Mackenzie &
Gabriel

J'avais envie de me cogner la tête bien fort contre la parois de vitre. Qui répond ''Cool'' à quelqu'un qui te dit qu'il est content que tu sois là. Qui? Qui fait ça? Bah moi faut croire. C'était gênant. Et ce qui l'était encore plus fut la réation instantané - sur laquelle je n'ai aucun contrôle- de mon visage qui tourna au rouge. D'ailleurs, Gabriel me le fit remarquer. Super, franchement. Des plans pour que je rougisse encore plus par simple embarrassement. « Wow, très gentleman franchement. Bah heureusement que t'es mon ''pote'' alors, merci. » dis-je en prononçant davantage le mot pote. Je n'ose imaginer ce qu'il aurait dit si nous n'étions PAS amis. «Tu sais que c'est le chauffage qui me rend rouge un peu hein. Ça sort de là et ça va directement sur mon visage. C'est tout. » inventai-je. C'était vrai qu'il y avait du chauffage, mais c'était la seule vérité dans ce que je venais de dire. Le lâchai un petit rire et tentai de passer par dessus mon petit malaise. Heureusement, Gab détourna le sujet assez rapidement et tout redevint normal dans notre petite cabine. Il me pointa le big Ben et on passa un petit moment à se pointer les grandes attractions comme ça. Ça faisait du bien de décrocher, de parler simplement, de se concentrer sur Londres qui était une ville magnifique. Malheureusement pour nous, le moment passa bien rapidement et nous étions de retour sur la terre ferme après quelques minutes.

On marcha un peu, regardant aux alentours, mais sans plus. Je n'avais vraiment pas envie de rentrer à la chambre maintenant. Je passais un bon moment et j'avais aussi l'impression d'être sortie de la réalité, comme si là, le temps ne comptait pas et qu'on pouvait faire absolument tout ce qu'on voulait. Je n'étais pas prête à retourner à la réalité dès maintenant, même si en fait j'avais très froid. On passa devant un café qui me semblait chaleureux et surtout, pas trop occupé, je le proposai donc à Gabriel. « Tu dois le prendre comme quoi je suis incapable de te supporter complètement sobre. » lui dis-je très sérieusement. J'éclatai de rire à peine quelques secondes après avoir dit ça. « Mais tu me prends pour qui, une alcoolique? Je pensais à un chocolat chaud. » rectifiai-je semi choquée. Comme si je buvais tout le temps. Oui d'accord, ça m'arrivait. Et j'avais été une fois très bourrée en sa présence, mais ça n'avait pas de lien ensemble. C'était juste... Arrivé, voilà. Mais là, je ne voulais pas boire d'alcool, simplement me réchauffer avec un truc réconfortant. Heureusement, Gab accepta mon idée et en quelques minutes à peine, nous étions installés à une table.

Je commandai mon chocolat chaud et Gab opta pour un coca. Très bizarre. Une boisson froide avec de la cafféine, des plans pour qu'il ne dorme pas. Je fronçai un peu des sourcils et laissa échapper un léger rire. « Tu veux éviter de dormir ou quoi? » lui demandai-je. Ensuite, Gab m'offrit de payer pour mon chocolat chaud, histoire de me remercier. « Oh, c'est vraiment gentil. Ce n'est pas nécessaire non plus. Mais merci. » lui dis-je avec un sourire. Après tout, oui je le dépannais mais comme je le répétais depuis le début, ça me permettait de voir Londres, je n'étais pas à plaindre. Alors qu'on recevait nos breuvages, Gabriel sorti son téléphone. Je pris une première gorgée de ma tass et il tourna l'écran vers moi. « C'est possible de ne rien louper avec ces deux-là? » mentionnai-je en riant. « S'ils n'étaient pas officiels à Venise, je ne sais pas quand ça aurait pu arriver. » déclarai-je. Venise c'était l'une des villes les plus romantique au monde, parait-il donc bon.. Ça allait de soi.  


On termina nos boissons en parlant un peu, surtout de Paisley et Nicholas - le sujet de l'heure. Je les enviais un peu, ils étaient mignons ensemble et se complétaient bien. Oui bon, ils avaient déjà eu leur lot de problèmes sans même être officiellement ensemble, mais si Venise leur avait fait du bien, j'étais contente pour eux. En sortant du café, on pouvait voir la lune perchée bien haut qui éclairait une partie de Londres. C'était vraiment une belle soirée et même encore là, je n'avais pas envie qu'elle se termine. Droit devant nous, il y avait une balustrade et la vue donnait sur la Tamise. Naturellement, on alla s'appuyer dessus pour, encore une fois, avoir une belle vue sur Londres et ses lumières. J'y posai mes coudes et appuya mon visage sur mes mains. « Je peux te dire un truc? » demandai-je sans détourner mon regard du fleuve. « J'ai pas vraiment envie que cette soirée se termine. » dis-je doucement.

Mackenzie &
Gabriel

Évidemment, sans raison valable et sans que j'aie rien demandé, ma timidité était apparu pour me faire rougir. Gabriel l'avait remarqué, bien sûr. Rien ne passait jamais sous son radar, c'était donc l'occasion parfaite pour lui de se moquer de moi. C'était aussi l'occasion parfaite d'ainsi remarquer qu'il ne me laissait pas indifférente. « Oui voilà. Très chaud. » ajoutai-je avec un sourire en coin. Heureusement, avec toutes les plaisanteries que Gabriel pouvait sortir, je ne restai pas gênée bien longtemps. J'appréciais cela de sa part. J'étais très rarement mal à l'aise. Certaines personnes auraient pu être facilement vexée ou en avoir marre de tout ses commentaires, mais personnellement, je les appréciais en fait. Ça faisait parti du charme de Gab - oui oui, son charme.

Après l'activité du London eye, on marcha un peu sans réelle destination. Après quelques minutes, j'étais congelée et je ressentais le besoin de me réchauffer. Je pense que Gabriel confondait café et bar parce que de tout suite il pensa que je voulais boire de l'alcool. Ça aurait pu être une option, mais on devait se lever demain et franchement, ce n'était pas ce dont j'avais envie. Je passais une belle soirée avec lui et je voulais la continuer sobre et dans le moment présent. On s'installa donc et Gabriel commanda un coca. Je le jugeai un peu sur son choix et savoura le mien : un chocolat chaud. « Tu te tiendras loin de moi alors, j'ai pas envie de t'entendre râler toute la journée. » lui dis-je en riant. Même si en fait, dans le jour nous n'étions pas vraiment ensemble, mais plutôt chacun avec notre groupe. Oui tout le monde était ensemble, mais j'avais rarement le temps de simplement m'asseoir et papoter avec lui. Gabriel proposa ensuite de m'offrir ma boisson, histoire de me remercier. Sa reconnaissance me faisait plaisir, mais ce n'était tellement pas nécessaire. J'en profitai tout de même un peu. « Infiniment, hein? Attention, je pourrais bien le prendre en note et m'en rappeler toute la vie. Tu risques de regretter. » lui dis-je en riant.  Je blaguais évidemment, ça me faisait plaisir de lui rendre ce service et je n'allais pas lui renoter. Le sujet détourna un peu sur Nicholas et Paisley : mon cousin et ma coloc. Celui-ci avait posté une photo de sa jolie Pai sur Instagram et on spéculait sur s'ils étaient un couple officiel ou pas. « Ils sont peut-être aller en amis, mais c'est définitif qu'ils reviennent en couple. » décidai-je. C'était écrit dans le ciel, ils étaient fous l'un de l'autre. « Du coup, j'espère que les soirées à 4 seront moins bizarres que la dernière. » mentionnai-je en riant. Quel malaise on avait vécu lui et moi.

Lorsqu'on sorti du café, clairement il était tard parce qu'il faisait plus froid et il y avait pas mal moins de monde dehors. Les deux on ne disait rien, comme si ni l'un ni l'autre ne voulait être la personne qui allait casser le moment et dire que c'était l'heure de rentrer. En même temps, je ne me sentais pas vraiment fatiguée. On s'approcha de la tamise pour admirer, encore, la vue. Je me voyais mal me fatiguer de cette vue en fait. Ça devait être génial de vivre ici. Ce moment bien particulier me donna envie de m'ouvrir un peu plus à Gabriel. Enfin... ''m'ouvrir'' ce n'était pas trop ma force, mais bon. Évidemment, Gab étant qui il est, en profita pour faire une blague Je rigolai doucement. « Tu me laisserais me noyer? » demandai-je. Il me laissa finalement la parole et ce qui sorti de ma bouche était très simple, mais chargé de sens. Je ne voulais pas que cette soirée se termine. Parce que j'étais bien, parce que c'était simple, c'était agréable. Parce qu'avec Gab j'avais l'impression d'être moi-même. Il me faisait rire - constamment- et je me sentais comprise. C'était difficile de mettre un mot là-dessus ou bien d'exprimer tout ça à voix haute, mais je pense que vu comment je l'avais dit, il comprit.

Son silence était.... Troublant. Je pouvais entendre mon coeur battre à cent mille à l'heure. J'aurais dû rien dire je pense. J'avais envie de dire '' Bon, on rentre?'' simplement pour ne pas être embarrassée. Ça se trouve, il passait le pire moment de sa vie, je ne sais pas. Finalement, après ce qui me sembla une éternité, il prononça deux petits mots. '' Moi aussi''. Wow, soulagement. Je sentis son regard se tourner vers moi et j'en fis de même. En l'écoutant parler, un sourire se dessina sur mon visage. Un sourire un peu gêné quand même. J'espérais bien que je n'étais pas rouge encore une fois. « Non c'est pas nul... » commençai-je en souriant doucement. C'était même vraiment mignon en fait. « Je suis contente de savoir que tu m'apprécies parce que... Je t'apprécie aussi. » dis-je ensuite. « Beaucoup. » rajoutai-je timidement.  J'évitais un peu son regard. Je n'étais pas trop à l'aise avec ce type de conversation, disons que ça ne m'était jamais arrivé très souvent. Tommy n'avait pas été du genre à me dire des choses aussi gentilles, au contraire. Si j'avais évité le regard de Gab lorsque je lui mentionnai que je l'appréciais, maintenant mes yeux étaient plongés dans les siens. Il était beau, très beau. Je me perdis un peu dans mes pensées en le fixant. Je m'en rendis rapidement compte et je pouvais également sentir mes joues être rouges. Je laissai échapper un petit rire nerveux. « Wow, quelqu'un a parti le chauffage là? » dis-je en référence à plus tôt. Joues rouges, chauffage... J'avais l'air stupide, encore. Je mis mes deux mains sur mes joues comme pour les cacher. « Je sais pas pourquoi ca fait ça. » me plaignis-je en riant légèrement.

Mackenzie &
Gabriel

Comme chaque moment que je passais avec Gabriel, j'avais perdu la notion du temps. Il avait ce pouvoir là, de faire en sorte que je ne voulais pas regarder mon téléphone, je ne voulais pas penser à autre chose qu'au moment présent. Je me sentais bien et je sentais que la soirée pouvait durer aussi longtemps que possible, qu'on ne s'ennuierait pas. On avait prolongé la soirée en se rendant dans un café pour boire un breuvage chaud - ou un coca comme monsieur Baker le bizarre, mais même en y étant resté assez longtemps, j'en voulais plus. Une fois dehors, le vent s'était levé, les degrés étaient tombés un peu plus et les rues s'étaient vidées. Pourtant, j'avais envie d'y rester encore. J'avais envie de passer la nuit à me balader avec lui et à simplement parler de tout et de rien.

Nous étions là, les deux, devant la tamise. On ne parlait pas, mais l'atmosphère était lourde de sens et de non-dit. Je pense que Gabriel et moi, on se ressemblait un peu sur certains points. Les deux on aimait bien blaguer dans la vie, on aimait quand c'était léger. Nous n'étions pas des personnes hyper démonstratifs et hyper dramatiques. On était un peu le contraire de Paisley et Nicholas en fait et c'était pour ça qu'on s'entendait aussi bien. J'avais envie de lui dire, justement que je l'appréciais. « Très gentil, j'apprécie. J'y penserai si jamais il t'arrive un truc un jour. » lui répondis-je à la blague. On reprit notre sérieux et je le sentis à l'écoute de ce que je m'apprêtais à dire. Cette conversation ne nous venait donc pas de façon très naturelle, mais elle était sincère. On s'appréciait, voilà, c'était dit. On le savait, évidemment sinon on ne passerait pas de temps ensemble. Qui voudrait passer du temps avec quelqu'un qu'il ne pouvait pas voir? Personne, c'était illogique. On le savait donc logiquement qu'on s'appréciait, mais... Comment dire, c'était un peu plus. Je ne l'appréciais pas comme un ami, sinon je n'aurais pas ressenti le besoin de lui dire. Juste cette pensée me fit rougir. Il me plaisait en fait.

Je sentis le besoin d'alléger un peu l'atmosphère afin d'arrêter d'être gênée, je voulais en rire un peu, histoire d'éviter que Gab rit de moi par lui-même aussi. La réponse de Gabriel me fit rire. « Oui, il est partout. » ajoutai-je doucement en roulant des yeux. Je déclarai que je ne savais pas trop pourquoi mon visage réagissait de cette façon et sa réponse me surprit. Il sonnait très confiant et à voir la réaction dans son visage et ce qu'il ajouta ensuite, ce n'était pas le but recherché. Il voulait simplement mettre les fait sur la table et il avait raison de le faire. Quand il confirma que je lui plaisais, c'est comme si je venais réellement de le réaliser. Évidemment, avec tout ce qu'il venait de me dire, j'aurais du comprendre plus tôt, mais on s'entend... Gabriel était trop bien pour moi. Comment étais-je censée croire que MOI, Mackenzie, lui plaisait réellement s'il ne me le disait pas dans ces mots exacts. Déjà là, même en le disant, j'avais du mal à y croire. J'avais envie de lui dire '' Mais pourquoi?'' Mais ça gâcherait le moment, les mecs n'aimaient pas les filles qui doutaient d'eux-mêmes comme ça. « Je viens de le comprendre... » répétai-je après lui. Mes yeux s'illuminèrent un peu, je lui plaisais. Oui, je venais TOUT JUSTE de le comprendre. Un sourire se dessina sur mon visage alors qu'il prenait mes poignets dans sa main. Son visage s'approcha du mien et mes yeux se fermèrent automatiquement alors que je sentis ses lèvres sur les miennes. Mes mains glissèrent dans les siennes alors que je lui rendis son baiser. Encore une fois, je pense que j'avais perdu la notion du temps. Est-ce qu'on était resté là à s'embrasser pendant 1 minutes, pendant 5 minutes? Aucune idée. Lorsque nos visages s'éloignèrent, je pouvais sentir un sourire tout bête sur le mien. « Wow. D'accord. Merci. » dis-je en riant doucement. Je m'arrêtai de rire et écarquilla un peu les yeux, puis tapa mon front. « J'sais pas pourquoi j'ai dis merci. » ajoutai-je rapidement. J'étais franchement pas doué. « Je voulais juste dire que c'était agréable. Enfin. J'espère? C'était agréable? » renchéris-je. Je fis une grimace, je devais me taire maintenant. « Ne répond pas, j'arrête de parler. Sérieusement. » dis-je finalement. Je regardai vite fait l'heure et vit qu'il est passé minuit. Je montrai mon téléphone à Gab en grimaçant. « On va tellement être morts demain. » dis-je en riant.

Mackenzie &
Gabriel

Je ne sais pas pourquoi j'étais aussi malaisante. Probablement parce que ma relation avec Tommy avait ruiné le peu de confiance en moi que j'avais. Aussi parce que de côtoyer quelqu'un comme Gabriel, ça ne m'était jamais arrivé. Oui, il était drôle, il était agréable et intelligent, mais il était également doux, attentif, respectueux. Et ces qualités, je ne les avais jamais retrouvées chez mon ex petit-ami. Et même si pour Gabriel c'était nul ou c'était pas grand chose, le petit discours qu'il m'avait dit était les choses les plus gentilles qu'on m'avait dites. Ça me mettait donc tout à l'envers et j'avais ainsi oublié d'agir comme un être humain normal. L'avantage, c'est que Gab trouvait ça plutôt drôle. Il me sorti une de ses conneries classiques, mais j'étais prise dans mes pensées à savoir si le baiser avait été agréable. P'tête qu'il le regrettait déjà, qu'au final j'embrassais pas bien, je ne sais pas moi. Il me coupa dans mon élan en m'embrassant à nouveau et cette fois, un peu plus intensément. Il me prit par surprise, mais ce fut fort agréable. Ma main se glissa tout naturellement derrière sa nuque, l'agrippant un peu plus fort afin de bien lui rendre son baiser. On se détacha un peu plus rapidement cette fois, mais mon sourire ne quitta pas mon visage. « Oui c'est assez clair. » dis-je doucement.

Finalement, Gabriel et moi on décida de prendre le chemin du retour vers l'auberge. « 48h? Je sortirai pas du lit pour au moins une semaine. » répondis-je en riant. On marcha jusqu'à l'auberge, puis Gabriel me raccompagna jusqu'à ma chambre. Je m'appuyai le dos contre ma porte et souris bêtement. « Oui il faudrait. Mais tu sais, on se revoit encore toute la semaine. » lui dis-je en chuchotant aussi et en riant un peu. Il parlait comme si c'était un ''jusqu'à la prochaine fois'' mais on allait se revoir dès demain. « Bonne nuit. » murmurai-je avec un sourire. Il m'embrassa une dernière fois et je disparu derrière ma porte.

[...]

La semaine se passa assez bien. Gab et moi avions à peine le temps de parler, mais on s'échangeait des regards par-ci, par-là tout de même. Nos groupes nous donnaient chacun un peu de fil à retordre parce que plus la semaine avançait, plus ils étaient à l'aise et excités. Je pouvais rester très tard dans la chambre des filles à les aider à dormir, à rassurer une qui faisait des terreurs noctures. C'était demandant, épuisant, mais tout de même je passais une belle semaine.

On arriva bien vite à la dernière journée du voyage. On prenait l'avion le soir même, très tard. C'était une énorme journée, mais c'était comme ça avec les vols vers l'Europe, à cause du décalage horaire on devait partir tard. Aujourd'hui pour la dernière journée, on allait au parc d'attraction d'Harry Potter. J'étais vraiment excitée et les gamins aussi, nous leur avions annoncé la veille et même si la nuit avait été difficile, ils étaient contents d'être là ce matin. On s'était levés plutôt tôt afin d'être tous bien près à l'heure et de pouvoir profiter de la journée le plus possible. Je préparai mon sac à dos pour la journée et mon petit bagage était déjà près pour prendre l'avion ce soir. On s'était assurés que c'était le cas pour tous. Je descendis en bas pour retrouver Gab, en attendant que tout le monde descendent pour manger. « Bon matin. » lui dis-je le sourire aux lèvres en déposant un léger baiser sur sa joue. J'avais beaucoup apprécié notre soirée de l'autre fois, mais on gardait nos contacts au minimum vu qu'on était en présence des enfants. Également, je n'étais pas nécessairement la personne la plus démonstrative, j'avais un peu de mal à passer par dessus certains de mes démons il faut croire, donc j'apprenais. « Ça va être chouette aujourd'hui. » dis-je avec un grand sourire en sortant des trucs du frigo pour les enfants.

Mackenzie &
Gabriel

Miami me manquait un peu. J'avoue que ce qui me manquait c'était le soleil et mes proches. Mis à part cela, je serais bien rester à Londres encore un peu. J'aurais renvoyer les gamins par contre. Je les adorais, mais j'étais épuisée. Gabriel a dû voir mon état physique se déteriorer jour après jour depuis notre arrivée ici. Je n'étais pas habituée à ce rythme, moi qui bossait toujours la nuit et donc devoir me lever tôt chaque jour, c'était plutôt difficile. En plus, je ne côtoyais habituellement pas d'enfants donc.... Tout ça mis ensemble, j'étais K.O. J'avais tout de même du plaisir et même si j'aurais voulu avoir d'autres moments avec Gab, des moments un peu plus intimes disons, ce n'était pas arrivé. Nous avions eu droit à notre soirée et c'était tout. Heureusement, la semaine avait passée hyper rapidement et j'avais été bien contente de pouvoir dormir tôt chaque soir. Ça me prenait que deux secondes et j'étais déjà dans les bras de morphée.

La dernière journée du voyage était donc venue pas mal plus vite que ce à quoi je m'attendais. On allait visiter le parc d'Harry Potter et tout le monde était très excités, moi y compris. Au final, ce fut au dela de mes attentes. J'avais créé un bon lien avec les filles de mon groupe et on s'était beaucoup amusés. Je n'avais pas perdu personne - miracle - et nous avions eu peu de crises à gérer. C'est avec plein de photos souvenirs et surtout, le corps vidé de toute son énergie que nous nous dirigeons vers l'aéroport ensuite. Pas de chance pour nous, l'avion était retardé de deux heures. Ce fut probablement le deux heures le plus long du voyage parce que des enfants fatigués, c'était tout sauf agréable. On tenta donc de les calmer le plus possible et heureusement, une fois les fesses bien assises dans le banc d'avion, ils se firent tous bien silencieux.

Gabriel se laissa tomber à mes côtés, j'étais encore une fois près de la fenêtre. Je laissai échapper un rire en l'entendant parler, je rêvais déjà au moment où j'allais dormir dans mon lit. « Sérieusement? Avec le décalage et tout tu vas pas tenir! » lui dis-je surprise. Je grimaçai en entendant la question de Gab. « Mouais, je commence à 19h demain et je termine à 3h du mat. » dis-je. Déjà que j'avais pris une semaine de congé sans vraiment avoir donné de préavis, je bossais pour plusieurs jours en ligne dès mon retour. Le décalage allait être dur, le manque de sommeil aussi, mais bon c'était ça avoir un travail. « Je pense que mon prochain jour de congé est dans 2 semaines. Comme Paisley est à Venise pour encore une semaine, je ne pouvais pas vraiment dire non. » rajoutai-je en haussant les épaules. Le gérant abusait un peu des serveuses parfois, mais bon il nous payait alors on ne pouvait pas dire grand chose. En somme, c'était un bon job tout de même.

L'avion décolla finalement et ce fut parti pour un long vol d'un peu plus de 9h. Après plusieurs minutes, ma tête devint très lourde et se déposa toute seule sur l'épaule de Gabriel. Cette fois-ci, cela ne me fit pas sursauter. Je ne me redressai pas honteuse non plus. C'était confortable, je m'y sentais bien et je m'endormi comme cela.
Je me réveillai au bout d'un moment, un peu désorientée. Au final, nous allions atterrir bientôt. Wow, j'avais dormi longtemps! J'étirai mon cou et pu voir les enfants, également endormis pour la plupart. Il faut dire, il était tôt le matin - ou plutôt tard le soir, j'étais confuse avec le décalage. Je sentis l'avion descendre d'une traite et j'aggripai la main de Gab par moi-même cette fois-ci. « Tu parles d'une façon de se faire réveiller. » grommelai-je encore un peu dans les vapes. Je gardai sa main dans la mienne jusqu'à ce qu'on soit immobilisé sur la piste. Plus nécessairement par besoin, mais plutôt par envie d'avoir ce contact. Afin de rester professionnel jusqu'à la fin, je coupai tout de même le contact immédiatement après.

On prit tous nos sacs et on fit le chemin dans l'aéroport pour repasser les douanes et se rendre jusqu'au point où nous étions lors de notre arrivé ici. Gab repartait avec sa collègue et les enfants, tandis que moi je repartais en Uber. On s'immobilisa un peu avant leur bus afin de se dire au revoir de façon un peu plus privée. « Merci encore de m'avoir invité. » dis-je avec un sourire en coin, les yeux levés vers lui. « Bonne chance pour demain. » mentionnai-je en parlant de son quart de travail. Je me mis sur la pointe des pieds pour lui donner un baiser sur la joue, parce que oui même si nous étions à l'écart, tout le monde pouvait nous voir tout de même. « On se reparle bientôt. » mentionnai-je sur un ton définitif avant de lui faire un sourire. Je me reculai doucement, envoyai la main pour saluer les enfants et la collègue de Gab et quitta pour aller retrouver mon chauffeur.