère. j'étais clairement en colère et je me retenais énormément. je savais que je ne dormirai pas, c'était pour lui rappeler que j'aurais très bien pu trouver la solution en mettant la main à la patte, plus qu'en attendant là comme un con. c'est pour toi, fais gaffe son propriétaire n'est pas humain. ça s'attrape apparemment. fis-je en lui mettant sur elle le deuxième pull que j'étais allé chercher dans le coffre. ouai là j'en peux plus.

@April Wilson

april & ugo

pourquoi c'est toujours moi?

La journée était longue mais elle l’était encore plus lorsque les deux jeunes personnes se retrouvèrent en panne sur l’autoroute. Pour couronner le tout, il commençait déjà à faire noir et les secours ne pouvaient intervenir qu’à partir du lendemain. Cette idée avait rendue April dingue et tout ce qu’elle pouvait faire à ce moment précis c’était s’en prendre à Ugo et lui hurler dessus. Après tout, il fallait bien trouver un bouc émissaire et apparemment il était la seule personne à ses côtés. La jeune brune était à cran et n’avait cependant plus aucun filtre, elle n’hésita donc pas à lancer au beau blond ce qu’elle pensait vraiment de lui. Depuis le début du voyage elle se contenait dans son coin mais là, c’était clairement le moment de lui avouer ses quatre vérités en face.

Cependant, elle y était peut être allé un peu trop fort car le jeune homme refusait carrément de s’y remette. Elle pensait qu’il faisait simplement son intéressant alors puisque c’était le cas, il décida de laisser le temps faire et de s’installer dans la voiture avec elle. April ouvrit grand la bouche en le voyant fermer le capot et chercher quelque chose dans son coffre. En plus de cela, il rajouta que c’était de sa faute à elle et que c’était plutôt elle qui était restée scotchée devant son téléphone tout le long du trajet et ce depuis qu’elle avait mis les pieds dans la voiture. Eh oui évidemment c’est toujours la faute des femmes. Elle leva les yeux au ciel en répondant sur le même ton. Bah oui j’étais scotchée sur mon téléphone parce que tu étais très agréable évidemment ! J’ai essayé d’être sympa, d’en savoir plus sur toi histoire d’engager la conversation un minimum mais toi tout ce que tu savais faire c’était me répondre froidement. Bah écoute si tu comptais être comme ça tout le voyage et m’envoyer bouler alors autant me le dire depuis le début j’aurai pris ma voiture sans hésitation! La suite était carrément drôle mais la jeune brune n’en pensait pas autant. Elle trouvait surtout qu’il avait du culot. Ugo venait de baisser son siège et de s’allonger, prêt à passer la nuit dans la voiture. Non mais c’est une blague là ! T’es sérieux ? Ajouta-t-elle à la petite blague qu’il venait de lui faire. Il n’avait cependant pas oublié de prendre un deuxième pull pour elle car il commençait déjà à avoir une petite brise de vent froid. Elle soupira en continuant de le regarder même s’il etait dos à elle. Arrête tes blagues de merde c’est vraiment pas le moment. Elle fit également la moue avant de mettre le pull n’ayant aucune envie de mourir de froid en plus de tout le reste. Merci... Lança-t-elle le plus doucement et discrètement possible.

april & ugo

pourquoi c'est toujours moi?

J'avais accepté de faire la route avec April pour le côté pratique. J'avais un peu peur de la route en elle-même, du partage de voiture, du fait de devoir avoir une conversation. Pas de soucis là dessus, elle avait squatté son téléphone du début à la fin. ça m'avait énervé, d'ailleurs, finalement. M'enfin, j'essayais de relativiser car au moins, je ne devais pas éviter les questions personnelles. Mais le problème, c'est quand la voiture tombait en panne. Je m'activais directement, j'allais voir si je pouvais m'en occuper moi-même. April, elle, squattait encore son téléphone et ne faisait que râler. Alors forcément, ça finissait par sortir. On se crêpait le chignon elle comme moi, sans prendre de pincettes. On était tous les deux à cran et ça se sentait. Le truc c'est que les secours ne pouvaient venir que le lendemain matin. Juste une nuit à tenir. L'enfer.

J'allais chercher un pull... même deux dans mon sac dans le coffre pour ne pas qu'on crève de froid. Je m'installais sur mon siège alors qu'elle hurlait encore. pardon? "engager la conversation"? Je t'ai proposé de choisir la musique tu m'as dis que c'était pas la peine et tu as dégainé ton téléphone! Tu te fous d'ma gueule? Tu l'as rêvé, ta conversation! lui fis-je alors, à bout. Elle me demandait si j'étais sérieux quand je lui souhaitais ironiquement une bonne nuit, une fois installé. Elle refusait mes vannes, en passant. excuse moi tu me sonneras quand tu seras apte à avoir de l'humour. lui fis-je alors en lui filant le pull. Je savais qu'elle se plaindrait de la température, sinon. Je n'avais pas besoin de ça. Je lui faisais dos alors que j'entendis un tout petit son de voix. ça t'arracherait la langue que je l'entende, hein? dommage pour elle. utilise la batterie pour charger ton téléphone, si tu veux. T'façon ils viennent demain matin, ils viendront changer ça en plus c'est tout. dis-je en faisant référence au fait qu'elle était tellement collée à son machin qu'elle allait plus avoir de batterie, ce serait bien dommage. je craignais le fait d'avoir une conversation dans la voiture vu mon côté loquace, peut-être, mais j'avoue que j'avais pas anticipé ça non plus. tu m'excuseras. ajoutais-je alors. C'était sûr que j'arriverai pas à dormir, de toute manière. Autant s'engueuler. C'est fou, en roulant on se parlait pas, il fallait que la voiture s'arrête pour qu'on l'ouvre.

@April Wilson

april & ugo

pourquoi c'est toujours moi?

Depuis le début du voyage, le blond et la brune ne s’étaient pas vraiment adressés la parole, de simples phrases de politesse avant de monter dans la voiture puis après on n’étendait plus que la musique qui résonnait dans la voiture. Finalement ceci était une meilleure chose, car lorsque la voiture s’arrêta, et lorsqu’ils ouvrirent leurs bouches, ce n’était finalement que pour s’engueuler. C’était devenu une habitude maintenant, soit ils couchaient ensemble, soit ils se tapaient dessus; c’était tout de même une drôle de relation.

Lorsqu’ils se rendirent compte qu’ils ne pouvaient pas faire grand chose pour aujourd’hui et que de toute manière il fallait attendre les secours qui ne seront pas là avant demain matin, ils s’installèrent dans la voiture pour continuer leur engueulade. Mais pour une fois, April se rendit compte que leur petit manège n’allait pas pour autant régler les choses, ils ne faisaient que se fatiguer. Alors elle ne répondit pas, elle ne voulait plus parler d’avantage de cette histoire de téléphone ni de voiture, elle n’en pouvait plus. C’est bon là j’en peux plus, j’veux plus qu’on parle de ça, j’en ai marre de m’engueuler avec toi ! Le jeune homme lui avait d’ailleurs ramener un pull de son coffre pour ne pas qu’ils aient froid, April le porta en remerciant, d’un chuchotement, le jeune blond. Ceci fit réagir ce dernier et April rajouta en soupirant. Merci ! C’est mieux là ? Ça lui arracherait la langue exactement, mais elle l’avait finalement fait car il méritait ce remerciement, il aurait pu la laisser mourir de froid sans se soucier d’elle. Ugo rajouta qu’elle pouvait même recharger son téléphone si elle le voulait mais finalement elle le remit dans son sac et l’enferma, elle trouve qu’elle l’a assez utilisé pour aujourd’hui. Merci mais ça va aller, je l’ai mis dans mon sac, il est mieux là-bas. Au moins de cette façon elle ne sera pas collée à lui. Alors que le silence régnait encore dans la voiture, Ugo l’interrompit pour partager ses réflexions à propos de ce voyage. Cela faisait rire intérieurement April car elle avait également eu la même réflexion. Pour moi c’était pareil, je suis restée collée à mon téléphone de peur qu’on s’engueule mais en fin de compte c’est bien ce qui s’est passé. Elle regardait le plafond de la voiture avant de se tourner vers lui.